Les Spiider contre-attaquent sans se dé-Rober

Avec un succès retentissant, « The Empire Strips Back » (« l’Empire se dessape »), parodie burlesque australienne de la saga “La Guerre des Etoiles”, vient de terminer sa plus importante tournée en Amérique du Nord, incluant aussi le Canada.
Elle s’accompagne d’un jeu de lumières mouvementé à souhait, conçu par Peter Rubie, avec 30 Spiider, WashBeam à leds de Robe en éclairage de base.

Photo Peter Rubie

Depuis son lancement en 2011 au Vanguard Theatre de Sydney, le spectacle a fait beaucoup de bruit dans la critique intergalactique et a enchanté le public. La représentation haute en couleurs, très visuelle et débordante d’actions offre une gamme de costumes élaborés avec des créatures extraterrestres, un R2-D2 entièrement télécommandé et un Jabba le Hutt grandeur nature animé par quatre marionnettistes.

Cela fait déjà quatre ans que Peter Rubie participe au spectacle, depuis qu’il a pris la relève du concepteur d’éclairage d’origine Ross Graham. Depuis lors, le show a évolué avec des actions et des chansons nouvelles, et un rafraîchissement complet du kit lumière en 2018. C’est à ce stade que Peter a décidé de remplacer les anciens Wash à leds par le Spiider Robe réputé pour sa puissance, la précision de son mélange de couleurs et sa fantastique gamme de teintes.

Photo Peter Rubie

Peter désirait que les Spiider contribuent à ajouter certains détails théâtraux nécessaires, en plus de la couleur et des passages de gros mouvement de faisceaux colorés dans le style rock’n’roll. Ils sont placés au-dessus de la scène sur un gril en quinconce de 5 m en hauteur sur 6 en largeur, ce qui, vu de face, donne un effet de mur.

« Le Spiider a une belle qualité de lumière et la luminosité qui convient », a-t-il commenté, ajoutant que bien qu’ils puissent produire toutes les grosses saturations violentes qui sont à la base du style et de l’ambiance du spectacle d’origine, ils peuvent également créer toutes les nuances pastel et autres subtilités nécessaires.

Le passage aux Spiider a ouvert de nombreuses possibilités, tout en permettant de reproduire l’aspect original sans les « artifices » en éteignant la couronne externe de leds et en zoomant à fond jusqu’à obtenir un faisceau étroit de 4 degrés. C’est génial pour les numéros rock et pop.
Il y a plein de moments kitsch, trash ou comiques, explique Peter. Entre autres, un concours de danse hétéroclite entre Han Solo et Chewbacca. Dans cette scène les Spiider se surpassent et Peter utilise à fond les macros de pixels pour créer une multitude de choses drôles. Parlant de l’effet fleur du Spiider, il pense que c’est exactement comme si on avait un projecteur de plus dans le kit.

Photo Peter Rubie

Dans sa console GrandMA2, il a créé un profil personnalisé pour le Spiider ce qui lui permet de traiter l’effet fleur de la source centrale comme s’il s’agissait d’un projecteur distinct. « En gros, c’est comme si on avait ajouté un projecteur classique à effet chatoyant dans la diode centrale, en la dopant aux hormones, avec le mélange de couleurs et le contrôle du sens de rotation, de la vitesse et de la focalisation ! »

Associé à d’autres leds du kit, on peut l’utiliser pour faire une transition en douceur venue d’en haut tout en immergeant la scène de couleur. C’est particulièrement beau avec du brouillard. Chaque soir, l’instant où le public aperçoit C-3PO pour la première fois et où les effets fleur passent et scintillent sur l’ensemble du costume doré et très réfléchissant du danseur provoque des « Ooooh » sonores dans la foule. Ce genre de moment est toujours une joie pour tous les concepteurs lumière !

« Chacune des sources led est aussi bien focalisée avec des bords bien nets », explique-t-il, « On peut utiliser la led centrale en mode standard avec une focalisation serrée pour obtenir un bord de style découpe ».
Il ajoute que, à plusieurs reprises, les professionnels de l’éclairage ont juré qu’ils avaient vu des Spots dans le kit, ce qui interpelle vraiment Peter, qui prend plaisir à essayer d’être différent et sortir des sentiers battus pour créer l’ambiance parfaite pour la scène. Dans le kit lumière, il a ajouté quelques barres de leds mobiles dans le prolongement des Spiider au-dessus de la scène.

Photo Peter Rubie

Le plus gros défi pour l’éclairage de ce spectacle, c’était d’accompagner la dynamique de l’action avec un grand nombre d’ambiances lumineuses, et les différents personnages et scènes qui se succèdent rapidement dans un spectacle très mouvementé passant « du sublime au ridicule » dans un déferlement énergique de chant, de danse et de comique. Certains actes ont des décors minimalistes et reposent entièrement sur l’atmosphère créée par l’éclairage pour transmettre l’ambiance, alors que d’autres sont bourrés de décors et d’accessoires.

Aux États-Unis, l’équipement lumière a été fourni par Felix Lighting. « Travailler avec eux, c’était le rêve », a déclaré Peter, « depuis l’aide pour le choix des systèmes d’alimentation et de câblage appropriés dans des territoires inconnus, ils ont volé à notre secours chaque fois que nous avions un problème, et la cohérence et le soutien dont nous avons bénéficié tout au long de notre tournée dans tous les États a été très réconfortant ».
Pour la suite de la tournée en Australie, le fournisseur d’éclairage était Chameleon, qui a balayé tous les obstacles pour avoir en temps utile les Spiider livrés par Jands, le distributeur de Robe.

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

Crédits - Texte : Robe – Traduction : Jean-Pierre Landragin

Laisser un commentaire