L-ISA à Las Vegas pour “Weekends With Adele”

Tout le monde veut être proche d’Adele. La lauréate de 16 Grammy Awards a le don, grâce à ses textes, sa voix et sa personnalité vulnérable mais forte sur scène, d’amener les spectateurs dans son monde.
C’est ce qu’elle fait pendant Weekends With Adele, sa résidence au Colosseum du Caesars Palace, une série de cinq mois de spectacles le week-end, du 18 novembre au 25 mars 2023.

Un système immersif L-ISA de L-Acoustics contribue à mettre en valeur son sens artistique. USA Today a parlé de « deux heures spectaculaires », tandis que le Las Vegas Review-Journal a écrit que « le son de la salle était à la hauteur de la voix impeccable d’Adele ».


Johnny Keirle

« Adele est très consciente de l’importance de la qualité du son, cela a même toujours été une priorité lors de ses précédentes tournées », explique Johnny Keirle, l’ingé système qui a commencé à tourner avec cette artiste en 2016 et a également travaillé sur les tournées précédentes avec Billie Eilish et P!NK.

« Nous avons commencé à discuter de L-ISA très tôt avec Adèle et son équipe de production ». « Bien qu’il y ait eu une certaine prudence initiale au sujet du budget, se souvient-il, une démonstration du système à Londres suivie de discussions plus approfondies avec le directeur de production Paul English ont très rapidement conduit à la décision que l’environnement immersif que L-ISA apporte ajouterait un sentiment d’intimité précieux et sans égal à ses performances. »


Paul English

« Avec un temps de chargement et de déchargement de 72 heures seulement, cette production est un véritable spectacle de stade de 40 camions qui se déroule chaque week-end dans une salle presque intime de 4 100 places », explique Paul English.
« Mais la taille de la salle n’est qu’une partie de l’équation. L-ISA nous offre la meilleure qualité de rendu pour ce show et contribue parfaitement à la connexion d’Adele avec son public. »

Fourni par Clair Global, le système L-ISA Scene de Weekends With Adele, est basé sur sept lignes de K2. Deux lignes de Kara, servent en tant qu’extensions et out-fills.
Des subs KS28, en deux colonnes, sont accrochés directement derrière la ligne centrale de K2, et d’autres subs sont déployés en une ligne distribuée sous le bord de la scène.

Des 5XT sont alignés le long du nez de scène en tant que Spatial Fills, ainsi que des X8 déployées comme out-fills. Toutes ces enceintes sont alimentées par des contrôleurs amplifiés LA12X, et le système est géré par un processeur L-Acoustics P1 et des unités L-ISA Processor II. Le signal est distribué sur un réseau AVB Milan via une combinaison de commutateurs L-Acoustics LS10 et Luminex.

En regardant en haut de l’image, on aperçoit les deux boîtes du bas de quelques-unes des sept lignes de K2 du système Scene.

Keirle, lui-même novice en matière de L-ISA, affirme que la formation en ligne qu’il a suivie lors d’un séjour en Nouvelle-Zélande lui a permis d’être rapidement opérationnel et confiant. « L’équipe applications de L-Acoustics s’est montrée très arrangeante », dit-il.
« Nous avons suivi la formation sur Teams, où j’ai appris les aspects pratiques et théoriques de l’audio immersif, et je me suis senti à l’aise dès les répétitions. »

Keirle et l’ingé FOH Dave Bracey ont rapidement pris leurs marques sur le système. Keirle a créé une combinaison de mouvements automatisés et manuels pour chaque chanson, tandis que Bracey s’est concentré sur le mix des voix, du groupe et de l’orchestre.

Dave Bracey

« Johnny et moi collaborons par l’intermédiaire de L-ISA d’une manière unique ; ce n’est pas la relation typique entre un mixeur et un ingé système car il ne se cantonne pas qu’au système », explique Bracey. « Il a un apport créatif dans le son du spectacle.

Nous avons discuté de la manière dont nous devions aborder chaque titre et il a créé une série d’instantanés automatisés et manuels adaptés à la chanson et à la production.
Il prend mes signaux et les place dans l’espace de Scene, créant ainsi un modèle immersif dans lequel je fais mon mix. C’est une toute nouvelle façon d’aborder la mise en forme de la musique en direct, et c’est passionnant. »

Selon Keirle, les tâches de mixage et d’ingénierie système sont distinctes mais intégrées dans l’environnement immersif de L-ISA. « Nous n’avions jamais travaillé avec ce type de système auparavant, nous avons donc progressivement développé notre méthodologie », explique-t-il.
« Il faut des personnes dédiées à chaque rôle. Je me concentre donc en permanence sur le traitement et le positionnement des objets en gérant 96 flux post-fader de la table et en déterminant des paramètres tels que la profondeur et la largeur de chaque objet, tandis que Dave ne s’occupe que du mixage, sans se soucier de ce qui se passe après. C’est un flux de travail que nous avons établi pendant les répétitions, en regardant comment L-ISA convenait à chaque titre et en construisant autour de cela. »

Photo Stufish

Keirle a malgré tout aussi beaucoup de travail technique. À partir de la Quantum7 DiGiCo de Bracey, il dispose d’unités DD4MR-FX d’Optocore sur une boucle optique. Les signaux audio sont envoyés depuis la console, via des sorties directes aux DD4MR, d’où ils partent en MADI optique vers un MADI Bridge RME, qui le passe en BNC aux L-ISA Processor II primaires et secondaires. Pour la distribution finale du signal aux contrôleurs amplifiés, les LA12X reçoivent du Milan AVB grâce à une série de switches AVB LS10 et Luminex GigaCore 26i et 14R.

« Les signaux AVB sont également routés de chaque processeur L-ISA vers un second MADI Bridge RME « , explique Keirle. « Celui-ci transmet le signal MADI optique à divers convertisseurs Ferrofish A32. Le MADI Bridge RME agit comme une matrice d’entrée et les Ferrofish A32 convertissent le flux MADI choisi en analogique, pour servir de secours et aboutir aux entrées analogiques des LA12X. »

En termes de méthodologie sonore, Keirle et Bracey suivent le style particulier d’Adele dont les chansons commençant généralement de manière très douce, souvent en piano voix, en maintenant la scène sonore immersive au centre de la scène. Le paysage sonore s’élargit et s’approfondit ensuite au fur et à mesure que des musiciens et des sons supplémentaires enrichissent l’arrangement.

C’est une bonne approche du son immersif, estime Keirle. « C’est quelque chose dont nous avons discuté très tôt : la clé pour rendre un mixage immersif efficace est d’utiliser la technologie avec parcimonie et subtilité », explique-t-il.

« Vous permettez au public de s’habituer à un certain espace, puis vous l’augmentez en modifiant et en élargissant l’image. Une fois que les oreilles et les yeux du public sont habitués, ils peuvent percevoir et apprécier de légers changements que vous apportez au son, en reculant la voix d’Adèle dans les instruments, puis en la ramenant au premier plan. Même de petits mouvements peuvent créer un contraste très émouvant et efficace. »

Ensemble, Keirle et Bracey ont créé une méthodologie qui deviendra probablement de plus en plus courante dans l’industrie de l’immersif, en particulier pour les événements très médiatisés tels que « Weekends With Adele ». Dans le même temps, la découverte de l’immersif en direct cédera la place à une façon plus habituelle de travailler.
« Une fois que l’on est à l’aise avec cette techno, on s’aperçoit que c’est plus facile de mixer avec que sans », explique Bracey. « Il est plus naturel de placer une voix avec des objets qu’avec l’égalisation et les traitements dynamiques. En fait, L-ISA permet de trouver une place pour tout. »

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Pour Clair Global www.clairglobal.com
Et enfin pour tout savoir sur L-ISA sur l-isa.l-acoustics.com

 

Crédits - Texte : L-Acoustics - Traduction : Ludovic Monchat - Photos : Stutfish, L-Acoustics

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