Axente crée Frenetik, une nouvelle solution utilisant Dante et PoE+

Axente crée une nouvelle marque de produits audio centrés sur les technologies Dante et PoE+, une gamme d’enceintes, de distributeurs d’alimentation à prix compétitif pour équiper en diffusion de qualité les espaces de bâtiments en construction ou existants. Les bureaux d’études et intégrateurs vont adorer.

Nous avons rencontré l’équipe d’Axente, Jérôme Bréhard (DG), Christophe Carles (Dir Tech) Xavier Drouet (Président), Alain Hercman (directeur dpt Audio), et Frédéric Kazmierski (Chargé d’affaires auprès des prescripteurs). Chacun dans son domaine de compétences – financières, techniques, entrepreneuriales, créatives – a participé à la naissance de la marque.

L‘équipe Axente qui a donné naissance à Frenetik : A gauche, Alain Hercman, puis Christophe Carles, Frédéric Kazmierski, Xavier Drouet et Jérôme Bréhard.

Xavier Drouet, Président d’Axente : “On a décidé il y a environ un an et demi de créer notre propre marque audio autour de technologies innovantes et nous avons identifié cet axe de développement centré sur les technologies Dante et PoE+ comme une bonne idée, une spécificité même, car c’est un marché émergeant et les offres dans ce domaine sont rares et de prix généralement élevé.

Jérôme Bréhard, Directeur Général d’Axente : Notre idée est d’apporter aux installateurs intégrateurs une solution technologique qui soit la plus simple, la plus plug and play possible, le tout dans un rapport technologie/prix extrêmement compétitif.

Christophe Carles, directeur technique : Dante dans la tête des gens, ça sonne cher et peut-être aussi un peu compliqué. Dante c’est un écosystème et avec cette solution technique on fait plein de choses. Une liaison console façade, une liaison console scène, des liaisons Bluetooth relayées dans une salle de sport.
C’est ce que j’appelle un jeu de briques. Grâce à la stabilité de Dante, la compatibilité des marques entre elles, je construis ce que je veux avec mon lego, en toute sécurité. L’idée c’est de proposer de nouvelles briques et surtout de démocratiser en termes de nouvelles solutions et aussi en termes de coût.

Le salon d’accueil du groupe à Longjumeau bénéficie d’une diffusion de musique d’ambiance en Frenetik que les plus intéressés d’entre vous peuvent venir écouter. Axente s’est connecté au réseau Dante existant pour installer une petite dizaine d’enceintes Spik 3…

Accrochées au plus près du plafond en périphérie…

… Et un caisson discrètement posé près du canapé…

L‘ensemble alimenté par deux distributeurs Core 8.

SLU : Frenetik est une société ?

Jérôme Bréhard : Non, Frenetik est une marque d’Axente que nous avons déposée dans le monde entier avec une volonté de développement international.
C’est Axente qui assure le développement, les mises en fabrication, le suivi, et c’est bien sûr Axente le distributeur en France.
L’idée est de commencer par le marché que nous connaissons le mieux, la France, mais nous avons déjà testé l’accueil de Frenetik auprès de distributeurs hors de nos frontières que nous connaissons bien et ils sont fans car autant le PoE+ que Dante sont vraiment dans l’air du temps.

SLU : Quelle a été votre approche du développement ?

Alain Hercman, directeur du département audio : On s’est mis à chercher des produits, des solutions, des partenaires, et on a vraiment trouvé des produits intéressants, en particulier avec le PoE+, extension du PoE qui offre aujourd’hui des capacités en termes de puissance vraiment étonnantes.

Jérôme Bréhard : Nous sommes en connexion directe avec les plus gros développeurs mondiaux de cartes électroniques PoE Dante. On a ainsi la véritable information des possibilités du fabricant de la carte Dante, ce qui n’est éventuellement pas le cas de tous les intermédiaires qui vont intégrer la carte dans une enceinte sans comprendre forcément ce qu’il y a derrière l’électronique.

SLU : Frenetik est donc une marque française, développée en France et fabriquée où ?

Une gamme étroite mais capable de satisfaire 80 % des installations audio et disponible dans toutes les teintes de RAL sur commande.

Xavier Drouet : En Chine. Nous avons une grande expérience de la fabrication en Chine. On connaît les acteurs majeurs et nous en avons découvert de nouveaux.

Jérôme Bréhard : Il y a plus de 20 ans, nous avons commencé à étudier ce marché d’achat pour la marque Oxo et avec l’aventure Ayrton on a découvert des partenaires industriels capables de répondre à nos exigences et à notre souci de qualité. On peut parler des électroniques aussi puisque nous sommes appuyés par le développeur d’ensembles PoE+/ Dante le plus pointu du marché, qui est le fournisseur des plus grandes marques.

Les enceintes amplifiées et Dante

SLU : Qui fait le sourcing ?

Jérôme Bréhard : Dans une enceinte il y a plusieurs types de composants. Les haut-parleurs et les filtres sont mis au point par Christophe Carles. Pour certaines enceintes nous sommes partis d’une ébénisterie existante mais pour d’autres comme la Spik 3 par exemple, il a tout développé.

SLU : Quand vous assurez le développement global, vous spécifiez les haut-parleurs ?

Jérôme Bréhard : Complètement, on sélectionne des haut-parleurs que l’on fait modifier selon cahier des charges de Christophe. Pareil pour les filtres. Les électroniques sont connues donc il n’y a pas de développement mais Christophe travaille sur le paramétrage des processeurs.

Christophe Carles : Il y a un DSP intégré dans chaque enceinte qui permet effectivement d’optimiser le son par rapport à son application.

Alain Hercman : On est vraiment allé à la source, au contact des gens qui développent les cartes.

SLU : Combien d’enceintes avez-vous conçues ?

Jérôme Bréhard : On apporte une vraie gamme d’enceintes PoE+ Dante, une gamme complète amplifiée en classe D qui répond à des tailles de lieux différentes et à des exigences acoustiques.

Alain Hercman : On a une 3”, une 5”, une 6” qui peut être positionnée en retour, 2 plafonniers dont un passif, et même un sub. Avec les niveaux sonores que nous sommes capables d’atteindre avec cette technologie, on peut couvrir 80 % des applications d’intégration dans le secteur commercial, le corporate, le tertiaire… On peut aller jusqu’au bar lounge, le sub permettant d’apporter de la rondeur et du confort…

Frédéric Kazmierski, chargé d’affaires : …Et apporter les nouvelles technologies plus facilement pour équiper ce type de lieu et faire évoluer les installations vers le haut de gamme. C’est ce qu’attendent les clients.

SLU : Pour revenir aux haut-parleurs, vous les choisissez comment ?

Jérôme Bréhard : Nous avons plusieurs fournisseurs, certains sont en Chine, d’autres en Europe. On a fait travailler nos oreilles sans jamais perdre de vue le prix. Sur ce type de produit et sur le marché visé, on ne peut pas être très cher et le prix devient un critère important après la mise au point de l’enceinte, mais quoi qu’il en soit, c’est l’écoute qui nous guide.

Alain Hercman : Il faut garder à l’esprit qu’une enceinte Spik 3, en 3” + tweeter à dôme, processée et amplifiée, sort à 229 € HT public. Et qu’elle a un coffret en profilé d’aluminium qui constitue une solution industrielle élégante.

SLU : En termes de qualité audio, Frenetik se situe où ?

Jérôme Bréhard : On diffuse la voix avec une grande clarté et intelligibilité, on diffuse de la musique d’ambiance avec la qualité audio numérique Dante. On peut aller comme le disait Alain jusqu’à sonoriser un bar Lounge en multidiffusion…

La Spik 3, enceinte deux voies discrète, dans un profilé d’aluminium, livrable en noir ou blanc en standard.

SLU : Votre proposition va-t-elle jusqu’aux colonnes line-source adaptées aux grands halls de gare ou d’aéroport ?

Alain Hercman : Nous ne sommes pas sur ce segment de marché mais nous apportons les solutions appropriées quand l’installateur a besoin de compléter une diffusion principale d’une grande marque X ou Y, avec des produits performants, accessibles financièrement, qui permettent de continuer l’installation jusqu’au bout en Dante PoE+. C’est notre objectif aujourd’hui dans ce type de grand lieu.

Christophe Carles : Je pense à un cas concret daté de quelques mois. Une salle des ventes aux enchères est en réseau Dante. Pour une deuxième tranche du chantier, ils ont besoin de petits haut-parleurs de plafond et d’enceintes de surface pour que le directeur puisse écouter les ventes dans son bureau… Pour la première tranche, l’installateur était client chez nous (Axente) en Symetrix et AtteroTech. Dans un 2e temps, il a pris un Synapse D32, donc Dante avec 32 sorties analogiques, un appareil qui vaut entre 3 000 et 4 000 €, et il a acheté aussi des amplis et des enceintes. Si nous avions eu à ce moment-là nos enceintes Dante en PoE+, il aurait fait de sérieuses économies tant au plan matériel que de temps de câblage.

Toutes les enceintes alimentées à pleine puissance

SLU : Par quoi sont alimentées les enceintes ?

Alain Hercman : Nous avons des alimentations 1 port, 4 ports et 8 ports portant les références Core 1, Core 4, Core 8. Ce sont des switches avec alimentation incorporée pour chaque port, autrement dit, toute la puissance est disponible sur chaque port, suivant le concept equiPOWER.

SLU : Ça présente un caractère exceptionnel ?

Christophe Carles : Quand j’ai commencé mes recherches, je me suis rendu compte que sur le marché informatique, les applications de PoE sont réservées à des caméras, des détecteurs, des produits qui consomment peu de puissance au final. De fait, les switches, comme c’est toujours la guerre des prix, ont une alimentation sous-dimensionnée. Dans 95 % cas, un switch à “n” ports ne sera capable d’alimenter que la moitié de ses ports à la puissance maximale en simultané. Notre volonté était donc de proposer les nôtres avec une alimentation dimensionnée de telle manière que l’ensemble des ports PoE+ puisse fournir la puissance maximale simultanément.

Jérôme Bréhard : Christophe a en effet dimensionné les alimentations des switches et nous avons testé leur capacité à sortir toute la puissance par port, quelles que soient les conditions d’ambiance, en continu sur une très longue durée, ce qui est plutôt rare sur le marché.

Tous les produits sont livrables immédiatement comme en témoigne le stock.

SLU : Vos enceintes et vos switches sont évidemment dissociables

Jérôme Bréhard : En effet, libre à l’installateur de choisir ses switches PoE+ mais c’est important de le sensibiliser à ce problème de puissance disponible. Il en va du résultat final. On a opéré de sorte à ce que tous nos switches puissent alimenter l’ensemble de nos enceintes y compris le sub. Il n’y a pas une version de distributeur PoE+ réservée pour telle enceinte. On a tout calibré sur le plus gourmand pour éviter les problèmes et pour utiliser au final un seul modèle de carte, ce qui simplifie la maintenance, le support technique et a un impact sur le prix par économie d’échelle.

SLU : Vous travaillez à quelle fréquence d’échantillonnage ?

Christophe Carles : On a le choix de plusieurs fréquences jusqu’à 96 kHz. C’est à l’intégrateur de configurer ses produits Dante sachant que tous les produits appelés à communiquer ensemble doivent avoir la même qualité. De base c’est 24 bits, 48 kHz et pour moi c’est le standard car tous les appareils que je croise sont configurés ainsi. C’est une qualité plus que suffisante pour les applications visées.

Le Concept No Logo Frenetik

SLU : Pas de logo en façade de vos enceintes ! C’est une demande des architectes ?

Alain Hercman : Indirectement oui. On a eu souvent la remarque d’architectes qui apprécient quand la technologie se fait la plus discrète possible. Dans l’idéal, ces produits devraient être invisibles. Donc nos enceintes sont siglées, mais pas en façade. C’est un vrai choix.

SLU : Frenetik, c’est un nom plutôt original !

Alain Hercman : On a égrainé des centaines de noms, tu penses bien, et celui-là présente plusieurs avantages. Il marque un territoire différent comme nos produits avec une touche french acoustique ou french éthique. On a remarqué aussi qu’il est mémorisable facilement, ce qui est très important.

Pas de logo en façade

SLU : Dans cette petite gamme, il y a déjà de quoi satisfaire une grande majorité d’installations en Dante. Et ensuite ? Qu’avez-vous prévu à moyen terme ?

Jérôme Bréhard : C’est un peu tôt pour en parler (Rire). D’une manière générale, fournir des outils qui vont simplifier la vie de l’installateur. L’ADN de la marque c’est ça. On n’a pas la volonté de se positionner comme une marque d’enceintes mais comme une marque qui propose des solutions technologiques autour du PoE+ en Dante, avec bien sûr les enceintes, les switches mais également une embase micro, des transmetteurs aussi.

On fournit par exemple un petit logiciel extrêmement simple qui permet d’égaliser et de contrôler le niveau de chaque enceinte. C’est hyper basique mais suffisant pour une petite installation courante. On parle d’acoustique, on parle d’électronique mais un gros travail a aussi été fait sur la mécanique. On a essayé de produire les systèmes les plus économiques et les plus simples possible mais aussi les plus efficaces pour que nos amis installateurs ne perdent pas de temps.

SLU : Avez-vous testé l’intérêt du marché pour vos produits ?

A l’arrière du coffret de la Spik 3, Axente a prévu le passage du câble.

Jérôme Bréhard : Tous les intégrateurs et installateurs que nous avons mis dans la confidence mesurent la simplification, la qualité et l‘économie induites par ces technologies.
Simplifier le câblage, prolonger un réseau Dante, utiliser un simple câble réseau et sa prise RJ45 pour alimenter une enceinte… Ils sont réellement enthousiastes.

Nous avons aussi fait quelques essais auprès des prestataires. Ils ont trouvé la qualité acoustique excellente. En prestation de concert où un réseau Dante est couramment tiré entre la scène et la régie, si l’ingé son a besoin d’un petit retour à la console, il patche un « Core » pour alimenter son enceinte et il obtient exactement ce qu’il veut dedans.

Christophe Carles : On s’appuie sur le standard Dante qui a fait ses preuves sur le marché audio professionnel, en termes de fiabilité, d’interopérabilité entre matériels de différents constructeurs, et de qualité audio.
De même le PoE qui existe depuis environ 15 ans (PoE+ depuis huit ans), est largement utilisé et reconnu en termes de fiabilité de fourniture de puissance. Ce qui est très important car même si on a fait d’énormes progrès en amplification numérique, l’alimentation reste un point critique dans un ampli.

L’offre Frenetik en détail

La gamme de dispositifs PoE+ proposés par la marque comprend actuellement :

  • Cinq types d’enceintes (Spik) avec les fixations ad hoc dont un petit sub,
  • Un injecteur PoE+ (pour juste une enceinte),
  • Deux switches réseau Dante PoE+, nommés distributeurs Core (en 4 et 8 ports PoE),
  • Une interface de transfert 4 canaux pour raccorder des sources audio au réseau Dante,
  • Une embase micro Dante,
  • Différents accessoires de fixation
  • Un logiciel gratuit (Adjust) permettant de contrôler simplement les éléments du réseau avec réglage de volume, mode silencieux (mute) ou encore de réglage de tonalité (correcteur grave aigu).

La gamme Frenetik

Bien entendu, Dante Controller (MAC ou PC connecté au réseau) est indispensable pour le patch réseau et la configuration (qui envoie ou reçoit quoi et comment). D’autres dispositifs verront le jour petit à petit, mais les composants essentiels à la constitution d’une installation courante et performante sont là.
Les chipsets Dante (et convertisseurs A/N N/A) intégrés permettent un fonctionnement en 16, 24 ou 32 bits avec des fréquences d’échantillonnage de 44,1 kHz à 96 kHz pour tous les éléments (selon le paramétrage Dante).

Concernant PoE+ (norme IEEE 802.3at), les équipements Frenetik qui fournissent la puissance, switches (« Core ») ou injecteur peuvent délivrer 30 W (sous 48 V nominal en charge, 42 à 57 V) par port (sur deux paires) tous les ports en fonction simultanément, en distribution fantôme selon les modes A ou B. Soit un courant par paire d’environ 625 mA (300 mA par fil d’une paire).
Tous les équipements (récepteurs d’alimentation) de la gamme sont donc « câblés » pour pouvoir utiliser les quatre paires d’un câble CAT5(E), deux à deux, et c’est l’équipement fournisseur d’énergie, le switch PoE+, qui décide quelles paires sont utilisées pour le transport d’énergie

Passons en revue ces différents éléments avec leurs caractéristiques principales :

– L’enceinte Spik 3 avec ébénisterie aluminium est un modèle deux voies dotée d’un woofer 3 » et d’un tweeter à dôme 3 ». L’amplification classe D embarquée de 25 W lui permet de délivrer un niveau SPL crête de 109 dB (donc des niveaux moyens de plus de 100 dB sans problème) avec une couverture de 100° x 100° (H x V). La bande passante va de 145 Hz – 20 kHz. Deux inserts M12 servent à l’accueil d’une lyre de fixation murale/plafond et le raccord se fait par connecteur RJ45.

– L’enceinte de plafond Spik Up à encastrer est un modèle coaxial 2 voies équipé d’un woofer 8 » associé à un tweeter dôme de 1 » embarquant la même amplification classe D de 25 W que Spik 3. Là encore l’ouverture est de 100° V x 100° H et le niveau SPL crête (à 1 m) atteint 110 dB.
Ce modèle existe en version passive Spik Up P pouvant être raccordé en basse impédance (8 ohms / 40 W) ou en ligne 100 V avec son transformateur incorporé (positions 5, 10, 20 ou 40 W). Il sera donc exploité avec une enceinte Spik Up en tirant une ligne depuis la sortie amplificateur de cette dernière. L’amplificateur D embarqué accepte des charges descendant à 2 ohms. Intéressant pour couvrir toute une zone à l’aide d’une seule arrivée réseau véhiculant l’alimentation.

Face arrière de la Spik 5 avec son entrée réseau, son commutateur actif /passif et le connecteur Euroblock

– Spik 5 est une enceinte coaxiale bass reflex dotée d’un woofer 5 » et d’un tweeter 1 » avec une amplification classe D de 25 W (comme Spik Up) qui offre une ouverture conique de 100° x 100° et une bande passante de 95 Hz – 20 kHz (- 10 dB) ; le niveau crête délivré atteint 112 dB SPL (1 m).
Quatre inserts M6 permettent différents types de fixation. Cette enceinte peut être utilisée en mode passif (hors réseau et PoE+) via un commutateur et un connecteur Euroblock, avec un amplificateur externe.

– Spik 6, comme Spik 5 peut être utilisée en mode Dante/PoE+ ou en passif. C’est la plus grosse enceinte large bande de la gamme et la plus lourde (masse de 6 kg), excepté le sub donc. Elle utilise toujours la même amplification classe D de 25 W en 2 voies coaxiale bass reflex mais avec un woofer de 6 » (d’où sa référence) et un tweeter à diaphragme 3 ».
L’ouverture est conique (100° x 100°) et elle peut descendre un peu plus dans le grave (75 Hz). Particularité, son ébénisterie (bois) avec pans coupés permet une utilisation au sol en horizontal, façon wedge ou sur pied avec son puits de fixation. Le niveau SPL crête possible atteint 114 dB.

– Spik Sub, caisson de basses mû par un amplificateur classe D de 60 W peut s’alimenter via le réseau en PoE+ (30 W) ou en passif sur un ampli externe. Son woofer 8 » de bonne efficacité lui permet de délivrer un SPL crête de 119 dB sur une bande allant de 40 Hz à 100 Hz (- 10 dB). Il est doté d’une embase standard pour mât (35 mm) pouvant accueillir une Spik 6.
Par exemple avec un « distributeur » Core 8, il est ainsi possible d’alimenter six enceintes Spik 3 et deux Spik Sub, ce qui correspond aux besoins d’une salle de plus de 100 m².


On peut se poser la question du pourquoi d’un amplificateur 60 W (RMS) alors que l’alimentation PoE+ fournit moins de 30 W (RMS) à l’arrivée (en considérant les pertes en ligne selon la longueur de CAT5 déployée).
C’est simple, avec une réserve d’énergie appropriée (condensateurs), les convertisseurs de tension d’alimentation placés derrière la « ligne » PoE+ dans le sub peuvent fournir une puissance crête plus importante en régime transitoire, ce qui est le cas des signaux musicaux, mais il faut que l’amplificateur soit capable de la restituer sans problème (distorsion) sous l’impédance de charge.
Raison pour laquelle nous avons parlé de niveau SPL crête pour les enceintes. Il y a en général un rapport supérieur à 4 entre la puissance moyenne continue (RMS) et la puissance crête sur de la musique. Bien sûr, il faut pour cela élever la tension des rails d’alimentation de l’amplificateur et faire en sorte qu’il supporte les crêtes sans broncher.

Pour compléter les dispositifs de diffusion, Frenetik propose trois types de distributeurs réseau/injecteur d’alimentation PoE+ (30 W par port) :

  • Injecteur Core, un port de sortie avec un port Dante d’entrée compatible 10BaseT/100 BaseTx.
  • Le Core 4 (PS410DP) avec un port Dante et 4 ports Dante PoE+, activation PoE+ sur chaque port par dip-switch. Compatible PoE/PoE+/midspan PoE et réseau 100BaseTx (10BaseT).
  • Le Core 8, 10 ports (1 entrée, 1 recopie) dont 8 ports PoE+ avec activation PoE+ par dip-switch pour chaque port. Ce switch est compatible 10/100/1000BaseTx (gigabit) et bien sûr IEEE 802.af/at (PoE+). Et peut délivrer un total de 250 W (56 V/4,46 A), donc 30 W par port tous les ports PoE+ activés.
  • Ces trois distributeurs sont conformes au câblage PoE 4,5,7,8 (voir encadré PoE+).

A gauche le Core 1, puis le Core 4 et à droite le Core 8.


Enfin deux types de sources audio Dante sont proposées, une interface réseau 4 canaux (in/out) nommée « Transfer » (CV440DP) et une embase micro Dante, « Mik » (MB100DP).

– Transfer est dotée de quatre entrées symétriques et quatre sorties symétriques audio analogiques sur connecteurs Euroblock détachables et peut s’alimenter soit en PoE+ via le réseau, soit avec une alimentation 12 V externe.
L’impédance des entrées est supérieure à 1,8 kohm avec un niveau max admissible de 2 V RMS (+ 8 dBu) et l’impédance des sorties est de l’ordre de 200 ohms avec un niveau max de + 20 dBu (8 V RMS).

– Mik fournit l’alimentation fantôme au micro (24 V) et dispose d’un filtre passe-haut (18 dB/oct) à 80 Hz commutable avec le choix entre 4 gains fixes : 20 dB /30 dB /40 dB/ 50 dB. Alimentation en PoE via le réseau.

PoE et PoE+

L’alimentation de dispositifs par le réseau, PoE pour Power over Ethernet, a vu le jour au début des années 2000 avec au final l’adoption d’une norme IEEE courant 2003, IEEE 802.3af qui spécifiait une puissance de 15,4 W délivrée par les éléments source (injecteurs, switch avec ports PoE) et un minimum de 13 W exploitable pour les équipements alimentés sous une tension de 48 V DC.
A l’époque cela ne concernait que les réseaux 10 Base-T et 100 Base-TX (100 Mbits/s) sur câble Ethernet en paires torsadées (T). Sur les quatre paires, deux sont inutilisées (spare) et deux transmettent les données réseau en half duplex et en mode symétrique avec des transformateurs sous une impédance caractéristique de 100 ohms.

Liaison PoE+

L’alimentation PoE peut se faire via les paires de données en fantôme (comme sur une liaison audio symétrique micro), c’est le mode A ou via les paires « spare », mode B. Les transfos des circuits hybrides d’interface de ligne (Phy) sont à point milieu sur lesquels est appliquée la tension d’alimentation (mode commun). Pour le mode A, deux configurations de polarité (MDI et MDI-X) sont possibles (câbles croisés) et l’équipement récepteur dispose d’un pont de diodes sur les paires concernées.

C’est le dispositif PSE (Power Sourcing Element, en général switch PoE) qui décide du mode de distribution choisi A ou B, qui vérifie la conformité du dispositif PD (Powered Device) au standard et assure les protections (par exemple coupure de l’alimentation en cas de court-circuit, de déconnexion ou de présence d’un dispositif non PoE) avec transmission des données d’état sur le réseau.



Depuis 2008, un nouveau standard, le PoE+ a été adopté par l’IEEE, IEEE 802.3at, qui porte à 30 W la puissance délivrée par les dispositifs PSE (Power Sourcing Element) et à 25,4 W la puissance minimale fournie aux éléments alimentés sur le réseau (Powered Devices), ceci pour tenir compte des pertes en ligne dépendant de la longueur de câble (CAT 5 ou supérieurs), sachant qu’on se limite en général à 100 m maxi par tronçons pour des raisons de bonne transmission des données (affaiblissements, diaphonie, etc.). Ce qui porte à 360 mA le courant max par fil et 720 mA, le courant max par paire.
La tension, en général 48-50V, doit rester dans une fourchette de 42 à 57 V. Un équipement source PoE+ signale ses capacités aux dispositifs.

Aujourd’hui, depuis 2017, on peut aller encore plus loin avec le PoE++ (en gestation) et la norme IEEE 802.3bt qui prévoit la transmission de l’alimentation sur les 4 paires en fantôme, donc doublement de la puissance PoE+ (60 W) et même aller jusqu’à 99 W sur les réseaux gigabit (1000 Base-T) voire 10G où les quatre paires sont utilisées pour la transmission des données en mode full duplex (TX/RX) avec des différences dans le codage symboles et la modulation pour atteindre les débits spécifiés.
C’est un fonctionnement avec les modes A et B simultanés (les 4 paires véhiculent les deux alimentations).



En s’appuyant sur des technologies éprouvées à la fois dans le milieu audio professionnel et le milieu industriel, Axente, apporte au marché de l’installation des petites briques ingénieuses pour simplifier la construction de toute installation audio anticipée ou rajoutée dans les lieux publics et privés.
La belle image de qualité et de service de cette société sur le marché professionnel et son expérience industrielle avérée, couplée à la stabilité financière du groupe, sont autant d’arguments à même de séduire les bureaux d’études. Les installateurs eux sont déjà… euhhh… Frenetik ?

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Frenetik

 

Crédits - Texte : Monique Cussigh & Claude Ducros.

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