Valérie Ekoumè à Jazz à Vienne avec Audio-Technica

Quand le jazz est X2 là, il y a aussi Audio-Technica ; on a donc été à la rencontre de Valérie Ekoumè, une belle artiste qui utilise les produits de la marque nippone, voir comment se comporte sur le terrain la liaison Serie 5000 et plonger dans Jazz à Vienne.

Thomas Boffard

Et comme il se doit, nous sommes accompagnés par « Mister A-T » Bertrand Allaume et nous retrouvons sur place le plus adorable des chaperons en la personne de Thomas Boffard, Ingénieur Commercial Audio-Technica pour la région Sud-Est.

Le programme est chargé. Après la rencontre de Valérie et son concert sur la Scène de Cybèle équipée par GL Events, nous suivrons son batteur de compagnon qui accompagne le soir même aussi un certain Manu Dibango. Pas mal non ? C’est d’ailleurs dans les coulisses à ciel ouvert de cette scène gratuite que nous retrouvons l’artiste, les musiciens, techniciens, bref, le jazz comme on l’aime.

On attaque avec le clou de ce reportage, la série 5000 qui, début juillet, a entamé sa carrière aux mains d’artistes qui collaborent avec Audio-Technica.

L’autre star du show, l’émetteur T5202 neuf au point de ne pas avoir la moindre marque ou rayure, analogique et fier de l’être avec se tête aussi simple qu’efficace.

SLU : C’est une liaison analogique à double compander grave/aigu séparé et sortie Dante, le haut de gamme d’Audio-Technica en somme…

Bertrand Allaume : C’est cela, le récepteur s’appelle le ATW-R5220DAN mais il existe aussi sans la sortie Dante. Comme Il n’y a qu’une prise de sortie, il suffit d’interposer un switch agréé et tu auras autant de sorties que tu veux (rires). La grosse bonne idée c’est le double compander car le résultat de ce traitement multibande s’entend beaucoup moins et le son gagne en naturel perdant complètement le côté compressé « son de HF » habituel.

L’ATW-R5220, le récepteur deux canaux déjà verrouillé sur 473.125 Mhz, la fréquence du micro chant de Valérie. Le demi rack au-dessus est un émetteur M3T toujours d’Audio-Technica lui appartenant et dont elle se sert pour chanter avec ses propres ears gravés !

Le fait de rester en analogique nous évite aussi la latence et nous donne la meilleure portée possible, d’autant qu’on peut pousser la puissance des émetteurs jusqu’à 50 mW (Il existe aussi une position Low à 2 mW et une Mid à 10 mW). Le squelch dispose aussi d’un réglage automatique qui trouve tout seul le meilleur compromis entre portée et bruit.

L’ATW-T5201

SLU : Il sert à quoi le bouton sur le corps de l’émetteur ?

Bertrand Allaume : A plein de choses car il est programmable mais il a une fonction très utile: le changement de fréquence d’émission, et bien sûr aussi de réception, si celle choisie au départ se trouve brouillée.
Il faut donc veiller à la programmer à l’avance pour pouvoir bénéficier de cette option. Bien sûr il est possible de le faire aussi depuis le récepteur si l’ingé retours s’en rend compte avant.

SLU : Il y a aussi un pack ceinture ?

Bertrand Allaume : Bien sûr (il le sort de sa valise magique) Il s’appelle ATW-T5201 là où l’émetteur main prend une unité en plus: T5202. Il a exactement les mêmes fonctions, puissance et bouton multifonctions programmable. Gros avantage sur la gamme précédente, il est beaucoup plus petit et léger. Du coup la connectique est désormais en 4 broches Ch verrouillable.

Valérie Ekoumè prête à monter sur scène.

SLU : Fréquences ?

Bertrand Allaume : Le récepteur travaille de 470 à 700 MHz et les émetteurs peuvent être livrés au choix en 470-590 MHz ou 580-700 MHz. 120 MHz de plage chacun, de quoi couvrir largement tous les cas de figure pouvant se présenter.
Gros avantage de l’analogique, la consommation est moindre. Avec un jeu de piles alcalines et à pleine puissance, l’autonomie est déjà de 7 heures.

SLU : Soft de pilotage ?

Bertrand Allaume : Wireless Manager. Tout neuf, réécrit de fond en comble ! Il marche désormais sur mac et PC et permet de prendre la main sur autant de récepteurs qu’on veut ainsi que sur les chargeurs en réseau de la série 3000.
Il permet d’effectuer toutes les fonctions habituelles… Noms, plans de fréquence, mises à jour, suivi en temps réel…

C’est ce même logiciel qui, une fois choisi les noms, puissances, fréquences principale et secours, fonctionnalité du bouton, va prendre la main sur les émetteurs pour les programmer via le port infra-rouge du double récepteur. Enfin un effort a été fait sur les écrans OLED du récepteur, très lumineux et définis avec deux vues, une standard très complète et une n’affichant que les paramètres essentiels.

Sous le regard attentif de Bertrand, Vincent Fleury explique sa façon de placer les over head à équidistance de la caisse claire. Un certain George Massenburg fait pareil ;0) Derrière on aperçoit le système en Kara, SB28 et Kiva en proximité.

Show devant, on n’attend que ça !

L’heure fatidique approche, Valérie et Guy sortent des loges en habits de lumière et de couleurs si ce n’est qu’ils ne vont pas tuer un taureau, mais faire bouger des centaines de spectateurs qui n’attendent que ça.

On quitte l’arrière scène et on rejoint Vincent Fleury qui mixe la face de Valérie. Comme dirait un gourmand, ça tartine bien et, surtout, ça joue sur scène, avec le sourire en étendard. Les titres filent, les tubes défilent et la voix de Valérie qui passe de murmure a cri en quelques mesures, sort toujours bien, avec beaucoup de vie et de précision. Vincent est obligé de la compresser un peu sur sa console.

Vincent Fleury : Ah oui, c’est obligatoire, elle a une dynamique de cinglé ! Il vaut mieux la monter au fader et avoir une bonne compression.

Rien de tel qu’un peu de jeune, voire très jeune public sur scène pour faire danser les notes !

Le reste du groupe est présent dans le mix, bien tenu et, malgré la taille très raisonnable du système, on se régale. Certes Guy joue bien, mais la batterie est très belle avec ce qu’il faut d’attaque et de rondeur. Pareil pour la basse de Georges Totol et la gratte de Christopher Peyrafort. Ce dernier marche sur une patte et demi, mais ses 10 doigts volent.
On parle enfin souvent de l’importance du choix de la tête qui convient le mieux à une voix et ce n’est pas toujours la plus chère. Dans le cas de Valérie Ekoumè, c’est dans le bas du catalogue Audio-Technica que cela a matché.

On retrouve donc sur le manche un capteur dynamique à moins à 100€, le C510, tiré de l’ATM510, en quelque sorte le SM58 de la firme nippone, si ce n’est que l’aimant est au néodyme, le filtre anti-vent composé de plusieurs grilles différentes et la réponse en fréquence étendue vers le haut et bien nerveuse. Le fameux rapport qualité prix d’Audio-Technica a encore frappé, un peu comme avec certaines cellules phonographiques de la marque dont on n’ose dire le prix ;0)

Manu Dibango sur la TRES grande scène du Théâtre Antique. Derrière les plexi, le chapeau rouge de Guy trahit sa présence.

Magie de Jazz à Vienne, nous enchaînons avec le show d’un grand monsieur de la musique Africaine, Manu Dibango pour un Safari Symphonique avec énormément de musiciens et d’artistes sur scène. On n’a d’yeux que pour lui et ses 85 ans si bien portés et pour Guy à la batterie qui aura tapé comme si de rien n’était, près de 4 heures de suite. Makossssaaaaaaahhhhhh…

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Crédits - Texte et photos Ludovic Monchat

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