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Première utilisation du iBOLT sur un Monumental Tour

Le DJ et producteur Michael Canitrot a joué récemment un nouveau Monumental Tour dans le cadre de la cathédrale Notre-Dame de Laon, éclairé par Mikael Trochu qui a pu disposer de 6 iBolt Robe à source Laser. Il nous livre ses premières impressions et ne boude pas son plaisir.


Michael Canitrot, entouré de iBolt dont le faisceau garde une certaine transparence. ©Anouar Hendrix

Sur ce Monumental Tour, il y a l’artiste Michael Canitrot, le concepteur du mapping vidéo Jérémie Bellot de AV Extended, le scénographe et concepteur lumière Mikael Trochu et le prestataire Bendelight. En fonction des lieux des dates Mikael Trochu propose une scénographie qui est validée en fonction des budgets et des possibilités du lieu.

Comme l’artiste se produit sur des sites souvent atypiques, le positionnement des machines est déterminé au moment du repérage avec Martin Javouret et Enguerran de la chevasnerie les directeurs techniques pour assurer la sécurité de l’artiste et des spectateurs.


Mikael Trochu, Lighting Designer et pupitreur sur Monumental Tour. ©Geoffrey-Hubbel

Mikael Trochu : « C’est à partir de ce moment où les contraintes finales sont bien définies que je détermine la scénographie et que je fais mon choix de matériel. Ensuite j’encode en 3D avec le mapping vidéo pour bien voir ce qui fonctionne visuellement ou pas et je soumets le rendu à Michael Canitrot pour validation.
Quand nous arrivons sur site, je n’ai plus qu’à retaper mes positions car une grande partie du show est faite. C’est le côté confort du travail. »


Mikael qui a déjà éclairé plusieurs Monumental Tour spécifiait toujours des MegaPointe

Mikael Trochu : Quand j’ai entendu parler du iBolt, je me suis dit que ça serait cool de l’avoir sur ce type de projet où l’on utilise essentiellement des faisceaux Beam très serrés pour une signature visuelle très esthétique et très graphique qui se marie avec le mapping.

Comme les bâtiments qui accueillent les Monumental Tour sont souvent très grands et très longs, le iBolt permet d’accentuer cette particularité avec son faisceau très serré qui trace dans le ciel et porte loin grâce à sa source Laser. C’est hyper impressionnant et c’était très cool d’avoir réussi à les louer à Dushow.


Vue de la Cathédrale Notre Dame de Laon en contre plongée et les iBolt qui entourent la cabine de Michael Canitrot. ©Geoffrey_Hubbel

On utilise toujours des MegaPointe, ici une trentaine, pour leur polyvalence car avec le même projecteur, on peut disposer d’un faisceau très serré ou large sans perte de flux et jouer du gobo sans que la lumière ne s’écroule. Comme la source est une lampe, le faisceau est très lumineux et brillant en sortie mais sur la distance, il s’évase et s’estompe.

Le iBolt en sortie est moins lumineux mais à 20 mètres, quand le MegaPointe commence à décroître et à s’ouvrir, il continue sa course tranquillement avec le même contraste à 200 mètres. Sur des bâtiments très longs, tu gardes cette linéarité qui va permettre sur les photos plans larges et vidéos plans larges d’avoir ce principe de crayon bien rectiligne associé au mapping.


Les MegaPointe restent une valeur sûre, encore aujourd’hui. Ici, 15 ont été déployés sur la Cathédrale, et 14 sur le parvis. ©Geoffrey-Hubbel

Par contre, comme on travaille sur de grandes distances, le iBolt impose d’être précis en position pan et tilt pour que la direction du faisceau fonctionne toujours à 200 m. »


La taille de la lentille de sortie, 300 mm de diamètre est un avantage pour occuper l’espace.

Mikael Trochu : « Le iBolt a une grande lentille, donc énormément de matière dans le faisceau et sur de grands ouvrages, il permet avec moins de sources d’occuper un espace beaucoup plus large. C’est un traceur nouvelle génération, sans l’inconvénient d’un faisceau baveux. C’est assez dingue !

Michael Canitro, de dos, dans sa cage formée des faisceaux de iBolt.

J’aurais aimé avoir davantage de iBolt pour entourer la cabine DJ et créer une vraie cage lumineuse autour de lui donc j’ai placé les 6 dont je disposais devant l’artiste pour que les faisceaux se referment devant lui et partent au ciel.
C’était le premier choix esthétique que j’envisageais avec cette machine. Je l’ai utilisé en version serrée mais à la fois en gardant tout le diamètre de la lentille pour avoir un faisceau relativement large et qui offre une certaine transparence.


Mikael Trochu à gauche, et Bruno Garros (DG de Robe Lighting France) heureux d’assister à la première sortie du iBolt sur un show en France.

Et c’est très intéressant car cette transparence permet de mettre ce genre de produit devant l’artiste sans pour autant l’enfermer dans une vraie cage de faisceaux très denses et très marqués. Si j’avais adopté la même configuration avec des MegaPointe, Michael aurait été caché par la lumière alors qu’avec le iBolt, on garde ce qui se passe derrière et l’image n’est pas cramée.

Je les ai utilisés aussi en faisceau très très serré le plus serré possible pour obtenir un peu la brillance du MegaPointe en sortie qui ensuite sur la distance s’estompe légèrement mais reste rectiligne. C’est un confort de pouvoir disposer d’un faisceau très large ou très serré, avec du contraste sur de grandes distances.


Et en jouant avec la machine, il découvre un défaut qui se révèle finalement positif…

Mikael Trochu : J’ai découvert un petit problème sur la machine, faisceau ouvert à fond et complètement défocalisé, le faisceau déborde autour de l’optique à l’intérieur de la machine, ce qui génère en sortie une sorte de cône de point chaud au centre du faisceau ouvert. C’est un rendu que j’ai trouvé hyper sympa.
J’en parlais avec l’équipe Robe qui consciente de ce problème technique a décidé de ne pas le corriger car ils ont trouvé aussi cet effet très graphique visuellement intéressant. J’ai réussi à l’utiliser ce qui m’a donné envie d’avoir plus de machines pour ne projeter que cet effet sur un tableau parce que c’est beau.

C’était du coup tentant de cacher des boules à facette sur le site

Mikael Trochu : J’avais aussi envie de profiter du iBolt pour créer des faisceaux qui partent dans tous les sens en tapant dans des boules à facettes qui étaient cachées. Ca m’a permis de remplir le bas du parvis de faisceaux qui partaient dans toutes les directions sur un tableau hypergraphique.
Ca marchait très très bien grâce au flux puissant de la source Laser et au côté impactant de la boule à facette. Le problème de focus au plus large et les boules à facettes sont des effets que j’ai utilisé sur les 3 titres en live qui n’étaient pas intégrés dans le Time code.


Le iBolt, imposant mais sobre est plustôt esthétique derrière son œil géant. ©Geoffrey-Hubbel

Car le show lumière jouait en synchro son mais aussi en live

Mikael Trochu : Au tout début du projet, on envisageait du full time code et finalement on a choisi de jouer une partie time codée et une partie live. Chaque piste audio est time codée mais de manière indépendante.

On se fait une sorte de bibliothèque de Time code pour pouvoir passer d’un TC à un autre, ou d’un TC à une piste live ou inversement d’une piste live à un TC.
Ca permet de vraiment s’adapter à l’envie de l’artiste qui va en fonction des personnes présentes sur le festival pouvoir jouer certains titres et pas d’autres, ce qui lui donne pas mal de liberté d’expression…

Un avis sur la taille de l’engin ?

Mikael Trochu : C’est vrai que le iBolt est imposant et lourd mais en termes de mouvements, il est assez rapide, sans comparaison bien sûr avec un MegaPointe, mais il y a peu d’inertie et ses mouvements sont plutôt smooth. Il est agréable à contrôler et ne fait pas de bruit, ça c’est assez cool. La machine est aussi très esthétique donc elle peut s’intégrer dans un fond de caméra. Après c’est un parti pris de profiter du look de sa grosse optique ou pas. En tout cas il n’est pas disgracieux mais peut-être que j’aime trop la technique…


Et la sécurité des spectateurs ?

Mikael Trochu : Comme c’est une source Laser de forte puissance, (500 W), on a fait des tests en projetant des bâtons pour être sûr de ne pas toucher les spectateurs, en envisageant le cas ou des personnes seraient perchées sur des épaules. Donc à l’encodage, les faisceaux ne descendent pas à moins de 45°.

Le iBolt propose deux modes d’application : le mode “Sky” qui impose que l’on ne touche personne à moins de 800 mètres et le mode “Stage” qui en calmant le flux de sortie, réduit cette distance à 30 mètres. Cette source Laser de classe 1 ne justifie pas de contrôle mais il faut appliquer les mêmes précautions que pour un Laser de classe 3B ou 4 en raison du risque de lésions oculaires. Donc il faut faire attention, ne pas encoder n’importe comment, ne pas tirer dans le public, ne pas le laisser entre les mains de n’importe qui.

Les domaines d’application du iBolt

Mikael Trochu : C’est une machine évidemment qui prend tout son sens en extérieur, et dans les grandes salles et Arénas. On pourra l’exploiter dans les salles de moyenne jauge en passant peut-être en mode “Stage”, avec un faisceau toujours rectiligne mais plus transparent qui ne va pas cramer l’image.

Un extrait du show


Les références de Mikael Trochu

Je fais beaucoup de direction photo, du light design en événementiel pour du corporate, notamment pour Alpine, TF1 Event, Peugeot… J’ai eu la grande chance de travailler pour Clair Obscur avec Philippe “Bibi” Cerceau qui m’a laissé ma chance donc c’était très cool de pouvoir intégrer l’équipe. Je n’ai pas voulu continuer car la mode ne m’intéressait pas plus que ça mais c’était vraiment un honneur de travailler avec ce grand Monsieur et cette grande équipe de Stéphane Viallon qui m’a appris énormément de choses.

J’ai fait pas mal de soirées électroniques quand j’ai commencé, et j’aime beaucoup. Je ne me ferme aucune voie, j’aime bien aller un peu partout. J’ai fait un peu de d’éclairage de spectacles de danse, un peu de cabaret, le festival Possession au Bourget… .
C’est intéressant d’avoir un œil dans tous les domaines que ce soit la télé, la mode, le spectacle vivant, l’événementiel… Pour apprendre de tous les secteurs. »


La prestation a été assurée par la société Bendelight et c’est Dushow qui a fourni les iBOLT, une des premières sociétés françaises à les proposer à la location.
La Vidéo mapping a été réalisée par le collectif AV Extended avec des contributions de F. Deretz.

Plus d’infos sur :

– Le site Robe
– Le site Monumental Tour
– Et sur SoundLightUp

 

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