DV2 & Sequoia, du beau, du bon, du Vignet

DV2 et Sequoia sont deux sociétés distinctes mais unies par la même qualité des produits, des hommes et du service offert. Nous avons fait un tour d’horizon des nouveautés Adamson, Powersoft et MDC distribuées par les deux structures et parlé futur avec Guy Vignet.

Les équipes de DV2 et de Sequoia dans leur stand

Une grande partie de la belle équipe avec de gauche à droite Laurent Laignel, Stéphane Pelletier, Didier Dal Fitto, Guy Vignet, Claude Rigollier, Julien Poirot, Pascal Guillaume, Sébastien Desaever et Denis Guichard. Ouf !

Les nouveautés MDC

MDC propose deux nouveautés, la tête polyvalente MDC8 et le sub MDC 115S.

L'enceinte coaxiale MDC8 et le nouveau sub MDC 115S montrés aux JTSE 2019.

La MDC8 en mode renfort de son enfichée sur son sub MDC 115S, ou bien en mode retour, facilité en cela par sa découpe et son montage coaxial.

La MDC8 vient idéalement combler le trou entre la 5 et la 12, en reprenant le montage coaxial des deux grosses références, la 12 et la 15. Comme les quatre modèles, elle peut s’utiliser en tant que renfort ou retour de scène et deux presets sont prévus à cet effet.
Rapport qualité prix imbattable oblige, le 8” à bobine de 2,5” est équipé d’un aimant en bonne vieille ferrite là où le moteur d’aigu annulaire de 1,5” est monté avec un aimant au néodyme. Passive, elle a une dispersion conique à 100° et à -10 dB, elle passe le 60 Hz-20 kHz pour 11 petits kg.

Le MDC 115S est le premier sub 15” de MDC. Les trois autres références, les MDC1, 2 et 3 embarquent autant de 18”. C’est le compagnon idéal de la tête MDC8 à laquelle il apporte l’octave du bas, mais peut tout aussi bien être employé seul comme retour pour un batteur.
Le 15” à bobine 4” et aimant ferrite, a une excursion et une tenue en puissance très importante. Comme il accepte 1000 W AES et le double en crête, il est en 4 ohms, une charge qui convient à tous les amplis. Deux presets lui permettent de raccorder à 80 et 100 Hz. Bien sûr il dispose d’une embase pour des tubes et d’inserts pour des roulettes et des accroches.

Powersoft

La nouveauté dédiée à l’installation mais toujours musclée et maligne avec le constructeur italien, s’appelle Mezzo avec 4 modèles d’ampli demi rack 1U.

4 amplificateurs des italiens de Powersoft aux JTSE 2019

Un empilement Powersoft contenant tout le savoir faire des magiciens de Scandicci avec de haut en bas sous un écran affichant Armonía : Mezzo, Quattrocanali 4804 DSP+D, T604 et X4.

Avec 2 ou 4 canaux, Dante ou analogique, ils sont toujours équipés d’un DSP et d’une prise réseau pour les programmer et contrôler leur fonctionnement.

Deux alimentations permettent le partage de 320 ou 600 W, sur 1, 2 ou 4 canaux. Les modèles 322 et 324 (alimentation 300 W) sont scellés et silencieux, les 602 et 604 (alimentation de 600 W) disposent d’un ventilateur.

Adamson

La IS7px Adamson, une enceinte passive point source d'installation.

La IS7px, avec son filtre passif, ou comment avoir le son Adamson pour raccorder avec un système de la même marque sous un balcon sans trop dépenser en amplificateurs.

Les enceintes d’installation point source IS7P et IS10P, et celles de touring S7P et S10P existent maintenant en deux directivités, 70° x 40° et 100° x 50°, le choix se faisant à la commande. Bien entendu le guide d’onde pivote de 90° afin de faciliter l’intégration des boîtes tout en gardant la dispersion souhaitée. Toutes quatre sont des modèles actifs à très fort SPL et disposent des mêmes transducteurs que ceux qui équipent les S7 et S10, un gage de gros son.

Autre nouveauté, la IS7px, qui n’existe qu’en version installation et qui, étant passive et 6 ohms, s’adapte parfaitement à des amplis de moyenne puissance à l’unité, ou par deux sur des modèles plus musclés. Le passage en passif ne coûte que 1,5 dB de SPL par rapport à la IS7P.

La face arrière de la CS7P, la première enceinte amplifiée d'Adamson.

Une face arrière qui en dit plus que celle avant. La CS7P Adamson. Appelons-là l’éclaireuse d’une armée canadienne ;0)

La CS7p enfin a commencé sa carrière commerciale avec les premières livraisons en Belgique. Rappelons qu’il s’agit de la première boîte point source bi-amplifiée et disposant d’une entrée redondée AVB/Milan sur etherCON.

Le contrôle à distance du DSP de bord s’opère via l’AES70. Une entrée/sortie analogique sur XLR complète la face arrière avec le secteur sur powerCON.
Entièrement pensée et fabriquée au Canada par Adamson, la CS7p délivre, last but not least, 137 dB de SPL Max. 0,5 db de plus que la version non amplifiée.

Quelques mots avec Guy Vignet et Stéphane Pelletier

Les nouveautés c’est bien, mais le vrai plaisir avec Guy Vignet c’est aussi d’en savoir un peu plus sur les marques du groupe et la stratégie mise en place pour le futur. On vous propose quelques passages de cet entretien où nous a rejoint aussi Stéphane Pelletier.

Guy Vignet cofondateur et directeur commercial de DV2 aux JTSE 2019.

Guy Vignet, cofondateur de DV2 avec Didier Dal Fitto.

SLU : Comment cela se passe avec MDC, votre marque d’enceintes ?

Guy Vignet : Bien, très bien. Nous avons à présent une gamme très large de produits parfaitement complémentaires avec notre marque premium. MDC nous permet de répondre de manière qualitative à nombre d’appels d’offre où les moyens disponibles excluent de facto les solutions prestigieuses.
Le ticket entre MDC et Powersoft nous ouvre de très nombreuses portes et la qualité finale ressentie reste très élevée contrairement au prix. Mario Di Cola qui conçoit les enceintes sur notre cahier des charges trouve toujours le transducteur, le montage, la charge, le calage ou le sous-traitant qui font de nos enceintes au remarquable rapport qualité/prix.

SLU : Powersoft est donc une bonne carte pour Sequoia ?

Guy Vignet : Excellente. Non seulement la marque est imbattable dans la conception de produits innovants, efficaces, solides et puissants, mais ils ont aussi le chic de les proposer à des prix vraiment très abordables. Du coup, on en vend de plus en plus, dans toutes les gammes, installation ou touring. Ils sont ravis à Scandicci (rires).

SLU : Et pour Adamson ? Vous avez vendu des milliers de E, est-ce que les S et les nouveautés marchent ?

Guy Vignet : Il y a plein de nouveautés, simplement notre politique maison est de ne pas montrer des produits qu’on ne peut pas livrer. C’est frustrant pour l’utilisateur et commercialement parlant, un gros retard peut faire compromettre un projet. Sinon tout roule. On a plus de vente sur les S que les E et le marché de l’installation prend un essor important. La base de E est cela dit tellement grande qu’on complète ce parc assez fréquemment, surtout les E12. Et ça se passe aussi très bien avec DiGiCo qui est très actif question nouveautés et toujours très apprécié.

La console de mélange numérique de nouvelle génération de Digico, la Quantum 338.

La toute dernière arrivée dans le catalogue DiGiCo, la Quantum 338.

SLU : Et les filiales belges et allemandes…

Guy Vignet : Ça marche bien. Ça équilibre le marché français et nos marques premium que sont Adamson et DiGiCo plaisent autant dans ces pays. En cinq ans on a doublé la surface financière de DV2 grâce à notre développement à l’international entre Belgique, Luxembourg, Allemagne et Autriche.

Une vue issue de la fiche technique de la MDC J14, une enceinte distribuée par Sequoia.

La J14 de MDC, un 14” explosif et habilement remis en phase pour cohabiter avec trois moteurs de 1,75” totalisant 24° d’ouverture horizontale pour 85° verticaux. Passive, polyvalente et utile.

Si développement futur il doit y avoir et si les opportunités se présentent, on s’intéressera à des pays matures et solvables, mais nous sommes déjà très heureux et très occupés comme ça. Nous avons en revanche perdu la carte Community qui a été rachetée et a donc changé de main et de stratégie de vente.

SLU : Allez-vous chercher à remplacer cette marque pour continuer à servir ce segment spécifique ?

Guy Vignet : Non, pas pour le moment. Nous préférons nous spécialiser encore plus sur le Touring et l’Intégration autour des salles de spectacle et l’entertainment, avec la passion et l’enthousiasme d’équipes qui sont parfaitement légitimes dans cette branche. On marche à la passion.

SLU : Il ne vous reste donc plus que vos marques historiques et très fortes dans les deux sociétés.

Guy Vignet : C’est exact. On a Adamson, DiGiCo et Klang d’un côté et MDC et Powersoft de l’autre. Il y a déjà de quoi s’amuser !
Notre métier c’est de trouver une solution pour nos clients quelque soit leur budget. Avec nos outils on répond à 80% de leurs attentes, sans jamais avoir à rougir de la solution qu’on propose.

La formation Adamson

SLU : Vous avez récemment mis l’accent sur la formation avec la venue de Stéphane Pelletier.

Guy Vignet : C’était un besoin. Plus on a de clients et d’exploitants, plus il faut les accompagner. Les équipes changent aussi et il faut former les nouveaux venus. Bien sûr il y a des prestataires qui ont un gros savoir en interne et qui savent le transmettre, d’autres en revanche sont en demande quant aux outils de la marque et parfois même de théorie pure.

Stéphane Pelletier, ingé son et système de DV2.

Stéphane Pelletier qui forme avec Julien Poirot un redoutable tandem d’oreille et compétence.

Stéphane Pelletier : Il existe trois niveaux de formation. L’Applied, l’Advanced et le Certified System Engineer ou ACSE. Le premier l’Applied est souvent donné chez le client qui vient d’acquérir un système. On peut comme-ça découvrir ses outils, sa méthodologie et on peut ainsi adapter nos conseils.
Il y a par ailleurs des tutoriels vidéo très bien faits. Le niveau 2 ou Advanced est conçu pour tous les techniciens qui pratiquent le système et ont été formés rapidement ou sur le terrain au travers d’autres techniciens et qui veulent tout remettre d’équerre.
C’est notamment indispensable dés lors qu’on veut sortir des salles classique et qu’on s’attaque à des arénas. On va plus loin dans le Lake et on revoit à fond la mesure, voire la multi mesure avec un focus sur la mise en place des micros.

On travaille beaucoup aussi la compréhension de notre logiciel Blueprint AV car dans le futur il va beaucoup s’enrichir et il est important d’être à l’aise dès maintenant. Mais nous n’avons pas la prétention de remplacer un centre de formation. Des années d’études ne se comblent pas en deux jours.

Blueprint AV, le logiciel de prédiction, de pilotage et de suivi des systèmes Adamson.

Blueprint AV, tout en un et bientôt encore plus.

SLU : Quelles sont les difficultés qu’on vous remonte le plus souvent ?

Stéphane Pelletier : Le grave ! Le haut du spectre est parfaitement cerné par les outils de prédiction, le grave en revanche nécessite d’être dans la salle et d’avoir de l’expérience.

SLU : Bref, tu as du boulot !

Stéphane Pelletier : Oui mais j’adore ça et je ne suis pas seul, Jul (Julien Poirot) et toute l’équipe ont déjà fait un gros travail !

SLU : Ça t’arrive de jouer encore un peu avec les boutons ?

Stéphane Pelletier : Bien sûr. Pour de grosses opérations comme l’achat d’un double système en E et S par Kilmi Sono et Lumières au Maroc, j’ai été passer quelque jours sur place former les équipes avant qu’il ne soit exploité au festival Mawazine, le plus grand festival de musique au monde. 4 fois plus de public que Rock à Rio !

Pour encore plus d’informations sur le site DV2 et sur Sequoia Audio

Crédits -

Texte : Ludovic Monchat - Photos : Ludovic Monchat et Adamson

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