Mog Rent, une nouvelle société française de location sèche

Mog Rent, nouvelle société de location sèche de matériel son, lumière, structure, distribution électrique a établi ses quartiers en Bretagne, près de Rennes. Fondée en 2021 par Vincent Segonzac et Jonathan Videloup, en plein COVID, Mog Rent a prudemment constitué son parc de loc avant de sonner trompette.

Aujourd’hui, forte de 600 boîtes de son et 700 projecteurs automatiques, la société de location est prête à répondre aux demandes de sociétés de prestation toutes tailles. Interview de Vincent Segonzac pour découvrir l’historique, la stratégie et l’éthique de cette jeune société française.


Jonathan Videloup et Vincent Segonzac, les associés fondateurs de Mog Rent.

SLU : Vincent, dis-moi comment tu es arrivé dans le spectacle

Vincent Segonzac : « J’ai commencé vers 15 ou 16 ans en montant mes premières diffs. J’ai eu ma première société très jeune avant de la vendre à Novelty en 2012. J’ai ensuite remonté une structure avec laquelle j’ai surtout travaillé à l’étranger jusqu’en 2017 avant de l’intégrer au Groupe Blive en 2018.

SLU : Comment s’appellent ces sociétés ?

Vincent Segonzac : La première c’était Dimension et la 2e Artémis. C’est vrai que j’avais cette envie de faire un rental depuis longtemps. On s’était posé la question de s’appuyer sur un prestataire, et je me suis rendu compte que c’était contre stratégique parce que le principe même d’un loueur c’est d’être neutre donc nous avons décidé de monter ce projet seuls avec Jonathan Videloup qui est le directeur d’exploitation et je suis parti à l’aventure en 2020, en plein COVID. Quitte à être dans la ***** autant y aller jusqu’au bout. On a commencé vraiment à bosser en avril 2022.

SLU : Vous aviez des fonds propres ou les banques vous ont suivis ?

Vincent Segonzac : Nous avons apporté des garanties et les banques nous ont suivis. Nous n’avons ni mécène, ni financeur privé. Mog Rent nous appartient à 100 %. Au début, c’est mon côté un peu rêveur peut-être, mais j’avais eu l’idée de la créer sous forme de société coopérative avec les salariés. Mais ce type de structure ne rassure pas les banques. Le principe d’un loueur c’est d’être capitalistique et quand tu expliques à un banquier que tu veux créer une société capitalistique mais partagée entre ses employés, c’est compliqué à faire entendre.

SLU : Quelle est la hauteur de votre investissement

Vincent Segonzac : Nous en sommes à 4 millions d’euros d’investissements et donc il a fallu en mettre un peu en face, surtout en montant le projet pendant le confinement.
A ce moment on avait quand même tout pour nous. Nous sommes arrivés auprès des banques en disant : « Bonjour on va travailler dans le spectacle on va louer du matériel que vous allez nous financer intégralement et on aimerait que ce projet soit coopératif. » (Rire).

Techniciens de la société 2I Abidjan en charge du déploiement du matériel acheté par le gouvernement congolais dans le cadre de jeux de la francophonie à Kinshasa (RDC). De gauche à droite : Ntou Mbondjo Dieudonné (technicien éclairagiste), Ouedraogo Abdoul Rasman “Dramso” (technicien son), Soucoule Issiaka (direction technique), Essebou Kwedi Edeme Emilien Alix “Bateau” (technicien son) et Nenebi Gotre Aimé dje “Aimé Néné” (régisseur technique).

SLU : Donc ton parc de matériel est constitué et vous avez déjà des clients

Vincent Segonzac : Nous avons démarré l’activité en 2021 mais très timidement parce que déjà on avait un petit parc et il ne fallait pas faire de la com si nous n’étions pas capables de répondre. Il a fallu être stratégique et trouver des marchés. L’Afrique nous aide beaucoup. Nous avons signé de beaux marchés tels que la fourniture technique pour les concours des jeux de la francophonie à Kinshasa ou des régies pour la CAN à Abidjan ce qui nous a permis effectivement d’être quand même assez rentables l’année dernière.

On constitue notre parc en adoptant la bonne stratégie d’investissement qui consiste à trouver les bonnes références de machines, celles qui seront demandées sur les fiches techniques. Si on se plante, le projecteur reste sur les étagères et on est mort. Si on investit 1 million d’euros sur une ref qui ne sort pas, c’est terminé, merci, au revoir. C’est toujours l’angoisse.


Des profiles Domino LT Ayrton à perte de vue sous le soleil de Bretagne. Il peut aussi affronter la pluie avec son IP 65 et les grands sites grâce à sa longue portée.

Donc les 2 premières années, on a préféré être assez prudent et démarrer un peu dans notre coin avec quelques clients. Il y a des prestataires avec lesquels on travaille depuis 2 ans maintenant, des clients d’ailleurs assez importants que je remercie vivement de nous avoir fait confiance. Donc voilà, on voulait constituer notre parc tranquillement.
Aujourd’hui nous avons plus de 600 boîtes de son en parc et pas loin de 700 projecteurs automatiques. On possède aussi un beau parc de structures et beaucoup de distribution électrique.


Mog dispose d’un parc important de machines Robe : T1, Esprite, iFORTE, iFORTE LTX et très récemment des iBolt.

Nous commençons donc à être capables de répondre aux demandes importantes. Si je prends l’exemple d’un gros prestataire que nous n’avons démarché que tardivement et qui nous consulte régulièrement, aujourd’hui on répond oui à quasiment tout.
Tout n’est pas signé mais nous sommes capables de répondre à ses besoins. Si j’étais allé le voir en 2021 avec mes 16 Diablo Ayrton, mes 12 Viray Coda et mes 8 amplis, on aurait peut-être eu quelques demandes mais il aurait vite laissé tomber.
C’est pour ça que beaucoup de gens pensent que la société vient de voir le jour mais on y travaille depuis 2021 et il a fallu du temps pour constituer ce parc. Même si nous essayons d’aller le plus vite possible.

SLU : Pourquoi en Bretagne ?

Vincent Segonzac : Parce qu’il fait bon y vivre, tout simplement (rire). On réfléchit à monter un stock relais à Paris mais j’ai un peu du mal à le faire parce que je me rends compte qu’on bosse partout en France. Aujourd’hui, quand tu additionnes le coût d’un bâtiment à Paris, le coût de la main-d’œuvre, le coût de la logistique, le coût des taxes foncières… On préfère amener du service à nos clients et les livrer gratuitement à partir d’un certain montant de chiffre d’affaires. Pour nous c’est la même dépense mais pour le client c’est une autre qualité de service.


Futur Bâtiment Mog de 3 600 m2, avant le lancement du chantier de rénovation.

SLU : Tu livres gratuitement à partir de quel chiffre d’affaires ?

Vincent Segonzac : Ça dépend de la zone géographique mais globalement, à partir de 1500 € de loc on livre gratuitement en région parisienne. En dessous, grâce aux navettes, on facture un forfait de 150 €. C’est généralement le prix d’un transport pour traverser Paris du sud au nord. Aujourd’hui on est capable d’être compétitif. Nous avons mis en circulation 2 navettes par semaine vers la région parisienne. C’est la première étape.

SLU : Tu travailles avec une société de transport où tu as une flotte ?

Vincent Segonzac : On a acheté des camions. C’est d’ailleurs comme ça que nous avons monté la structure pendant le COVID. Nos premières enveloppes ont servi à investir dans des véhicules, ce qui nous a permis de les louer pendant que le spectacle était à l’arrêt. On a une trentaine de cartes grises avec des semi-remorques, des porteurs, de l’utilitaire standard. Il y en a même qui sont en location longue durée chez des clients.
D’ailleurs nous avons des clients qui ne nous ont quasiment loué que des véhicules l’été dernier. Ça nous permet aujourd’hui d’avoir une offre vraiment globale de « caisse à outils » du spectacle. On essaie vraiment de pouvoir louer tout ce dont le prestataire peut avoir besoin.


Un des camions MOG, en livraison à la Hall Tony Garnier.

SLU : Et la vidéo ?

Vincent Segonzac : Pas dans l’immédiat. La vidéo est un outil très technologique, et je veux avant tout intégrer dans l’équipe un(e) expert(e). Je maîtrise plutôt bien le son et la lumière mais je ne suis pas expert en vidéo. C’est un nouveau métier qui nécessite aussi des investissements très importants et comme toujours il ne faut pas se tromper.
Je sais qu’il y a des grosses demandes d’écrans leds pour les JO. J’ai hésité à acheter 1 000 m² d’écran mais c’était trop risqué compte tenu des 2 millions d’euros d’investissement nécessaire et du fait que nous n’avons toujours pas trouvé d’expert vidéo pour nous rejoindre. (Avis aux amateurs.)

Le jeu c’est toujours d’essayer de trouver les bonnes références. Mais il nous arrive de prendre des risques. Tu vois, par exemple, en son nous n’avons pas trouvé l’accueil dont nous avions besoin auprès de L-Acoustics ou d&b qui étaient nos premiers choix de systèmes au principe que si tu rentres ces marques en parc, tu ne prends pas de risque. C’est, comme on dit, ceinture et bretelles. Je ne dis pas qu’ils nous ont mal accueillis mais ils nous ont invités à acheter chez le distributeur local. Comment veux-tu que l’on rentabilise un système que nous achetons plus cher que la personne qui vient nous la louer ?


En diffusion, Mog a choisi Coda Audio et s’en félicite !

On a donc fait un choix plus osé avec la marque Coda Audio, qui est, comme nous, challenger sur le marché. C’est auprès d’eux que nous avons beaucoup investi. Il n’y avait quasiment pas de Coda Audio sur le marché de la location, à l’inverse de L-Acoustics qui est très présent avec toujours un manque de boîtes. On a préféré adopter la stratégie inverse en rentrant une marque émergente pour combler un manque. Mais nous n’avons pas fermé la porte à L-Acoustics et d&b pour autant, nous y viendrons sûrement.

SLU : Et ça marche !

Vincent Segonzac : Coda Audio est une de nos plus belles réussites, le plus beau deal gagnant / gagnant de ma carrière. Ils sont ravis parce que à tous les prestataires qui leur disaient : « Je veux bien t’acheter 24 boîtes mais le jour où j’ai besoin de 48 je vais où ? » Maintenant ils ont la réponse, ils les envoient chez Mog Rent et indirectement ce sont nos meilleurs commerciaux, je n’ai pas besoin de recruter un chargé d’affaires en son (rire).

On a besoin que nos fournisseurs comprennent que nous ne sommes pas prestataire et que notre business model n’est pas le même. On a besoin d’avoir du support et un accompagnement des fournisseurs, des fabricants, pour ne pas se tromper. Robe et Ayrton aussi ont bien compris ce besoin en nous apportant du conseil et des indicateurs du marché qui ont été un véritable appui dans la construction de notre Parc.

SLU : Sur le site Mog Rent ? Les clients ont-ils déjà accès aux conditions de location et de remise ?

Vincent Segonzac : Pour le moment, ils ont accès aux prix publics quand ils s’identifient. Le site, on va le travailler en plusieurs étapes car nous sommes encore attachés à affiner nos politiques commerciales. Encore une fois, Mog Rent est une jeune boîte donc on ne voulait pas non plus se bloquer sur certains aspects. Pour l’instant nous avons mis en place un catalogue en ligne très simple. Nous avons des projets à court et moyen terme.

A court terme, on veut mettre en place des petits outils informatiques qui permettent de calculer les charges sur la structure, les longueurs de câblage, charge électrique enfin plein de petits tips un peu pratiques. On aimerait bien aussi créer un répertoire des techniciens agréés, par exemple grandMA, ou certifié L-ISA… En gros que le site soit un outil encore une fois pour les prestataires. Et quand notre politique commerciale sera complètement stabilisée, je pense qu’effectivement la dernière étape à moyen terme, sera de complètement automatiser le site.

SLU : Vous êtes combien chez Mog Rent aujourd’hui et quelle est votre progression de chiffre d’affaires ?

Vincent Segonzac : Aujourd’hui nous sommes 7 et pour te donner un ordre d’idée, on a fait 800 000 € de chiffre d’affaires en 2022 et en 2023 on clôture à 5 millions d’euros. On doit réussir à gérer la croissance ce qui n’est pas facile. C’est vrai que nous avons réussi à former une belle équipe. Il y a une ambiance au travail qui est top, et on fait en sorte qu’elle soit un petit peu familiale, même si on a des petits moyens aujourd’hui. Même si on réalise un beau chiffre d’affaires, en location c’est toujours compliqué de dégager de la marge tant qu’on n’a pas passé ce premier cycle de 4/5 ans qui nous permettra de revendre notre propre matériel d’occasion.


La team Mog Rent avec de gauche à droite : Emma Cluzeau, Tom Segonzac, Jonathan Videloup, Anthony Massar, Killian Videloup, Etienne Maurin, Amélie Le Douarin.

Pour amorcer la pompe on rachète du matériel d’occasion à nos clients et on le met en vente. C’est encore une fois un service aux prestataires. IIs sont pris dans les presta, ils sont pris dans la priorité de l’instant et de leur activité et ce n’est pas simple pour eux de revendre leur matériel. Ca nous fait aussi un peu de marge. On arrive à aujourd’hui à maintenir un niveau de rentabilité correct. C’est ce qui était difficile aussi à expliquer aux banques, leur dire vous allez me prêter de l’argent et pendant 4 ans je ne vais pas vraiment en gagner, je vais peut-être même en perdre (rire).
On va entamer notre 3e année et on touche du bois, ça fonctionne. Il faut être aussi franc, on bénéficie d’un très gros marché africain qui, malgré la difficulté, nous génère un beau volume d’affaires. Je ne lâcherai pas parce que ça me tient à cœur. Nous avons un bureau commercial Mog au Sénégal et nous en ouvrons un au Maghreb cette année.

Ça fait 15 ans que je travaille avec des acteurs locaux à essayer de construire un marché. On a organisé beaucoup de sessions de formation, il y a des équipes techniques qui tiennent la route aujourd’hui, qui nous prescrivent auprès des prestataires émergents. C’est plutôt bien. On a vraiment réussi à créer un réseau.
On leur vend du matériel pour qu’ils s’équipent, on les forme et on vient faire du complément ponctuel en loc quand vraiment ils ne peuvent pas faire autrement. Mais on ne fait jamais une prestation en direct et on ne va pas aller y faire de la technique. Nous avons la même politique en Afrique qu’en Europe, avec la même qualité de service.

SLU : Parle-moi de ta politique commerciale, les tarifs, les dégressifs, les facturations de réparation de matériel s’il est abîmé. Ce n‘est pas simple ?

Vincent Segonzac : Au final ce n’est pas si lourd. Ca oblige à avoir des process assez carrés mais globalement on n’a pas beaucoup de casse. Vu que l’on a aussi du matériel récent sous garantie c’est très pratique. Et nous faisons en sorte de calquer, quand c’est possible, nos financements sur les durées de garantie des matériels ce qui fait que quand le matériel ne sera plus sous garantie on le revendra. Nous faisons en sorte d’avoir toujours un parc qui est plus ou moins couvert par le fabricant pour limiter les frais de maintenance. Le son est garanti 5 ans donc c’est plutôt bien et quand le matériel est garanti 2 ans on l’amortit sur 3 ans.


Au niveau conditions tarifaires de toute façon c’est assez clair. Il y a un barème très strict attribué aux prestataires en fonction de leur activité. Aujourd’hui on ne répond pas aux mairies en direct, on ne répond pas aux associations. C’est délicat de dire non, ce n’est peut-être même pas légal en France.
C’est un sujet que nous avons abordé avec notre avocat. A-t-on vraiment le droit de répondre non à un client à partir du moment où nous avons une activité commerciale B to B ? Donc pour éviter d’avoir le moindre problème, nous avons mis en place des conditions de remise hyper strictes. Pour faire simple, un prestataire bénéficiera toujours de conditions tarifaires nettement plus avantageuses comparativement à une mairie, une association ou une production.

SLU : Donc quand le matériel arrive très abîmé parce que les techniciens n’ont pas fait attention même si c’est du matériel neuf, vous facturez les réparations ?

Vincent Segonzac : Oui, mais nous sommes humains et à l’écoute de nos clients. Si le matos arrive très abîmé comme tu dis, s’il est complètement éclaté, soit le client a une assurance ce qui est le cas de 90 % d’entre eux parce que, encore une fois, on ne travaille qu’avec des prestataires qui font marcher leur assurance, ou pas. Dans tous les cas, on facture la remise en état du matériel. On facture aussi le nettoyage quand le matériel ne revient pas clean. Nous ne cherchons pas à faire de marge, on facture la main-d’œuvre à prix coûtant.
Idem pour les réparations. On a déjà eu des prestataires qui nous ont loué du matériel pour des festivals l’été dernier. Ils nous ont ramené le matos un peu dégueulasse en ayant la crainte de se faire allumer financièrement. Ils nous ont rappelés pour nous remercier quant au montant raisonnable de la facture. Je ne voudrais pas dire de bêtise mais si on passe moins d’une demi-heure à nettoyer, on ne facture rien. On part du principe que c’est une partie du service.

SLU : Justement, puisque l’on parle d’entretien de matériel, tu privilégies les machines classées IP65 ?

Vincent Segonzac : Nous avons quelques machines qui ne sont pas étanches comme L’Esprit, le T1, le Diablo et nous sommes obligés de les ouvrir pour les nettoyer. Notre politique d’investissement aujourd’hui c’est led ou laser, on ne veut plus de lampes, et si possible IP65, même si on ne peut pas tout acheter étanche car, dans certains cas, ça n’a pas de sens comme pour un T1 Robe par exemple qui n’est pas destiné à travailler dehors ou des découpes à led ou des Fresnel bien que certains soient maintenant IP65.

En termes de nettoyage tu gagnes un temps monstrueux, c’est génial ! Quand les gens parlent d’étanchéité, tout le monde pense à l’eau mais c’est la poussière le vrai fléau. On ouvre de temps en temps les machines étanches comme nos Dominos LT qui étaient partis assez longtemps. A l’intérieur on a découvert qu’ils étaient comme neufs ; on a même regretté de les avoir ouverts, mais bon, il faut bien le faire pour se rendre compte. Pour cette raison, on a acheté récemment des Domino LT et Rivale Ayrton, iFORTE, iFORTE LTX et des iBolt Robe.

Une belle collection de iBOLT Robe, un des derniers investissements de Mog…

… une source Laser de 500 W et toutes les fonctions du MegaPointe dans ce projecteur IP65.


SLU : Tu utilises quoi comme outil pour gérer ton parc de loc ?

Vincent Segonzac : Rentman. On a fait le tour un peu des logiciels et Rentman est vraiment très bien sur la partie rental. Alors je ne peux pas juger de la partie presta, parce qu’effectivement on n’a jamais utilisé les modules personnels, mais sur la partie gestion de stock et planification matérielle il nous satisfait pleinement. Il y a une solution de signature électronique, ce qui veut dire que le client peut directement cliquer sur le devis pour valider le matériel. C’est très pratique.

SLU : Si j’ai bien compris, en son tu as de la diffusion, de l’amplification, des consoles et aussi du traitement ?

Vincent Segonzac : Carrément. Des consoles beaucoup, du traitement beaucoup moins. Est-ce que c’était pertinent pour nous d’acheter des périphériques ? Pas forcément vu que ça ne sort plus. On a quelques moutons à 5 pattes comme de la DI à lampe ou du Distressor par exemple mais très peu. Par contre on a des régies. En console on a fait le choix plutôt de Yamaha CL5 et d’Allen & Heath ; on a la série D-Live.

SLU : Et en consoles lumière ?

Vincent Segonzac : Que des grandMA ! Mais nous allons sûrement rentrer quelques ChamSys.

SLU : D’autres investissements en prévision ?

Vincent Segonzac : Je veux gonfler notre parc de structures, c’est important. Dans les prévisions 2024 il y a renfort de notre parc d’automatiques en plus de ce que nous avons investi en fin d’année. On prévoit aussi un très gros investissement en son. Nous allons doubler notre parc de diffusion toujours en Coda Audio parce que c’est une marque montante et innovante.
En console, des Yamaha DM7 et PM3. On va faire beaucoup de renforts de HF micros et ears monitor et puis distribution électrique, câblage mais ce sont des investissements récurrents. On en achète tous les trimestres à peu près. On a globalement fait le tour. J’attends encore 4 grandMA sur le premier trimestre. Aujourd’hui on en a une dizaine en parc.


Cession de tournage d’une vidéo pour annoncer l’arrivée d’un nouveau produit en Parc.

SLU : Les délais de livraison des fournisseurs sont-ils toujours longs ?

Vincent Segonzac : Oui, c’est toujours trop long (rire) mais il y a de l’amélioration. Robe tient ses engagements malgré les volumes commandés, Ayrton est très fort sur les délais vu qu’Axente stocke pas mal de machines, c’est très agréable. Avec Coda, c’est mieux depuis qu’ils ont ouvert une nouvelle usine.
Pour la structure, aujourd’hui on bosse avec ASD qui arrive globalement à tenir les délais. On a également acheté pas mal de Chauvet qui a aussi vite livré car en stock. Chez Martin aussi il y a souvent du stock, on a acheté des MAC Aura XIP qui ont été vite livrés et commandé le nouveau Viper XIP qui arrivera en fin d’année.

SLU : Tu penses investir dans des luminaires à forte identité visuelle ?

Vincent Segonzac : J’aimerais le faire parce qu’effectivement ce sont les moutons à 5 pattes qui parfois créent l’intérêt des prestataires, mais aujourd’hui on a encore besoin de gonfler notre parc avant de pouvoir dédier des lignes de financement à ces produits, mais je ne dis pas qu’on n’y viendra pas.

Au retour, le matériel part directement à l’atelier pour contrôle.

SLU : Dans l’équipe des 8 personnes il y a des techniciens j’imagine qui entretiennent le matériel il y a du personnel administratif… Tu peux détailler ?

Vincent Segonzac : Il y a 4 personnes à l’exploitation, Jonathan Videloup, Anthony Massar, Régis Loupare, et Killian Videloup, qui se chargent du contrôle matériel au retour et du conditionnement de telle sorte que tout ce que l’on a en parc puisse partir instantanément.
Ça nous permet aujourd’hui de livrer un client parisien en 5 heures bien que nous soyons à Rennes et on l’a déjà fait.

Gestion du parc par code-barres.

Nous avons déjà envoyé un porteur de 50 m3 à un client qui avait une presta de dernière minute à assurer, 5 heures plus tard on vidait les camions en plein Paris. Il nous a bénis et aujourd’hui il travaille toujours avec nous.
Il y a encore eu le cas hier d’un client qui voulait 19 Rivale Ayrton en catastrophe. Il a envoyé son camion, c’était prêt. Le matériel est toujours très propre, très clean, à jour, soft de console à jour, etc. Nous avons de bons retours. Ça fait du bien au moral de se dire que les clients sont contents.

Etienne Maurin assure le développement commercial location et Arlette Segonzac s’occupe de la vente du matériel d’occasion. Comme nous avons commencé à démarcher, idéalement il faudrait que l’on recrute 2 personnes au commerce et nous cherchons 2 personnes de plus au parc, avant l’été.
Emma Cluzeau est chargée de la communication, Amélie Le Douarin de la comptabilité et moi je gère la stratégie globale de l’entreprise et l’international.

C’est important que tout le monde se sente bien dans la boîte et on essaie de mettre des choses un peu fun en place comme un voyage surprise par an. Ils savent quel jour on part bien sûr, mais ils ne connaissent pas notre destination. Avec Jonathan on se marre, nous adorons l’étape de la préparation, c’est génial !
C’est possible de garder du lien dans une entreprise à taille humaine, de manger ensemble de temps en temps. Toutes les équipes font du sport ensemble le midi. On a essayé de capitaliser plein de petits avantages un peu fun, un peu ludiques pour que les gens se sentent bien dans l’entreprise et c’est ce qu’ils attendent aussi d’une boîte. J’ai le sentiment que ça marche en tout cas. »

L’humain ayant toujours été au cœur de nos métiers, le charisme et l’éthique de Vincent et Jonathan, couplé à de gros besoins des prestataires en matériel, nous semble la bonne recette de la réussite de Mog Rent. Et pourquoi louer hors de nos frontières quand on peut disposer de produits premium et neufs en France ?

Plus d’infos sur le site Mog Rent

 

Crédits -

Texte : MC – photos Mog Rent

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