Les préliminaires son/lumière avec Melpomen & Concept K

Urban Peace 3 au Stade de France le 28 septembre

Grâce à la complicité de Skyrock, d’Universal et de Stade de France Prod. et surtout à la volonté et l’énergie d’Olivier Matabon, responsable de production au Stade de France, nous vous invitons à vivre Urban Peace 3 de l’intérieur, des réunions préparatoires au chantier en passant par les quatre heures et demie de show du 28 septembre 2013.

Alors que le plateau évolue encore avec l’annonce de la venue en solo de Maître Gims, un des membres du groupe Sexion d’Assaut, présent aux côtés d’I Am, La Fouine, Orelsan, Youssoupha et Psy4 de la Rime, nous vous proposons un premier article en forme de dossier technique détaillant l’ensemble du projet du son à la vidéo et de la structure à la lumière, une première en France et vous donnons rendez-vous en septembre pour détailler jour après jour le montage à l’aide de films et photos exclusives.

Une coproduction et un nouveau modèle économique

SLU : Comment est monté l’événement Urban Peace 3 ?

Olivier Matabon, (responsable de production au Stade De France) : Il s’agit d’une coproduction où chacun des trois partenaires Universal, Skyrock et Stade de France Productions est à parts égales et réalise ce qui est le plus pertinent par rapport à son activité. Sky et Universal ont donc en charge le plateau artistique, nous, l’accueil logistique, la commercialisation et la technique en général.

En résumé, Stade de France Productions porte pour le compte de la coproduction l’intégralité de la production exécutive. Pour ce faire, Stade de France Productions a fait appel à Isabelle Trapon Leggett en tant que directrice de production pour piloter l’ensemble du projet via sa société de services ITL Production. Le secteur promotion est quant à lui commun aux trois entités.

SLU : Dans le cadre de cette coproduction, tout le monde participe à la définition artistique de ce que sera UP3 ?

Olivier Matabon : Oui, si ce n’est que nous veillons à ce que cela soit économiquement possible, techniquement faisable et que le “look” général du dispositif scénique ne soit pas en reste. Universal et Skyrock nous ont confié cette partie du travail tout en restant codécisionnaires. Nous leur présentons régulièrement des plans de scène afin de les valider au plus vite et pouvoir ensuite finaliser l’intégration de la technique. C’est la coproduction qui nous a, par exemple, demandé d’avoir Raphaël Maitrat à la façade pour travailler sur le cahier des charges du son en amont avec moi, et c’est Julien Mairesse qui a proposé Julien Martin pour prendre en charge la régie retour et l’accueil des artistes sur scène, secteur qui pour nous tous est “le nerf de la guerre”. Ils collaborent aussi bien évidemment à l’élaboration de la fiche technique son.

Pour l’éclairage et la vidéo nous travaillons avec Concept K représenté par Frédéric Fayard (alias Aldo, un habitué du SDF avec notamment les Nuits Créoles et les 40 ans de Kassav à son actif NDR). La scénographie et toute la conception sont dues à Julien Mairesse qui collabore déjà avec 2 des groupes qui seront présents, Sexion d’Assaut & les Psy 4, et avec qui nous avons déjà travaillé lors de la Nuit Africaine, Urban Peace 2, Excalibur, Bigard, Aida, Unighted 2, Nuit Créoles...

Vue de la scène d’Urban Peace 2, en octobre 2008

Vue de la scène d’Urban Peace 2, en octobre 2008 (Photo F. AGUILHON)

SLU : Plus en amont, pourquoi SDF Prod devient-il à ce point initiateur et coproducteur d’événements comme UP3. Cela va bien au-delà de ce que vous faites habituellement en termes d’accueil.

Olivier Matabon : Je parle sous le contrôle de Martin D’Argenlieu qui est chargé du développement et dirige la programmation du SDF, mais globalement on voudrait monter avec nos deux partenaires Universal et Skyrock un modèle économique mêlant artistique et technique que nous pourrions exporter dans d’autres stades.

SLU : Quand avez-vous commencé à mettre des spectacles sur la pelouse ?

Olivier Matabon : En 2001 avec Aida. On n’était pas à l’époque coproducteur, Nous avions juste acheté un spectacle clé en main en nous chargeant de la billetterie et de l’accueil. Derrière ce terme générique peut se cacher une infinité de tâches comme par exemple trouver beaucoup de sable car non, le producteur n’était pas venu avec ! Je pense aussi à Ben Hur qui nous a valu un mois de répétitions et au beau milieu on nous a annoncé un France-Italie de football alors que nous avions déversé des centaines de tonnes de terre rouge, 120 semis de 40 mètres cubes. C’était après l’épisode Zidane-Materazzi donc il fallait gagner ! Nous avons écarté une partie de la terre, posé une nouvelle pelouse par-dessus, démonté le décor qui allait jusqu’aux gradins et gagné le match. 51 heures après, les répétitions de Ben Hur reprenaient comme si rien ne s’était passé.

Les spectacles font désormais partie intégrante de l’offre du SDF qui n’a pas de club de foot résident. Ils participent à son équilibre commercial et à son attractivité. Le sport ne suffit pas à satisfaire les annonceurs et les professionnels qui louent des loges à l’année. Le SDF a été précurseur en la matière puisque les autres stades pensent désormais leur enceinte comme devant être en mesure de recevoir des manifestations autres que sportives.

 

 

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