Yamaha DZR et DXS XLF. Quand la musique est bonne x3

On connait Yamaha pour nombre d’instruments, consoles, processeurs et enceintes. Au cours des JTSE nous avons découvert et écouté la gamme amplifiée DZR et les subs DXS XLF grâce à une présentation des plus réussies due au talent insolent de « Beauty and the Beast ». Cette écoute accompagnée d’un cocktail dinatoire s’est tenue dans le Village des Artistes au Chateauform’ Collège de Saint Ouen.

Une vue sans la face avant de la DZR315

La gamme amplifiée DZR prend place tout en haut de la gamme d’enceintes actives du fabricant nippon et est composée de 4 modèles. La grosse DZR315 est équipée d’un 15’’ mais aussi d’un 8’’ pour le médium et un moteur 2’’ à gorge 1’’. C’est la seule à être en trois voies.

Les trois autres modèles sont en deux voies et déclinent le même moteur avec soit un 15, soit un 12, soit enfin un 10’’ pour le grave. Elles ont été nommées DZR15, DZR12 et DZR10. Tous les transducteurs sont à aimant néodyme sauf le 8’’ qui est en céramique et tous les moteurs disposent d’un dôme au titane.

La face arrière de la DZR12-D. Le module ampli offre une visualisation LCD pour le paramétrage, deux entrées et sorties analogiques, les deux ports Dante et l’entrée secteur.

Chacune des ces 4 têtes comporte une amplification classe D avec une alimentation universelle et un PFC. La puissance impulsionnelle totale atteint 2 kW, celle continue 1300W.
Chaque module, double, dispose d’un puissant DSP travaillant à 96 kHz et assurant le filtrage actif deux voies en FIR (un filtre passif coupe la troisième dans la DZR315) et toutes les fonctions d’égalisation, contour, délai et de protection des HP.

Le radiateur et le module ampli des DZR & DXS

Sauf sur la 315 qui est une H75xV50, les trois autres modèles disposent d’un guide rotatif 90×60 (90×50 pour la DZR15) facilitant l’utilisation de chacun d’entre eux en mode renfort ou wedge, exploitant les découpes de l’ébénisterie prévues à cet effet. Chaque enceinte offre enfin en face arrière sur le module ampli, un écran LCD pour naviguer dans les presets et les réglages offerts par les DSP et dispose de deux entrées analogiques sur XLR symétrique avec leur niveau d’entrée.
Le clou du spectacle est l’option Dante disponible sur chaque modèle. Outre une amélioration notable du rendu en évitant une paire de conversions, elle ajoute une grande flexibilité et fait de ces enceintes des outils simplissimes à déployer avec les deux ports, le routeur intégré et le SRC permettant de se raccorder à des flux en 48 kHz.

Le DXS XLF18-D sans sa face avant. L’onde arrière n’a pas à se plaindre !

Les deux subs DXS XLF18 et 15 en 18’’ et 15’’ en charge bass reflex existent aussi en version Dante et embarquent le même module classe D légèrement détaré à 1,6 kW.
Le DSP fonctionne aussi à 96 kHz et outre une égalisation dynamique, il propose trois réponses différentes et un preset permettant un montage cardioïde avec tous les avantages bien connus.

Les HP choisis ont tous deux des bobines de 4’’ et un travail spécifique a été mené afin de réduire les bruits de turbulence à haut niveau.
Comme pour les têtes, les ébénisteries en multipli de bouleau de 15mm sont protégées par un revêtement en polyuréthane offrant une très bonne finition et surtout une résistance à l’épreuve de la route.

Écoute

Christian Crolle présente Roxane Arnal et Michel Ghuzel « Beauty and the Beast »

Nous avons eu la chance d’écouter longuement un gauche/droite composé d’une DZR12-D montée sur un tube au sommet d’un sub DXS15XLF-D, une configuration légère et manipulable par une personne comme le reste de la gamme sauf la DZR315 qui pèse près de 42 kg. Cette écoute a d’abord été celle de Beauty and the Beast, guitares, contrebasse, percussions diverses et voix mixées sur une console…Yamaha, suivi d’un set de DJ BerSom.

50 Hz à -4dB et une quasi ligne droite jusqu’à 16 kHz, le tout avec un SPL Max de 139 dB.

La baguette magique de la fée FIR est passée par là. Et ça s’entend.


Le rendu est d’une grande propreté et neutralité. Les voix sont reproduites avec le piqué nécessaire mais sans aucune dureté, en parole comme en chant. Mérite sans doute d’un processing en FIR, la phase nickel donne au son une clarté et une précision que l’on n’a pas l’habitude d’entendre sur des produits plug and play de ce type. Un bon point aussi pour la dynamique et la discrimination des sonorités, merci le Dante !

Le preset est prévu à défaut de prises en face avant, et fait tout

Le Set de Bertil Sommer a aussi permis d’écouter de la musique masterisée, les niveaux restant toujours très, très sages et une fois encore, le résultat est net et sans bavures, pour tout dire Hi-Fi et avec la patate qui va bien.

La pièce n’étant ni conçue pour faire du son, ni le système maquillé ou perché pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes, le grave et l’extrême grave n’ont pas été exempts de tout reproche avec un léger trainage et quelques tourneries et bosses disgracieuses, mais dans l’ensemble on a senti un potentiel en SPL et un couplage tête + sub plus qu’addictif.

Le meilleur pour la fin

Nous avons quitté cette soirée avec le sourire au lèvres et les oreilles en fête. Cela ne fait aucun doute, avec les DZR et ses subs, Yamaha tient une gamme suffisamment pro, polyvalente, puissante, transportable et délivrant du bon son pour casser la baraque dans un marché pourtant saturé, d’autant qu’elle a joué la carte de la sagesse pour ce qui est du prix de vente recommandé.

Roxane en joue debout, c’est peut être un détail pour vous, Michel pas, mais il a de plus grand bras ;0)

Beauty Roxane, actrice, chanteuse et à l’aise avec toutes les cordes…

Un dernier mot pour féliciter Yamaha France pour le choix de Beauty and the Beast, Roxane Arnal et Michel Ghuzel, dont l’éclectisme musical, la qualité de jeu et le talent, nous ont fait passer une super soirée.
Ne les ratez pas, surtout quand Roxane passe de Beauty à Beast en vous envoyant dans la face un blues façon parpaing !

Plus sur la série DZR & DXS XLF et sur le site Beauty and the Beast

Et avec la vidéo

Crédits - Texte Ludovic Monchat - Photos Ludovic Monchat et Yamaha

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