DV2 et Sequoia ont le vent en poupe, à tel point que Guy Vignet et les siens ont convié clients et presse à un séminaire à Baudreville dans le Cotentin (il n’y a pas la mer dans l’Eure-et-Loir Ludo..) pour un tour d’horizon très sonore de leurs nouveautés.
Une fois pris le bon cap, ouest donc, nous arrivons à bon port, dans un ravissant manoir qui sert de lieu d’expo et d’écoute, copieusement farci de matériel alimenté par un groupe qui ronronne sagement dans la cour.
La grosse nouveauté est le J14, le « petit » Sector de MDC, la marque phare de Sequoia fruit de la collaboration avec Mario Di Cola, réputé acousticien et concepteur d’enceintes italien. En plus du J14, on va aussi pouvoir écouter pour la première fois l’IS7 d’Adamson, cette fois-ci distribué par DV2, la déclinaison d’installation en plus petit du S10 de touring. Enfin on pourra jeter un coup d’oreille aussi sur quelques autres produits MDC taillés sur mesure pour le marché français.
C’est Didier Dal Fitto alias DDF qui mène les débats, assisté par les équipes commerciales présentes, et c’est MC Jul Poirot qui va envoyer le moment venu, une gomme bien calée. Autant vous dire que ça ne plaisante pas…qu’un peu ;0)
Commençons par le J14 MDC qui est présenté en différentes configurations par Didier.
Didier Dal Fitto : « Il doit son nom au 14” qui l’anime et fait partie de la famille Sector Array. Contrairement au Sector qui est en trois voie actives, le J14 est en deux voies passives. En plus du 14”, la touche d’originalité de cette enceinte, c’est le haut du spectre toujours confié aux mêmes 3 moteurs d’un pouce du Sector, aboutissant dans une chambre acoustique Segment Source.
Ce nom vient du fait qu’on segmente en trois parties, via trois sous chambres acoustiques, l’audio issu des trois moteurs. Le résultat est une directivité horizontale de 24°.
Nous avons veillé à rendre le J14 parfaitement compatible en termes acoustiques comme mécaniques avec le Sector, d’où notamment l’utilisation de la même chambre acoustique et des mêmes moteurs. La barre de couplage pour 2 têtes est aussi la même. Le footprint des Sector et J14 est identique, sauf la hauteur.
Comme avec le Sector, ces 24° peuvent se transformer en 48, 72, 96 et ainsi de suite en ajoutant des enceintes au gré des besoins. Pour cela il suffit d’accrocher ou poser le J14 verticalement. Comme c’est un modèle plus petit, on a souhaité un peu plus de polyvalence et on a facilité l’usage en proximité en lui donnant une ouverture verticale de 90°, 30 de plus que le Sector.
Le J14 peut donc être utilisé dans les deux configurations et dispose à cet effet de moyens mécaniques d’accroche dédiés tant pour le touring que pour l’installation fixe. Un frame est notamment prévu pour accrocher jusqu’à trois boîtes et dispose d’un beam rétractable avant ou arrière afin de pouvoir le tilter entre ± 45°.
Ce même frame pourra aussi servir pour accrocher le sub prévu pour accompagner le J14 et qui n’est autre que le MDC1, déjà présent à notre catalogue. Deux petites cames permettront de garder le frame à 0° quel que soit l’angle des têtes, ce qui est indispensable en installation pour préserver un joli visuel. Ces mêmes cames facilitent des utilisations stackées.
Le MDC1 complète idéalement le J14 puisqu’il peut supporter une barre standard pour le porter à la verticale grâce à des puits. La disponibilité du frame sera annoncée rapidement.
SLU : Amplification et quelques chiffres ?
Didier Dal Fitto : Chaque enceinte passive J14 présente une impédance de 8 ohms. En fonction des amplis, il est possible d’en mettre deux ou trois en parallèle. Les subs MDC1 sont des 4 ohms et peuvent être montés en parallèle par deux. Typiquement avec le X4 Powersoft qui délivre 4 x 5 kW sur 2 ohms, il est possible de constituer une petite diffusion complète avec, par côté, trois têtes et deux subs.
Un preset spécifique développé sur la plateforme Armonia est disponible. Le SPL Max mesuré des J14 (bruit rose IEC) est de 141 dB et la bande passante va de 65 à 18 kHz à -10 dB.
Du MDC dans nos oreilles
Après cette présentation, Julien Poireau prend le relai et nous permet de découvrir, en guise d’amuse-bouche et surtout d’amuse-oreille, un certain nombre de produits au catalogue MDC, dont les inévitables enceintes polyvalentes et coaxiales renfort / retour de scène équipées d’un 12 et d’un 15”, le passage obligé pour exister lors des appels d’offres nationaux.
La bonne surprise commence avec la MDC-12. Ouvrant en conique à 80°, elle s’appuie sur un 12” à bobine 3” et un moteur à dôme 3” et gorge 1,4”, les deux mus par un aimant néodyme. Passive, cette enceinte accepte 350 Watt AES et des crêtes 3 dB au-dessus et deux modes sont prévus, renfort ou wedge.
Deux angles sont découpés dans son flanc pour l’utilisation bain de pieds et enfin une embase pied à deux positions 0 et -7,5% est prête à recevoir un tube standard K&M. Il est possible de commuter l’enceinte en actif via un cavalier interne.
Un peu plus lourde que sa fameuse concurrente française, la MDC-12 n’en dispose pas moins d’un excellent rendu, très délié et équilibré où l’on n’a pas besoin de sortir les ciseaux ou le mastic pour gérer les trous et les bosses. Une très belle réussite réellement plug & play.
Presque identique, la MDC-15 offre quelques dB SPL en plus, un grave plus dense, pouvant suffire dans certains cas de figure en renfort, et un poids légèrement supérieur à la 12. La différence réside dans de HP de grave, un 15” à bobine 3,5 et le moteur d’aigu à bobine 2,5” et sortie 1,4”. Ce moteur est chargé par un guide conique de 60°.
Il est aussi possible sur ce modèle de commuter l’enceinte en actif via un cavalier interne mais ce choix est rarement fait vu le faible écart entre les deux montages et les coûts que cela engendre en termes d’amplification. Le filtre très élaboré comporte en plus une protection efficace pour le moteur, généralement le grand perdant des montages passifs.
Le son ici aussi est bon mais demandera à être travaillé pour ôter un léger embonpoint dans le bas et quelques dB dans le haut médium ayant tendance à muscler un peu les sifflantes. Cela reste toujours aussi délicat de bien faire cohabiter un 15 et un moteur dans un montage à deux voies, bravo donc à Mario, surtout quand l’on sait le prix de vente de ces deux enceintes.
En prix public HT et à l’unité, la MDC-15 sort à 2100 € et la MDC-12 à 1400 €. Comme nous le dit Guy Vignet au sujet des produits MDC : « Si tu sais trouver les bons outils, tu peux bien faire du son. Pour la notoriété de la marque en revanche, tout reste à faire. »
La découverte du J14
Vient ensuite l’écoute du J14, le petit Sector qui a perdu au passage la voie médium et un fonctionnement en actif par rapport au grand frère, mais a gardé sa section aigue franchement très musclée.
La première configuration est celle en accroche à plat, formant donc un arc de trois fois 24° verticalement et 90° horizontalement, un montage à courbure fixe, intéressant par exemple face à un gradin dans un petit espace ce qui n’est pas du tout le cas dans la salle qui nous accueille.
Le nota bene de DDF avant de lancer les extraits musicaux prend tout son sens. On est trop près des trois J14 qui du coup apparaissent un peu durs même s’il faut leur reconnaître une santé, mais alors une santé…
La configuration suivante est composée de deux têtes couplées verticalement et accrochées à l’aplomb de deux subs MDC1. Le rendu est plus équilibré et la dynamique du morceau utilisé pour l’écoute (Wishing well de Michael Ruff, on vous le conseille NDR) claque comme il se doit.
De toute évidence, le JD14 est une force de la nature qui ne fait pas dans la dentelle et a été conçu pour délivrer impact et SPL. Après quelques ajustements nécessaires pour l’adapter au local et à ses goûts, il fera très bien l’affaire, surtout quand le budget et l’espace sont contraints mais les besoins en pression importants.
Mission accomplie aussi pour les MDC1 qui soufflent fort sans trainage, et donnent à l’ensemble une réponse en fréquence complète et qui sonne diablement pro. La directivité semble bien gérée, une pièce de mise en phase ayant été placée devant le 14”.
Didier Dal Fitto : « C’est un montage à deux voies. Comme des moteurs 1” ne peuvent pas descendre trop bas, et le 14” monter trop haut, on a choisi avec Mario de les raccorder vers 900 Hz et de mettre cette pièce pour optimiser la directivité et la réponse hors axe en l’élargissant. »
Guy Vignet : « Une fois encore il est important de rappeler le positionnement et le rapport qualité prix de cette enceinte qui est proposée à 2400 € HT l’unité en prix marché, un prix qui une fois ajoutés les subs et l’amplification, rend le système très attractif.
Même avec un gros performeur comme le X4 Powersoft qui donne de l’air au bas avec ses 5 kW par patte d’ampli, on reste en dessous des 10 000 € pour une configuration deux têtes et deux subs qui satisfait tout professionnel. Il y a une grosse attente autour de ce type de produit, une enceinte polyvalente, de petite taille à courbure constante, bien équipée, bien fabriquée et surtout abordable.
SLU : Quelle est la date de livraison des premiers J14 ?
Didier Dal Fitto : Les tous premiers jours de janvier 2018. Il reste quelques détails dans les accessoires et la finalisation du preset, mais ce sera réglé pour les premières livraisons. On dispose d’un certain nombre d’outils dans Armonia avec lesquels on travaille afin de donner au J14 un fonctionnement optimal une tête seule comme couplé à plusieurs. »
Pour avoir du son, il faut des consoles non ?
Laurent Laignel, le monsieur DiGiCo de DV2 profite des quelques instants entre deux démos d’enceintes pour nous rappeler, diodes et codeurs en couleurs à l’appui, l’étendue de la gamme et la politique du fabricant anglais qui de plus vient, via son groupe, d’avaler SSL.
Laurent Laignel : Le très gros point fort de DiGiCo est son évolutivité, hardware d’abord par l’ajout comme chez les autres fabricants de stage racks et de cartes pour exploiter le potentiel de chaque console, mais surtout software grâce aux mises à jour qui ont fait par exemple d’une SD9 avec 40 flexi channels et un certain nombre de ressources de traitement, une console qui aujourd’hui offre grâce au Core 2, 96 voies mono et des ressources de traitement proches ou équivalentes à celles de la SD7. C’est totalement inédit dans l’industrie audio.
SLU : Quelques mots sur la gamme S qui ne cesse d’en donner aussi toujours plus…
Laurent Laignel : La gamme S a introduit chez DiGiCo la notion de carte l’ouvrant vers l’extérieur. On a la carte MADI BNC, la carte 8 in et 8 out AES, on a ensuite la Dante, l’Optocore très bientôt, l’Aviom et l’Hydra2, le protocole réseau broadcast très puissant de Calrec. Toute évolution future donnera immédiatement lieu au développement d’une nouvelle carte.
Chaque console S dispose par ailleurs de deux slots pour les accueillir et la configurer selon ses besoins car à la livraison chaque table offre uniquement des entrées et sorties analogiques et pas de stage. Cela dit, il existe des packages pour disposer d’une console bien fournie et malgré tout très compétitive. A l‘arrière et en natif, on trouve une prise USB pour enregistrer et jouer de l’audio en multipiste sans gâcher un slot.
SLU : Cette polyvalence, presque cette agilité, n’existe pas sur les SD…
Laurent Laignel : Si, grâce à l’Orange Box qui offre deux slots et qui grâce à eux, permet de convertir d’un format vers un autre ! En 2017 DiGiCo a continué le rapprochement entre la série SD et la S. Les plateformes logicielles sont totalement compatibles entre toutes les SD et toutes les S mais pas entre S et SD où de vraies différences d’architecture, d’OS et d’ergonomie l’empêchent. Même les équipes de développement sont différentes.
SLU : Et la SD12, qu’offre-t-elle en plus ?
Laurent Laignel : Deux slots d’extension, la fameuse prise USB et deux écrans, ce qui, pour la taille du bac, la rapproche des SD5 et SD7. »
Claude Rigolier : « DiGiCo désormais est en mesure d’intégrer, au sein de ses consoles, l’ordinateur, la carte DSP, le switch sur une seule et unique carte mère avec 32 GB sur deux disques distants et 4 GB de RAM. Et la SD12 gère 72 flux d’où qu’ils viennent. »
SLU : Quel est son prix ?
Laurent Laignel : « Avec son stage 48 entrées, 16 sorties et son flight, elle sort à moins de 40000 € HT. Rappelons aussi que les préamplis des séries S et SD sont les mêmes, ce qui est un gage de qualité et aussi, ne nous en cachons pas, de réduction de coût. Pourquoi développer des circuits moins bons…Idem pour les alimentations qui sont toutes redondées. A quoi bon se priver d’une seconde alim pour quelques euros d’économie. Les acheteurs de S, à une écrasante majorité, font le choix de la sécurité. Et toutes les SD sont redondées d’office ce qui n’est pas le cas sur les consoles équivalentes d’autres fabricants.
SLU : Que fait-on de ses DigiRacks en 48 KHz ?
Laurent Laignel : On s’en sert ! Ils sont toujours compatibles sur les SD comme sur les S, et nombre de nos clients les gardent et les utilisent.
La nouvelle génération, SD-Rack offre en revanche beaucoup plus, comme par exemple la possibilité de travailler en 96 ou même 192, et simultanément récupérer les préamplis sur des sorties secondaires mais à une autre fréquence pour alimenter, par exemple, un car broadcast. Idem pour le gain tracking. Le mixeur façade peut vivre sa vie à la façade, sans changer quoi que ce soit dans le flux adressé à ce même car régie. Et le tout se fait entrée par entrée.
SLU : Et la carte avec les convertisseurs en 32 bits ?
Laurent Laignel : Elle est arrivée. Nous sommes en train de la tester. On a écouté rapidement et la différence est réelle. »
Adamson s’impatiente
Du son et du bon interrompt Laurent et Claude. De toute évidence, les petites têtes d’installation Adamson IS7 et leurs subs IS118 ont été hissées par Julien, et ce dernier trouve le temps long. Il va devoir patienter encore quelques minutes car Didier Dal Fitto nous rappelle les données principales de cette nouvelle enceinte.
Didier Dal Fitto : « L’IS7, qui ne pèse que 13 kg, embarque deux HP à membrane Kevlar et aimant au néodyme de 7” offrant une impédance résultante de 16 ohms et un moteur 3” à sortie 1,4” NH3 aussi de 16 ohms, plus petit et de nouvelle génération par rapport au NH4 qui équipe les E12 et E15, S10 et IS10. L’enceinte est donc deux voies actives à 16 ohms, ce qui simplifie son exploitation sur tout type d’ampli en fonction de ses capacités.
Le cœur de l’enceinte est constitué par sa chambre acoustique qui en est à sa troisième génération, et bénéficie de progrès décisifs en termes de conception, simulation et maquettage en 3D. L’ouverture horizontale est de 100° et verticale de 12,5°. Un gros travail mécanique a aussi été effectué sur l’optimisation des modes destructifs dans le pavillon, les réflexions intérieures.
Les deux 7” sont placés très proches l’un de l’autre et orientés l’un vers l’autre. Au-delà des bienfaits de cette disposition, ce qui est intéressant c’est la combinaison de ce montage mécanique et du recouvrement de fréquences créé lors du filtrage à phase linéaire entre les 7” et la chambre. Cela contrôle la bande entre 600 et 1,2 kHz où intervient le raccordement entre grave et aigu. Ce recouvrement dépasse l’octave et bénéficie d’égalisations particulières.
Enfin comme sur la S10/I10, deux évents latéraux améliorent la directivité du bas médium. Comme sur tous les HP de grave fabriqués dans l’usine d’Adamson, ce cône en Kevlar repousse les modes propres beaucoup plus haut en fréquence comparé au papier, dans une zone où le HP est filtré dans le haut.
Cette enceinte bénéficie enfin de l’acquisition par Adamson d’un robot Klippel, un système permettant des mesures polaires très précises en champ proche jusqu’à des fréquences basses.
SLU : Puisqu’on en parle, quelle enceinte accompagne l’IS7 pour le bas du spectre?
Didier Dal Fitto : Un nouveau sub de plus petite taille et il s’appelle IS 118. Il embarque un HP de 18” comme toujours à membrane Kevlar et aimant au néodyme. La charge est bass reflex et son poids est en dessous des 40 kg. Sa taille lui permet une accroche dans la continuité des IS7.
Plus que sub, il agit comme renfort de basses : une troisième voie active. Pour certaines applications, nous proposons des configurations en 4 voies avec un infra en plus, soit le IS119, le sub des IS10 qui, du fait de sa taille et son volume, descend mieux, soit le E119 tiré de la gamme Energia. Le ratio est d’un renfort pour 3 têtes.
Un frame spécifique accueille sub et têtes en accroche ou en stacking et il existe aussi un micro frame pour accrocher jusqu’à 8 boîtes. Désormais le côté HP du sub est indiqué par un discret « front », puisque sur les modèles de présérie, il était impossible de le distinguer. Les deux faces sont en effet identiques afin de réaliser des montages cardioïdes invisibles.
SLU : Est-ce que les ventes ont commencé ?
Didier Dal Fitto : Oui, nous venons de faire la première installation en Allemagne dans une église où de la musique live est jouée avec 10 IS7 et 2 IS118 par côté. Pour ajouter une note infra, deux IS119 sont posés au sol aussi par côté. La nouvelle version de Blueprint AV incorpore à la fois l’IS7 et l’IS118. Le fichier Ease est en cours d’achèvement. Je rappelle que Blueprint Av est gra-tuit et peut être téléchargé librement. Il nécessite simplement l’obtention d’une licence d’utilisation, une clé délivrée sur demande par Adamson. Dès le chargement, Blueprint marche mais s’arrêtera comme plein d’autres logiciels au bout d’un mois s’il n’est pas enregistré. N’hésitez donc pas à le faire avant de vous retrouver bloqués. »
Deux marques pour l’installation
SLU : Comment amplifie-t-on ce système ?
Didier Dal Fitto : « Comme il s’agit de produits d’installation, deux marques sont spécifiées : Lab.Gruppen et Powersoft.
Guy Vignet : Tous les produits Adamson de touring sont et resteront contrôlés et amplifiés par des plateformes Lab.Gruppen et cela est le standard dans le monde entier. Pour l’installation uniquement, il est possible de choisir entre Powersoft et Lab.Gruppen puisque ces deux plateformes offrent des garanties en termes de qualité technique, de fiabilité et de performances. »
Didier Dal Fitto : « Dans la gamme Lab.Gruppen, la série D se prête parfaitement bien à cette tâche, même si les PLM+ font évidemment aussi bien l’affaire tout en coûtant plus cher pour des atouts peu utiles en usage sédentaire. Le D est comme un PLM+ mais dont le coût a été réduit par l’abandon de boutons, afficheurs ou contrôles inutiles en statique.
L’avantage c’est qu’en série D, on trouve des modèles n’existant pas en touring et qui collent parfaitement aux besoins du marché de l’installation offrant toujours 4 canaux, Lake et Dante. Leur puissance totale leur sert de nom.
On a donc les 10 développant 1000 W au total et puis les 20, 40, 80, 120 et 200. A titre de comparaison, les 120 et 200 correspondent en termes de puissance aux 12K et 20K de touring.
SLU : Et avec du Powersoft ?
Didier Dal Fitto : Chez Powersoft, on se sert des Duecanali, Quattrocanali ou Ottocanali en fonction des configurations. Chaque référence Due, Quattro ou Otto existe en diverses puissances. On peut donc coller exactement à la réalité du projet.
Bien entendu on peut aussi se servir des X4 et X8, mais ce qui est vrai chez Lab l’est aussi chez nos amis italiens; c’est plus cher et la puissance délivrée par ces plateformes touring doit être exploitée pour que le jeu en vaille la chandelle. Le X8 délivre tout de même 8 fois 5 kW…
SLU : Certains presets Adamson sont donc « traduits » pour Armonia ?
Didier Dal Fitto : On est en train de s’en occuper avec une partie mesure et validation par l’écoute. Nous souhaitons garder la main sur les presets et les certifier afin de garantir à nos clients la même fiabilité dans le temps et le même rendu sonore. Les amplis eux-mêmes sont d’excellente qualité et par exemple un seul X8 peut amplifier 6 IS7 par côté, deux IS118 et avoir largement de quoi alimenter des infras au sol.
SLU : Combien de D80 seraient nécessaires pour cette même configuration ?
Guy Vignet : Forcément deux, ce qui en augmente naturellement le coût. Powersoft est très bien placé en termes de prix et représente une plateforme très intéressante sur un marché où les moyens par projet sont un sujet très sensible. Un X8 coûte le prix d’un ampli 4 canaux… »
Bravo les canadiens…
Arrive le moment de l’écoute des IS7. Elle va être basée sur une unique ligne de six IS7 complétée par deux subs IS118 en mode « infra » à savoir laissés aller le plus bas possible, une configuration préparée par Julien (un immense ohhhhhhh salue cette annonce NDR) Bien entendu les extraits proposés restent les mêmes.
Les Fairfield Four et leur fameux These bones très bien enregistré en 1997, démontre une fois encore la qualité et la justesse des enceintes Adamson. Le son est plein, riche et détaillé. Les aigus du nouveau moteur 3” sont cristallins et reproduisent avec finesse le timbre sur les basses rondes des voix de ces chanteurs de gospel.
Une écoute de qualité HiFi. Aucune dureté, aspérité, aucune sifflante mais un sentiment de plénitude et un raccordement réussi entre les 7” et 18”.
Fast company des Eagles donne un bon aperçu de la dynamique de ce système. C’est très satisfaisant, jamais agressif et, en 4 voies avec un infra, il doit être possible de « remonter » le grave dans les 18” des IS 118 et encore plus taper.
Enfin sur Wishing well de Michael Ruff, on perçoit clairement le potentiel de ce système car tout passe, des cymbales très brillantes jusqu’à la dynamique non compressée du morceau, sans que le liant de la basse ne soit jamais perdu.
Pour une si petite tête c’est saisissant. Bien déployé et complété dans le grave et l’infra, ce nouveau système donnera satisfaction dans des exploitations musicales y compris en live dans des petites salles et apportera clarté et justesse aux voix pour des usages plus sages. Une très belle réalisation.
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