Pour le retour, très attendu à Paris après une tournée des clubs hexagonaux, de Bertrand Cantat et son nouveau groupe Detroit, l’éclairagiste Bruno Corsini signe un design lumière qui est une véritable scénographie entre projections multiples, écrans vidéo éthérés et faisceaux puissants.
Et c’est la mythique salle de l’Olympia Bruno Coquatrix qui accueille l’ancien chanteur de Noir Désir et ses comparses Pascal Humbert, Bruno green, Nico Boyer et Guillaume «Albator», sous un kit lumière et vidéo homogène fourni par Régie lumière et Pré-Vues, librement et consciencieusement choisi par Bruno Corsini , un designer passionné et très impliqué dans le projet.

C’est avec la confiance totale des artistes, que Bruno, très proche de Bertrand Cantat, a imaginé une scénographie où vidéo et lumière s’associent complètement pour former le seul décor scénique, et où les projecteurs et écrans à leds ont une place de choix.
Quelques heures avant le concert, nous avons rencontré Bruno Corsini et sa (petite) équipe lumière, et pu assister aux balances dans une ambiance studieuse.
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Un concept collaboratif
SLU : Bruno, comment as-tu imaginé ton design ? As-tu eu carte blanche ?
Bruno Corsini : Le point de départ des concepts lumière et vidéo, qui ne sont en fait qu’un seul et même concept complémentaire, vient de la pochette de l’album et de son titre «Horizon». En effet, ce qui intéressait le groupe était de travailler autour de cette pochette en images, avec de la vidéo et des projections. Après, le gros avantage c’est que je suis très très proche de Bertrand au niveau familial. On se voit très souvent, depuis très longtemps, donc ce sont des choses dont on parle depuis un moment, de mon travail, de ses choix pour cette tournée, etc.
On voulait tout les deux qu’il y ait des caméras, il y en a quatre sur scène, et de la projection sur les artistes. En ce qui concerne le choix des projecteurs, j’ai pu faire ce que je souhaitais, en privilégiant des Robin Wash Robe partout au sol et des Spot et Beam Martin et Clay Paky en accroche.
SLU : Bertrand avait-il quand même un œil critique sur ton travail ?
Bruno Corsini : Bien sûr, ça s’est vraiment créé dans une coopération totale, tout le monde avait des choses à apporter, des idées, et il avait une idée précise de ce qu’il souhaitait voir, après je l’ai réalisée à ma manière, et le résultat a été validé entièrement.
Le principe auquel on n’a jamais renoncé au fil de la création est celui des deux écrans, bas et haut, qui formaient la ligne d’Horizon éponyme de l’album, bien marquée. Je craignais cependant qu’avec deux écrans de la même taille on l’oublie un peu, donc j’ai choisi deux tailles différentes. Ça s’est construit petit à petit, toujours avec l’accord de Bertrand Cantat et Pascal Humbert, aussi très impliqué.