Des enceintes polyvalentes et accessibles

La Série YAMAHA DXR

Fort de sa maîtrise des DSP et du filtrage à réponse impulsionnelle finie (FIR) utilisés avec le succès que l’on sait sur sa série DSR, YAMAHA enfonce le clou en mettant sur le marché de la diffusion sonore compacte la gamme DXR, des enceintes reprenant la même technologie de traitement mais proposées à un tarif encore plus agressif.
Cette nouvelle famille composée de quatre modèles partage la même électronique et le même petit moteur d’aigu. Baptisées DXR8, 10, 12 et 15, c’est donc essentiellement par le suffixe numéral ordinal représentant la taille de leur boomer qu’elles se différencient.

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La famille DXR : de gauche à droite 8, 10, 12 et 15 pouces.

La famille DXR : de gauche à droite 8, 10, 12 et 15 pouces.

Pour compléter la gamme, deux enceintes de sous graves, les DXS12 et 15 ont été tout spécialement créées afin de répondre dans le bas du spectre aux besoins spécifiques de la scène musicale et du petit événementiel.

Fabrication

Le coffret

Les DXR possèdent un coffret en ABS non résonant noir mat à la fois esthétique et discret. Il reçoit sur sa face avant une solide grille en nids d’abeille suffisamment ajourée pour laisser entrevoir la face avant du diffuseur. Par transparence, on distingue ainsi très bien le pavillon à directivité constante qui ressemble comme un sosie à celui de la gamme DSR. En dessous, le boomer avec à sa base les deux évents triangulaires de sa charge Bass reflex est montée de manière très conventionnelle, en radiation directe.

Le dessin des coffrets, totalement inédit, mixe une basse trapézoïdale avec une structure de parois verticales à section hexagonale. La forme générale, tout en lignes tendues et arrêtes vives est un leurre permanent pour le regard. La perception visuelle, en fonction de l’angle d’observation et de l’éclairage ambiant, oscille entre tronc de prisme, polyèdre convexe ou simple parallélépipède. Au delà de satisfaire le regard, les pans coupés à l’arrière des diffuseurs ont été optimisés pour permettre sur scène une utilisation de type bain de pied. L’angle de projection par rapport au sol est alors de 50°. Singulièrement, seule la DXR8 par le dessin simplifié de sa coque n’autorise pas ce type d’exploitation.

Les dispositifs de mise en œuvre.

Chaque coffret intègre de nombreux équipements facilitant la mise en œuvre et l’exploitation. Le socle, pourvu de quatre solides patins de caoutchouc, possède deux embases de 35 mm pour pied standard. L’une est positionnée à la normale du plan de base, l’autre est inclinée à -7°. Cette valeur de site est pertinente pour la plupart des topologies de petits auditoires. Une fois l’enceinte montée sur son pied, l’inclinaison permet d’optimiser la projection du son vers la zone d’audience et de minimiser les réflexions spéculaires en provenance du plafond, ou d’autres parois réfléchissantes telles l’incontournable mur du fond. Par rapport à la gamme DSR, qui ne dispose pas de cette option, c’est un véritable plus. Dommage toutefois qu’aucun système de blocage d’azimut attaché aux puits de réception ait été prévu.

La DXR 15 côté pile : un design industriel élégant et de nombreuses fonctionnalités.

La DXR 15 côté pile : un design industriel élégant et de nombreuses fonctionnalités.

Concernant l’accroche, trois inserts situés au sommet et à l’arrière des coffrets autorisent la mise en suspension des diffuseurs au moyen d’un système d’élingues conventionnel. Yamaha propose également une lyre optionnelle qui peut se monter verticalement ou horizontalement au coffret et permet d’ajuster le diffuseur aussi bien en site qu’en azimut.

Pour faciliter le transport et la manipulation, une unique poignée en aluminium a judicieusement été placée au sommet des 8 et 10 pouces alors que pour les DXR12 et 15, plus imposantes, deux unités ont été jugées nécessaires. Celles-ci encastrées dans un logement des flancs latéraux et idéalement positionnées dans le plan de gravité des enceintes, fournissent une préhension suffisante pour permettre l’installation du diffuseur au sommet d’un pied tripode. Attention toutefois ! Même si cette opération est réalisable en solo, il est vivement conseillé de se faire aider d’un tiers notamment pour la DXR15 et ses 22 kg.

A l’arrière de l’enceinte, encastré dans son logement spécifique, on découvre le boîtier monobloc de l’électronique. Dans sa partie haute, les ouïes d’aération dénoncent la présence d’un système de ventilation forcée à quatre vitesses asservie en température par sonde thermique.

L’interface utilisateur

Le panneau des contrôles et des raccordements, lisible et complet, offre nombre de fonctionnalités qu’il est possible de répertorier en deux parties bien distinctes : un mélangeur analogique et une interface de contrôle pour le « DSP ».

Le petit mélangeur

Intelligent, il peut simultanément traiter 3 entrées. La première en connectique XLR possède une sensibilité d’entrée commutable niveau ligne (+4 dBu)/ niveau microphonique (-30 dBu). En position « MIC », l’entrée 1 a surtout été prévue pour le traitement de la voix ce que dénote le filtre HPF (passe-haut) automatiquement inséré dans sa chaîne. A noter qu’aucune alimentation fantôme ne lui est adjointe et que la sortie « THRU » en XLR mâle n’est que la simple reprise en parallèle avant traitement. Les doubles entrées 2 (en jack) et 3 (en RCA) acceptent des signaux stéréo en provenance de matériel dit « grand public » (-10 dBV). Chaque source possède son propre réglage de gain mais la nature du mélange envoyé vers le DSP est interdépendante du commutateur LINK MODE. Dans sa position mono, c’est le mélange de l’entrée 1 avec la sommation monophonique des entrées 2 et 3 qui est envoyé à la fois vers le DSP et à la sortie LINK de la DXR. En position stéréo, c’est le mélange de l’entrée 1 avec les seuls canaux gauches des entrées 2 et 3 qui alimente le DSP. Simultanément, le mélange des canaux droits des entrées 2 et 3 est quant à lui envoyé vers la sortie LINK afin d’être redirigé vers une deuxième enceinte. Un tel dispositif permet de réaliser une diffusion stéréo simple sans matériel additionnel.

L’interface de commande et de contrôle du DSP.

  • Le filtrage

Afin d’optimiser le raccordement en fréquence avec les nouveaux subs DXS12 et DXS15 ou bien encore avec celui de la gamme supérieure DSR118, l’utilisateur dispose de deux filtres passe-haut du 4ème ordre commutables au choix à 100 ou 120 Hz.
Un filtre dynamique D-Contour avec deux configurations de réglage bien distinctes a également été implémenté. En mode FOH/MAIN (façade), Le DSP utilise un traitement de type physiologique pour compenser lors d’une écoute à bas niveau le manque de sensibilité de l’oreille humaine dans le haut et surtout le bas du spectre audio. Le mode MONITOR, jusque-là inédit, a pour objet de linéariser la réponse dans le grave en compensant le comportement interférent lié à la réflexion du sol lorsque l’enceinte est exploitée en retour de scène.

  • La signalisation

Outre une LED spécifique de mise en marche, l’enceinte dispose de 3 autres voyants signalant respectivement : la mise en protection de l’enceinte en cas de dysfonctionnement, la détection de présence d’un signal audio et la mise en service du limiteur. Cette dernière signalisation et l’information de mise sous tension sont d’ailleurs répétée en face avant de l’enceinte par une LED à double fonction que l’opérateur peut désactiver s’il le souhaite au moyen du commutateur « Front Led Disable ».

Les transducteurs

HF

Le diaphragme en Mylar du tweeter.

Le diaphragme en Mylar du tweeter.

De manière très conventionnelle, les aigus sont confiés à un tweeter couplé à une chambre de compression 1 pouce.
Le diaphragme en Mylar supporte en périphérie la bobine de 35 mm de diamètre alimentée par un amplificateur de 150 W. Ce petit moteur qui équipe toute la famille DXR, est capable de monter sans faiblir jusqu’à 20 kHz. Malheureusement sa fréquence de coupure basse comprise entre 2,1 et 2,4 kHz  suivant le modèle concerné est à mon sens beaucoup trop élevée pour espérer un raccordement en directivité satisfaisant d’un boomer de 15 ou même 12 pouces avec le pavillon haute fréquence.

BF

Le boomer de conception on ne peut plus classique.

Le boomer de conception on ne peut plus classique.

Solidement fixés à la face avant par 8 vis cruciformes, les haut-parleurs de 8 à 15 pouces sont des réalisations simples et classiques.
Dotés d’un saladier en métal embouti, d’un imposant aimant en ferrite avec puits de ventilation central et périphérique, d’une membrane conique en papier pourvue d’une suspension en tissu enduit en demi-rouleau, ces transducteurs à la technologie éprouvée sont équipés d’une  bobine de 2 pouces pour les 8 et 10’’ et de 2 pouces et demi pour les 12 et 15’’. Capables d’absorber les 950 W en régime dynamique de leur ampli de puissance, ces transducteurs sont à même de fournir des pressions acoustiques crêtes comprises entre 129 et 133 dB SPL.

L’électronique

Les différents modules

Le boîtier électronique monobloc et compact est un modèle d’intégration réussie. Il ne regroupe pas moins de 6 circuits imprimés bien distincts.

L’électronique avec à gauche, les circuits analogiques et le DSP.

L’électronique, les circuits analogiques et le DSP sur l'autre face.

Celui dédié à la fois au mélangeur analogique et au DSP est protégé des rayonnements électromagnétiques par un blindage en Mu-métal notamment vis-à-vis de l’alimentation universelle (100 à 230 V). Cette dernière utilise un nouveau mode de découpage afin de répondre aux besoins en courant que représentent les 1100 W des amplificateurs classe D.

Passée la conversion 24 bits, le DSP prend en charge l’intégralité des traitements du signal jusqu’aux amplis de puissance. Les calculs sont réalisés en 48 bits avec accumulation 76 bits. L’ensemble des traitements audio, notamment les filtres de répartition, l’égalisation paramétrique multi-bande, le délai de compensation inter-transducteurs et les limiteurs sont configurés dans une mémoire d’usine spécifique à chaque modèle de DXR.

L’alimentation à découpage et les amplificateurs de puissance en classe D.

L’alimentation à découpage et les amplificateurs de puissance en classe D.

Les filtres de répartition à phase linéaire utilisent la technologie FIR X  tuning ™. Les fréquences de croisement ont été très précisément fixées à : 2,4 kHz pour la DXR8 ; 2,3 kHz pour la DXR10 et 2,1 kHz pour les DXR12 et 15.

Les protections

Un système de protection géré par un microprocesseur spécialisé et par le DSP contrôle en permanence l’état de l’alimentation, des amplis de puissance, des transducteurs ainsi que le niveau du signal audio tout au long de la chaine de traitement. Si un défaut est constaté, ce système intervient et l’enceinte est désactivée. C’est notamment le cas pour une surchauffe, une détection de court-circuit, ou bien encore une surtension secteur.
À la mise sous tension des DXR, le système de protection est actif pour éviter tout bruit de commutation dans les haut-parleurs. Son voyant s’allume alors pendant environ deux secondes puis s’éteint une fois les tensions d’alimentation régulées établies.

Le synoptique des protections

Le synoptique des protections

Mesures

Mesure dans l’axe

Réponses en amplitude et en phase en fonction de la fréquence mesurées à la normale de la face avant et dans le plein axe médian de l’enceinte.

Réponses en amplitude et en phase en fonction de la fréquence mesurées à la normale de la face avant et dans le plein axe médian de l’enceinte.

La mise au point des DXR a été confiée aux ingénieurs de Nexo, partenaire français de Yamaha. Concernant la courbe amplitude/fréquence, on relève une légère préaccentuation de l’aigu. Celle-ci est là pour compenser l’inévitable affaiblissement constaté hors de l’axe des pavillons et permettre d’afficher une réponse moyenne, pour toute la zone de couverture, tenant dans un gabarit restreint comme nous pourrons le constater un peu plus loin.
Dans le grave, la petite DXR coupe progressivement et très régulièrement à partir de 90 Hz. Sa bande passante à -10 dB descend jusqu’à 60 Hz.
Le filtre de répartition utilise la technologie FIR-X et aurait dû présenter une courbe de phase totalement plate dans la région du raccordement. Or la courbe révèle la présence de deux paliers horizontaux dénonçant un très léger retard de phase, 60° précisément, équivalant à 1/6ème de  longueur d’onde. Ce retard correspond à une différence des trajets acoustiques entre boomer et tweeter d’environ 3 cm. On peut en déduire que la mise au point du délai de propagation inter-transducteurs a été effectuée dans l’axe du pavillon et non pas dans le plein axe médian de l’enceinte.

Mesures du traitement

Réponses en amplitude et en phase mesurées aux bornes des transducteurs.

Réponses en amplitude et en phase mesurées aux bornes des transducteurs.

Ceci n’entache en rien les excellents résultats obtenus par les ingénieurs de Nexo qui ont su judicieusement tirer profit des ressources du DSP pour la mise au point des DXR. Les courbes de la figure 10 représentent le traitement de conformation appliqué au signal audio pour les bandes graves et aigues.

Directivité horizontale

Le comportement en directivité horizontale de la DXR8 est correctement maîtrisé dans les 90° de l’angle de dispersion annoncé.

Réponses à 0°, 22,5° et 45° dans le plan horizontal du pavillon.

Réponses à 0°, 22,5° et 45° dans le plan horizontal du pavillon.

Le pavillon à directivité constante montre une belle efficacité jusqu’à 14 kHz. Au-delà, la réponse chute mais reste néanmoins consistante jusqu’à 20 kHz.

La directivité du boomer est dite croissante, ce qui signifie qu’elle augmente avec la fréquence. Dès 500 Hz, à l’angle nominal de dispersion des DXR, soit 45° hors de l’axe, la réponse chute inexorablement. Cette perte qui devrait s’avérer plus importante se trouve ici minimisée par l’importante égalisation appliquée à la bande grave. Avec ce traitement, le raccord à -6 dB entre boomer et pavillon est quasiment parfait. La courbe rouge représente la moyenne des courbes prélevées de 10 en 10° dans le plan horizontal. Elle tient dans un gabarit 0/-3 dB sur une bande comprise entre 80 Hz et 20 kHz.

Directivité verticale

Réponses en amplitude et en phase en fonction de la fréquence mesurées de 5 en 5° au dessus du plan médian H de l’enceinte.

Réponses en amplitude et en phase en fonction de la fréquence mesurées de 5 en 5° au dessus du plan médian H de l’enceinte.

Au dessus du plan médian horizontal, les courbes de réponses mesurées subissent des perturbations plus ou moins importantes en raison essentiellement de deux phénomènes bien distincts qu’il convient de différencier :

  1. La différence des trajets acoustiques entre tweeter et boomer induit un comportement interférent notable dans la zone de recouvrement des filtres de répartition.  L’utilisation de filtres à technologie FIR à pentes importantes minimise toutefois la largeur de bande concernée. Sur les DXR, celle-ci ne dépasse pas le 1/3 d’octave centré sur la fréquence du raccordement.
  2. L’atténuation dans la bande médium constatée à partir de 1 500 Hz est  la résultante de l’hyper directivité du boomer à ces fréquences, l’énergie récupérée hors du cône de propagation devenant insuffisante pour raccorder parfaitement avec le pavillon.

Dans la pratique, il convient de relativiser l’importance de ces mesures effectuées au dessus du plan médian horizontal puisqu’une fois les enceintes positionnées sur leur pied tripode, l’auditoire se trouvera placé la plupart du temps sous ce même plan médian.

Réponses en amplitude et en phase en fonction de la fréquence mesurées de 5 en 5° en dessous du plan médian H de l’enceinte.

Réponses en amplitude et en phase en fonction de la fréquence mesurées de 5 en 5° en dessous du plan médian H de l’enceinte.

En dessous du plan médian, le réseau des réponses est également perturbé mais de façon moins radicale.
De 3 kHz à 20 kHz, les courbes sont strictement parallèles, démontrant l’excellent comportement vertical du pavillon à directivité constante.
En deçà, la zone de recouvrement subit des perturbations analogues à celles constatées dans le plan vertical positif, puis la courbe s’infléchit pour rejoindre une bosse remarquable vers 1 kHz. Celle-ci, corolaire de l’explication précédente à propos de la directivité du boomer, est directement liée à l’augmentation de la sensibilité mesurée dans le cône de propagation d’un haut-parleur.

Concernant la directivité verticale, les courbes de +15 à -25° tiennent dans + ou – 3 dB sur toute la bande 80 – 20 000Hz. C’est une excellente performance si on tient compte de la difficulté à tenir un tel gabarit lors de la conception d’une enceinte deux voies non coaxiale.

Mesures des filtres

Les différentes options de filtrage disponibles.

Les différentes options de filtrage disponibles.

Mesure au sol d’une DXR8 posée sur une DXS12.

Mesure au sol d’une DXR8 posée sur une DXS12.

La mesure en amplitude des différentes options de filtrage proposées par le DSP du DXS12.

La mesure en amplitude des différentes options de filtrage proposées par le DSP du DXS12.

Outre le traitement de filtrage dynamique D contour, les DXR possèdent des filtres passe-haut du 4èmeordre commutables au choix à 100 Hz ou 120 Hz. Ceux-ci sont bien sur complémentaires avec les filtres des enceintes de sous grave DXS12 et 15. La recombinaison est parfaite et la bande passante à -10 dB descend à 47 Hz.
Avec les options de mode de filtrage proposées sur les enceintes de sous graves, cette bande peut être encore étendue.

L’écoute

Paroles…

DXR 8 reliée à un DXS12 par une barre de couplage au standard 35 mm.

DXR 8 reliée à un DXS 12 par une barre de couplage au standard 35 mm.

Un Béta 58 dans l’entrée 1 des DXR, et c’est parti pour le test de voix.

Première bonne surprise, en dépit de leurs différences physiques, la perception des timbres quelle que soit l’enceinte en écoute est étonnamment semblable. Dans l’axe des enceintes, c’est même assez bluffant car cette similitude touche tout le spectre de la voix. Celui-ci est plein avec un bas chaleureux et une haut bien présent mais un peu moins porté que sur les DSR.

Le déplacement dans le plan horizontal confirme l’excellente tenue du pavillon à directivité constante. Les composantes haut médium et aigue restent équilibrées. En revanche, un peu plus bas, vers 1 kHz, le boomer perd de sa superbe et ce d’autant plus que l’on approche de la limite de l’angle de couverture. Ce phénomène sensible sur les DXR12 et 15 est beaucoup moins marqué sur les petites DXR8 et 10.

Placés en position de retour de scène, les 3 grandes DXR offrent sans le recours à une égalisation externe un gain acoustique potentiel impressionnant. L’utilisation du D contour monitor minimise l’habituel effet de masque bas médium et améliore l’intelligibilité au détriment toutefois de la rondeur. Les chanteurs devraient être ravis, les bassistes et batteurs pour qui l’assise est importante un peu moins.

… et musique

Les tests musicaux confirment la belle impression donnée sur le test de la voix. Le son est plein avec une balance équilibrée entre harmoniques et fondamentaux, attaques et résonances. Le traitement de signal signé Nexo donne une identité commune aux 4 sœurs. Leur comportement tonal est similaire sauf bien sûr à pleine puissance où pour la reproduction du grave la DXR8 montre rapidement ses limites. Il faut bien en convenir, les lois de la physique sont implacables et, sauf à posséder un débattement 3,5 fois supérieur à la membrane de la DXR15, la petite 8 pouces en dépit de sa bonne volonté ne saurait rivaliser en puissance avec sa grande sœur.

Conclusions

Avec cette série d’enceintes performantes, Yamaha rend la technologie FIR accessible à tous. La qualité de leur rendu sonore et la puissance acoustique qu’elles sont capables de délivrer font qu’elles n’ont rien à envier à beaucoup d’enceintes réservées à la sphère professionnelle. En revanche, les coffrets en ABS, le mélangeur intégré, et les prix très persuasifs s’avèrent des arguments décisifs pour séduire le marché des musiciens et du disco mobile, voire même celui du petit événementiel.

Face au nombre de modèles déclinés, le plus difficile est certainement de parvenir à fixer son choix. Si l’emploi prévu est la sonorisation de conférence ou la diffusion de musique d’ambiance, les DXR8 par leur compacité, leur légèreté, leur homogénéité de couverture représentent probablement le meilleur choix possible. En revanche si la finalité est de sonoriser le danse floor, ou bien encore de fournir au batteur un monitoring de scène surpuissant, mieux vaut alors s’orienter vers le gros modèle de la gamme.

Entre les deux, les DXR10 et 12 pourront opportunément équiper les studios de répétition ou bien encore les petits clubs de jazz.

Enfin sachez qu’un système triphonique composé d’une paire de DXR8 et d’une enceinte de sous grave DXS12 est capable de délivrer une pression et une bande passante équivalentes à celles de deux DXR15. Cette alternative est à méditer si lors de votre prochaine tournée des plages la place à l’arrière du kangoo est comptée.

Caractéristiques du constructeur :

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Conçue pour l’appoint en installation fixe

L’enceinte EVU-1082/95

Afin de répondre au marché de l’enceinte d’installation, Electro-Voice propose un ensemble de produits spécifiques regroupés au sein d’une même grande famille baptisée « EV-Innovation ». Dans cette famille, quatre branches bien distinctes permettent de répondre de manière quasi exhaustive aux besoins des différents consultants,  intégrateurs et installateurs de ce segment de marché.

L’enceinte que nous testons ici est issue de la branche EVU, avec un U comme ultracompacte, et répond plus particulièrement à la problématique de la diffusion d’appoint.

Conception

L’EVU-1082/95 est une enceinte conçue pour être utilisée en point de diffusion additionnel, là où un renfort de son est nécessaire pour compléter les manques de la diffusion principale. La géométrie du coffret est trapézoïdale avec un profil asymétrique afin de minimiser son écartement soit avec un mur, soit le dessous d’un balcon, ou bien encore le nez de scène chargé de l’accueillir.

Le panneau arrière de raccordement. Le connecteur Euro block rappelle la vocation Installation. En option, ce panneau peut être en Speakon NL4.

Le panneau arrière de raccordement. Le connecteur Euro block rappelle la vocation Installation. En option, ce panneau peut être en Speakon NL4.

La référence 1082/95 signifie système 2 voies avec un HP 8’’ (1082) et une ouverture de 90°X50° (/95), sachant qu’il existe des modèles 1062, 2062 (double 6’’ en deux voies) et 2082 (double 8’’, toujours 2 voies), tous dotés du même tweeter monté sur le même pavillon rotatif à directivité constante.

Pour faciliter l’intégration, une lyre universelle fournie permet de positionner le diffuseur horizontalement et de l’orienter précisément en site et en azimut. L’enceinte peut aussi être installée verticalement. A dessein, quatre inserts métalliques M8 intégrés à sa face antérieure permettent de recevoir un support OMNIMOUNT™. L’ébénisterie en contre-plaqué 9 plis est recouverte d’une peinture texturée avec effet gouttes d’eau. Derrière la grille perforée et joliment  galbée, un voile de tissu acoustiquement transparent se charge de soustraire au regard la vue des transducteurs. Ce petit diffuseur se veut avant tout discret et, pour mieux s’intégrer à l’environnement ambiant, peut être livrée de série, soit dans une teinte noire anthracite, soit en blanc ivoire.

la face avant sans la grille.

la face avant sans la grille.

De par l’absence de dispositif de manutention ou d’embase pour pied tripode mais également de par la présence du très spécifique connecteur Euro block, aucun doute n’est permis, nous avons bien affaire ici à une enceinte d’installation. Bien que minimaliste, le panneau de raccordement nous informe néanmoins des caractéristiques essentielles de l’enceinte.  Notamment qu’il s’agit d’un modèle deux voies de 175 W sous 8 Ω, que les angles de dispersion sont de 90° x 50° et que les inserts M8 ne doivent en aucun cas être utilisés pour suspendre plus d’une unité à la fois.

Disposition légale oblige, il est également notifié que si design et conception ont bien été effectués par Electro-Voice au pays de l’oncle Sam, la fabrication pour sa part est réalisée dans l’empire du Milieu.

Enfin pour faciliter une distribution en ligne 70 ou 100 V, un transfo optionnel EVU-TK60 peut s’intégrer à l’arrière du coffret à la place du panneau existant.

Une fois la grille enlevée, la face avant dévoile le pavillon à directivité constante et le petit boomer de huit pouces monté en radiation directe. Pas de charge basse réflex pour ce dernier dont la vocation première n’est pas l’efficacité dans le bas du spectre.

Les Transducteurs

BF

Le boomer 8’’ traditionnel optimisé par FEA.

Le boomer 8’’ traditionnel optimisé par FEA.

Le boomer ICT-8 a été conçu avec l’aide d’un logiciel de modélisation FEA (analyse par éléments finis) pour affiner son comportement dynamique. Aux dires d’Electro-Voice, cette méthode permet d’optimiser à la fois la sensibilité et l’intelligibilité dans la bande spectrale de la voix. Ceci n’empêche pas une réalisation des plus classiques. Jugez-en plutôt : circuit magnétique en ferrite à puits de ventilation centralisé, membrane conique en papier rigide, saladier en métal embouti, spider et suspension périphérique en demi-rouleau de tissu enduit sont des solutions technologiques datant pour la plupart de la genèse même du haut-parleur électrodynamique. Pourtant ce petit boomer massif et puissant, en dépit de sa technologie ancienne, affiche des performances bien actuelles, avec notamment une pression max en demi-espace de l’ordre de 123 dB SPL.

HF

le moteur d’aigu monté sur le pavillon CD 90°x50°.

le moteur d’aigu monté sur le pavillon CD 90°x50°.

Le petit moteur d’aigu utilise également un circuit magnétique en ferrite relativement massif. Son diaphragme en titane de 35 mm est connecté à une compression un pouce dont les anneaux concentriques de la pièce de phase débouchent dans la gorge du pavillon. Alors qu’à l’avant du moteur, un fin treillis métallique empêche les poussières extérieures de remonter du pavillon vers l’entrefer, à l’arrière, une épaisse mousse acoustique insérée dans le carter antérieur se charge d’amortir les modes résonants de la membrane. Enfin, le pavillon à directivité constante de 90°H x 50°V peut s’adapter par simple rotation à la topologie de l’auditoire et à l’orientation de l’enceinte.

Le filtrage

L’électronique, relativement sophistiquée, utilise deux circuits imprimés bien distincts.

L’un alimente le boomer et supporte un simple filtre passe-bas du 3ème ordre. L’autre plus important concerne le tweeter et comprend outre le filtre passe-haut également du 3ème ordre à 18dB/octave, un circuit d’égalisation chargé de linéariser la réponse dans les fréquences vocales et un système de limitation contre les surcharges thermiques.

La fréquence de croisement du filtre de répartition a été fixée à 2,3 kHz.

le filtre passe-haut, avec l’égaliseur et le limiteur passif du tweeter.

le filtre passe-haut, avec l’égaliseur et le limiteur passif du tweeter.

le filtre passe-bas du boomer (3ème ordre).

le filtre passe-bas du boomer (3ème ordre).

Mesures

Impédance

La courbe d’impédance est typique d’une enceinte close deux voies. Le pic à 100 Hz représente la résonance du boomer dans le volume clos de l’EVU-1082/95. La valeur minimale relevée vers 250 Hz correspond à l’impédance nominale de l’enceinte. Celle-ci est bien de 8 Ω et en parfaite conformité avec la valeur indiquée sur le panneau des raccordements. Vers 3,5 kHz on distingue un deuxième pic de résonance mais plus amorti. C’est celui du tweeter. Les ondulations entre 1500 Hz et 2500 Hz représentent la zone de recouvrement des filtres de répartition.

Mesure de l’impédance en fonction de la fréquence avec Smaart V5.

Mesure de l’impédance en fonction de la fréquence avec Smaart V5.

Phase & amplitude

La réponse en phase relevée plein axe révèle un retard de 90° des aigus par rapport au grave. Cette valeur, qui représente un quart de longueur d’onde à la fréquence du raccordement, est assez faible et disparaît lorsque la mesure est effectuée dans l’axe du pavillon.

Réponses dans l’axe de la phase et de l’amplitude en fonction de la fréquence.

Réponses dans l’axe de la phase et de l’amplitude en fonction de la fréquence.

La remarquable réponse en amplitude tient dans un gabarit 0 /+3 dB entre 250 Hz à 20 kHz. En dessous de cette bande, la courbe chute régulièrement avec une pente moyenne de 6dB/octave jusqu’à 30 Hz. Cette réponse est quasiment idéale pour une enceinte d’appoint dont l’objectif principal est de redonner de l’intelligibilité dans des zones défavorisées par la sonorisation principale.

Réponses hors de l’axe

Pour ces mesures, le pavillon a été positionné de façon à fournir une ouverture de 50° dans le plan horizontal et de 90° dans le plan vertical.

Variations de la réponse de 5 en 5°, hors de l’axe, dans le plan horizontal.

Variations de la réponse de 5 en 5°, hors de l’axe, dans le plan horizontal.

Mesurée dans le plan horizontal et dans la zone de couverture du pavillon, l’ouverture de 50° est  respectée et la balance tonale est homogène jusqu’à 8 kHz.

Variations de la réponse de 10 en 10°, hors de l’axe, dans le plan vertical positif.

Variations de la réponse de 10 en 10°, hors de l’axe, dans le plan vertical positif.

Variations de la réponse de 10 en 10°, hors de l’axe, dans le plan vertical négatif.

Variations de la réponse de 10 en 10°, hors de l’axe, dans le plan vertical négatif.

Dans le plan vertical, hors de l’axe de l’enceinte, le pavillon fait remarquablement son travail dans les 90° d’ouverture mais la différence des trajets acoustiques entre tweeter et boomer induit un comportement interférent sensible dans tout la bande d’une octave centrée vers 2 kHz.

L’écoute

Dans l’axe de la petite EVU1082/95, l’écoute des voix parlées est tout à fait convaincante. Cette enceinte sonne claire et sans distorsion perceptible. L’intelligibilité est au rendez-vous, facilitée il est vrai d’une part, par la petite bosse de présence du pavillon dans le haut médium et d’autre part, par le manque de grave touchant la dernière décade.  

Concernant l’écoute hors de l’axe et jusqu’à 25° dans le plan horizontal, les timbres sont correctement préservés. Dans le plan vertical en revanche, le médium est chahuté et le son perd rapidement de sa plénitude.

Conclusion

L’EVU 1082/95 répond à un cahier des charges bien particulier de complément de diffusion. Elle n’a pas vocation à se substituer au système principal. Sa puissance et sa  portée ainsi que sa bande passante dans le grave sont donc restreintes.

Mais à la condition de l’utiliser dans le domaine où elle excelle, c’est à dire l’appoint de diffusion en installation fixe, cette petite enceinte esthétique et discrète s’avère un choix pertinent et devrait séduire les intégrateurs spécialisés.

Caractéristiques du constructeur

Freq. Response1 (-3 dB):110 Hz – 16 kHz
Freq. Range1 (-10 dB):65 Hz – 20 kHz
Rotatable Coverage:90° x 50°
Rec. High-Pass Frequency:90 Hz
Passive Crossover Freq.:2300 Hz
Axial Sensitivity1:95 dB (1 W/1 m)
Max. Calculated SPL1:123 dB
Passive Power Handling2:175 W continuous, 700 W peak
Impedance:8 ohms (nominal), 6.0 Ω (min.)
LF Transducer:ICT-8-8, 8” (203mm) driver
HF Transducer:ICT-1-8, 1.3” (33mm) diaphragm compression driver
Connectors:Single four-pin 12 AWG Phoenix/Euro Block screw-terminals
Enclosure:9-ply hardwood plywood with textured paint
Grille:18 GA steel with cloth
Environmental:IEC 60529
Suspension:(6) M8 threaded suspension points
Dimensions
(H x W x D):
9.73” x 16.11” x 9.34”
(247.2 mm x 409.1 mm x 237.2 mm)
Net Weight:16.3 lb (7.4 kg)
Shipping Weight:22.6 lb (10.2 kg)

 

Echos de Francfort 2012

Les consoles Yamaha série CL

Yamaha possède depuis longtemps une position hégémonique sur le marché des consoles numériques mais a vu ces derniers temps sa suprématie sérieusement contestée en raison de l’offre toujours plus pertinente de ses principaux concurrents.

Le monde de l’audio professionnel attendait donc une réaction forte du constructeur japonais. Celle-ci est bien arrivée, non pas comme beaucoup l’imaginait par la présentation d’un outil haut de gamme, apte à remplacer la regrettée PM1D, mais réalité du marché oblige, par une offre multiple, en concurrence tarifaire directe avec les consoles du segment intermédiaire.

Concept

Reprenant le concept éprouvé de l’interface utilisateur Centralogic, Yamaha propose donc une nouvelle gamme de consoles extrêmement compactes et légères dont la prise en main paraitra aisée pour tout professionnel habitué de la marque.

Et ce, d’autant plus que l’ergonomie par rapport aux autres modèles a nettement progressé. Outre une meilleure sensibilité de l’écran tactile, les consoles sont équipées pour chacune des voies d’afficheurs multifonctions indiquant la position du panoramique et du fader ainsi que le label. La taille des caractères s’ajuste automatiquement en fonction de la longueur du mnémonique alloué à la voie. En dessous des afficheurs, une bande lumineuse, dont la couleur et l’intensité peuvent être personnalisées, favorise le repérage et l’identification, comme par exemple l’appartenance à un groupe.

Des possibilités de personnalisation inédites sont également disponibles comme le paramétrage assignable aux 4 encodeurs à main droite de l’écran ou bien encore les fonctions étendues touchant la couche de faders et les 16 clés utilisateur.

Déclinées autour d’une architecture commune de bus de mélange et de matriçage, les trois consoles se différentient principalement par le nombre de canaux d’entrée que leur DSP respectif peut traiter simultanément ainsi que par le nombre de blocs de faders que leur surface de contrôle supporte. Les autres différences sont d’ordre mineur comme la présence sur les CL3 et 5 d’une platine susceptible d’accueillir un Ipad et le bandeau de vumètre qui n’est intégré que sur la CL5 mais qu’il est possible d’acquérir en option pour les deux autres modèles.

Les 3 CL fonctionnent sous protocole réseau Dante avec deux formats de racks RIO d’entrées-sorties déportés.

Le système CL est dit évolutif en ce sens qu’il permet de débuter par une configuration simple à un seul rack d’E/S et en fonction des besoins, d’acquérir de nouveaux RIO. Jusqu’à 8 RIO, adressables par simples DIP Switches, peuvent être ainsi connectés à une même console. A l’inverse, 4 consoles peuvent être raccordées à un même RIO, chacune d’elles pouvant avoir la main sur les gains avant conversion. Si un gain est modifié à partir d’une des consoles, un système de compensation intervient afin que les niveaux en cours sur les autres consoles ne subissent aucun changement.

Les extensions possibles ne se limitent pas au seul réseau Dante. Ainsi 3 slots permettent d’accueillir autant de cartes au format mini YGDAI qui permettront soit de réaliser des ponts entre différents protocoles de réseau audio, soit d’offrir des entrées-sorties analogiques supplémentaires si les huit entrées-sorties OMNI disponibles sur les consoles s’avèrent insuffisantes, soit encore d’augmenter la puissance de traitement DSP. A ce propos, la toute nouvelle carte LAKE adaptée au management sophistiqué des enceintes de diffusion sera tout prochainement disponible.

Les effets

Concernant les effets embarqués, l’offre devient pléthorique puisque 3 racks virtuels baptisés PREMIUM, EFFECT et GEQ de 8 effets chacun sont implémentés (pour mémoire, un seul est disponible avec la M7CL).

Le rack « PREMIUM » utilise la technologie VCM (Virtual Circuitry Modeling) qui propose une modélisation réaliste de machines analogiques légendaires. Le concours bienveillant de Rupert Neve a permis à Toshifumi Kunomoto dit docteur K, gourou de la modélisation virtuelle chez YAMAHA, d’incorporer aux bibliothèques VCM les très recherchés équaliseurs et compresseurs PORTICO.

Le rack « EFFECT » quant à lui propose des programmes de réverbérations et des multi-effets à choisir parmi les 56 programmes d’ambiance de la bibliothèque. Ce rack peut également être utilisé pour des effets d’insertion, notamment l’utilisation d’égaliseurs graphiques supplémentaires. Ainsi, avec le rack GEQ, c’est une exploitation potentielle de 32 égaliseurs tiers d’octave qui peut être réalisée en simultané. Attention toutefois, cette capacité n’est disponible qu’en utilisant le mode FLEX qui double le nombre d’égaliseurs tout en limitant à 15 le nombre de bandes utilisables par EQ.

Enregistrement

Deux modes d’enregistrement audio sont possibles, l’un en stéréo au format mp3 au moyen du port USB local, l’autre en multipiste, sur mac ou PC, via le réseau Dante. Pour ce dernier mode, les consoles CL ont été optimisées pour fonctionner avec le logiciel Nuendo Live. Nom des canaux, marqueurs, transport de bande, et bien d’autres données sont ainsi échangeables favorisant l’intégration du logiciel d’enregistrement multipiste de Steinberg comme une extension naturelle de la console.

Logiciels de management et de contrôle.

Les consoles peuvent être pilotées à distance à partir d’un Ipad et du logiciel StageMix. Cette application permet ainsi de contrôler sur scène ou dans l’auditoire la pertinence de des balances en fonction de l’emplacement de l’auditeur et au besoin pouvoir les modifier.

Par ailleurs, le logiciel spécifique CL editor utilisable indifféremment sur Mac ou PC permet online, d’étendre les possibilités de paramétrage et offline d’éditer, préparer configurer et mémoriser des sessions.

A noter qu’un convertisseur de fichiers facilite la récupération et l’échange des données de sessions réalisées avec les consoles PM5D, M7CL ou LS9.

Spécifications générales:

Caractéristiques communes :

Architecture des bus :

  • 24 bus de mix configurables en bus group ou bus aux,
  • 8 bus matrice avec mélange des canaux d’entrée
  • 1 bus stéréo.

Echantillonnage 44,1 ou 48 kHz.

Latence 2,5 ms (omni in > omni out)

Gamme dynamique :

  • 112 dB pour la conversion numérique/analogique
  • 108 dB pour Omni in/omni out

Entrées-sorties numériques :

  • Terminal primaire / secondaire
  • Format Dante
  • Données 24 ou 32 bits
  • 100 base-T
  • Nombre de canaux : 64 in/64 out
  • Connecteur EtherCON CAT5e

Consommation : 170 W

Dimensions

  • Hauteur : 299mm
  • Profondeur : 667 mm

Caractéristiques individuelles

 CL1CL2CL5
Nb d’entrées48 + 8st64 + 8 st72 + 8st
Nb de faders2 x 8 +23 x 8 + 24 x 8 + 2
Bandeau vumètreSur optionSur optionintégré
Largeur (mm)6488391053
Masse (kg)242936

Rack d’entrées sorties

 RIO 1608 DRIO 3224 D
Entrées analogiques1632
Sorties analogiques816
Sorties numériques04 paires AES
Format rack 19 ‘’3U5U

Disponibilité / Prix

Les prix dépendront de la configuration choisie (avec les racks d’E/s) mais devraient être compris entre 15 000 (CL1) à 45 000 € (CL5).

La console CL5 sera disponible courant avril 2012 alors qu’il faudra patienter jusqu’à l’été pour une CL1 ou une CL3.

Liens : http://www.yamahaproaudio.com/global/en/news_events/newsrelease/2012/nr20120321_cl.jsp

http://europe.yamaha.com/en/products/proaudio/mixers/digital-mixers/cl/?mode=series – tab=feature

 

un système de diffusion modulaire intelligent

NEXO STM

Par son principe de modularité, le STM permet d’ajuster la diffusion à toutes les tailles d’auditoire pour des jauges de 1 000 à 100 000. Il peut donc satisfaire tout aussi bien aux besoins des petites salles de concert qu’à celui des grands festivals de plein air.

Configuration du système STM en longue portée avec une ligne centrale de M46 flanquée de 2 lignes latérales de B112 couplées de part et d’autre.

Configuration du système STM en longue portée avec une ligne centrale de M46 flanquée de 2 lignes latérales de B112 couplées de part et d’autre.

Quatre éléments discrets composent le système : le module principal large bande M46, celui de basse B112, de sous-grave S118 et enfin le module « omni » M28, enceinte 3 voies bi-amplifiée prévue pour une utilisation solo ou en « down fill ».

Un système STM peut très bien n’être constitué que d’enceintes principales assemblées dans une ligne verticale unique mais il peut également être composé d’une ligne d’enceintes principales associée à une ligne de basses (B112) latérale ou bien encore, de deux lignes de basses réparties de part et d’autre d’une ligne d’enceintes principales. Cette possibilité d’installer des enceintes de basse supplémentaires afin d’augmenter la pression acoustique dans le grave, sans introduire d’anomalies dans le comportement, font du STM un système unique en son genre. C’est en fait le premier ligne source à proposer une telle modularité dans le registre basse fréquence et ce d’autant plus que le déploiement additionnel d’enceintes sub, empilées au sol ou assemblées dans la ligne accroît encore les options de configurations possibles pour l’ingénieur système.

Technologie

Afin de privilégier la longévité et la résistance aux intempéries, les enceintes principales, basses et omnis sont en composite de polyuréthane injecté.

Le nouveau sub S118, est l’unique enceinte de la série en multipli de bouleau ; il est capable avec son seul boomer longue excursion de 18’’ chargé en passe-bande, de fournir une pression équivalente à son prédécesseur, le Nexo CD18. Deux enceintes de sous-graves peuvent être montées dos à dos en mode cardio, ou côte à côte en mode omni.

Le module de basse B112, extrêmement puissant, possède une charge pavillonnaire hybride dont le dessin améliore de 6 dB son efficacité par rapport à une enceinte bass reflex. Sa réponse, de 63 Hz à 200 Hz, chevauche à la fois celle de l’enceinte de sous-grave et celle du module principal M46 produisant ainsi une marge dynamique précieuse dans le registre basses fréquences.

L’enceinte principale large bande M46 est équipée de boomers 6,5’’ à membrane plane (développés par Nexo) qui délivrent une diffusion pleine et homogène dans les 90° d’ouverture horizontale du système. Les moteurs d’aigu (bobine 2,5’’, gorge 1,4’’) quant à eux délivrent en raison du Kepton utilisé pour leur diaphragme une réponse aux hautes fréquences complètement linéaires sur toute leur bande d’utilisation. Ce polymère aurait aux dires de Nexo la vertu d’améliorer la réponse tonale et le rendu longue portée.

Rigging

4 STM M46 empilées sur leur chariot. On voit très bien l’accastillage de renfort métallique et le coffret en composite. La poignée REDLock située en face arrière permet de verrouiller les axes d’accouplement verticaux.

4 STM M46 empilées sur leur chariot. On voit très bien l’accastillage de renfort métallique et le coffret en composite. La poignée REDLock située en face arrière permet de verrouiller les axes d’accouplement verticaux.


Le STM a tout spécialement été conçu pour le touring. Chariots de transport à roulettes modulaires et cadres d’accroche permettent de préparer les systèmes dans l’entrepôt pour ne plus avoir, une fois sortis du camion, qu’à les faire rouler jusqu’à l’aplomb de leur palan de levage.
La mécanique comporte deux systèmes mécaniques innovants, le Pistonrig ™ qui sert à pré-ajuster les angles inter enceintes et la poignée REDlock ™ , qui depuis l’arrière des systèmes permet de verrouiller les points d’accrochage situés à l’avant des enceintes.
Ces dispositifs permettent à une seule personne de procéder en toute sécurité à l’assemblage et au levage d’un système comportant jusqu’à 72 enceintes.

Amplification

Un rack d’amplification universel Nexo « NUAR », constitué de 2 NXAMP 4 x 4 (nouveau modèle bitension avec firmware 3.0), de deux patches d’entrées numériques (avec niveaux) et deux de sorties numériques alimente jusqu’à 12 modules STM en groupe de 3 avec tous les presets, ressource par ressource. Enfin, concernant la compatibilité réseau, les racks NUAR acceptent via les cartes optionnelles NXES104 et NXDT 104 aussi bien des flux réseau en protocole Ethersound que Dante.

Caractéristiques constructeur

 

STM M46

STM B112

STM S118

STM M28

Réponse +/- 3dB

85 Hz -19 kHz

63-200 Hz

27-85 Hz

60 Hz -19 kHz

Bande utilisable @-6dB

80 Hz -20 kHz

55-250 Hz

23-100 Hz

55 Hz -20 kHz

Sensibilité 1W/1m

110 dB SPL

107dBSPL

100dBSPL

106 dBSPL

SPL max crête

145 dB

141 dB

143 dB

140 dB

Dispersion

90° H / 0-10°V

  

120° H/ 0-15°V

Xover

1,5 kHz

  

2

Z nominale LF

HF

16Ω

16Ω

16Ω

 

16

Composants LF

MF

HF

4 x 6,5’’

4 x 2,5’’

1 x 12’’

1 x 18’’

2 x 8’’

4 x 4’’

1 x 2,5’’

Dimensions
H x l x P (mm)

350x575x715

350x575x715

700x575x715

233x575x715

Poids kg

55

55

85

38

Connectique Speakon

1NL8 + 1 NLT4

2 NLT4

2 NLT4

2 NLT4

Ebénisterie

Composite PU

Composite PU

Multipli bouleau

Composite PU