Acrobaties et chorégraphie sur des titres cultes, entre ballet moderne et performance de cirque, les shows Robe mettent nécessairement des artistes en lumière. Les plus récents projecteurs de la marque sont embarqués dans un design lumière et vidéo de folie adapté au contexte.
Pour ceux qui n’ont pas pu se déplacer à Francfort et ceux qui en redemandent, voici la vidéo de ce show. On découvre qui fait quoi et où après le spectacle lors de la parade des projecteurs.
À l’occasion de son jubilé d’or, la marque américaine Electronic Theatre Controls (ou ETC pour les intimes) dévoilait les nouveaux hardwares de la gamme Hog, la caméra RigPOV pour projecteurs asservis entre autres.
Nous tentons de nous faufiler à travers la foule de visiteurs attirés par la nouvelle gamme Hog pour retrouver Jonathan Grimaux, spécialiste marketing et communication de la filiale française, qui sera notre guide autour des nouveautés du fabricant. Elles sont détaillées dans cette vidéo par et Eric Leroy (coordinateur de projets) qui revient aussi sur la nouvelle gamme Hog lancée juste avant le salon (voir news SoundLightup ETC devoile la nouvelle gamme HOG)
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L’élégante caméra RigPOV amovible, utilisable comme visée pour followspot ou point de vue scénique intégrable aux environnements EOS.
RigPOV, une caméra pour projecteur asservi
En entrée, nous découvrons la RigPOV, une caméra générant un flux vidéo utilisable pour des applications de poursuite assistée ou de retour vidéo direct intégré aux consoles EOS. Cette caméra peut être placée sur les projecteurs asservis des gammes Lonestar / Hyperstar ou encore Halcyon (Gold, Platinum et Titanium).
Elle génère un flux vidéo en NDI et s’installe directement sur le côté de la tête des appareils. Le fabricant fournit d’ailleurs de nouveaux capots intégrant les points d’accroche de la caméra. La RigPOV qui vient tout juste d’être présentée sera disponible à partir de juin 2025.
Premier contact avec les armoires connectées de la gamme Foundry Switch Panel.
Foundry Switch Panel, armoire de direct
ETC dévoile maintenant sa solution de contrôle polyvalent d’alimentation de salle dédié au marché européen avec les Foundry Switch Panel. Déclinées en trois versions (12, 24 ou 48 départs de relais), les armoires de la gamme Foundry sont dédiées à la gestion et au pilotage de l’alimentation des éclairages et appareils intégrés aux bâtiments tels que les théâtres, salles de spectacles, arénas, centres de conventions, auditoriums…
Fidèle à son ADN de fabricant d’éclairages dédiés au théâtre, ETC a conçu un système innovant et entièrement dépourvu de ventilation forcée, œuvrant ainsi en silence. Tous les besoins en connectivité moderne sont présents, avec un contrôle DMX/RDM et sACN, ou encore NFC avec l’application ETC Set Light.
Signe de sa polyvalence, la gamme Foundry pourra aussi bien contrôler de l’éclairage de salle traditionnel ou led que gérer l’alimentation de projecteurs asservis. Début des livraisons fin mai 2025.
Source Four Mini Led en version F-Drive
Petit détour par les projecteurs traditionnels revisités en source Led avec la toute dernière version de la découpe Source Four Mini Led, petit appareil destiné aux projections de proximité et à la muséographie qui est maintenant disponible en version F-Drive. L’alimentation du projecteur se retrouve déportée dans un rack estampillé F-Drive, aux cartes de pilotage interchangeables en fonction du type d’appareil qui s’y trouve connecté. L’alimentation transite ensuite par un système utilisant la connectique RJ45 dans le cas de notre découpe.
Le rack de puissance aux cartes amovibles auquel nous pouvons maintenant raccorder notre Source Four Mini Led : le F-Drive.La plus petite découpe led d’ETC, dont l’alimentation est maintenant déportable. On distingue les connecteurs RJ par lesquels transite le courant.
SiteLink
De la nouveauté encore avec SiteLink, une plateforme web de centralisation permettant contrôle et surveillance de tous les dispositifs ETC mis en réseau, le tout avec un accès permanent et partout dans le monde. Le Sitelink peut être comparé à un cloud consultable et paramétrable des appareils ETC d’un même utilisateur en temps réel. Il permet de prendre le contrôle, de vérifier ou d’être alerté de l’état d’installations selon la configuration établie.
La nouvelle interface web SiteLink d’ETC, cloud utilisateur de visualisation et de gestion de flotte d’appareils.Pour gérer son cloud SiteLink, les groupements d’appareils doivent être connectés au boîtier SiteBox qui concentrera les informations pour les rendre accessibles sur l’interface web.
Pour être aptes à être gérés par le cloud, les appareils réseau devront être raccordés au boîtier SiteBox et s’acquitter d’un abonnement payant mensuel, plusieurs formules sont d’ailleurs disponibles.
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ColorSource Fresnel VMax
La gamme ColorSource accueille de nouveaux membres. En premier lieu, le ColorSource Fresnel V passe en version Max. Il intègre désormais un moteur de 60 leds Lumiled Luxeon contre 44 pour la version standard, ce qui double son flux lumineux, passant de 5 000 à plus de 10 000 lumens le tout moyennant un très léger sursaut de consommation (200 W de puissance électrique). Toutes les autres caractéristiques techniques du produit jusqu’à son poids et ses dimensions restent inchangées, la compatibilité en demeure optimale.
L’une des nouveautés de la gamme ColorSource : le PAR V Zoom.
ColorSource PAR V Zoom
Pour terminer, nous découvrons le ColorSource PAR V Zoom, dont le développement est basé sur le même ADN que les autres appareils de cette gamme à savoir une source led aux teintes étendues (RGB + indigo + lime), la configuration et prise de contrôle DMX/RDM filaire et sans fil Multiverse d’ETC, la communication avec smartphone via NFC.
Le faisceau verra son angle varier entre 17 et 41° grâce à un zoom manuel actionné par une molette placée sous le nez de l’appareil.
Plus d’informations sur les dernières nouveautés ETC consultables sur le site www.etcconnect.com
« Salut Ludo, c’est Axel Vivini (un cador des monitors NDR) Je suis désormais DirTch d’une nouvelle salle toulousaine, ça te dirait de venir nous rendre visite ? » Ma réponse fuse : « avec plaisir ! » Quelques jours plus tard on se gare devant Interference, sans accents et sans s. On saura plus tard le pourquoi de ce nom.
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Nos premiers pas dans les lieux sont lumineux. Il y en a partout et pas du photon inutile, ça bouge, ça change de couleur, ça affiche des choses utiles et la vidéo est omniprésente. Quelques mots avec Jonathan Trogant, un des fondateurs associés de Interference, clarifient bien la chose.
L’entrée, les caisses et une partie des sanitaires avec, de part et d’autre, les deux larges couloirs d’accès à la salle illuminés.
Jonathan ‘‘John’’ Trogant : Je viens de la R&D avec un spectre assez large qui va de la voiture au char d’assaut. Pour gérer l’éclairage scénique et l’affichage dynamique de notre salle, son bar, l’accueil, les loges, bref partout, au lieu d’acheter une solution toute faite qui ne correspond jamais tout à fait à ce que l’on veut, on a décidé de la développer.
Le gros avantage c’est d’avoir la main sur l’ensemble de l’éclairage et la vidéo et, par exemple, de pouvoir commander le kit architectural Anolis de Aura, notre salle, ou bien de by-passer la tablette de commande et déléguer la commande en ArtNet au pupitre lumière accueilli. Il suffit dans le menu de contrôle d’active le menu ArtNet from Desk et le tour est joué. Du coup des luminaires par définition blancs et statiques deviennent en de bonnes mains, des projecteurs d’effet et cela prend une minute.
Deux générations du même processeur, le plus gros des deux datant de la sombre période du Covid.
Fini la grosse télécommande moche de nombreuses salles. J’ajoute que cet éclairage créatif est aussi celui de sécurité ce qui fait qu’il dispose d’une double alimentation 48 V primaire et batteries, et qu’en cas de déclenchement feu, le système prend la main et bascule les Anolis en plein feu blanc. Avec le meilleur IRC du marché (rires) !
SLU : C’est donc toi qui as conçu et fabriqué les processeurs en réseau px4i et écrit le logiciel de commande de ce système de LED adressables de lumière architecturale ?
John : Oui, depuis deux ans je m’y suis mis à plein temps et pour ça, nous avons créé la société Kinora qui a fourni à Interference son infrastructure, mais aussi des nodes à KRD, notre société de technique événementielle et d’intégration basée à Toulouse.
Un rack de démo avec en haut à gauche le node px4i avec à sa droite son alimentation et dessous 4 circuits récupérant le signal symétrique issu du processeur pour le restituer « digeste » pour les LED, une façon habile de tirer de grandes longueurs de câble.
SLU : Combien de leds peuvent être adressées par un node px4i
John : Environ 24 mètres de leds à raison de 60 pixels par mètre. J’ai calculé le bon ratio entre le nombre de leds et la fréquence de rafraichissement et surtout le nombre de sorties. On a des petits projets et c’est plus pratique d’ajouter des nodes.
Pour la partie intégration le px4i existe en boîtier et il dispose de la puce pour faire le switching de l’ArtNet. Enfin il est manageable par le microcontrôleur ce qui permet de créer un VLan par univers ArtNet, typiquement le genre de fonctionnalités qui n’existent pas sur les autres produits.
Une image du soft de commande des processeurs px4i & plus siaffinités. A gauche les quatre touches qui rappellent les pages dédiées au Hall, au Bar, à Aura, le nom de la salle de spectacle, et à la vidéo. En haut à droite un message signale que le Art-Net est off, donc la salle est réglable par l’écran tactile via les 10 sliders verticaux.
Autre avantage, la led adressable c’est un signal sur un fil qui peut être parasité. J’ai donc choisi de l’encapsuler dans du RS485 ce qui autorise des longueurs de 100 à 150 mètres et au bout, il suffit de placer des petits circuits qui agissent comme des sortes de DI pour led adressables. Ils prennent un signal symétrique pour le sortir en asymétrique tout propre. Tu les alimentes avec l’alim des leds et le tour est joué.
Le node peut sortir aussi un univers DMX physique pour attaquer des dimmers standard pour les leds de notre bar. Du coup on prend ces dernières aussi en télécommande à distance. Il y a encore des tas de fonctions…
Un peu d’histoire
SLU : Il y a donc 3 associés qui ont monté Interference mais aussi KRD ?
John : Les trois associés sont Martin Montillet, Adrien Winkel et moi-même Jonathan Trogant. Martin est président de KRD le prestataire et de Interference. Adrien est moi-même sommes les PDG de KRD et Interference. Une troisième boîte, Kinora, dont je suis le président, est une filiale dédiée à la programmation informatique (et bien plus NDR) Elle va évoluer et sortir de la simple fourniture de codes et appareils à l’usage de nos deux sociétés, pour fournir nos clients.
Une grande partie de l’équipe avec, de gauche à droite : Axel Vivini, DT de la salle, Pauline Guiraud, Responsable de Production, Adrien Winkel, Fondateur et PDG de Interference et KRD, John Trogant, Fondateur et PDG de Interference et KRD, Président et responsable de la R&D de Kinora, Maxime Menelec de Audisia, Concepteur, Ingé système et Dir Tech audio, Martin Montillet, Président de Interference et KRD, Bertrand Maniquaire, Ingé système, Laurence Favaro, Responsable de l’événementiel et enfin Robin Bellon, Responsable du bar. Tu nous sers un coup ?
SLU : Martin, comment est née l’idée de monter Interference ?
Martin Montillet : C’est une idée que l’on a eue il y a 8 ans en 2017 et depuis on bosse dessus. Dans l’ordre on a commencé par notre boîte de presta KRD, puis Kinora et enfin en 2021 une partie de la maçonnerie de Interference a débuté. Cela a pris du temps car il fallait trouver des investisseurs qui sont au nombre de 40, mais aussi travailler au projet lui-même avec des architectes.
Le plan du bâtiment avec la grande salle appelée Espace Aura, équipée avec la scène Sixty82 entièrement assemblée, 20 x 10 mètres. A droite au-dessus de l’aire de livraison 1, les loges et les salles réservées à la prod ou à la lingerie et en dessous, l’Espace Bliss est aussi le catering.
En 2021 on a donc lancé les travaux en sachant que c’était une rénovation puisqu’un bâtiment existait. On l’a rasé en ne gardant que la dalle, dont on a refait les fondations, et le quai de déchargement. Comme cela arrive parfois, notre contractant général a été liquidé et a abandonné le chantier ce qui a causé des pertes financières et beaucoup de retard.
Nous avons alors décidé de prendre le tout en main avec Gérald de Favari, notre nouvel architecte qui a joué le jeu et nous a toujours suivis dans nos demandes assurant de son côté la règlementation et le design.
C’est aussi le moment, en février 2022, où nous avons été rejoints par Axel (Vivini ndr) qui, en tant que Directeur Technique, a pu superviser la construction de Interference et comme nous, en connait désormais le moindre mètre cube de béton.
On est reparti des simples murs extérieurs et une charpente acier, On n’était absolument pas hors eau, il ne fallait pas trainer et pourtant il a fallu redéposer tous les permis de construire, sélectionner les entreprises et négocier avec elles en plein boom du prix de matériaux.
SLU : Votre projet a changé durant cette période difficile de deux ans ?
Martin Montillet : Bien sûr. On a profité de la vision d’Axel et de nos innombrables réunions pour améliorer et faire évoluer certains choix et de février 2024 à début 2025 on a définitivement sorti le projet de terre. Cela a été une petite année particulièrement intense. N’oublions pas enfin que Interference est un espace financé par le privé uniquement, il a donc fallu refaire une levée de fonds.
John : Si chacun d’entre nous s’investit autant sur ce projet c’est qu’il est financé sur fonds propres mais aussi parce qu’il est la preuve la plus visible du savoir-faire de nos sociétés de recherche et de prestation & intégration. Par exemple le ratio fonctionnalités versus investissement dans la partie lumière et automatismes est inédit, sans parler du potentiel de vente de nos produits. Si on avait dû acheter la création et le développement des outils de Kinora, même si cela m’a personnellement pris beaucoup de temps, on n’aurait pas pu se l’offrir !
La suite logique du plan précédent, le Rooftop Gama n’est autre que le toit plat des loges, du catering et la zone de livraison et de stockage du matériel. Recouvert en bois et disposant d’une série de liaisons vers le nodal et de courant en quantité, il offre un espace privilégié à 500 personnes.
Martin Montillet : Et il en va de même sur la partie son. Étant intégrateur L-Acoustics, on a mathématiquement et pratiquement eu plus de facilité à installer nous-même un système comme L-ISA avec en plus, un ratio économique intéressant.
SLU : Alors, pourquoi le nom Interference ?
John : Simplement à cause de l’effet bien connu dans l’univers de l’acoustique. Pour aller un peu plus loin, parce que l’interférence, c’est nous ! (sourire) On a monté une boîte de presta à 18 ans en étant au lycée. On a bossé comme des acharnés et à 27 piges on sort ce projet… Non, pas d’accent aigu. C’est un nom propre et puis c’est plus simple à écrire (rires)
Interference, mais pas dans la salle
SLU : L’acoustique très saine a été pensée par un acousticien ?
Martin Montillet : Deux. Christian Malcurt est intervenu juste avant de prendre sa retraite et sa mission s’est arrêtée à la fin del’APS. Cela a été du sport pour ne pas trop perdre en capacité avec ses murs très, mais…très épais (rires) et il a imaginé le traitement des murs, du bar et des colonnes en bois qui sont jolies et efficaces. Leur intégration dans la salle est aussi due au talent de notre architecte, de notre autre acousticien Olivier Letourneur pour LASA et à quelques idées de notre part quant aux lumières qui les mettent en valeur.
On a terminé les tablettes au pied desdites colonnes il y a quelques jours en choisissant de leur donner une pente assez prononcée, cela s’habille encore mieux avec lights et surtout les verres ne tiennent pas dessus (rires) Pour revenir à Olivier, il a ajusté le traitement de la salle et l’a adapté aux contraintes budgétaires et à celle d’un chantier difficile, sans oublier le suivi des émergences et du chantier en général.
Les Colonnes de Malcurt ! Du bois cintré bourré de laine de roche et les triangles du tissu tendu, le résultat est un diffracteur entre deux absorbeurs, ou l’inverse. Efficace, joli et accueillant. Au sol sous les colonnes, des bass-traps jouent les nettoyeurs du bas.
Axel Vivini : Le cahier des charges stipulait une salle capable d’accueillir des tournées mais aussi d’être exploitée pour de l’événementiel donc assez vivante et pas trop « gros studio absorbant ». C’est aussi pour ça que les murs latéraux ne sont pas noirs et que le sol est assez clair, cela permet d’y passer du temps sans être amorti acoustiquement et visuellement.
SLU : Vous avez fait le choix de pré-équiper la salle d’un point de vue du son. Qu’en est-il pour l’éclairage scénique ?
Martin Montillet : Ce sont des produits qui changent beaucoup. On a passé énormément de temps à essayer de déterminer nos besoins, or comme ces derniers dépendent aussi de ceux des artistes accueillis, on a fait le choix de ne pas choisir et de nous adresser à S-Group avec lesquels on a de bonnes relations, pour nous accompagner sur la partie éclairage. Ça nous permet d’avoir un kit évolutif, de tester des produits et de vérifier si nos prévisions et nos choix sont justifiés artistiquement et numériquement. Bien entendu il y a aussi des questions de budget !
La salle en plein montage. Remarquez le nombre de poutres d’accroches et de chariots. Au sol, les ponts avec l’éclairage de chez S-Group.
John : De budget et d’obsolescence. Entre le jour où on a commencé à travailler au projet Interference et aujourd’hui, 8 ans ont passé. Comme on est assez tech, on n’a jamais cessé de regarder. Si on avait investi dès le départ, on serait aujourd’hui à la tête d’un parc assez âgé.
Sous le béton, la vie !
SLU : Pour l’accroche, les points élec, réseau et tutti quanti ?
Axel Vivini : On a bétonné. Sur les murs, au plafond et enfin dans la dalle via trois trappes, on a des arrivées en tetra son et éclairage séparées, du réseau, de la fibre, du SDI et de l’AES avec encore plus de puissance à l’emplacement privilégié de la scène. Tous les points réseau, fibre SDI et EAS aboutissent à notre nodal où tout peut être brassé.
Les ponts tous sur moteurs 500 kg. La zone public dispose elle aussi de points d’accroche 500 kg.
Les points d’accroche sont aussi très nombreux et sur chariot. La dernière poutre d’accroche est à 19,80 mètres dans une salle qui en fait 40. On a donc du recul et une moitié de salle en charpente. 11 tonnes sur scène et 6 tonnes en salle. Deux tonnes par travée et trois tonnes pour la dernière pour pouvoir accrocher un écran.
On a prévu beaucoup de cas de figure depuis le tournage jusqu’à l’événementiel où il faut faire preuve de flexibilité pour les décors bien au-delà de la scène. On a pensé aussi aux résidences type Zénith où tu joues au sol pour avoir une surface similaire et tu accroches ton kit sans risque.
Martin Montillet : Les valeurs dont on parle sont validées, on dispose en plus de la possibilité d’aller au-delà en consultant notre BET avec lequel on a de bonnes relations. On leur envoie une config complexe et après étude, ils nous renvoyer un plan d’accroche spécifique avec un accroissement de charge ponctuel.
Notre charpente repose sur les murs intérieurs désolidarisés des extérieurs par le biais de pieux spécifiques. Pour l’isolation phonique, entre les deux murs béton il y a des vides d’air, des plaques de placo et de la laine de roche. Pour simplifier, les murs externes portent la charpente du toit et une seconde charpente qui porte le plafond de la salle. Les murs intérieurs portent les poutres d’accroche.
John devant l’une des sorties de secours latérales avec un sas très efficace en termes d’icolation.
SLU : Avez-vous effectué des mesures d’émergence ? On n’a pas vu d’habitations à proximité immédiate de la salle cela dit.
Axel Vivini : On prend ce problème très au sérieux et les premières mesures sont excellentes puisqu’on a demandé d’être en règle derrière notre porte au lieu de l’être en limite de propriété. On s’est donc singulièrement compliqué la vie. Les murs en boîte dans la boîte, la climatisation et le renouvellement d’air piégés tout comme les sorties de secours en double sas, nous permettent d’y parvenir.
Pour répondre à ta question, nous mesurons de 30 Hz à 20 kHz mais la règlementation démarre à 125 Hz. Pour être certains, on teste en mode exploitation en jouant un programme musical au bord des limiteurs et en mesurant le micro à 1 mètre des sorties de secours, un habituel point faible de l’isolation. Ce soir (jour de notre reportage) Olivier Letourneur va venir effectuer de nouvelles mesures d’émergence. Les premiers chiffres ont donné le 60 Hz à 3 dB.
Axel Vivini : Pour la scène on a rentré des éléments d’Arena Frame de Sixty82 ce qui apporte flexibilité, rapidité et une extrême manœuvrabilité. Notre nacelle actuelle ne va pas être gardée, on va prendre une plus petite et droite puisque notre scène roulant très facilement, il y a toujours possibilité de passer pour les rares fois où l’on accroche de la découpe ou des éléments de scéno/enceintes ou autres qui doivent être réglés en l’air.
Quelques éléments d’Arena Frame montés dans la salle, une structure pliable, roulable et télescopique.
SLU : Votre équipe est assez ramassée pour le moment. Techniquement aussi ?
Axel Vivini : On démarre à peine donc pour le moment c’est tout le monde sur le pont et je remercie l’ensemble de notre équipe Comm, Événementiel et Prod pour les coups de main. Sinon nous sommes neuf en tout, fondateurs compris. Côté technique je suis effectivement seul, on embauche des régisseurs comme des techniciens pour les exploitations.
Un féru d’éclairage s’est immiscé parmi ce groupe de sondiers. Saurez-vous le retrouver ?
Nous aurions aimé disposer d’un peu de temps pour former des régisseurs et techs à notre outil, de même que l’ensemble des sous-traitants allant de la protection aux barmen, mais les retards du chantier nous ont accaparré. On le fera certainement les prochaines semaines.
Nous avons malgré tout un noyau d’équipe opérationnel car il a participé à l’intégration qui a eu lieu par des petits bouts successifs. On retrouve des gens de KRD ou par exemple Max (Menelec) qui est un peu le local de l’étape et a participé à l’intégration de l’audio et à son calage. Mais je le redis une fois encore, les trois fondateurs sont très présents et le resteront car c’est leur bébé ici et c’est un super outil.
Le Nodal
Un passage par le nodal de Interference avec Jonathan prouve une fois de plus la volonté d’offrir la plus grande flexibilité aux événements accueillis. Rien ne manque, pas même un gros transformateur d’isolement pour le secteur dédié à l’audio, un vrai radiateur pas très écolo quand on pense aux calories générées pour rien. « On me l’a demandé, je l’ai fait installer ce qui n’a pas été évident puisqu’il a fallu un piquet de terre séparé. Notre électricien a aussi fait la tête quand on lui a demandé d’avoir des différentiels réglables au nodal, en partant du principe que les 63 ou 125 Tétra en salle seront toujours raccordées à des coffrets muni de différentiels 30 mA . »
Le rack de LA7.16i avec le choix de L-Acoustics de borniers de sortie pour du fil en 1.5. En intégration les longueurs de câble peuvent être…longues et une section plus grosse et standard comme du 4 aurait peut-être été un plus. Tout en bas le LA12X des KS28.La partie Luminex en Luminode et Lumisplit car TOUT est possible ou doit l’être avec Jonathan. En dessous de quoi se rendre la vie facile pour la Heritage-D d’accueil dont le stage DL251 (48 in 16 out) est aussi placé dans le nodal et accompagné par un pont DN9650, un combineur expandeur DN9680 et d’un convertisseur double AS80 pour en transporter les flux.La baie informatique avec les serveurs de Interference car tout est fait maison par John et tous les nombreux écrans sont attaqués avec toute sorte de contenu.
Une anecdote explique bien le niveau technique de John. On trouve que les pastilles circulaires et lumineuses placées sur les pompes à bières côté client sont trop lumineuses dans la salle et pourraient gêner. Axel me répond d’un œil rigolard : « John est dessus, il va prendre la main sur chaque lampe avec ses nodes pour pouvoir baisser l’intensité lumineuse des 5 pompes.
Il a aussi en projet de remplacer ces pastilles rondes par des petites matrices LED de la même taille pour les attaquer avec de la vidéo » Et comme si ça ne suffisait pas, au moment où on quitte la salle, le même John finit de modifier le soft et le hardware des pompes à bières en libre-service via une carte prépayée. Elle avaient des ratés. Il paraît qu’il faut savoir tout faire dans le showbizz, ça tombe bien, Toulouse a son Tournesol !
Le bar avec en bas à droite, une des cinq sextuples pompes dont on devine les pastilles blanc percé éclairant la salle droit devant. Remarquez aussi les très nombreux écrans tous particulièrement dynamiques.
L’écoute avec Max
Max étant dans la place et une belle configuration L-ISA en l’air, nous avons écouté quelques extraits sonores.
La passerelle surplombant le bar et face à la scène. Elle dispose d’une trappe disposant de tout le nécessaire pour mixer ou pupitrer les lights, mais aussi accueillir des VIP.
C’est un sans-faute. On est bien dans une vraie salle de spectacle très saine, avec une impression d’air bien au-delà du métrage réel. La surface au sol de 800 m² permet d’accueillir 2 000 spectateurs en tout debout dans d’excellentes conditions acoustiques, 1 000 en tout assis et un maximum de 2500 en mode Club.
Kara qu’on connaît bien, s’exprime sans dureté et le raccord avec les deux KS 21 et 28 est fluide et construit un joli bas du spectre. Tout type de musique pourra y être joué dont du classique, quitte à humecter un peu la pièce avec le moteur de réverbération du processeur L-ISA et en accrochant quelques enceintes en latéral et en arrière. L’outil est là, les idées ne peuvent que fuser.
La salle depuis le balcon avec la régie et son Heritage-D en place à hauteur de la trappe « concert »
SLU : Comment trouves-tu le système L-ISA résident de Interference ?
Maxime Menelec : Le kit est efficace, il va simplement falloir le vendre aux groupes qui viendront. Le déploiement est un Wide Hyperéel. Si tu mixes correctement et tu places bien tes sources dans l’espace avant de commencer à égaliser et à traiter leur dynamique, il y a largement assez de headroom et même pour de l’Electro, ça va rouster.
En gauche/droite c’est intéressant puisque chaque Kara est en direct sur deux pattes d’ampli du LA7.16 et donc chaque enceinte dispose de son DSP en FIR. On peut être aussi homogène et flat qu’avec du L2. L’Autofilter existe désormais aussi en grave, on ne le voit pas sur le soft mais il agit, et bien sûr dans l’aigu où le lissage fréquentiel est très efficace. Quand tu te balades en salle, sur le plan vertical, c’est hyper stable.
La salle en mode gauche/droite.
SLU : Ton gauche/droite comporte combien de boîtes ?
Maxime Menelec : Trois KS21 en cardioïde et 9 Kara par côté. Pour les subs KS28, plusieurs options sont possibles en fonction des demandes. Sous les gauche/droite par deux, en point central en inversant un des 4 subs… Le système ouvrant à 14 mètres, on a une douche centrale en A10 Focus et A10 Wide et tout le panachage de A10 en infill et six X8 en lip. A vrai dire tout est possible.
Le montage joli à voir et très fluide du système L-ISA de Interference, un choix souhaité par Max qui n’est pas fan de placer systématiquement les graves, ici des KS21, derrière la ligne centrale. « Quand ils sont coupés à 100 Hz c’est mieux. Quand on regarde ce qui se passe avec K1 et KS28 placé derrière, on voit bien à la mesure une obstruction dans la partie supérieure de ce que génère le sub. »
Axel Vivini : Nous avons aussi des X12 et X15HiQ pour les retours plus deux KS21 pour monter des side ou chauffer le dos des batteurs.
Cette partie de boîtes qu’on appellera « scène » est amplifiée par un rack mobile pour simplifier et raccourcir le câblage.
Pour la captation, comme le stage Midas est dans le nodal, nous avons 3 boîtes de 18 entrées, à jardin, centre et cour.
Dulcis in Fundo
19h00, Olivier Letourneur déballe son micro de mesure et le place devant une des issues de secours latérales. Un appel à Max et ce dernier démarre en boucle un morceau de reggae bien gras et chargé. 102 dBA dans la salle. Dedans c’est intenable. A l’extérieur on perçoit une fuite très légère par la porte intérieure de l’un des sas. Ce qui arrive à passer la seconde porte est difficilement perceptible à 1 mètre et la première habitation est à 100 mètres. Tout ceci pour dire le sérieux de Interference qui entre temps a fait rectifier ladite porte.
On est arrivé dans la ville rose avec des questions, on en est reparti avec des certitudes. Le format de salle équipée ultra polyvalente de jauge 2 500 a un avenir devant elle et vient combler le vide entre les SMAC et les Zénith pendrillonnés, avec son offre intermédiaire originale, bien équipée et saine acoustiquement, portée par une équipe complémentaire, compétente et créative. Le résultat ne s’est pas fait attendre. La scène Electro et l’événementiel ont dégainé les premiers, les tourneurs vont suivre car s’y prenant longtemps à l’avance, et des pépites telles que Tygran Hamasyan, Kery James ou André Manoukian ont décidé d’y illuminer la rentrée 2025 toulousaine.
Jonathan Trogant, Fondateur et Directeur du R&D Adrien Winkel, Fondateur et Directeur général Martin Montillet, Fondateur et Président Justine Miozzo, Responsable communication Emma Moreau, Chargée de communication Florian Saint-Macary, Programmateur Robin Bellon, Responsable bar Laurence Favaro, Responsable événementiel Pauline Guiraud, Responsable de production Axel Vivini, Directeur technique
Parmi les nouveautés révélées à Prolight+Sound de Francfort, la firme italienne Prolights propose deux projecteurs diamétralement opposés : une nouvelle barre led zoom motorisée en tilt ainsi qu’une découpe led dernière génération. Elles nous sont présentées par Fabio Sorabella, directeur général de la marque, suivez le guide.
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Astra Blade 100IP
C’est un format en vogue. Nombre de constructeurs ajoutent à leur catalogue a minima un projecteur voir une gamme de type barre led à tilt asservi. La marque transalpine ne déroge pas à la règle avec l’Astra Blade 100IP qui comporte 16 pixels au collimateur format carré. Derrière chacun d’entre eux se cache une led RGB+ Warm White de 40 W.
L’élégante Astra Blade 100IP, la barre led zoom IP à tilt motorisé signée Prolights avec l’agencement des leds, au centre les pixels couleurs principales bien encadrés par deux rangées de leds SMD blanc variable pleines de vitalité.
Cette rangée de leds est dotée d’un zoom asservi variable entre 4 et 40°. Sur le pourtour haut et bas du produit, prennent place deux lignes de leds SMD. Elles émettent uniquement du blanc à température de couleur variable du chaud au froid pour ajouter des effets. Ces deux lignes de leds sont contrôlables en 32 zones indépendantes.
La marque met en exergue les possibilités colorimétriques étendues du produit, profitant de l’OS baptisé Spektra dont l’algorithme contrôle et maximise avec précision l’étendue du spectre du projecteur. Ce produit hérite du matériau à base de magnésium déjà utilisé sur d’autres gammes chez Prolight pour sa coque (au design sobre mais convaincant) résistant à l’humidité, classée IP65.
EclProfile CT+HP
Le soft Spektra OS est lui aussi au cœur de la découpe led high-tech EclProfile CT+HP. Avec son moteur de led de 450 W, le projecteur produit la bagatelle de 14 000 lumens qui d’après le fabricant permettent de concurrencer les découpes traditionnelles HPL de 750 W jusqu’à 2 kW !
La découpe EclProfile CT+HP et sa source led de 450 W. Elle est dotée d’un bel écran LCD accompagné par quatre boutons ergonomiques facilitant l’accès.
Sa gamme étendue de couleurs, générée par une source à 6 teintes de leds (RGB + Amber + Mint + Royal Blue) accorde à l’appareil une grande amplitude de température de blanc, commençant à 1800K jusqu’à des sommets bleutés à 20000K.
Autre marqueur qui ne trompe pas, l’indice IRC frôle le plafond avec une valeur de 97. L’appareil est doté d’une large gamme de modules optiques à focale fixe, allant de 5 à 90° ainsi que deux zooms variables manuellement s’étageant respectivement à 15/30° et 25/50°.
Parlons optiques justement puisque la boîte à lumière (voyez par là le module lumière servant de base au projecteur) peut accueillir la plupart des optiques standards de découpe dont les séries PRL/PRLZ, assurant une compatibilité maximisée avec d’autres gammes plus ancienne, forme de développement durable axé lumière.
Côté mensurations, cette découpe voit son encombrement réduit, développant une envergure maximale d’une soixantaine de centimètres pour un poids de 8,5 kg. Notons au passage l’existence d’une version IP65 (EclProfile CT+HP IP) qui ne craindra pas les projections d’eau.
La nouvelle embase 3004-L de TAF offre de nouvelles possibilités de montage de projecteur, motorisé ou fixe, directement sur toutes les structures de la série FT34. Son système de connexion Quicklock, assure une fixation rapide et facile.
Dotée de huit découpes en forme d’étoile, elle offre un large éventail d’emplacements de montage grâce à son profil carré, tandis qu’une découpe circulaire facilite le passage des câbles vers les équipements montés. Elle permet ainsi un choix très flexible de points de fixation sur toute la surface de la plaque.
Claypaky révèle, à Prolight+Sound, le Tambora Stormy Linear et le Tambora Glare, un double Volero baptisé Twins ainsi qu’un Fresnel dernier cri Actoris signé ADB. Ils sont présentés en détail par Dylan De Mateo dans cette vidéo.
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Et le show Claypaky à Prolight+Sound
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Tambora Stormy Linear et Tambora Glare
La gamme Tambora accueille deux nouveaux projecteurs au format barres led de mêmes dimensions (100x13x10cm) et 14 kg. Parlons des points communs : ces deux luminaires à effets comportent deux rangées parallèles de pixels blancs dédiés à l’effet strobe+pixels. Deux lignes bien distinctes composées de 125 leds SMD de 1 W, mélange de blanc chaud et blanc froid, le tout divisé en 25 segments contrôlables indépendamment, pas de faisceau mais un angle de 120° bien large afin de distiller convenablement l’effet aveuglant. Ces appareils intègrent la famille Shield qui désigne les produits IP66. Claypaky propose également une série de divers filtres type frost à placer devant les sources.
Le Tambora Stormy Linear, 100 % leds SMD.
Pour les différences, le Tambora Stormy Linear possède en son centre, une large rangée garnie de leds SMD RGB à vision directe, créant une matrice de 25 pixels pour générer de nombreux effets modérés ou aveuglants percutants voire violents (son petit nom n’est probablement pas le fruit du hasard !)
La version Tambora Glare s’équipe au centre de 10 pixels collimatés en led RGBA de 50 W. Cet appareil sera le seul des deux capable de proposer un effet de faisceaux, chaque source ouvrant à 22°.
Place aux faisceaux avec le Tambora Glare.
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Volero Twins
Le Volero Twins est un assemblage de deux Volero Cube. Il en résulte un appareil doté de huit sources principales séparées en deux rangées de quatre leds de 60 W RGBW dont le faisceau peut varier de 3,8 à 45° grâce à un zoom motorisé.
Côté face du Volero Twins, qui malgré sa tête ajourée résistera à l’eau !L’une des stars Claypaky à PL+S 2025, le Volero Twins.
Les sources sont séparées par une ligne de leds SMD blanc froid pour ajouter une touche d’effets supplémentaire : Strobe ou pixel mapping. Le projecteur, classé IP66, est aussi apte aux rotations panoramiques infinies via un paramètre de PAN continu.
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Actoris Fresnel signé ADB
L’Actoris Fresnel arrive dans la gamme plus axée “théâtre” signé ADB, un projecteur fixe, haut de gamme et très joliment carrossé, dont les maîtres-mots sont précision et polyvalence.
La nouveauté ADB de ce printemps 2025, l’Actoris, un Fresnel Led dernière génération.
Il est doté d’un nouveau moteur de led de 370 W à 6 teintes de leds – RGB + Ambre + Lime + Royal Blue – spécialement conçu pour générer une palette de couleurs très étendue, en particulier dans les très basses et très hautes longueurs d’onde, autrement dit dans le rouge et le bleu. C’est donc tout naturellement qu’il intègre la famille “Multispectral” ADB.
Et les chiffres semblent au rendez-vous ! L’appareil peut atteindre un IRC de 97 : un résultat qui frôle la perfection ! ADB annonce une gestion de la température de couleur exemplaire ; le blanc variable pourra ainsi osciller entre 2500 et 10000 K avec précision.
De nombreux paramètres sont disponibles comme la gestion du minus green, un dimmer émulant le tungstène en 24 bits, plusieurs modes de contrôle de couleurs, ainsi qu’une calibration. Pour couronner le tout, l’Actoris Fresnel possède un zoom motorisé dont l’angle pourra ouvrir au plus large à 60° tout comme resserré à 10°.
A l’ombre du fabuleux lshow du constructeur, Yvan Peard, CTO et designer d’Ayrton, nous présente en détail les tenants et aboutissants des 4 nouveaux produits présentés à PL+S : Stradale Profile, la version compacte du Rivale, MagicDot et MagicBlade en version “Neo”, et Taipan à source Laser, qui reprend les fonctions et le design du Mamba en version très compacte.
Vidéo Interview Yvan
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Le show de démo, conçu par Stéphane Migné, implique les récents projecteurs Ayrton à leds et à source Laser
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Stradale Profile
Stradale Profile, le plus compact des Profiles de la gamme Ultimate.
Le Stradale Profile, vient renforcer la gamme Ultimate, initiée par le Rivale puis le Veloce. C’est une nouvelle lyre compacte IP65, dotée de couteaux motorisés dont le moteur de lumière intègre une led de 330 W sur protéinée.
Ce nouvel asservi marche directement dans les pas du Rivale avec lequel il partage la quasi-totalité des fonctions : son zoom d‘amplitude de 4 à 52°, son IRC paramétrable entre 70 et 86, son classement IP65 ou encore les pan Tilt infinis. Seules quelques différences sont à relever, quelques gobos en plus ou encore la présence d’un filtre multicolore à positionnement variable.
Le Stradale Profile est donc 15 % plus petit que le Rivale, et son poids s’en ressent. La balance affiche seulement 23,5 kg, une prouesse pour un appareil IP65 de ce gabarit, et une différence d’environ 7 kg entre les deux produits.
Côté lumière maintenant, la performance est redoutable, avec seulement 330 W de leds blanches à 6500 K, Ayrton annonce un flux de 20 000 lumens en sortie de chemin optique. Début des livraisons du Stradale Profile prévues pour l’été 2025 !
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MagicDot Neo, né pour créer des matrices avec ces petits projecteurs puissants espacés de seulement 3 mm.
MagicDot Neo et MagicBlade Neo
Le MagicDot sorti en 2015 évolue en Neo avec le même design que son aîné, mais équipé d’une source led RGB+L de 120 watts et classé IP65. La lumière qui émane de cette source est ensuite guidée puis collimatée par la lentille finale qui devient mobile. MagicDot Neo dispose ainsi d’un zoom de rapport 1:10 (angle variable de 3,3° à 33°) et de rotations continues pan/tilt.
Sa fonction supplémentaire c’est une couronne de leds RGB (60 pixels au total, tous pilotables un à un) qui entoure la sortie de lumière. Le projecteur est disponible également au format barre sous la référence MagicBlade Neo, qui assemble de 5 MagicDot Neo en linéaire sur un mètre.
MagicDot Neo et MagicBlade Neo seront disponibles à partir de l’été 2025
MagicBlade Neo assemble sur une barre de 1 m, 5 MagicDot Neo espacés de seulement 3 mm.La couronne de leds RGB contrôlables en point par point, reproduit le Liquid Effect initié dans le Wash Zonda.
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Taipan à source Laser, est une machine hybride, entre Beam tranchant et Spot, très attractive en termes de possibilités d’effets.
Taipan
Taipan, présenté en avant-première est une lyre laser compacte, de la taille du Stradale, qui reprend le design et les fonctions du Mamba. Une source phosphore de 150 W génère un faisceau blanc à 9000 K tranchant comme un rasoir dont l’ouverture peut varier entre 0,6 et 13° grâce au zoom asservi.
Il intègre une trichromie CMY secondée par une roue de couleurs, plusieurs prismes rotatifs superposables, une roue d’animation et un total de 42 (!!) gobos. L’appareil pèse 24 kg et lui aussi est IP65. Sa sortie est prévue à l’automne 2025.
La tournée “We’ve Been Here Before” de Chinese Man s’inscrit comme une rétrospective des 20 ans de carrière du trio emblématique et de son influence sur la musique, bien au-delà du hip-hop et de nos frontières. Pour accompagner cette tournée, le concepteur lumière et scénographe Drichos a imaginé un show piloté avec une console ChamSys MagicQ MQ500M Stadium.
« Le cahier des charges et le mood board de ce spectacle étaient ambitieux car ce dernier album et cette tournée reviennent sur le parcours musical du collectif », explique Drichos, à qui le groupe a laissé carte blanche. « Notre axe principal est : Que reste-t-il de notre musique d’hier ? Comment a-t-elle évolué ? Nous avons parfois eu cette impression de déjà-vu, de cycles, et une touche de nostalgie, mais toujours avec le même engagement musical. »
L’album et la tournée ne vivent cependant pas dans le passé car Chinese Man a toujours mis un point d’honneur à innover et explorer de nouveaux horizons. Cette dynamique transparaît aussi dans la conception lumière imaginée par Drichos.
Un jeu subtil d’ombres et de lumières, des silhouettes intrigantes, des images fantasmagoriques et en élément central impressionnant, un gyroscope, symbole du temps et de son mouvement perpétuel marquaient la scénographie.
« L’idée du gyroscope m’est apparue comme une évidence dès le début de la conception, » confie Drichos. « Il représente le cycle, la verticalité, le voyage à travers le temps. J’ai donc construit toute la scénographie et la lumière du spectacle autour de cet élément, en vectorisant mes idées en 3D. »
Les membres du groupe ont immédiatement adhéré à cette vision. « Cette proposition ambitieuse les a tout de suite séduits, » poursuit-il. « On retrouve d’ailleurs des fragments de gyroscope sur la pochette de l’album. Nous avons donc lancé la fabrication de trois gyroscopes de 2,5 mètres d’envergure. Deux de leurs anneaux sont motorisés avec une rotation infinie et un habillage LED entièrement matricé. Chaque gyroscope est suspendu au-dessus d’un des musiciens et motorisé par neuf treuils. »
Drichos a également conçu trois plateformes et pupitres intégrant des bandes LED matriçables, représentant des demi-gyroscopes, ainsi qu’un écran vidéo transparent en arc de cercle venant envelopper la scène, immergeant totalement le public dans cet univers hors du temps.
Pour mener à bien ce projet, Drichos s’est entouré d’une équipe technique expérimentée, notamment Mathieu Zangrillo (Blocker et Réseaux) Deadline (Direction Technique Créative) et de Kellook (le fabricant du gyroscope). Il souligne également l’importance du choix de sa console ChamSys.
« Pour cette tournée, le choix de la console s’est imposé naturellement. J’ai opté pour une MQ500M de ChamSys, » explique-t-il. « C’est une console robuste, capable de tenir sur toute une tournée.
De plus, ses fonctions de morphing sont essentielles en tournée et en festival pour adapter rapidement le show aux projecteurs disponibles sur place, tout comme le Patch offset pour ajuster les positions des projecteurs.
Son visualiseur 3D intégré, son média serveur et son time code intuitif en font un outil parfaitement adapté à notre projet. »
Pouvant contrôler jusqu’à 256 univers DMX, la MagicQ 500M s’est révélée indispensable pour gérer les exigences techniques du show, notamment l’impressionnant système des gyroscopes. Tout au long de la tournée, cet équipement permet de donner vie à un spectacle immersif, où passé, présent et futur se rejoignent en musique.
Le concepteur lumière et pupitreur Nicklas Dam, de la société de location et production “Explosion Danmark Light and Sound APS”, est un utilisateur et fan d’Avolites.
Explosion, fondée par Henrik Larsen en 1999, un fidèle investisseur d’Avolites, a acheté en 2022 une console Avolites D9 en complément des Sapphire, Tiger Touch II et Titan Mobile de son parc. C’est l’une des plus importantes sociétés de location Avo au Danemark.
Nicklas, qui travaille à plein temps chez Explosion, utilise la D9 pour de multiples projets, notamment de nombreux festivals et des événements sportifs de premier plan, qui constituent l’un de ses principaux domaines d’activité. Nicklas observe que les consoles Avo sont de plus en plus utilisées au Danemark. Son propre parcours avec la marque a commencé il y a environ 6 ans, après avoir été initié au système par un ami qui lui a prêté sa console.
« Après avoir appris à la connaître pendant environ trois semaines, j’ai réalisé à quel point il s’agissait d’un outil génial », a-t-il commenté, ajoutant : « J’ai pu définir mon propre flux de travail, ce qui a fait une énorme différence en termes de rapidité et l’efficacité pour programmer un spectacle à différents niveaux de complexité ! »
Il l’a tellement appréciée qu’au moment de rendre la console à son ami, il a décidé d’en acheter une !
C’est ainsi qu’il a trouvé son premier emploi en free-lance chez Explosion, qui avait besoin d’un programmeur Avo pour un projet. Il a ensuite collaboré régulièrement avec l’entreprise en utilisant d’autres consoles Avolites.
Il apprécie particulièrement son interface graphique : « Tout ce que vous devez voir est là, sous vos yeux, et aux bons endroits », note-t-il, déclarant que c’est “facilement LA meilleure console de busking sur le marché” et donc idéale pour les festivals où l’équipe d’accueil gère la lumière de tous les artistes qui n’ont pas leur propre concepteur lumière ou leur propre pupitreur en tournée.
Il apprécie également la qualité de fabrication de l’Avo. « C’est tout simplement génial d’avoir les mains sur une console Avo, en particulier la D9. Le matériel est d’une solidité à toute épreuve ! ». Il trouve également le logiciel intelligent et intuitif, et apprécie la fonction Key Frame Shapes, un atout « très puissant » pour la création de formes et d’effets dynamiques, qu’il utilise quotidiennement.
Lui et le reste de l’équipe d’Explosion sont impatients de recevoir leur nouvelle Avolites D7-215 qui a été commandée auprès de Light Partner, le distributeur danois d’Avo. Nicklas pense que la gamme D7 est un « ajout enthousiasmant à la gamme de consoles, et le fait qu’elle soit disponible dans un tel “ flight-case portable ” est très pratique. ».
Klotz propose quatre nouveautés, un câble multiconducteur enceintes, un câble de patch pour les guitares, un multiconducteur secteur et enfin un boitier de distribution secteur à 5 sorties.
Câble haut-parleur multiconducteur Xtreme pour systèmes audio multi-canaux, par exemple L2, L-ISA L-Acoustics ou Soundscape d&b
KLOTZ LSC3215YS
Le KLOTZ LSC3215YS, spécifiquement conçu pour les systèmes multi-canaux, est un multiconducteur pour haut-parleur 32 voies de haute qualité, très durable et conçu spécialement pour les environnements live exigeants.
Composé de 32 conducteurs numérotés en fil de cuivre nu (classe 6, VDE 0295), chacun ayant une section de 1,5 mm², et d’une enveloppe extérieure en PVC extrêmement résistante avec tressage en polymère cristallin liquide (Vectran™), il sert de base à la série de multiconducteurs haut-parleur LP321XY.
Le câble Klotz prémonté LP321XY1M.
Le câble prémonté LP321XY1M a été conçu pour une utilisation dans des systèmes multi-amplificateurs et est 100 % compatible avec les câbles SC32 de L-Acoustics. Ce multiconducteur KLOTZ figure parmi les câbles haut de gamme et transmet le signal avec une qualité exceptionnelle même sur de longues distances.
Il est équipé de connecteurs métalliques RMP 37p de haute qualité avec des contacts plaqués argent et des manchons thermorétractables transparents des deux côtés pour un étiquetage libre. Le LP321XYDC constitue une excellente extension pour le LP321XY1M.
L’adaptateur de sortie LP321XY4D.
L’adaptateur de sortie LP321XY4D permet une connexion sécurisée pour le LP321XY1M. La conception extrêmement robuste de cet adaptateur garantit un câblage de haut-parleur fiable en tout temps, même dans les conditions exigeantes d’un environnement live. Grâce à son agencement clair et à sa facilité d’utilisation, les temps d’installation et de démontage lors d’une exploitation live sont considérablement réduits.
La base ici est à nouveau le câble LS-Multiconducteur Xtreme LSC3215YS, assemblé avec le connecteur RMP M 37p durable d’un côté et une résolution de 4x 8p PA-COM® F à la sortie. Les adaptateurs LP321XY4D sont disponibles avec un soulagement de tension en métal SGB ultra-durable à la sortie ou une gaine tressée comme alternative économique.
SEW Cable Series, des câbles de patch pour émetteurs sans fil Sennheiser
Klotz SEW-Cl1R
Sur les scènes pro, les systèmes de transmission sans fil sont devenus omniprésents. Cependant, les câbles de raccordement fournis pour connecter les émetteurs aux instruments représentent parfois un maillon faible dans la chaîne de signal.
La nouvelle SEW Cable Series de KLOTZ offre une très bonne solution : des câbles de haute qualité avec des fiches robustes pour chaque besoin, qu’elles soient droites ou angulées, y compris l’option avec des connecteurs Neutrik Silent Plug pour des changements d’instruments sans bruit pendant les performances live.
La version montée en Neutrik Silent Plug.
Pour des connexions sécurisées au niveau du bodypack, la SEW Cable Series utilise des connecteurs mini-jack vissables de Switchcraft. Côté instrument, KLOTZ propose une variété d’options de fiches, chacune dotée de contacts plaqués or 24 carats pour une transmission presque sans perte.
Des connecteurs en plastique éprouvés de la série KLOTZ mini link aux séries entièrement « Made in Germany » avec des fiches métalliques KLOTZ robustes, jusqu’à la version avec des connecteurs Neutrik Silent Plug sans bruit – la SEW Cable Series offre le câble adapté à chaque besoin.
KLOTZ EC1-1625G4 EnergyCore pour applications mobiles
Le câble multiconducteur EC1-1625G4 Energy a été spécifiquement conçu pour les applications mobiles dans les domaines des événements, de la production et des médias, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, conformément à la norme DIN 15765.
Ce câble robuste répond aux exigences légales pour une utilisation dans les théâtres, les salles polyvalentes, les foires, les expositions, les installations de production pour le cinéma, la radio et la télévision, ainsi que dans d’autres structures architecturales comparables destinées à des fins similaires. Ce câble est utilisé chaque fois que plusieurs circuits CA doivent être transportés et distribués sur de longues distances dans un environnement professionnel.
Klotz EC1 1625G4
Le KLOTZ EC1-1625G4 est constitué de 16 conducteurs de 2,5 mm² et d’un conducteur de terre PE de 4,0 mm², conforme à la norme IEC 60228 (Classe 6) avec une longueur de torsion courte.
Contrairement aux conducteurs de terre de 2,5 mm² utilisés couramment dans les câbles multiconducteurs classiques, la terre de 4 mm² du KLOTZ EnergyCore garantit une protection maximale jusqu’à 16 A, même sur des distances allant jusqu’à 90 mètres.
Chacun des 16 conducteurs est constitué de cuivre nu finement toronné, conforme à la norme EN 13602, avec une pureté de cuivre supérieure à 99,95 %, assurant ainsi une excellent conductivité. La gaine extérieure en PVC résistant aux UV offre une stabilité thermique et une grande flexibilité, même à des températures extrêmes allant jusqu’à -30°C. Le EC-1625G4 peut être terminé avec le connecteur Harting HAN 16ES à 16 canaux pour une compatibilité optimale.
KLOTZ PowerLink ‘rigg & floor’ – Boîtier de distribution de courant à 5 canaux pour la scène
Le nouveau boîtier PowerLink de KLOTZ est un système de distribution de courant extrêmement robuste et facile à utiliser qui a été spécialement conçu pour des environnements scéniques difficiles.
Equipé d’une entrée powerCON TRUE1 et de cinq sorties powerCON TRUE1, le nouveau boîtier LV-NM5F offre une capacité de charge allant jusqu’à 16A à 250V. Ce connecteur de haute qualité se caractérise par son système de verrouillage pratique et éprouvé et peut être branché et débranché en toute sécurité, même sous charge.
Les 4 sorties sur la face supérieure, la 5è étant à droite sur le petit côté.
Malgré sa légèreté, le boîtier en aluminium de 1,5 mm d’épaisseur résiste aux charges mécaniques les plus élevées. Le revêtement par poudre noir mat offre une protection fiable contre les risques extérieurs et est également facile à nettoyer.
Le filetage M10 ainsi que 4 des huit trous prévus pour l’accroche du boîtier. En dessous en en coupe, l’entrée du secteur à gauche te à droite la 5è sortie pour un total de 16A à 250V.
Outre le filetage M10 situé sous le boîtier, le PowerLink est également équipé de huit trous permettant de le fixer solidement à l’appareil à l’aide d’un câble de sécurité. Les pieds en caoutchouc antidérapants garantissent une bonne stabilité, même sur scène.
Bien entendu, ce distributeur d’énergie KLOTZ pour une utilisation en live est conforme à la norme IEC 62368-1 et offre une qualité testée conformément à la norme VDE 0701-0702.
Pour plus de renseignements sur chaque produit, visitez le site Klotz
Robe a sorti un des plus gros projecteurs de sa gamme, destiné a des usages en extérieur et des salles de grand volume. Le iBOLT est construit autour d’une source laser bleue de 500 W convertie en lumière blanche par une roue de phosphore.
Il est bien décidé à faire démonstration de sa puissance de feu sur de grands événements extérieurs ou des tournées monumentales. Voyons l’engin !
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Il a la grosse tête !
L’appareil est assez imposant mais très compact comparé aux grosses lyres au Xénon qui seules, il y a quelques années, pouvaient prétendre tracer dans le ciel des faisceaux de lumière à fort impact lumineux. C’est quand même du beau bébé de 80 cm centimètres de haut (tête à la verticale) pour un petit 55 centimètres de large, avec un poids de 54 kg.
La plupart des carters et capots sont faits d’un alliage de magnésium, ce qui permet de garder un poids raisonnable avec un matériau résistant à tous types de conditions, mais aussi d’utiliser une partie des capots, notamment de la partie recouvrant la tête, pour dissiper de la chaleur de la source.
La tête est quasi cylindrique, avec une grosse lentille en sortie d’une trentaine de centimètres de diamètre, qui promet un bombardement intensif de lumière !
Différents aspects du faisceau et de la sortie de lumière.
Le design global est très réussi, dans l’esprit 100 % Robe. Des grilles d’aération sont visibles sur le côté et c’est quasiment le seul endroit qui ne soit pas lisse sur cette jolie tête. La tête bénéficie d’un blocage en PAN et en TILT et on attrape le iBOLT par deux grosses poignées situées de chaque côté de la base.
L’appareil peut se poser au sol ou s’accrocher tête en bas. Comme pour la plupart des machines IP65 de Robe, pour préserver les joints d’étanchéité situés autour des différents axes de rotation, il est déconseillé de positionner le iBOLT latéralement ou alors dans de rares occasions. Sous la base, on retrouve les traditionnels points d’ancrages 1/4 de tour en camlock, permettant l’arrimage de deux omégas, et le point de fixation pour de l’élingue de sécurité.
Classiquement, l’un des côtés reçoit l’écran et les boutons de navigation, et l’autre se réserve les connecteurs. Ils sont tous sur support caoutchouc avec un petit capot assurant l’étanchéité. On trouve là une PowerCON True1 pour l’alimentation, une paire de XLR5 pour l’entrée et sortie DMX, une paire de RJ45 pour la connexion réseau, le petit logement du fusible et celui de la pile.
L’écran couleur tactile et ses 4 boutons de commande.Les connecteurs avec capuchons de caoutchouc assurant l’étanchéité.
Sécurité quand tu nous tiens…
Si l’association d’une roue de phosphore à la source laser, convertit la lumière de convergente à divergente sans plus de risque pour les yeux qu’une lampe classique, comme vous pouvez l’imaginer, une telle densité de lumière en faisceau ultra-serré peut s’avérer assez dangereuse « physiquement ». Il suffit de se rappeler les accidents provoqués par les beams à lampe qui brûlaient en quelques secondes capots de projos et autres flight-cases se trouvant à proximité (et même des instruments de musique…) pour se rendre compte qu’avec l’iBOLT, le problème se pose évidemment ! Sans oublier que la réglementation aux USA est beaucoup plus stricte qu’en Europe, même pour les lasers de la classe 1 à laquelle appartient cette machine.
Pour ces raisons, Robe a bordé sa machine de multiples sécurités à l’utilisation. Il est question ici de gestion des risques en termes « d’assurance » et de « responsabilité » Pour faire simple, si vous voulez utiliser toute la puissance du projecteur il faudra vous-même débrayer toutes les sécurités configurées à l’usine par défaut… C’est donc ce que nous avons fait pour tester ce projecteur.
Les télémètres lasers qui analysent le passage de sujets dans le champ de sécurité défini.
La première de ces sécurités, appelée « Dimmer Activation » permet de verrouiller ou pas l’utilisation de la source. Donc si le « dimmer activation » n’est pas enclenché, la lumière ne sort pas… Il y a une combinaison de deux paramètres DMX à paramétrer pour la libérer.
La seconde fait appel à deux petits capteurs (des télémètres laser) situés de chaque côté de la lentille frontale. S’ils détectent sur une certaine distance, configurable en DMX jusqu’à une centaine de mètres, la présence d’un obstacle, (objet ou personne), le faisceau se coupe. Par défaut, le système est configuré sur une distance de 5 m.
Dans la librairie de notre iBOLT, tout un canal DMX est dédié aux activations / désactivations de certaines sécurités. Il s’appelle « Safety control ». C’est là qu’il faudra agir pour prendre la main. C’est notamment là que se détermine le mode de fonctionnement. Le « Sky mode » est destiné principalement à viser le ciel, où le faisceau ne présente aucun danger.
Et puis, il y a le « Stage mode », pour un usage dans une salle de grand volume. Ce « stage mode » limite la puissance en faisceau serré. A partir d’environ 6°, l’intensité du faisceau diminue très fortement. Vous pouvez choisir et configurer différents niveaux de sécurité du « stage-mode », de façon que si vous serrez le faisceau, la diminution soit plus ou moins importante. Vous pouvez aussi utiliser le iBOLT en « Sky mode », libre à vous, mais restez vigilants.
Les moteurs des optiques zoom / focus avec leurs capteurs de positionnement, et les deux cartes de contrôle assurant les vérifications de bon positionnement.
Chacun des 4 moteurs assurant les translations du zoom et focus est équipé d’une petite carte électronique comportant un capteur qui contrôle les données de positionnement des optiques et analyse si ce positionnement génère un faisceau dangereux ou pas.
Ces capteurs sont reliés à deux cartes électroniques. La première agit et interprète les données, et l’autre contrôle la première. Si cette deuxième carte détecte une position des optiques différente de celle qui est paramétrée, elle coupe le faisceau et lance un reset du bloc optique. Le niveau de sécurité voulu par l’utilisateur est ainsi assuré.
La lumière
La lumière du iBOLT est très particulière. Il s’agit avant tout d’un faisceau « longue portée » dont les caractéristiques optiques sont très malléables. Nous avons la possibilité d’obtenir un Beam assez fin qui peut être très serré, et variable jusqu’à un imposant bâton bien large. C’est aussi un projecteur à effets doté de gobos et de nombreux prismes permettant des jeux de faisceaux ou de projections assez larges.
Effets de gobo et de prisme circulaire.
En faisceau Beam, on est sur une ouverture de moins d’un demi-degré pouvant s’étendre jusqu’à environ 8°. En défocalisant le faisceau, on peut atteindre environ 16°. Avec l’action des prismes, l’amplitude est bien plus large encore.
Le faisceau et ses différents aspects en jouant avec le zoom et le focus.
Une particularité lumineuse du faisceau du iBOLT apparaît lorsqu’on passe les 70 % de focus. Un cône (ou plus précisément un « trois quart de cône »), provenant d’un phénomène optique interne, se forme dans le faisceau, venant croiser son point focal à 1,5 m de la lentille, et vient créer un effet de lumière assez particulier.
De source officieuse, il s’agit au départ d’un phénomène non voulu observé lors d’essais optiques et qui a été conservé pour ce qu’il peut apporter de différent, un peu comme un « petit truc en plus ». Et pourquoi pas. Du coup je me suis amusé avec cet effet qui se révèle assez rigolo.
Projection du spot sur une surface plane et ouverture du zoom. On voit l’apparition du faisceau « quasi conique » qui vient s’ouvrir au centre de l’image.
Tout ceci est permis grâce à la fameuse source LASER LSW-5 de 500 Watts (L’iBOLT est donc une machine de classe 1 dans le tableau de sécurité laser qui lui permet d’être considéré comme un projecteur à lampe) qui délivre une lumière blanche d’une température de couleur de 13 600 K (un blanc bleuté) avec un IRC de 71.
La durée de vie annoncée de la source laser est d’environ 12 000 heures.
La source laser.
On est ici sur une source très particulière et une concentration telle qu’il nous est impossible d’envisager de faire des mesures photométriques. Robe annonce un éclairement de 16 millions de lux à 5 m, et encore plus d’un million à 20 mètres…
3 courbes de dimmer sont disponibles. Une « linéaire », une « square » et une « super square ». La linéaire est droite. La Square est celle qui se rapproche le plus d’un gradateur assez classique avec un « amorti » assez smooth au début et à la fin. La « Super Square » provoque des amortis encore plus marqués.
Couleurs
Etant depuis près de 30 ans un spécialiste des projecteurs « Sky Tracers » et notamment des Xénons de spectacle, j’ai connu tous systèmes de colorisation sur des mono faisceaux d’extérieur (j’en ai encore quelques exemplaires dans mon stock personnel…). La seule façon d’obtenir une couleur correcte, passait par l’utilisation de scrollers de gélatine (haute température, hyper ventilée, et circulant en permanence pour ne pas brûler en quelques secondes…). Les seules machines équipées d’une trichromie CMY donnaient des résultats de mixage de couleurs totalement grotesques.
Je peux vous dire que l’iBOLT, avec sa vraie trichromie sur un faisceau de cette puissance, est bluffant… Vous pouvez programmer toutes les teintes et ça marche ! L’introduction de la trichromie dans le faisceau est en outre très peu perceptible, ce qui est excellent cela va sans dire !
Colorisations par trichromie CMY.
Petit plus qui fait mouche, en jouant avec le net de la trichromie et des effets à certaines valeurs un peu extrêmes, on peut obtenir des mélanges particuliers et inattendus, voire même faire apparaître un faisceau blanc au centre du bâton (je rappelle que certaines grandes marques de projecteurs proposaient des filtres spéciaux pour produire précisément cet effet !).
Poussons le zoom et le focus dans leurs pires retranchements pour obtenir des variations sur une même teinte, certaines inattendues mais splendides.
Sur la roue de couleurs additionnelles, on trouve deux filtres CTO. Un 2700 K et un 3200 K. Ils sont du plus bel effet et permettront d’adoucir la violence des blancs pour se raccorder à des éclairages très « halogènes ». Des couleurs plus franches vous permettront d’autres effets de colorisation, y compris des bicolores en vous positionnement à 50 % sur l’un et l’autre filtre.
Jeux de faisceaux, effets bicolores et différents types de « bâtons »
Dans la librairie de l’appareil, un canal « color 2 » laisserait penser à une deuxième roue de couleur, mais il s’agit en fait d’un canal de macros de couleurs, donnant accès à des combinaisons préprogrammées de teintes constituées à base de la trichromie et de la roue de couleurs. Il convient d’y jeter un coup d’œil.
Gobos
L’iBOLT, possède 2 roues de gobos, une de 9 gobos tournants indexables, et une de 14 gobos fixes. Les gobos tournants sont très chouettes et vont permettre de texturer le faisceau de différentes façons. En projection ça sera un réel avantage. Associés aux prismes, ils sont même redoutables. Cette roue est réellement très efficace.
Les gobos tournants.
La roue de gobos fixes, apporte un plus pour obtenir certaines textures classiques en faisceau très serré : un point, une passoire, un cône… et avec le jeu de prismes constituent une ressource de plus…
Les gobos fixes.
Prismes
Les prismes sont parfois des effets qui peuvent paraître un peu secondaires aux habitués des lyres spot, même si de nombreuses machines (notamment chez Robe) offrent des possibilités vraiment intéressantes. Sur iBOLT, c’est une pièce maîtresse pour créer des effets. Il faudra passer un peu de temps à comprendre comment ils fonctionnent et peuvent se compléter car ils constituent des ressources tout à fait remarquables.
Les effets de prismes en projections avec différentes combinaisons sur un gobo.
Pas moins de 6 prismes tournants sont présents dans l’iBOLT. Et ils seront fort utiles car si l’engin est bâti pour générer à la base un faisceau très serré, malgré son zoom (offrant je le rappelle jusqu’à un petit 10° net, et un peu plus si on défocalise) si vous voulez utiliser la machine pour des effets plus larges, les prismes seront vos amis.
Vous pourrez tout à fait envisager de belles projections complexes et animées, ou même des faisceaux en mouvement ou éclatés en volumétrie. Le système proposé par ROBE assure une douzaine de combinaisons sur lesquelles vous pourrez agir en rotation et en vitesse de plusieurs prismes en simultané, et le résultat est vraiment très intéressant. J’ai passé un bon moment à voir comment s’articulaient les prismes entre eux et c’est vraiment chouette.
Différents aspects du faisceau en jouant avec les prismes, les gobos, et les couleurs.
L’un des plus beaux effets s’envisage avec le « Spektrabeam ». Il s’agit d’un prisme coloré qui donne un éclatement linéaire du faisceau, avec un effet multicolore classé selon les raies de l’arc-en-ciel, un peu à la façon d’un réseau holographique. Il peut être utilisé de moult façons, mixé avec d’autres couleurs, d’autres prismes, des gobos, et produit des effets tout à fait spectaculaires. C’est « flashy », d’accord, mais c’est magnifique. En tout cas, j’adore !
En cas d’ouverture, les capots se referment avec un tournevis dynamométrique (ça vaut entre 30 et 60 euros dans le commerce) pour assurer un serrage parfait des parties étanches, ni trop faible, qui pourrait laisser passer air/eau et autres poussières, ni trop fort pour ne pas abîmer le joint.
Présentation vidéo
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Et donc, à l’intérieur de cette tête ?
La trichromie et les gobos.
La tête de notre iBOLT est bien remplie ! On l’ouvre grâce à 6 vis BTR par côté, en ôtant les deux demi-capots recouvrant la partie optique, et on peut aussi démonter le fond, côté source, via 4 autres vis BTR.
Grosso modo, dans la partie optique, on retrouve des éléments mécaniques dont la plupart sont semblables à ceux du MegaPointe. Une trichromie, une roue de 13 couleurs, un zoom / focus, une roue de 9 gobos tournants indexables, une roue de 14 gobos fixes, et 6 prismes tournants disposés sur deux roues, pouvant donc s’additionner pour certains.
La construction, remarquable, ne laisse aucune place à l’approximation. Tout le fond de l’appareil est occupé par la source LASER et son refroidissement. Le système est disposé latéralement et diffuse sa lumière via une déviation à 90°. Tout autour, un système de radiateurs à caloduc associé à 4 gros ventilateurs assure le refroidissement de la source.
Dans la partie avant, on remarque les petits bacs enfermant des granulés orangés qui absorbent l’humidité. Il conviendra de les changer de temps en temps (consommable disponible auprès de ROBE). On retrouve aussi ce type de capsule dans l’un des bras, accompagné de la valve qui permet d’isoler et de contrôler l’atmosphère interne de la tête de la machine.
A l’intérieur de la tête, le module driver de la source laser avec son refroidissement.L’arrière de la tête avec le système de refroidissement. On voit le bras contenant le dispositif de valve de pressurisation de la tête avec ses capsules de filtrages de l’humidité.Le filtre diffusant permettant d’homogénéiser le flux pour attaquer les projections de gobos.
Au plus près de la source, juste après l’optique de la source, un filtre diffusant monté sur potence se positionne dès qu’on insère un gobo tournant dans le trajet optique. Il répartit la lumière dans la fenêtre du gobo pour une projection homogène.
Dans la plus grande partie de la tête, sont logés deux modules. L’un comporte les couleurs et les gobos, le second supporte les prismes et les lentilles focus / zoom. Les roues de prismes sont en translation avec les trains optiques zoom / focus.
Les deux grosses plaques sont entraînées par 4 moteurs pas à pas via des courroies crantées, et circulant dans des rails d’avant en arrière l’une sur l’autre.
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Le module focus / zoom et prismes.Le fameux et remarquable « Spektrabeam ».
Fonctionnement
L’iBOLT se pilote en DMX-RDM via un seul mode de 37 canaux. Vous pouvez en prendre le contrôle également en ArtNet, MA Net, MA-Net2 et sACN. L’engin dispose d’un récepteur Lumen Radio (CRMX) pour un contrôle sans fil. Comme sur d’autres projecteurs Robe, on peut intervenir avec un smartphone directement, via le NFC et l’application Robe.
Nous avons testé le projecteur en DMX et avons été séduits par son fonctionnement. Il conviendra de se familiariser avec toutes les notions de sécurité et à leurs éventuels débrayages pour pouvoir travailler tranquillement la lumière. Les mouvements sont très fluides et même vifs malgré la taille de la machine. Le PAN bénéficie d’une rotation continue pour projeter sans limite de grands « ronds » dans le ciel ! Le Tilt sur 265° assure un beau débattement vertical.
Le bruit à pleine puissance, mesuré à 1 m ne dépasse pas 50 dB ce qui est très raisonnable compte tenu de la ventilation nécessaire au refroidissement de ce type de source. On entend un très léger sifflement dû à la rotation à grande vitesse de la roue de phosphore associée aux diodes Laser.
Un conditionnement étudié et optimisé
Le flight-case dédié.
Le flight-case de l’engin est en 3 parties. La partie basse (le « skate ») permet de poser la machine au sol, et éventuellement de le laisser sur la base du flight-case. Un système permet d’évacuer l’eau de pluie qui pourrait éventuellement s’y loger. Les roulettes du flight-case sont freinées et équipées de ressorts pour préserver leurs positions en cas de manipulation du flight. C’est ingénieux et pratique.
La partie centrale peut être assemblée à l’envers pour offrir un rangement « classique » pour une lyre, à savoir tête vers le bas, avec l’accroche sur le dessus. Le haut de la cloche se transforme alors en capot de flight-case, très pratique en tournée si vous avez des iBOLT accrochés. Seul petit inconvénient, vos poignées seront à l’envers dans ce cas mais c’est très jouable.
Conclusion
L’iBOLT a beaucoup de ressources. Il produit de nombreux effets très originaux. Je ne pensais pas que cette machine serait capable d’effets aussi sympas. Elle projette de gros bâtons de lumière évidemment mais aussi des effets percutants à fort impact ou tout en finesse. C’est une belle machine, un MUST dans son domaine.
Clair Global étend sa présence mondiale en accueillant dans son équipe Ampco Flashlight Group, un fournisseur européen renommé dans le domaine de l’audio, de l’éclairage et de l’accroche. Ce partenariat renforce la présence de Clair en Europe et améliore la capacité des deux entreprises à offrir une expérience de haut niveau à travers le monde.
Aller de l’avant ensemble, tout en préservant son identité
Ampco Flashlight Group et ses sociétés sœurs sont depuis des décennies une référence dans le domaine de l’audio, de l’éclairage et du rigging professionnels. L’équipe réalise des projets prestigieux dans les domaines du spectacle live, du théâtre, du broadcast et de l’événementiel, tant aux Pays-Bas qu’à l’international.
Cette orientation reste inchangée. Les clients continueront à travailler avec les mêmes personnes, à bénéficier du même niveau de service et à compter sur la même marque, tout en profitant désormais d’un accès élargi à des ressources, des technologies et une expertise clés dans un plus grand nombre de sites à travers le monde.
Dick van Berkum, PDG de Ampco Flashlight Group.
« Cela semble être une étape tout à fait naturelle », déclare Dick van Berkum, PDG d’Ampco Flashlight Group. « Nous avons connu une croissance significative ces dernières années, et ce partenariat nous permet de franchir une nouvelle étape. Nous conserverons notre style et notre façon de travailler, tout en bénéficiant de nouvelles opportunités et d’un réseau mondial. Pour nos clients, cela ne changera pas grand-chose, si ce n’est que nous serons encore plus forts et plus compétents. »
Une vision commune
Clair Global, dont le siège social est situé aux États-Unis et qui est mondialement reconnue pour ses productions de tournées et d’événements live, recherchait un partenaire pour renforcer sa présence et sa croissance en Europe et améliorer encore sa capacité à offrir les meilleures expériences qui soient à travers le monde. Elle a trouvé ce partenaire en Ampco Flashlight Group. Cette collaboration repose sur des valeurs communes : la fiabilité, le savoir-faire et une approche pragmatique et terre-à-terre des projets complexes.
Troy Clair, PDG de Clair Global.
« L’Europe a toujours été un élément essentiel de notre vision mondiale, et Ampco Flashlight Group y a fait ses preuves en tant que partenaire solide et fiable », déclare Troy Clair, PDG de Clair Global. « La combinaison de nos connaissances et de nos réseaux offre un potentiel énorme. Nous sommes ravis de les accueillir dans notre équipe et nous nous réjouissons de travailler ensemble. »
Ampco Flashlight Group et ses sociétés sœurs continueront à exercer leurs activités sous leur propre nom et sous leur propre direction, avec Dick van Berkum et l’équipe actuelle à leur tête. Les opérations quotidiennes resteront inchangées, avec des opportunités élargies pour servir les clients d’Ampco Flashlight Group et de Clair Global.
« Le marché néerlandais restera toujours notre base », ajoute M. Van Berkum. « Mais nous aimons également regarder au-delà de nos frontières. Avec Clair comme partenaire, nous pouvons étendre notre champ d’action sans compromettre notre identité. »
ETC, engagé depuis toujours aux côtés des professionnels de la lumière, renforce son soutien à l’UDS (Union des Scénographes) en devenant mécène. En ce début d’année 2025, l’UDS a accueilli l’Union des Créatrices et Créateurs Lumière (UCL), qui devient l’UDS-Lumières, aux côtés de l’UDS-Décors et de l’UDS-Costumes. Cette initiative apparaît comme essentielle pour accompagner et défendre les métiers de la création lumière au sein d’une organisation plus grande, dans un contexte de transition technologique.
Le passage à l’éclairage LED implique des changements importants pour les acteurs de la lumière. ETC France a déjà affirmé à de nombreuses reprises sa volonté d’accompagner les professionnels, que ce soit à travers l’organisation de Masterclass « Transition LED » ou via la création de contenu sur la plateforme YouTube. En devenant mécène de l’UDS, la filiale française du fabricant américain trouve un nouveau vecteur pour apporter son expertise aux acteurs du métier.
Les échanges entre ETC et l’UDS ont débuté en 2024, notamment à travers une collaboration avec le créateur lumière Eric Wurtz quand il a utilisé le pupitre Eos Apex pour contrôler la lumière du Ballet National de Marseille. En tant que président de l’UCL, Eric a présenté à ETC l’initiative de l’organisation visant à rejoindre l’UDS et à lancer un projet de recherche sur le rendu de l’éclairage LED sur les objets.
Fabricant de solutions d’éclairage depuis 50 ans et pionnier dans la technologie LED depuis plus de 20 ans, ETC a toujours placé l’innovation au cœur de son développement. En 2012, l’entreprise a lancé le premier projecteur Source Four LED avec une dalle LED à 7 couleurs, développant des solutions déterminantes en matière de calibration et de compensation thermique. Fort de cette expérience, ETC souhaite aller au-delà du simple soutien financier en mettant à disposition de l’UDS ses connaissances et son savoir-faire.
Cette collaboration a déjà commencé : ETC a rapidement mis Eric Wurtz en relation avec les équipes de Showlight, ce congrès/exposition mondial réunissant les professionnels de la lumière, dont la marque est un des principaux partenaires. Eric Wurtz a immédiatement répondu présent, tout comme Anne Sérièges également sollicitée par ETC pour présenter une conférence. (Showlight se déroulera cette année au Parc des expositions de Dijon, du 19 au 22 mai)
Ce mécénat marque confirme l’engagement d’ETC auprès des professionnels de la lumière, en soutenant les projets qui permettent aux membres de l’UDS de gagner en expertise.
Peu de festivals incarnent aussi bien la magie de la surprise que le Festival du Cirque International des Mureaux, l’un des plus renommés au monde. Au Parc du Sautour aux Mureaux, à l’automne dernier, des artistes de talent – acrobates aériens, jongleurs, clowns et bien d’autres numéros mondialement reconnus, ont émerveillé le public.
L’éclairage, contribuant à ce sens magique de la surprise, a dépassé l’ordinaire pour captiver le public. Le technicien lumière Frédéric Sportiello et toute son équipe ont sublimé chaque mouvement acrobatique et rehaussé chaque moment comique grâce à un éclairage coloré et dynamique à l’aide de 40 projecteurs Chauvet Professional fournis par Remote.
« Pour éclairer cet événement, nous recherchions des effets nouveaux et différents, totalement inédits dans d’autres festivals de cirque, » explique Frédéric Sportiello. « Nous avons particulièrement apprécié les effets des barres LED motorisées COLORado PXL Curve 12 et le double zoom des Maverick Storm 3 BeamWash.
Ces derniers ont vraiment aidé à créer l’ambiance du cirque avec leurs couleurs intenses, et une couverture plus large sans ombres, tout en nous permettant de réduire de moitié le nombre de projecteurs wash utilisés. »
Pour élargir encore davantage la zone de couverture et le niveau de luminosité, l’équipe a utilisé les Maverick Storm 4 Profiles. « C’est un projecteur exceptionnellement puissant qui a couvert efficacement les zones que nous souhaitions mettre en lumière, » ajoute Sportiello. « Au-delà de sa luminosité impressionnante, l’ouverture (6 – 49°) de ce projecteur a été très utile. »
Compte tenu de la variété, de l’intensité et de l’impact de l’éclairage du cirque, il pourrait sembler surprenant que le nombre de projecteurs utilisés ne soit pas plus important. Mais l’efficacité de cet équipement n’était pas l’une des “surprises” créées par le Festival du Cirque International des Mureaux. C’était le fruit d’une planification intelligente par une équipe minutieuse.
De gauche à droite : Storm 4 Profile, Storm 3 Beam-Wash, Rogue Outcast 2X Wash. Dessous : la barre COLORado PXL 12 Curve et le Rogue R1 BeamWash.
Comme l’explique Frédéric Sportiello : « L’objectif était d’installer deux fois moins d’équipement tout en obtenant un meilleur rendu et une puissance supérieure, afin d’offrir un éclairage exceptionnel tout au long du spectacle. »
Starway lance quatre nouveaux projecteurs tous IP65, au programme : un washer sur batterie, une lyre wash aux teintes précises, un petit asservi laser qui déborde d’énergie ainsi qu’une lyre profile de moyenne puissance bien équipée. Tristan Kislig, directeur des ventes de Starway nous les présente.
Superfast Wet
Superfast Wet est une déclinaison “mini” du Baracca. Ici les photons seront générés par une source Laser de 100 W. Vous vous en doutiez probablement mais il tire son pseudonyme de sa nervosité et rapidité avec lesquelles il exécute ses mouvements. D’ailleurs ceux-ci peuvent être ininterrompus grâce à son pan et son tilt infinis.
Cet appareil compact au faisceau Beam percutant (1° d’ouverture et 92 000 lux à 20 m) n’en est pour autant pas moins bien outillé avec une trichromie soustractive CMY complétée par une roue de 17 couleurs, une autre roue de 23 gobos fixes, deux prismes superposables ainsi qu’un paramètre de frost progressif. Superfast Wet se contrôle en DMX+RDM, ArtNet, sACN ou en W-DMX (Wireless Solution) et consomme moins de 200 W !
Photo de famille des nouveaux arrivants avec de gauche à droite le Roma Wet suivi du Superfast Wet et enfin le Monza Wet.
Monza Wet
Cousin de l’Enzo Wet, Monza Wet est un projecteur que l’on pourrait qualifier de “couteau Suisse” de moyenne puissance. Ce Profile utilise une led blanche de 350 W dont le faisceau obtenu pourra être découpé à volonté via le module de couteaux intégrés. Signe de polyvalence, il intègre une trichromie CMY et son CTO progressif, une roue de 7 gobos rotatifs secondée par 10 fixes, un module d’iris, deux filtres frosts progressifs ou encore deux prismes superposables (linéaire/circulaire). Enfin, son zoom de grande amplitude (3/50°) confirme sa versatilité dans bon nombre de configurations.
Dans la catégorie des lyres washs multisource, Roma Wet, est équipé de 19 sources de 20 W RGB+Lime. Assez compact et léger avec ses 39 cm d’envergure maximale et moins de 15 kg, il pourra générer un flux de 9 700 lumens (plus de 15 300 lux à 5 m en faisceau serré). Son zoom, annoncé comme très rapide pourra faire passer le faisceau de 8 à 48° en un court instant.
Le nouveau washer IP sur batterie Actarus dont la sortie de lumière peut être équipée de filtres magnétiques ou d’un module de volets.
Actarus
Nous terminons ce tour de table des nouveautés avec la présentation du Actarus, un nouveau produit type washer fixe qui intègre 15 sources led de 20 W RGB+Lime.
Cet appareil peut fonctionner aussi bien sur secteur que sur batterie pour une grande polyvalence d’utilisation tout en profitant d’une colorimétrie améliorée par la présence de leds Lime.
Avec ses 10° d’ouverture en natif, l’Actarus pourra étaler sa lumière jusqu’à 80° au maximum en ayant recours aux trois filtres supplémentaires magnétiques fournis d’office (et non en option !) avec le projecteur.
Face arrière de l’Actarus avec ses entrées/sorties True1 & DMX.
Un module de volets (optionnel celui-ci) peut lui aussi être ajouté sur la face de l’appareil. Starway annonce une autonomie de 24 heures dans le cadre d’une utilisation monochromatique.
Doté nativement d’un récepteur DMX sans-fil, l’appareil pourra recopier le signal pour le redistribuer en filaire. Tout ça dans un boîtier de seulement 8 kg. Sa sortie est prévue au plus tard en juin.