NEXO nanoNXAMP4, tout, mais en plus petit

Lentement mais sûrement NEXO est en train de combler certains manques qui rendaient la vie dure aux intégrateurs amateurs de la marque de Plailly. Si avec les ID, les ePS voire les petites P+, le bois offre désormais un large choix, côté contrôleurs amplifiés efficaces, modernes et abordables, on flirtait avec le carton jaune orangé.


Joseph Carcopino, le directeur de la R&D de NEXO.

Oui mais ça, c’était avant. Dans un format ‘figure imposée’ d’un pouce de haut et demi rack de large, l’équipe R&D dirigée par Joseph Carcopino, répond parfaitement aux besoins d’un très vaste marché allant des lieux de cuite au lieux de culte, en passant par les hôtels, les magasins et tout autre endroit accueillant un public qui aime le bon son.

Présentés à l’ISE et NAMM 2024, nanoNXAMP4 et nanoNXAMP4-D, le modèle équipé d’un port Dante, offrent 4 x 250 W de puissance sans distorsion basée sur la même Classe D et la même alimentation à PFC des gros contrôleurs NXAMPMK2.
Les amplis sont bridgeables par deux pour attaquer sereinement des subs. Le processing repose sur des filtres FIR pour la meilleure compatibilité en phase et finesse de calage et embarque un nombre important de presets prêts à tirer la quintessence des séries ID et ePS.

4 entrées universelles dont un port numérique S/PDif pour autant de sorties permettent d’accueillir les signaux micro, ligne qu’ils soient asymétriques ou au contraire symétriques. Un port Dante ajoute l’ultime flexibilité et compatibilité avec d’autres périphériques et consoles et peut fournir via le port SP/Dif un flux numérique à d’autres nano contrôleurs.


nanoNXAMP4 avec deux ID14. Chaque canal d’ampli en accepte deux, ce qui permet de constituer avec une paire de subs IDS108, une configuration full range.

Toute cette architecture autour du signal est pilotée par la matrice de bord qui assure les fonctions de mixeur immédiatement disponible au travers d’une page web générée par nanoNXAMP4 et accessible via le port réseau ou le Wi-Fi intégré.

Bien entendu 8 ports GPIO apportent un nombre incalculable de possibilités de pilotages externes parmi lesquelles un trigger 12V in/out ou un volume analogique. Pour aller plus loin, un ensemble de commandes murales est disponible et peut être configuré pour choisir les sources et leur volume.


Pour saisir la polyvalence de nanoNXAMP4, ici en version sans Dante, rien de tel qu’un coup d’œil à l’arrière. De gauche à droite le port réseau, le bornier des 8 GPIO, les ports S/PDif, les 4 entrées ligne asymétriques, les 4 entrées universelles et symétriques, les 4 sorties HP et enfin le secteur.

Enfin l’ensemble des protocoles tiers standard tels que Q-SYS, Symetrix, Crestron, Crestron Home, ELAN, AMX, RTI ou Control4 est accepté, sans oublier le NeMo maison capable de monitorer et piloter entièrement nanoNXAMP4.


La planète n’a pas été oubliée puisqu’au-delà de la faible consommation de ses étages d’amplification, ce nouveau contrôleur est équipé d’un grand nombre de modes de stand-by lui donnant un excellent score Energy Star.


Gareth Collyer, directeur du marketing et des ventes de NEXO.

Ravi de l’ajout de nanoNXAMP4 au catalogue, Gareth Collyer, directeur du marketing et des ventes de NEXO conclut par ces mots : « Depuis un certain temps les distributeurs et vendeurs nous demandent un contrôleur de puissance, de taille et de coût raisonnable, apte à fournir les mêmes fonctionnalités, qualité sonore, flexibilité et potentiel réseau de nos grands modèles. »

« Puisque de plus en plus de responsables de lieux accueillant le public reconnaissant l’importance d’un son d’excellente qualité, nanoNXAMP4 va faire briller et rendre encore plus pertinentes et abordables des gammes d’enceintes telles que les ID ou les ePS » conclut Gareth.

Comme rien n’est vraiment comparable, faisons-le ! A ma gauche 40 canaux d’ampli et du processing et à droite…40 canaux d’ampli et de processing. Non c’est trop injuste, la taille, le poids, la consommation, la polyvalence, la puissance de calcul, le réseau, la matrice, les entrées micro, Rien ne colle. Place au progrès et vive la retraite !


Pour encore plus d’informations sur nanoNXAMP4

 

Robe augmente le rythme pour la tournée de Scooter

Le concepteur lumière Andre Beekmans, du studio de design The Art of Light, a conçu un show techno hardcore pour le légendaire groupe Scooter et leur tournée « Thirty Rough & Dirty » célébrant 30 ans de succès, d’innovation, d’énergie et d’avant-garde de musique dance !

La fiche technique d’Andre spécifiait plusieurs projecteurs à tête automatisée Robe parmi lesquels : 78 x Pointe, 45 x Spiider, 82 x Tetra2 et trois Forte utilisés en association avec un système de poursuite. Tous ces projecteurs ont été choisis pour leur vitesse, leur fonctionnalité et leur robustesse afin de suivre un genre de musique qui met sérieusement à l’épreuve la qualité de construction de n’importe quel kit !


Andre, qui compte parmi ses clients Armin van Buuren, Afrojack et d’autres artistes dance de haut niveau, a commencé à travailler avec Scooter en 2022 lors d’une tournée des stades en Europe. L’un des points de départ d’Andre pour la conception a été le décor de Maarten Hoogland, qui comprend six grands écrans Led sur lesquels il a fallu s’appuyer pour choisir les positions d’installation.

Dans cette optique, Andre a choisi de combler tous les vides avec des projecteurs, la plupart montés sur des échelles personnalisées, et situés entre les surfaces des écrans vidéo ! Outre l’utilisation de machines dont il savait qu’elles seraient capables de suivre le rythme musical très élevé, il était important d’avoir des éclairages lumineux pour pouvoir ressortir sur les grandes surfaces d’écrans Led présents sur scène.


Avant d’imaginer le design, Andre a également discuté avec HP Baxxter, le chanteur de Scooter, qui est très conscient de l’impact de l’éclairage sur un spectacle, en particulier pour un style techno extravagant ! « Il aime vraiment que l’éclairage ait un fort impact sur scène et est très attentif à l’émotion que cela peut produire sur son audience », explique André.

Les 82 Tetra2 délimitaient le décor et tous les écrans Led. Il les a choisis spécifiquement pour leurs faisceaux intenses et leur tilt motorisé qui permettent de faire clignoter de grands pans de lumière coupant l’espace de haut en bas.


Robe Tetra2

Ce grand nombre de projecteurs « a permis d’ajouter des couches d’éclairage appropriées », explique-t-il, afin d’accentuer l’impact du rythme et des pauses des synthétiseurs.

Ayant eu le luxe de pouvoir répéter en résidence chez le prestataire lumière de la tournée TDA Clair GmbH à Bottrop, en Allemagne, il a pu créer de nombreux looks intéressants et pertinents avec les Tetra2 tout en maximisant les capacités de l’appareil.

Il a notamment joué sur différents effets de zoom pour créer de minces faisceaux de lumière qui pouvaient instantanément être grossis pour devenir de grandes nappes engloutissant toute la scène. Andre a également utilisé l’effet flower du Tetra2 pour un maximum d’impact, apportant ainsi une nouvelle dimension au spectacle.


Les performances de Scooter sont très colorées et animées », confie André. « Avec les Tetra2 sous la main, j’ai pu créer de véritables effets optiques pour maximiser leur impact sur l’audience ». Il explique également que HP Baaxter adore les faisceaux et que leur présence dans le design fait partie de ses demandes pour faire émerger l’énergie de la scène en direction du public.


Robe Pointe

Avec près de 80 Pointe, André avait la possibilité de produire des looks, des effets volumétriques et des moments époustouflants en combinant des faisceaux beam à des mouvements ultra-rapides. « Les pointe sont capables de tout ce dont nous avions besoin », déclare André, « des prismes, des changements de couleur rapides, des mouvements rapides. De plus l’appareil est petit, léger et discret ».

Les spiiders font depuis longtemps parti de ses appareils préférés, et on les retrouve sans surprise dans la plupart de ses créations. Ici, ils sont positionnés selon une matrice installée au plafond au-dessus des deux écrans du centre.

Robe Spiider

Elles participent aux moments les plus marquants pour projeter du beam ou pour washer la scène, le groupe et les danseurs dans des ambiances aux couleurs douces et riches.
Le zoom dynamique et les fonctions supplémentaires telles que l’effet Flower font des Spiiders un appareil beaucoup plus polyvalent qu’un wash Led classique. « Je considère personnellement que ce sont des projecteurs à forte valeur ajoutée. » précise Andre.

Deux des trois Forte étaient installés sur le pont de face et reliés à un troisième positionné sur le pont de douche au centre de la scène. Ils ont servi à assurer la poursuite grâce à un système de contrôle exploité à distance. Ce choix a été favorisé par l’attachement que l’éclairagiste porte à ces sources possédant une belle intensité en plus d’un IRC très qualitatif.


Parlant des défis liés à l’éclairage de la tournée, Andre déclare : « Bien qu’il s’agisse essentiellement de musique dance, il y a aussi beaucoup de rock, ce qui couvre une vaste gamme de styles, tous vibrants et présents. Il fallait donc apporter beaucoup de nuances à l’éclairage. »

Andre a programmé le spectacle et pupitré les six premières dates, puis a passé le relais à Rik Verschuren qui en tant que directeur de l’éclairage à pupitré le reste de la tournée, accompagné par Maxim Rath lors des festivals d’été.


André, qui conçoit souvent des pièces uniques et épiques, a apprécié de travailler sur un spectacle itinérant. « On peut planifier des idées de design qui fonctionnent et peuvent évoluer sur une longue période, mais il faut aussi garder de la place pour pouvoir s’adapter aux besoins que l’on va rencontrer et affiner.

Pour plus d’informations sur Robe Lighting, vous pouvez visiter le site Robe France

 

Ben Gilbert éclaire la tournée de LANY avec 170 projecteurs Chauvet

Ben Gilbert a été appelé à concevoir le design lumière des 31 dates de la tournée nord-américaine de la tournée Beautiful Blur de LANY, en appui à leur cinquième album.
Ne disposant que de peu de temps, Gilbert et son équipe ont mis au point un joyau de conception en utilisant de la structure incurvée pour agir sur la perception de la profondeur et de la forme de la scène et de son proscenium par le public.


« Notre plus grand challenge a été le temps », explique Ben Gilbert. « Nous avons réussi à monter l’ensemble du spectacle en moins d’un mois et à effectuer la programmation en une dizaine de jours grâce à une équipe formidable. »

Pour l’aider à réaliser ce défi, Bandit Lites lui a suggéré d’utiliser des chariots de structure pré-équipés pour construire les courbes. Bandit a également fourni un kit polyvalent avec 170 projecteurs Chauvet Professional, dont 14 Colorado PXL Bar 8, 64 Colorado PXL Bar 16, 48 Color Strike M et 40 Strike Array 4, ainsi que deux machines à fumée lourde Cloud 9.

Ben Gilbert et son équipe, Chase Hall concepteur associé, Fuji pupitreur, Matt Doherty programmeur vidéo et Alex Rousso chef de projet, ont basé leur conception sur l’élément vidéo circulaire central qu’ils ont nommé “Le Chandelier”. Pour développer ce thème, ils ont incurvé la structure autour de la scène et de son proscenium.

Les barres de LED motorisées COLORado ont été disposées le long du proscenium afin de mettre en valeur cette longue avancée privilégiant le contact avec le public de part et d’autre. Ben Gilbert y a installé 24 PXL Bar 16 ainsi que 16 Strike Array 4, assurant la double fonction d’éclairage de la scène et du public.

« Nos projecteurs PXL Bar et Strike ont été parfaits pour éclairer le public et jouer avec le catwalk », a déclaré Ben Gilbert. « Les PXL Bar ajoutaient du dynamisme avec leurs grands faisceaux et éclairaient tout le proscenium. Leur luminosité permettait aussi de réaliser des effets de chasers, imitant ainsi une nuit étoilée. »

Les 14 COLORado PXL 8 étaient disposées en fond de scène de manière à encadrer le batteur. Pour renforcer leur impact Ben Gilbert a installé 18 barres de LED motorisées COLORado PXL Bar 16 et 22 strobes/wash hybrides Color Strike M étaient disposés en nez de scène.


« Nous avions un rideau de soie en haut de la scène sur un système kabuki qui tombait tout au long du spectacle » explique Ben Gilbert. « J’avais besoin à la fois d’éclairer le kabuki, mais aussi jouer efficacement pour remplir l’espace vide une fois qu’il serait tombé. Les PXL Bars ont permis de créer la surprise en créant de nouveaux espaces visuels. »

En plus de modifier la perception de la profondeur et de la forme, Ben Gilbert s’est appuyé sur l’alternance des palettes de couleurs. Il passait sans transition des ambres chauds (créés par une configuration circulaire de Color STRIKE M dans le « lustre » au-dessus de la scène) à des mélanges de couleurs vives, et à des washs monochromes doux.


« Mon pupitreur Fuji et moi-même avons beaucoup joué avec les couleurs et les dégradés tout au long du spectacle », poursuit Ben Gilbert. « De nombreuses transitions impliquaient qu’une couleur se fonde dans la suivante, que ce soit avec la vidéo ou avec l’éclairage. Une grande partie de la sélection des couleurs de base a été définie en collaboration avec le chanteur du groupe, Paul Klein.

Je travaille pour LANY depuis trois ans maintenant, et je pense avoir bien assimilé le personnage de Paul. Il a vraiment la vision d’un spectacle plein d’énergie et l’intensité de production doit le refléter. Il y a beaucoup de tableaux forts».

Ben Gilbert évoque un de ces tableaux comme son moment préféré du show : « Il y a un moment qui est un medley entre deux chansons et la transition vers la seconde se fait à travers un coucher de soleil ; nous imitons la vidéo avec les Color STRIKE M » explique-t-il. « C’est un moment très fort qui projette une lueur orange sur le public. Un autre instant important pour moi se produit sur la scène lorsque Paul est seul au piano et que j’utilise deux PXL 16 pour faire un spot serré sur lui. »

Plus d’infos sur le site Chauvet Professional

 

Amadeus & HOLOPHONIX déploient du son spatialisé au Théâtre Royal de Namur

Amadeus et HOLOPHONIX ont déployé un système de sonorisation spatialisée au Théâtre Royal de Namur, incluant 34 enceintes acoustiques, dont certaines développées sur-mesure, contrôlées par un processeur HOLOPHONIX.
La volonté des utilisateurs était d’offrir au public la meilleure cohérence spatiale et spectrale possible, quel que soit la position des spectateurs au sein de ce théâtre à l’italienne construit au XIXème siècle.


Le cahier des charges a pu être satisfait en utilisant la technologie de son spatial HOLOPHONIX ainsi que des enceintes acoustiques fabriquées par Amadeus, dont certaines développées sur-mesure, subtilement intégrées au sein de l’édifice, sans dénaturer son architecture, ni son ADN.

Patrice Dhautcourt, Chef Son au Théâtre Royal de Namur nous raconte la genèse de ce projet.

Patrice Dhautcourt

« Tout a commencé dans l’ascenseur où je me trouvais avec Patrick Colpé, le directeur du théâtre. Ne crois-tu pas que cela vaudrait le coup de trouver un système qui ne fasse pas injure à cet écrin qu’est notre théâtre » dis-je à Patrick.
« Je n’osais plus espérer que quelqu’un soit sensible à ce point. Vas-y, Patrice ! Je te donne carte blanche…  » me répondit-il.

Patrice Dhautcourt continue : « A l’époque, la sonorisation tenait essentiellement en deux paires d’enceintes à courbure constante, assez grosses et posées sur deux subs installés au cadre, en plus de quelques rappels pour déboucher les zones des balcons les moins bien desservies.
Il faut que je précise que le lieu est un magnifique théâtre à l’italienne classé et restauré à grands frais durant un chantier qui s’est étendu de 1994 à 1998.


Une des C15 se fondant dans le décor, ici au premier balcon, mais capable de se faire entendre fort et clair avec son 15” coaxial disposant d’un montage médium et aigu via deux moteurs annulaires.

Vous voyez le genre : dorures dans tous les coins, rideaux coquets en velours, moulures compliquées, fauteuils bourgeois, fresque sous la coupole et tout le décorum qu’on imagine. Autant dire que nos stacks n’étaient rien moins qu’un coup de poing dans la figure de ce chef-d’œuvre architectural. »

Comment avez-vous usé de cette ‘carte blanche’ et quelles ont été les principales étapes de votre recherche ?

Prospection notamment en visitant le Prolight & Sound de Francfort où je pus découvrir divers produits dignes d’intérêt à la suite de quoi, les échanges et les essais se succédèrent sans toutefois qu’aucune solution satisfaisante n’apparaisse clairement. Le système de sonorisation invisible, homogène, budgétisable et offrant un SAV crédible, semblait ne pas exister.
Durant cette période, James Thierrée, le fameux comédien circassien, se produisit chez nous. Son responsable son, Thomas, alors que je lui expliquais notre quête, me parla de la marque Amadeus.


Gaétan Byk, Président des sociétés Amadeus et HOLOPHONIX.

Dès que je pris contact avec la marque française, la communication fût fluide. Rendez-vous fût pris au Théâtre National de Chaillot pour voir, écouter et discuter avec Marc Piera, l’un des pionniers dans le domaine de la spatialisation sonore, et Gaétan Byk, le patron de la société.

Alors que mon enregistrement stéréo du premier mouvement de ‘Musique pour Célesta’, cordes et percussions’ jouait non loin de la Tour Eiffel, les yeux fermés, je voyais l’orchestre sur le plateau. Il était là ! On aurait pu le toucher ! J’ai immédiatement adhéré avec le plus grand enthousiasme à la philosophie de mes hôtes.

Avez-vous également appréhendé le système dans une configuration ‘live’ ?

Un enregistrement diffusé à Théâtre National de Chaillot est une chose, mais ce que nous faisons habituellement au Théâtre Royal de Namur en est une autre. Invité par Gaétan, je me rendis à la Cour d’Honneur du Palais des Papes dans le cadre du Festival d’Avignon pour, non pas voir, mais, écouter un spectacle sonorisé par Amadeus via leur processeur HOLOPHONIX.

Il s’agissait concrètement d’un clavecin repris pour les 1947 spectateurs installés en plein air sur le gradin large de plus de 40 mètres ! Lorsque la musicienne joua les premières notes, bien qu’installé à mi-profondeur à jardin, j’étais absolument certain que ce que j’entendais était l’instrument ‘unplugged ‘tellement son timbre et sa localisation étaient impeccablement naturels.
En même temps, j’étais tout aussi sûr que ce n’était pas possible, car je connais le niveau sonore d’un clavecin, bien trop léger pour être entendu par tous les auditeurs dans ces conditions. Moi athée, j’assistais à un miracle… de technologie. Décalé à gauche, à 30 mètres de la source, mon cerveau me jurait qu’il s’agissait d’un concert acoustique, et il se trompait.



Le cadre de scène du théâtre avec la plupart du système visible. Le nez de scène comporte une rampe de front-fills composée de 14 enceintes. Les deux rectangles noirs juste en dessous sont les deux subs principaux ABB18. Toujours au cadre de scène et sous les candélabres on voit deux C15. Au second et troisième balcon, dans l’ordre, une paire de C15 et C12 diffuse en croisé. A chaque étage un sub ABB12 complète le grave de chaque Série C.

Comment avez-vous transposé, sinon transporté cette expérience à Namur ?

Après mon récit, tout le monde ici à Namur était convaincu, y compris la nouvelle directrice, Madame Virginie Demillier. Nous allions acquérir le petit frère de ce système au Théâtre Royal de Namur à moins que la concurrence nous propose mieux.
Une consultation fut lancée, mais, bien que des solutions intéressantes nous furent proposées, il s’agissait toujours de prêt-à-porter. Or nous souhaitions du sur-mesure, ce que nous pouvions avoir avec Amadeus.

À partir de là, nous sommes rentrés dans la vraie vie, concrète avec ses innombrables authentiques problèmes, mais personne ne prétendît connaître la solution. À tous les niveaux, chacun fit preuve de bon sens, de patience et d’esprit d’équipe. Avec les équipes de la société Amadeus, avec mes collègues du plateau, de la lumière, avec le constructeur, avec le responsable du bâtiment et avec la hiérarchie, patiemment nous avons résolu ensemble, collectivement, les problèmes les uns après les autres.
Nous sommes très heureux aujourd’hui de nous être entêtés et d’avoir continué à chercher envers et contre tout.


« Construit en 1863, le Théâtre Royal de Namur est un théâtre à l’italienne dans sa conception architecturale et acoustique. Le public est réparti sur cinq zones, dont quatre balcons en forme de fer à cheval. Fidèle aux principes hérités du XVIème siècle, son acoustique vise à amplifier naturellement les sources présentes au plateau et dans la fosse d’orchestre.

Francesco Papaleo, ingénieur support technique HOLOPHONIX.

Celles-ci sont naturellement amplifiées par la voussure de l’avant-scène, et dans la salle, par la chaleur résonnante du bois, la finesse réverbérante des stucs, » évoque Francesco Papaleo, ingénieur en charge du support technique chez HOLOPHONIX.
« Lors des phases de conception et de calibration, nous avons toujours cherché à tirer profit de cette architecture et à jouer avec cette acoustique, plutôt que de nous battre contre les deux, » précise Francesco.

« Nous avons imaginé deux systèmes en un, à la fois très différents dans leur philosophie et très complémentaires car répondant à des demandes, des usages, et à des besoins très différents. Dans les faits, cela correspond simplement à deux ‘presets’ dans HOLOPHONIX, » évoque Gaétan Byk.

« Le premier système est très ‘traditionnel’ dans son design. Il consiste en trois niveaux ou ‘étages’ de diffusion répartis dans la hauteur ; chaque point de diffusion étant parfaitement large bande jusqu’à 40 Hz. Ce système purement stéréophonique est couplé à une rampe de front-fill ; elle pilotée selon les lois de la WFS via le processeur HOLOPHONIX.
Ce système offre une qualité de localisation moindre, mais une précision spectrale, un niveau de pression et de couverture remarquables. Il est par ailleurs extrêmement simple d’usage, permettant aux compagnies accueillies de travailler traditionnellement en left/right, » précise Gaetan Byk.


Une réponse moyennée sur 10 micros du premier balcon. De la belle ouvrage et un contour sérieux bien centré et évitant d’aller se balader trop haut.

Le second système que nous pouvons qualifier de ‘Spatial FOH’ est quant à lui beaucoup plus innovant et offre des capacités de localisation avancées. Il est composé d’une ligne haute de 6 haut-parleurs, et d’une rampe basse de front-fill incluant 14 haut-parleurs. Les renforts de grave latéraux et infra peuvent être rajoutés au besoin.

Ces deux lignes sont naturellement pilotées au moyen de deux bus WFS via HOLOPHONIX favorisant une parfaite recréation du champ sonore. Ce système est davantage optimisé pour le mixage objet, renforçant finement les sources acoustiques tout en maintenant leur localisation. Perceptivement, le système de diffusion ‘disparait’ totalement, au profit des sources acoustiques présentes au plateau,” précise Gaetan Byk.

In-fine, vous-même et vos équipes êtes satisfaits de ce choix ?

« En plus de nous permettre de répondre aux demandes quotidiennes de sonorisation et en ayant restauré le cachet du lieu, nous avons aujourd’hui ici un système qui nous propulse dans la cour des créations les plus ambitieuses sur le plan sonore.
En outre, nous n’avons pas succombé à la facilité qui aurait consisté à faire comme les autres. Je suis sûr que nous avons eu raison et, il faut bien que je le reconnaisse, de me singulariser en proposant une alternative à l’industrie mainstream, » conclut Patrice Dhautcourt.

Le nouveau système de sonorisation spatialisée du Théâtre Royal de Namur est composé de :

La barre de son composée de 14 éléments identiques habillant le nez de scène. Chacun est équipé d’un coaxial de 5,25” avec un moteur de 1,75” et de deux radiateurs passifs de 5,25” afin d’exploiter au mieux l’onde arrière du transducteur actif en lieu et place des habituels évents.

14 modules de rampes sonores réalisés sur-mesure et baptisés Amadeus SR 790 NMR. Chaque module est équipé d’un transducteur coaxial à deux voies incluant une membrane de 5.25 pouces de diamètre. Ces modules sont fixés en nez de scène et servent de système de ‘front-fill’ spatialisé.

6 enceintes coaxiales Amadeus C 12, chacune incluant un transducteur de 12 pouces de diamètre. Ces haut-parleurs forment une ‘ligne’ ou ‘antenne’ supérieure, suspendue au-dessus du plateau et pilotée par le processeur HOLOPHONIX selon les lois de la Wave Field Synthesis (WFS).

4 enceintes triaxiales Amadeus C 15, chacune comprenant un haut-parleur de 15 pouces de diamètre et deux moteurs à chambre de compression. Ces haut-parleurs sont placés en configuration stéréophonique aux 1er et 2ème balcons.

2 enceintes coaxiales Amadeus C 12 placées en configuration stéréophonique au 3ème balcon.
2 subwoofers Amadeus ABB 18, chacun incluant un haut-parleur de 18 pouces de diamètre. Ces haut-parleurs sont positionnés au centre sous le plateau et sont utilisés pour compléter la réponse du système en basses fréquences en dessous de 70 Hz.

6 compléments de grave Amadeus ABB 12, chacun incluant un haut-parleur de 12 pouces de diamètre. Ces subwoofers sont placés aux 1er, 2ème et 3ème balcons pour compléter la configuration stéréophonique et rendre chaque ‘couple’ de haut-parleurs parfaitement large bande.


Avantage de travailler avec des contrôleurs amplifiés Powersoft, ArmoniaPlus donne un parfait aperçu des forces sonores en présence et les minuscules retouches effectuées.

La gestion et la spatialisation du système est assuré par un HOLOPHONIX 64 offrant 128 entrées et 64 sorties avec une amplification et un processing italien

  • 3 x Powersoft Ottocanali 8K4 DSP+D
  • 2 x Powersoft Ottocanali 4K4 DSP+D
  • 1 x Powersoft T902

L’intégration a été réalisée par les équipes du Théâtre, dirigées par Patrice Dhautcourt, le Chef Son du lieu et Jamila Hadiy, la Directrice Technique. Pipo Gomes, Directeur Technique chez Amadeus et HOLOPHONIX est également intervenu à plusieurs reprises pour encadrer les équipes, et les aider. Le calage du système a été effectué par Francesco Papaleo, Marc Piera et Gaétan Byk.


Ariane Neumann, Educational Engineer chez HOLOPHONIX.

Les formations ont été réalisées par Ariane Neumann Educational Engineer chez HOLOPHONIX et Francesco Papaleo durant une semaine du mois de mai et une assistance a été apportée par Amadeus et HOLOPHONIX lors des deux premières représentations des 11 et 12 Mai 2024.

Pour plus d’infos sur :

– Le Théâtre Royal de Namur
– Amadeus et HOLOPHONIX

 

Astera, un partenaire de création polyvalent

Adriano Candeloro est le directeur fondateur et le gourou de la technique chez Sightline Productions, une société de prestation audiovisuelle très active et prospère basée en Nouvelle-Galles du Sud, et spécialisée dans la prestation de matériel à haute valeur ajoutée pour des entreprises et des clients B2B situés en Australie, en Nouvelle-Zélande et plus loin encore, avec plusieurs chantiers à l’international.


Joe Murray est également l’un des directeurs fondateurs de la société. Tous deux avec l’équipe sont de grands fans d’Astera dont ils ont commencé à entendre parler il y a quelques années quand l’éclairage au néon était très tendance en Australie.

Les premiers luminaires Astera à intégrer le parc de Sightline étaient les AX1 PixelTubes en 2019, un stock qui atteint aujourd’hui plus de 50 projecteurs. En plus de ces produits, ils proposent également des barres à LED AX2, des LiteDrops AX3, des TriplePAR AX5, des PowerPAR AX9, ainsi que des tubes Hyperion de 2 mètres et des tubes Helios de 50 cm, soit un total de plus de 200 projecteurs Astera Led alimentés par batterie.


Ils sont devenus incontournables pour tout type de scénario d’événement et cet engouement a récemment permis d’ajouter 2 flight-cases (16 appareils au total) de LightDrops AX3 au stock, en plus de 80 accessoires de type dômes pour couvrir les AX5 et améliorer les décors. La société est par ailleurs actuellement en train d’étudier la série Fresnel d’Astera.

Le plus grand projet de Sightline à avoir utilisé les appareils de la marque à ce jour comptait plus de 200 tubes AX1 pour border un tunnel d’entrée interactif menant vers un événement destiné à promouvoir la marque de logiciels et de graphisme Canva, au Hordern Pavilion de Sydney. Le projet avait été mené par le directeur technique Kim Louey-Gung de Sightline.


Les tubes AX1 ont également été utilisés lors du lancement de la nouvelle saison de la série Stranger Things sur Netflix, où ils ont contribué, avec d’autres luminaires Astera, à créer un véritable  » monde à l’envers « . Spécifier les AX1 est presque devenu un running gag chez Sightline, car ces produits sont parfaitement adaptés à de nombreux cas de figure en plus de constituer des outils créatifs très utiles.

L’équipe de Sightline considère les tubes comme un excellent moyen de combler les temps morts des émissions diffusées en streaming ou les présentations avec une captation vidéo. Elle est également impressionnée par la multitude d’accessoires de montage et d’accroche fournis avec le kit de base qui rend ces luminaires « super rapides et pratiques » que l’on peut déployer quasiment n’importe où.


Astera AX3

Les AX3 sont aussi très maniables. Une caractéristique qui a permis de les installer au sommet d’un des éléments du décor grâce à leur taille très réduite, pour un événement d’entreprise récent. Régulièrement déployés sur scène, ils sont facilement dissimulables tout en ayant un fort impact visuel.

« Pouvoir utiliser autant de luminaires alimentés sur batterie lors d’un spectacle, un événement ou sur une scène de théâtre est extrêmement pratique. Cela permet de créer des looks rapides et sans câbles apparents », explique Joe. L’équipe de Sightline utilise essentiellement l’application Astera avec un iPad pour contrôler les luminaires à distance.


La qualité de la lumière produite par les différents projecteur Astera « est par ailleurs excellente », note Adriano, en particulier les AX5 et AX9 qui sont fréquemment utilisés pour éclairer les décors et créer des touches de lumière sur scène ou en studio. L’équipe apprécient les couleurs, en particulier les tons pastel, ou les blancs chauds, sans compter que les AX9 sont capables de produire un excellent éclairage de scène.


Astera AX5

Astera AX9


« Les piles tiennent toute la journée, ce qui, combiné à leur aspect très organique qui permet de bien les intégrer, leur confère une incroyable polyvalence », déclare Adriano. Lorsque les éclairagistes, les opérateurs ou les clients savent qu’une société a adopté Astera,  » On vous prend au sérieux car cette marque a la cote et est considérée comme une norme industrielle « , s’enthousiasme-t-il.

Sightline gère la prestation de 30 projets par mois en moyenne, qui peuvent être d’importance variable et qui incluent souvent la conception de l’éclairage. Les projecteurs Astera sont un point commun à tous ces projets.


De plus, il ne faut pas oublier qu’un des éléments essentiels dans le choix d’un fabricant et de son distributeur est le SAV, et le fournisseur australien et néo-zélandais d’Astera, ULA Group, est « sans égal ». Pour toute société de location ou de production très active, il est important de pouvoir compter sur un service, une assistance et un soutien de qualité en cas de besoin », conclut Adriano. Ils se réjouissent donc de poursuivre leur relation harmonieuse avec Astera.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Axente et le site Astera-Led

 

3iS FEST 2024 avec Robe

Ecole des métiers audiovisuels, cinéma, spectacle vivant, organise son festival chaque année et dispose de toutes les ressources humaines nécessaires, techniciens et régisseurs pour gérer cet événement très attendu par tous les élèves. Pour l’édition 2024, une collaboration interfilière a permis à toute l’école de profiter d’un véritable festival, avec une main stage et une plus petite scène pour les changements.


Cet événement, très attendu par tous les élèves de toutes les sections confondues, clôture en beauté l’année scolaire depuis près de 10 ans. Ils ont pu assister à des concerts de qualité, assurés par de jeunes artistes de la scène française.

Côté technique, la scène installée par les étudiants était équipée d’un kit de projecteurs fourni par MDL EVENT (anciennement Murs de Leds), intégrant des machines Robe Lighting MegaPointe, MiniPointe, LEDBeam 150, Spiider, ainsi que iESPRITE, et iFORTE.



Thomas Rousselin, référent Lumière sur l’événement était accompagné d’Alan, son binôme de Tom et Valentin, responsables de la scène Tremplin et d’Arnaud, référent lumière du 3iS Fest 23, qui lui a prodigué des conseils dans l’ombre.


Thomas : « Le 3iS Fest, est le fil rouge de l’année pour les régisseurs généraux, car nous sommes notés sur l’ensemble de l’organisation et la gestion de l’événement. Pour la conception lumière, nous recevons généralement les riders des différents groupes présents sur la Main Stage.
Si nous n’avons pas de demandes particulières, comme cette année, nous imaginons une scénographie de toutes pièces en respectant un budget.

L’objectif principal était de s’adapter à plusieurs styles musicaux. Les LEDBeam 150, nous ont permis de créer des tableaux et des ambiances complètement différentes. Les MiniPointe, placés en arrière sur les échelles, rappellent les plans de feu de style RAP. Les Spiider en V s’ouvrent sur le public et les MegaPointe, une référence en festivals, font un clin d’œil aux éditions précédentes !

C’est toujours un plaisir de travailler avec les projecteurs Robe, qui sont fiables et simples d’utilisation. Nos pupitreurs connaissent bien ces projecteurs et peuvent ainsi créer des shows spectaculaires. »


A la question de la principale difficulté sur cet événement, Thomas répond : « Nous n’avions pas de grandes difficultés ou de challenges particuliers. Le plus difficile était de rester dans les clous tout en gardant l’idée de base de la scénographie. »

Thomas arrive au terme de sa formation : « Je suis encore en pleine réflexion entre devenir intermittent, travailler en fixe dans une société ou développer mon association événementielle « InfraLight Event ». Dans un avenir proche, j’espère pouvoir relancer l’Halloween Festival et créer mes propres événements en région parisienne. »

MDL EVENT a équipé la Main Stage en lumière, la société Remote a fourni la structure et Das’Live le son.



Présentation de l’école 3iS

L’école 3iS, Institut International de l’Image et du Son, est une institution spécialisée dans les métiers du cinéma, de l’audiovisuel, de l’animation, du jeu vidéo, du design sonore et des arts numériques. Fondée en 1988, elle dispose de plusieurs campus en France, notamment à Paris, Bordeaux, Lyon, Nantes et Toulouse.
3iS propose une large gamme de formations allant du niveau bac à bac+5, couvrant des domaines tels que le cinéma et l’audiovisuel (réalisation, production, montage, effets spéciaux), l’animation et le jeu vidéo (animation 2D/3D, conception de jeux vidéo, motion design), le son et le design sonore (ingénierie du son, design sonore, mixage) et les arts numériques (design graphique, réalité virtuelle et augmentée).

L’école se distingue par ses équipements de pointe, incluant des studios de cinéma et d’enregistrement, des plateaux de tournage et du matériel de postproduction. Elle entretient de nombreux partenariats avec des entreprises du secteur, offrant ainsi aux étudiants des opportunités de stages et d’emplois. L’accent est mis sur l’apprentissage pratique à travers des projets concrets réalisés tout au long du cursus. Le réseau étendu d’anciens élèves travaillant dans divers secteurs des industries créatives constitue un atout supplémentaire.
Plusieurs diplômes de 3iS sont reconnus par l’État et enregistrés au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), et certaines formations bénéficient de reconnaissances internationales, facilitant la mobilité des diplômés à l’étranger. En résumé, 3iS offre une formation complète et professionnalisante dans les domaines de l’image et du son, en préparant efficacement ses étudiants à intégrer les industries créatives.


Plus d’infos sur le site Robe et sur le site 3iS

 

KLANG, du spatial dans les ears de Bruel avec Nico d’Amato

Vous l’avez remarqué, le son spatialisé fait l’actualité dans de nombreuses salles et sur quelques premières tournées. Et s’il n’était pas réservé qu’à la face ? S’il était pertinent pour reproduire la réalité de l’espace sonore live dans les mixes retours.


L’artiste d’aujourd’hui qui se produit sur des scènes grand format est confronté à un problème singulier. Dans la plupart des cas, contraint d’utiliser des ears sur mesure et donc parfaitement isolé de l’espace dans lequel il évolue, il est privé du lien sonore direct avec son environnement.
Comment, dans ces conditions particulières, peut-il sentir, appréhender, comprendre et entrer en parfaite communion avec son public. Nicolas d’Amato a une solution, avec KLANG Technologies. Allons vite le retrouver sur un concert de Patrick Bruel pour écouter ça…


Nicolas d’Amato et sa régie derrière la scène.

Zenith de Dijon, concert de Patrick Bruel. Quatre musiciens, séquences, une sonorisation de face en Midas Pro 10 et K1 L-Acoustics. Jusque-là, rien de particulier. C’est à la régie retour où l’innovation technique se passe.

Nous y retrouvons Nicolas d’Amato, aux commandes de sa DiGiCo SD7-Quantum, prêt à nous expliquer comment il gère les retours de ses artistes en mode spatialisé. Cela tombe bien, le concert est complet et le public de Bruel, est, comme à son habitude, extrêmement communiquant.

SLU : Bonjour Nicolas, je crois que tu utilises une méthode particulière pour les retours artiste ?

Nicolas d’Amato : Oui, j’utilise le système KLANG pour ajouter de l’espace supplémentaire à mes mixes stéréo destinés aux ears. Ce système me permet de reproduire parfaitement les ambiances de la salle dans une parfaite demi-sphère sonore 3D.
Si ici il s’agit plutôt d’une spatialisation frontale, car le public est devant, cela prend encore plus de sens dans le cas d’une scène centrale, un Bercy par exemple, où je pourrais reproduire des ambiances sur une sphère à 360 degrés. L’artiste peut ainsi percevoir l’environnement complet, devant, sur les côtés et derrière. C’est très facile à utiliser et c’est vraiment orienté live pour les retours.


La SD7-Quantum, bien entourée par Gig Performer et KLANG.

SLU : Tu utilises ce système systématiquement ?

Nicolas d’Amato : J’utilise la technologie KLANG sur les projets importants. La première fois que je l’ai utilisé c’était sur la tournée Lettre Infinie de -M-. Matthieu n’avait jamais utilisé de ears avant. Il passait de wedges et sides à des ears fermés qu’il avait toujours détestés. Pour lui donner un son naturel, j’ai placé dans le studio, pendant les répétitions, six microphones Sennheiser MKH8040 en 360 degrés autour de lui.

J’ai reproduit cet agencement dans le système KLANG que j’ai utilisé pour ses retours. C’était parfait. Si quelqu’un, derrière lui, lui parlait, il se retournait immédiatement. Il n’avait plus l’impression d’être dans un espace fermé. Je simulais ainsi facilement une pièce en 3D dans laquelle il retrouvait ses repères. J’ai alors compris que cela allait être très utile pour le live. J’ai gardé la musique très produite en stéréo dans les retours et j’ai rajouté les ambiances en 3D avec le KLANG.


Tout au bout de l’Orange Box, la carte DMI-KLANG, une belle option, discrète et puissante.

SLU : KLANG propose différentes solutions hardware, laquelle as-tu choisi ?

Nicolas d’Amato : La carte DMI-KLANG est très facile à intégrer dans les DiGiCo. Dans cette régie elle est placée dans une Orange Box, ce qui permet ainsi de partager et d’utiliser une seule carte dans les deux machines de la console. La partie audio passe par la fibre et la partie réseau est connectée à un mac qui intègre le logiciel de contrôle KLANG:APP.

SLU : Elle peut être pilotée depuis la console ?

Nicolas d’Amato : Oui, l’utilisation du logiciel de Remote est optionnelle ; la SD7 peut faire le travail toute seule. Tu peux le mettre en service sur les tranches de ton choix. Même si je n’aime pas vraiment tout gérer avec des ordinateurs, l’utilisation de la commande à la console individualise le contrôle par tranche et ne me donne pas une vue globale.

Pour cette raison, j’utilise le logiciel KLANG:APP qui me donne cette vue d’ensemble de tous les micros. Une fois que mes sources sont calées et que mon mix objet est fait, je n’ai généralement pas besoin de le bouger pendant le spectacle, sauf aux balances pour adapter l’élévation et coller avec la réalité du gradinage de la salle.


Toute la HF des ears en Wysicom.

SLU : Et côté latence ?

Nicolas d’Amato : Évidemment c’est important pour les retours. Le traitement du KLANG ne prend que 0,25 ms. Pour le système de Ear Monitoring RF, j’utilise toujours du Wisycom. Donc en analogique et avec très peu de latence. J’arrive ainsi à garder toute ma chaîne, traitement et conversion console, dans une latence totale max de 1.7 ms.

SLU : Comment intègres-tu le système KLANG dans ton setup ?

Nicolas d’Amato : Je peux envoyer n’importe quelle source dans le système KLANG, via la boucle Optocore et la carte DMI KLANG apparaît dans les connexions audio de la console sur les deux machines sous la forme de 64 in et 64 out.
Ce flux s’intègre dans ma table en complément des flux MADI des séquences en provenance des cartes RME, les flux des deux SD racks et le flux des effets que je gère avec Gig Performer sur un mac externe via une carte Digigrid MGB.
En tout, je gère 155 sources à travers 38 mixes mono et 24 stéréo. Les mixes mono servent essentiellement pour les talks et les envois d’effets. On pourrait encore en rajouter ?? la console a de la ressource. Il reste 48 canaux en entrée et 43 bus mono en sortie.


Les ports d’entrée/sorties sur la SD7-Quantum.

SLU : Combien de sources spatialises-tu dans les retours ?

Nicolas d’Amato : Le système KLANG permet la spatialisation de 64 sources mono vers 16 mix binauraux ce qui le prédestine tout particulièrement au mixage de retour. J’avais essayé au tout début de faire des mixes en intégrant tous les instruments, mais je n’aimais pas le rendu. Tout me paraissait lointain et diffus et souvent je me retrouvais à égaliser des sources alors que ce n’était pas forcément nécessaire. Ceci entrait en conflit avec l’égalisation due au placement sonore du KLANG et l’ensemble manquait de cohérence en phase… Je trouve que j’ai moins d’impact qu’en stéréo.

Je préfère faire un bon mix stéréo pour les instruments et utiliser KLANG pour spatialiser uniquement les ambiances ainsi que la partie tonale des séquences comme les cordes ou les synthés. Ceci me permet de garder de la puissance et de l’impact sur la musique, et d’élargir le mix en 3D par les ambiances, pour encore plus de sensations.
J’envoie donc dans KLANG les ambiances et les séquences harmoniques, en fait, tout ce qui n’a pas de transitoires. Je les place un peu devant pour leur donner plus d’espace. En résumé, je spatialise tout ce qui n’est pas joué en live.


L’élévation permet de reproduire dans l’espace sonore des retours, le gradinage de la salle.

SLU : Il s’agit de mix binauraux, qui mettent en œuvre un profil HRTF?

Nicolas d’Amato : Oui. Le système KLANG exploite un profil général HRTF (ndlr : fonctions de transfert relatives à la tête) utilisé pour générer le mixage binaural. Bien sûr en fonction de chaque artiste la perception peut changer.
Cela dépend de leur conformation corporelle. Cela marche bien avec certaines personnes qui sont dans la moyenne HRTF, moins pour d’autres car l’algorithme est basé sur une moyenne.

C’est assez variable, mais en général la perception est bonne sur le frontal et les latéraux. C’est ce qui nous concerne la plupart du temps. Je rajoute donc cette demi sphère spatialisée à mon mix de retour stéréo. Cela permet d’avoir un mix musique en stéréo et une ambiance en 3D autour. Je peux ainsi gérer le placement horizontal et l’élévation des gradins suivant la salle et l’artiste obtient ainsi une véritable reproduction naturelle de l’espace dans lequel il évolue.


Trois micros canon Sennheiser de chaque côté pour les ambiances lointaines.

SLU : Comment captes-tu les ambiances ?

Nicolas d’Amato : J’utilise en tout 10 micros Sennheiser de la série 8000 pour capturer les ambiances et les envoyer dans le KLANG. Ce sont pour moi des micros fantastiques. Ils sont extrêmement précis et délivrent une très belle dynamique.
L’ambiance c’est ce qu’il y a de plus important dans un live, car le public et la salle sont les seuls éléments qui changent vraiment tous les jours et qui donnent le caractère particulier d’une date de tournée.

Je positionne trois micros canon de chaque côté de la scène, derrière les écrans et donc la diffusion. Ils ne polluent pas l’espace scénique et ne gênent personne visuellement. Un micro canon MKH8070 pour saisir le fond du gradin, un micro semi canon MKH8060 pour le milieu de la fosse et un autre MKH8060 qui prend les latéraux.

Quelques autres micros placés au plus près des spectateurs

Sur le front de scène, je place un micro cardioïde large MKH8090 de chaque côté et un couple AB de cardioïdes MKH8040 au centre. J’utilise des cardioïdes larges pour éviter d’avoir trop de détails, comme des bruits gênants ou des chuchotements non désirés dans les oreilles de l’artiste.

Ils sont destinés à capter les fans qui connaissent les paroles par cœur. Cela fonctionne très bien. Tu peux déjà te rendre compte de la sensation d’espace dans les ears simplement en écoutant la salle à vide.

SLU : Comment les gères-tu dans le logiciel KLANG ?

Nicolas d’Amato : Je les envoie depuis leur tranche de console respective en sorties directes (Direct Out). En retour de KLANG, je reçois un mix binaural stéréo que je mélange au mix de l’artiste. J’équilibre entre les deux types d’ambiance, le lointain avec les canons quand ça applaudit pour avoir un gros son de salle bien large et pour des interventions ponctuelles du public et les fans du parterre quand j’ai besoin de faire entendre le public chanter plus précisément.


Les 10 micros d’ambiance répartis à 180 degrés.

SLU : Tu n’envoies les retours spatialisés qu’au chanteur ?

Nicolas d’Amato : Oui, essentiellement pour les ambiances en tout cas. Je n’envoie que les séquences en 3D chez les musiciens qui n’ont pas tant besoin des ambiances, à part le directeur musical en fin de spectacle qui doit suivre le public qui chante. SI jamais un musicien a besoin d’ambiances, je peux sans problème générer un mix binaural supplémentaire dans KLANG et lui envoyer dans son mix stéréo classique.

SLU : Quand les artistes entendent les ambiances spatialisées, quelle est leur perception ?

Nicolas d’Amato : Le retour après concert est globalement toujours très bon. Mais tu sais, je n’en parle pas forcément et n’explique pas comment je fais techniquement. Je ne rentre jamais dans les détails car cela n’est pas nécessaire, l’essentiel étant le bon ressenti.
L’artiste bénéficie de ces ambiances en 3D qui lui donnent une perception du public très aérée et confortable, reproduisant avec naturel son environnement. Il se sent beaucoup plus à l’aise et communique facilement avec son public. C’est ça le plus important.


La HF est prête. Les récepteurs des ears sont identiques, mais seul celui de l’artiste reçoit un mix spatialisé.

SLU : Quel choix fais-tu pour les réverbérations ?

Nicolas d’Amato : C’est important d’avoir beaucoup de processeurs de réverbes pour les retours. Je fais le choix d’utiliser une réverbe par musicien et par voix ce qui me permet de faire des retours adaptés aux demandes de chaque musicien sans perturber les autres.
J’utilise une M6000, donc 4 machines, deux sur la batterie (une courte, une longue), une sur les guitares acoustiques de Yannick Chouillet et une sur la voix de l’artiste, ainsi qu’une Bricasti M7 pour sa guitare.


Gig Performer, ultra pratique pour gérer tous les plug-ins.

SLU : C’est pour cela que tu utilises Gig Performer ?

Nicolas d’Amato : Oui, c’est très pratique surtout parce qu’on peut utiliser tous les formats et toutes les marques de plug-ins ! J’utilise Gig Performer dans un Mac Mini i7. La latence est assez courte, mais malheureusement pas assez pour utiliser des traitements en insert, je ne l’utilise donc que pour des effets. Dans le logiciel je programme un rack par titre et les commute en MIDI par program change.


Un Périscope derrière le batteur !

SLU : Tu as aussi quelque chose de spécial sur la batterie ?

Nicolas d’Amato : Pour faire de la compression parallèle dans les retours c’est compliqué et souvent cela génère de la latence avec des plug-ins externes quand on cherche une compression avec une couleur particulière. J’essaye donc de le faire à la source.
J’utilise pour cela un micro Periscope de Scope Labs que je place derrière le batteur. C’est un micro omnidirectionnel unique qui intègre un compresseur simulant le célèbre effet du listen mic de la SSL4000, ce son studio extrêmement compressé par le micro d’ordre de la célèbre console, qui a inspiré le célèbre son de batterie dans le titre “In The Air Tonight” de Phil Collins.
Je le renvoie en parallèle dans le mix du batteur. Ça rajoute un médium saturé par cette compression extrême, de la chaleur et une bonne consistance à la batterie. C’est du confort en plus.

SLU : Et ce n’est pas tout ?

Nicolas d’Amato : Sur la batterie le kit est assez impressionnant avec 35 lignes micro. Autant te dire que tout recaler en phase, même si je peux le faire à l’oreille, va me prendre un peu de temps.

35 lignes micro pour la très généreuse batterie à caler en phase.


Pour simplifier l’opération, j’enregistre mon kit en multipiste sur un Protools et j’utilise les plugs-ins Auto Align 1 et 2 de Sound Radix qui analysent et calculent les valeurs de délai pour une cohérence en phase parfaite. Je gagne énormément de temps.

Auto Align permet rapidement de trouver les bonnes valeurs de délais.

J’intègre ensuite les valeurs de délai et la polarité obtenues sur chaque piste live à condition de ne pas dépasser les 2 ms, car le kit batterie et sa position ne changent jamais, à quelques millimètres près évidemment. Une macro AB me permet d’écouter instantanément avec ou sans alignement de phase.
Le résultat est parfaitement audible, avec l’affirmation d’un premier plan ultra efficace. Je pourrais faire ceci avec des filtres passe tout, disponibles sur la SD7, mais cela me consommerait injustement trop de points d’eq.

SLU : Et sur la voix ?

Nicolas d’Amato : Pour la voix, j’attache une grande importance à la préamplification micro avec un NEVE 1073DPA qui rentre directement dans ma console. Il me donne une belle chaleur et une très bonne intelligibilité.
Je ne mets quasiment jamais de compresseur sur la voix dans le mix de l’artiste pour qu’il préserve sa véritable dynamique. Si jamais je dois compresser pour des raisons de production sonore particulière, je préviens l’artiste pour qu’il en ait conscience et puisse contrôler avec justesse la dynamique de son chant.

SLU : les séquences sont aussi spatialisées dans les retours ?

Nicolas d’Amato : Oui j’utilise aussi le processeur KLANG pour les séquences stéréo non percussives, mais en insert. Je peux ainsi choisir en activant l’insert de passer du mode stéréo au mode 3D simplement en activant une macro sur la console. Je place ainsi les séquences sur un plan de mix différent des instruments joués live.

Toutes les sources spatialisées par KLANG.

Le mix se trouve alors plus aéré tout en laissant extrêmement plus de précision au jeu du musicien. Les cordes très écartées et en hauteur. Les claviers sur un autre plan. Les séquences d’effets, derrière et les séquences de chœurs vraiment devant.
J’utilise peu la spatialisation vers le bas, je ne la trouve pas très pertinente ici. Bien entendu, je ne spatialise pas les séquences percussives au sujet desquelles j’ai besoin de tout l’impact et que je garde en stéréo.

SLU : Qui dit son spatialisé, dit aussi tracking ?

Nicolas d’Amato : Pour garder la cohérence de l’image sonore dans les retours en fonction de la position sur scène, il existe un système assez pratique. Il suffit d’utiliser un smartphone ou une tablette, placé sur un pied, que tu peux tourner en fonction du placement de l’artiste.
Sur une scène comme ici ce n’est pas très utile, mais sur une scène centrale cela prend tout son sens, car les ambiances suivront le public que l’artiste regarde. Après, le problème d’un tracker externe comme un iPad peut créer des confusion de placement dans l’espace, mouvements pas naturels et être plus perturbant qu’autre chose. C’est donc à utiliser avec parcimonie.


Patrick Bruel face à son public.

L’artiste est impressionnant de maîtrise dans cette scénographie mêlant une très grande variété de tableaux. L’émotion passe en permanence entre un public qui chante et intervient souvent et le chanteur qui n’hésite pas, lui non plus, à jouer quelques chansons sur un simple piano au milieu des gradins. Qu’importe où il se trouve, il est en parfaite communion avec son public.
Il ne fait aucun doute que ses retours spatialisés contribuent à cette aisance et à sa mise en confiance. L’option KLANG est facile à mettre en œuvre, autant sur le plan technique que sur le plan du mixage. J’invite fortement les artistes à l’essayer, la qualité de leur spectacle et de leur prestation en sera décuplée d’autant.

L’application KLANG:APP est gratuite et propose un mix de démonstration, parfait pour découvrir ce système sur Mac OSX, Windows, android et iOS

Et d’autres informations sur le site DV2


Crédit concert :

Scénographe, concepteur lumière : Nicolas Maisonneuve
Opérateur lumière : Jean Pierre Cary
Mix FOH : Vincent Voyron
Réalisation : Thibaut De Vreese
Conception médias vidéo : Cutback

 

Le Teatro de la Zarzuela investit dans des Cycloramas Robert Juliat Dalis 860

Berceau de la zarzuela, une forme de comédie musicale traditionnelle espagnole, le Teatro de la Zarzuela, situé au coeur de Madrid, a retrouvé sa beauté historique en 1913, après qu’un incendie ait détruit le bâtiment original de 1856.


Concert hommage à la soprano Victoria de los Ángeles, avec l’aimable autorisation du Teatro de la Zarzuela.

Aujourd’hui propriété du ministère de la Culture et désigné Monument historique depuis 1994, le Teatro est le premier et le seul théâtre lyrique espagnol. Les spectacles les plus célèbres de la Zarzuela y ont été créés et les meilleures œuvres de son répertoire y sont encore chantées et écoutées devant un public dont la jauge peut monter jusqu’à 1200 personnes.
CityLight Iluminación, société de location de matériel pour le théâtre, la télévision et l’événementiel, a fourni 32 cycloramas Robert Juliat Dalis 860 à ce lieu opulent. Ces appareils ont été acquis auprès du distributeur exclusif de Robert Juliat en Espagne, EARPRO & EES.


Suite à des recherches approfondies, l’équipe technique du Teatro de la Zarzuela a pu lister les besoins des équipes techniques en interne et en accueil. « Nos investissements sont toujours l’objet d’une décision collégiale basée sur les points de vue des persones concernées et sur notre besoin d’améliorer notre équipement tout en fournissant aux éclairagistes un éventail de ressources qui soit le plus large possible », déclare Antonio López, directeur technique du Teatro de la Zarzuela.

Et le Dalis 860 a emporté l’adhésion de tous.

Cette barre de 300 W mesure 1m de long avec 48 réflecteurs asymétriques associés à 8 teintes  LED dont un blanc chaud et un blanc froid. Le Dalis 860, multi primé, est une rampe cyclorama bien pensée et conçue pour offrir une couverture puissante et homogène ainsi qu’une grande variété de couleurs pastel et saturées.

Robert Juliat DALIS 860

Peu après avoir reçu ses nouveaux projecteurs Dalis, les techniciens sur place les ont installés en préparation d’une série de concerts : « Nous avons accroché 9 Dalis 860 sur une barre d’éclairage placée à 1,8 m derrière la toile du cyclorama et 9 autres unités au sol à la même distance », explique Antonio López.

« De là, nous avons pu projeter sur un cyclorama en PVC gris perle d’une surface de 12 m de large x 8,5 m de haut et obtenir un résultat magnifiquement lisse avec des couleurs fabuleuses ».


Les projecteurs Dalis 860 ont depuis été mis à profit pour un certain nombre de productions, parmi lesquelles l’opéra Gal-La Placídia, le récital de lied, un concert symphonique de musique espagnole et, bien sûr, l’hommage à la soprano Victoria de Los Ángeles, où l’éclairage prévoyait une palette allant des couleurs les plus saturées aux tons les plus subtils pour un résultat exceptionnel.

« Les performances des Dalis 860 ont largement dépassés les attentes des éclairagistes en charge de ces productions « , déclare Antonio López. « Ils étaient tous très impressionnés par la précision proposée par les Dalis pour correspondre aux filtres LEE ou aux couleurs Rosco et ce à un niveau bien plus fin que n’importe quel autre projecteur accessible sur le marché.


Les techniciens du Teatro de la Zarzuela sont également très satisfaits : « Bien que les Dalis aient été achetés récemment, l’équipe considère qu’ils sont beaucoup plus robustes que d’autres appareils du même type en vente sur le marché », rapporte M. López.
« Nous sommes très contents d’eux et du service que nous avons reçu de l’équipe de CityLight qui a été, comme à son habitude, très professionnelle et efficace.

Plus d’informations sur :

– CityLight Iluminación
– La SEE
– Teatro de la Zarzuela

Pour plus d’informations sur le Dalis 860 de Robert Juliat et la gamme complète de cette famille de luminaires, ainsi que sur la vaste gamme de poursuites et projecteurs Robert Juliat, vous pouvez consulter le site www.robertjuliat.com

 

Bootshaus, boîte classée 5è au monde passe en Série A et KS21 L-Acoustics

Au Bootshaus, vous trouverez des générateurs de flammes, des machines à brouillard et des lasers. Bootshaus à Cologne, en Allemagne, la boîte de nuit n°5 au monde, a subi une refonte audio complète avec la série A de L-Acoustics. Le distributeur certifié Babbel & Haeger a été chargé de spécifier le système parfait en consultation avec la société de production Laserframe.


Tom Thomas, Managing Director au Bootshaus.

Depuis 20 ans, Bootshaus propose un mélange d’électro-house, de dubstep et de drum’n’bass aux clubbers. Bootshaus, l’un des premiers pôles de la culture techno du pays, s’est forgé une réputation en Allemagne, où il se classe régulièrement premier.
Sur la scène internationale, le club se classe au cinquième rang, et sa marque s’étend au-delà des murs du club, dans des festivals organisés dans toute l’Allemagne.

À l’intérieur de ces murs d’une jauge totale de 1 900 personnes, qui comprennent trois pistes de danse, chacune dotée de sa propre cabine de DJ, et un vaste espace extérieur surplombant le Rhin, les clients ont dansé sur des artistes tels que Skrillex, David Guetta, Diplo et Avicii.


Il était difficile de diffuser le son sur chacune des pistes de danse, et le système précédent, installé il y a plus de dix ans, n’atteignait pas tout l’espace. « Avec L-Acoustics, nous entrons dans une nouvelle ère au Bootshaus », explique Thomas. « Ce nouveau système promet de faire vivre au Bootshaus une expérience sonore sans précédent et d’offrir à nos hôtes une expérience musicale totalement inédite. »


Tobias Hemmersbach, chargé d’application chez Babbel & Haeger’s.

Le distributeur certifié L-Acoustics Babbel & Haeger a été chargé de spécifier le système optimal pour la salle, en collaboration avec la société de production Laserframe, dont la relation avec Bootshaus s’étend sur près de deux décennies. Selon Tobias Hemmersbach, chargé d’application chez Babbel & Haeger, le logiciel de mapping Soundvision a été essentiel pour aider l’équipe à trouver la solution idéale.

« Nous n’avions que des fichiers 2D vieux de 20 ans, mais les choses ont beaucoup changé depuis », explique-t-il. « En raison des différentes zones et hauteurs de la salle, la piste de danse étant le point le plus bas et les espaces VIP se trouvant en hauteur, Soundvision a joué un rôle crucial dans la simulation des différentes hauteurs des différents espaces de la salle et dans la concrétisation des objectifs audio de Bootshaus pour chacun d’entre eux ».

Tobias et son équipe ont abouti à un design comprenant des accroches gauche/droite de deux A15 Focus sur un A15 Wide de part et d’autre de la cabine de DJ pour la piste de danse principale. Sept subwoofers KS28, encastrés sous la scène, assurent l’impact et le renfort en basses fréquences.
Deux autres accroches d’un A15 Focus sur un A15 Wide veillent à ce que l’ensemble de la piste dispose de la même énergie. Neuf coaxiales X12 sont utilisées dans les autres espaces pour assurer une couverture homogène et dynamique. Pour le Deck VIP, trois X12 et deux subwoofers KS21 couvrent l’espace. Les DJ bénéficient d’un monitoring via un A15 Wide et un KS21 par côté.


Les DJ accueillis sont ravis à l’idée d’exploiter au maximum le nouveau système pour le plus grand plaisir des  1 900 clients du Boothaus.

« Notre public constate d’ores et déjà une amélioration importante du son », déclare Thomas. « Nous avons obtenu tout ce que nous voulions : un son de grande qualité sur l’ensemble de l’établissement et, bien sûr, les excellentes basses qu’attendent les amateurs de musique en club. Nous avons beaucoup de DJ très heureux maintenant. »

Aujourd’hui, Thomas est ravi non seulement du nouveau système du Bootshaus, mais aussi de l’occasion qui lui a été donnée d’inaugurer une nouvelle ère d’innovation audio. « L’investissement souligne notre engagement à dépasser les attentes des clients et à rester à l’avant-garde de la scène des clubs », déclare-t-il.


« Nous invitons tous les amateurs de musique à vivre avec nous cette nouvelle ère passionnante. Soyez prêts à participer à un voyage sonore inédit dans le -hangar à bateaux-. Il vous captivera et ne vous lâchera plus », conclut Thomas.

Plus d’infos sur :

– L-Acoustics
– Babbel & Hager
– Bootshaus Cologne

 

Bigflo et Oli « Les Autres C’est Nous » tour

La superbe tournée des Zénith « Les Autres C’est Nous » de Bigflo et Oli a été ponctuée par une date à la Paris La Défense Arena. Un défi relevé par Jean-Baptiste Hardoin, Samuel Chatain, Ugo Culetto et son équipe, grâce à un kit boosté, fourni par le prestataire Dushow.


Rap, lumière et médias s’associent pour créer l’illusion d’espaces un peu magiques et qui se métamorphosent tout au long du show.

Je retrouve l’équipe qui s’active depuis deux jours à gérer le double du kit habituel, repensé pour cette immense salle située à Nanterre, la plus grande d’Europe. Quarante mètres d’ouverture, 400 projecteurs et des poursuites automatisées ont été prévus pour cette date extravagante en comparaison avec la tournée des Zénith déjà musclée.
Quatre stades ont également pris le relais jusqu’à la fin du mois de juin 2024. Dushow, le prestataire de cette fabuleuse rencontre avec un public de fans survoltés, a de quoi être fière.

Moment Factory Music aux commandes de la direction artistique avec Jean-Baptiste Hardoin

Moment Factory Music, la division musique de la société éponyme, qui rayonne dans le monde entier, s’en est donné à cœur joie pour créer un « Sacré Bordel » pour « Les Autres C’est Nous » le dernier album des deux rappeurs français. Basé à Paris, c’est Jean-Baptiste Hardoin qui a conçu le projet de A à Z en qualité de directeur artistique et de directeur de création de ce show, incluant la scénographie dans son domaine créatif.

« C’est un peu notre marque de fabrique, c’est-à-dire de la direction artistique globale pour des artistes à succès car avec nos équipes qui présentent des compétences différentes, nous sommes en mesure de proposer le design lumière, la création des contenus, la mise en scène et la création artistique, explique-t-il.
Nos collaborations, avec cette relation très particulière, sont souvent de longue durée et peuvent répondre à des besoins liés à des performances comme pour les NRJ Music Awards entre autres.» Pour la conception lumière, Jean-Baptiste Hardoin travaille ici en collaboration avec Samuel Chatain et son studio ”Rainbow”.


La tournée « Les Autres C’est Nous » place les chanteurs dans un écrin de lumière pour offrir une expérience particulièrement immersive aux fans de Bigflo et Oli.

SLU : Qu’avez-vous proposé à Bigflo et Oli ?

Jean-Baptiste Hardoin : « Bigflo et Oli c’est du grand spectacle pour tous les publics et donc il fallait amener cette ouverture et cette générosité. Cette réflexion nous a conduits sur le terrain du média lumière qui leur parlait moins à la base que la vidéo. »

SLU : La scénographie explose sur cette grande scène noire, de quel matériau est-elle recouverte ?

Jean-Baptiste Hardoin : Ce revêtement offre un très bon rendu notamment des images des écrans vidéo qui sont proches, pour créer une illusion de perspective et plus de profondeur. On trouve cela très intéressant notamment pour les spectateurs dans les hauteurs en gradin. La scène est également pensée pour pouvoir s’adapter à plusieurs types de salles comme des Zénith, PLDA, LDLC, Pierre Mauroy et le Stadium de Toulouse grâce à une vraie modularité.

SLU : Quelles techniques avez-vous utilisées pour créer une intimité entre les artistes et le public ?

Jean-Baptiste Hardoin : On a réussi à mettre en valeur des petits moments de connivence avec le public que Bigflo et Oli affectionnent particulièrement comme pour le titre « Sur la Lune » où chaque spectateur devient une petite étoile. C’est un titre qu’ils interprètent depuis longtemps mais nous avons fait évoluer la mise en scène avec les bracelets lumineux CrowdLED. Sur « Bons élèves » nous avons mis en scène et réalisé le titre sur la base du clip tourné en ombre et lumière qui leur tenait à cœur.


La captation du concert de la date de Paris La Défense Arena en décembre 2023 diffusée sur France 2


SLU : J’ai aussi trouvé « Sacré Bordel » particulièrement marquant, pourrais-tu me dévoiler les coulisses de sa mise en scène ?

Jean-Baptiste Hardoin : C’est un clin d’œil évident au clip dont le pitch fait tourner un cube de verre dans toute la France, que ce soit dans des paysages urbains ou naturels, et où les deux chanteurs sont comme en huis clos dans leur studio d’enregistrement. Pour nous c’était un challenge amusant de recréer cette illusion mais dans la vraie vie cette fois.

Nous les avons donc remis dans cette boîte sur scène avec un environnement diffusé sur l’écran Led et reprenant les rushs du clip. Pour la lumière nous avons créé une sorte d’amphithéâtre avec une dynamique de strobes et de Beams pour les installer dans une sorte d’écrin de lumière avec les huit musiciens de la tournée. On alternait entre un côté assez solennel et grandiose complété par la simplicité touchante des paroles.

SLU : Qui a assuré de la fabrication des cubes et la gestion de son motion  ?

Jean-Baptiste Hardoin : Nous avons travaillé avec Teckoff via Aymeric Sorriaux qui est le directeur technique de la tournée mais aussi plus globalement de Bigflo et Oli depuis 2016. C’était notre point d’entrée technique vers Teckoff qui faisait ensuite appel à des prestataires.

SLU : Et pour finir, il y a « Coup De Vieux » qui est un des gros tubes de leur dernier album.

Jean-Baptiste Hardoin : Sur ce titre, nous sommes sur un esprit « Teuf » assez dynamique, rythmé et populaire avec tout un tas de petites “Madeleines de Proust”, des références au début des Internet, Msn, Windows 2000, Windows XP avec l’iconique fond paysage de Windows, des références à leur enfance, Adibou, etc. Finalement pleins de petits clins d’œil que l’on trouve dans les paroles et que l’on fait apparaître dans des fenêtres pop-up de l’écran Led ».


Sur le titre « Coup De Vieux », le contenu média reprend des réminiscences des années 2000 pour réactiver les souvenirs des spectateurs.

Le pitch global du show de « Les Autres C’est Nous » est la création du logiciel Bigflo et Oli avec les chanteurs qui, au début, ouvrent le logiciel, puis le dossier Bigflo et Oli avec en screen des photos de visages pour raconter « Les autres C’est Nous » ou encore différents moments de leur vie comme leur break qui a duré deux ans, etc. Ces fenêtres évoquent un scroll de photos sur un téléphone qui constitue le fil rouge du live. On passe d’un tableau à un autre avec des palettes de couleurs et des atmosphères différentes.


L’équipe en charge de la diffusion des médias vidéo.


Après être passé par l’École Nationale des Arts Décoratifs où il développe ses compétences de scénographe, Jean Baptiste Hardoin découvre rapidement son envie d’associer les médias et la scène. « Je voulais créer un dialogue entre le monde physique et des univers de pixels pour essayer de créer l’illusion d’espaces un peu magiques qui se métamorphosent. »

Jean-Baptiste Hardoin de Moment Factory, directeur artistique et directeur de création de la tournée « Les autres c’est nous » de Bigflo et Oli.

Avec un ami animateur, il prend la fonction de scénographe et d’éclairagiste live. Il réalise également des projets muséographiques puis part au Canada en 2015 pour travailler chez Moment Factory, une société basée à Montréal. Hasard du destin, quand il rentre en France deux ans plus tard, la société ouvre un bureau parisien au même moment.

Dans le même temps il rencontre Samuel Chatain avec qui il travaille pour de nombreux artistes. Leur collaboration les amènera aussi à travailler pour Jain ou Damso. Parmi ses projets, il évoque « The Sphere » à Las Vegas et résume : « Nous sommes un studio de création immersif qui travaille sur des sujets très différents mais où le live a vraiment une place importante.»


Le design par Rainbow

Samuel Chatain via sa société Rainbow intervient avec Jean-Baptiste Hardoin pour imaginer un design lumière cohérent avec la scénographie. Il raconte « C’est un échange créatif du début à la fin. Nous faisons des propositions aux artistes, puis une collaboration va naître autour de leurs envies pour les satisfaire.

SLU : Comment décrirais-tu le show que vous avez créé ?

Samuel Chatain : Le show est à dominante chaude avec des tendances sépia et très CTO. Personnellement je n’arrive pas à concevoir que la lumière n’accompagne pas la vidéo. Beaucoup de médias diffusés dans l’écran sont aussi très hauts en couleurs.
On se raccorde en lumière en travaillant sur les couleurs dominantes, ce qui explique pourquoi on passe par une multitude de couleurs. Il y a c’est vrai aussi un Rainbow pendant le show qui est complètement assumé car la set-list nous amène sur un moment très jovial et aussi parce que c’est un effet que j’aime apporter à la plupart de mes designs.


Sur le titre « Demain » ft Petit Biscuit, l’effet Rainbow est particulièrement assumé et festif grâce à une débauche de faisceaux de MegaPointe.

SLU : Comment avez-vous appréhendé ce challenge de transformer une tournée des Zénith vers un show en Arena ?

Samuel Chatain : Il y a eu plusieurs réflexions, la première était impulsée par la production et nous a donné un cadre budgétaire. La deuxième avait pour objectif d’agrandir la scène pour qu’elle soit cohérente avec la jauge de 40 000 places de la salle et la troisième était liée à la gestion de la captation vidéo. L’écran a été considérablement élargi, ce qui nous a permis de minimiser l’ajout de projecteurs, et nous avons travaillé en préprod sur un plan de feu élargit pour adapter le design lumière mais tout en restant dans la même veine que ce qu’on proposait en Zénith. »


Samuel Chatain du collectif Rainbow, éclairagiste de la tournée « Les autres c’est nous » de Bigflo et Oli.

Samuel Chatain, que nous avions déjà interviewé sur sa création pour Vitalic a quitté All Access design pour rejoindre Moment Factory pendant un peu plus d’un an.
À l’issue de cette expérience, il crée sa société de light design en solo et s’intéresse à la scénographie et à la direction de création. Puis il fonde sa société actuelle, « Rainbow », avec son associé Victor Perrin.
Il explique « Le design lumière est notre point de départ mais on envisage maintenant les projets comme une identité visuelle globale. »

SLU : Par quoi cela se traduirait dans ta manière de travailler ?

Samuel Chatain : « On va réunir la scénographie, l’éclairage, la mise en scène et sur certains projets de moyenne envergure, la création de médias avec des équipes que l’on recrute. Ça signifie que des free-lances peuvent nous rejoindre en fonction des projets envisagés. Nous avons donc plusieurs partenaires, que ce soit en direction technique, ou avec des bureaux de création.

SLU : Et quels vont être les projets dans lesquels va s’inscrire Rainbow ?

Samuel Chatain : On est dans la musique live et petit à petit, on s’ouvre à d’autres marchés comme des expériences immersives, des festivals, des installations ou de l’événementiel, et nous sommes missionnés par des productions ou parfois par les artistes directement ».


La face en Robe Forte

Connecté sur les retours, Samuel Chatain assurait la direction photo de la captation du concert. Avec son associé Victor Perrin, ils ont conçu le show main dans la main avec Jean-Baptiste Hardoin. Ugo Culetto, pupitreur les a rejoints après la résidence pour prendre le relais en tournée et festivals.
Pour ne pas casser les dynamiques du show, la direction photo est un poste que Samuel assure fréquemment : « Des choix tranchés sur certains moments clés ne seront peut-être pas évidents pour quelqu’un qui n’aurait pas travaillé en préproduction et c’est normal. C’est aussi pour cette raison que nous avons cette mainmise sur la photo ». Pour constituer son « image » il a choisi les Robe Forte à la Face.


24 x Robe Forte assurent la Face pour une colorimétrie parfaite d’autant plus importante que le show bénéficie d’une captation ce jour-là.

Samuel Chatain : « La colorimétrie du Forte linké aux Robe RoboSpot est d’abord beaucoup plus simple d’utilisation qu’avec le BMFL. Par ailleurs il y avait sur cette date un rapport à l’image important du fait de la captation. C’était donc important d’avoir ce type produit du point de vue colorimétrique ».

Le Forte est le Spot/Profile le plus puissant de la gamme Robe, avec son moteur de leds blanches de 1 000 W. Une large lentille de 180 mm libère une belle lumière blanche homogène de 6620K avec un flux qui dépasse 34 000 lumens à 20° et quasiment identique en faisceau large. L’IRC natif de la machine est de 69 ; il grimpe à 80 ou 90 grâce à 2 filtres positionnés sur la roue de couleurs.
Pour information, une version « HCR » du moteur de leds interchangeable procure en natif un indice de rendu des couleurs de 94. A noter toutefois que l’équipe lumière de Bigflo et Oli a préféré utiliser le système ChromaTint pour gérer son rendu des couleurs.
Le Forte est par ailleurs disponible dans une version IP65, le iForte, particulièrement intelligente et autonome dans sa gestion de l’humidité grâce à deux capsules filtrantes et une valve d’équilibrage.

Les poursuites à la U Arena

Pour assurer la face des 2 artistes et de leurs guests, on compte 2 Forte sur le pont de face, 20 Forte sont répartis sur deux ailes en milieu de salle au-dessus de la B Stage pour couvrir l’espace scénique principal et 4 Forte sur les deux ailes arrière éclairent la B-Stage. Ils sont gérés au total par 6 RoboSpot, 1 pour viser Bigflo, un pour suivre Oli et 2 pour accompagner les guests. Les 2 RoboSpot supplémentaires dirigent les Forte des ponts arrière sur Bigflo et sur Oli.


L’équipe technique lumière avec (de gauche à droite) Jérôme Boutié technicien lumière et poursuiteur, Boris Dantan technicien lumière et poursuiteur, Ugo Culetto, pupitreur, Matthieu « Lapin » Guimier, technicien lumière et Pierre-Jean « Pij » Mauriès, blockeur.


Ugo Culetto : « Sur la première partie de la tournée, les RoboSpot étaient linkés à des BMFL qui manquaient un peu de pêche et nécessitaient beaucoup de corrections colorimétriques. Le Forte est plus lumineux et facile à utiliser même dans une petite salle.


Les deux poursuiteurs officiels de la tournée Zénith Jérôme Boutié (à gauche) et Boris Dantan (à droite).

SLU : Comment gérez-vous les Robospot ?

Ugo Culetto : Les poursuiteurs ont un master dimmer qui s’il est fermé, ne peuvent rien faire. Moi aussi j’ai un dimmer et je peux gérer la couleur et les strobes.
En début de tournée il y avait deux plans de poursuite entre la scène et la B-Stage (le cube en bout de scène ndlr) et je faisais la transition entre les deux à la console ce qui n’était pas facile car Bigflo et Oli sont très mobiles et parfois se séparent.
J’avais donc du mal à les suivre. Puis, Jérôme Boutié et Boris Dantan, les poursuiteurs de la tournée, ont mis en place une « Intensity Map » qui automatise cette transition.

SLU : Quels problèmes sont résolus par cette « Intensity Map » fournie par Robe ?

Jérôme Boutié : Dans notre configuration, on pouvait avoir des visées qui tapent sur un pendard ou qui ne soient plus au bon endroit parce qu’il y a des différences de hauteur sur scène. Pour pallier cela, Robe propose un système qui permet de mapper des points sur une zone modélisée pour gérer l’intensité des projecteurs selon l’endroit visé.
On peut alors utiliser pleinement l’accès à plusieurs machines à la fois, qui est proposé de base ou encore choisir une belle courbe de dimmer entre deux points comme un noir plutôt smooth ou plus sec par exemple.

SLU : Comment avez-vous réglé cet outil sur cette tournée en particulier ?

Jérôme Boutié : On l’a réglé de manière à configurer que tel un projecteur ne puisse pas jouer pour n’avoir qu’une seule poursuite au lieu de deux sur l’artiste par exemple. Qu’à tel endroit, tel projecteur soit à tel pourcentage etc. Vu la taille de La Défense Arena, la configuration est beaucoup plus étendue et on peut utiliser tous les Forte disponibles avec la souplesse de se dire que si certains posent un problème on peut les mapper en intensité. Cela nous permet de récupérer ces paramètres en fonction de nos visées et de libérer un peu le pupitreur. »

Le kit sur scène

Au pupitre en grandMA 2 soft 2, Ugo reprend le concept imaginé par Samuel et Victor. Il raconte : « La base du show est très riche avec une attention sur les transitions d’un titre à l’autre. Victor a fait des plug-ins qui synchronisent les consoles vidéo et spare entre elles. »


Devant les écrans vidéo et au sol, on trouve une belle ligne de GLP JDC1 à contre associés à des GLP X4 Bar 10 et X4 Bar 20.

Samuel Chatain : « Toute la partie strobe et ligne de contre est en GLP JDC1. C’est un produit fabuleux. On le retrouve sur la plupart des shows et il a réussi à détrôner pas mal d’autres appareils. Sa puissance est quelquefois un peu étrange par rapport aux couleurs mais la possibilité de le contrôler par zones (6 x 2 zones plus un crayon central ndlr) rappelle le contrôle en cell à cell des GLP X4 bars.

Ces appareils peuvent être aveuglants comme ils peuvent être doux et selon la manière dont on les utilise, ils laissent une marge de manœuvre assez grande. Personnellement ce sont des produits que j’utilise souvent. Je sais comment les pousser et les amener aux rendus souhaités que ce soit en colorimétrie, en puissance ou en strobe. Il est utilisé en full paramètre sur ce show.


Les GLP X4 Bar 10 et 20 permettent de déboucher subtilement la face de Bigflo et Oli lorsqu’ils sont emprisonnés dans un cube de plexiglass.

SLU : Des GLP X4 Bar 10 et 20 dessinent le runway et le proscenium. Comment les as-tu utilisées ?

Samuel Chatain : Il y a un grand runway pour arriver au bout du proscenium et pour déboucher l’image, notamment lorsque le cube en plexiglass descend et enferme Bigflo et Oli dans une pseudo cage en référence à leur clip, ils permettent de faire une reprise de la face.


Les latéraux, des échelles de Robe MegaPointe et GLP JDC1(…)

(…)Qui se terminent par des Robe Forte.

Les ponts de contre chargés de MegaPointe.

SLU : Sur le gril scénique on trouve des MegaPointe et des Spiider. Qu’est-ce que tu apprécies dans ces appareils ?

Samuel Chatain : J’apprécie leur puissance et en particulier celle du MegaPointe même si ce n’est pas mon spot/beam préféré. Il est parfaitement adapté à cette salle immense. De plus, il y a une géonémie qui fait qu’il est disponible en quantités dans les parcs de location et qu’on les retrouve assez facilement partout, ce qui nous permet d’être assez véloces quant aux réadaptations. Enfin, avoir la possibilité d’être homogène avec les wash Robe Spiider est un vrai plus et je trouve que Robe a bien travaillé sur ce point.


Le gril scénique en arcs de cercle : Robe MegaPointe, Spiider et GLP JDC1.


SLU : Comment utilises-tu ces appareils ?

Samuel Chatain : Je ne suis pas très friand des effets macro internes. C’est peut-être mon côté « éclairagiste à l’ancienne » même si je n’aime pas trop dire ça. J’utilise plutôt l’apparition des faisceaux par niveaux ou à des moments très musicaux. »

Au-dessus de la B-Stage, deux ponts entrecroisés reçoivent une matrice de 9 MagicPanel-FX Ayrton, (lui-même constitué d’une matrice de 25 sources leds RGBW contrôlables indépendamment) utilisés en zoom serré pour éclairer en douche Bigflo et Oli avec un très beau faisceau vertical, lors de la descente du cube.


Une matrice de 9 MagicPanel-FX Ayrton éclaire en douche Bigflo et Oli avec un très beau faisceau.

Ces ponts en croix sont encadrés par 3 ponts chargés de MegaPointe entrecoupés de SGM Q7 que Samuel peut utiliser en strobe, blinder et flood. On retrouve la même structure en croix au-dessus des deux petites scènes placée en salle dans le public avec cette fois 5 MagicPanel FX et un Q7 aux quatre extrémités des ponts.


Le kit en salle est assez musclé avec une association de Robe MegaPointe et Spiider pour bien éclairer le public notamment quand il réagit.

SLU : Y a-t-il eu des difficultés sur la tournée ?

Ugo Culetto : Le travail des riggers devait être très précis pour l’accroche du gril scénique constitué des PRT disposés en arcs de cercle et positionnés chacun par un seul moteur de levage sans pièces fixes pour former les angles de structure. Ce n’était pas facile d’obtenir un alignement des ponts et une symétrie parfaite entre cour et jardin.
Un décalage de 2 à 3 centimètres en x, y ou z suffisait pour que les effets de balayage ne fonctionnent plus et pour que les faisceaux ne partent pas dans la direction prévue en pan et en tilt, ce qui n’est pas facile à rattraper à la console. Les riggers ont consacré une bonne partie de leur énergie aux ajustements et au final c’était bien géré.


Ugo Culetto, pupitreur de la tournée opère brillamment sur ce show imaginé par Samuel Chatain et Victor Perrin.

Ugo Culetto est opérateur sur la tournée de Bigflo et Oli. Son parcours professionnel le fait démarrer dans le son puis il se réoriente vers la lumière au gré du bénévolat et de stages.

Il raconte : « J’ai trouvé le live très cool et ludique dans l’approche ». Il enchaîne avec du tirage de câble, de la régie générale pour des festivals puis des petits événements à Toulouse et en Corrèze son département d’origine.

Au fur et à mesure des rencontres professionnelles, il croise des groupes en recherche de pupitreur et se forme à la console jusqu’à décrocher son poste actuel sur la tournée de Bigflo et Oli grâce à un collègue régisseur ayant eu vent de l’opportunité lors d’un passage dans les locaux de Bleu Citron, la société de production de Bigflo et Oli. Il démarre sa collaboration avec eux dès 2015 lors d’une tournée des clubs avec en parallèle une activité d’éclairagiste pour des artistes chanteurs et humoristes.


La lumière dans les gradins

Les bracelets crowdLED ajoutent une touche originale au show. Et ils en jettent sur les 40 000 spectateurs.

Pour le titre « Sur la Lune » et à la demande de Bigflo et Oli, de petits bracelets lumineux sont prêtés au public lors des concerts. Ils sont contrôlables selon des endroits mappés dans la salle.
Samuel Chatain raconte « C’est très compliqué d’avoir le contrôle sur chaque bracelet et donc on ne peut pas créer des « images » par exemple.
Cela dit les effets simples en RGB sont très accessibles et on peut aussi les contrôler à l’aide de petites matrices d’effets internes pour obtenir des random strobes par exemple ».


CrowdLED est une entreprise basée aux Pays Bas depuis 2013 et spécialisée dans l’amélioration de l’expérience spectateurs. L’objectif affiché du fabricant est de rendre les concerts uniques grâce à un bracelet lumineux contrôlable en RGB, soit 16 millions de couleurs accessibles pour les éclairagistes. Ces mini projecteurs alimentés par pile, peuvent facilement tourner sur six shows consécutifs de deux à trois heures d’affilée sans avoir à remplacer les piles.

SLU : Comment est géré le recyclage des batteries ?

CrowdLED : Après une tournée, les bracelets peuvent nous être envoyés et cette manutention prévoit le remplacement des batteries avant d’être redistribués sur des événements futurs.

SLU : Comment ces appareils sont-ils contrôlés ?

CrowdLED : On fournit une station de base DMX HF plug and play qui contrôle les bracelets à distance via tout type de console. Un signal spécifique est envoyé en radio fréquence et les bracelets vont s’illuminer dans une couleur ou selon un effet spécifique. Ils peuvent aussi être synchronisés. Un émetteur CrowdLED a une portée de 750 mètres et peu couvrir n’importe quelle aréna. »
Ils peuvent aussi s’animer en sound to light au rythme de la musique, plus le rythme est rapide plus l’intensité augmente, par le mouvement,  plus le mouvement est rapides plus l’intensité augmente, idéal pour encourager le public à applaudir, etc.



Les fans sont venus par milliers pour retrouver leurs artistes favoris. Les rappeurs Bigflo et Oli envoient du bois sur scène et le défi était de taille de suivre ces deux bêtes de scène en direction artistique et en design lumière. Mais défi relevé avec brio par Jean-Baptiste Hardoin de Moment Factory et Samuel Chatain et Victor Perrin de Rainbow.

Sous les faders d’Ugo Culetto, le kit Pantagruélique balance des faisceaux dynamiques. Les MegaPointe sont toujours bien présents et disponibles en quantité associés aux Robe Forte pour une face parfaite mais aussi aux Robe Spiider. Les GLP X4 Bar 10 et 20 débouchent un superbe runway indispensable dans une telle salle pour que tous les fans puissent observer leurs artistes et ils sont en délire !

Les deux chanteurs se lancent dans une petite sortie en bateau gonflable sur une mer étoilée mise en valeur par les bracelets CrowdLED, nouveaux venus dans l’amélioration de l’expérience spectateur. On est forcément touché par la poésie de cet ensemble. Les MagicPanel FX douchent les artistes d’un magnifique faisceau plein et les SGM Q7, qui ponctuent les pêches des chanteurs pour dynamiser le public en couleurs, impressionnent par leur puissance et leur longévité, preuve s’il en fallait encore de la qualité de ces appareils danois quasiment indestructibles.

Un grand bravo à l’équipe aux commandes de ce show absolument formidable qui aura rempli Zénith et stades mais surtout les centaines de milliers de cœurs présents pour cette excellente tournée.


Plus d’informations sur:

– Moment Factory
– Rainbow
– Robe Lighting
– German Light Product (GLP)
– SGM Lighting
– CrowdLED

 

Le coup de jeune de Mériadeck avec Nexo et Axilon

Lieu emblématique des concerts et des shows en tout genre à Bordeaux de 1981 à 2018, la Patinoire de Mériadeck est revenue au sport, sa mission première quand l’Arkea Arena a enfin ouvert ses portes. Disposant d’une acoustique que l’on peut sans risque qualifier de difficile, la Patinoire a longtemps gardé un vénérable système ligne source français, intégré lors de la refonte des lieux en 2004 et employé en guise de sonorisation fixe pour tout type d’événement sportif ou événementiel.

Malgré un entretien régulier et des modification de son déploiement, le besoin de faire évoluer cet équipement essentiel a poussé l’exploitant des lieux à prévoir son remplacement. La suite on va la laisser raconter par la marque retenue pour cette refonte avec Stéphane Brocard de NEXO, mais aussi par Sylvain Brottes, directeur d’Axilon Bordeaux et intégrateur du nouveau système et enfin par Franck Boucher, le directeur de la Patinoire via la société Axel Vega.


L’équipe qui nous fait découvrir La Patinoire de Mériadeck avec de gauche à droite Stéphane Brocard Responsable des ventes pour la France de NEXO, Jean-Noël Cazalis PDG d’Axilon, Franck Boucher Directeur d’Axel Vega et de la Patinoire et enfin Sylvain Brottes, directeur de l’agence bordelaise de Axilon.


SLU : Nous sommes sur la glace, enfin, sur a dalle réfrigérante sur laquelle se forme la glace durant la saison hivernale de mi-septembre à mi-mai (interview réalisé fin mai 2024 NDR). On commence la découverte des lieux par ici. Quatre enceintes couvrent toute la piste…

Stéphane Brocard : Oui, quatre P15. A l’époque où le projet a été défini et accepté, la gamme des enceintes coaxiales compactes P+ ne comportait pas la P18 qui dispose au sein de son 18” d’un moteur 4” offrant une portée légèrement supérieure. La P15 fait très bien le job, les quatre boîtes étant placées en hauteur par paires, et de part et d’autre de la piste dans le sens de la longueur.

Sylvain Brottes : Le rôle de ces 4 enceintes et de fournir la musique d’ambiance à la piste pour les patineurs, qu’ils soient professionnels avec des patineurs artistiques ou l’équipe locale de hockey des Boxers, ou bien amateurs avec les scolaires et le public en fin de journée. Il ne s’agit donc pas d’une diffusion de concert. L’énergie on va la trouver sur les gradins pour les spectateurs et les supporters des Boxers.


La piste de glace avec les quatre P15 dont le son est matérialisé par un fil vert.

SLU : Comment s’organise la régie ?

Sylvain Brottes : Elle est assez simple avec 4 liaisons micro Sennheiser Digital et des sources de musique et sons d’ambiance lancés par un ordinateur, une platine DJ et une liaison Bluetooth. Le tout aboutit dans la console Digilive Studiomaster. A la demande de Axel Vega qui est la société concessionnaire de la Patinoire et d’autres lieux accueillant du public bordelais (plus d’infos avec Franck plus loin) nous avons programmé la console et effectué des sauvegardes sur clé USB pour faciliter et garantir la prise en main par différents opérateurs son.


Une vue de la régie, petite et placée au niveau de la glace mais très facilement accessible. L’homme souriant dans l’écran du centre pas très propre n’est autre que Sylvain Brottes…


SLU : A quoi sert l’entrée Bluetooth de la console ?

Sylvain Brottes : A connecter un iPad via un DAC qui dispose d’un module Bluetooth. J’ai trouvé un système d’antenne déportée qui permet de connecter très au-delà de la norme. Cela sert durant les entrainements des patineurs artistiques. Durant les performances en public, les musiques sont jouées par l’ordinateur, à plus forte raison que l’absorption des ondes par le public réduit la portée. Il y a aussi un boitier avec une entrée prévue pour l’accueil d’une console. On ouvre à 0 la nôtre et ils peuvent être en complète autonomie.


La régie HF en EW Digital Sennheiser, 4récepteurs pour deux micros main et deux packs avec des micros cravates. Tout en bas un répartiteur actif EW-D ASA. Le petit module en tête du 1er récepteur est un DAC en charge de connecter avec un iPad en Bluetooth. La télécommande DCP4V4S Yamaha connectée à la matrice MTX5-D avec 4 zones et 4 volumes accessibles dont 3 sont utilisés, la glace, les tribunes et le carré VIP. Les touches activent ces 3 zones. La 4è touche donne le choix de laisser le niveau de la musique nominal lors de l’usage du micro ou bien d’enclencher un ducking donnant priorité à la voix sur la musique.

SLU : La matrice Yamaha MTX5-D, on reste en famille (sourires), distribue on imagine le Dante aux contrôleurs mais le clavier de commande trahit un autre rôle…

Sylvain Brottes : En effet. Le clavier et ses commandes de niveau pilotent la matrice et donnent la possibilité de travailler trois zones distinctes.

La principale est Tribunes avec la majeure partie de la diffusion. La seconde VIP et ne concerne que deux P10 qui couvrent une terrasse face Est qui sert pour des événements et un certain type de clientèle.

Glace enfin alimente les quatre P15 qui donnent du son aux patineurs et, en absence de glace, à d’autres événements se passant sur la dalle béton. En cas de besoin spécifique et en accès intégrateur, nous pouvons ponctuellement opérer d’autres changements dans la matrice et isoler telle ou telle zone.


Les quatre contrôleurs amplifiés NXAMP4x2 MK2. Le choix s’est porté sur des modèles identiques et de forte puissance pour pouvoir être polyvalents et interchangeables le cas échéant.

SLU : Où sont placés les contrôleurs amplifiés ?

Sylvain Brottes : Sur la passerelle orange, au plus près de la plupart des enceintes, dans une armoire hermétique ventilée et chauffée via un thermostat pour lutter contre les conditions assez difficiles auxquelles sont confrontées les électroniques dans une patinoire par définition très humide, mais parfois aussi chaude l’été.

Les NXAMP4x2 MK2 sont au nombre de 4 et bénéficient d’une liaison Dante avec un primaire et secondaire indépendants et disposant de switches séparés pour plus de sécurité. Les quatre amplis, les switches et la résistance chauffante sont sur des différentiels individuels 30mA, le général étant en 50mA.
En fonction des distances les liaisons HP voient leur section varier et pour les plus distantes, on monte jusqu’au 6 mm2.

SLU : La nouvelle sono ne peut en aucun cas être employée pour faire de l’évacuation

Sylvain Brottes : Du tout. Il s’agit d’un système qu’on appellera de service et de confort. La Patinoire dispose en propre d’une alarme avec des sirènes qui, enclenchée, coupe l’alimentation de la régie.


Un shoot de rêve pour un nombre de boîtes somme toute raisonnable et qui explique la sensation de plénitude que l’on a à l’écoute du système, un super boulot de Carole Marsaud. On distingue bien aussi les passerelles carrées qui portent le système, trois sont utilisées, la violette, la rouge et l’orange.

SLU : Pour lutter contre l’humidité, les enceintes sont protégées elles aussi ?

Stéphane Brocard : Oui, la série P+ dédiée à l’installation est encore plus résistante que celle Touring et dispose d’un indice de protection IP54.

SLU : Quel a été le cahier des charges pour le son de la Patinoire ?

Sylvain Brottes : Un son homogène où que l’on soit dans les tribunes. Pour ceci faire Carole Marsaud qui est Engineering Support Manager et Responsable des projets d’installation fixe, a conçu une multidiffusion basée sur la série coaxiale compacte P+ en accrochant les enceintes aux passerelles carrées enchâssées les unes dans les autres et formant des étoiles en réponse à la forme si particulière de la salle. Une seule passerelle qui par ailleurs est garnie de gaines de ventilation et est la plus haute, la jaune, n’est pas utilisée par notre système son.


Carole Marsaud

SLU : Vous optimisez ainsi le positionnement des têtes par rapport aux gradins…

Sylvain Brottes : C’est exact. Parfois on utilise deux passerelles différentes, je pense aux deux grands gradins Nord et Sud avec l’orange et la rouge, d’autres fois on optimise la couverture en modifiant le guide d’onde ce qui est très facile dans les P+.
Carole a fait un gros travail de simulation. Le choix du système s’est porté sur la série P+ et plus particulièrement sur les P15 et P12 pour les sièges les plus distants et les P10 pour les rappels. L’intégration sur site a pris exactement un mois entre passage de câbles, pose des nombreuses enceintes et calage de l’ensemble réalisé par Christophe Girres qui est Engineering Support Manager NEXO.

SLU : Nous sommes sur la passerelle rouge, Quels sièges sert-elle ?

Sylvain Brottes : La salle comporte deux grands gradins Nord et Sud se terminant en pointe, mais aussi six autres petits, voire très petits gradins aussi en pointe. Comme une étoile à 8 branches en somme. Depuis la passerelle rouge, on couvre avec des P12 les 4 petites branches Nord-Est, Sud-Est, Sud-Ouest et Nord-Ouest. Ce sont des petites tribunes assez haut perchées. Il y a aussi des rappels en P10, une paire à chaque fois, pour les sièges les plus hauts des Nord, Sud, Est et Ouest. Les grandes tribunes Nord et Sud disposent en principal d’une paire de P15.


Une vue en détail des gradins Sud et des petites tribunes Sud-Ouest et Sud-Est.

SLU : Le choix de NEXO s’est fait après une écoute sur site ?

Stéphane Brocard : Absolument. Nous avons concouru avec une marque américaine. Pour ceci faire on a placé deux P15 pour simuler la couverture de la glace et deux en passerelle pour les gradins. De l’avis général nous avons offert un son plus qualitatif, puissant et qui correspondait plus à ce que les exploitants souhaitaient entendre dans la patinoire.

Du son, et du bon

Après une balade dans bon nombre de tribunes et en régie, nous avons commencé par savourer un titre de Bruce Springsteen sur le sol en béton privé de sa glace. Comme prévu, 4 enceintes modernes, parfaitement calibrées et qui jouent exactement le même signal mono en se faisant face, génèrent des interférences très audibles au milieu de la longueur, mais aussi au milieu de la largeur de la zone couverte.


Une des deux P15 solidement fixée au sol de la passerelle orange et sécurisée par un câble acier, une des deux boîtes en en charge des gradins Nord. La portée de ces enceinte est très étonnante

Sans doute qu’une stéréo croisée aurait quelque peu pondéré cela, mais aurait aussi demandé deux pattes d’ampli en plus. Rien de terrible malgré tout puisqu’on reste rarement au même endroit très longtemps sur une piste en glace. A signaler aussi que deux presets ont été programmés par Christophe pour les quatre P12 qui encadrent la piste, un pour la glace plus éteint dans le haut du spectre afin de limiter les réflexions et un pour le béton. Nous avons écouté le premier.


Depuis la passerelle rouge, une des quatre P12 en charge des 4 petites tribunes hautes dont deux, placées derrière la scène, étaient systématiquement condamnées à l’époque de la Patinoire salle de spectacles.

Avec Sylvain Brottes dans le rôle du présentateur, nous avons ensuite testé la diffusion dans les gradins. On a beau avoir été partout, depuis les sièges protégés par les plexis au niveau de la glace jusqu’à ceux situés au bout des branches de l’étoile (parfois débouchés par une petite P10), le son est clair, piqué, énergique avec un très bon SPL et surtout une intelligibilité qu’on n’imaginait pas possible à Mériadeck.

Le ratio champ direct / champ réverbéré est remarquable ce qui valide le design en multidiffusion de semi-proximité de Nexo et l’emploi des P+, à plus forte raison que nous avons écouté à salle vide.
Joli travail aussi sur le raccord entre les différents points d’émission. En se baladant, la pression reste constante et les quelques interférences parfois audibles sont minimes et ne compromettent absolument pas l’intelligibilité des mots.

Le son a beau être une douche et la distance très importante pour du point source, cela n’ôte en rien la qualité et la pertinence du son. Deux ou trois coins d’une salle qui n’en manque pas, auraient aimé être débouchés et des propositions en ce sens ont été faites en P8 avant d’être oubliées pour rester dans le budget. Comme elles sont répertoriées, il sera possible d’aller les traiter en un second temps.

Un très bon point aussi pour la chaîne de traitement des deux micros main. La voix est naturelle, précise, bien tenue et on sent beaucoup d’énergie disponible pour les présentateurs.


Franck Boucher, le patron de la Patinoire nous rejoint, c’est le moment d’avoir son sentiment sur le travail fait dans la salle dont il a la responsabilité.

Franck Boucher, aussi compétent en audio, lumière, rentabilité, production d’événements, gestion de personnel, de société, de DSP (délégation de service public, pas de digital signal processing !), bref, pas le boulot le plus facile à faire.

SLU : Alors Franck, heureux (sourires)

Franck Boucher : Plus que moi, parlons de nos clients. Ceux qui prennent place dans les gradins le sont tout à fait car maintenant, c’est enfin audible (rires) et puis il y a les organisateurs d’événements sportifs ou autres, et qui se servent de ce système. Pour eux c’est du velours. On est allé jusqu’à régler le son des voix des intervenants les plus assidus comme mon animatrice ou le speaker des Boxers.
Ça sonne vraiment bien. Il faut dire qu’on partait de loin. L’ancien système line-array avait 24 ans. On a remplacé les membranes et les amplis, j’en ai même loué à cause de l’humidité propre à ce type d’équipement sportif mais malgré ça, le moment était venu de moderniser le tout, comme on l’a fait pour l’éclairage.


Pour avoir un bon son micro, le choix d’une tête de qualité, résistante à l’accrochage, bien directive et ne mettant pas en exergue le sifflantes comme les plosives est indispensable. La 935 Sennheiser dynamique correspond à ce descriptif.

SLU : La Patinoire de Mériadeck est une délégation de service public. Qui décide et in fine paie pour ce type de rééquipement ?

Franck Boucher : Quand nous répondons à l’appel d’offre et qu’on nous confie pour 5 ans un lieu en gestion, nous faisons en sorte d’améliorer dans la mesure du possible les équipements qui s’y trouvent.
Pour répondre à la question c’est donc le groupe pour lequel je travaille qui paie, groupe qui gère par ailleurs 125 équipements dans toute la France dont 110 sites aquatiques, des patinoires, des bowlings, des tennis et un vélodrome, celui de Bordeaux.
A ce propos, si sonoriser la Patinoire n’a pas été simple, si quelqu’un veut s’attaquer au vélodrome, je pense qu’il va s’amuser d’autant qu’il n’y a aucun point d’accroche et le TR dépasse les 5 secondes (rires !).

SLU : Tous les 5 ans l’équipement évolue donc..

Franck Boucher : C’est exact et comme nous avons été choisis pour la quatrième fois, l’éclairage passe de délégation en délégation en LED. On a aussi ajouté un cube central pour les scores il y a quelques années et le son vient d’être refait au cours de la délégation 2023-2028.


Une partie du nouvel éclairage en LED de la Patinoire déjà en place, et pour les plus observateurs et dos à dos, une des deux P15 dirigée vers la glace et une des deux P12 dédiées aux VIP.

SLU : Qu’est-ce qui est encore prévu pour le son

Franck Boucher : On se pose la question de mettre des caissons de basses pour renforcer le grave afin de donner plus de corps à tout ce qui est musical, pour toutes les pêches et extraits musicaux joués durant les matchs de hockey ou bien lors d’événements privés. Les styles musicaux plutôt rap et électro et le SPL joués appellent un peu plus de basses.


Le quiz du jour. Regardez la passerelle orange. Le rectangle blanc est la baie ampli. Les deux petits rectangles gris en bas de passerelle sont des P15. Mais qui est près de la baie ? A gagner tous nos compliments !

SLU : Mériadeck a accueilli tous les concerts et gros événements bordelais avant l’Arkea, comment faisiez-vous ?

Franck Boucher : On finissait avec les clubs ou les séances publiques à minuit et on configurait la salle en mode accueil.
On retirait les plexiglass tout autour de la piste, on mettait un sol sur la glace, on montait la tribune et la scène pour qu’à 6 heures du matin on puisse accueillir les équipes techniques des prods.

SLU : Une dernière question. Comment fait-on de la glace ?

Franck Boucher : Avec un sol béton dans lequel passe un serpentin d’eau glycolée pour le descendre à la température de -13°. Une fois cette température atteinte, l’eau prend en glace. C’est très long de descendre la dalle quand on remet en glace après la pause estivale car elle est autour des 28° et si l’on va trop vite, on peut la casser.
Il faut une semaine pour être à 0° et une fois la première fine couche de glace faite, on colle les bâches de pub et on continue à l’épaissir jusqu’à atteindre 3 à 3,5 cm en fonction de son usage récréatif ou sportif. On ne va pas au-delà car cela est très énergivore.

Et dire que j’ai détesté cette salle…

Ohhh non je ne l’aimais pas, de nombreux spectacles et surtout de mixeurs se sont cassé les dents, et nous un peu les oreilles ; désormais on a du mal à la reconnaître. Certes le TR très dense et la dureté de certains retours est toujours là et il suffirait de taper au ligne source pour retrouver le côté « c’est un solo de guitare ou de batterie ? » des vieux jours, surtout en haut des gradins.


Souvenirs… Le mother gril de la Patinoire et l’inextricable et sonore amas de passerelles, structures, gaines de ventilation, armoires d’amorçage d’éclairage et j’en passe. Regardez aussi les gradins Nord. En gris on entendait un peu, en rouge les réflexions couvraient le peu d’aigu qui arrivait, enfin en jaune, c’est comme à Woodstock. Vous pouviez dire que vous y étiez, mais pas que vous aviez entendu quelque chose !

Le choix de NEXO et d’Axilon de rester en point source coaxial à hautes performances en multi-diffusion, n’en est que plus judicieux. Le grave, suffisant pour une voix, n’appelle pas l’usage de renforts ou de subs, mais semble effectivement léger pour des messages musicaux, des effets ou de l’événementiel, Attention cela dit à ne pas réveiller ces vieux murs avec trop d’énergie. Mériadeck n’a pas dit son dernier mot ;0)

Pour plus d’infos sur

– La Patinoire
– La série P+ NEXO
– Axilon
– Axel Vega

 

Salut Jean-Pierre

Jean-Pierre Roche nous a quittés brutalement. Il avait 77 ans. Son cœur a mis un terme à plus de 40 ans d’amitié avec l’équipe de SoundLightUp et plus de 30 ans de collaboration à des magazines de sonorisation professionnelle et domestique.

Jean-Pierre était journaliste technique, spécialisé en audio Pro. Il a été un des principaux rédacteurs de notre confrère Sonomag pour lequel il réalisait les études techniques et les écoutes des enceintes de sonorisation.

Combien d’heures passées ensemble avec Claude Ducros et Ludovic Monchat à comparer le son des enceintes, à diffuser du bruit rose que seul l’analyseur 1/3 d’octave appréciait, à démonter des haut-parleurs dans le but de guider les lecteurs, disco-mobiles et prestataires et surtout leur éviter des investissements regrettables.

Jean-Pierre, d’une probité indéfectible, était pointu dans ses analyses traduites par une plume fluide et précise qu’il tenait de sa première formation littéraire. C’est une hypersensibilité musicale qui l’a conduit à la technique, à l’analyse des chaînes Hi-Fi, à la compréhension des paramètres qui déterminent la qualité du son amplifié.

Nous sommes à la fin des années 70, début 80. On écoute tout : les platines, les cellules, les amplis, les enceintes et même les câbles, et on se régale des heures, au labo de Hi-Fi Stéréo (une publication du groupe de presse Georges Ventillard) à comparer les systèmes dissociés qu’ils soient grand public ou ésotériques.


Le jury du trophée Louis Jouvet au Siel 2000. Avec Jean-Paul Rolin, Dominique Bordes, Bruno Souchaud, François juliat et tout à droite Jean-Pierre Roche.

Début des années quatre-vingt, Jean-Pierre apporte aussi son expérience de journaliste et son expertise de l’audio au magazine Sonomag (du même groupe de presse). Cette collaboration durera plus de 30 ans, jusqu’à ce qu’il raccroche sa plume en 2011 pour enfin écouter… La musique.

Une petite partie de l’équipe de SonoMag, fin des années 80.

Influenceur des premières heures, sans jamais chercher le vedettariat car cet homme était très réservé, soucieux de sa responsabilité envers ses lecteurs, il a aidé de nombreux professionnels à faire les bons choix de systèmes qui conduisent au plaisir des spectateurs et à la réussite de leur entreprise. Enfin avec Claude Ducros, il a aidé Ludo à mettre des chiffres sur des ressentis et les mots techniques sur l’ensemble car un circuit ou un transducteur qui mesure mal, sonne en général tout aussi mal.


Avec son fils François à la fin des année 80.

En père attentif, il a su transmettre sa passion du son à son fils François qui a embrassé le métier d’ingénieur du son.

La page est lourde et triste à tourner. Le film de tous ces moments studieux, joyeux et même hilarants, toujours sereins, passés ensemble défile en continu avec la seule consolation d’appuyer sur la touche replay à discrétion.


Nous adressons à sa famille, Anne-Marie, Odile et François, nos plus sincères condoléances.

Jean-Pierre est décédé le mercredi 3 juillet 2024. La crémation aura lieu au crématorium de Montfermeil le 11 juillet à 10 heures

Crématorium de Montfermeil – 44 rue du Lavoir – 93370 Montfermeil

 

Atelier de découverte de l’Eos au festival OFF d’Avignon du 8 au 12 juillet

ETC vient à la rencontre des petites compagnies théâtrale au festival OFF d’Avignon. L’équipe a choisi LaScierie, un site remarquable du festival OFF, pour mettre en place son atelier découverte de l’Eos, du 8 au 12 juillet.


Aujourd’hui, nombreux sont les lieux à avoir fait le choix du système de contrôle lumière ETC Eos, pour accueillir des compagnies de toutes tailles. Car un des points forts de la gamme Eos réside dans le fait que tous les utilisateurs peuvent avoir accès au logiciel gratuitement pour se former à toutes les interfaces proposées :
Depuis la console Element pour les salles de petite taille dépourvues d’asservis, l’Ion XE pour les salles de jauge moyenne, le Gio pour les jauges plus conséquentes jusqu’au fleuron Apex avec ses immenses écrans 4K.

ETC, le fabricant de ce système profite du festival d’Avignon pour aller à la rencontre des petites compagnies, dont certaines doivent créer avec des moyens réduits, avec une offre spéciale dans les valises. Et pour l’occasion, la marque a choisi un lieu de plus en plus remarqué dans le OFF : LaScierie pour installer son atelier découverte tous les soirs de 20 heures à minuit.

Le lieu accueille d’ailleurs une programmation, à découvrir sur le site LaScierie, avec notamment des performances, des projections, de la danse, du théâtre, un DJ-Set et des rencontres autour du Programme Q., pour soulever des questions Queer mais également féministes et intersectionnelles.

Une offre spéciale sur ETCnomad est réservée aux compagnies qui viendront découvrir l’Eos. Il s’agit d’un dongle USB qui déverrouille les univers DMX sur ordinateur, couplé à un boîtier Gadget II qui permet de transformer sa sortie USB en 2 sorties DMX physiques.
Les compagnies ont ainsi accès sur leur ordinateur à toutes les consoles ETC (Eos et Hog) moyennant un prix extrêmement réduit.

Ainsi, tous les utilisateurs peuvent profiter de cette console phare du spectacle vivant, qui assure un contrôle précis et complet de la lumière d’un spectacle, et dont le logiciel est fréquemment mis à jour pour bénéficier de l’ajout de nouveaux outils.

Atelier découverte ETC Eos Tous les jours du 8 au 12 juillet de 20 h à minuit
LaScierie 15 boulevard du quai Saint Lazare – Avignon

 

Showlight lance un appel à conférenciers pour son édition 2025 à Dijon

Showlight, le Congrès/exposition quadriennal destiné aux acteurs de la lumière européens, lance un appel à tous les orateurs qui souhaitent présenter un sujet d’actualité lors de la prochaine édition qui se tiendra du 19 au 22 mai 2025 au Parc des Expositions et Congrès de Dijon.

Le programme des communications est le cœur et l’âme de Showlight qui souhaite présenter à ses délégués une grande variété de sujets intéressants pour éduquer et divertir.
Ce sera le premier Showlight en présentiel depuis 2017 et le comité des communications est à la recherche de nouveaux projets passionnants, dans toutes les disciplines de l’éclairage et de la conception lumière, à inclure dans le programme des communications de 2025.

Avez-vous travaillé récemment sur un nouveau projet fabuleux ? Vous avez essayé une nouvelle technologie et vous avez quelque chose à partager ? Votre conception est vraiment digne d’intérêt ? Showlight souhaite vous entendre à Dijon !


Le comité des communications a déjà démarré le processus de sélection des communications pour constituer le programme. Si vous avez une idée, une histoire ou une expérience que vous brûlez de partager, contactez-le à l’adresse [email protected].
Dans un premier temps, envoyez une proposition, vous pourrez fournir les détails les plus savoureux plus tard ! Faites passer le mot ! Showlight a besoin de vous !

Devenez un sponsor ou un exposant de Showlight

Showlight ne pourrait avoir lieu sans ses généreux sponsors et l’équipe remercie Robert Juliat de rester son sponsor principal pour 2025. Les mêmes remerciements s’adressent aux nouveaux sponsors : Ayrton, sponsor diamant ; Chauvet, Claypaky, Elation, ETC, MA Lighting, Robe et Starway, sponsors platine ; à FACE, sponsor palladium ; Avolites et PRG, sponsors or ; à Ambersphere Solutions et Robe, sponsors argent ; à AC ET et LSC, sponsors bronze.

Il existe de nombreuses autres possibilités de devenir un sponsor de Showlight 2025, y compris le parrainage d’un étudiant ou d’un conférencier. Contactez Matt Hallard à l’adresse [email protected] pour plus de détails.
Les exposants sont également invités à participer. Si vous souhaitez soutenir Showlight 2025 en occupant un espace, contactez-les à l’adresse [email protected]

Showlight 2025 – Du 19 au 22 mai 2025 – Au Parc des Expositions et Congrès de Dijon

 

Spectaculaires recrute un.e interface location des besoins (internes et externes) en matériel

Spectaculaires, acteur créatif, singulier et innovant des métiers du spectacle et de l’événementiel, recrute un.e interface location pour assurer le lien entre les chargé.es d’affaires et le parc matériel.
Doté.e de solides connaissances en technique son, lumière, vidéo, structure, il.elle sera responsable de la traduction des besoins (internes et externes) en matériel (lumière, vidéo, son, structure…).
Il.elle assurera également les demandes de location clients et gèrera la sous-traitance si besoin.


Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder :