Souvenirs de quarantaine : Johann Marionnet

Johann Marionnet, opérateur et concepteur lumière pendant le confinement la nuit la plus chaude et mémorable de sa vie.

SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Johann Marionnet : La lumière en concert, festival, théâtre, événement, TV

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Tout va bien pour moi et mes proches, non je ne suis pas touché par le COVID 19 mais le papa de ma copine l’a eu, et c’était assez impressionnant à voir.

Où êtes-vous ?

Je suis actuellement à Orgelet dans le Jura

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Des dates qui s’annulaient de jour en jour, et une panique des copains autour de moi qui se disaient : What ? Mais c’est pas vrai ! Qu’est-ce que ce passe ? Une vraie peur généralisée.

Et depuis le confinement ?

Silence radio de toutes les productions, donc aucun travail à l’horizon, 0, nada, que dalle,

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Je devais commencer une nouvelle petite tournée avec Jok’air en tant que pupitreur, je devais aussi commencer la préparation des 10 ans de Synapson pour une date le 28 mars au Cabaret Sauvage, et commencer le nouveau show des Dirtyphonics pour la tournée d’été.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Ben franchement je ne sais pas trop comment ça va se passer, le cabaret sauvage est reporté à septembre, mais pour le reste tout reste encore assez flou.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

Non je ne pense pas, enfin j’espère que non, ça serait une terrible nouvelle, j’espère que tout va pouvoir reprendre comme avant…

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Mes activités personnelles sont assez variées en ce moment. J’ai la chance d’être perdu dans les bois dans le vieux moulin de mon frère qu’il est train de retaper, donc on a la chance de pouvoir faire de l’escalade, de courir, de ramasser de l’ail des ours (plante que je ne connaissais même pas), de faire du yoga acrobatique avec ma copine et surtout du sport pour éliminer quelques kilos en trop!

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Mon temps professionnel est dur à occuper, car la moitié de mes ordinateurs et mon bureau sont restés à Paris, du coup je me forme du mieux que je peux sur tout ce qui me manque, par exemple le réseau informatique pour le spectacle, l’anglais, et je suis en train de créer un site internet, refaire mon CV (on ne sait jamais, ça peut servir un jour). Voilà, je remets tout ça à jour.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Retourner dans notre chez-nous avec ma copine, ça me manque beaucoup ! Et rallumer la station de travail 🙂

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Faites vous-même votre pain, regardez les plantes autour de vous, si vous avez la chance d’être dehors, beaucoup d’entre elles sont comestibles, et faites du sport et du yoga pour le mental.

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Quand pourra-t-on appuyer sur le bouton pour faire de la lumière ?

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Méfiez-vous des cheminées qui sont installées dans les chambres en étage, car elles chauffent beaucoup plus le sol que la pièce.
Nous avons, avec ma copine, emménagé dans une chambre du moulin où nous sommes confinés. On a peint les murs, tout nettoyé, emmené un sommier, un matelas, quelques petites chaises pour la déco, nos affaires et nous voilà dans notre nouvelle chambre. Seulement il fait froid la nuit dans le Jura et le moulin est vieux, donc humide. Comme par hasard, il y a une super cheminée dans la chambre. Romantique non ?
Du coup, on allume la cheminée pour avoir chaud surtout, mais alors que le feu commençait à prendre, on sent une étrange odeur flotter dans l’air. On trouve ça bizarre, on pense que c’est un morceau de bois qui a du mal brûler, bref, Vient le moment d’aller au lit, et ma copine me dit : « Non mais là c’est pas possible ça pue vraiment trop ! » Alors on va chercher mon frère et ma belle-sœur, et on découvre que le plafond de la salle située sous notre chambre, donc notre plancher, est en train de se consumer vénère sous nos pieds !
Du coup tronçonneuse dans le plafond pour atteindre la cheminée du bas, tout casser au pied de biche, a la masse, gros seau d’eau dans la cheminée pour l’éteindre, enlever toutes les braises, tout ça en attendant les pompiers… enfin un gros bazar qui devait être à la base une jolie nuit au coin de la cheminée…

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