Jehnny Beth avec Duvet, Simon et Intelligence Audio

Sur la route avec Jehnny Beth, la plus française des artistes anglophones ou l’inverse. William Duvet d’Intelligence Audio à la face et Johann Simon aux retours, nous racontent entre deux dates et avec le décalage horaire qui va bien, cette tournée très internationale où l’artiste assure de mémorables 1ères parties de groupes non moins légendaires.

William Duvet : Ça fait plus d’un an et demi que nous sommes sur la route (NdR inter effectuée en octobre 2023) et on a été un peu partout car la musique de Jehnny Beth marche très fort à l’étranger. Jehnny a été la chanteuse des Savages et désormais elle tourne pour son projet personnel avec deux musiciens sur scène.


Jehnny Beth accompagnée d’un bassiste et d’un clavier & plus si affinités. Un Live d’Ableton complète le patch.

SLU : Vous êtes en ce moment aux États Unis en première partie de Queens of the Stone Age ?

William Duvet : C’est ça, on est une des deux premières parties avec les Viagra Boys, 30 minutes chacun. C’est la volonté de Josh Homme le chanteur des Queens, qui veut offrir une grande soirée avec trois vrais concerts. Ce soir on est en salle et ensuite on va enchaîner avec un festival, toujours avec QOTSA. On ne sera pas sur la même scène et on aura notre propre slot.

La partie de la tournée en support des Queens.


SLU : Avant de plonger dans votre quotidien, comment es-tu rentré chez Intelligence Audio (IA)

William Duvet : C’est à la suite du Requiem de Verdi en L-ISA au Stade Pierre Mauroy où l’on s’était d’ailleurs rencontré pour un reportage SLU (voir en trois parties avec les liens ci-dessous) :
L-ISA 1ere partie : le requiem de Verdi avec Gabert, Blanc-Garin & Duvet
L-ISA 2eme partie : interview de Guillaume Le Nost
L-ISA 3eme partie : interview de Christian Heil et conclusion

Sébastien Roblin, co-gérant de IA qui était venu voir le spectacle, m’a embauché peu de temps après. Le Covid est passé par là ce qui m’a conduit à monter ma boîte. Aujourd’hui je suis à nouveau au sein d’Intelligence Audio en tant qu’associé au travers de ma société avec Seb Roblin, Philippe Gloaguen et Patrick « Typat » Passerel.


William en 2017 au stade Pierre Mauroy.

SLU : Et avec Jehnny Beth cela s’est fait comment ?

William Duvet : Par le biais du Stage Manager de Gesaffelstein pour qui IA avait déjà travaillé en 2019 juste avant le Covid, et qui nous a mis en contact. L’artiste nous a demandé de trouver aussi une personne binôme pour s’occuper des retours et c’est tout naturellement que j’ai amené dans l’aventure Johann Simon que je connais depuis au moins 10 ans.

SLU : Johann tu te présentes ?

Johann Simon : Ça fait 20 ans que je fais du son. Je suis nancéien et je suis allé faire mes études à Roubaix en 2002. Très vite j’ai bossé dans les boîtes de presta locales : SLS désormais Prodjekt, Alive à Lille, HDLoc en broadcast, et France TV. Je travaille aussi dans une salle locale appelée Le Grand Mix depuis 13 ans. J’ai commencé par de l’accueil et de la face, même si je préfère mixer et être proche de l’artiste. J’ai déjà tourné trois fois aux USA en mode plus rock’n’roll; des tournées de club en van ou en avion.
J’ai aussi tourné en Angleterre, en Europe et au Japon avec Grandaddy, Les tétines noires, We are enfant terrible, toujours en mode r’n’r et en gérant tout, face, retour et tour management. Je me suis enfin rapproché il y a quelques années du service sono de France Télévision où depuis j’assure les retours in-ears des émissions musicales.

J’ai malgré tout continué aussi à mixer la musique « pure » et pas qu’à l’image jusqu’au jour où William m’a proposé Jehnny Beth. J’étais en vacances à Rome et une semaine après il fallait être à Vienne. J’ai accepté ce pari sur S6L Avid, une console que je ne connaissais pas et avec un groupe que je ne connaissais pas non plus mais qui avait besoin d’avoir le disque dans les oreilles. Jolis défi donc…


De gauche à droite : Chris Dileo PATech des Queens, Christopher Zachrisson FOH des Viagra, Chris Hall System Engineer des Queens, Jay Rigby FOH des Queens, William Duvet FOH de Jehnny Beth, Zach Hensley PATech des Queens, Kevin Hu Mon Tech des Queens, Dyllan Brooks Mon Engineer des Queens et last but not least, Johann Simon Mon Engineer de Jehnny Beth.

William Duvet : Il fallait quelqu’un dont je puisse avoir confiance les yeux fermés sans même savoir ce qu’il se passe sur scène. Qui soit bon en ears. Sans résidence. Au pied levé. On a repris un projet très produit à la suite d’un changement d’équipe.

SLU : Ça s’est bien passé ?

Johann Simon : Oui, le courant est passé techniquement et humainement assez vite, aux retours et à la face. La balance a duré une dizaine de minutes. « C’est bien, allez, on se voit tout à l’heure » On a à peu près le même âge que les artistes et on s’entend bien musicalement. La date de Vienne, sorte de crash test passée, on a tout de suite enchaîné avec un festival et c’ést parti.

La S6L de William, une console pratique quand l’on doit se rapprocher du son d’un album ou beaucoup produire un show.

SLU : William, tu as pu récupérer quelque chose de l’équipe précédente, console, effets, réglages…

William Duvet : Ah non, on est reparti de zéro, d’autant que j’ai demandé un kit avec des S6L car j’aime beaucoup travailler avec ces consoles et j’avais déjà préparé des choses en amont pour se rapprocher du son de l’album. On est arrivé avec nos clés, nos autorisations, on a câblé le tout et c’est parti. On a demandé du matos qui coûte cher, il fallait que ça marche ! (rires)


Music Is The Answer ou MITA, un nouveau festival au Brésil, ici à Sãu Paulo, en plein cœur de ville. Encore une étape pour Jehnny Beth, encore une autre config avec ici une 338 DiGiCo flambant neuve.

SLU : Qui vous a fourni le matériel

William Duvet : Jehnny Beth a beau être une artiste française, elle a un Tour Manager anglais et le management est américain. Leur prestataire habituel est donc Eighth Day Sound.
Comme ce dernier est intégré au groupe Clair, il y a une partie du matériel qui vient de 8th Day et le reste de Clair Global.

SLU : Vous avez beaucoup de dates à votre actif depuis votre départ en 2022 ?

William Duvet : Pas mal oui. On a commencé avec une dizaine de festivals, puis après quelques dates où j’étais seul on est reparti à deux pour les 1ères parties de Placebo en France, puis une douzaine de dates en 1ère partie de Depeche Mode dans des stades en Europe dont Lille, Berlin et Francfort, et maintenant avec Queens. On doit être à une cinquantaine de shows. On arrive par exemple de Seattle et ce soir on joue ici à San Francisco. On a fait toute la côte US.

SLU : Vous avez tout ce qu’il faut ou bien vous voyagez léger et prenez ce que l’on vous donne ?

William Duvet : Chaque date est différente. Ça nous arrive d’avoir des salles avec de la diff ou des festivals, sinon dans le camion on a tout notre backline et nos consoles face et retours. Queens dispose en plus de sa diff, un kit de KSL d&b. Par exemple ce soir il va être sorti. Les jauges varient entre des clubs qui démarrent à 3 000 jusqu’à des stades couverts de hockey multisports qui grimpent à 8 000 voire plus. On joue enfin aussi dans des sheds qui ne sont ni grands, ni pratiques, ni ouverts, le genre d’endroit très américain.


A Denver au Fiddler’s Green Amphitheatre, le système KSL au grand complet, avec en main et outfill 64 têtes en 4×16 plus 12 SL-SUB en 2×6 en accroche et des J-Infra au sol. Regardez bien sur scène. Jehnny Beth balance.

SLU : Le KSL suffit pour des salles aussi grandes ?

William Duvet : Sans problème ! Le kit compte 64 têtes, de quoi faire une face et des outfills de 16 boîtes avec 12 SL-Sub en accroche et une vingtaine de J-Infra au sol.

SLU : Quand vous dites que chaque date est différente, y’a-t-il eu aussi des changements durant la période initiale où vous avez tourné avec Depeche Mode ?

Johann Simon : Bien sûr. Il ne faut pas oublier qu’on est toujours passé, sauf festivals, en première partie, il faut donc s’adapter avec ce que l’on trouve ou bien qu’on arrive à avoir. Pendant les dates avec Depeche Mode j’ai aussi remplacé le Tour Manager qui est parti deux mois sur une autre tournée, tout en gardant les retours. Sur une SSL L500.


Johann devant sa SSL durant la « Depeche Mode leg » de la tournée de Jehnny Beth

Je me suis occupé du On the ground et lui des Prep, mais ça reste un boulot énorme car les lieux le sont aussi. Pour être plus précis sur la technique, nous avons utilisé deux consoles SSL de Spare de Depeche Mode, celles qui leur servent aussi pour les Support Bands. Le groupe voyage très bien équipé (rires).

SLU : Tu t’es bien trouvé sur cette console ?

Johann Simon : Le son est excellent, l’ergonomie un peu plus surprenante. Il m’a fallu quelques dates pour m’y faire, légèrement aidé par l’ingé retour de Depeche Mode, Mickey en personne. Les artistes ont adoré et c’est l’essentiel.

SLU : Et après, en première partie des Queens, retour en Avid ?

William Duvet : Non, Allen & Heath. On a dû tout changer car il ne fallait pas que cela prenne trop de place, donc comme Johann connaissait bien la marque et les dLive, on a demandé des S3000 que le prestataire n’avait pas puis des 5000 qui ont été jugées trop grosses. On a finalement opté pour des CTI1500. Une avec un stage pour chacun.

Elles sont très petites, légères et faciles à transporter avec leur écran unique, 12 faders et leurs flanc en titanium. Des régies qu’on peut assembler, câbler et opérer seuls. On a compilé une synthèse des mémoires que nous avons faites au contact de différentes tables et marques, et on a affiné nos mix durant les premiers concerts.


Un seul écran, 12 faders mais pour le reste, une vraie console ici aux mains de William.

SLU : Pourquoi des stages séparés ?

Johann Simon : C’est vrai qu’on aurait pu le partager, mais comme il a été question dans un premier temps que je mixe les retours des Viagra Boys et que ces derniers sont en wedges, comme on ne connaissait pas bien leur mixeur FOH, on a opté pour cette séparation des gains. Depuis c’est leur face qui fait les retours et on a gardé les deux stages CDM32 et le split micro.

Trois bijoux. De haut en bas le 5045 de Neve pour grapiller un peu de recul à l’accrochage et surtout de propreté avant d’appliquer à la voix Lead beaucoup de distorsion qui remonte tout à la surface, surtout ce que l’on ne veut pas entendre. Suit le Shelford Channel pour disposer d’un préampli de qualité et d’un split, et enfin une Bricasti M7, parce que l’essayer, c’est l’adopter.

On a juste un channel strip Shelford Channel Rupert Neve pour la voix Lead qui est en commun. Je récupère la sortie ligne et Will celle sur transfo -6 dB.
En termes de ressources avec 128 in, 64 out, et 32 préamplis micro, on a ce qu’il faut. Notre patch est en 27 et je n’ai qu’une dizaine de sorties aux retours. On est large.

William Duvet : On a fait notre possible pour monter et démonter vite, le changement de plateau dure 30 minutes, et surtout ne pas prendre trop de place devant ou derrière.
On a pu tout démonter, descendre et ranger backstage en une vingtaine de minutes chaque soir. Idem pour le montage. Sans se presser c’est une heure maxi d’autant qu’il y a des stage hands (les roads en France) compétents et efficaces pour aider.
On ne voulait pas gêner or il s’avère que les Queens et leur équipe technique sont adorables et dès le premier jour ils sont venus vers nous. On a l’impression de ne jamais les déranger ce qui est plutôt rare quand l’on fait une première partie.


SLU : Revenons un peu au « problème » Comment avez-vous fait pour passer d’une console comme la S6L qui vous permet d’aligner les plugs comme des chenilles processionnaires au pied d’un sapin, à la CTI1500. Le besoin de prod est toujours là…

Un coup d’œil aux effets hébergés dans le LiveProfessor de la face

William Duvet : Il a fallu trouver une solution à la fois pour voyager léger et garder tous les traitements de voix, la grosse disto et tous les autres effets. On a opté pour LiveProfessor dans des Mac M2 et des cartes son MADIFace ou BabyFace d’un côté et des cartes SuperMADI côté Allen & Heath ce qui nous permet de tourner en 96 kHz.

C’est un peu plus compliqué pour Johann qui a besoin de plus d’effets que moi, mais j’ai aussi mon challenge. À un moment du show, Jehnny quitte la scène pour aller dans le public et rentre dans la diff, ne serait-ce que les front fills avec sa grosse disto sur la voix. Ça va mieux depuis que je lui ai montré les endroits où il ne faut pas trop s’aventurer (sourires).

SLU : Mais tu retrouves la même flexibilité pour « produire » le son ?

William Duvet : Ce n’est pas pareil. Sur l’Avid je me sers des Events, ce qui correspond chez DiGiCo aux macros, et avec plein de boutons je peux envoyer des effets, faire des mutes, changer les niveaux… J’avais tout encodé sur la S6L au mot près en asservissant le mix au time-code de l’Ableton et puis je me suis rendu compte que je m’emmerdais (rires) J’ai donc commencé à débrayer çà et là des événements et vers la fin de la branche Depeche Mode, j’ai repris tout à la main.

Du coup avec l’Allen & Heath, je fais tout à la mano avec juste un petit clavier 10 touches pour le LiveProfessor. Johann a le même. On a sur la voix une disto, un délai et une réverbe dont les valeurs changent à chaque morceau et parfois même plusieurs fois par morceau. On en a parlé avec Gigi, l’éclairagiste des Queens. C’est beau le time-code, mais uniquement sur le papier. On fait du live.

SLU : Aux retours tu ne mixes que pour les ears ?

Johann Simon : Non, j’ai aussi des sides, surtout depuis qu’on tourne avec les Queens en KSL, un système vraiment, vraiment directif qui ne laisse quasi rien passer à l’arrière et ce sur l’ensemble de la bande passante. C’est assez bluffant, il n’y a plus rien sur le plateau.
Je n’entends quasiment pas la face sauf les éventuelles réflexions en salle. Je redonne donc un peu de présence sur scène, de l’énergie et des sensations physiques. Comme les Queens en veulent aussi, on utilise leurs J8 et J-INFRA.


Bien planquée, la régie de Johann avec les deux stages, les émetteurs Shure et la même CTI1500 qu’à la face. Remarquez dans le tiroir sous la console, le clavier pilotant le LiveProfessor.

SLU : Comment alimentez-vous les J8 et toi le système Will

Johann Simon : Ma console retour rentre dans la SD7 des Queens qui attaque les amplis.

William Duvet : Et de mon côté j’attaque en analogique les matrices de la console face de Queens qui partent vers le système. Ahh oui, c’est fête des conversions, mais on ne va pas compliquer inutilement les choses. On est une première partie et puis, même si c’est évident que moins on agit sur le signal, mieux il se porte, dans les salles où l’on a joué, il y a tellement d’autres paramètres…Enfin LiveProfessor est en analogique, aussi pour ne pas se prendre de latence avec, par exemple, du Dante. Avec ma BabyFace et en 96 kHz, je crois que je ne dépasse pas 2,8 msec !


Plus vrais que nature et toujours aussi utiles pour lutter contre les compandeurs, les Vitalizer en plug de Johann.

Johann Simon : Avec la MADIFace j’ai tout juste 2 msec. J’ai des plugins Vitalizer en plugin sur mes départs de ears en PSM1000 Shure.
Il se passe quelque chose dans l’ouverture stéréo, ça éclaircit bien le tout et ça rend le mix plus « wedge ». Paradoxalement, ils aiment beaucoup sur scène.

SLU : Comment travaillez-vous la voix de Jehnny ?

Johann Simon : Aux retours c’est très simple. Je ne touche pas à la dynamique, ou alors très rarement et sous la forme d’EQ dynamiques. L’artiste doit sentir précisément où elle en est et à quel point elle pousse sans qu’un circuit réduise ou modifie ce qu’elle envoie. J’ai quand même l’émulation DBX 160A de Allen & Heath qui parfois retire 2/3 dB, essentiellement quand Camille va encourager le public. Enfin je suis énormément les effets et on en parle beaucoup après les concerts avec les artistes. Comme je l’ai dit précédemment, ils veulent le mix album avec le côté live et indus en prime.


Le processing voix FOH.

William Duvet : C’est tout l’opposé à la face où je dois tenir la voix dans le mix tout le temps donc j’ai une chaine de dynamiques pour ça, avec une « tranche » Manley UAD dont j’utilise exclusivement le déesseur qui est vraiment excellent et ne transforme pas la nature ou la couleur de la voix. A la suite il y a un 1176 et je termine par un LA-2A.

Les effets en général sont très interdépendants de l’acoustique de chaque salle et on a connu de tout avec cette longue tournée. Il m’est arrivé dans certains lieux de les calibrer au niveau habituel et de ne pas les avoir entendus ou presque tant des réflexions et autres retours de la salle ont « contribué » au mix.

SLU : Intelligence Audio semble être très proche de l’electro…

William Duvet : C’est vrai que les artistes avec lesquels nous travaillons, utilisent plus des ordinateurs que des guitares, mais c’est aussi un courant actuel dans l’hexagone. La musique électronique française est très appréciée à l’étranger. Il y a des projets électro qui marchent plus en États Unis qu’en Europe et comme on est proche de cette mouvance artistique, on est amené à venir ici plus souvent.


Une vue du studio en 18.1.5 L-ISA d’Intelligence Audio


SLU : Pour finir il paraît que vous êtes de plus en plus immersifs chez Intelligence Audio et c’est d’ailleurs grâce à l’immersif qu’on s’est rencontré à Lille

William Duvet : Oui c’est vrai. Effectivement on s’est équipé d’un bureau et d’un studio à Biarritz où l’on a un studio 18.1.5 L-ISA, mais on s’ouvre à toutes les marques et tous les systèmes.

Seb Roblin

C’est un lieu de résidence et de création où des artistes viennent s’essayer à l’immersif ou bien à encoder leur futur show. Ce studio dispose aussi de capacités Atmos avec la possibilité de convertir du travail fait vers ce format très universel pour l’exploiter sur des plateformes de streaming et le rendre accessible à tous. Sébastien Roblin qui est installé non loin du studio, s’en occupe.

De mon côté j’ai installé dans une partie inoccupée du studio d’enregistrement du Bras d’or à Boulogne-sur-Mer, un studio Dolby Atmos où je vais mixer quand je ne suis pas en tournée.

Philippe Gloaguen durant un plein feu salle, pas la meilleure lumière, mais au moins très diffuse !

Philippe Gloaguen a aussi un petit studio de mastering à Brest. Il met en forme et pré formate les sons et les sessions Ableton pour le live. On fait en sorte que les sons de nos artistes fonctionnent sur les systèmes de diff qu’on connaît.

SLU : Et Typat ?

William Duvet : Il cale du système, toutes les marques et pas que Meyer et Adamson !

Patrick Passerel, le meilleur cocktail qui soit entre compétence, gentillesse et simplicité

Conclusion certifiée 100% humaine

IA. On n’a plus que ces deux lettres à la bouche et ce, pour un tas de bonnes et moins bonnes raisons qui suscitent à la fois un engouement et des espoirs, et tout autant de questionnements, voire de rejet.
Mais dans l’IA contrairement à IA, il n’y a pas d’intelligence, ni de création, pas un pouillème de jugement ou d’évolution ; rien que la froide copie de ce qu’on a piqué à d’autres et qu’on ressert tel le hachis des mauvaises cantines. Celui qui nourrit le ventre mais s’oublie aussitôt la dernière bouchée avalée. Celui qui va vider les bureaux et rendre populaire la blague : « Quel est ton emploi ? Pôle. »

IA, la vraie, ce sont 4 cerveaux, 8 belles oreilles et la recherche constante de l’idée, du meilleur choix artistico/technique et de l’équipe la plus pertinente et performante pour sublimer la partie sonore d’un show. IA c’est une façon intelligente d’assembler des esprits, des savoirs et des expériences pour démouler LA solution en suivant l’adage que si seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. On peut même faire le tour du monde, avec en guise de valise, un flight-case.


Et pour plus d’infos sur Intelligence Audio

 

Crédits - Texte : Ludovic Monchat - Photos : Duvet & Simon

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