Le Baracca Starway, un SkyTracer pour déchirer le ciel

En éclairage, si la France a des idées, elle a surtout le courage de les suivre. Mélange de traditions et d’innovations, de nombreux constructeurs ont participé à l’essor de cette touche française. Cette année au Prolight+Sound, deux francophones ont eu l’audace de dévoiler des sources lasers, dont un Starway métamorphosé et joueur, que l’on n’attendait pas sur ce terrain.

Stand ouvert, show millimétré et rock’n’roll encodé par Nicolas Galloux, mise à jour technologique, participation à de nombreux festivals et l’énergie de Stéphane Lavieille pour promouvoir les nouveaux projecteurs de la marque tricolore, il ne manquait plus qu’un porte-étendard pour convaincre les foules. C’est le Baracca, sorti en exclue il y a quelques mois, qui porte maintenant les espoirs de Starway.

Le show Starway au Prolight+Sound, qui a marqué les esprits des visiteurs.


Baracca

Que vous soyez tendance électro teufeur ou metalhead, vous les avez sans doute aperçus creusant le ciel de plusieurs festivals cet été. Les longues lames acérées de ces nouveaux Sky-Tracers portent un nom, le Baracca, clin d’œil ausonien aux antiques et monstrueux projecteurs à arc chargés de percer les airs, que ce petit foyer ridiculise d’un coup avec ses 39 kg et ses 370 Watts de consommation.

Présenté en exclusivité au Prolight, le Baracca a profité de l’été pour rencontrer les éclairagistes francophones.

Avec sa source laser blanche, Starway a choisi une voie différente des autres constructeurs en privilégiant la puissance pure, associée à l’une des plus larges lentilles existantes, en 222 mm, pour un faisceau bien costaud.
Les 260 Watts de son bloc phosphore led sont calibrés à 7800 K, propulsant 462 000 lux à 20 m à partir des 7 900 lumens en réserve.


Quasi exclusivement typé Air-Beam, Starway a fait le choix d’une focale fixe à 0,8° pour le Baracca, et d’un nombre efficace d’effets. En effet, le cahier des charges français vise l’extérieur, les concerts ou show en plein air. Pas la peine de multiplier les effets de manche quand l’utilisateur cherche le plus de portée et un impact maximal.

Le Baracca est donc équipé d’une trichromie soustractive CMY, d’un CTO progressif, d’une première roue de 17 couleurs et une deuxième avec 19 gobos fixes aux formes très simple. Hormis le frost, un strobe et un léger réglage de focale, c’est du côté des prismes que la différence sera plus marquée.
Deux roues de prismes accueillent un circulaire 8 facettes et un de 16, ainsi qu’un linéaire 6 facettes et un double prisme linéaire x24. Un filtre rainbow ‘split-color’ de 6 couleurs est aussi de la partie. Si le Tilt offre un débattement standard à 270°, celui du Pan peut passer de 540 à 630°.


Un effet volumétrique très convaincant.

Compte tenu du marché visé par ce type de projecteur, la résistance aux conditions extrême est primordiale. Le Baracca est évidemment IP65, avec un corps mixant aluminium moulé sous pression et polymères, des connecteurs XLR3 et 5 broches et l’intégration d’un système sans-fil Wireless-Solution.
Pour la chaleur, bien trop présente cet été, le refroidissement est assuré par une ventilation étanche, à gestion avancée avec régulation automatique suivant la température.
Le menu LCD 2,8“ propose deux modes DMX de 17 ou 20 canaux, avec compatibilité RDM et mise à jour USB.

En lançant le projet Baracca en novembre dernier, pour une sortie en exclusivité au Prolight+Sound, Starway a décidé de franchir une étape supplémentaire dans son développement. Poussé par ses clients Belges et Français, la première douzaine d’appareils en présérie a affronté l’été pour valider les choix techniques et parfaire certaines pièces, comme les filtres à insertion de la trichromie.

La commercialisation a démarré sous de bons auspices, avec les premières livraisons prévues en septembre. Il se murmure qu’une version plus petite, Baracca 360, est en cours, avec un Pan Tilt infini.
Le Baracca est disponible au prix de 10 390 € HT auprès de Freevox.


Solar 1050 et Aquila 1240 HD

Pour compléter les nouveautés deux barres de leds aux antipodes l’une de l’autre. La première, le Solar 1050 est la remplaçante high-tech des éternelles barres de Sunstrip, dans une version accueillant 10 leds COB blanc et ambre de 50 W, pour un résultat ultra-pêchu et fidèle aux sources halogènes. La deuxième, l’Aquila 1240 HD est une barre motorisée en tilt, avec 12 Leds 40 W RGBW et pléthore d’effets colorimétriques.

Le Solar 1050.

La Solar 1050 propose 5 courbes halogènes, avec réglage indépendant de l’inertie, afin de simuler au mieux l’éclairage traditionnel, type blinder et décoration tungstène, ou au contraire bénéficier des avantages des leds ambre et blanches en jouant sur cette dualité pour créer des effets spectaculaires de strobes.
La puissance lumineuse est à la hauteur, avec 6 217 lux à 2,5 m, un faisceau à 55° (88° de champs) et une température de couleur de 3200 K à 1700 K.

Si l’appareil reproduit fidèlement les archétypes de la barre halogène, avec pile un mètre de large et un poids de 6,6 kg, il possède des petites astuces mécaniques, comme un serrage de lyre intégré, des patins réglables ou des inserts oméga pour l’accroche.
Le Solar 1050 se contrôle en DMX compatible RDM, de 1 à 27 canaux, possède des connecteurs entrée-sortie XLR5 et PowerCON, un refroidissement à air forcé avec 4 modes de gestion, et consomme 560 Watts.

Vidéo Starway du Solar 1050

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L’Aquila 1240 HD tire son nom de ses 12 optiques de 40 Watts full-color Osram. Avec un flux de 5 260 lumens, un tilt de 230° et 2 zooms indépendants 4,5-35°, cette barre de leds motorisée fut conçue pour répondre aux nombreux clients français de Starway à la recherche d’un projecteur solide et singulier.

Côté ergonomie, l’Aquila dévoile un nouveau menu 5 touches + écran avec mise à jour USB, une large base équipée de patins surélevés, de 4 embases Oméga en diagonale, de connectiques XLR-5 et PowerCON In/Out et d’un couplage mécanique avec loquet de maintien permettant un alignement rectiligne de plusieurs barres.

L’Aquila 1240 HD.

Pour programmer au mieux l’Aquila 1240 HD, deux modes DMX sont disponibles, avec ou sans contrôle individuel des leds. Dans les deux cas, en 20 ou 61 canaux, des voies sont intelligemment réservées à la gestion Pixel-to-Pixel avec une banque d’effets interne de macros statique ou chaser dynamique et le choix de la colorimétrie sur les premier plan et arrière-plan.

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Starway

 

Crédits - Texte  : Tristan Szylobryt – Vidéo : Allison Cussigh

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