Une fois encore, c’est par le biais de comiques que nous avons la chance de découvrir une jolie configuration audio, aussi simple à mettre en œuvre qu’efficace, qualitative et sécure à l’emploi. Nous la devons à Matthieu Speck qui, pour l’occasion, délaisse les retours et prend la route en compagnie de Chevallier, Laspalès et Dante. Mais c’est qui celui-là !

C’est à Paris à l’Espace Cardin que nous retrouvons Matthieu pour les quelques dates parisiennes d’une tournée débutée en septembre 2015. Les confortables velours rouges d’une salle dont la pérennité semble faire débat nous accueillent pour un rapide point avec lui avant de plonger dans le dur.

SLU : Matthieu, comment es-tu rentré dans l’équipe de Chevallier et Laspalès toi qui as un âge tendre et une tête d’ado ?
Matthieu Speck : 34 ans (rires) ! J’ai accueilli la tournée l’année passée à Roanne en tant que prestataire. On a beaucoup discuté avec l’ingé son qui assurait cette tournée. Il m’a rappelé deux mois après pour le remplacer sur les dernières dates.
SLU : Exit Age tendre…
Matthieu Speck : Fatalement, la prod a été liquidée*. En octobre j’ai recommencé à travailler pour Magscène et d’autres artistes ce qui m’a fait le plus grand bien car le fait d’être étiqueté Age tendre t’éloigne des décideurs. J’ai recroisé du monde, je suis retourné dans des petites salles en pleine ville et ça aussi c’est agréable.
Une grosse tournée rime souvent avec périphérie. T’arrives le matin il fait noir et repars… Il fait toujours noir.
SLU : Et on te contacte pour te proposer de bosser avec tes premiers comiques…
Matthieu Speck : C’est ça. La bonne surprise. Une quarantaine de dates jusqu’à janvier 2016.

SLU : Quand tu as remplacé l’ingé précédent, tu employais le matériel qu’il avait prévu ?
Matthieu Speck : Tout à fait, alors que là j’ai pu concevoir mon système d’autant que la jauge des salles était beaucoup plus grande que lors des premières dates où j’ai tenu la console.
En revanche il m’a parfaitement formé aux besoins de Philippe et Régis et j’ai pu apprendre le spectacle.

SLU : Quel prestataire fournit le matériel ?
Matthieu Speck : C’est Dushow pour le son et l’éclairage. Je voudrais à ce propos remercier Aymeric Sorriaux pour son aide. Nous avons une organisation de petite tournée même si ce n’est pas vraiment le cas. On se déplace en voiture à trois avec l’éclairagiste et le régisseur, et dans le camion il y a mon son, à savoir le rack de scène avec les HF et les retours, et la régie façade.
Pour l’éclairage, il y a les automatiques et enfin nous transportons le décor. La diffusion est soit celle de la salle, soit celle que nous faisons installer pour nous par des prestataires locaux. Nous voyageons léger. Les Kiva que tu vois ici à Cardin ont été accrochées à notre demande.
SLU : Quand tu utilises la diffusion de la salle c’est un peu la loterie…
Matthieu Speck : En quelque sorte, mais j’aime ça car tous les jours c’est différent, tu croises plein de personnes, tu discutes beaucoup, tu entends d’autres choses et cela te garde éveillé. Tu arrives le matin et, tiens, c’est du d&b… Je suis souvent aux retours, et l’été je travaille sur des façades, du coup je fais plein de découvertes.
Au cours de cette tournée j’ai par exemple bien aimé le V8 d&b que j’ai eu dans le Zénith de Dijon et au MusiKHall de Rennes, il a une super couleur, en plus petit, le Metrix d’Adamson qui a un son d’enfer et enfin le Kara d’L-Acoustics que je connais par ailleurs très bien, une valeur sûre.