Le coup de turbo d’ETC

Sur le Stand ETC, les TurboRay et SolaWash 1000 High End profitent de la rentrée Londonienne pour passer sur la rampe de lancement alors que le concept ETC « Augment3d » vient de remporter un PLASA Awards for Innovation à l’occasion de la sortie de la version 3.0.

ETC EOS V3.0

La solution « Augment3d » permet de visualiser et contrôler les positions de ses projecteurs nativement en 3D. En plus des encodeurs sur sa console, ou d’une souris sur la représentation 3D, l’utilisateur peut maintenant utiliser l’application Focus Wand depuis une tablette ou un Smartphone. Cette dernière méthode permet d’utiliser ces périphériques comme pointeur de position directement sur scène, pour un gain de temps incroyable.

La plateforme EOS date de 2006, propulsée par la légendaire Anne Valentino, derrière certaines des plus grandes consoles : La Virtuoso Vari-Lite ou l’Obsession ETC. Ses collaborations précédentes avec Kliegl, Strand, Colortran et PRG lui ont permis d’insuffler une vraie âme Live aux consoles dédiées aux Théâtres.

La conception en modules du système Eos, prêt à accueillir toutes les fonctions futures, s’est stabilisée avec la version 2.9. Les fonctions uniques de programmation des couleurs intègrent tous les systèmes de mixage à plusieurs composantes, avec une précision absolue jusqu’aux transitions entre teintes grâce au ‘Color Path’. La touche Query mérite aussi d’être citée tant la possibilité de recherche d’informations au sein d’un show se révèle à la fois simple et exhaustive.

Après cette nécessaire recherche de compatibilité et d’optimisation, le champ était ouvert pour la version 3, dont le concept 3D « Augment3d » sur toutes ses plateformes préfigure un changement incroyable des habitudes de programmation.
Imports depuis de multiples softwares, calibration automatique avec 4 points de mesures, mode cible tenant compte des éléments 3D du visualiseur intégré, visée 3D en aveugle, navigation libre dans l’espace virtuel, point de vue par projecteur… ne sont que quelques-unes des avancées développées par ETC. La concurrence n’a jamais été aussi bénéfique aux opérateurs qu’aujourd’hui ! Un beau résumé de celles-ci apparaît sur le lien ici

High End TurboRay

Déjà présenté lors du Prolight+Sound au mois d’avril, le TurboRay profite de la rentrée Londonienne pour passer sur la rampe de lancement. Projecteur unique par l’association de ses ailettes au look rétro et son cœur de leds nourri aux dernières technologies, le TurboRay survole les kits lumière par ses effets visuels uniques.
Sa lentille incroyable, large comme un réacteur d’avion en verre et argent, a été initialement demandée par les studios TV américains pour accrocher l’axe des caméras. En dehors du clin d’œil lumineux, renforcé par les multiples reflets de son iris, le Turbo Ray est un véritable projecteur d’effets, aux mélanges de couleurs savoureux.

ETC Plasa 2019

La gestion individuelle de chaque led, renforcée par l’irisation des lamelles de verre, permet de séparer les couleurs à l’intérieur de l’optique du TurboRay.

L’accent a été mis sur ces fameuses lamelles à couches dépolies, capables de pivoter instantanément dans l’axe de l’optique pour étaler le faisceau ou provoquer des irisations spécifiques.
Ainsi, à partir de 4 Cobs 60 W de leds RGBW Osram, capables de produire un faisceau simultané de 4 couleurs sur un axe resserré à 3°, High End a construit une large optique de 180 mm équipée de 16 lamelles triangulaires en dépoli luisant.
Celles-ci, suivant leur orientation, peuvent diffuser le flux lumineux ou créer des interstices radiaux pour concentrer les couleurs.

Le cône de projection passe ainsi de 8° à 24°, gardant suffisamment de punch aux 6 000 lumens émis. En dehors de la trichromie additive RGB + W, le TurboRay utilise un correcteur de température de couleur variable de 2800 K à 8000 K. Il s’adosse aussi à une roue de couleurs dichroïques disposées en quadrant pour multiplier les demi et quarts de teintes, ainsi qu’à une roue d’animations graphiques supplémentaires.

Taillé comme un lance-roquettes futuriste, le dernier-né d’High End est un projecteur trapu de 23 kg, pas forcément véloce ni ultra-brillant, mais dont le look, corollaire de son émission de couleurs, atteindra à coup sûr sa cible.
Associé à un prix compressé autour de 5 000 €, avec toute une panoplie de protocoles (DMX, ArtNet, sACN) et des modes de contrôle fouillés de 25 à 43 canaux, le TurboRay est d’ores et déjà disponible en commande auprès d’ETC France.

Cette vidéo très complète nous présente en détail le TurboRay, sous la houlette enjouée de Konstantino Vonofakidis, Field Project Coordinator.


High End SolaWash 1000

Sur le stand ETC du Plasa a eu lieu le lancement officiel du SolaWash 1000. Avec 480 W de leds blanches identiques à celles du SolaFrame 1000, ce Wash à couteaux existe en deux moteurs, Ultra-Bright et High CRI. L’Ultra-Bright donne la priorité à la puissance, avec 20 000 lumens propulsés, un excellent rendement de 42 lumens par Watt et une température assez froide de 7000 K.
Le rendu des couleurs est en dessous, avec un IRC de 70 et un TLCI de 50. Moins véloce mais beaucoup plus précise, la High CRI émet un faisceau plus chaud à 6000 K et, avec 34 lumens par Watt, 16 000 lumens de flux. Par contre sa colorimétrie monte en flèche avec 90 d’IRC et 86 de TLCI.
Dotée d’une lentille claire comme les autres SolaWash, la petite 1000 est capable de projeter un cône net de 12° à 55° puis d’adoucir ses bords ou de complètement flouter son faisceau grâce à ses deux frost progressif à double drapeau, un Medium et un Heavy Frost.

Le lancement du SolaWash1000 a eu lieu sur un stand ETC en pleine effervescence.

Le résultat s’approche de la puissance d’un HMI 1200 couplé à la douceur d’une lentille Fresnel. La courbe d’intensité conserve la gradation 16 bits du SolaFrame 1000, auquel la SolaWash doit beaucoup. Elle garde aussi ses macros d’animation sur sa dalle led ainsi que le système Lens Defogger pour désembuer sa lentille.

Mais surtout elle continue à proposer une colorimétrie de haut vol avec cette fameuse trichromie soustractive, dont la progressivité de couleur reste absolument linéaire grâce à un algorithme spécifique de transition. Une optimisation des courbes CMY qui se trouve maintenant mise à jour sur le SolaFrame 3000. Cette gestion se complète d’un CTO progressif et d’une roue de couleurs saturées comprenant un filtre TM-30 pour booster l’IRC.

Pas d’effets superflus pour cette Wash, mais la présence d’un iris à 16 ailettes et de macros d’animations sur la dalle de leds permet de sortir des sentiers battus. Comme son nom l’indique, un module de 4 couteaux permet de découper le faisceau. Chaque lame est complètement traversante, avec une rotation individuelle de 45° et pour l’ensemble de la cassette de 90°.
Avec sa masse d’aluminium, la dissipation par convection naturelle minimise les bruits de ventilations. La machine propose 4 niveaux de fonctionnement, Standard, Studio, Continuous et Studio Continuous, de quoi éviter un derating important tout en restant relativement silencieuse. Dotée d’une connectique standard DMX in&out, USB, et mini-switch RJ deux ports, la SolaWash1000 est dès à présent visible chez ETC France.

Plus d’infos sur le site ETC France

 

Crédits -

Texte & photos : Tristan Szylobryt – Vidéo : Allison Cussigh

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