La voix de Michael Bublé ne le quitte plus grâce à Meyer et Solotech!

Après 4 ans d’absence, Michael Bublé a retrouvé ses fans pour 91 dates en Amérique du Nord et en Europe. L’édition 2019 repose, sur un système Meyer Sound de la famille LEO fourni par Solotech à qui l’on doit quelques belles trouvailles.

Michael Bublé a beau disposer de ears monitors, des wedges MJF-210 et 212 ceinturent les deux scènes.

Bien que l’essentiel des composants de la famille LEO soit semblable à ceux utilisés lors des concerts de Bublé de 2013, la configuration de cette tournée a été profondément transformée pour remédier aux problèmes de retours et pour offrir une expérience plus intuitive au public. Pour l’essentiel, cette configuration audio en « double hybride » accompagne et améliore la présence de deux scènes distinctes : la principale au fond, capable d’accueillir un orchestre complet et des choristes (jusqu’à 38 artistes au total), et, au centre de l’aréna, une plus petite scène B reliée à la scène principale par une passerelle.

Pas évident à voir mais effectivement on devine le bas des lignes principales orientées nettement vers les gradins latéraux.

Le système audio de la scène principale, qui assure l’image de l’orchestre et couvre le parterre jusqu’à environ la moitié de la profondeur de l’aréna, comprend les lignes principales et les renforts latéraux habituels.
Mais les lignes principales sont tournées vers les côtés car elles ne sont pas exploitées pour projeter la voix de Michael vers la moitié arrière de l’aréna. Cette tâche est prise en compte par un système séparé comprenant plusieurs lignes suspendues sous le panneau de scores. Les deux lignes les plus puissantes couvrent le fond du parterre et fonctionnent essentiellement comme un grand groupe retardé quand Bublé chante sur la scène principale.

En revanche, lorsque Bublé sort sur la scène centrale, le « point zéro » de sa voix suit et évolue de manière synchrone pour que, lorsqu’il arrive, sa voix soit placée exactement au-dessus de sa tête, tandis que l’image de l’orchestre reste au niveau de la scène principale.
Comme l’a expliqué Craig Doubet, ingénieur façade de Bublé depuis 2007, l’initiative de cette installation inédite est venue de l’artiste lui-même.

De gauche à droite : Francis Lussier, Jeremy Walls, Sebastien Richard, techniciens scène/sono, Craig Doubet, ingénieur façade, Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe, Marc Depratto, Louis-Philippe Maziade, ingénieurs retours. Absent sur la photo, Charles Deziel, technicien Patch/radio/Interphone

«Michael adore entrer au sein du public grâce à une petite scène déportée, comme il l’a fait lors des deux dernières tournées, mais il avait un problème avec sa voix, qui, venant de la sonorisation de la scène principale, refluait dans son micro, puis dans ses oreillettes. Avoir un retard de 125 à 160 millisecondes dans vos oreilles quand vous essayez de chanter, rend la chose plus que périlleuse.»

Lors de la préparation de la tournée, Doubet s’est réuni avec Bob McCarthy, directeur de l’optimisation des systèmes, David Vincent, spécialiste senior de l’assistance technique, et Rob Mele, le chef de produit des systèmes numériques de Meyer Sound, pour ébaucher les solutions possibles. Les détails ont ensuite été élaborés en collaboration avec Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe de la tournée, et Patrice Lavoie, chef de projets de Solotech Audio.
« Le résultat, c’est que maintenant, Michael n’est plus jamais directement devant un haut-parleur », explique Doubet. « Lorsqu’il va sur la scène B, nous déplaçons sa voix avec un logiciel récemment développé dans GALAXY.

Une image montrant le point B et, tout au fond, la grande scène dont on aperçoit le système principal très nettement ouvert pour ne jamais taper dans le micro de l’artiste durant son passage d’une scène à l’autre. En haut de la scène B, on distingue le gauche droite pour le fond de salle arqué à l’américaine, les deux lignes de 8 subs 700 HP, deux lignes de MICA pour les gradins et les deux lignes de LEOPARD pour les titres où ne joue que la scène B

De plus, dans une partie du spectacle où un petit groupe le rejoint sur la scène B pour évoquer les jours où il jouait dans les clubs, le système de la scène principale est complètement désactivé et nous ouvrons une paire de lignes de LEOPARD tournées vers la scène principal pour former un système d’Aréna circulaire autonome. Michael est désormais très heureux. Nous avons fait en sorte de lui donner la sensation de chanter toujours au point zéro. »
Ces nouveautés contribuent aussi à instaurer une relation plus spontanée et intime entre l’artiste et le public. « Il n’y a jamais de décalage entre l’endroit où on voit Michael et celui où on entend sa voix », explique Doubet. « Quand on le voit se déplacer vers un point donné, sa voix l’accompagne. »

Une scène B légèrement différente. 3 LEO-M et 12 MICA sont utilisés pour aller taper en fond de salle soutenus par huit 700 HP. On distingue nettement une des deux lignes de 8 LEOPARD.

Le système de la scène principale comprend un total de 16 enceintes LEO et 44 LYON réparties dans les systèmes avant et latéraux. Douze 1100-LFC accrochés et quatre 900-LFC posés au sol renforcent le bas, enfin le débouchage est fourni par huit enceintes MINA et deux JM-1P.

Le système de la scène B comprend deux lignes à longue portée de cinq enceintes LEO-M et six MICA chacune, des lignes latérales de 14 MICA, et face à la scène principale, des lignes de huit LEOPARD chacune. Pour le grave, on compte douze 700 HP accrochés et deux 900 LFC au sol. 7 MINA assurent le débouchage avant. Le contrôle et l’optimisation du système sont fournis par un processeur maître Galileo GALAXY 816 AES connecté en réseau via AVB à sept autres GALAXY 816.

En faisant abstraction de cette configuration originale, les éléments de base du système donnent les résultats attendus pour Doubet. « J’ai grandi dans ce métier avec les MSL-5 et 6, qui étaient pour moi le summum d’une enceinte vocale. Pour moi, le LEO sonne comme ça, sauf qu’il a plus de puissance et de souplesse. Ici, les LEO sont configurés pour couvrir les gradins supérieurs et là-haut, c’est magnifique, le son est présent mais doux tout le temps. »
Il salue également la cohérence de toute la famille LEO, à laquelle appartiennent les lignes de LEOPARD, dont c’est la première sortie avec Bublé. « Je sais que je peux tout régler de la même façon, et la voix de Michael sera la même partout », dit-il. « C’est vraiment mon obsession sur cette tournée. »

Craig Doubet, ingénieur façade sur sa SSL et en arrière-plan Jonathan Trudeau, ingénieur système/chef d’équipe.

Dean Roney, directeur de production senior, supervise tous les aspects de la scénographie et de la technologie audiovisuelle de la tournée qui remplit 19 semis. Il assure ce rôle depuis 2005 lors des tournées de Bublé. Du point de vue de Roney, la technologie et l’assistance de Meyer Sound se sont révélées vitales.

« Du fait de la configuration exceptionnelle, avec environ 50 points d’accroche pour l’audio, il était indispensable que toutes les enceintes utilisées soient amplifiées », commente-t-il. « Et, comme d’habitude, l’assistance de Meyer Sound est sans failles. Leur équipe s’est occupée de beaucoup de paperasse et de programmation à l’avance, nous étions donc prêts à envoyer dès le premier jour. »

Aux côtés de Trudeau, les ingénieurs de retours Marc Depratto et Louis-Philippe Maziade contribuent également à l’excellence sonore de la tournée. De toute évidence, les deux se partagent les deux scènes et le patch considérable avec la possibilité en cas de besoin de prendre la main sur les lignes de l’autre

Marc Depratto, ingénieur retours sur sa SD7 DiGiCo

Louis-Philippe Maziade, ingénieur retours aussi sur une SD7 DiGiCo.


« Une soirée avec Michael Bublé » a été lancée le 13 février et a parcouru l’Amérique du Nord jusqu’au 19 avril. Du 20 mai au 10 novembre, la tournée alternera l’Europe et l’Amérique du Nord. D’autres dates à travers le monde seront annoncées prochainement.

Pour plus d’infos sur le site Meyer Sound et sur le site Best Audio

Crédits - Texte : Meyer Sound - Traduction JP Landragin - Légendes Ludovic Monchat

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