Pasi Hara, la 3è dimension des retours avec KLANG

Le célèbre ingénieur de retour Pasi Hara est issu de la communauté métal finlandaise d’Helsinki des années 1990 et 2000, qu’il a intégrée avec enthousiasme en tant que guitariste. Cependant, il a rapidement découvert que ses talents les plus marquants résidaient dans l’assemblage des éléments techniques d’un spectacle.

Il a fait ses débuts avec les goth-rockers d’Helsinki, H.I.M., d’abord en tant qu’ingénieur FOH et « tout », puis en tant que mixeur retour du groupe. C’est le rôle dans lequel il s’est stabilisé depuis, pour de nombreux artistes tels que Slash/Guns N’ Roses, The Cult, Tower of Power, Beck, Fergie, Fall Out Boy et Tool, bien qu’il soit probablement plus connu pour avoir géré les retours de System of a Down au cours de la dernière décennie.

Le fait d’être entouré par la puissance sonore qu’engendre le heavy-metal a appris à Pasi que tout ce qu’il peut faire pour rendre l’environnement des retours de ses musiciens plus sûr, plus confortable et plus précis, sans pour autant sacrifier l’impact, il le fera volontiers. Et le système de mixage de in-ears immersifs KLANG est devenu son principal outil de choix pour y parvenir.

Pasi Hara

« J’ai entendu parler de la plateforme KLANG pour la première fois lorsqu’elle est apparue sur mon fil Facebook », se souvient-il, s’exprimant depuis sa maison de Los Angeles, où il a installé sa famille il y a environ sept ans.
« Je me suis dit qu’il fallait que je jette un œil à tout ça. Je me suis donc rendu sur leur site web, j’ai regardé les vidéos, puis je leur ai envoyé un courriel en leur disant : « Vous avez toute mon attention ! ».

Cet intérêt est né de la façon dont le système KLANG:fabrik pouvait permettre à Hara de créer une représentation virtuelle et précise de l’environnement scénique et sonore de n’importe quel musicien dans ses ears, la capacité tridimensionnelle de KLANG:fabrik lui permettant de placer chaque instrument sur scène exactement au même endroit dans leur mixage IEM.
Ce qu’il pouvait accomplir avec KLANG:fabrik est apparu clairement la première fois qu’il l’a essayé en 2014 avec le guitariste de Guns ‘N’ Roses, Slash, lors de l’un de ses concerts solo en Allemagne. Le groupe était très sonore et il y avait beaucoup de repisse dans le micro du chanteur Miles Kennedy, et donc dans ses IEM.

En se servant du KLANG dans ce cas de figure, en déplaçant la guitare sur le côté dans les oreilles de Miles et en gardant la voix à l’avant, le volume global avait baissé de 9 à 10 dB et toute la repisse avait disparu », se souvient Hara. « Il ne se battait plus contre la guitare dans ses ears – dans le mixage 3D, elle était derrière lui et sur le côté, comme sur scène – et je n’ai pas eu à tailler comme d’habitude les fréquences pour qu’elles coexistent. C’était incroyable et j’étais convaincu par KLANG ».

Fabrik recto et verso.

KLANG:fabrik a tout aussi bien fonctionné pour System of a Down, en particulier pour le batteur John Dolmayan. Hara a apporté le système KLANG lors d’une répétition et a configuré la batterie virtuellement pour refléter la façon dont Dolmayan la perçoit depuis son siège : un ensemble de cinq toms, plus une paire de kicks.
Je me souviens que John s’est assis derrière le kit, a fait le tour des toms une fois, puis m’a regardé et m’a demandé : « Qu’est-ce que tu as fait ? ». Et avant que je puisse répondre, il a dit, ‘Ne touche à rien. C’est parfait. John est un batteur très précis et a tendance à regarder droit devant lui lorsqu’il joue, donc tout dans ses in-ears est exactement tel qu’il est juste devant lui. »
Les membres de System of a Down ont tous été très élogieux quant aux avantages qu’ils ont tirés du système IEM KLANG:fabrik. « Avant, je devais deviner ce que les membres de mon groupe jouaient. Maintenant, j’entends chaque note et cela change la vie », partage Dolmayan.

Shavo Odadjian, le bassiste du groupe, qui est passé directement de l’utilisation des wedges à la plateforme KLANG, déclare : « Mon expérience de la scène est passée de 0 à 60 très rapidement après avoir commencé à utiliser le KLANG. Je peux maintenant me trouver n’importe où sur notre scène et tout entendre clairement, ce qui change vraiment la donne ! ».
Et pour le chanteur Serj Tankian, tout tourne autour de la troisième dimension : « Le mixage 3D crée beaucoup plus d’espace pour l’isolation d’instruments spécifiques offrant plus de clarté pendant notre performance. » Depuis lors, Hara a utilisé sa paire de KLANG:fabrik sur pratiquement tous ses clients, notamment Ebi, The Cult, KISS, Slipknot et Stone Temple Pilots.

La carte DMI-Klang.

Plus récemment, Hara a également augmenté son univers KLANG avec la carte DMI-KLANG, qu’il utilise avec une console DiGiCo SD5 via une Orange Box, ou en la branchant directement dans l’un des emplacements DMI situés à l’arrière d’une nouvelle table Quantum225 ou Quantum338.

« Durant la pandémie, j’avais une SD12 en prêt avec une carte DMI-KLANG et je l’ai essayée en transférant mes fichiers depuis la KLANG:fabrik. Cela a fait une différence encore plus grande, car la latence, qui est déjà très faible, n’était plus que d’un quart de milliseconde avec la carte intégrée à la console. La latence est inévitable, et je la mesure toujours du micro à l’écouteur, car tout ce qui est numérique et est ajouté, peut entraîner un retard supplémentaire. Mais avec la DMI-KLANG, cela n’est plus du tout vrai. »

Une capture écran du soft KLANG:app.

Pasi Hara affirme que la capacité du système KLANG à créer des paysages sonores totalement immersifs pour lee retours a été une véritable révélation. « Tout le monde ne comprend pas tout de suite l’idée de la 3D pour les retours, parce que le terme est utilisé à tort et à travers », dit-il.

« Mais lorsque je sors l’iPad avec le logiciel KLANG:app et que je montre à quelqu’un ce que l’on peut faire en 3D, il comprend immédiatement. Et cela m’a permis de changer la façon dont je transmets le son aux musiciens. Je n’ai plus besoin de tout tailler pour que le batteur puisse entendre le clic, par exemple. Et cela permet également de préserver l’ouïe de chacun. KLANG a littéralement tout changé dans mon monde, en mieux. »

D’autres informations sur le site Klang et sur le site DV2

 

Crédits -

Texte et Photos : Klang - Traduction : Ludovic Monchat

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