Convertisseur numérique / analogique

MyDAC sounds good

Bien sûr on aurait dû s’abstenir, déontologie oblige, et résister au chant des sirènes à 192 kHz émanant de ces petits boitiers farcis au génie, les My de Micromega (marque HiFi réputée) et plus particulièrement le MyDac. Seulement voilà, on a craqué.

La raison de ce Disclaimer tient au tandem de techniciens à l’origine de la gamme My, Daniel Schär (fondateur de Micromega) et Claude Ducros (consultant pour Micromega, journaliste associé de Soundlightup et chef de notre labo). On a donc décidé de vous présenter ce convertisseur en dehors de tout banc d’essai, et de ne pas donner la parole à Claude, pourtant idéalement placé pour nous éclairer quant aux solutions adoptées dans son développement ! Pas de de mesures inédites ou de confessions sur le coin de l’oreiller quant aux produits à venir. Rien.

Disposant de trois entrées USB, Coaxial et Optique, le MyDac est un convertisseur numérique / analogique capable de nettement améliorer le son de votre installation, et surtout de faire de votre PC ou mac une diabolique pompe à musique, encore plus si vous avez pris soin de stocker cette dernière en FLAC ou tout autre format à la compression non destructive et que vous utilisez un player de qualité.

Tout a été pensé pour optimiser le plus possible l’étape fondamentale qu’est le retour à l’analogique du son, en quelque sorte sa seconde naissance. L’entrée USB est par exemple asynchrone avec une double horloge pour couvrir les deux fréquences de base 44,1 et 48 kHz et les multiples allant jusqu’à 192 kHz et 24 bits. Un soin tout particulier a été porté sur l’alimentation intégrée à très faible bruit séparée pour l’audio et les horloges, le choix des composants, l’absence de condos électrolytiques dans le trajet du signal (et sur l’alimentation audio), le niveau de sortie à très basse impédance, le jitter quasi nul et j’en passe.

Entrées optique, USB et coaxaile, sorties ligne et connecteur d’alimentation. Précision : l’USB2 Audio class1 est limité à 96 kHz. L’USB2 audio class2 à 192 kHz, nécessite un driver si vous avez un PC. Il se télécharge gratuitement sur le site micromega-hifi. Pas de problème avec les Mac.

Tout ceci fait que le MyDac mesure remarquablement bien, surtout quand on sait au prix public auquel il est vendu ; des performances techniques qui relancent le vieux débat : « est-ce que ce qui mesure bien sonne bien ?? » Dans le cas d’un appareil sensé restituer un son analogique à l’identique de ce qu’il était avant d’être saucissonné et transformé en wagons de bits, la réponse est oui sans hésiter. Survient alors la suite du débat. Que signifie bien sonner ? Dans le cas du MyDac, cela revient à se faire petit, plus petit encore que sa taille physique déjà très mini. Petit par son influence sur le rendu, petit par ses défauts tels que le bruit ou la diaphonie, petit par sa couleur ou sa personnalité que j’aurais bien du mal à vous décrire, petit comme son prix.

Ecouté avec un grand nombre de sources sonores, d’enceintes analytiques et de casques circum et intra, le MyDac s’efface totalement derrière l’émotion de l’œuvre. Il est inutile de disserter des pages et des pages sur un rendu plus ou moins chaud, croustillant ou vanillé, le son paraît juste débarrassé du vilain ha »bit » qui l’encombre depuis toujours, un habit rêche et impersonnel, celui de l’enfance du numérique et qui a justement fait dire à tant d’oreilles averties que rien ne remplacera jamais l’analogique, et c’est vrai qu’il aura fallu être patients. Avec des convertisseurs aussi aboutis que le MyDac, on s’approche nettement du but.

Fluidité, naturel, espace, air, ce DAC enlève au son plus qu’il en ajoute, et c’est justement là qu’il excelle et restitue à chaque titre une fraîcheur et une somme de détails masqués jusque lors. J’ai d’une certaine manière la même sensation qu’à la vue des fresques de la Chapelle Sixtine avant et après restauration. On aime ou on n’aime pas ces couleurs clinquantes, mais revoir les vraies teintes masquées par 5 siècles de dépôts divers, est un grand moment, tout comme découvrir une petite percussion pourtant évidente, des crissements sur les cordes des acoustiques, des doubles croches sur le pied, une somme de détails qui sur certaines chansons qu’on connaît sur le bout des lobes, oblige à parler de redécouverte.

La famille My reçoit aussi, un ampli casque, le MyZic le complément du MyDac pour une écoute au casque de pur plaisir.

A l’heure où notre beau pays marche sur la tête et perd tous ses repères, notamment industriels, laissant croire qu’on ne peut plus et qu’on ne sait plus fabriquer et même concevoir en France, le MyDac offre le plus rafraîchissant des démentis. Non seulement ce convertisseur est truffé d’une ingéniosité Made in France, mais il est en plus la preuve qu’on peut être compétitifs même dans l’Hexagone puisqu’il y est entièrement assemblé.

Alors un grand bravo au duo Daniel Schär – Claude Ducros et à toute l’équipe Audis – Micromega, et bien sûr à Didier Hamdi qui a repris la marque en 2007 en fondant Audis, réorienté la gamme et voulu ce concept « My » de produits accessibles, fabriqués en France, sans sacrifices sur la qualité du rendu sonore.

Au fait, si vous doutez de l’honnêteté de cette déclaration d’amour et avalez sans migraine les compte-rendus format « chuipayéàlaligne » de nos illustres confrères de la presse audiophile du monde entier, Micromega a compilé sur son site moult critiques prouvant bien que parler de miracle à la française n’est pas faire preuve de flagornerie, juste de sereine lucidité.

Pour moins de 300€, le MyDac est l’assurance de tirer la quintessence de votre flux numérique, que vous soyez sur la route ou à la maison, et en ce bas monde où l’on doute de tout et de tout le monde, voilà une certitude pas chère payée.

Contact : http://www.micromega-hifi.com/

 

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