ISE 2024

Le nouvel Element du tableau périodique Portman

En compagnie d’Alain-René Lantelme, directeur général adjoint d’Axente, distributeur Portman sur notre territoire, nous découvrons en première présentation sur le sol européen le P2 Evo Element, un nouvel objet lumineux qui arbore fièrement l’ADN de la marque polonaise, à savoir un design rétrofuturiste de technologie LED et doté ici de nouvelles solutions de modularité. Il est ici présenté par Dominik Zimakowski, PDG de Portman




La nouveauté Portman déclinée en deux éléments, le projecteur Evo Element surmonté de son connecteur E-CONN.

Visuellement, il ressemble comme deux gouttes de H2O à un demi P2 Evo, à savoir trois sources hexagonales, chacune équipée d’un stick haloLED™ de 60 W émulant avec exemplarité une lampe crayon au tungstène. Chaque alvéole est équipée du rétroéclairage couleurs, toujours à base de leds RGBW (12 W par cellule).

L’appareil propose un contrôle DMX via 6 modes différents, une compatibilité RDM ou encore l’option W-DMX. Notons que dans un souci de compatibilité des gammes, les P2 Evo et Evo Element partagent les mêmes dimensions de pixels, sources lumineuses et accessoires de base.

La grande nouveauté nous vient du E-CONN™, un connecteur multidirectionnel réglable et étudié pour raccorder plusieurs modules d’Evo Element. Chaque départ de connexion du E-CONN peut voir son angle modifié sur une plage de 30°.


Le fameux module mutidirectionnel à angles variables E-CONN plus en détail.

On s’autorise donc une multitude de possibilités de design et d’assemblages jusqu’alors impossibles à obtenir avec un P2 Evo classique que l’on ne pouvait évidemment pas plier en deux !

En vertical, avec ou sans E-CONN, on pourra superposer ou suspendre jusqu’à six Evo Element (ce qui reviendrait donc après une savante déduction à trois P2 Evo), soit un total d’un peu plus de 30 kg.

Portman nous révèle que cet appareil ne sera pas la seule nouveauté de l’année et nous donne rendez-vous à Prolight+Sound pour en savoir plus !


Un exemple d’utilisation des Evo Element secondés par les récents, S-Tribe sur le stand Portman de l’ISE 2024.


Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site Portman et sur le site du distributeur français Axente

 

ISE 2024

Lancement européen du JDC2 IP, le nouveau strobe/washer hybride survitaminé de GLP

Une déclinaison nouvelle génération du célèbre JDC1 fait son apparition au catalogue de German Light Products. Nous le découvrons en détail avec Greg Westwood, spécialiste produit pour GLP.



Gros succès implanté dans les parcs de prestataires aux quatre coins du globe, le JDC1 partage désormais l’affiche avec son petit frère logiquement baptisé JDC2 IP. Petit, pas tant que ça car la tête de l’appareil a vu ses dimensions quasiment passer du simple au double.


Le tout nouveau JDC2 de GLP, évolution logique du JDC1.

En parlant de son physique, il arbore fièrement la mention IP65 et pourra donc vous suivre en intérieur comme en extérieur.
Si nous plongeons un peu plus dans ses données techniques, on apprend que sa ligne centrale compte désormais 84 leds blanches de 10 W (autrement dit, ça dépote !).
Cette barre centrale est entourée de 1728 leds SMD se pilote de plusieurs façons, ce qui constitue l’une des évolutions majeures de cette nouvelle mouture.

En DMX et réseau, l’appareil occupera au maximum 128 paramètres contrôlant alors des segments de la matrice de leds. Un des modes du projecteur permet d’ailleurs d’être 100 % compatible avec le JDC1 et donc de les interchanger en y voyant que du feu !

Le JDC2 IP intègre un nouveau générateur d’effets baptisé DigiFX qui utilise le processeur à double cœur orienté 3D de la carte mère pour créer une multitude de visuels graphiques utilisant chacun des petites leds SMD pour des rendus très précis et fins (et simplement accessibles comme des macros), presque dignes d’un écran LED. Et tant qu’on en parle, cette matrice de pixels de 1 025 cm² peut aussi servir de support vidéo puisque le projecteur est apte à recevoir du flux vidéo en NDI via la connectique Ethercon.


Ici vu avec son filtre frost amovible, adoucissant sa puissante matrice de leds.

Sa tête, toujours motorisée en tilt est dotée d’une nouvelle vitre de protection spécialement traitée afin d’éliminer au maximum les réflexions parasites provenant d’autres sources.
L’appareil est également pourvu du réseau sans fil GLP iQ Mesh accessible depuis smartphone dont la redondance est automatiquement générée entre les projecteurs, il peut aussi recevoir en option un module sans-fil CRMX Lumen Radio.

Petit twist supplémentaire, la tête se pare d’accessoires, nous en avons eu la démonstration avec un filtre diffuseur dont le rendu suggère les motifs générés par les sources avec un peu plus de douceur.


Les premières unités de cet hybride mi-strobe mi-pixel seront disponibles à l’expédition à la fin du mois de mars.

Plus d’informations, sur le site GLP et sur le site La BS son distributeur français

 

ISE 2024

Les nouvelles lyres de Prolights : Hybrid 330IP et Jet Hybrid 200

Fabio Sorabella, directeur général de l’entreprise italienne nous présente les deux nouvelles lyres Beam/Spot à leds au format compact. Elles intègrent désormais les séries Astra et Jet.



Astra Hybrid 330IP

Principale nouveauté sur le stand Prolights, l’Astra Hybrid 330IP est une lyre Beam/Spot adaptée à la plupart les configurations, des petits plateaux aux scènes d’envergure (grâce à son moteur led de 330 W), à l’intérieur ou l’extérieur (certifiée IP65), hors applications de longue portée.

Design sobre et passe-partout, la nouvelle Astra 330IP trouvera sa place dans la plupart des configurations.

Délivrant de 8 500 à plus de 15 000 lumens (selon l’angle d’ouverture), son moteur de lumière qui propose un blanc natif à 7000 K a de la ressource. Et il en faut un minimum pour alimenter en photons les différents modules de l’appareil !

Commençons avec la couleur, elle est obtenue par un système de trichromie CMY utilisant trois roues plus une additionnelle dotée de filtres pour faire varier la température du blanc (CTC), à ce module viennent s’ajouter trois autres roues supplémentaires (rien que ça !) disposant de filtres dichro de couleurs ainsi que de filtres faisant varier l’IRC.

Les projections graphiques sont générées par deux roues de gobos, l’une avec motifs tournants l’autre fixes et une roue d’effets supplémentaire. On peut aussi évoquer deux prismes (cercle et ligne), le tout pouvant être plus ou moins frosté via un filtre dédié. Son zoom nous autorisera à resserrer le faisceau jusqu’à 3° ou bien l’étaler au maximum à 50°.

L’appareil pourra voir ses 29 canaux pilotés en DMX/RDM, ArtNet, sACN ou encore en sans-fil (module LumenRadio Timo Fx). Enfin, son boîtier hermétique léger en alliage de magnésium rendra ce projecteur insensible à l’humidité (IP65) en cas d’utilisation extérieure.


Jet Hybrid 200

La Jet Hybrid 200, nouveau produit d’appel dans la gamme des lyres Beam/Spot de Prolights.

Le Jet Hybrid 200, aux mensurations encore plus compactes et doté d’un moteur de LED de 200 W. Ce produit d’appel, destiné aux petites structures distille un faisceau qualifié d’hybride Beam/spot de 3,5 à 40° via son module de zoom asservi.

Ici, pas de trichromie mais une roue de 11 pastilles dichroïques, avec filtres CTO (3200 K) et filtre IRC élevé (84 au maximum), deux roues de gobos (l’une de tournants et l’autre de fixes), un frost linéaire interchangeable et un prisme rotatif à cinq facettes.

Ces deux nouvelles références, dont les expéditions débuteront au printemps sont respectivement proposées à des tarifs qui avoisinent les 5 000 et 2 600 € HT public.

Plus d’infos sur le site Prolights

Et sur le site ESL, distributeur en France

 

Astera lance “ProjectionLens”, une optique découpe pour le PlutoFresnel

Astera renforce le potentiel créatif de son luminaire à LED PlutoFresnel alimenté par batterie en lançant la nouvelle optique qui le transforme en projecteur de découpe.
La ProjectionLens offre une optique de précision, un zoom, des couteaux précis pour mettre en évidence des zones spécifiques, ainsi que des gobos, ce qui fait du PlutoFresnel un projecteur multifonction.

La ProjectionLens s’installe rapidement et efficacement en la glissant en sortie du luminaire. Le zoom manuel intégré a une plage de 16° à 36° et se règle simplement en tournant le barillet de l’objectif comme un zoom d’appareil photo. Deux roues de focus assurent la mise au point du gobo de taille E. L’une est destinée à la mise au point standard et l’autre sur les surfaces proches.
Le système de découpe à 4 couteaux offre un contrôle maximal du faisceau en permettant de découper les zones projetées et éclairées en fonction des besoins. Cette option améliore considérablement l’adaptabilité du PlutoFresnel sans fil d’Astera, déjà très portable, qui a été lancé en juin 2023.


Le PlutoFresnel a un angle de rayonnement de 15° à 60° sans aucune distorsion de couleur et peut être commandé par DMX avec ou sans fil, avec une autonomie de 3 heures grâce à la batterie intégrée. Alimenté par le moteur Titan LED à spectre complet et à haut rendu d’Astera, le projecteur a un rendement impressionnant comparable à celui d’un Fresnel traditionnel au tungstène de 300 W, avec une consommation de moins de 80 W !

Il ne pèse que 4,5 kg et est idéal pour s’intégrer dans les espaces restreints et difficiles d’accès sur les plateaux ou les scènes. Comme tout produit Astera PlutoFresnel peut s’attacher de nombreuses options de montage. Le projecteur est équipé d’une poignée amovible, de pieds pliables et de bases de lyre.

JJesper Sørensen, spécialiste produit chez Astera, nous présente comment le nouveau Astera ProjectionLens s’installe rapidement.



La nouvelle optique de projection augmentera considérablement le potentiel du PlutoFresnel d’Astera pour les applications scéniques et théâtrales, l’événementiel et l’installation. Elle a été mise au point après avoir recueilli de nombreux commentaires de la part de sociétés événementielles, de concepteurs d’éclairage et d’autres utilisateurs du monde entier qui adoptent la gamme Fresnel.


Les découpes et les Fresnels sont des luminaires standards polyvalents qui font partie de la boîte à outils de tout concepteur, qu’il s’agisse d’éclairer un spectacle de danse, de théâtre ou d’opéra, ou de mettre en valeur des décors et des artistes pour un concert ou une comédie musicale, ainsi que pour des événements spécifiques comme une conférence ou d’une cérémonie de remise de prix.
Ils constituent également un standard classique pour les défilés de mode, produisant une couverture lumineuse douce et homogène, parfaite pour les photos et les vidéos mettant en valeur les vêtements et les mannequins.

Les Fresnels et les découpes peuvent également être utilisés pour accentuer les caractéristiques architecturales et structurelles lors de galas, de spectacles à grande échelle et dans toute autre situation nécessitant un éclairage détaillé et ajustable d’un bâtiment ou d’un monument. La liste des applications est presque infinie !

Avec la ProjectionLens, les Fresnels Astera peuvent désormais être des projecteurs de découpe avec un ensemble de gobos dynamiques, l’IRC élevé du moteur Titan et une excellente gamme de blancs, le tout avec la commodité d’un fonctionnement sans fil.


Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Astera

 

ETC annonce une mise à jour majeure du système d’exploitation Hog 4 avec la toute nouvelle version 4.0

Après plusieurs mois de remise à plat et de nettoyage de la partie software, l’équipe développement intègre dans la Hog 4 un élément clé de la console Eos, le système de colorimétrie qui assure une gestion des couleurs simple et très précise.
Il permet, entre autres, d’utiliser les couleurs de la matrice du projecteur ou de travailler par teinte. Cette première passerelle entre EOS et Hog laisse entrevoir une multitude de possibilités plus intéressantes les unes que les autres.

Sarah Clausen, chef de produit senior, commente : « Le nouveau système de couleur soulage les programmeurs et les concepteurs des défis que pose le contrôle des projecteurs utilisant plusieurs types de système de couleur. En offrant plusieurs langages de saisie des couleurs par le biais des sélecteurs de couleurs, des fonctions de couleurs virtuelles et de la bibliothèque de gélatines, ainsi que des contrôles de fonctions « physiques » complets liés aux contrôles virtuels à tout moment, le contrôle des couleurs sur Hog 4 en version 4.0 de son logiciel devient transparent ».

Éric Leroy d’ETC France nous présente les fonctionnalités phare de la nouvelle version 4.0 du logiciel Hog4 toujours en version Beta lors de l’interview.



Des changements substantiels ont été apportés à la bibliothèque de projecteurs, au sélecteur de couleurs, aux gélatines, aux palettes, aux effets, aux tracés, au mappage de pixels et à la lecture des couleurs. Tous les systèmes de mélange de couleurs, y compris les systèmes natifs HS, xyY, CMY, et tous les moteurs de synthèse additives sont désormais entièrement intégrés et pris en charge.

De plus, Hog 4 OS v4.0 propose une nouvelle fenêtre Color Picker avec une interface à onglets qui offre une grande variété de contrôles pour mélanger rapidement et de manière transparente les couleurs sur tous les types de projecteurs. Une nouvelle colonne de prévisualisation « Color Mix » a été ajoutée à la fenêtre de sortie et aux fenêtres de l’éditeur, indiquant la couleur produite par les projecteurs.

Outre le remaniement du système de couleurs, la version 4.0 comprend un certain nombre d’autres améliorations. L’enregistrement des valeurs par défaut offre aux opérateurs un moyen simple et rapide d’établir des valeurs de fonction par défaut pour les appareils en utilisant des valeurs modifiées dans le programmateur.
Le constructeur de projecteurs présente quelques améliorations mineures dans la version 4.0, notamment des modèles de mode de base supplémentaires pour la modélisation des projecteurs à synthèse additive des couleurs, l’application automatique de l’intensité virtuelle aux projecteurs dotés de systèmes de mélange des couleurs et l’inclusion de davantage de champs modifiables par l’utilisateur, tels que le mode et le produit.


Vidéo de présentation de Hog 4.0 OS


La version 4.0 est compatible avec toutes les générations de consoles Hog 4. Cette version majeure apporte des améliorations significatives au système d’exploitation, ce qui entraîne une rupture de compatibilité des fichiers de spectacle. Les utilisateurs ne devraient passer à la version 4.0 que lorsqu’ils seront prêts à démarrer la programmation d’un nouveau spectacle et à se familiariser avec les nouveaux flux de travail. Dans une prochaine version, il sera possible d’exporter les données d’un fichier de spectacle v3.x et de les importer dans un fichier de spectacle v4.x.
« La version 4.0 du logiciel est un grand pas en avant pour le système d’exploitation Hog 4. Elle apporte à la plate-forme les meilleurs contrôles de couleur et comprend des optimisations qui nous donnent une base solide pour notre développement futur », a fait remarquer Tania Lesage, chef de marché.

La version 4.0 est une version majeure avec beaucoup de changements pour votre flux de travail en ce qui concerne la couleur. Veuillez ne mettre à jour que lorsque vous aurez le temps de vous familiariser avec les nouvelles fonctionnalités.
De plus, dans un premier temps, les fichiers de spectacle et les archives de la version 3.x ne s’ouvriront pas directement dans la version 4.0. L’équipe développe deux versions (v3.21/v4.1) qui ajouteront la possibilité d’exporter/importer les fichiers de spectacle de la version 3.x, y compris les données des projecteurs, dans la version 4.1 et les versions suivantes.

Pour plus d’informations sur Hog 4 et pour télécharger le logiciel v4.0, visitez le site ETC


Software grandMA 3 version 1.9.7.0

Nous avons profité de la venue de Jelle Moerman (Regional Sales Manager Western Europe) de la société MA Lighting pour faire le point sur les dernières avancées du logiciel de la MA3. Quelques réponses aux attentes des utilisateurs sont présentes dans cette nouvelle version, notamment en ce qui concerne le Start Show.

Jelle nous présente également quelques astuces pour aider les opérateurs et nous parle de l’importance de leurs propositions dans le choix des fonctionnalités et l’orientation des futur versions. Il nous donne aussi rendez-vous à Francfort pour le Prolight afin de découvrir la prochaine version du logiciel MA3 qui simplifiera encore plus la programmation et l’accès aux fonctionnalités.


 

Le Helsinki Music Center acquiert ses premières Arthur LT Robert Juliat

Le Helsinki Music Center (Musiikkitalo Helsinki), en Finlande vient d’acquérir ses premières poursuites Robert Juliat, 4 Arthur LT (longue portée) à leds (800 W), pour sa salle de concert principale.


Konserttisali_Arno_de_la_Chapelle-Courtesy-of-Helsinki-Music-Center

Les critères de choix de l’équipe du Musiikkitalo, nombreux et précis, concernaient le silence de fonctionnement, un rendement lumineux suffisamment élevé pour les productions TV à des distances de plus de 30 mètres, des températures de couleur lumière du jour et halogène, un angle de projection étroit pour éviter toute perte de lumière due à l’utilisation d’un iris, une utilisation facile, un bon contrôle DMX, et le plus important, une source LED. « Pour résumer, nous voulions les meilleures poursuites disponibles », explique Valo Virtanen, responsable lumière du Musiikkitalo.

Ce dernier a longuement comparé plusieurs produits. Lorsqu’il a découvert la toute nouvelle poursuite LED 800 W de Robert Juliat, il a demandé au distributeur local, Intersonic, de la tester. « Nous avons effectué plusieurs tests rigoureux avec les ingénieurs du son et les équipes de tournage ; notre second chef éclairagiste, Tuukka Aimasmäki, a créé un profil DMX pour notre console lumière et a procédé à des mesures de qualité de d’éclairage », explique Valo Virtanen.



« Nous connaissions déjà la réputation de Robert Juliat comme étant le fabricant des poursuites les plus spécifiées au monde et avions déjà eu l’occasion de les utiliser. Les tests ont été très concluants et nous avons donc commandé les poursuites Arthur LT. Intersonic (distributeur exclusif de Robert Juliat en Finlande) a assuré un très bon suivi pour les tests et la livraison, et nous a soutenus tout au long du processus. »

Le public est installé en cercle dans la grande salle, ce qui nécessite une bonne couverture à 360°. Les quatre Arthur LT sont donc réparties le long de la passerelle d’éclairage qui entoure la salle, en hauteur, au-dessus du public.
« Nous avons également acheté des trépieds par mesure de sécurité, mais nous avons fixé les Arthur LT sur les rampes de la passerelle à l’aide de têtes rotatives spécifiques proposées par Robert Juliat, afin d’obtenir le meilleur angle possible et couvrir les endroits les plus difficiles à atteindre », explique Valo Virtanen. « Ces accessoires de fixation conviennent parfaitement à nos besoins ».


AUF-concert ©Tuukka Aimasmäki

Les distances de projection varient de 20 à 50 mètres. La puissance de 2000 lux fournie par les Arthur LT à une distance de 50 mètres étant supérieure à celle d’une Aramis HMI 2 500 W, et la plage de zoom allant de 4 à 10°, la portée ne pose aucun problème.

Le niveau sonore d’Arthur LT est nettement inférieur à celui de tous ses concurrents à décharge, et il est possible de choisir entre plusieurs modes de ventilation. « Ces projecteurs sont vraiment silencieux », confirme Valo Virtanen. « Nous les utilisons en mode Silent, ce qui réduit la luminosité d’environ 20 %, mais elle reste tout à fait satisfaisante. »


AUF-concert ©Tuukka Aimasmäki

L’ergonomie des Arthur LT est très appréciée des opérateurs et techniciens du Musiikkitalo. Ils partagent volontiers leurs commentaires sur leur utilisation.

« La plage angulaire proposée est suffisamment large et les commandes sont bien pensées : les poignées de réglage du zoom et du focus sont bien placées et fiables. La commande de gradation est idéalement située et très conviviale.

Le fonctionnement du DMX est bien conçu : c’est une bonne chose que les opérateurs puissent toujours contrôler le gradateur manuel même lorsque nous recourons au DMX depuis la console, par exemple lorsque les projecteurs sont en position fixe sans opérateur. Nous pouvons également fixer une limite de niveau maximal pour que les opérateurs n’aient pas à se soucier de la luminosité. »

« La longue poignée latérale est bien placée pour permettre à l’opérateur de contrôler la poursuite dans la position qu’il préfère. Le verrouillage de la lyre en pan et tilt est efficace, avec un bon équilibrage ».
« La commande de l’iris se situe sur le côté, ce que nous apprécions particulièrement car elle est plus facile à atteindre, et les boutons dédiés aux filtres frost et CTO, à côté de la commande de gradation, sont faciles à repérer et à manipuler. Nous utilisons aussi un changeur de couleurs sur chaque projecteur, surtout pour les filtres spéciaux nécessaires à certaines émissions télévisées ».


Scène principale du Centre musical d’Helsinki avec l’aimable autorisation de Musiikkitalo

« Nous avons équipé chaque poursuite d’un viseur Telrad Reflex : « C’est complément simple, bon marché et idéal pour les opérateurs : ils visent toujours juste, sans aucun stress ! » « Les poursuiteurs adorent leurs Arthur LT et les équipes de télévision apprécient leur qualité de lumière (Arthur LT offre un IRC supérieur à 94), et leur luminosité. La fabrication est robuste et ils sont si bien conçus que, mis à part le nettoyage des optiques, nous ne prévoyons aucune maintenance au cours des années à venir. »

Les nouvelles poursuites Arthur LT ont été utilisées pour la première fois pour l’opéra Le Sacre du Printemps produit par l’Aurora Orchestra, mis en lumière par David Bishop, concepteur lumière, et diffusé en direct à la télévision à l’aide de 18 caméras.
Ont suivi des émissions de télévision classique avec de nombreux solistes de l’orchestre philharmonique d’Helsinki, de l’orchestre symphonique de la radio finlandaise et de l’orchestre baroque d’Helsinki, ainsi que des concerts pop d’artistes tels que Pandora, Samuli Edelmann et Rajaton, et des galas, émission spéciale de Noël de l’orchestre symphonique de la radio finlandaise, ou encore de nombreux concerts de Vantaa Pops.


Samuli Putro Musiikkitalo © Leif Vare

« Nous disposons de nos propres salles de régie pour la télévision et la radio, avec tous les équipements nécessaires, de sorte que toutes les productions télévisées utilisent nos installations », explique Valo Virtanen. « Les calendriers sont très serrés, le matériel que nous achetons doit donc être fiable et, comme la plupart de nos productions ne sont réalisées qu’une seule fois, tout doit être parfait du premier coup.
Les plans et les programmes changent très rapidement, c’est pourquoi les poursuites sont des outils très importants : il est plus facile de réagir et de diriger de vraies poursuites manuelles à peu près n’importe où et plus rapidement qu’avec des asservis ».

« Robert Juliat est le seul fabricant à se concentrer sur la fabrication de projecteurs professionnels pensés pour des professionnels. Avant même d’acheter les Arthur LT, nous savions à quoi nous attendre. Les poursuites Robert Juliat sont conçues dès le départ pour faire de la poursuite, et non comme des projecteurs de découpe que l’on aurait modifiés pour en faire des poursuites. Leurs concepteurs écoutent les utilisateurs finaux et c’est ce qui en fait le meilleur outil pour les professionnels ».

Plus d’informations sur Arthur LT et toute la gamme de poursuites sur le site Robert Juliat

Et d’autres informations sur le site Musiikkitalo de Helsinki

 

ISE 2024

Le Strike Bolt 1C Chauvet en avant-première européenne

Le nouveau Strike Bolt 1C est un projecteur fixe de type barre LED au gabarit compact, arborant un design sobre mais pro, regorgeant d’ingéniosité. Tout d’abord, il est IP65 donc pratique pour l’extérieur, encore plus pour la maintenance, c’est fortement appréciable.


Vue d’ensemble du nouveau Strike Bolt 1C, ici équipé de son support de sol amovible. © Chauvet

En deuxième aptitude majeure on note ses capacités d’accroche. Compatible à l’assemblage avec les produits de la gamme Strike, il apporte avec lui un nouveau système de suspension (à montage sans outillage) permettant d’empiler à la verticale jusqu’à 16 unités de Strike Bolt 1C. Vous pouvez ainsi créer un véritable line array de projecteurs, et vue l’énergie débordante de ce petit appareil, attention à vos rétines, lunettes de soleil fortement recommandées !
Côté sources, le 1C dispose de deux rangées de segments de leds RGBA. Evidemment matriçables, elles encadrent deux lignes parallèles de huit puissants pixels blancs principalement dédiés à l’effet strobe mais qui sont eux aussi pilotables indépendamment. Vous me suivez ? Car ce petit bout de projo’ n’a pas fini de nous surprendre !

Autre innovation majeure chez Chauvet, son système Smart Frost utilise la technologie LCD pour opacifier électriquement la vitre de protection de l’appareil. Ce système, déjà connu dans le bâtiment, les installations domestiques ou plus récemment encore dans les transports en commun commence à être utilisé dans le secteur de la lumière de spectacle.


Le frost LCD du Bolt 1C rendant la vitre complètement opacifiée, nouvelle fonctionnalité principale de l’appareil. © Chauvet

Le principe est simple, la vitre de protection par laquelle s’échappe la lumière est dotée d’un film diffusant parcouru de cristaux liquides qui, lorsqu’on leur applique un courant électrique s’alignent et rendent la vitre transparente. On obtient donc un effet de frost sans pièce en mouvement au rendu ici très homogène et par la même occasion, convaincant !
Le projecteur passe donc d’un blinder très punchy à un doux washer coloré via une transition aussi fluide qu’instantanée.

Plus d’infos sur le site Chauvet Professional

 

d&b audiotechnik, déjà prêt pour demain !

d&b audiotechnik voit-il plus loin que nous ? A la vue des nouveaux produits présentés à l’ISE 2024, sûrement. Nous parlons ici électronique et réseau audio, avec une nouvelle série d’équipements dont le trait commun est d’intégrer en standard la technologie réseau Milan AVB.
Une manière d’affirmer encore davantage la volonté de faciliter la mise en réseau audio des systèmes son, ce qui paraît normal vu l’évolution des derniers systèmes d’enceintes aussi bien dans leurs configurations traditionnelles que spatialisées.


Si le réseau Milan propose, en utilisant la technologie AVB, des atouts séduisants pour le sound designer, il est cependant évident que les outils qui permettent son déploiement à grande échelle auprès des professionnels de notre métier étaient jusqu’à présent peu convaincants. Pour pallier ceci, les géants se rapprochent.

Dépassant tout esprit de concurrence et motivés par l’engagement commun des entreprises au sein de l’alliance Avnu, L-Acoustics et d&b audiotechnik s’associent dans la conception d’un logiciel commun permettant le contrôle d’un réseau audio Milan adapté aux besoins actuels de l’audio pro : Milan Controller.


Mathieu Delquignies

Mathieu Delquignies, support application chez d&b France, explique : “d&b développe des produits Milan AVB depuis le DS20 en 2019. Nous n’avions pas caché être partisans du Milan et nous attendions à voir émerger un écosystème complet. Hive, le logiciel de contrôle actuel de réseau Milan, est développé depuis plusieurs années presque uniquement par Christophe Calméjane chez L-Acoustics, alors que c’est une solution open source disponible sur GitHub.

Afin de poursuivre son développement, nous avons décidé de nous associer à L-Acoustics pour produire ensemble un logiciel beaucoup plus performant et répondant aux exigences des systèmes actuels, qui s’appellera Milan Controller. Il devrait être opérationnel d’ici environ 6 mois et restera ouvert en open source.”

Voici donc cinq nouveaux produits d&b couvrant toute la chaîne du signal qui intègrent la technologie réseau Milan en standard : la passerelle réseaux audio DS20, le processeur DS100M et les amplificateurs 40D, D40 et D90. Milan cohabite ainsi sur ces machines avec les autres formats Dante, MADI et AES pour offrir aux concepteurs système, toute la flexibilité dont ils auront besoin dans un futur proche.

Mais pourquoi ajouter encore un nouveau standard à ceux déjà existants et qui fonctionnent par ailleurs parfaitement bien ? Une question que nous avons tout simplement posée à Mathieu Delquignies et qui nous répond avec une suite d’arguments plutôt sérieux : “Tout d’abord, le réseau Milan utilise la technologie AVB qui a des particularités très intéressantes pour nous.
Les flux audio (ndlr : et vidéo si besoin) y sont réservés par le matériel. Cela garantit leur intégrité et évite au concepteur de devoir configurer certains paramètres comme la priorité à l’horloge QoS, l’IGMP Snooping ou la création de VLAN pour garantir une bande passante. Rien de complexe à programmer, on connecte et ça fonctionne : moins d’informatique, plus de son.

Le logiciel Milan Controller sera utilisé pour faire les crosspoints, monitorer, configurer, router les flux et gérer les fréquences d’échantillonnage. Aussi, avec la troisième génération de protocole d’horloge gPTP (Generalized Precision Time Protocol), Milan offre une précision typiquement inférieure à la microseconde et théoriquement d’une nanoseconde.

Ceci garantit une parfaite synchronisation des flux audio avec une latence très faible et fixe, ce qui, pour alimenter directement des systèmes d’enceintes, est plutôt décisif. De plus, un flux d’horloge CRF Stream est véhiculé sur le réseau et peut être exploité comme une référence wordclock classique par les équipements compatibles comme les consoles, processeurs ou préamplis. “

Parmi les autres avantages du réseau Milan, l’utilisateur pourra bénéficier d’une redondance transparente lui permettant de déployer deux réseaux parallèles. Il pourra également exploiter plusieurs sous-systèmes synchronisés, à la même fréquence d’échantillonnage ou à des fréquences différentes, tout en partageant la même infrastructure réseau. A noter aussi que les heureux possesseurs de Macintosh pourront exploiter directement les flux audio du réseau Milan sans avoir besoin d’utiliser une interface externe supplémentaire, l’AVB étant directement supporté en natif au sein de MacOS.

Le nouvel amplificateur D90 est le futur remplaçant du célèbre D80 qui a déjà treize ans d’existence. Il propose 4 canaux 5 400 / 2 700 W sous 4/8 Ω en Classe D et embarque la possibilité de gérer directement des flux réseau Milan. Il intègre des DSP de dernière génération avec encore plus de headroom pour accueillir plus de traitements.
Il dispose toujours de 4 entrées numériques AES et analogiques et d’une structure de secours Fallback flexible, assurant la transmission d’un signal secondaire en cas de besoin.


Le D90, un nouveau standard chez d&b pour les prochaines années.

La face arrière du D90 avec tout ce qu’il faut pour séduire les prestataires et les system techs.

Son contrôle déporté et son intégration dans le système de diffusion sont bien entendu assurés par le logiciel de simulation d&b ArrayCalc et le logiciel de commande à distance R1. Pour terminer, une attention particulière est portée à la réduction de la consommation d’énergie.


Son petit frère pour les applications mobiles, le D40…

… ainsi que l’amplificateur 40D pour l’installation fixe étant déjà équipés en standard d’une connexion Ethernet, intégreront également la compatibilité avec les réseaux Milan.

Le DS100M. Si le look paraît familier avec son prédécesseur, il cache plus de puissance, avec du Milan et du MADI pour gérer plus d’entrées/sorties.

Parmi les autres produits à intégrer Milan, le nouveau processeur DS100M.
La machine sera plus puissante que le DS100 actuel qui date de 2018.
Son hardware a évolué et ses processeurs également. Il intégrera les traitements identiques à ceux actuellement utilisés pour la gestion des systèmes de son spatialisé Soundscape et les solutions matricielles.


L’arrière de la DS100M qui dit tout des nouvelles possibilités de ce processeur.

En plus de sa compatibilité Milan, d&b a eu la bonne idée de lui ajouter des entrées/sorties MADI, de quoi augmenter ses possibilités de routing comparé au 64 canaux du modèle DS100 en Dante.


De nouvelles horloges sur le DS100M – MADI, WordClock, Milan et CRF Stream.

La synchro horloge s’activera suivant les besoins sur le wordclock, le MADI, ou sur l’horloge réseau dédiée du Milan, appelée CRF stream.
Avec plus d’entrées, l’utilisateur peut sélectionner par bloc parmi 128 entrées MADI, 64 entrées Milan, et 128 sorties MADI, 64 sorties MILAN.
Dans une utilisation sans licence de spatialisation, le DS100M s’utilise comme une matrice DSP en exploitant pleinement toutes les entrées sorties MADI et Milan pour des possibilités bien plus conséquentes.


Et pour terminer les présentations, la version Milan du très célèbre et très utile DS10, le nouveau DS20. Identique dans sa conception, le DS20 reprend toutes les fonctionnalités de cette passerelle réseau. Il propose ainsi une interface Milan, 4 canaux en entrée et 16 canaux en sorties AES plus 5 ports sur le switch qui peut être exploité en mode standard ou en mode redondant.

Le DS20 tout de Milan vêtu sur le stand d&b à Madrid.

Le DS20 garde aussi le mode bypass. Dans ce cas, une entrée AES alimente 4 sorties AES et le switch devient indépendant.
Une manière élégante de faire un distributeur numérique 2 vers 8 qui peut jouer le rôle de redondance dans un mode dégradé par un problème technique sur le réseau.

Chaque entrée dispose d’une conversion d’échantillonnage qui permet d’intégrer sur le réseau toutes machines opérant à une fréquence d’échantillonnage différente de celle du réseau Milan, comme par exemple une console en 48k sur un réseau en 96k.

Toutes ces nouvelles machines devraient être proposées à la commercialisation dans un délai d’une année.


Autre évolution importante et non des moindre, d&b audiotechnik et L-Acoustics collaborent dès à présent avec SoundPLAN, fabricant allemand spécialisé dans la modélisation sonore environnementale. Depuis de nombreuses années, d&b développait en exclusivité avec SoundPLAN son logiciel gratuit NoizCalc permettant de simuler, pour la limiter, l’émergence dans l’environnement de ses systèmes de diffusion.


SoundPLAN, pour connaître l’émergence sonore environnementale d’un système d&b et bientôt aussi d’un système L-Acoustics.

Les simulations des systèmes faites dans ArrayCalc ou NoizCalc peuvent être directement importées dans SoundPlan, qui fournit alors une cartographie précise de l’émergence afin d’évaluer l’impact sonore sur le voisinage. En levant cette exclusivité, un format d’échange va pouvoir être défini entre les logiciels des fabricants de systèmes de diffusion et le logiciel leader de la simulation sonore environnementale.

Pour plus d’informations sur les nouveautés d&b

 

JB Lighting arrive en distribution chez Expelec

Expelec, qui assure depuis 1981 la distribution d’équipements scéniques professionnels en éclairage, structure et audio, est heureux d’annoncer son nouveau partenariat avec le prestigieux fabricant allemand JB Lighting dont il devient le distributeur exclusif en France.

Jörg Zimmermann, directeur des ventes de JB-Lighting et Julien Bouvard, P.d.g d’Expelec.

Cette collaboration stratégique renforce la position d’Expelec de fournisseur de solutions d’éclairage de qualité supérieure en offrant à ses clients l’accès aux produits innovants et à la technologie de pointe de JB-lighting.

La réputation internationale de JB-lighting pour la conception et la fabrication d’éclairages scéniques de haute performance fait de cette association une étape significative pour les professionnels de l’événementiel et du divertissement en France.

« Nous sommes ravis de devenir le distributeur exclusif de JB-lighting en France, déclare Julien Bouvard, P.d.g d’Expelec.
Cette collaboration nous permet d’offrir à nos clients des solutions d’éclairage de classe mondiale et de renforcer notre engagement vers l’excellence dans le domaine de l’éclairage professionnel. »

Les clients peuvent désormais bénéficier de l’expertise d’Expelec en matière de distribution et du savoir-faire exceptionnel de JB-lighting pour répondre aux exigences les plus élevées des productions scéniques et événements en France.

Nous avons posé quelques questions à Julien Bouvard, P.d.g d’expelec.

Julien Bouvard

SLU : Prenez-vous à votre charge le SAV des machines précédemment vendues, sous garantie et hors garantie ?

Julien Bouvard : « Nous prenons en charge le SAV de l’ensemble des machines JB Lighting précédemment vendues, toutefois Varyance pourra toujours assurer le SAV de ses clients, à la suite d’un accord passé entre nos 2 sociétés.

SLU : De quelle force de SAV disposez-vous ?

Julien Bouvard : Nous avons 2 techniciens sédentaires et 1 technicien itinérant pour la maintenance sur site.

SLU : Vos techniciens sont-ils déjà formés à JB ?

Julien Bouvard : La formation est en cours et le système modulaire JB Lighting facilite les échanges avec la marque.

SLU : De quelle force de vente disposez-vous chez Expelec ?

Julien Bouvard : L’équipe commerciale est composée de 6 personnes dont 3 itinérantes

SLU : Mettrez-vous sur le terrain des technico-commerciaux spécialement dédiés à JB Lighting ?

Julien Bouvard : Dans un premier temps non, nos commerciaux sont parfaitement formés pour en assurer le suivi pré et post-vente, toutefois la possibilité est effectivement à l’étude.

SLU : Combien y a-t-il d’employés chez Expelec ?

Julien Bouvard : A ce jour 15 personnes composent l’équipe Expelec hors Logistique et RH qui sont mutualisées au niveau du groupe. »


Plus d’informations des produits JB-lighting disponibles sur le site Expelec

Et/ou en contactant le service commercial : [email protected]

 

ISE 2024

Claypaky Buddylight et HY B-EYE K15 Aqua

Baptisé Buddylight, le nouveau système Claypaky pour poursuite automatisée est dédié aux applications de petites et moyennes envergures telles que les salles de musiques actuelles, théâtres, lieux de cultes, salles de conférences… Compatible avec plusieurs gammes de produits Claypaky il se veut facile d’installation et d’utilisation, notamment grâce à son interface de paramétrage accessible en WIFI.

Il a recours à la technologie de tags (petits boîtiers) équipés d’accéléromètres et gyroscopes transmettant des données par radio (UWB pour UltraWideBand) et qui doivent être portés au niveau de la taille par les potentiels poursuivis. Le porteur s’équipe d’un tag face avant voire d’un autre face arrière, et peut ainsi évoluer de manière autonome dans un espace de 15x15m au maximum.


La nouvelle interface pour poursuite asservie Buddylight, à gauche l’unité centrale, à droite, l’un des tags pouvant être utilisé comme cible ou comme balise de scène.

Sa mise en pratique nécessite de placer également aux quatre coins scéniques, quatre fois deux (donc huit si vous suivez !) autres tags identiques à ceux portés par les intervenants (ils peuvent au choix être paramétrés en mode cible ou en mode délimitation de zone de jeu). La base physique de l’appareil, compacte et très légère sera aisée à accrocher sur structure.

Le système utilise le réseau ArtNet pour communiquer unidirectionnelles avec les projecteurs pilotés et éventuellement les consoles qui peuvent accéder à plusieurs des paramètres du software. Enfin, les tags sont dotés de quelques boutons permettant si nécessaire à leur porteur d’intervenir sur l’état lumineux en cours, ces switches peuvent être programmés pour avoir accès à plusieurs fonctions différentes.
En ajoutant plusieurs bases de contrôle et tags, Le Buddylight suivra jusqu’à 8 personnes simultanément.

Présentation vidéo du Buddylight par Alessandro Melegaro, Digital Product Manager Claypaky




HY B-Eye 15 Aqua

Dévoilé également pour la première fois en Europe depuis son lancement récent aux USA, le HY B-Eye 15 Aqua, lyre wash à effets, est une parfaite revisite de son homologue mais à la sauce IP66.

Le nouveau wash de la série K, en version K15 résistant à l’eau et estampillé “Aqua”.

Dans un souci d’uniformité, elle dispose des mêmes caractéristiques optiques que la K15 classique, 19 LED RGBW de 40 W ainsi que d’un zoom 4° – 60° et évidemment le fameux système de collimateurs rotatifs pour l’effet Kaleido, marque de fabrique de la gamme.

Bien que maintenant équipée d’une coque faisant barrière aux éléments intrusifs, la K15 Aqua n’a que peu pris d’embonpoint, se vantant de ne peser que quelques kilogrammes de plus que la version non-IP.

Le fabricant a pris soin d’optimiser la gestion des moteurs pan et tilt de ce nouveau wash pour que ses déplacements soient identiques à sa grande sœur en termes de temps et inertie.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de www.claypaky.it

Et sur www.dimatec.net distributeur français de la marque.

 

Plug-Ons et Plug & Play HF numériques chez Shure

Sur le stand Shure de l’ISE 2024, la HF était à l’honneur. En attendant les prochaines évolutions concernant les systèmes WMAS, que Shure contribue fortement à faire évoluer en ayant acquis auprès de l’autorité américaine FCC le droit d’utiliser des puissances jusqu’à 100 mW, découvrons ensemble l’ensemble de toutes ses nouveautés sans fil.

Les créateurs de contenu les plus intransigeants vont pouvoir développer leur activité nomade avec une mobilité totale grâce à l’association du nouveau récepteur portable numérique sans fil SLXD5 et de l’émetteur numérique sans fil plug-on SLXD3, tous deux venant compléter la série SLX-D.


Pour rappel, les systèmes HF numériques SLX-D permettent la transmission en UHF d’un signal audio numérique 24 bits avec une plage dynamique de 118 dB et sont compatibles avec le logiciel Shure Wireless Workbench et ShurePlus Channels. Ils disposent de 32 canaux par bande de 44 MHz et offrent une portée de 100 mètres. Dans des conditions de production toujours plus imprévisibles, qui plus est en mode nomade, les systèmes portables SLX-D offrent des performances RF de premier ordre et une efficacité spectrale élevée.

Le SLXD5 en action pour la prise de vue.

Le récepteur portable numérique sans fil SLXD5 délivre les performances RF du système SLX-D dans un format extrêmement compact et adapté à une utilisation nomade tout terrain. Il exploite aussi le mode Multi-Mic qui facilite la gestion et le monitoring de plusieurs sources sonores à partir d’un seul récepteur et la synchronisation infrarouge qui permet d’associer facilement les récepteurs aux émetteurs pour une configuration instantanée. Simple et pratique, on l’utilisera dans une sacoche ou monté sur une caméra ou un appareil photo numérique.

Le nouvel émetteur numérique sans fil plug-on SLXD3 quant à lui transformera n’importe quelle source XLR en un émetteur sans fil compatible avec la série SLX-D. Il délivre une alimentation fantôme qui permet son utilisation avec des micros à condensateur.


L’émetteur SLXD3 au plus près du micro canon pour une configuration discrète et légère.

C’est une solution idéale pour des liaisons sans fil à partir de micros montés sur perche. Bien entendu, associé à des capteurs pour la voix comme le SM63L ou le SM58, il en fera des micros d’interview hors pair. Le plug-on SLXD3 permet aussi d’intégrer son capteur favori ou tout simplement disponible dans un système HF SLX-D.

Son boîtier robuste en métal est doté d’un mécanisme de verrouillage breveté assurant une connexion fiable sans risque de débranchement. Les systèmes portables SLX-D permettent de démarrer immédiatement leur exploitation dès leur mise en marche.


Le boîtier récepteur ultra compact SLXD5, la porte donnant accès à sa batterie étant grande ouverte.

Le récepteur portable SLXD5 recherche automatiquement la meilleure fréquence et la couple avec l’émetteur en quelques secondes grâce à la synchronisation infrarouge. Le SLXD3 et le SLXD5 sont dotés d’un écran OLED très lumineux où les utilisateurs peuvent surveiller la durée de vie de la batterie, le niveau audio, la qualité RF, et la fréquence.

« Que vous soyez vidéaste, cinéaste, vlogger ou encore journaliste mobile, votre qualité de travail peut être amenée à évoluer au même titre que vos contraintes. Si vous commencez à avoir du succès ou si vous avez juste envie d’aller plus loin dans la production de contenus, les solutions sans fil à 2,4 GHz ne suffisent plus et vous allez devoir rapidement monter d’un cran dans l’équipement pour ne pas vous retrouver limité en qualité, en portée, en durée de vie, en autonomie, et surtout en fréquence dans un environnement RF de plus en plus complexe et saturé », explique Thomas Delory, Channel Manager, Shure France.

« Faciles à déployer, simples à utiliser, les systèmes numériques sans fil portables SLX-D s’appuient sur l’innovation et le savoir-faire technologique de Shure pour offrir aux créateurs nomades pros, semi-pros ou simplement passionnés, une alternative réelle sur une gamme d’émetteurs/récepteurs performants et fiables, à prix compétitif. »

Axient Digital

La série Axient Digital n’est pas en manque non plus d’un plug-on avec le nouvel ADX3. Idéal pour les tournages nomades dans des environnements complexes et saturés en termes de radiofréquence, l’ADX3 transforme n’importe quel microphone XLR en un micro sans fil portable de la série Axient Digital ADX, offrant les performances audio et RF et les mêmes réglages avancés que l’AD3 avec en plus l’ajout de la technologie ShowLink.


La série Axient Digital.

Que l’ADX3 soit connecté à un micro main ou suspendu à une perche, en reportage terrain ou sur un plateau de tournage, ShowLink permet un contrôle complet et en temps réel de tous les paramètres de l’émetteur, y compris l’évitement des interférences, par le biais d’une connexion sans fil robuste et fiable (Diversity 2,4 GHz) directement à partir du récepteur placé dans une roulante, une sacoche, sur une caméra ou dans un camion régie.

: Toute la puissance Axient Digital et ShowLink dans le plug-on ADX3.

« Il nous tenait à coeur, chez Shure, de pouvoir proposer un autre émetteur doté de la technologie ShowLink aux professionnels du broadcast et du cinéma, qui utilisent le système Axient Digital et qui peuvent être amenés à travailler sur de grosses productions ou sur des tournages un peu particuliers, en France ou à l’étranger.

L’ADX3 et ses accessoires, le kit mobilité broadcast.

Le fait d’avoir un émetteur pilotable à distance, de pouvoir changer de fréquence ou de gain en temps réel, sans avoir à déranger acteurs, chroniqueurs ou présentateurs, c’est extrêmement intéressant et crucial pour les techniciens sur le terrain. Surtout en situation nomade et dans un environnement de plus en plus contraint au niveau des fréquences disponibles. Dans les moments et les conditions les plus critiques, l’ADX3, ainsi que l’ensemble de la gamme Axient Digital doté de la technologie ShowLink, offrent des conditions de prise de son idéales », déclare Thomas Delory.


L’ADX3 est compatible avec le logiciel Wireless Workbench.

l’ADX3 est compatible avec le logiciel Wireless Workbench® pour une configuration rapide et facile. Grâce à l’analyse continue en temps réel via le gestionnaire numérique de spectre AD600, les chefs opérateurs son peuvent neutraliser les interférences RF en commutant manuellement le signal sur une fréquence de secours disponible, ou en programmant le système pour qu’il change automatiquement de fréquence. L’ADX3 fonctionne parfaitement avec le récepteur portable à deux canaux ADX5D ainsi qu’avec les récepteurs en rack Axient Digital AD4D et AD4.

Doté d’une construction métallique robuste, résistante à la poussière et à l’humidité, l’ADX3 dispose d’un écran OLED affichant un menu de contrôle intuitif. Le système de verrouillage breveté de l’appareil garantit une connexion fiable qui s’interface facilement avec les micros main et les micros canon, améliorant ainsi la mobilité pendant les émissions et sur les plateaux de télévision et de cinéma.
Les modes de fonctionnement de l’ADX3 optimisent les performances. Le mode High Density augmente le nombre maximum de canaux du système tandis que le mode Standard offre une couverture optimale avec une faible latence. Le système de cryptage des données au format AES-256 garantit une transmission sécurisée et une portée de fonctionnement en visibilité directe de 100 mètres.
L’ADX3 est livré avec deux batteries rechargeables SB900 au lithium-ion, chaque batterie offrant jusqu’à six heures et demie d’utilisation continue, une mesure précise et aucun effet mémoire. La batterie SB900 peut être rechargée via un port USB-C. L’émetteur peut également être alimenté en externe via le port USB-C ou par deux piles AA.

Shure Corporate

Le monde du corporate et de l’éducation n’est pas en reste avec la présentation d’un système HF plutôt bien pensé et unique sur le marché, le Microflex Wireless neXt 2. C’est une solution “plug-and-play”, simple d’utilisation et performante permettant de doter instantanément n’importe quel espace de deux liaisons micro sans fil.

Microflex Wireless neXt 2, deux liaisons HF pour un espace de réunion hybride.

Le MXW neXt 2 permet une intégration facile grâce à un point d’accès tout-en-un combinant récepteur sans fil, chargeur, DSP embarqué et interfaces audio.
Il peut être installé en réseau ou utilisé comme un système autonome, avec un ensemble complet de connexions audio, Dante, analogiques et USB, simplifiant la connexion à un ordinateur, à un système de sonorisation ou à un codec de visioconférence.

Les micros sont associés au point d’accès par simple appui sur un bouton. l’installation complète d’un système ne prend que quelques minutes grâce à une sélection de fréquences automatique. Il opère en mode DECT 1,9 GHz et offre une portée de 50 m.

Le MXW neXt 2 accueille le MXW2X et le MXW6X.

« Lorsqu’il s’agit d’équiper, par exemple, des salles de classe, des espaces de coworking ou des petits auditoriums de deux micros sans fil pour les utiliser ou non en visioconférence, le processus peut vite s’avérer bien plus complexe qu’on ne l’imagine.
Au-delà du nombre d’émetteurs et de récepteurs requis, en plus du câblage, de nombreuses questions se posent pour les utilisateurs non techniciens qui doivent aussi prévoir un processeur audio et ne savent que très rarement quelles fréquences ils doivent utiliser.
Quant aux professionnels de l’AV/IT, l’investissement en temps et en énergie est réel.


Au final, en raison de ce cumul de produits, le ticket d’entrée est souvent jugé trop élevé par rapport au besoin », explique Enrique Borges, Senior Market Development Manager, Shure France. « Aujourd’hui, avec le nouveau MXW neXt 2 de Shure, chacun peut bénéficier des performances audio exceptionnelles de Microflex® Wireless à un prix abordable, le tout dans un format convivial et pratique.
Captation et traitement audio sont désormais intégrés dans une solution audio tout-en-un, intuitive, robuste et flexible, qui répond à toutes les problématiques. Simple à mettre en œuvre, facile à gérer, les économies réalisées sont drastiques. Il n’y a pas d’équivalent sur le marché. »
Le MXW neXt 2 offre le choix entre trois types de micros sans fil, chacun doté d’un écran matriciel LCD haute résolution permettant de surveiller l’autonomie de batterie restante et la qualité de la connexion sans fil.

Le boîtier émetteur hybride MXW1X.

Le boîtier émetteur hybride MXW1X avec micro omni intégré et une entrée pour un micro-cravate ou tour d’oreille, le micro main MXW2X avec capsule interchangeable ou le micro de surface MXW6X, disponible en noir ou en blanc et en directivité cardioïde ou omnidirectionnelle peuvent être préconfigurés pour gérer facilement plusieurs applications et se chargent dans la même base. L’autonomie de la batterie est bien adaptée avec jusqu’à 17 heures pour le boîtier émetteur et le micro de surface, et 28 heures pour le micro main.

Avec sa connectivité directe aux systèmes de visioconférence et à son intégration transparente avec les micros multi capsules MXA, le nouveau Microflex Wireless neXt 2 est idéal non seulement pour les utilisations hybrides qui nécessitent une captation audio des participants dans la salle, un renforcement sonore du présentateur et une diffusion de l’audio du site distant, mais aussi pour une diffusion en direct ou un enregistrement. Cette fonctionnalité contribue à améliorer les conditions de prise de parole, favorisant, à l’ère de l’hybride, le sentiment d’équité entre les participants, qu’ils soient en présentiel ou à distance.

Le DSP propose la suppression d’écho, la réduction du bruit ambiant, le contrôle automatique du gain et l’égalisation. Des préréglages rappelés à l’aide d’un bouton unique pour les modes présentation, conférence et direct configurent le système pour que les participants en présentiel comme à distance entendent tout ce qu’ils ont besoin d’entendre.

Pour plus d’informations sur le site Algam Entreprises et sur le site Shure

Robe livre des Esprite et un complément de Spiider au Rocher de Palmer

©Pauline Salles

Espace culturel et salle de concert situé à Cenon, en banlieue de Bordeaux, Le Rocher de Palmer, qui a ouvert ses portes en 2010 est devenu un lieu incontournable pour les amateurs de musique live et d’arts de la scène dans la région.

L’établissement comprend plusieurs salles de spectacle, dont une grande salle pouvant accueillir jusqu’à 1 200 personnes, une salle de 650 places assises appelée « Salon Musique », et un espace plus intimiste pour des événements de moindre envergure.

Récemment, le Rocher de Palmer a choisi d’élargir son arsenal lumière en ajoutant 14 Spiider et 14 ESPRITE fournis par Audio-Pro, à son équipement.


Philippe Chassereau, responsable des achats et ventes chez Audio Pro, précise que le choix d’un complément de Spiider s’est imposé naturellement après l’utilisation réussie pendant 4 ans d’un premier kit de 10 Spiider.
La sélection des ESPRITE répondait à un besoin de polyvalence (gobos, couleurs et couteaux), d’une luminosité élevée et de disponibilité dans les parcs de location de la région pour des compléments de matériel. Étant donné la présence étendue des ESPRITE dans les parcs de location à travers toute la France, cette référence a tout de suite été privilégiée.


Aujourd’hui, Eric Pouysegur – directeur technique des lieux, est très content de ce choix et conclut en disant : « Un matériel de qualité est nécessaire dans notre structure où nous accueillons plus de 300 manifestations par an (concerts, évènementiel…). Les ESPRITE et Spiider répondent complètement à nos attentes. »

En savoir plus sur le Rocher de Palmer

Et plus d’infos sur le site Robe Lighting France

 

Soprano 3 HQS, la découpe magique de DTS

Le fabricant Italien nous présente sa gamme de découpes à LED Soprano 3 et Soprano 5. Ces projecteurs, déclinés en blanc chaud / blanc variable / multi-couleurs sont de puissance 145 à 190 W pour la gamme Soprano 3, et 230 W à 390 pour la gamme Soprano 5. Chacune de ces découpes peut être équipée d’un objectif zoom 15°-30° (standard), 8°-20° (longue portée) ou 25-50° (découpe courte).
Nous avons testé, toujours dans le studio de La BS, le modèle SOPRANO 3 HQS, équipée d’un moteur de leds de 190 W multi-couleurs RGBACL, avec son objectif de 15°-30°. Et il nous réserve de très belles surprises.


La lumière de la Soprano

Question lumière, notre Soprano 3 est bien sympathique. Les mesures que nous avons faites la place sans problème dans une catégorie qui correspond à des découpes traditionnelles 1 000 W avec de grosses différences cependant, et essentiellement des avantages !
En dehors même des histoires de consommations / changement de lampes / température, etc. (on ne revient pas là-dessus, je pense que tout le monde en a conscience), il s’agit ici d’une lumière bien plus homogène que celle émise par une lampe avec miroir et double condenseur (qui n’était pourtant pas si mauvaise que ça à l’époque ou il n’y avait quasiment rien d’autre !).
L’étale de lumière est vraiment propre et je vous invite à jeter un œil sur le tableau des mesures pour vous en rendre compte. L’époque des gros points chauds est bien révolue…
D’autre part, on est en présence ici d’un projecteur à 6 teintes de leds RGBACL ce qui va permettre d’envisager le travail de la couleur de façon très différente qu’à l’époque (maintenant quasi révolue) des gélatines…


Si le rendement en blanc chaud peut paraître assez équivalent à celui d’une découpe 1 000 W, celui d’une teinte de couleur, même assez franche, parlons d’un bleu foncé par exemple (je vois d’ici sourire ceux qui ont déjà compris où je veux en venir) là, on obtient carrément un éclairement 3 à 4 fois supérieurs, et notamment compte tenu du fait qu’on peut associer les teintes à une température de couleur très haute, ça change à peu près tout !

Les 6 teintes de leds du moteur donnent ici un accès illimité à la plupart des couleurs avec ce qu’elles vont offrir de plus lumineux. Les plafonds de ce qu’on a toujours voulu imaginer avec du trad sont explosés. Si on ajoute à cela que le CRI mesuré à 3200 K et 4000  K est supérieur à 95 et à 94 pour 5600 K, on a là de sérieux arguments pour affirmer que la lumière est de haute qualité.


Variations depuis le blanc le plus chaud jusqu’au blanc le plus froid.

La Soprano dispose dans tous ses modes d’une correction green / magenta, qui n’est autre qu’une version assez poussée de ce que certains connaissent sous le nom de « minus green correction ». Il s’agit d’une gestion de la base de couleur permettant de corriger un excès de vert dans certaines sources, parfois dérangeant, notamment en captation.


Le canal de réglage de la saturation des verts. Le maxi green jusqu’au minus green.

Là, on bénéficie d’un réglage fin et précis de la teinte verte puisqu’on peut amoindrir sa saturation jusqu’à rajouter du magenta.
De 0 à 100 % Vous pouvez raccorder des lampes très verdâtres jusqu’à vous passer excessivement de cette dominante pour vos captations.
Et ce paramètre est bien évidemment applicable par-dessus toutes vos opérations de couleur, en toute transparence.


Un atout de la DTS par rapport à nombre de ses concurrentes est une absence quasi totale de décomposition chromatique visible dans le faisceau quelle que soit l’ouverture, et que ce soit en net, ou même en flou. L’optique est conçue pour ne pas aller jouer avec des zones où on commence à focaliser les différentes puces de leds hors sortie du nez de la découpe. On peut passer sa main dans le faisceau à moins d’un mètre de la source… Rien. C’est assez rare pour être souligné.


Ouverture du faisceau avec le zoom 15° – 30°.


Manipulation et fonctionnement

Tout d’abord, l’appareil en lui-même est tout à fait sympathique. Sa construction (100 % DTS en Italie) est soignée et très esthétique. On voit que c’est du costaud. L’ensemble, boite à lumière et objectif, pèse environ 12 kg, ce qui est raisonnable.

La sortie optique de la boîte à lumière.

L’objectif s’installe sur le nez de la boîte à lumière par un jeu de contreplaques circulaires. Il suffit d’enclencher l’objectif et de le tourner d’un quart de tour, puis de serrer avec la vis à molette prévue à cet effet sur le dessus, et une sécu par vis BTR dessous.
Les couteaux peuvent circuler très facilement et s’incliner suffisamment pour atteindre des positions permettant de tracer des formes triangulaires diverses. La limite est assez large.
Leur positionnement optique est bien fait et assure qu’on aura assez peu d’effet de courbes, même dans des situations de réglages assez extrêmes.
On ne peut pas retirer les couteaux de l’appareil, ils sont intégrés au système optique. L’ensemble peut s’incliner de 32° dans un sens et dans l’autre (64° de course totale).


Usage des couteaux.

De façon globale, la prise en main et l’ergonomie sont très bien pensées. C’est très important pour un projecteur fixe qui devra être manipulé assez souvent pour les réglages.

Le réglage du zoom et du focus sont deux des points forts de cet appareil. La molette de réglage de l’un et l’autre se trouve sur le nez du projecteur. On a tout sous les doigts sans avoir besoin d’allonger le bras pour pousser quoi que ce soit plus loin. La rotation est limpide, fluide et précise. C’est un pur bonheur…


Le réglage du focus, identique à celui du zoom situé de l’autre côté, avec son verrouillage.

Ceux qui se sont esquintés à focusser des découpes rouillées sur des passerelles de théâtres vont ici verser une petite larme… Jamais je n’ai eu entre les mains un projecteur de ce genre aussi facile et précis pour son réglage.
Et la cerise sur le gâteau c’est que chaque molette dispose d’une petite vis manuelle permettant de verrouiller le réglage en le protégeant contre toute manipulation fortuite.
IM-PEC-CABLE


La ventilation et le lieu de placement des couteaux et des accessoires.

Un joli porte filtre en sortie du nez permet de glisser quelque frost et autre filtre complémentaire qui vous conviendront (ou peut-être même une simple gélatine de couleur si ça vous amuse).
Le porte filtre est rond, mais comme les coins sont libres mécaniquement, vous pourrez y placer des filtres carrés.

En accessoires optionnels, on peut parler du porte-gobo qui peut recevoir un gobo de diamètre 80 mm.

Le porte-gobo.

Un porte gobo pour taille « M. » devrait voir le jour dans les semaines à venir mais l’image utile ne devra pas dépasser la taille maximum de 50 mm, adaptée à l’optique pour la projection. Si vous mettez plus grand, ça marche, mais le bord de l’image pourra être un peu grignoté.

Un iris est aussi proposé en option. Que ce soient le porte gobo ou l’iris, les deux peuvent se placer près des couteaux, avec un emplacement prévu à cet effet.


Projection d’un gobo feuillage.


Construction et examen technique

De part et d’autre d’une grosse poignée, l’arrière comporte le menu sur sa partie basse, et le panneau de connecteurs sur sa partie haute. C’est très pratique quand les machines sont sur un pont ou une passerelle. C’est souvent pénible de voir des tas de câbles pendouiller sous les projecteurs.

Question connectique, une entrée True1 pour l’alim, doublée d’une sortie pour reconduire le courant vers d’autres projecteurs (la Soprano 3 consommant moins de 200 watts à pleine puissance, vous imaginez bien qu’on peut en alimenter un certain nombre sur une ligne secteur…), et une entrée sortie XLR 5 points pour le DMX /RDM.


Le panneau de connecteurs.

Le corps de l’appareil est constitué de carters en alliage assez léger mais très robuste, avec une finition granulée particulièrement agréable au toucher.

Le moteur de leds se trouve juste avant les optiques de sortie, une grande partie de l’espace situé derrière étant occupé par le système de refroidissement.


Le module de leds.

Un ensemble de radiateurs surmonté d’une ventilation forcée assurent le bon fonctionnement des leds par un contrôle précis de leur température.
Tout l’arrière est occupé par l’électronique de gestion de l’engin ainsi que l’alimentation, l’électronique correspondant au panneau de connecteurs et au menu utilisateur se trouvant contre la paroi arrière.
Un anneau pour fixation d’une élingue de sécurité est disposé sur le dessus de l’appareil.

Côté nez, les éléments mécaniques internes sont assez simples, toute l’ingéniosité étant dans la réalisation ultra-efficace de la tringlerie pour le réglage de positionnement des lentilles par ces fameuses molettes si formidables.

Le positionnement de l’appareil en tilt et sa fixation par son solide et long (très long) étrier sont assurés par une molette manuelle qui assure un serrage efficace. L’orientation tilt a cependant quelques limites mécaniques qui ne permettent pas de dépasser les 270°.
Ce n’est pas un drame mais en cas d’installation en perroquet sur un pont ou un pied, on aurait aimé pouvoir tilter un peu plus vers le bas, surtout avec un étrier aussi grand qui le permet largement. Ca reste un défaut tout à fait mineur.

Présentation vidéo par Jean-Marc Jolivet – Technico-Commercial ESL



Mesures photométriques

Derating

Le derating, atténuation de l’éclairement en cours de chauffe à pleine puissance est inférieur à 5 % ce qui témoigne d’une bonne gestion de la température du moteur de leds et la lumière se stabilise en moins de 10 minutes.
Nous choisissons d’effectuer les mesures à la température de couleur de 4000 K et le zoom 15/30°.


Faisceau au plus petit net

L’éclairement au centre de notre cible à 5 mètres du projecteur est de 2 500 lux après derating (2 600 lux à froid) et l’ensemble de nos mesures conduit à un flux de 3 585 lumens (3 700 lm à froid). Nous mesurons un angle de 16°. La courbe d’intensité lumineuse est régulière.



Faisceau 20°

1 855 lux au centre après derating, (1 945 lux à froid) toujours à 5 mètres, le flux passe cette fois à 4 130 lm après derating (4 330 lm à froid).



Faisceau au plus grand net

C’est pour le plus grand net qui correspond précisément à un angle de 30° que le flux est optimisé. 4200 lm à chaud (4 450 lm à froid). A 5 m vous bénéficierez d’un éclairement de 1030 lux à chaud (1 080 lux à froid) et d’une courbe d’intensité lumineuse toujours aussi régulière.



Accès au menu et gestion du paramétrage

On accède au menu grâce à une large et épaisse molette qui permet de circuler dans les différentes pages et de valider en appuyant dessus.

Le menu avec sa roue de manipulation.

La première fonction accessible dans le menu est le « Highlight ». Cette fonction donne un accès immédiat à la lumière de l’appareil.
Une simple pression sur la roue, et il vous suffit de la faire tourner pour gérer l’intensité de 0 à 100 %, ce qui est extrêmement pratique…
Vous pouvez faire le focus de votre découpe sans avoir besoin d’un opérateur de console ou d’une télécommande quelconque pour envoyer le circuit. Excellent.

Dans le menu, vous avez aussi, accès aux strobes, à la gestion des verts, de la température de couleur, ou même de chaque source de couleur. Pour un usage sans console d’un réglage approprié (pour un tournage, un éclairage fixe, etc.). C’est très pratique.


5 modes de contrôles, de 5 à 17 canaux, permettent de piloter la Soprano. Nous avons fait nos tests en mode « Basic » qui est le plus « standard » donnant accès au shutter / dimmer / variation de température de couleur émulée de 1800 K à 10 000 K / saturation des verts et agissant sur les 6 couleurs natives de manière individuelle.

Ce mode donne aussi accès à l’émulation de teintes de bibliothèques de gélatines LEE et ROSCO plus qu’exhaustives. En adjonction avec le canal de température de couleur, vous accédez aux couleurs de la plupart des gélatines classiques, avec tout type de source. Et le résultat est vraiment convaincant.


Blanc froid, blanc chaud.

Un autre mode appelé « CMY émulation » permet d’utiliser les couleurs comme s’il s’agissait d’une trichromie soustractive, ce qui s’avérera très utile lors d’un clonage sur un show ayant des données en provenance de projecteurs contrôlés en CMY, ou pour ceux qui sont habitués à travailler de la sorte. Les autres modes gèrent la couleur exclusivement selon les rappels d’émulation de bibliothèques de gélatines Lee et Rosco.

Quatre courbes de dimmer sont disponibles. La première s’appelle « Quadratic », la suivante Gamma 2.2, la troisième est une classique S-curve et la dernière est linéaire. Nous avons tracé la S-curve, la plus classique qui soit, et sa courbe est très proche de ce qu’on obtient avec un gradateur classique.
Dans le menu, les courbes de dimmer sont appelées « Gamma Corr. » Il faut le savoir car si vous cherchez « dimmer curve » vous pouvez chercher longtemps ! Vous pouvez activer une émulation tungstène qui donnera une simulation d’inertie de filament au comportement du dimmer. C’est assez réaliste.



La gestion du bruit a visiblement été au cœur des préoccupations lors de la conception de la Soprano. Comme tout bon projecteur destiné au monde du théâtre (entre autres), cet appareil qui utilise pourtant une ventilation forcée, permet de paramétrer différents modes de refroidissement pour s’adapter plus ou moins au besoin de silence qui peuvent être exigés.
Pas moins de 4 modes de ventilation sont proposés. Un mode « standard » qui va gérer une ventilation moyenne pas trop bruyante, un mode « auto » qui va adapter la ventilation en fonction de la température des composants (et va donc aller vers une ventilation plus bruyante automatiquement si vous envoyez tout à fond très longtemps), et deux modes plus silencieux « silent » et « ultra silent » qui vont faire taire le projecteur fortement et quasi complètement au prix d’un peu de flux afin de préserver l’intégrité des leds.

La plupart de toutes les fonctions optionnelles paramétrables de la Soprano 3 sont configurables à distance via le canal « control » du DMX-RDM à commencer par la multitude de comportements de gradation du dimmer (en plus des courbes et de l’émulation tungstène), jusqu’au mode de ventilation ou à l’extinction du rétroéclairage du menu.

Conclusion

Voici une jolie découpe pleine de promesses qui constitue une excellente réalisation dans le domaine des projecteurs fixes à leds. Dans cette version « full colors » c’est un outil puissant et complet permettant à une simple découpe de devenir un projecteur de premier plan pour dépasser de très loin tout ce qui a été conceptualisé depuis des lustres dans les gènes de « la découpe ».
DTS présente ici un produit remarquable, 100 % « made in Europe » dont les utilisateurs devraient raffoler. J’ai été vraiment séduit par cet appareil.

D’autres informations sur le site ESL


On aime :

  • La qualité de lumière
  • L’ergonomie de réglage

On regrette :

  • La hauteur de l’étrier trop importante

Tableau Général

 

Jehnny Beth avec Duvet, Simon et Intelligence Audio

Sur la route avec Jehnny Beth, la plus française des artistes anglophones ou l’inverse. William Duvet d’Intelligence Audio à la face et Johann Simon aux retours, nous racontent entre deux dates et avec le décalage horaire qui va bien, cette tournée très internationale où l’artiste assure de mémorables 1ères parties de groupes non moins légendaires.

William Duvet : Ça fait plus d’un an et demi que nous sommes sur la route (NdR inter effectuée en octobre 2023) et on a été un peu partout car la musique de Jehnny Beth marche très fort à l’étranger. Jehnny a été la chanteuse des Savages et désormais elle tourne pour son projet personnel avec deux musiciens sur scène.


Jehnny Beth accompagnée d’un bassiste et d’un clavier & plus si affinités. Un Live d’Ableton complète le patch.

SLU : Vous êtes en ce moment aux États Unis en première partie de Queens of the Stone Age ?

William Duvet : C’est ça, on est une des deux premières parties avec les Viagra Boys, 30 minutes chacun. C’est la volonté de Josh Homme le chanteur des Queens, qui veut offrir une grande soirée avec trois vrais concerts. Ce soir on est en salle et ensuite on va enchaîner avec un festival, toujours avec QOTSA. On ne sera pas sur la même scène et on aura notre propre slot.

La partie de la tournée en support des Queens.


SLU : Avant de plonger dans votre quotidien, comment es-tu rentré chez Intelligence Audio (IA)

William Duvet : C’est à la suite du Requiem de Verdi en L-ISA au Stade Pierre Mauroy où l’on s’était d’ailleurs rencontré pour un reportage SLU (voir en trois parties avec les liens ci-dessous) :
L-ISA 1ere partie : le requiem de Verdi avec Gabert, Blanc-Garin & Duvet
L-ISA 2eme partie : interview de Guillaume Le Nost
L-ISA 3eme partie : interview de Christian Heil et conclusion

Sébastien Roblin, co-gérant de IA qui était venu voir le spectacle, m’a embauché peu de temps après. Le Covid est passé par là ce qui m’a conduit à monter ma boîte. Aujourd’hui je suis à nouveau au sein d’Intelligence Audio en tant qu’associé au travers de ma société avec Seb Roblin, Philippe Gloaguen et Patrick « Typat » Passerel.


William en 2017 au stade Pierre Mauroy.

SLU : Et avec Jehnny Beth cela s’est fait comment ?

William Duvet : Par le biais du Stage Manager de Gesaffelstein pour qui IA avait déjà travaillé en 2019 juste avant le Covid, et qui nous a mis en contact. L’artiste nous a demandé de trouver aussi une personne binôme pour s’occuper des retours et c’est tout naturellement que j’ai amené dans l’aventure Johann Simon que je connais depuis au moins 10 ans.

SLU : Johann tu te présentes ?

Johann Simon : Ça fait 20 ans que je fais du son. Je suis nancéien et je suis allé faire mes études à Roubaix en 2002. Très vite j’ai bossé dans les boîtes de presta locales : SLS désormais Prodjekt, Alive à Lille, HDLoc en broadcast, et France TV. Je travaille aussi dans une salle locale appelée Le Grand Mix depuis 13 ans. J’ai commencé par de l’accueil et de la face, même si je préfère mixer et être proche de l’artiste. J’ai déjà tourné trois fois aux USA en mode plus rock’n’roll; des tournées de club en van ou en avion.
J’ai aussi tourné en Angleterre, en Europe et au Japon avec Grandaddy, Les tétines noires, We are enfant terrible, toujours en mode r’n’r et en gérant tout, face, retour et tour management. Je me suis enfin rapproché il y a quelques années du service sono de France Télévision où depuis j’assure les retours in-ears des émissions musicales.

J’ai malgré tout continué aussi à mixer la musique « pure » et pas qu’à l’image jusqu’au jour où William m’a proposé Jehnny Beth. J’étais en vacances à Rome et une semaine après il fallait être à Vienne. J’ai accepté ce pari sur S6L Avid, une console que je ne connaissais pas et avec un groupe que je ne connaissais pas non plus mais qui avait besoin d’avoir le disque dans les oreilles. Jolis défi donc…


De gauche à droite : Chris Dileo PATech des Queens, Christopher Zachrisson FOH des Viagra, Chris Hall System Engineer des Queens, Jay Rigby FOH des Queens, William Duvet FOH de Jehnny Beth, Zach Hensley PATech des Queens, Kevin Hu Mon Tech des Queens, Dyllan Brooks Mon Engineer des Queens et last but not least, Johann Simon Mon Engineer de Jehnny Beth.

William Duvet : Il fallait quelqu’un dont je puisse avoir confiance les yeux fermés sans même savoir ce qu’il se passe sur scène. Qui soit bon en ears. Sans résidence. Au pied levé. On a repris un projet très produit à la suite d’un changement d’équipe.

SLU : Ça s’est bien passé ?

Johann Simon : Oui, le courant est passé techniquement et humainement assez vite, aux retours et à la face. La balance a duré une dizaine de minutes. « C’est bien, allez, on se voit tout à l’heure » On a à peu près le même âge que les artistes et on s’entend bien musicalement. La date de Vienne, sorte de crash test passée, on a tout de suite enchaîné avec un festival et c’ést parti.

La S6L de William, une console pratique quand l’on doit se rapprocher du son d’un album ou beaucoup produire un show.

SLU : William, tu as pu récupérer quelque chose de l’équipe précédente, console, effets, réglages…

William Duvet : Ah non, on est reparti de zéro, d’autant que j’ai demandé un kit avec des S6L car j’aime beaucoup travailler avec ces consoles et j’avais déjà préparé des choses en amont pour se rapprocher du son de l’album. On est arrivé avec nos clés, nos autorisations, on a câblé le tout et c’est parti. On a demandé du matos qui coûte cher, il fallait que ça marche ! (rires)


Music Is The Answer ou MITA, un nouveau festival au Brésil, ici à Sãu Paulo, en plein cœur de ville. Encore une étape pour Jehnny Beth, encore une autre config avec ici une 338 DiGiCo flambant neuve.

SLU : Qui vous a fourni le matériel

William Duvet : Jehnny Beth a beau être une artiste française, elle a un Tour Manager anglais et le management est américain. Leur prestataire habituel est donc Eighth Day Sound.
Comme ce dernier est intégré au groupe Clair, il y a une partie du matériel qui vient de 8th Day et le reste de Clair Global.

SLU : Vous avez beaucoup de dates à votre actif depuis votre départ en 2022 ?

William Duvet : Pas mal oui. On a commencé avec une dizaine de festivals, puis après quelques dates où j’étais seul on est reparti à deux pour les 1ères parties de Placebo en France, puis une douzaine de dates en 1ère partie de Depeche Mode dans des stades en Europe dont Lille, Berlin et Francfort, et maintenant avec Queens. On doit être à une cinquantaine de shows. On arrive par exemple de Seattle et ce soir on joue ici à San Francisco. On a fait toute la côte US.

SLU : Vous avez tout ce qu’il faut ou bien vous voyagez léger et prenez ce que l’on vous donne ?

William Duvet : Chaque date est différente. Ça nous arrive d’avoir des salles avec de la diff ou des festivals, sinon dans le camion on a tout notre backline et nos consoles face et retours. Queens dispose en plus de sa diff, un kit de KSL d&b. Par exemple ce soir il va être sorti. Les jauges varient entre des clubs qui démarrent à 3 000 jusqu’à des stades couverts de hockey multisports qui grimpent à 8 000 voire plus. On joue enfin aussi dans des sheds qui ne sont ni grands, ni pratiques, ni ouverts, le genre d’endroit très américain.


A Denver au Fiddler’s Green Amphitheatre, le système KSL au grand complet, avec en main et outfill 64 têtes en 4×16 plus 12 SL-SUB en 2×6 en accroche et des J-Infra au sol. Regardez bien sur scène. Jehnny Beth balance.

SLU : Le KSL suffit pour des salles aussi grandes ?

William Duvet : Sans problème ! Le kit compte 64 têtes, de quoi faire une face et des outfills de 16 boîtes avec 12 SL-Sub en accroche et une vingtaine de J-Infra au sol.

SLU : Quand vous dites que chaque date est différente, y’a-t-il eu aussi des changements durant la période initiale où vous avez tourné avec Depeche Mode ?

Johann Simon : Bien sûr. Il ne faut pas oublier qu’on est toujours passé, sauf festivals, en première partie, il faut donc s’adapter avec ce que l’on trouve ou bien qu’on arrive à avoir. Pendant les dates avec Depeche Mode j’ai aussi remplacé le Tour Manager qui est parti deux mois sur une autre tournée, tout en gardant les retours. Sur une SSL L500.


Johann devant sa SSL durant la « Depeche Mode leg » de la tournée de Jehnny Beth

Je me suis occupé du On the ground et lui des Prep, mais ça reste un boulot énorme car les lieux le sont aussi. Pour être plus précis sur la technique, nous avons utilisé deux consoles SSL de Spare de Depeche Mode, celles qui leur servent aussi pour les Support Bands. Le groupe voyage très bien équipé (rires).

SLU : Tu t’es bien trouvé sur cette console ?

Johann Simon : Le son est excellent, l’ergonomie un peu plus surprenante. Il m’a fallu quelques dates pour m’y faire, légèrement aidé par l’ingé retour de Depeche Mode, Mickey en personne. Les artistes ont adoré et c’est l’essentiel.

SLU : Et après, en première partie des Queens, retour en Avid ?

William Duvet : Non, Allen & Heath. On a dû tout changer car il ne fallait pas que cela prenne trop de place, donc comme Johann connaissait bien la marque et les dLive, on a demandé des S3000 que le prestataire n’avait pas puis des 5000 qui ont été jugées trop grosses. On a finalement opté pour des CTI1500. Une avec un stage pour chacun.

Elles sont très petites, légères et faciles à transporter avec leur écran unique, 12 faders et leurs flanc en titanium. Des régies qu’on peut assembler, câbler et opérer seuls. On a compilé une synthèse des mémoires que nous avons faites au contact de différentes tables et marques, et on a affiné nos mix durant les premiers concerts.


Un seul écran, 12 faders mais pour le reste, une vraie console ici aux mains de William.

SLU : Pourquoi des stages séparés ?

Johann Simon : C’est vrai qu’on aurait pu le partager, mais comme il a été question dans un premier temps que je mixe les retours des Viagra Boys et que ces derniers sont en wedges, comme on ne connaissait pas bien leur mixeur FOH, on a opté pour cette séparation des gains. Depuis c’est leur face qui fait les retours et on a gardé les deux stages CDM32 et le split micro.

Trois bijoux. De haut en bas le 5045 de Neve pour grapiller un peu de recul à l’accrochage et surtout de propreté avant d’appliquer à la voix Lead beaucoup de distorsion qui remonte tout à la surface, surtout ce que l’on ne veut pas entendre. Suit le Shelford Channel pour disposer d’un préampli de qualité et d’un split, et enfin une Bricasti M7, parce que l’essayer, c’est l’adopter.

On a juste un channel strip Shelford Channel Rupert Neve pour la voix Lead qui est en commun. Je récupère la sortie ligne et Will celle sur transfo -6 dB.
En termes de ressources avec 128 in, 64 out, et 32 préamplis micro, on a ce qu’il faut. Notre patch est en 27 et je n’ai qu’une dizaine de sorties aux retours. On est large.

William Duvet : On a fait notre possible pour monter et démonter vite, le changement de plateau dure 30 minutes, et surtout ne pas prendre trop de place devant ou derrière.
On a pu tout démonter, descendre et ranger backstage en une vingtaine de minutes chaque soir. Idem pour le montage. Sans se presser c’est une heure maxi d’autant qu’il y a des stage hands (les roads en France) compétents et efficaces pour aider.
On ne voulait pas gêner or il s’avère que les Queens et leur équipe technique sont adorables et dès le premier jour ils sont venus vers nous. On a l’impression de ne jamais les déranger ce qui est plutôt rare quand l’on fait une première partie.


SLU : Revenons un peu au « problème » Comment avez-vous fait pour passer d’une console comme la S6L qui vous permet d’aligner les plugs comme des chenilles processionnaires au pied d’un sapin, à la CTI1500. Le besoin de prod est toujours là…

Un coup d’œil aux effets hébergés dans le LiveProfessor de la face

William Duvet : Il a fallu trouver une solution à la fois pour voyager léger et garder tous les traitements de voix, la grosse disto et tous les autres effets. On a opté pour LiveProfessor dans des Mac M2 et des cartes son MADIFace ou BabyFace d’un côté et des cartes SuperMADI côté Allen & Heath ce qui nous permet de tourner en 96 kHz.

C’est un peu plus compliqué pour Johann qui a besoin de plus d’effets que moi, mais j’ai aussi mon challenge. À un moment du show, Jehnny quitte la scène pour aller dans le public et rentre dans la diff, ne serait-ce que les front fills avec sa grosse disto sur la voix. Ça va mieux depuis que je lui ai montré les endroits où il ne faut pas trop s’aventurer (sourires).

SLU : Mais tu retrouves la même flexibilité pour « produire » le son ?

William Duvet : Ce n’est pas pareil. Sur l’Avid je me sers des Events, ce qui correspond chez DiGiCo aux macros, et avec plein de boutons je peux envoyer des effets, faire des mutes, changer les niveaux… J’avais tout encodé sur la S6L au mot près en asservissant le mix au time-code de l’Ableton et puis je me suis rendu compte que je m’emmerdais (rires) J’ai donc commencé à débrayer çà et là des événements et vers la fin de la branche Depeche Mode, j’ai repris tout à la main.

Du coup avec l’Allen & Heath, je fais tout à la mano avec juste un petit clavier 10 touches pour le LiveProfessor. Johann a le même. On a sur la voix une disto, un délai et une réverbe dont les valeurs changent à chaque morceau et parfois même plusieurs fois par morceau. On en a parlé avec Gigi, l’éclairagiste des Queens. C’est beau le time-code, mais uniquement sur le papier. On fait du live.

SLU : Aux retours tu ne mixes que pour les ears ?

Johann Simon : Non, j’ai aussi des sides, surtout depuis qu’on tourne avec les Queens en KSL, un système vraiment, vraiment directif qui ne laisse quasi rien passer à l’arrière et ce sur l’ensemble de la bande passante. C’est assez bluffant, il n’y a plus rien sur le plateau.
Je n’entends quasiment pas la face sauf les éventuelles réflexions en salle. Je redonne donc un peu de présence sur scène, de l’énergie et des sensations physiques. Comme les Queens en veulent aussi, on utilise leurs J8 et J-INFRA.


Bien planquée, la régie de Johann avec les deux stages, les émetteurs Shure et la même CTI1500 qu’à la face. Remarquez dans le tiroir sous la console, le clavier pilotant le LiveProfessor.

SLU : Comment alimentez-vous les J8 et toi le système Will

Johann Simon : Ma console retour rentre dans la SD7 des Queens qui attaque les amplis.

William Duvet : Et de mon côté j’attaque en analogique les matrices de la console face de Queens qui partent vers le système. Ahh oui, c’est fête des conversions, mais on ne va pas compliquer inutilement les choses. On est une première partie et puis, même si c’est évident que moins on agit sur le signal, mieux il se porte, dans les salles où l’on a joué, il y a tellement d’autres paramètres…Enfin LiveProfessor est en analogique, aussi pour ne pas se prendre de latence avec, par exemple, du Dante. Avec ma BabyFace et en 96 kHz, je crois que je ne dépasse pas 2,8 msec !


Plus vrais que nature et toujours aussi utiles pour lutter contre les compandeurs, les Vitalizer en plug de Johann.

Johann Simon : Avec la MADIFace j’ai tout juste 2 msec. J’ai des plugins Vitalizer en plugin sur mes départs de ears en PSM1000 Shure.
Il se passe quelque chose dans l’ouverture stéréo, ça éclaircit bien le tout et ça rend le mix plus « wedge ». Paradoxalement, ils aiment beaucoup sur scène.

SLU : Comment travaillez-vous la voix de Jehnny ?

Johann Simon : Aux retours c’est très simple. Je ne touche pas à la dynamique, ou alors très rarement et sous la forme d’EQ dynamiques. L’artiste doit sentir précisément où elle en est et à quel point elle pousse sans qu’un circuit réduise ou modifie ce qu’elle envoie. J’ai quand même l’émulation DBX 160A de Allen & Heath qui parfois retire 2/3 dB, essentiellement quand Camille va encourager le public. Enfin je suis énormément les effets et on en parle beaucoup après les concerts avec les artistes. Comme je l’ai dit précédemment, ils veulent le mix album avec le côté live et indus en prime.


Le processing voix FOH.

William Duvet : C’est tout l’opposé à la face où je dois tenir la voix dans le mix tout le temps donc j’ai une chaine de dynamiques pour ça, avec une « tranche » Manley UAD dont j’utilise exclusivement le déesseur qui est vraiment excellent et ne transforme pas la nature ou la couleur de la voix. A la suite il y a un 1176 et je termine par un LA-2A.

Les effets en général sont très interdépendants de l’acoustique de chaque salle et on a connu de tout avec cette longue tournée. Il m’est arrivé dans certains lieux de les calibrer au niveau habituel et de ne pas les avoir entendus ou presque tant des réflexions et autres retours de la salle ont « contribué » au mix.

SLU : Intelligence Audio semble être très proche de l’electro…

William Duvet : C’est vrai que les artistes avec lesquels nous travaillons, utilisent plus des ordinateurs que des guitares, mais c’est aussi un courant actuel dans l’hexagone. La musique électronique française est très appréciée à l’étranger. Il y a des projets électro qui marchent plus en États Unis qu’en Europe et comme on est proche de cette mouvance artistique, on est amené à venir ici plus souvent.


Une vue du studio en 18.1.5 L-ISA d’Intelligence Audio


SLU : Pour finir il paraît que vous êtes de plus en plus immersifs chez Intelligence Audio et c’est d’ailleurs grâce à l’immersif qu’on s’est rencontré à Lille

William Duvet : Oui c’est vrai. Effectivement on s’est équipé d’un bureau et d’un studio à Biarritz où l’on a un studio 18.1.5 L-ISA, mais on s’ouvre à toutes les marques et tous les systèmes.

Seb Roblin

C’est un lieu de résidence et de création où des artistes viennent s’essayer à l’immersif ou bien à encoder leur futur show. Ce studio dispose aussi de capacités Atmos avec la possibilité de convertir du travail fait vers ce format très universel pour l’exploiter sur des plateformes de streaming et le rendre accessible à tous. Sébastien Roblin qui est installé non loin du studio, s’en occupe.

De mon côté j’ai installé dans une partie inoccupée du studio d’enregistrement du Bras d’or à Boulogne-sur-Mer, un studio Dolby Atmos où je vais mixer quand je ne suis pas en tournée.

Philippe Gloaguen durant un plein feu salle, pas la meilleure lumière, mais au moins très diffuse !

Philippe Gloaguen a aussi un petit studio de mastering à Brest. Il met en forme et pré formate les sons et les sessions Ableton pour le live. On fait en sorte que les sons de nos artistes fonctionnent sur les systèmes de diff qu’on connaît.

SLU : Et Typat ?

William Duvet : Il cale du système, toutes les marques et pas que Meyer et Adamson !

Patrick Passerel, le meilleur cocktail qui soit entre compétence, gentillesse et simplicité

Conclusion certifiée 100% humaine

IA. On n’a plus que ces deux lettres à la bouche et ce, pour un tas de bonnes et moins bonnes raisons qui suscitent à la fois un engouement et des espoirs, et tout autant de questionnements, voire de rejet.
Mais dans l’IA contrairement à IA, il n’y a pas d’intelligence, ni de création, pas un pouillème de jugement ou d’évolution ; rien que la froide copie de ce qu’on a piqué à d’autres et qu’on ressert tel le hachis des mauvaises cantines. Celui qui nourrit le ventre mais s’oublie aussitôt la dernière bouchée avalée. Celui qui va vider les bureaux et rendre populaire la blague : « Quel est ton emploi ? Pôle. »

IA, la vraie, ce sont 4 cerveaux, 8 belles oreilles et la recherche constante de l’idée, du meilleur choix artistico/technique et de l’équipe la plus pertinente et performante pour sublimer la partie sonore d’un show. IA c’est une façon intelligente d’assembler des esprits, des savoirs et des expériences pour démouler LA solution en suivant l’adage que si seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. On peut même faire le tour du monde, avec en guise de valise, un flight-case.


Et pour plus d’infos sur Intelligence Audio