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M50xRD, l’édition limitée en rouge vif du casque M50X d’Audio-Technica

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Audio-Technica propose une édition limitée de son casque de monitoring studio M50x, première édition limitée de la très populaire série M.
Avec une finition rouge vif soulignée de doré, le M50xRD reprend les caractéristiques de l’original M50x, très utilisé par les ingénieurs du son et régulièrement salué par les critiques professionnels de l’audio.

Le M50x offre notamment une excellente définition des basses fréquences avec ses transducteurs exclusifs de 45 mm assurant par ailleurs une grande clarté sur toute l’étendue de la gamme de fréquence. Casque fermé avec oreillettes à isolation acoustique rabattables et orientables, le M50xRD, pliable, bénéficie d’une construction robuste qui en font un choix idéal pour l’enregistrement, l’édition, le mixage, le monitoring et l’écoute personnelle.

Tout comme le M50x original, le nouveau modèle est livré avec une housse de protection contenant un choix de trois câbles détachables (câble droit de 1,2 m et 3 m et câble en spirales de 1,2 m à 3 m) avec connecteur mini Jack stéréo (3,5 mm) en plaqué or et adaptateur 6,35 mm.


Caractéristiques :

  • Type : Dynamique fermé
  • Transducteur : 45 mm
  • Aimant : Néodyme
  • Bobine : CCAW (Copper-Clad Aluminum Wire)
  • Réponse en fréquence : 15 Hz – 28,000 Hz
  • Puissance max admissible : 1,6 W @ 1kHz
  • Sensibilité : 99 dB (1 mW)
  • Impédance : 38 ohms

Le M50XRD est disponible au prix public conseillé de 169 €TTC.

D’autres informations sur le site Audio-Technica

 

Premières impressions des Martin Mac Encore

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Algam Entreprise et Martin Professional by Harman ont choisi les planches du Zèbre de Belleville pour un délicat pas de deux des nouveaux Spot Martin Mac Encore.
Dans ce charmant petit cabaret du XIe arrondissement parisien, un public trié de connaisseurs a pu apprécier les qualités du Mac Encore Performance Cold et de son jumeau le Mac Encore Performance Warm.

Algam Entreprises a choisi un charmant théâtre parisien pour cette première présentation aux éclairagistes parisiens.

Pendant que les guéridons se remplissent de belles assiettes et de vin léger, les discussions se sont animées autour de Jérôme Garnier, le spécialiste et démonstrateur Martin depuis de nombreuses années.

Arthur Oudin, Tristan Tristan Szylobryt et Josselin Navarre autour de Jérôme Garnier, directeur technique de Martin qui assure la démo.

Le geste renseigne quelquefois mieux que toutes paroles, alors pouvoir manipuler les projecteurs directement depuis la console est une initiative grandement appréciée par l’équipe de SoundLightUp, présente en force, et toujours gourmande d’interactivité.
Avec ses deux projecteurs motorisés à couteaux et source led, Martin by Harman vise un public élargi autour de ses fidèles partenaires, souvent prestataires dans l’événementiel, la tournée ou le monde de la nuit.
Les Mac Encore Performance sont quasiment identiques, dotés d’une matrice de leds blanches de 500 W. Plutôt complets en fonctions, chacun d’eux bénéficie d’un zoom 12-48°, d’une trichro mécanique, d’une roue de couleurs, d’une roue de gobos rotatifs, d’un iris, d’un frost variable, d’un bloc couteaux et, au choix, d’une roue d’animation ou d’une roue de gobos fixes. Leur enveloppe bombée cache un refroidissement combinant convection passive et air forcé, afin de limiter au maximum leur bruit de fonctionnement.

Mikael Maurin (Phase 4) et Ludo (SoundLightUp), qui participent activement à cette ambiance conviviale

Tous les autres mécanismes ont aussi aussi étudiés dans ce sens, pour que les Mac Encore côtoient le silence ; les portes des théâtres et plateaux de télévisions leur sont ouvertes en grand. C’est justement pour ces lieux que deux modèles ont été optimisés.
Le Mac Encore Performance Warm sera forcément apprécié par les Opéras, avec un flux de 9000 lumens à 3000K et un CRI supérieur à 90. Le Mac Encore Performance Cold sera apprécié sur les plateaux TV avec un flux plus conséquent de 11000 lumens, 6000K et un CRI de 84, et aussi bien sûr en concert.

Dans les deux cas, un disque correcteur supplémentaire permet au modèle « froid » de rehausser sa température de couleur, et au modèle « chaud » de la descendre. De leurs franches couleurs à leurs gobos et animations ; du bloc couteaux hérité du Viper Performance à l’autofocus et au frost progressif ; de la remarquable projection sans point chaud aux innovations électroniques de la matrice led, la conception des Mac Encore s’est appuyée sur un cahier des charges très précis et l’expérience de nombreux éclairagistes de théâtre et de la télévision.

L’équipe Algam Entreprise, bien renforcée depuis qu’ils ont repris Martin en distribution. Deux techniciens de SAV de l’équipe Harman-Martin et 4 technico commerciaux sont déjà recrutés pour soigner les clients Martin en France. De gauche à droite Jérôme Hardy (Responsable commercial presta ), Franck Veber (commercial Harman), Yohan Ory (SAV Martin) , Romain Roulleau (assistant de direction Algam Entreprises), Xavier Brunet (assistant technique AE), Antoine Toublanc (Directeur des achats AE), Jérôme Garnier (chef de produits Martin), Didier Pérez (Directeur AE), Joël Azilinon (Directeur SAV Martin), Johann Gehrig (responsable commercial light AE), David Deforge (chef produits light AE).

Pour les impatients, les Mac Encore seront présentés aux JTSE sur le stand Algam Entreprises.

Prix public : 9150 €HT pour l’EPS (carton avec enveloppe en polyester) et de 9400 €HT pour le SIP (carton avec enveloppe en plastique pour flight case) et distribué en France par Algam Entreprises

Plus d’infos sur le site Martin professional et sur le site Algam Entreprise.

 

Focus sur Audiofocus

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La société belge Audiofocus nous a accueillis pour une démo de ses enceintes. Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, les belges savent aussi construire des enceintes, et des bonnes. Il est vrai aussi que cette marque est installée à Ciney, une ville qui a donné son nom à une bière qui l’est tout autant. Mais on s’égare…

Banc d’essai Audiofocus avec à gauche un stack de FR-X 12a et à droite un stack de FR-X 15a. Un line-array Ares 8 et au centre un line array Ares 12. Les 6 subs sont des MTSub218 MKII

Nous voilà à Ciney près de Namur pour jeter notre oreille sur une gamme de wedges, de line-source et de line-array d’Audiofocus. Thomas Destrée, ingénieur du son responsable de la démo à laquelle nous allons assister, nous accueille et nous emmène pour un rapide tour de l’usine avant de nous convier à une écoute à l’arrière de l’entrepôt où nous attendent 4 références de têtes et 12 subs. Un champ libre, idéal pour un test, notamment des deux line-arrays prévus au menu.

Le test son commence avec la gamme des FR-X.

Arrière d’un FR-X 15 avec le X-comb et le switch permettant d’activer le mode even et le mode odd.

Ces enceintes actives en 12 et 15’’ sont prévues en PA pour de petites audiences ou en front-field assez compacts sur de plus gros événements. Elles sont soit composées d’un HP 12 pouces néodyme couplé à un moteur 1,4 pouces cette fois-ci à aimant ferrite, soit d’un 15 pouces avec le même moteur. La boîte est processée et amplifiée par un module Powersoft intégré à la face arrière. C’est d’ailleurs une constante chez Audiofocus qui développe un partenariat très proche avec la marque italienne.

Schéma du principe de couplage des boîtes grâce au X-comb.

Le guide d’onde est très facilement pivotable sur 90°, ce qui permet d’ouvrir la boîte soit à 80° en horizontal et 30° en vertical, soit l’inverse. La mécanique est bien pensée, le technicien ne doit même pas sortir son Leathermann pour changer le réglage d’ouverture. L’originalité de ces boîtes réside dans la possibilité de les coupler en montage à courbure constante et de les accrocher ou bien de les poser en fonction des besoins.

Un montage de trois FR-X12a, un assemblage à courbure constante idéal pour des petites salles ou des clubs.

Le raccord entre les guides d’onde se révèle très réussi grâce à un système breveté par Audiofocus appelé X-Comb, qui repose autant sur la forme du guide d’onde que sur un filtrage FIR et un processing effectué par les DSP Powersoft (n’insistez pas, on a essayé d’en savoir plus mais chuut, c’est secret défense).
Pour permettre ce couplage, Thomas a, au préalable, appuyé sur le switch arrière activant le X-Comb. Une boîte sur 2 est sur le mode « even » la seconde sur le « odd ». A l’écoute, les FR-X 12 sont convaincantes. Pas besoin d’être ingé système pour reconnaître que la transition entre boîtes se passe vraiment bien, autant avec les FR-X 12a qu’avec les FR-X 15a.

Le rigging des FR-X permet une accroche de type line-array par exemple pour des installations fixes. Bref, ces modèles me semblent être une alternative intéressante à des boîtes de marques Premium.

Pour la suite du test, Thomas nous passe volontairement les mêmes morceaux que pour la démo des FR-X de manière à garder un point de référence. Il nous précise également à ce moment que nous écoutons la totalité des systèmes totalement « flat ». Pas de processing externes, pas d’égalisations flatteuses … rien ! En théorie on pourrait chicaner, et dire que la mise en phase top/sub n’était pas optimale !
En pratique nous avons apprécié l’honnêteté de la démo, on nous fait écouter les boîtes sorties de leur carton ! C’est loin d’être le cas chez tous les fabricants. Audiofocus souhaite que les clients potentiels écoutent le système tel qu’il sonnerait sur une prestation où le temps manque pour caler le système (ce qui arrive parfois encore).

Place aux Line-Arrays et aux gouttes

4 Ares 8a et un sub B18a. En connectant ensemble en RS 485 les modules ampli et processing, il est possible de prendre la main avec Harmonia, le soft de Powersoft qui ne cesse de gagner en fonctions.

Deuxième phase d’écoute, on passe au sérieux et Thomas décide de mettre la gouache : le décibelmètre indique 103 dBA à la console. On écoute désormais l’Ares 8, deux lignes composées de 6 boîtes par côté. Ce line-array relativement compact est la boîte la plus vendue de la marque. La caisse est composée de 2x 8’’ Faital Pro et d’un moteur 3’’ à sortie 1,4’’ et dôme titane. La directivité est de 110 x 7,5°.
Elle existe en deux modèles. La première classique en deux voies actives est livrée avec des amplis Powersoft et les presets adéquats. La seconde embarque directement la bi-amplification Powersoft et le DSP. Malgré 4 presets pré chargés, il est possible en option la prise de contrôle du processing à distance.
A l’écoute ça sonne et même bien ! Le spectre est équilibré et les subs complètent bien le bas du spectre forcément limité avec 6 boîtes par côté, des 8’’ et qui plus est en extérieur ! C’est sec, précis et ça va fort. En champ proche, la boîte est convaincante. En champ lointain en revanche on perd en précision. Ce line array n’est pas conçu pour des jauges de plus de 5000 personnes.

Le gros système d’Audiofocus, l’Ares 12a.

Vous allez me dire … pour des salles de cette importance, il faut monter en gamme, il faut du gros système. Bref, il faut l’Ares 12a, le gros système d’Audiofocus et ça tombe bien, il est en démo également. Composé de boîtes à trois voies actives, il embarque aussi des modules Powersoft, sans doute des Digimod à 4 canaux, qui assurent amplification, processing et communication.
Deux 12’’ en charge bass reflex pour le bas, huit moteurs 3’’ pour le médium et deux 1’’ pour l’aigu assurent le spectacle, les 8 moteurs médium débouchant dans le guide d’onde externe. La directivité est de 110 x 7° et le SPL Max atteint 134 dB dans le grave et 143 dans le médium et aigu. On joue dans la cour des grands. Dès que le potard est levé, on se sent totalement recouvert par le système.
Le medium est précis et, malgré la pluie bien belge qui s’est invitée, le couplage top/sub donne envie de tester plus longuement le PA. J’ai beau m’éloigner, le champ proche dépasse les 40 m alors qu’il n’y a que 8 boîtes lors de ce test.

Roue d’angulation de l’Ares 8

Après cette courte démo de l’Ares 12a, nous rentrons dans l’usine car le temps ne permet plus de survivre en extérieur. Le moment est opportun pour approfondir les détails de la série Ares.
Sachez que toutes les boîtes sont équipées de pins aimantées (ce qui aide grandement au montage du système), les possibilités d’angulation se font à 0,5° près. On remarque que les angles gravés sur l’accroche sont notés de manière claire et qu’il y a des repères utiles afin de ne pas se tromper lors du montage. On apprend également que toutes les frames de la marque sont faites en acier, ça se sent point de vue poids. La raison : l’acier plie, mais ne casse pas.

La Belgique et son climat si accueillant…

Quelle marque sérieuse n’a pas un 12’’ et 15’’ coaxial à son catalogue ;0)

Nous profitons également de ce passage à l’intérieur pour écouter les CM 12a et CM 15a, deux enceintes coaxiales au format wedge basées sur les mêmes technologies que celles utilisées par les FR-X : ouverture de la boîte variable (Very Easy Rotatable Speaker, VERS) et ampli Powersoft intégré ce qui permet de bénéficier du mode X-Comb, même si la nature de l’émission conique de ce type d’enceinte limite son apport.

Le CM 12a (gauche) et son grand frère le CM 15a (droite)
Le CM 15a intègre un raincover. Si on y brode le logo de la société : pub assurée.
Le guide rotatif de la CM 12a, il équipe aussi la CM15a, et qui donne la possibilité d’adapter la directivité en mode plutôt wedge en 60 x 80° ou PA en 80 x 60°

L’ouverture du guide elliptique placé devant la sortie du moteur est de 80 x 60, mais peut basculer en moins de 30’’ et sans outils en 60 x 80. Ces deux références coaxiales en 12 et 15’’ sont indispensables pour lutter à armes égales lors des appels d’offre des théâtres et autres salles polyvalentes. Le coaxial permet en plus une précision de phase inégalable.
On est tous impressionnés par la résistance au Larsen, ça va fort ! Très fort, à en faire saigner nos oreilles si j’ose dire. Enfin, cerise sur le gâteau, deux petites options fort appréciables sont prévues pour ces enceintes : premièrement un raincover arrière qui permet par exemple de broder le logo de la société de location et accessoirement protéger le module actif, ensuite, des embases à angle variable pour pieds HP.

C’est à ce moment que Xavier Marchal (co-fondateur de la marque) et Anne Leroy (CEO) nous rejoignent, ce qui nous permet de compléter notre information.

Xavier Marchal, co-fondateur et développeur d’Audiofocus.

Ces deux collègues se connaissent depuis plus de 25 ans. Ann nous explique qu’à la base, Audiofocus était une entreprise familiale. Au fur et à mesure des années, la compagnie a grossi et elle emploie désormais 27 personnes, le terme familial ne semble donc plus opportun pour décrire ce fabricant.
On sent cependant que tous les employés se connaissent et aiment travailler ensemble, tous mettent la main à la pâte ce qui permet à Audiofocus de sortir pas moins de 300 boîtes par mois. Xavier met en avant la rapidité avec laquelle la société peut réagir face à une commande importante.
Exemple simple : des clients qui avaient assisté avec nous à la démo souhaitaient acheter 12 retours CM 15a, Xavier leur a annoncé un délai de 15 jours avant livraison…balèze ! Ce délai extrêmement court s’explique principalement par le fait que tout (ou presque) est fait soit en interne soit en sous-traitance locale. Les boîtes sont 100% européennes… en son, tout comme aujourd’hui en matière de nutrition, la tendance est au local !

Les amplis intégrés Powersoft avant leur placement dans les enceintes

Lors de la visite, nous passons devant la chambre de peinture… Xavier insiste sur cette pièce, la peinture utilisée depuis peu est de la PU (Polyuréthane), c’est ce qui se fait de plus résistant. La finition des boîtes est impeccable, hors de question pour Anne et Xavier d’avoir une impression de finition différente sur des enceintes identiques. Mais un peu comme la chambre fermée à clé de Barbe Bleue, un local ne nous a pas été présenté.
En nous dirigeant vers la sortie, nous nous permettons de demander à Xavier ce qui se cache dans la pièce qui se trouve derrière lui. Il éclate de rire puis nous dit « Ca c’est la destroy room !». C’est en quelque sorte leur chambre de torture pour HP et ampli. Chaque prototype y est martyrisé. Que ça soit en lui faisant endurer de fortes chaleurs pendant plusieurs heures ou en faisant varier la tension d’alimentation, tout y passe !

Xavier précise : « De temps en temps, on passe quand même renifler, des fois que ça sentirait mauvais !» A l’avenir la société envisage même la possibilité d’aménager un droptest afin de vérifier la résistance aux chocs de ses enceintes.

Conclusion

A la fin de la visite nous ne pouvons qu’être optimiste. De bonnes boîtes, solides, locales et… à un prix serré ! Voilà qui devrait en convaincre plus d’un. En tout cas, nous sommes tout simplement impatients d’entendre le rendu final en situation réelle … Après tout, faire sonner « Everybody Here Wants You » de Jeff Buckley sur un système n’est pas trop difficile. A quand l’écoute avec un bon groupe et vrai sondier ? Bientôt c’est certain.

D’autres informations sur le site Audiofocus

 

Matmatah en tournée avec Manu, Rico et Roland

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Il y a les incontournables qu’on connaît par cœur, celles que tout le monde aime, les modèles qui font saliver, celles qui sont à la mode et puis, il y a la Roland M-5000, la console qui commence à trouver sa place. Nous l’avons découverte au festival Urban Empire avec Matmatah en face, Manu Casals à la face et du beau son dans ta face.

Manu Casals, la main sur la console et Cédric Verchere, l’infatigable ambassadeur d’une marque historique et qui aime aussi les consoles.

Rendez-vous est pris avec Cédric Verchere de Roland France au Jardin d’Orsay dans le centre-ville d’Angoulême, pour une journée japonaise et bretonne à la fois. Japonaise parce que Roland, et bretonne parce que Matmatah et surtout de vilains grains qui les ont suivis jusqu’à l’intérieur des terres.
Nous attaquons par Manu Casals, l’ingé son attitré du groupe que l’on retrouve devant sa console. Petite…Mais lui aussi très grand !

Même en pleine ville et sur du stabilisé, un festoche doit flinguer vos pompes, sinon, ce n’est pas un vrai ;0)

SLU : Tout d’abord comment t’es-tu retrouvé avec deux M-5000 (face et retours) ?

Manu Casals (ingé son FOH) : A la face c’est une location chez Audiolite, aux retours c’est la nôtre, nous l’avons achetée pour cette tournée. La louer ou l’acheter n’étaient pas très éloignés en termes de prix car nous en sommes déjà à 90 dates et on n’en est pas au bout. Comme le groupe possède avec la Datcha, un petit studio à Brest, cette M-5000 aura une seconde vie.

SLU : Et la découverte même des consoles Roland ?

Une vieille et belle image de Thierry Tanguy en compagnie de Sylvain Turpin à droite, prise lors des Charrues 2009.

Manu Casals : On me l’a proposée. Au départ je voulais partir avec nos régies et une console petite, légère, ergonomiquement bien faite et avec du son. Comme j’ai débuté dans les années 90 chez Audiolite avec Thierry Tanguy à qui j’en profite pour rendre hommage (Thierry, si tu nous écoutes de là-haut… NDR), et que ce sont nos amis de Landerneau qui ont eu l’affaire, on discute matériel, et ils me proposent une Roland qu’ils viennent de rentrer.
Ma réaction, sans faire offense à la marque, est celle de tout technicien qui ne connait pas le produit : « Ahh, faut voir. »
Sylvain Turpin m’intrigue d’un « Manu, toi qui aime bien les choses originales et singulières, tu devrais regarder de plus près cette table. » J’ai donc été au siège d’Audiolite la découvrir et l’écouter, et j’en ai conclu que c’était exactement ce qu’il nous fallait pour la tournée. Chaque console exploite son stage REAC.

SLU : REAC ? Cédric (Verchère de Roland France), tu nous dis en deux mots ce que signifie cet acronyme qui sonne hélas si bien en français (rires) ?

Cédric Verchère : REAC est le protocole de transport du signal de Roland. En anglais cela donne Roland Ethernet Audio Communication. La console en revanche fonctionne suivant une logique appelée OHRCA : Open High Resolution Configurable Architecture.

Les deux stages face et retours et leur Digital Snake se partagent les micros derrière un simple Y.

SLU : Le partage d’un stage unique n’était pas possible ?

Manu Casals : Si, mais nous avons préféré garder chacun le nôtre et l’ensemble est pré-câblé dans un rack qui est sur le plateau et qui comporte aussi tous les départs pour les ears et la façade.
Par ailleurs je dispose de 16 entrées et sorties analogiques et de 2 entrées et sorties AES/EBU en local avec quelques vieilleries comme des Distressor pour les guitares de certains morceaux, dont je me sers à la volée via une galerie d’inserts très pratiques. Ça va vite et un même effet peut être inséré tel un plug partout dans le mix.

SLU : Tu te sers de la M-5000 depuis quand ?

Manu Casals : On est en tournée depuis début janvier et on finit l’année 2017 le 9 décembre (inter réalisée fin juin NDR). Les consoles voyagent dans un trailer derrière le bus, autant te dire qu’elles sont secouées dans tous les sens, et je n’ai pas eu l’ombre d’un pépin.

SLU : Tu demandes dans chaque festival ou salle qu’on te tire ton Ethernet ?

Manu Casals : Exactement. L’autre jour je me suis fait une frayeur car on atteignait 120 mètres et c’est passé nickel ! Je demande d’ailleurs trois brins. Deux pour le principal et sa redondance et un troisième en secours.

Matmatah en plein show. Le ciel, respectueux d’un groupe breton, a cessé d’arroser le festoche durant leur set.

L’OHRCA comme si vous y étiez

A gauche des DCA et à droite trois voies et les généraux. Ergonomie mais aussi composants de qualité. C’est clair et compréhensible très rapidement.

SLU : Ton patch est de combien ?

Manu Casals : 48 entrées, autant dire que je suis loin d’épuiser le potentiel de la table. Ta question me permet de rebondir sur son architecture qui est très intéressante. La M-5000 dispose de 128 slots que tu peux configurer comme bon te semble, y compris 127 entrées et une sortie, ou l’inverse si ça t’amuse. La configuration est très simple et se fait à la volée. De base tu démarres avec 72 entrées, 16 aux, 2 sorties, 2 subgroups, 2 x 8 matrix et j’en passe, mais tout est possible. Pour cette tournée j’ai déclaré 105 slots, il m’en reste donc encore 23. De plus tu as 24 DCA qui ne font pas partie du compte des slots.

SLU : Détaille-nous les trucs vraiment bien de la M-5000, après ça on verra aussi les moins bien si tu es d’accord.

Manu Casals : OK. L’ergonomie est top. Ils ont benchmarké la concurrence et compilé quelques bonnes idées. Quand par exemple tu double cliques sur le bouton « Sel » d’un DCA batterie, hop, elle s’étale sous tes yeux. Autre système très malin, les ancres « fixent » quelque chose que l’on retrouve immédiatement et sur lequel il est possible d’arriver très vite en passant d’une ancre à une autre. Le User Assignable est aussi très pratique et rapide.

Une vue des User Assignable

Huit boutons et quatre rotatifs sur trois pages. Tout le monde y trouve son compte. De mon côté je m’en sers pour les effets. La M-5000 parle avec ses stages mais dispose aussi à l’arrière de deux slots pour recevoir des cartes d’extension. Il y a possibilité d’avoir 2 ports REAC en plus, du Dante, du MADI, du Waves et enfin du SDI.
Je me sers d’une carte Dante pour interfacer du multipiste en 64 voies entrée et sortie et enregistrer chaque concert sur Tracks Live de WAVES. Je le fais pour la prod et pour les jours où le soundcheck ne peut pas avoir lieu.

Comme Roland fait bien les choses, quand on bascule la console sur le retour de l’enregistreur, ne basculent que les voies qui sont assignées, les autres, essentiellement les effets, restent sur les entrées. C’est le genre de petit détail qui la rend très agréable au quotidien. La console offre aussi 32 égaliseurs GEQ au tiers d’octave ce qui est très bien pour les gens des retours s’ils exploitent des wedges. Ils sont assez efficaces et leur action s’entend bien car je m’en sers moi-même pour finaliser mon son dans le système.

La carte Dante…
… et celle Waves dédié au Soundgrid

SLU : Et les effets internes ?

Manu Casals : Huit machines facilement accessibles. C’est peut-être là que Roland pourrait faire un effort et nous en mettre un peu plus et mieux. Matmatah c’est rock donc ça me suffit amplement mais pour d’autres productions qui voudraient partir léger, c’est un peu insuffisant.
Je me sers des réverbérations, de la distorsion et des délais qui sont très bien. Parfois sur les généraux j’insère le compresseur dynamique en trois canaux qui marche bien lui aussi car il dispose de très nombreux réglages.

Un des 32 égaliseurs librement assignables.
La page des effets. Pas très chatoyante ni brillant par les algorithmes qui sont tous d’origine Roland et Boss.

SLU : En mono il ne fait pas des choses étranges ?

Manu Casals : Non. Nous avons pris soin, avant de partir, de tester la phase de cette console avec Sylvain et on a été agréablement étonné. Pareil pour la latence qui est très faible. Depuis le début du numérique c’est quelque chose que je surveille de près.

Un grave large

Manu Casals : Il y a quelque chose qui caractérise cette table et qui est son grave. Il est large. Comparé à ce que donnent d’autres consoles dont des japonaises, un pied et une basse sonnent vite bien gros ce qui ravit mon bassiste ! Autre point positif, le port USB permet d’enregistrer ce qu’on choisit, une fonction maintenant répandue mais pratique car on va au-delà du simple gauche-droite et surtout ce port sert aussi à jouer facilement des sons.

Voilà de quoi faire du grave. 12 Kara pour commencer et 4 SB28 en montage cardioïde pour finir, le tout dans un espace assez limité et qui fait le charme de ce festival.

A la fin du concert il y a un morceau qui est lu directement sur ma clé, du coup j’ai pu retirer le lecteur de CD de mon rack. Il est aussi possible de router une entrée spécifique appelée Dock sur n’importe quelle voix. Elle permet de jouer ou d’enregistrer du son depuis une tablette posée sur la face avant de la table. C’est très pratique pour jouer sa playlist d’avant concert.

SLU : Et les défauts ?

Manu Casals : J’ai eu quelques problèmes avec une clé USB, qui, sous certaines conditions et aléatoirement, apparaissait dans le recorder mais pas dans le système. Il est vrai que c’est capricieux une clé et j’aurais sans doute dû la reformater. J’ai aussi eu un jour un fader d’un 31 bandes qui est parti tout seul au taquet au moment où j’ai rebasculé vers la vue de base. C’est sans doute le fader lui-même qui a déraillé. Mais cela s’est produit une seule fois et on en est à 90 shows.

SLU : Bref, ça va plutôt (rires !) Tu ne nous parles pas des snaps…

Manu Casals : Parce que je ne m’en sers pas. J’avais commencé en pré prod à rentrer toutes les chansons mais Matmatah est un vrai groupe de rock, il change déjà souvent de morceaux et puis la nature et la qualité de ce qu’il m’envoie ne le demande pas. J’ai donc uniquement une scène par date. Je fais un peu tout à la main. Je m’occupe aussi du son d’autres groupes avec lesquels, en revanche, ce ne serait pas possible sans snapshots.

Une vue des rotatifs stratégiquement placés sous l’écran.

SLU : Tu n’as pas sur la M-5000 un pavé de commandes qui regroupe une sorte de tranche virtuelle…

Manu Casals : Non, et ça ne manque pas. En fonction de « l’endroit » où tu te trouves, l’écran affiche ce dont tu as besoin en termes de commandes et les rotatifs changent de fonction. Malgré sa taille, cette console est aussi et surtout légère. J’ai une anecdote. On vient de passer dans le festival Retro C Trop avec les Beach Boys, autant te dire que jamais je n’aurais cru pouvoir assister à l’un de leurs concerts, excellent d’ailleurs, et je me suis retrouvé dans une régie à double étage, très loin de la scène, trop haute, désaxée, bâchée et en limite de portée du système. Une horreur. Comme il faisait beau, j’ai pu sortir la console de la régie. On s’est placé dans la pelouse devant les crashs et on a bien mieux bossé. Si on avait eu une analogique, cela aurait été impossible.

SLU : Mais mis à part cette escapade champêtre, tu aurais pu partir avec une bonne petite analogique…

Manu Casals : Oui mais non, le numérique a ses avantages que j’aime bien et la M-5000 et mes périphériques analogiques, forment un chouette ensemble.

Manu Casals devant sa Roland. Certes elle est petite, mais lui est aussi très grand ! Regardez aussi son rack de goodies, il n’y a que du bon avec deux channel strips Neve 8801, un XL42 Midas et deux Distressor.

SLU : Et le son de la Roland te va ?

Manu Casals : Tout à fait. Rien à dire. On fait du rock sans besoin de tirer sur les effets de bord, on est pile dans la cible. Et surtout, j’y reviens mais c’est important, la phase est nickel et la console se débrouille pour compenser très bien les diverses latences. Je n’ai rien aligné et tout est dedans.

SLU : Manu, tu peux nous donner quelques infos sur toi ? t’as un petit accent belge…

Manu Casals : Mais je suis français (sourire). J’ai été en Belgique en 1997 enregistrer un album car je suis et je reste un ingé son à double casquette studio et live, et je me suis bien entendu avec Pierre Piront le patron de La Chapelle. J’y suis resté jusqu’en 2001. J’y suis revenu en 2005 et en 2006 j’ai racheté et pris la direction de ce qui était devenu La Chapelle et Gam Studios pour en repartir définitivement en 2008. Je n’ai pas pour autant quitté le monde du studio puisque j’ai été de l’aventure du Daft Studio, un autre magnifique studio belge, en termes d’engineering et d’installation. Pour la faire brève j’oscille entre studio et scène depuis 1992 et je suis resté chez Audiolite jusqu’en 1997.

Une vue de la Neve de Daft entourant de ses amplis analogiques un gros ProTools. Pour les écoutes, exit les gros systèmes encastrés, place aux B&W 800 D3 bien gavés par des lab.gruppen, des amplis qui savent ce que courant et tension veulent dire.

SLU : Tu es breton d’origine ?

Manu Casals : Pas du tout, je suis manceau, mais j’ai été un des premiers diplômés de la MST Image et Son de Brest après un IUT d’électronique. Désormais ce cursus s’appelle ISB, Image & Son Brest.

SLU : Et tu as travaillé avec quels artistes ?

Manu Casals : Gotan Project, Cesaria Evora, Denez Prigent, Murray Head qui est un grand copain, et pour le fun je fais des remplacements pour Jean-Marie Bigard qui est un bon pote. Et on rigole. Pour conclure, j’ai un petit studio chez moi et il n’est pas impossible que je m’achète aussi une M-5000 ou que je fasse une proposition à Audiolite pour récupérer la leur. Mais j’ai peur qu’ils veuillent la garder (rires)

Rico aux retours

Ce qu’il y a de bien en disposant de la même console à la face et aux retours, c’est de pouvoir avoir deux sons de cloche. Après Manu Casals, retrouvons une vieille connaissance, Eric Fromentin dit Rico aux retours, pour la deuxième couche. La première est sèche et poncée ;0)

Eric Fromentin et Manu Casals. Ca sent bon l’Audiolite ;0)

SLU : Eric, tu te fais rare à Paris…

Eric Rico Fromentin : C’est un peu normal. Pour des raisons familiales je me concentre sur le grand ouest et travaille essentiellement pour Audiolite avec qui j’ai fait mes armes avec Manu il y a de nombreuses années. J’ai dû commencer en 94 donc c’est un peu ma maison mère.

SLU : Même question que pour Manu. Roland c’est bien, mais aussi aux retours ?

Eric Rico Fromentin : Oui et j’aime beaucoup son architecture ouverte et en termes d’audio elle me satisfait amplement. Je la trouve relativement neutre pour une numérique et elle restitue un vrai grave. C’est important d’avoir du bon son car le groupe joue avec des ears.

SLU : Il y a aussi du bois sur scène…

Eric Rico Fromentin : Deux wedges pour le chanteur et surtout des sides qui me servent de shaker, de ears de spare et de son général de plateau si quelqu’un retire une oreille. Dans les petites salles, on se sert des sides aussi pour déboucher les premiers rangs car souvent les petites enceintes qu’on nous donne pour le faire, ne conviennent pas.

Une 12Xt pour redonner équilibre et voix aux premiers rangs et à droite, un side classique et bien marron, composé d’un SB28 surplombé de deux ARCS.

SLU : Tu utilises quoi comme ears ?

Eric Rico Fromentin : Du Westone en trois voies. J’en suis content car ils ont une réponse très étendue et agréable. J’ai aussi un wedge en régie pour suivre la paire placée en face du chanteur où je lui donne du pied, les toms et un filet de voix. Il aime bien se verrouiller sur le tempo.

SLU : Je ne vois pas d’effets externes…

Eric Rico Fromentin : Ca tombe bien, il n’y en a pas ! La console est très saine, du coup je suis parti sans rien. C’est un groupe de rock. J’ai 4 moteurs de réverbération pour les voix et deux pour la batterie. C’est tout.

SLU : Quel type de son te demande le groupe ?

Eric Rico Fromentin : On est parti durant la partie de pré prod sur de l’ingrat, du brut de base et par la suite j’ai un peu retouché. Très peu à vrai dire et ça tombe bien car je suis plus dans l’accompagnement d’intention musicale que dans la production.

Une image studio de la M-5000 montant une option très intéressante pour les retours, le fait de pouvoir écouter précisément le mix que se fait chaque musicien avec sa consolette déportée M48.

SLU : Comment es-tu rentré dans la vie musicale de Matmatah.

Eric Rico Fromentin : Ohh je suis le petit dernier, arrivé en décembre 2016 au début de la tournée. C’est génial car je suis dans le bus avec eux et c’est une super aventure humaine.

SLU : Du coup t’es reparti loin de la maison !

Eric Rico Fromentin : Eh oui. Ca faisait une bonne dizaine d’années que je n’étais plus parti en tournée et que je n’étais pas remonté dans un bus.

SLU : Ils ont fait des progrès ?

Eric Rico Fromentin : Les bus oui, le matériel ça ne fait pas de doute et moi je l’espère aussi !

SLU : Comment as-tu fait la connaissance de la M-5000 ?

Eric Rico Fromentin : Je la connaissais d’une autre presta l’année dernière où Audiolite qui l’avait rentrée m’a demandé de partir avec sur un plateau type NRJ Music Awards de deux jours. C’est donc moi qui l’ai demandée pour Matmatah car elle m’avait bien plu. J’avais le choix avec une autre console à l’ergonomie et la fiabilité parfaite mais dont les paliers de bruits ne me plaisent pas trop, surtout sur une tournée avec des ears ou forcément on entend plus ce genre de détail.

SLU : Tu te sers des mémoires ou bien comme Manu tu fais tout à la mano.

Eric Rico Fromentin : Beaucoup à la main. Je préfère suivre et ne pas être bloqué par la caricature du : « next…merde, je ne l’ai pas sur ma liste, je prends laquelle ! ». Mais il est vrai aussi que pour certains titres où les ambiances et les effets changent très rapidement, quelques scènes spécifiques me sont d’un grand secours.

SLU : Tu gères combien de départs ?

Eric Rico Fromentin : Cinq stéréo pour les ears, un pour les sides, un mono pour les deux wedges, un pour moi et un dernier stéréo pour un mix spécifique que j’enregistre chaque soir sur une clé pour la donner le cas échéant aux artistes. Je suis loin d’utiliser toutes les ressources de la console.

SLU : Du fait que chacun a son stage, tu peux travailler en 96…

Eric Rico Fromentin : Raté, je suis aussi en 48. J’ai commencé en 96 KHz, mais la taille de mes enregistrements était trop grosse, du coup j’ai rebasculé en 48.

Une diff 24 carats, non pardon, Kara

Autre bonne surprise, le prestataire en charge de la diffusion et de la technique du festival en général n’est autre qu’Eric Tourneur avec sa société Uni-Son de Boulazac, le monsieur qui a mis le pied à l’étrier à Max Menelec. Une paille. Du matos nickel, des racks nickels, un câblage nickel, un discours clair, bref, il a beau être tout seul, ça fleure bon le sérieux.

Eric Tourneur devant sa Pro-X qui, si mes infos sont bonnes, prend parfois la route de la capitale pour dépanner un ingé son assez connu et dont le nom commence par P et termine par N…

SLU : Tu nous détailles ta presta ?

Eric Tourneur : Pour la diffusion nous avons 12 Kara et 4 SB28 en montage cardioïde au sol par côté, quatre 12Xt pour déboucher devant, une ProX à la face, une Vi400 aux retours et puis 16 115Xt HiQ, 2 SB28 et 4 ARCS en side et 2 SB18 en drum fill. L’ensemble est processé et amplifié en LA8 sauf les 8 subs qui bénéficient de deux LA12X.

SLU : On a quasiment tout ton parc…

Eric Tourneur : Quasiment oui. J’ai encore quelques ARCS Wide et de la 5Xt, une excellente enceinte que j’adore (sourire) et aussi un petit kit Electro-Voice que je garde parce que j’aime trop le son des MTL2B et XI-1152 poussés par du Lab.Gruppen. J’ai aussi fourni une soixantaine de micros. J’ai aussi emporté une M6000, un Avalon Vt737 et Vt747 qui sont restés dans les fly. Pas besoin. J’ai en revanche fourni et installé comme toujours, un sonomètre Amix. Il n’est là qu’à titre indicatif, les mixeurs en font ce qu’ils veulent, mais vis-vis des organisateurs j’y tiens beaucoup. Paradoxalement quand il est bien en vue, les niveaux diminuent donc pas de raison de baisser la garde.

Conclusion

La pluie redouble, on craint le pire et puis le ciel se troue, ça et là, les flaques disparaissent épongées par des groupes de spectateurs, et le son de Manu jaillit. C’est rock, indubitablement très rock. Le style de Matmatah est respecté voire amplifié avec effectivement un grave et un bas-médium bien pleins et un aigu très retenu. C’est d’ailleurs la première fois que j’entends des Kara aussi peu Kara et redécouvre la polyvalence de cette petite tête.
La batterie est belle, même si deux petits dB de plus surtout dans les over l’auraient rendue canon, mais on pinaille. Le ciel plombé par une couche de nuages aussi épaisse que la peinture sur un vieux ferry, met en exergue les codes couleur de la M-5000 qui parait extrêmement simple et ergonomique. Manu s’y balade avec beaucoup de sérénité. On connaissait les synthés, effets et petites consoles Roland, place à une grosse et une vraie table.

D’autres informations sur :

 

Novelty France reprend le capital de Potar Hurlant

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José Perez

C’est un nouveau défi et une belle aventure humaine qui débute entre Madge, Mourad Malki, José Perez côte Potar et Jacques de La Guillonnière et Olivier Hagneré pour Novelty qui, spécialisé en Evénementiel, renforce ses compétences en live.
Le Groupe Novelty, fraîchement constitué de Novelty France et Magnum, poursuit son essor dans le domaine du « live » et du festival.

Madge Malki durant la tournée de Yael Naim.

Enrichi des équipes et de l’expertise de Potar Hurlant, Novelty va ainsi poursuivre son développement et répondre aux attentes des artistes français et internationaux. Le Groupe Novelty est déjà présent à Bordeaux, Nantes, Cannes et Toulouse ainsi que dans trois capitales européennes, Paris, Londres et Bruxelles.

Une complémentarité évidente

Novelty France a construit sa réputation dans les événements corporate, en particulier en tant qu’expert au service des industries de l’événementiel. Magnum est pour sa part spécialement reconnue dans la mise en lumière, la sonorisation et la distribution électrique de grands événements, comme l’éclairage événementiel de la Tour Eiffel. Depuis 1980, Potar Hurlant a su accompagner et fidéliser de grands artistes comme Renaud, Bernard Lavilliers ou plus récemment Christophe Maé, Justice ou Camille en assurant toute la sonorisation de leurs représentations.

Le plateau de la dernière tournée de Renaud

Rattaché à Novelty France tout en restant indépendant, Potar 2.0 va désormais pouvoir bénéficier d’une offre globale son, lumière, vidéo, et ainsi répondre à de nouvelles demandes tout en respectant son ADN, l’accompagnement de l’artiste.

Jacques de La Guillonnière

L’équipe dirigeante de POTAR constituée de Mourad Malki, José Perez et Madjid « Madje » Malki reste en place, accompagnée par Jacques de La Guillonnière, Président du Groupe Novelty, et Olivier Hagneré, Directeur Général de Novelty France.
« Nous sommes très heureux de ce rapprochement, synonyme d’une nouvelle aventure humaine dans le domaine du « live », se réjouit Jacques de La Guillonnière.

Mourad Malki

« Grâce à ce rapprochement, c’est une belle opportunité pour nous d’accompagner nos artistes de façon plus complète… Nous partageons avec Novelty les mêmes valeurs et la même exigence de qualité. Je suis convaincu que nous saurons briller ensemble » commente Mourad Malki, Directeur de Potard.

 

Lancement du système Fohhn Focus Venue aux JTSE

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Les deux modules de base du Focus Venue superposés, FV-200 dessous et FV-100 dessus.

Introduit officiellement cette année à Prolight+Sound, le système en colonne à directivité contrôlée par DSP de forte puissance Focus Venue de Fohhn Audio a fait l’objet depuis, notamment cet été, de tests sur le terrain (lors de concerts de Pink, Anastacia et Sade) et est maintenant prêt pour la commercialisation.
A cet effet, Fohhn et Rock Audio Distribution (Fohhn France) organisent lors des JTSE (durant les 2 jours, les 21 et 22 novembre) des sessions d’écoute et de découverte avec le staff technique de Fohhn.
Le lieu choisi est le plateau 2 du studio 210 des EMGP, à environ 200 m du dock Pullman, pour son lancement commercial international.

Ce sera l’occasion, à ne pas manquer, de venir découvrir ce système offrant de nouvelles possibilités par rapport aux line array classiques dans le cadre d’un espace de 800 m2 avec 14 m sous plafond et de poser toutes les questions aux ingénieurs de Fohhn, voire de se livrer à quelques expérimentations, le système étant configurable en temps réel (affectation à la volée du jeu de coefficients des filtres pour chaque transducteur d’une colonne via Fohhn Soft V5).

Les sessions d’écoute auront lieu toutes les heures entre 10 h et 19 h le 21, et entre 10 h et 17 h, le 22, sur le plateau du studio 210 situé à 200m des JTSE. Inscription avec le lien ici


Vue de l’intérieur du plateau 2 du studio 210 aux EMGP où auront lieu les démos du Focus Venue lors des JTSE.
Plan d’accès au studio 210 depuis le dock Pullman.

Rappelons que le concept général de colonnes ligne source n’est pas nouveau (Olson dans les années 40) et que la directivité (verticale) contrôlée par l’électronique (Beam Steering) date de la fin des années 90 mais a connu une rapide évolution depuis les dix dernières années avec bien entendu l’avancement des capacités du traitement numérique de signal (avec les DSP) et l’implémentation facilitée du filtrage FIR (Réponse Impulsionnelle Finie).

Fenêtre de prédiction du soft Fohhn V5.

Car pour pouvoir formater, conformer, un « faisceau sonore » sans trop d’aberrations, lobes parasites, il est nécessaire de maîtriser parfaitement les interférences produites par les différentes sources sur la distance et donc de contrôler finement la phase et l’amplitude de chaque source (ponctuelle d’une ligne) en fonction de la fréquence.
Fohhn est depuis plus de 15 ans un des acteurs majeurs de ce domaine et bénéficie d’une grande expérience en la matière avec ses colonnes Linea Focus et Focus Modular, notamment, et a continuellement fait évoluer son logiciel de prédiction-formatage Fohhn Audio Soft (maintenant en version 5, obligatoire pour le Focus Venue).

Il est possible de constituer deux faisceaux avec le Focus Venue pour par exemple s’adapter aux salles avec balcon.

Les avantages d’un tel système sont évidents, on peut accrocher des lignes droites, donc très rapidement, sans courbure mécanique, et projeter l’énergie sonore là où il se doit, sur l’auditoire, et diminuer drastiquement les perturbations sur l’environnement (réflexions, champ trop important hors zone d’audience, etc.). L’ajustement de la dispersion s’effectue en temps réel, les modifications de preset ne demandent que quelques ms. Le matériel d’accroche est simplifié.
Le système de diffusion peut se fondre plus facilement dans le décor. De plus Fohhn réalise ses propres modules d’amplification classe D depuis longtemps (au même titre que les ensembles de traitement de signal) qui sont parfaitement adaptés aux transducteurs réalisés sur cahier des charges utilisés.

Quelques caractéristiques du système

Le système Focus Venue, modulaire, est constitué de deux modules d’une largeur de 56 cm, un haut-médium/aigu, FV-100 (800 Hz – 20kHz), et un bas-médium qui descend à 60 Hz (60 – 800 Hz), le FV-200. Le registre grave peut-être confié aux subs existants de la gamme Fohhn dont bien sûr les PS-9 posés au sol, éventuellement en cardioïde, et/ou les Focus subs array (avec contrôle de directivité) en accroche.

Le module FV-100 fait appel à huit compressions à diaphragme 4” et gorge 1,4” montées sur guide pour le haut médium et à huit compressions à diaphragme 1,75” et gorge 1” sur guide pour le haut du spectre, chaque transducteur ayant son ampli classe D et son canal DSP dédiés, ce qui est nécessaire pour obtenir un contrôle optimum de la directivité sans lobes parasites, soit 16 amplis classe D de 120 W et 16 canaux DSP.
Les transducteurs de haut-médium et d’aigu sont montés côte à côte en deux lignes verticales adjacentes. Le registre médium (compressions 4”) est filtré entre 800 Hz et 3 kHz, les compressions 1,75” prenant le relai pour la bande 3 kHz-20 kHz. L’ouverture horizontale est de 90 °. Ce module de 86 kg peut délivrer un niveau max de 150 dB SPL.

Vue arrière du FV-200 avec le panneau de raccordement contrôle réseau et audio-numérique en haut. En bas, c’est la source d’énergie avec renvoi sur PowerCon.

Le module FV-200 embarque huit haut-parleurs 10” longue excursion pavillonnés montés en ligne de 2 x 4 et attaqués par groupe de deux par un canal DSP et un ampli classe D de 1000 W, soit quatre amplis et quatre canaux DSP (de contrôle de directivité) par module qui pèse 135 kg pour délivrer un SPL max de 145 dB.
Ce module peut être configurer en simple bass reflex ou en mode cardioïde (technologie CDT, Convertible Dispersion Technologie) directement via le logiciel de supervision (Fohhn Audio Soft 5.0) par modification de la charge.
Comme on le voit, pour obtenir l’efficacité maximale, il faut a priori constituer des lignes avec un ratio de deux modules FV-200 pour un FV-100 mais, bien sûr, il est tout à fait possible de travailler en 1:1 en « calmant le haut », voire de monter les éléments FV-100 et FV-200 côte à côte lorsque la hauteur est limitée.

La jonction des modules s’opère très facilement.

Le système d’accroche supporte une masse totale de 1,3 tonnes, ce qui permet de constituer des lignes de presque 9 m (par exemple six FV-200 et trois FV-100 pour un total de de 1 068 kg). Le module FV-200 affiche une hauteur de 1,275 m soit un peu plus du double d’un FV-100 (0,595 m).
Soulignons que les lignes constituées peuvent être inclinées, l’angle de tilt étant reporté au logiciel de gestion (Fohhn Audio Soft en version 5.0) par le réseau grâce à des capteurs incorporés au sein des boîtes pour en tenir compte dans le paramétrage, mais que bien entendu le système Focus Venue est conçu pour être utilisé droit avec une directivité et une projection totalement contrôlées par l’électronique (via le logiciel Fohhn Audio Soft 5.0) avec notamment la possibilité de créer deux faisceaux d’ouverture verticale ajustable.

Côté signal, on entre soit en AES-EBU, et le contrôle s’opère via le réseau Fohhn-Net, soit en Airea (réseau Fohnn audio-numérique plus contrôle en daisy chain de 100 m de portée). Dans les deux cas on reste dans le domaine numérique, sans opérer de conversion supplémentaire. Les alimentations (universelles 90 – 250 V AC) à découpage haute efficacité sont incorporées aux modules.

Le Focus Venue a fait l’objet de nombreux tests en live, ici notamment lors du concert d’Anastacia à Cologne, début septembre.

D’autres informations sur le site Fohhn et inscription aux démos ici

 

ETC présente le cyclorama ColorSource CYC

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Dernier-né de la famille ColorSource, le CYC est un projecteur wash à leds conçu pour napper d’une belle lumière uniforme un cyclorama ou un mur.
Il produit une large gamme de couleurs en utilisant un mélange cinq teintes de leds : rouge, vert, bleu et indigo et lime (jaune-vert).

Grâce à ses sources led, le ColorSource CYC élimine les contraintes de remplacement de lampe et de gélatine de couleur qui brûle au bout de quelques spectacles, et sont refroidissement passif, sans ventilateur, réduit d’autant sa consommation sans sacrifier la puissance lumineuse.

ETC cyclorama ColorSource CYC

Avec son design compact et léger, ce projecteur de prix abordable se fond pratiquement dans le décor. Le ColorSource CYC peut s’installer rapidement et facilement, posé sur un plancher de scène ou accroché à une porteuse. Chaque projecteur est muni d’un étrier d’accrochage en option, de câbles avec connecteur d’entrée et de sortie secteur pour simplifier l’installation, ainsi que de macros et de séquences autonomes, facilitant ainsi la mise en service et la configuration.

Ce nouveau projecteur arrive avec une mise à jour de l’application CYC d’ETC qui calcule le nombre de projecteurs nécessaire, leur espacement et la distance au cyclorama pour obtenir une couverture complète. Cette dernière version de l’outil CYC Tool est disponible en téléchargement sur iTunes et Google Play.

Le ColorSource CYC sera présenté aux JTSE, les 21 et 22 novembre sur le stand Avab Transtechnik

Plus d’infos sur le site Avab Transtechnik et sur le site ETC

 

Le groupe SEDIA prend une participation dans Audiopole

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Arnaud Leschemelle
Arnaud Leschemelle, P.d.g du groupe Sedia Développement
Arnaud Leschemelle, P.d.g du groupe Sedia Développement.

Le groupe SEDIA Développement, présidé par Arnaud Leschemelle, annonce une prise de participation majoritaire dans la société Audiopole. Il se constitue de 3 pôles

  • La lumière avec Leblanc Illuminations et ses filiales à l’étranger
  • L’audiovisuel avec Freevox (CSI / SCV Audio & SCV Hitech)
  • Le son avec Arbiter France

Avec cette acquisition le groupe SEDIA Développement totalise un chiffre d’affaires de 66 millions d’euros et emploie 241 personnes.
Il s’ouvre aussi au marché du Broadcast et renforce sa position sur les marchés Installation et Touring.


La société Audiopole, créée en 1996, restera présidée par André Zagury (actionnaire) et le pôle Broadcast demeurera sous la direction de Jean-Philippe Blanchard.

Audiopole

Audiopole est aujourd’hui le distributeur de nombreuses marques telles que Beyerdynamic, Clear Com, Studer, Genelec, Klark Teknik, Lab Gruppen, Tannoy, Tc Electronic, Turbosound.

Plus d’informations sur le site Audiopole

 

Joshua Cutts utilise les VLZ Profile VariLite sur le show TV Idol

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En offrant des faisceaux de contre précis et une face de haute qualité, le nouveau projecteur LED VLZ VariLite, intégré dans le kit lumière de Joshua Cutts, le directeur photo de l’émission de télévision sud-africaine Idol, fournit une qualité de lumière qui assure un équilibre des couleurs aux images encore plus fin qu’à l’accoutumée.

Photo ©Duncan Riley

Produit par Entertainment and broadcast et diffusé sur la chaîne Mzansi Magic 161 DSTV, Idols est actuellement dans sa 13e année. Joshua Cutts, le directeur photo des sept dernières saisons est l’un des professionnels leader dans l’art de la lumière pour le spectacle et la télévision. Pour cette année 2017, Joshua et Gavin Wratten, le directeur et producteur exécutif de l’émission, voulaient améliorer le décor et le design lumière.
“Je recherchais deux paramètres importants” nous explique Joshua Cutts, “une forte lumière arrière iconique et une découpe puissante pour cadrer ma face. C’était aussi important pour les caméras que la source de ces projecteurs ait un niveau de vert assez faible ».

Photo ©Duncan Riley

Joshua Cutts a trouvé ce qu’il recherchait dans le VLZ Profile de Philips, quand il l’a découvert chez un revendeur local, DWR Distribution.
« J’étais très enthousiaste en découvrant que le VLZ intégrait un module à couteaux me permettant de l’utiliser en découpe » nous explique Cutts.
« J’étais stupéfait par sa brillance et le rendu sur la peau d’une personne éclairée par ses leds blanches. C’était super de voir un projecteur à découpe LED rivaliser brillamment avec les projecteurs à découpe traditionnels. Les VLZ ont un système optique génial et mes faisceaux de contre sont tranchants et précis à souhait, ce qui est un véritable plus ».

Gardant en tête la qualité d’image de la télévision, Joshua fait l’éloge de la sortie lumière du VLZ.
« J’aime beaucoup température de couleur de sa source à leds, » nous explique-t-il. « La qualité en sortie est extraordinaire. La superbe couleur de température m’a permis de paramétrer les niveaux de blanc de mes caméras à 6000 Kelvin, faisant apparaître les autres sources lumière de la scène – écrans à leds et projecteurs wash à leds – avec des couleurs plus précises. Ce que je vois dans la salle est maintenant ce que je vois à travers les caméras à l’écran. Toutes les couleurs sont plus riches et franches.

Photo ©Duncan Riley

Il ajoute, “Dream Set nous a fourni tous les équipements techniques pour Idol, et leur chef de projet Eben Peltz et moi-même collaborons depuis ces dernières années pour améliorer le standard technique de l’émission. Les nouvelles technologies comme le VLZ nous permettent justement de faire cela. Ils ont tenu leurs promesses au-delà de mes attentes et je les utiliserai avec plaisir à nouveau pour créer d’autres superbes émissions de télévision.”
Pour plus d’informations consulter le site Philips Lighting et sur le site Freevox

 

Le festival Rock in Rio se dote d’une configuration controlée par un switch réseau MA

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Créé à Rio de Janeiro en 1985 par l’entrepreneur Roberto Medina, Rock in Rio est le plus grand festival de musique du monde et s’exporte dans plusieurs pays comme Lisbonne, Madrid et Las Vegas. Pour l’édition 2017, organisée à Rio de Janeiro, le concepteur lumière Terry Cook de Woodroffe Basset Design (WBD) a choisi un système de controle MA Lighting.
Sa sélection se compose de 4 grandMA2 full Size et 3 grandMA2 light, 4 switchs MA Network 6 x MA NPU (Unité de gestion réseau), 2 nodes MA 8Port, 4 nodes MA 2Port et de 4 processeurs réseau MA NSP utilisés comme 4 Ports Node.

Paulo Lebrão, administrateur du réseau, partage avec nous son expérience : « Tout d’abord, grandMA2 est le système le plus complet disponible aujourd’hui. Je dirais que chaque concepteur lumière ou pupitreur aime utiliser la console avec laquelle il est à l’aise et c’est souvent une grandMA2.
De plus tous les groupes programmés par le festival et ayant joué sur la scène principale ont utilisé une grandMA2 pendant leur tournée. Cela confirme donc une cohérence de fonctionnement parfaite pour cette scène ainsi que pour toutes les personnes impliquées.
À l’origine nous avons construit le système de contrôle pour Rock in Rio afin de satisfaire tous les groupes programmés avec leurs différents paramétrages », nous explique Paulo. » Quand les groupes arrivaient avec leur liste de titres leur designer lighting ou leur opérateur n’avait qu’à nous envoyer le DMX data via Art-Net ou sACN afin de les inclure dans notre système MA.

Nous avions deux sessions pour les spectacles : Une session principale avec un accès complet au kit lumière dans son ensemble, l’autre était utilisée par les multiples designers lighting et des opérateurs du groupe pour pouvoir patcher leur fichier spectacle en fonction de notre installation. Cela avait pour bénéfice de pouvoir faire de la programmation pendant les changements de décor et maintenir l’installation durant tous leurs spectacles comme par exemple redémarrer un projecteur ou réallumer une lampe…

“C’est la première fois que nous utilisions le switch réseau MA et l’avons beaucoup apprécié » nous explique Lebrão. « Il était très facile de créer des VLAN avec ou de paramétrer des filtres sur le réseau.
Nous avions un réseau complexe cette année avec nos six VLANs fonctionnants sur le même réseau. Un des VLAN par exemple était utilisé pour connecter la zone VIP à la régie principale.
En faisant cela nous avons pu contrôler la zone VIP depuis la régie principale pendant le show d’ouverture du festival, en utilisant le même timecode que pour la scène principale, ce qui nous permettait de reproduire les ambiances lumière de la scène dans la zone VIP. La flexibilité du système était donc parfaite »

« Les autres VLANs étaient utilisés de cette manière : un pour MA Net2, un pour Art-Net, un pour le transfert des données des éclairagistes. Entre MA 3D et la régie, nous avons partagé les fichier Windows. À chaque fois qu’un pupitreur finissait un travail, nous avons enregistré sa programmation dans ce dossier et si quelqu’un avait un problème en arrivant à la régie, une sauvegarde était disponible dans ce dossier.
Un autre VLAN « était configuré comme invité, si le groupe avait besoin d’un réseau de connexion entre la régie et la scène. Un VLAN additionnel était une connexion internet pour tous les invités. Le système dans son ensemble était redondant. »

John Coman (WBD) a travaillé comme concepteur lumière associé, Caio Bertti (LPL) était le responsable projet, Willian “Ablinho” Quintino responsable régie, Wanderson “Magrinho” Soares comme assistant régie. Sergio Antonio était pupitreur lumière du public et Sergio Grandini le chef d’équipe.
LPL Lighting Productions a livré le système MA. Lbits Ltda est le distributeur exclusive de MA Lighting au Brésil.

D’autres informations sur le site MA Lighting et sur le site Axente

 

Nexo présente deux nouveaux NXAmp

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Nexo vient de dévoiler deux nouveaux modèles de contrôleurs amplifiés NXAmp crées en collaboration avec Yamaha. Le 4×1 mkII remplace le 4×1 actuel, le 4×2 vient en revanche s’intercaler en termes de puissance et comble idéalement un manque.

L’arrivée de ces deux contrôleurs amplifiés à 4 canaux était attendue par le marché et va compléter et optimiser l’offre de Nexo tant en termes d’adaptation en puissance entre les modèles d’enceintes et les amplis, en optimisation de prix entre amplification et diffusion, mais aussi en termes d’encombrement, de poids et d’affichage. Le 4×1 mkII passe par exemple de 3U à 2U et de 16,6 Kg à 15,7 Kg pour une puissance équivalente. Il offre en revanche un afficheur tactile de 4,3 pouces et une puissance de traitement en 64 bits infiniment supérieure.

Le 4×1 mkII. Deux U pour une puissance totale de 5 kW répartie sur 4 canaux. Un seul codeur suffit puisque l’écran est tactile. Le 4×2 mkII est identique en tous points avec le modèle le plus petit sauf la puissance totale de ses 4 canaux qui grimpe à 10 kW.

Le 4×2 mkII tient aussi en 2U tout en délivrant une puissance double et ne pèse que 300 grammes de plus. Il est aussi équipé du même afficheur. Les deux modèles disposent par ailleurs d’un port série RS232 et d’un port GPIO, sont livrés avec un double port réseau RJ45 et sont équipés d’une carte permettant la prise de commande à distance et le chaînage. Conçus pour l’installation comme le touring, ils acceptent tout type de tension et fréquence et disposent d’un PFC.

Joseph Carcopino

Nous avons bien entendu demandé à Joseph Carcopino, le directeur technique de Nexo, de nous donner quelques précisions supplémentaires sur ces deux nouveaux contrôleurs qui se verront adjoindre, plus tard, un gros modèle pour permettre au bon vieux 4×4 actuel de faire valoir lui aussi ses droits à la retraite.

SLU : Les deux contrôleurs sont livrés avec 4 entrées analogiques et une carte d’extension comprenant 2 ports réseau. Où je place les cartes des entrées AES, et réseaux audio ?

Joseph Carcopino : A la place de celle qu’on livre. Les cartes additionnelles restent les mêmes et disposent de ports RJ45 pour le contrôle à distance, la mise à jour et le chaînage de plusieurs unités. On a une carte AES, la carte Ethersound historique et enfin la carte Dante / AES67. En cas de perte de la porteuse numérique, les amplis rebasculent automatiquement sur les 4 entrées analogiques.

Les trois cartes d’extension déjà au catalogue de Nexo et parfaitement compatibles avec les mkII

SLU : Les nouveaux amplis ont sacrément fondu. Est-ce que la tenue en puissance dans le temps, le courant, le voltage, bref, ce qui a fait la réputation de vos NXAmp est respecté ?

Joseph Carcopino : Oui mais attention, on a deux modèles de NXAmp de 1ère génération, le 4×1 et le 4×4. Nous venons de présenter le successeur du 4×1 mais aussi une nouveauté de puissance intermédiaire qui s’insère entre les deux modèles historiques et qui s’appelle le 4×2. A l’heure actuelle on ne prétend donc pas sortir d’un 4×2 la puissance d’un 4×4!

SLU : On attend donc un 4×4 mkII dans deux U pour bientôt ?

Joseph Carcopino : On verra (rires !) On y travaille, mais rester dans deux U me semble compliqué.

SLU : Vous passez votre processing embarqué en 64 bits. Les DSP et les convertisseurs sont des modèles dernier cri…

Un NUAR en 4U…vive le progrès !

Joseph Carcopino : Oui, on a abandonné les vieux Motorola, à regret car j’ai passé la moitié de ma vie là-dessus, mais le progrès n’attend pas, on a donc un processeur ARM et des DSP Analog Device avec une puissance de calcul résultante énorme car nous sommes désormais en multi-coeur. Disons 10 fois plus de ressources que l’ancienne génération.

SLU : Vous avez donc dû tout réécrire…

Joseph Carcopino : Oui absolument tout, mais l’ensemble des fonctions précédentes et des enceintes du catalogue sont faites. On va pouvoir maintenant travailler à imaginer de nouvelles fonctionnalités, bref, à s’amuser !

SLU : Les convertisseurs en 96/32 en conversion cascadée (des ESS Sabre ? NDR) vont générer des flux à une résolution très moderne, mais pour le reste ?

Une vue en détail de l’affichage désormais disponible sur les MKII et synonyme de puissance de calcul.

Joseph Carcopino : L’AES sera calé à 96/24, l’entrée Dante en revanche pourra tourner en 32 mais on y va doucement car notre NXAmp ancienne génération n’accepte que du Dante en 48/24. On va donc faire en sorte que tout le monde parle d’abord le même langage et ensuite on débridera progressivement tout ça.

SLU : Le nouvel ampli 4×2 est conçu pour quel type de produit ?

Joseph Carcopino : Aujourd’hui essentiellement ce qui est en 10’’ donc la PS10 ou le GeoM10. On ne pouvait pas trop le dire, mais le GeoM10 a été conçu et fine-tuné pour fonctionner en 3 boîtes par canal de 4×2. Le vieux 4×4 en prend 4 par canal, mais l’équation économique est beaucoup plus juste avec le nouvel ampli.

SLU : Il reste donc pas mal de références sur le 4×4…

Joseph Carcopino : Oui comme les PS15, GeoS12 ou STM. SI nécessaire le 4×2 peut être bridgé comme tous nos amplis et dans ce cas-là, on est largement au-dessus de ce qu’offre le 4×4, mais financièrement cela n’est pas optimisé. On peut aussi faire en sorte qu’un 4×1 délivre la puissance d’un 4×4 mais cela n’a pas non plus beaucoup de sens. Le 4×1 est idéal pour les iD24, PS8 et M6.

Une Geo M10 sans sa face avant. Le 4×2 est capable d’en alimenter 6 plus 3 caissons de graves MSUB15, dont un en configuration cardioïde.

SLU : On va donc attendre le grand frère qui pourrait s’appeler 4×5 vu la puissance délivrée par les deux autres.

Joseph Carcopino : On fera ça au plus vite (sourire)

SLU : Quelle topologie cette nouvelle gamme d’amplis ?

750 Watt sous 8 ohms. Mettez trois Geo M10 en parallèle et cela correspondra pile poil à la charge optimum d’un canal de 4×2.

Joseph Carcopino : On quitte le EEEngine c’est-à-dire une classe AB avec des rails variables, une topologie qu’on retrouve aussi chez d’autres constructeurs, pour une classe D avec une technologie propriétaire Yamaha. Nous disposons d’un processeur LSI spécifique et fabriqué par la marque elle-même qui nous permet de driver tout l’étage de puissance.
C’est là que réside le secret d’un étage en classe D : la gestion de la contre réaction, comment compenser la distorsion et j’en passe. Avoir tout le savoir-faire de Yamaha rien que pour nous est une chance. Nous avons comparé avec ce qu’obtiennent nos amis et concurrents en termes de rendu, et nous sommes très heureux.

SLU : En écoute A/B avec la génération actuelle ?

Joseph Carcopino : Nous sommes largement gagnants. Les nouveaux convertisseurs et la fréquence de 96 kHz aident, mais surtout la maitrise de la classe D qui a fait d’immenses progrès depuis 20 ans, nous apporte beaucoup de nervosité par rapport aux étages en AB.

SLU : Comment se comportent ces amplis en termes de durée de disponibilité de la puissance ?

Joseph Carcopino : Bien. On génère un burst de 100 msec, puis on mesure en RMS la crête au bout de 20 msec. C’est plutôt conservateur comme mesure et en ligne avec celle réalisée sur les NXAmp actuels. C’est vrai que la gamme précédente avait une puissance RMS énorme, mais inutile dans la plupart des cas. Nos clients recherchent désormais des solutions plus modernes et savent comment gagner du RMS sur le long terme les rares fois où cela leur est nécessaire. On en a quoi qu’il en soit gardé sous le pied, et la nouvelle gamme descend très bien sous 2 ohms.

La page de NeMo dédiée aux paramètres des amplis

SLU : Est-ce que vous avez un log pour suivre le fonctionnement des circuits ?

Joseph Carcopino : Oui et très complet. Puissance, courants, tension d’alimentation, températures, pics etc. On peut visualiser ces valeurs avec NeMo et les moyennes en fonction du temps grâce à l’horloge dans les amplis qui indexe les événements. On peut aussi exporter ces logs.

SLU : Puisqu’on parle de secteur, ils sont gourmands les petits nouveaux ?

Joseph Carcopino : Non pas trop. Ils sont à tension universelle, disposent d’un PFC et s’alimentent via une PowerCON 20A. En 110 Volt ils tirent 20 ampères pour délivrer leur puissance RMS, on est donc très confortable en 220.

La face arrière très dépouillée des mkII avec, au centre, la carte de communication livrée en standard.

SLU : Y a-t-il une compatibilité entre les anciens et les nouveaux amplis ?

Joseph Carcopino : Bien sûr. La phase et l’amplitude sont compatibles. Il serait donc théoriquement possible de mélanger des amplis au sein d’une ligne même si des différences de rendu et de dynamique existent. Les trois cartes d’extension sont aussi les mêmes et NeMo reconnaît sur le même réseau indifféremment les deux séries.

SLU : On a une idée des prix ?

Joseph Carcopino : Ce n’est pas spécifiquement mon domaine mais de mémoire le 4×1 mkII va être au même prix que l’ancien modèle qui demandait une carte réseau en plus. Cet ancien modèle va être discontinué et passer dans les « legacy product » où il bénéficiera d’un suivi en termes de pièces.

Pour plus d’informations visitez le site Nexo

 

Les premiers World Masters du mapping vidéo

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Une nouvelle compétition dédiée au mapping vidéo, la plus évoluée au monde, a été lancée, coproduite par l’Amsterdam Light Festival, Integrated Systems Events et la RAI d’Amsterdam. Les Masters du Mapping vidéo se tiendra à Amsterdam du 14 janvier au 9 février 2018 avec la projection du travail de cinq artistes en compétition sur la façade du EYE Filmmuseum.

Photo ©Janus van den Eijnden

Le jury se réunira le 8 février pour déterminer le vainqueur qui sera honoré le lendemain à l’ISE dans le bâtiment de la RAI à l’occasion d’un événement exclusif mettant en vedette tous les finalistes. Dans le même temps le EYE Filmmuseum servira à nouveau de support à tous les artistes célébrant ainsi la clôture de l’ISE.
Le challenge pour les artistes sera de créer un travail de vidéo artistique qui devra être mappée sur cette architecture 3D extraordinaire qu’est le EYE Filmmuseum afin qu’il puisse être observable depuis plusieurs points de vue : les bateaux navigants sur l’IJ, le quai proche de la station centrale et la tour d’Amsterdam. La compétition sera aussi diffusée en HD live sur Internet.

Photo ©Iwan Baan

La compétition des World Masters of projection mapping est une initiative de l’Amsterdam Light Festival, d’Integrated Systems Events et de la RAI à Amsterdam. L’Amsterdam Light Festival est un évènement annuel ayant lieu en hiver et exposant des œuvres faites sur mesure sur le canal et l’ancien Marineterrein (site naval). Integrated Systems Events est le producteur de Integrated Systems Europe, le plus grand salon dédié à l’audiovisuel et aux systèmes d’intégration. RAI Amsterdam est l’un des centres d’expositions et de congrès les plus importants aux pays bas, et le lieu de résidence historique de l’ISE.

Lennart Booji, directeur artistique de l’Amsterdam Light Festival commente :
« Avec cette première édition des Masters mondiaux de mapping vidéo, nous sommes enthousiastes de présenter des projections d’un haut niveau artistique combiné à des possibilités techniques innovantes. C’est une opportunité remarquable de présenter cet art sur une des façades les plus connues et spectaculaires d’Amsterdam.
Mike Blackman, Directeur du management d’ISE nous confie : “La réunion de la compétition des Masters mondiaux de Projection mapping à l’Amsterdam Light Festival réuni les talents les plus fins en termes de création, de technologie et de réalisation. Je crois que cela va fortement résonner auprès des exposants et des participants. Le fait que la finale se déroule durant l’ISE 2018 ajoute à l’enthousiasme général. Nous sommes enchantés de travailler avec à la fois la RAI et l’Amsterdam Light Festival sur cette nouvelle aventure. Ces deux organisations ont fait leurs preuves concernant les évènements ayant lieu dans la ville d’Amsterdam et nous sommes confiants que nous pourrons faire des Masters Mondiaux de projection mapping un grand succès ».
Paul Riemens, président-directeur général de la RAI d’Amsterdam nous dit : « Mettre en relation les gens, les idées et les visions créé de la qualité et ajoute de la valeur pour l’organisateur, l’exposant, le visiteur et la ville d’Amsterdam. En ouvrant notre réseau dans la ville et en soutenant les communautés autour des évènements, nous générons une plateforme qui va enrichir cette connexion et même, au-delà de cet événement, assurer la liaison avec de nouveaux partenaires ».

Photo ©Iwan Baan

Plus d’information sur le site de l’ISE

 

Shure Axient Digital, ca ne tient plus qu’à un fil…

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L’espace RF diminue comme peau de chagrin ? Découvrez avec nous l’Axient Digital, une liaison robuste, sonnant bien et pensée « pro » jusqu’au dernier Hz. Nous avons été la découvrir dans sa future déclinaison ADX au siège de la firme à Niles, près de Chicago, via une démo à la mesure de la démesure américaine.
Un grand merci pour commencer à l’ensemble des équipes de Shure USA pour leur accueil ultra efficace, mention spéciale à Michael Johns le Product Manager en charge d’Axient Digital qui a répondu à toutes nos questions avant, pendant et après le reportage, comme à Christophe Bouillot de Shure France qui nous a accompagnés et alimentés en bonnes ondes tout au long de ce séjour. Concevoir du bon matériel c’est bien, savoir le vendre c’est encore mieux !

Après le mot de bienvenue de la Présidente et CEO de Shure Chris Schyvinck, nous avons pu visiter le musée de la marque situé dans le hall du siège social, ce qui nous a par exemple permis d’apprendre que le SM58 a failli ne pas être le succès que l’on sait à cause du 565 qui l’a précédé et qui était extrêmement apprécié. C’est un des commerciaux de Shure qui l’a emmené en dernier recours à Las Vegas où sa légende est enfin née.
Nous avons aussi pu visiter l’ensemble de la R&D, la chambre anéchoïque assez grande pour être juste jusqu’à 50Hz, le magnifique studio d’enregistrement avec force instruments et capteurs, la cage de Faraday pour tester sereinement les appareils voire les bombarder de HF pour les mettre à genoux, les fours, les étuves, les congélateurs, les machines à tordre, faire tomber, briser, ruiner tout appareil, bref, tout ce qui apporte une dose de sérénité au quotidien dans l’utilisation d’un produit dont on sait qu’il a déjà résisté à des dizaines de très mauvais traitements.

July Snyder au beau milieu de ses rayonnages mobiles contenant des bijoux tels que cette guitare micro. Remarquez aussi les gants blancs !

Nous avons enfin eu le privilège de pénétrer dans le saint des saints de Shure, bichonné par Julie Snyder qui s’en occupe au quotidien et étant aussi adorable qu’incollable. Le local où sont archivés tous les micros, les maquettes, les préséries, les plans, les publicités et plus encore.

Un Shure 5, l’ancêtre des micros et pourtant d’une technologie pas si éloignée de celle de ceux des téléphones électromécaniques des années 80…

Des SM57 de Dobeliou, aux premiers « 5 » tenus par des ressorts et fonctionnant grâce à des granulés de carbone. On nous a enfin montré une réédition de 55 qu’un musicien a reçu en cadeau de sa femme, fait tomber de sa voiture en allant taper le bœuf avec des potes, récupéré en pièces après qu’un truck l’ait écrasé et renvoyé à la maison mère car même en vrac il marchait toujours. Rien ne nous a été caché.

Axient Digital. Le numérique, l’avenir des liaisons micro

Conçu en associant l’esprit de deux produits vedette de Shure, l’ULX-D et l’Axient analogique, l’Axient Digital et le futur Axient Digital ADX, sont deux solutions compatibles et d’avenir, un mot difficile à prononcer tant le spectre RF, objet de toutes les convoitises, évolue sans cesse, et pourtant un mot utilisé ici sans grand risque.

La gamme complète des récepteurs et des émetteurs AD et ADX dont, tout en bas à droite, l’ADX1M, le micro-bodypack avec antenne incorporée. Ne manque que l’ADX2FD.

Vous connaissez peut-être l’Axient Digital dit AD qui a été présenté au NAB 2017 et est déjà en vente. On va juste vous en rappeler les caractéristiques principales pour ensuite nous intéresser à la nouvelle gamme d’émetteurs ADX qui sera disponible au début du deuxième trimestre 2018 et comporte des raffinements ajoutant encore à sa très grande robustesse HF.

Interrogé sur le pourquoi d’une gamme aussi complète et richement dotée en fonctionnalités, la réponse du Product Manager Michael Johns est lapidaire et sans frontières :

Michael Johns, aussi bon vendeur que fin connaisseur de la gamme Axient Digital.

Essentiellement à la diminution du spectre HF lié à sa vente aux opérateurs de téléphonie mobile. On n’a jamais eu une demande en liaisons aussi grande dans un spectre alloué aussi petit. De là est né le besoin de développer des systèmes capables de faire beaucoup plus dans très peu d’espace et avec la plus grande immunité possible aux interférences.
Les nouveaux circuits émetteurs comme récepteurs d’Axient Digital sont conçus spécifiquement pour opérer dans ces conditions de brouillage et de bruit de fond constant. Leur particularité est de parvenir à fonctionner avec un rapport signal sur bruit plus faible et donc d’offrir une stabilité supérieure.
Pour faire ceci l’équipe HF de Shure a fait le choix de partir d’une feuille blanche, un moyen plus long et couteux mais seul à même d’offrir un gain qualitatif notable, en net progrès par rapport aux gammes précédentes y compris en termes de facilité de mise en œuvre et offrant enfin le son de qualité « filaire » qu’implique la technologie numérique.

Comme nous l’a dit J.D. DuCrest,
un réputé ingé son retours de country convié pour cette visite, Axient Digital est décrit par les artistes comme ôtant un voile au son, et ses deux millisecondes de latence acceptées de tous. A la question de savoir s’il serait possible de réduire cette latence, ne serait-ce que dans le futur, la réponse est oui mais en perdant en portée et en sécurité liée à l’empaquetage et la redondance dans la transmission qui est en partie à l’origine de la latence. Le jeu n’en vaudrait donc pas la chandelle.

Autre invité à cette présentation, Dave Grandtvig, Sound Designer dans l’univers du broadcast sportif et réputé pour ses idées innovantes, a rappelé les avantages inhérents à la redondance offerte par les nouveaux émetteurs ADX et plus généralement à la qualité et à la sélectivité des solutions Axient Digital, seules à même, selon lui, de bien se comporter dans les grands espaces saturés de RF que sont les stades de football américain. Et qui peut le plus…

De gauche à droite J.D. DuCrest, Dave Grandtvig en plein speech et à tout à droite John Born, le manageur produit des micros filaires de Shure qui aura parcouru quelques kilomètres pour la démo au Soldier Field.

L’accent a aussi été mis sur la compatibilité totale entre L’Axient Digital AD et ADX afin d’éviter le gap existant par exemple entre l’UHF-R et l‘Axient analogique qui sont très peu interopérables. Dans la gamme Axient Digital AD ou ADX, le récepteur double AD4D ou quadruple AD4Q est le même ce qui simplifie la gestion des parcs.
Ce qui change ce sont uniquement les émetteurs qui peuvent être déployés en fonction des besoins en AD ou bien ADX avec, pour cette dernière série, le même système Showlink déjà présent sur la gamme Axient analogique et changeant à la volée la fréquence d’émission des émetteurs et des récepteurs sur demande ou en cas de détection d’un risque de décrochage.

Les AD4D pur double et AD4Q pour quadruple, les deux récepteurs de la gamme Axient Digital, parfaitement compatibles et fonctionnels avec les émetteurs AD et ADX.

Quoi de neuf docteur ADX ?

L’ADX comporte aussi le premier émetteur micro-bodypack rond, l’ADX1M sans antenne apparente. Il mérite l’appellation d’émetteur de peau et non de poche car il est portable au plus près du corps et pas dans une poche du costume, ce qui simplifie terriblement les changements durant les shows mais implique d’être résistant à l’humidité.

Petit mais truffé de technologie, pas effrayé par l’humidité et capable d’émettre plus de 6 heures avec une batterie, l’ADX1M va probablement connaître un gros succès.

Cela a nécessité un gros travail d’étanchéité à l’aide de nombreux joints et d’éléments verrouillables et Shure semble parti pour que cet émetteur miniature puisse bénéficier d’un classement au minimum IPx4 et peut être même IPx7. Si tel était le cas, il serait la star des tournages difficiles puisqu’il résisterait à un bain de 30 minutes à une profondeur d’un mètre. Le micro en revanche…
L’antenne incorporée tout comme le pack dans son ensemble est étudié pour s’adapter continuellement aux variations de champs liées aux aléas d’une transmission HF à proximité avec le corps humain. Equipé d’un récepteur Showlink, il en accepte les ordres à la volée et, comme le reste des ADX, commute en moins de 50 ms en cas d’interférences sur la fréquence principale.

L’ADX1 est le pack normal de la série ADX. Forcément un peu plus gros que le 1M et portant une antenne, il a l’avantage de disposer d’une puissance supérieure, une durée de fonctionnement plus longue de ses batteries et enfin d’employer des modèles de batteries standard et donc compatibles. L’ADX2 est l’émetteur main de la série ADX. La différence avec l’AD2 réside dans l’adoption d’un récepteur ShowLink et donc de pouvoir changer de fréquence d’émission à la volée.
Enfin l’ADX2FD, FD pour Frequency Diversity, est l’autre émetteur main de la série ADX et le seul embarquant en son sein deux émetteurs HF séparés en plus du récepteur Showlink ce qui en fait, on le verra plus loin, un produit extrêmement sûr ou très pratique puisque les deux fréquences peuvent être commutées si nécessaire via une touche, facilitant la communication avec, par exemple, les équipes techniques. Enfin les deux amplis HF peuvent être mis en pont pour bénéficier d’une puissance d’émission supérieure.

l’ADX1
La famille des quatre émetteurs ADX. Les deux têtes KSM8 sont montées à gauche sur l’ADX2FD, avec deux fréquences d’émission distinctes et à droite sur un ADX2.

Détail important, les émetteurs des séries AD et ADX peuvent simultanément être connectés au même récepteur.
Interrogé sur une solution possible sans bénéficier de ShowLink pour garantir plus de sécurité avec par exemple le bodypack AD1, Michael Johns propose de poser deux émetteurs avec un micro « ygréqué », chacun sur une fréquence différente, et commuter le récepteur en Frequency Diversity. Ce dernier favorisera automatiquement la fréquence offrant le meilleur signal.

Wireless Workbench et plus encore

L’Axient Digital fait lui aussi partie de l’univers réseau de Shure où règne en maitre Wireless Workbench avec nombre de fonctions contrôlables et pilotables à distance, mais en plus, les deux récepteurs disposent du Dante en natif avec la puissance de routing et la flexibilité, voire la redondance propre à ce réseau audio dont l’avantage peut être de prendre une direction, là où les sorties analogiques ou numériques peuvent en prendre une autre.

Wireless Workbench qu’on ne présente plus et qui est la clef de voute des liaisons Shure, voire au-delà puisqu’il peut afficher la présence d’autres marques de liaison en ligne sans pour autant en prendre la main !

Enfin il est possible d’avoir la main à distance via des logiciels d’autres marques comme Crestron ou AMX ce qui peut être pratique par exemple dans des salles de conférence.
Une app existe en iOS pour visualiser et commander la gamme Axient Digital et même d’autres séries plus anciennes. ShurePlus Channels permet à deux personnes d’avoir accès aux infos du Workbench, une sur un ordinateur et une autre avec son iPad ou iPhone.

Shure a aussi veillé à ne pas changer de modèles de batteries sur l’Axient Digital pour rationaliser au maximum les parcs des prestataires et faciliter l’amortissement d’éléments qui sont très onéreux. Les émetteurs AD utilisent les batteries des PS900, 1000, ULX, QLX… Les chargeurs de ces batteries sont connectés eux aussi et donnent donc à Workbench toutes les infos quant au niveau de charge de chaque élément. D’un coup d’œil on surveille vraiment l’ensemble de la HF et de tous ses éléments. Le chargeur SRBC rackable 1U embarque par ailleurs 4 types de docks différents pour autant de modèles de batteries différentes.

4 slots sont insérables pour accueillir tout type de batteries et l’état de charge de ces dernières se suit par Workbench.

La mise en œuvre des liaisons est facilitée par l’analyseur de spectre de Workbench et le Spectrum Manager AXT600 qui cherche les meilleures fréquences disponibles et permet de constituer une liste de solutions de rechange en cas d’interférences. Ce système est pleinement fonctionnel aussi avec Axient Digital sans besoin de le racheter. La seule nouveauté est que l’émetteur du point d’accès, celui qui envoie les ordres aux micros équipés d’un récepteur ShowLink, a évolué vers un système à diversité, donc à deux antennes appelé AD610, disposant aussi d’un meilleur processeur, plus rapide et d’une puissance d’émission supérieure.

Le Quality Meter

Les fameux 5 cercles surplombés par un petit Q, comme Quality, of course ;0)

Un coup d’œil sur la face avant des récepteurs Axient Digital permet de remarquer une série de cercles placés en colonne verticale. Au nombre de 5 ils représentent le Quality Meter et indiquent le rapport signal sur bruit entre la fréquence d’émission et le bruit de fond.
Il faut donc regarder désormais le niveau RF des deux récepteurs qui affichent la puissance du signal reçu aux antennes, que ce dernier soit bon et contienne la porteuse utile ou pas, et le niveau de qualité du signal numérique, son rapport signal sur bruit, en sachant que l’audio qui sera tiré des bits rentrants est bon jusqu’à des valeurs très basses de headroom grâce à l’excellente sélectivité des nouveaux récepteurs de Shure et à la qualité du nouveau schéma de modulation.

Une vue du Channel Quality sur Workbench. Aucun souci à se faire. 3 par instants, reste un niveau parfaitement acceptable.

Cette double indication apporte un contrôle optimum sur la liaison et permet de prendre les bonnes décisions quant à un changement de fréquence qui peut se révéler inutile si le niveau RF est faible mais que les data passent bien ou au contraire indispensable si les paquets rentrants sont détériorés malgré un signal RF apparemment très fort…de parasitages.
La gamme Axient Digital offre la plus grande partie du spectre UHF, 184 MHz qui couvrent les besoins de très nombreux pays. L’avantage d’avoir un système ayant une plage d’accord aussi large est de toujours trouver de la place, où que l’on soit.

La démo au Soldier Field

L’ensemble des journalistes conviés par Shure à la démo du Soldier Field posent en haut des gradins.

Shure a tourné un film promotionnel très instructif dans l’enceinte du Soldier Field, le stade de football américain de Chicago, où le système Axient Digital est mis à rude épreuve dans une ambiance saturée notamment par la présence de la Willis Tower et de ses aériens situés à moins d’un kilomètre et demi.
Cette tour de 442 mètres a été très longtemps l’immeuble le plus haut du monde et comporte des astuces architecturales inédites comme celle d’être composée de 9 bâtiments s’arrêtant à différentes hauteurs et supportant la partie centrale, lui permettant de résister au vent.

Une vue du sommet de la Willis Tower avec ses deux immenses aériens blancs.

Au sommet de cette flèche limitée en hauteur par la FAA de peur de gêner le trafic aérien, se trouvent deux antennes de 85 mètres de haut. Grâce à elles et à leur hauteur, la Willis Tower est le plus gros émetteur télé des Etats Unis en termes de niveau rayonné. Il émet en UHF, VHF, mais aussi en FM et AM des stations de radio. Ce que l’on appelle un gros problème à surmonter d’autant que les secours américains peuvent à tout moment émettre dans les canaux UHF 14 et 15 qui leur sont alloués. Wireless Workbench dispose d’une fonction d’alerte sur ces particularités dès lors qu’on lui donne le code postal de la zone où l’on se trouve.

Nous vous proposons ce film c-idessous car il illustre parfaitement la démo qui a été spécialement refaite sous nos yeux par les équipes de Shure, qui y ont même ajouté quelques « complications » qu’on évoquera plus loin.

High Density

Il s’agit tout d’abord d’une émission avec un bodypack AD1 placé dans le dos, en High Density, donc à une puissance d’émission de 2 mW, à une distance d’environ 150 mètres. Rappelons que le HD mode garantit 47 liaisons actives en 6 MHz en lieu et place des 19 du mode normal où la puissance d’émission est de 35 mW. Le High Density est un procédé né avec ULX-D. Le but était de permettre de caser plus de micros dans une salle de conférence avec une portée limitée à 30 mètres. Cela a été utilisé par les clients de ce modèle de liaison à concurrence d’environ 35% du temps. Avec Axient Digital, Shure a voulu que le HD-Mode devienne la norme dans 70 à 80% des cas, d’autant que la portée est infiniment supérieure. On verra que le but est largement atteint.

Il faut une bonne vue mais le petit point noir tout en haut du gradin n’est autre que John Born. Il faut donner de son corps avec la Shure Corp.

On nous a donc refait ce test avec John Born en guise de runner, mais cette fois-ci placé carrément à 200 mètres. Malgré un niveau RF très bas, son pack dans le dos naturellement atténue de 10 dB le signal, et un headroom faiblard, la discrimination des récepteurs Shure a permis de sortir les paquets suffisants pour créer un audio parfaitement conforme.
Comme nous l’a dit Michael Johns, cinq, quatre ou trois barres de Channel Quality sont la norme et ne doivent susciter aucune crainte. Si en revanche la qualité descend à 2 ou même 1 de temps à autre, il est préférable de changer de fréquence. Quel que soit le nombre de barres et jusqu’à une, la qualité perçue de l’audio reste la même. A 0, le signal est muté. Il est important de savoir que l’allocation des paquets de datas est dynamique et change en fonction des conditions de réceptions, un des gros secrets sur lesquels Michael ne s’est évidemment pas attardé outre mesure mais qui de toute évidence fonctionne très bien.

Regardez le récepteur du bas. L’afficheur indique clairement que l’émetteur de John Born émet à la puissance de 2 mW. La RF est tristounette, le Quality Meter pas glorieux mais le son est imperturbable et d’une propreté parfaite. Nous sommes en High Density en plein air avec une pollution très importante. Seule petite contrainte, la latence en HD passe à 2,9 msec.

Nous lui avons demandé de nous préciser la fréquence d’échantillonnage d’Axient Digital, celle qui est présente aux bornes de sortie du récepteur, mais plus encore celle de travail de la liaison. Afin de satisfaire la majorité des mélangeurs modernes, elle est de 96 KHz et 24 bits, avec la possibilité le cas échéant, de profiter du SRC de la console pour la passer en 48.
Si cette dernière est ancienne ou ne dispose pas de SRC, il est possible de choisir comme fréquence de sortie du 48 KHz.
Bien entendu la transmission du signal ne se fait pas à 96 KHz, mais bien en 48 qui est upsamplé dès qu’il atteint le récepteur. Michael a insisté sur le fait qu’en 96 le son y gagnerait très peu contrairement à la HF qui y perdrait beaucoup en occupant trop d’espace.
Il en va de même pour le choix d’un fonctionnement uniquement en numérique compressé à l’aide d’un codec propriétaire de Shure. Le linéaire ne permet pas d’offrir la fiabilité de transport pas plus que le nombre de liaisons que le marché demande dans un espace qui réduit d’année en année.

QuadVersity

John Born surpris dans la rocade sous le stade.

Le deuxième test est effectué en QuadVersity en ajoutant donc deux antennes pointant vers l’un des tunnels d’accès à la rocade qui ceinture le terrain sous les milliers de sièges. Les deux autres antennes restent orientées vers le haut du gradin au lointain comme pour le test précédent. John Born sert encore une fois de runner.
Il est bien entendu que les deux antennes qui pointent vers le tunnel, perdent tout contact en direct avec John dès que ce dernier accède à la rocade et y avance. Le résultat est impressionnant. Je n’ai pas quitté des yeux les colonnettes des récepteurs et j’ai vu à l’œuvre la sélectivité et la sensibilité des tuners de Shure. Le niveau RF a baissé à des niveaux au raz du gazon de Soldier Field pour le tuner recevant la paire d’antennes principales et ne parlons pas des deux autres pointées vers le ciel ou presque.

Le tunnel donnant accès à la rocade avec les deux antennes qui s’ajoutent aux deux pointées vers le haut des gradins pour le tes en QuadVersity.

Elles ont capté des bribes de signal qui ont permis au Channel Quality de chuter moins vite et d’entendre du bon son là où aucune autre liaison ne pourrait le faire, mais il est probable que si ces deux aériens avaient été bien orientés, John Born aurait pu parcourir une distance encore supérieure. Il n’en reste pas moins que ce type de test valide la qualité d’Axient Digital et de son procédé QuadVersity, même si cela a un prix en termes de récepteurs, de coupleurs et d’antennes.
Pour résumer, le premier avantage du mode QuadVersity est une augmentation de la sensibilité du récepteur de 3 dB par doublement des antennes. Le second avantage est la possibilité de jouer la carte de l’absolue sécurité en plaçant, par exemple, une antenne à chaque coin de la scène ce qui annihile l’idée même de trajet multiple, ou d’accompagner un artiste sans risque sur une scène déportée sans besoin de changer de micro. Enfin des tests ont été menés par les équipes de Shure et ont validé les solutions en fibre optique des principales marques, autorisant de fait, les très longs déports des aériens.

Quatre collaborateurs de Shure. Si, si, le D-end avec son casque et sa tenue des Bears n’est autre que Mike Lohman, le Director Content and Digital Marketing qui nous a chaperonnés et amusés tout au long du séjour. A gauche se trouve Neil Shah, le Global marketing director of audio pro. Ensuite nous avons John Born et Michael Johns.

ShowLink

Le troisième test qui a réalisé spécifiquement pour nous, consiste en l’allumage d’un émetteur à la même fréquence qu’une liaison active dans le but de déclencher la bascule de cette dernière vers une deuxième fréquence, et le tout en écoutant le résultat à l’audio. A la baguette le Spectrum Manager dont le rôle est de chercher en temps réel des fréquences de rechange, de les stocker, de vérifier leur qualité et, si le besoin s’en fait sentir, d’en envoyer une vers l’émetteur ou même deux s’il tourne en Frequency Diversity, et se trouve dans l’incapacité de se faire entendre par le récepteur. Ce dernier reçoit évidemment la même information. Entre le moment où le besoin de changer de fréquence est validé et celui où l’audio est démuté sur celle/celles de remplacement, le temps maximum ne dépasse pas les 50 msec et oscille pratiquement autour de 20 msec.

Le Spectrum Manager, une pièce maitresse de la robustesse des liaisons Shure Axient.

Pour effectuer ce changement, le Spectrum Manager active le point d’accès AD610 et ce dernier, en 2.4 GB, pilote les émetteurs de la série ADX et les récepteurs via le réseau. Il est d’ailleurs alimenté par ce dernier. Pour ne pas faire durer inutilement le suspense, la bascule s’est opérée sans faille et sans aucun bruit notable. On a juste perçu l’attaque ramollie du « t » du mot talking sur la voix de Michael qui parlait, prise qu’elle était dans un rapide fade-in. C’est tout. Et c’est magique.

L’analyse du spectre à peine chargé du Soldier Field le jour même de notre presence.

A la question de savoir si, une fois constaté qu’elle semble –propre- est-ce que l’on rebascule sur la fréquence initiale, la réponse est claire : non. D’abord parce que cela occasionnerait à nouveau une coupure de 50 msec, et ensuite parce que le risque existe que le parasitage reprenne. La fréquence brouillée passe dans la liste de celles « pas bonnes » et reste comme telle sous surveillance. Si au bout d’un certain temps elle paraît être à nouveau exploitable, elle rejoint juste la liste de celles potentiellement utilisables.

John Born ressort comme une fleur de sa balade à l’ombre. Remarquez une des antennes pointées à l’opposé de la rocade où il a marché.

Si vous êtes enfin des adeptes de la sécurité absolue, Shure a pensé à vous, et nous a détaillé la solution offrant 99,9% (chiffre indiqué par SLU NDR) de sécurité, en prenant comme exemple le Super Bowl Halftime Show, sans doute LES 15 minutes à ne jamais planter pour un prestataire.
D’abord avec Axient Digital toutes les liaisons sont cryptées au format AES 256-bits. Ensuite chaque émetteur dispose d’un code qui lui est propre et qui fait que le récepteur connecté, refusera toute nouvelle porteuse rentrant à la même fréquence car ne disposant pas de ce numéro unique. Cette sécurité est essentielle car il est toujours possible de commettre une erreur de programmation durant un show.

Christophe Bouillot de Shure France, un homme qui aime et connait l’audio et saura vous expliquer et faire découvrir le catalogue de la marque.

Ensuite, trois fonctions bétonnent la liaison elle-même. D’abord une émission en Frequency Diversity, à savoir simultanément sur deux fréquences. Puis la réception en mode QuadVersity de ces deux fréquences via un récepteur AD4Q. 4 tuners et 8 antennes pour un micro.
Enfin ShowLink qui va changer, le cas échéant, la paire de fréquences brouillées en même temps en moins de 50 millisecondes. Appelons cela ceinture, bretelles et rivets !

Conclusion

Pour résumer et conclure, Axient Digital se voit adjoindre aux deux récepteurs double tuner AD4D et quadruple tuner AD4Q, et à ses deux émetteurs AD1 et AD2, 5 nouveaux appareils via sa future déclinaison ADX qui sera disponible au début du second trimestre 2018 : 

  • L’émetteur micro-bodypack ADX1M résistant à l’humidité/eau et disposant de ShowLink
  • L’émetteur bodypack ADX1 disposant de ShowLink
  • L’émetteur main ADX2 disposant de ShowLink
  • L’émetteur main ADX2FD disposant de 2 émetteurs distincts et de ShowLink
  • Le point d’accès AD610 fonctionnant en diversity et disposant d’une puissance supérieure.

Enfin le son que nous avons entendu tout au long de ces essais s’est toujours révélé d’une grande qualité. A vos banquiers, prêts, financez ;0)

Chicago. Ses tours, son lac et ses micros !

D’autres informations sur le site Shure

 

SSL étend sa gamme d’interfaces Réseau (Dante/AES67)

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Solid State Logic annonce l’introduction de quatre nouvelles interfaces audio pour les réseaux audio Dante / AES67 : l’A16.D16, l’A32, le D64 et la carte PCIeR Dante. La sortie de ces quatre nouveaux appareils montre l’engagement de SSL à fournir un panel complet d’interfaces audio et de convertisseurs pour une utilisation en tant qu’unités autonomes ou en conjonction avec la gamme croissante de consoles de production Broadcast et Live compatibles Dante/AES67.
Cette gamme d’E/S réseau SSL était en démonstration lors de la récente convention AES (et au NAB) à New York.

Le châssis A16.D16 combine des E/S analogiques dotées de la circuiterie SuperAnalogueTM de SSL et des E/S numériques AES3 pour attaquer des réseaux IP basés sur Dante et AES67. Il dispose de 16 entrées ligne (dont quatre sont également commutables micro), 16 sorties ligne, 16 E/S numériques en 8 paires AES3, et quatre GPIO. Les connexions réseau et les unités d’alimentation sont redondantes.

Vue d’ensemble de la gamme d’interfaces réseau 19’’ Dante/AES67 SSL avec la carte PCIe en bas à droite.

Le rack A32 fournit des E / S analogiques de haute qualité dans une unité compacte pour les réseaux IP basés sur Dante et AES 67. Il comporte 32 entrées ligne et 32 sorties ligne SuperAnalogue. Comme pour l’A16.D16, les connexions réseau et les unités d’alimentation sont redondantes.
Le châssis D64 fournit 32 paires d’E/S AES3 aux connexions réseau redondantes Dante et AES67. Les convertisseurs de fréquence d’échantillonnage permettent une intégration transparente des sources AES non verrouillées. Les alimentations internes sont redondantes.
La carte réseau Dante PCIeR au format PCI express offre une connectivité Dante haute capacité à tout Mac ou PC convenablement spécifié. Elle comporte des connexions réseau primaires et secondaires et supporte des flux allant jusqu’à 128 canaux (à 44,1, 48 kHz, 88,2, 96 kHz) ou 64 canaux à 176,4 ou 192 kHz. Sa latence est ultra-faible et le décalage de synchronisation de moins d’une microseconde. La carte est compatible avec les châssis PCIe externes pour ordinateurs portables.

Avec l’introduction des A16.D16, A32, D64 et PCIeR qui complètent la passerelle MADI Bridge et le stage box SB32.24 introduits au printemps, cela porte le nombre de produits de la gamme E/S réseau SSL à neuf. Toutes ces références sont d’ores et déjà disponibles.

D’autres informations sur le site Solid State logic

 

Muztorg.PRO crée des looks polyvalents au Loft avec Chauvet

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Dans le centre-ville de la capitale du Tadjikistan, Dushanbe, un nouveau venu est en train de redéfinir les standards du clubbing et du divertissement. Le Loft est un « club », atypique. Il combine un bar, un café et une piste de danse.
L’installateur et spécialiste russe Muztorg.PRO a équipé le lieu d’un système d’éclairage qui est aussi polyvalent et surprenant que les options de divertissement du lieu grâce à un kit qui comprend 16 projecteurs Rogue R2, 16 Wash Rogue R2 et huit systèmes Epix Bar Tour de la gamme Chauvet professionnal. « Pour donner une impression de zones séparées au sein d’un unique grand espace, il est apparu rapidement qu’une solution visuelle créative serait nécessaire » commente Roman Kosinov, directeur de projets chez Muztorg.PRO.

« En plus d’une distribution son moderne et sectorisée, les installations Chauvet nous permettent de créer l’illusion de zones définies visuellement au sein du bar, du restaurant et du club ».
Au rez-de-chaussée de la salle qui incorpore une grande piste de danse, un bar et la scène principale, une sélection de Spots Rogue R2 (240W) accrochés au gril créée un enchaînement éblouissant de visuels rapides et colorés pour les nuits de clubbing. “Avec ses roues de gobos rotatifs et son prisme à trois faces, le projecteur Rogue R2 apporte au dancefloor principal d‘incroyables looks punchy » nous explique Roman.

Pendant que les spots génèrent de l’effervescence, les Wash Rogue R1, que Roman Kosinov a accrochées au gril, ajoutent une touche d’élégance à la salle en nappant de couleurs tout arrière-plan de la salle. « Le Wash a un faible coût énergétique, mais son rendement et sa portée de zoom nous permettent de peindre la piste de danse entièrement avec de magnifiques couleurs saturées. » nous confit-il.
« Dans ce sens, le Wash R2 fournit une base excellente sur laquelle le Spot R2 peut appliquer des visuels attrayants et des allures punchy ». Ajoutant de l’énergie sur la piste de danse, les barres de leds Epix Bar Tour contrôlées en en pixel mapping sont accrochées sur deux structures verticales en treillis. Elles permettent de créer un large éventail d’option en termes de design” nous indique Roman Kosinov. « Le club peut les utiliser pour changer complètement le look de la piste de danse ».

Au sein de l’espace restaurant dans le tiers supérieur de la salle – qui donne sur la piste de danse – les systèmes de projection R2 et le Wash R1 fonctionnent ensemble pour créer une atmosphère propice au dîner qui soit élégante mais aussi relax. Bien que tous deux soient limités par la hauteur auxquelles ils peuvent être fixés au plafond, ils sont toujours capables de réaliser un excellent mix de couleur et assurent une ambiance lumière nette et uniforme sur et autour des tables.
« Les illuminations douces et saturées du Wash R1 ainsi que les projections brillantes et précises du système R2 travaillent ensemble harmonieusement au sein de la zone de restaurant afin d’assurer une ambiance propice au dîner qui soit confortable » nous dit Roman Kosinov. « Mais surtout, la polyvalence des installations nous a permis de créer une atmosphère qui soit complètement différente au sein de ce même espace ».

Plus d’informations sur le site de Chauvet Lighting et sur le site Algam Entreprises