Synonyme de qualité et perfection, Cartier évoque les jeux de lumière se reflétant sur des précieux bijoux de haute joaillerie. Le lancement d’une nouvelle collection est toujours un événement très attendu. Le 28 mai 2023, Magnifying the Beauty, un spectacle Cartier conçu et dirigé par Lulu Helbaek et Simone Ferrari, s’est tenu au Salone dei Cinquecento dans le Palazzo Vecchio à Florence, devant 600 invités divertis par les artistes Ellie Goulding et Celeste.
Le concepteur lumière Pasquale Mari, assisté de Gianni Bertoli et du programmeur Mattia Carli, était chargé de mettre en lumière cette soirée, dans un cadre majestueux constitué de statues et de peintures. Pasquale Mari a choisi d’éclairer les statues et de mettre en valeur les grands éléments architecturaux de la salle en installant 40 rampes LED Dalis 860 de Robert Juliat à 1 mètre des peintures murales et des statues, transformant ainsi ce décor exceptionnel en une magnifique toile de fond.
« J’ai choisi les projecteurs Dalis 860 pour la pureté de leurs blancs, leur intensité lumineuse et leurs remarquables qualités optiques », explique-t-il. « Ils permettent également un mélange harmonieux des couleurs sur une distance de projection très courte. Ces qualités m’ont apporté toute la palette de couleurs et les fonctionnalités dont j’avais besoin pour mettre en valeur l’art et l’architecture comme décor idéal pour cette soirée exceptionnelle ».
Pasquale Mari connaît très bien les projecteurs Robert Juliat pour les avoir déjà utilisés à de nombreuses reprises dans les salles d’opéra, notamment au Teatro Regio di Parma, au Rossini Opera Festival de Pesaro et au Teatro del Maggio Musicale Fiorentino. « Je recommande vivement les produits Robert Juliat pour l’excellente qualité de la lumière produite par tous leurs projecteurs, ainsi que pour leur grande fiabilité », conclut-il.
Magnifying the Beauty, un spectacle Cartier conçu et dirigé par Lulu Helbaek et Simone Ferrari Direction créative générale & direction du show : Lulu Helbaek & Simone Ferrari
Producteur exécutif : Marco Cisaria, Foll.ia Directeur de la création : Stefania Opipari Scénographe : Chiara Stephenson Scénographe associé : Rob McIntyre Concepteur lumière : Pasquale Mari Société de location : Lucidiscena Pino Loconsole Costumes : Marina Roberti Vidéo Design : Sergio Pappalettera Chorégraphe : Jared Hageman Ballet : Nuovo Balletto di Toscana
Photos : Luca Parisse, Carlotta Orioli, Stephane Ait Ouarab
Direction vocale et chorale : Pilar Bravo & Fred Santambrogio, Op. 64 Producteurs : Tiziano Piervisani ; Eva Pogany Coordinateur technique : Antonio Passante Régisseur de production : Alessandro Voltolin Assistant éclairagiste : Gianni Bertoli Assistant chorégraphe : Johanna Dyce Assistante costumes : Valentina Bianchi Responsable commerciale : Francesca Cavalleri
Rendez-vous marquant de chaque rentrée, le Festival Foire En Scène 2023 à Chalons-en-Champagne du 1er au 11 septembre sera comme à l’accoutumée le moment de découvrir les produits phare d’Audiopole avec DAS et FOHHN, de Freevox avec JBL et CSI avec Starway, sans oublier les champignons sonores de Arbiter !
Parmi ces produits, commençons par l’audio et la marque espagnole DAS, et plus spécialement ses line-arrays actifs de la famille ARA avec LARA et SARA puisqu’ils vont être particulièrement mis à l’honneur par Audiopole qui en assure la distribution.
LARA
Une ligne de 8 LARA. Remarquez les grilles arrière, synonymes de directivité cardioïde, une première sur des enceintes actives de touring.
Si vous ne connaissez pas LARA, il s’agit d’un système actif et cardioïde en deux fois 12”, deux fois 8” et deux moteurs 3”, plus deux autres 8” placés sur les coins arrière et voués à atténuer de 15 dB les fréquences générées par la boîte entre 63 et 200 Hz. Le tout est alimenté par 8 amplis en classe D totalisant 6 kW RMS avec trois pattes bridgées pour les 12”, trois pour les deux moteurs et les deux modules restant pour les 8” avant et arrière.
Un plan de coupe de LARA et ses 8 transducteurs. Remarquez les deux 8” collés à la sortie des deux moteurs et débouchant sur le guide. L’électronique est plaquée à l’arrière gauche de l’ébénisterie.
Ceux huit amplis sont alimentés au travers d’un PFC et le signal analogique en entrée est converti en données numériques en 96/24 afin de bénéficier du DSP interne et de filtres FIR. Le SPL Max en données constructeur atteint 146 dB (AES75 et M-Noise) et 150 dB SPL en burst.
Une image qui dit tout du très bon travail réalisé par la R&D de DAS. Dés 75 Hz, le grave est atténué hors axe et à 150 Hz, il colle aux 110° nominaux du guide d’onde. A l’entrée des moteurs vers 1,6 kHz, c’est encore plus précis.
La réponse en fréquence s’étend de 63 Hz à 17 kHz (-10 dB), la géométrie verticale de chaque boîte est de 7° et la dispersion horizontale est de 100° (-6 dB).
La réponse en fréquence de LARA. Plus droit cela paraît difficile. On tient de 70 à 16 kHz en ± 2 dB…
Chaque boîte pèse 88 kg et le bumper est prévu pour accueillir un maximum de 24 têtes ou 16 LARA-Sub dont on va parler juste après.
Le rack de distribution et d’alimentation RACK-ARA 230 prévu pour LARA.
Une distribution du signal, du réseau de contrôle et du secteur par blocs de 6 têtes est prévu sous la forme d’un rack touring appelé ARA-RACK. Il accepte le signal en Dante, AES/EBU et analogique et le délivre en analogique à chaque boîte.
Le contrôle et le monitoring s’effectue via le soft propriétaire ALMA et le DSP de chaque boîte peut être programmé via DASaim afin de diriger précisément le faisceau vertical et d’uniformiser le rendu de l’array une fois levé.
LARA-SUB
Accrochés au bumper qui peut tout aussi bien lever les têtes, deux LARA-SUB.
Actif et cardioïde natif, LARA-SUB est le compagnon de LARA dont il reprend la largeur et donc la possibilité d’employer le même frame.
Équipé de transducteurs de 18” à aimant néodyme et bobine 4“, deux en face avant et un dernier à l’arrière dans une chambre séparée, il est en mesure de délivrer 140 dB (AES75 et M-Noise) et 144 dB SPL en burst.
Son amplification intégrée comporte trois modules délivrant chacun 1200 W RMS, le double en crête, et un DSP protégeant les haut-parleurs et générant la meilleure onde arrière. L’alimentation est équipée d’un PFC.
Une vue indiscrète dans LARA-SUB. L’onde arrière est, faute de place en largeur, exploitée avec des évents triangulaires tronqués au centre de l’ébénisterie.
L’atténuation arrière atteint 14 dB sur l’octave entre 40 et 80 Hz ce qui donne au couple LARA et LARA-SUB la capacité d’être cardioïde sur plus de 2 octaves entre tête et sub.
LARA-SUB, cardioïde natif et fier de l’être.
Tout comme LARA, LARA-SUB accepte un signal analogique et peut être piloté par le soft propriétaire ALMA, les deux véhiculés sur un même câble via une prise etherCON, une powerCON se chargeant du secteur.
SARA
SARA
Avec SARA on revient vers un produit plus classique, actif à deux voies et sans dispositif d’atténuation de l’onde arrière. Le SARA-Sub, à ranger plutôt dans les compléments de grave offrant aux têtes un rendu pleine bande, complète cette famille et grâce à sa largeur identique à SARA, peut s’accrocher en haut de ligne pour mieux concentrer et projeter le bas du spectre.
SARA est équipé de deux 8” et d’un moteur 3” à gorge d’un pouce et demi, le même qui équipe en double exemplaire LARA, ce qui est un gage de compatibilité en termes de signature sonore.
SARA sans sa face avant laisse admirer la pièce de mise en phase des deux 8” avec le moteur 3”.
La réponse en fréquence de SARA tient entre 70 Hz et 17 kHz (-10 dB) pour un SPL de 138 dB (AES75 et M-Noise) et 142 dB SPL en burst. Son amplification intégrée comporte quatre modules délivrant chacun 750 W RMS,et un DSP offrant les mêmes possibilités de réglages du gros système. L’alimentation est aussi équipée d’un PFC.
SARA-SUB
SARA-SUB
SARA-SUB, bonne surprise, utilise toute la puissance de ses 4 modules ampli délivrant chacun 750 W RMS, au service de deux transducteurs car il est cardioïde natif. Le 18” en face avant est le même que celui employé dans LARA-SUB, à l’arrière en revanche c’est un 15” qui est chargé de faire le ménage avec une atténuation revendiquée de 14 dB autour de l’octave 40 à 80 Hz.
L’arrière de SARA-SUB, d’où souffle fort un 15”. On aperçoit aussi la grille d’une turbine de refroidissement des modules d’amplis florentins, la platine des connexions à gauche et au centre le rail d’accroche arrière.
La réponse en fréquence utile à -10 dB s’étend de 35 à 125 Hz. Le SPL Max en linéaire est de 134 dB et en burst il atteint les 138 dB. Son poids est de 68 kg.
SARA-SUB dispose d’une entrée analogique symétrique et peut être piloté par le soft propriétaire ALMA et chaque enceinte dispose d’un switch simplifiant le câblage et garantissant l’intégrité du signal quel que soit le nombre de boîtes connectées.
Le plateau d’artistes du Festival étant des plus relevés avec Louis Bertignac, Michel Jonasz, Florent Pagny, Kenji Girac, Mika, Jenifer, Dadju & Gims, Mika ou encore Gilbert Montagné et Patrick Sébastien, il sera possible de joindre l’utile à l’agréable si vous allez rendre visite aux équipes d’Audiopole à Châlons-en-Champagne.
Pilier du son de Freevox, l’américain JBL sera présent à Châlons-en-Champagne avec ses nouveautés et notamment le petit dernier des VTX A-Series, le A6 ainsi que les SRX 900, des enceintes amplifiées et abordables. Pour en savoir plus sur ces deux lignes de produits, lisez : les derniers line array JBL avec Laurent Delenclos
Si enfin vous souhaitez en savoir plus sur site, ou les écouter, Laurent Delonclos se fera un plaisir de vous expliquer le son JBL jusqu’à le dernière nervure sur les transducteurs. Parole de Bellote ! prenez rendez-vous via ce lien avec les équipes de Freevox.
Distribué en France depuis cette année par Audiopole, et toujours représentée par l’incollable Daniel Borreau, la marque allemande FOHHN, grande spécialiste du Beam Steering montrera à Foire en Scène quelques produits phare. Pour assister à l’événement FOHHN, inscrivez-vous avec ce lien.
Starway est désormais la marque phare de CSI couvrant progressivement tous les besoins en éclairage scénique et architectural avec des projecteurs asservis ou fixes, exclusivement à leds, à exploiter en intérieur ou IP65 pour supporter les intempéries.
Starway Baracca 360, deuxième version du Baracca, classé IP 20 mais enrichi d’une rotation Pan/tilt Continue.
Baracca
C’est certainement le Beam Baracca qui en 2022 qui traduit la volonté de Starway de s’inscrire parmi les fabricants les plus innovants avec sa source Laser blanche Phaser de 260 W, l’un des rares projecteurs de ce type sur le marché mondial et il passe en version 360 avec une rotation pan/tilt continue et un indice de protection IP20. (voir article Le Baracca Starway, un SkyTracer pour déchirer le ciel sur SLU)
Protégé par une coque d’alliage d’aluminium moulé, classé IP65, Baracca projette en sortie de sa lentille de 222 mm un bâton de lumière de 0,8°portant un éclairement de 460 000 lux à 20 m. Pour colorer son faisceau, il s’adjoint une trichromie CMY, une roue de 17 couleurs et un filtre rainbow 6 couleurs alors qu’une roue de 17 gobos et 4 prismes lui assurent des effets volumétriques.
Daytona et Enzo
En 2023 les nouveautés montent en puissance. Le wash Daytona évolution du Modena dispose de 19 sources Osram RGBW de 40 W pilotables indépendamment et d’un zoom large de 5 – 52° et le Spot Profile Enzo dont la lumière est propulsée par un moteur de 550 W est doté de toutes les fonctionnalités d’usage et d’un module de quatre couteaux asservis. (voir article Enzo, Daytona, Baracca 360, les avant-premières Starway sur SLU)
Starway Enzo
Starway Daytona
Tous ces nouveaux produits seront proposés en démo par l’équipe commerciale de Freevox et en utilisation réelle sur la scène du Festival dont le kit lumière sera cette année exclusivement composé de produits Starway. Inscrivez-vous pour découvrir les produits Starway
Le rappeur français Dinos a donné un concert exceptionnel à Bercy pour le lancement de son dernier album studio, “Hiver à Paris”. Son concepteur lumière Damien Dufaitre de BlackMoon Design lui a créé un environnement unique avec 90 x Robe MegaPointe fournis par Dushow.
Damien qui travaille avec Dinos depuis un certain temps déjà avait pour objectif d’enchaîner des tableaux vivants et provocants, mais aussi bruts et élégants à un rythme rapide qui corresponde à l’essence de la musique de Dinos. « Il s’agissait avant tout de le mettre en valeur, Dinos et sa musique », confirme-t-il.
Il a proposé une scène centrale rectangulaire de 18 m x 7 m, recouverte d’un plancher vidéo représentant « un chemin de lumière », à l’instar des podiums de défilés de mode. Au-dessus de cette scène se trouvait une “couronne” rectangulaire d’écrans leds de 4 mètres de hauteur, répondant aux dimensions de la scène de 18 mètres de large et 7 mètres de profondeur.
Le contenu vidéo des écrans a été créé par BlackMoon en collaboration avec un autre studio numérique, The Vandals, et tous les éléments complémentaires ont été commandés et soigneusement sélectionnés par Damien, qui a développé l’éclairage et la vidéo en tandem. La scène était délibérément dépouillée, à l’image de la vidéo, de l’esthétique générale et de de l’univers de l’artiste.
Robe MegaPointe
En matière d’éclairage, Damien qui avait besoin de luminosité et d’impact, a choisi des MegaPointe Robe, positionnés autour du sommet des ponts de l’écran et de la scène, pour encadrer le spectacle suivant deux points de vue très différents. D’autres ont également été installés sur des structures situées au-dessus des écrans, invisibles pour le public, afin de préserver l’aspect pur et austère de la scène.
Les MegaPointe ont été choisis pour leur intensité foudroyante, la qualité de leur faisceau et leurs multiples fonctions permettant de créer des effets et d’optimiser la profondeur de l’espace de représentation. La luminosité et le punch étaient essentiels à la combinaison spécifique d’éclairage et de vidéo du concept de Damien.
La ligne de 15 MegaPointe positionnée au-dessus du centre de la scène a été utilisée pour lancer des faisceaux dans l’arène sur le public, ainsi que pour un travail de proximité et pour tirer des faisceaux serrés au-dessus de Dinos et de ses invités. Ces mêmes projecteurs ont également été utilisés pour interagir avec les écrans vidéo supérieurs semi-transparents.
En plus du contrôle de lecture du contenu vidéo, Damien a travaillé avec le directeur de la photographie Clément Chabaut sur l’intégration des flux de caméras en live pour » habiller » et texturer les surfaces vidéo, lorsque toutes les sources devaient être homogènes et cohérentes.
Damien commente : « Les projecteurs Robe sont présents dans pratiquement tous mes projets ! Ils sont fiables, robustes, précis et disponibles en quantité auprès de nombreux fournisseurs en France. »
L’équipement lumière a été fourni et installé par Dushow, et l’équipement vidéo par Alabama Media. Des flammes, des effets pyrotechniques et de nombreux autres effets visuels ont contribué à dynamiser le spectacle. De la fumée ou un « rideau » d’étincelles ont été utilisés pour révéler les entrées surprises des invités et dissimuler leurs sorties, et pour faciliter la sortie théâtrale et magique de Dinos à la fin du spectacle.
« C’était une grande réussite en termes d’intégration visuelle et de travail d’équipe à tous les niveaux de la production », note Damien. « Je pense que nous avons tous apprécié de relever les défis, de trouver des solutions et de mettre en place des processus afin d’imaginer de superbes résultats que l’artiste et le public ont pu apprécier et savourer. »
Le pupitreur Ugo Culetto, également de BlackMoon Design, travaillait aux côtés de Damien à la régie. L’équipe lumière de Dushow était composée d’Etienne Stoll, Brice Bennabi, Romain Barrey et Jean Christophe Rachesboeuf ; le chef de projet de Dushow était Régis Nguyen, et l’ensemble de la production a été coordonné et organisée par Noueva Productions / Live Nation.
BlackMoon Design : Ce studio de création visuelle et scénographie et de conception lumière a été fondé en 2018 par Damien Dufaitre afin de proposer aux artistes un service de production complet, de la conception à la réalisation. L’entreprise utilise des outils technologiques performants et travaille en collaboration avec les designers et techniciens les plus expérimentés pour la réalisation de projets personnalisés. Le studio coordonne également tous les éléments techniques, si nécessaire, afin de garantir la fluidité de tous les aspects visuels liés au spectacle, à l’événement ou à la présentation. BlackMoon n’a pas de frontières et travaille dans toute la France et dans le monde entier. (blackmoon-design.fr)
Le concepteur lumière Mike Swinford, d’UpLate Design, aime les nouvelles technologies autant qu’il apprécie d’être le premier à les utiliser. Il a donc été enchanté quand la société de location Fuse a investi dans les premiers Footsie Robe arrivés aux Etats-Unis, qu’il avait spécifiés pour le CMA Fest 2023.
Ce festival de quatre jours est organisé par la Country Music Association (CMA) est enregistré en public au Nissan Stadium de Nashville (Tennessee), et diffusé sur ABC quelques mois plus tard. Ce rendez-vous qui généralement a lieu en août, a été avancé cette année au 19 juillet.
Mike éclaire cet événement multicaméra depuis 21 ans
Comme pour tout concert de musique country, les chapeaux de cow-boy sur scène sont incontournables et avec eux viennent les ombres inévitables sur les visages, ce qui représente un défi pour les concepteurs lumière et les réalisateurs… Mais cette année, Mike avait un outil supplémentaire dans sa manche avec le Footsie ! Trente barres Footsie ont été placées en ligne sur le devant de la scène, offrant à Mike une bande d’éclairage élégante, propre et solide au bon endroit.
Mike a utilisé le diffuseur intégré du Footsie et commente : « Ils étaient magnifiques, très lisses, et fonctionnaient parfaitement pour éliminer les ombres sur les visages ». Le Footsie étant doté d’un chemin de câbles intégré, tout le câblage a été dissimulé, ce qui a donné un aspect épuré sur scène. Ils émettaient une lumière douce et de haute qualité, qui a impressionné Alan Carter le directeur de la prise de vue et la régisseuse Cindy Sinclair.
« J’étais persuadé que les appareils correspondaient exactement à ce dont nous avions besoin… et ils ont fonctionné exactement comme je l’avais imaginé ! », déclare Mike. L’aventure Footsie de Mike a commencé il y a quelques mois à l’usine Robe en République tchèque, lorsqu’il a découvert les derniers prototypes de ce produit ingénieux lancé à Prolight+Sound. Il a tellement aimé le concept qu’il les a spécifiés pour le CMA Fest et les luminaires sont arrivés chez Fuse via Robe North America juste à temps.
Le Footsie, classé IP65, redéfinit le concept des projecteurs bain de pieds traditionnels grâce à une conception intelligente qui supprime efficacement la barrière visuelle entre le public et les artistes, tout en fournissant un éclairage Led dynamique, quels que soient la production, l’environnement ou les conditions météorologiques !
Footsie est disponible en deux longueurs standards. Footsie1 mesure 600 mm et Footsie2 1 200 mm, c’est la taille que Fuse a commandée. Le luminaire offre le choix entre des leds en blanc chaud ou accordables ou des leds RGBW haute puissance. Les leds classiques blanc chaud offrent un IRC supérieur à 90, ce qui est parfait pour l’éclairage principal des visages. Le blanc des leds RGBW est réglable de 2 700 K à 6 500 K.
L’étanchéité des luminaires Footsie du CMA Fest a été mise à l’épreuve pendant le festival, car le temps était sérieusement pluvieux lors de la dernière nuit ! « Nous les avons laissés dehors et ils ont parfaitement fonctionné », se souvient Mike. L’intérêt du luminaire pour les environnements multicaméras est que les caméras sur pieds dans la fosse, les caméras à main et les Steadicams sur scène peuvent filmer directement au-dessus des Footsie dont le profil bas, n’a aucun impact sur la visibilité. « C’est tout simplement un luminaire brillant, inspiré et très pratique », s’enthousiasme Mike.
Mike a également utilisé 80 Spiider qui ont été installés sur des tours de 5,5 m x 10 m placées à l’arrière et sur les côtés de la scène et utilisés en Wash et pour les effets de pixel qui étaient superbes dans toutes les prises de vues des caméras arrière.
Et sur les 10 FORTE (le Profile à leds le plus puissant de Robe) perchés au sommet de 10 des tours, six fonctionnaient avec des systèmes de poursuite RoboSpot. Mike est un grand fan de ce système depuis qu’il l’a utilisé lors d’une tournée de Kenny Chesney peu après son lancement. « Encore un excellent produit Robe », dit-il, en faisant référence à la fois au système RoboSpot et au nouveau FORTE.
Robe Spiider
Robe Forte
Pour Mike : Robe est un fabricant qui sait « écouter les attentes des concepteurs et y répondre avec d’excellents produits ». Mike a travaillé aux côtés d’une équipe talentueuse, dont Mark Butts, programmeur en chef, et Andre Petrus, qui a soigné l’éclairage des artistes et du public. Ils ont collaboré étroitement avec le directeur photo, Mark Carver assisté de Cole Kiracofe, afin de produire un live élégant et dynamique pour le public et pour les téléspectateurs. Ces dernières années, le CMA Fest s’est éloigné de l’utilisation de multiples caméras sur scène, pour en privilégier l’esthétique. Le plus grand défi a été le délai serré et l’absence de répétitions, ce qui, même pour des professionnels ayant l’expérience et les compétences de cette équipe, représentait une sérieuse pression !
Ils ont eu un peu de temps pour la prévisualisation, mais comme il s’agissait d’un festival et que de nombreux artistes jouaient des sets spéciaux, personne n’était totalement sûr de ce qu’il obtiendrait jusqu’à ce que les artistes jouent sur scène en live. Mike prend tous ces défis à bras-le-corps, ajoutant que cela fait aussi partie du plaisir. De nombreux membres de l’équipe de production travaillent sur le projet depuis plusieurs années et il existe une grande synergie et une énergie créative entre tous les départements.
Une nouvelle gamme de Switches Luminex en version Touring fait son apparition lors du Prolight+Sound. Ces modèles, les plus aboutis du fabricant belge, apportent une nouvelle référence dans l’univers fermé des Switches intelligents AV.
GigaCore 20t, 18t & 16t
Avec un ‘T’ comme Touring les switches 10Gb se décline en 3 versions, avec un format et des connecteurs adaptés aux contraintes rugueuses des événements en tournée. Leur bande passante de 10Gb permet de créer une boucle réseau où peuvent cohabiter les flux lumière, audio, interphone et vidéo compressés. Les GigaCore sont à la fois testés, mais aussi étudiés pour la gestion de protocoles AV comme le NDI™, Dante™, AVB/MILAN, AES67, Q-SYS, ST-2110, IPMX, MA-Net ou autres.
Le GigaCore 20t
Les modèles 20t, 18t et 16t sont tous au format 1U, équipés avec une matrice de voyants d’informations côtoyant 4 connecteurs Ethercon 1Gb sur la face avant, à l’arrière 8 ports 1Gb RJ45, 4 autres connecteurs Ethercon 1Gb et une seconde alimentation PSU en option.
Le GigaCore 18t offre 2 cages SFP+ supplémentaires pour fibre optique, tandis que le 20t pousse 4 cages SFP+ et un menu complet avec molette Jog. Les capacités de courant sur câble Ethernet augmentent avec le POE ++ en option offrant de 500 à 1000 watts.
de haut en bas GigaCore 30i, GigaCore 20t, GigaCore 20t OpticalCOn, LumiNode 12, LumiNode4, LumiCore, LumiNode 12 RJ, LumiSplit 2.10, LumiSplit 1.6.
Pas encore annoncé mais attendu, un GigaCore 10t viendra compléter la gamme avec sans doute une version en ½ U, 8 ports Gb et 2 cages SFP. Les utilisateurs les plus avertis retrouveront leurs fonctions aux noms savants (VLAN, QoS, IGMP multicast ou PTPv2) soit depuis le Web-Serveur intégré, soit en utilisant la plateforme Araneo.
Cette dernière application évolue vers une nouvelle version, sur la découverte et le suivi de sources tiers : état des ports fibre et licences pour des constructeurs étrangers comme MALighting.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour une présentation vidéo :
Les GigaCore ‘T’ seront disponibles à la rentrée et plus d’infos sur le site Sonoss
La région viticole de Bordeaux où le climat, le sol et les traditions se sont combinés pour créer les vins les plus recherchés détient le plus grand musée au monde : la Cité du Vin.
Couvrant plus de 65 000 mètres carrés et comprenant quatre zones d’expositions virtuelles et interactives, le musée est une glorification du vin, non seulement des variétés de la région de Bordeaux, mais aussi des vins du monde entier et de toutes les périodes de l’histoire depuis l’antiquité. Les visiteurs peuvent même faire un voyage au-dessus des vignobles du monde entier.
L’expérience des visiteurs de la Cité du Vin est enrichie par un système d’éclairage de l’Auditorium récemment mis à niveau, conçu et installé par Audio Pro de Mérignac, qui met en œuvre une collection de projecteurs Chauvet Professional Ovation et Rogue.
Ovation 910 FC
« La demande pour ce projet était de remplacer les projecteurs halogènes existants par des sources LED plus économes en énergie et plus respectueuses de l’environnement », déclare Philippe Chassereau, directeur des ventes et des achats d’Audio Pro.
Après avoir évalué différentes options pendant six semaines, les spécialistes d’Audio Pro et de l’équipe technique de La Cité du Vin, dirigée par Sylvain Lafforgue, Régisseur Général, ont sélectionné 6 découpes Ovation E-910FC à mélange de couleurs avec optiques 15/30°, ainsi que quatre projecteurs asservis Rogue R3 Spot de 300 watts.
« La série Ovation correspond parfaitement aux besoins de remplacement des sources halogènes traditionnelles du musée, déclare Philippe Chassereau.
Rogue R3 Spot
Quant au Rogue, c’est un projecteur idéal pour créer de l’animation sur scène. Ces deux produits ont une très bonne puissance et répondent parfaitement aux exigences de ce projet ».
Ces nouveaux projecteurs LED se sont parfaitement intégrés au système d’éclairage déjà en place à la Cité du Vin. L’assemblage est fondamental dans l’élaboration d’un bon cru… Et, comme l’équipe d’Audio Pro l’a démontré à La Cité du Vin, il est également essentiel à la création d’un système d’éclairage de qualité.
Dans le nord de l’Ohio, où le légendaire Paul Brown a commencé sa carrière de footballeur et fondé la franchise des Cleveland Browns de la NFL, on prend ce sport au sérieux. Aussi, lorsque le moment est venu pour l’école d’améliorer le système de sonorisation de son stade Paul Brown Tiger, les enjeux étaient élevés.
Elle a donc invité plusieurs entreprises à participer à une écoute comparative sur site. L’intégrateur de Cleveland NPi Audio Visual Solutions, a remporté le marché grâce à sa démonstration du nouveau système d’enceintes point source MTS de Electro-Voice.
Alimentées par des amplis Dynacord IPX10:4, la pression très élevée (jusqu’à 155 dB SPL en crête) et la longue portée des enceintes MTS, combinée à leur dispersion serrée et régulière, ont permis au design trois zones de NPi d’offrir à la fois le contrôle et l’intelligibilité recherchés par le site.
Trois MTS-6154 en pleine écoute. La boîte du bas est cardioïde.
Dave Goff, responsable presse et médias du stade, était le chef de projet de l’école. « C’était un triple défi pour nous », fait-il remarquer. « Les tribunes des joueurs à domicile comportent une ligne de toit étendue qui crée des problèmes d’intelligibilité, tandis que les tribunes des visiteurs ne nécessitent qu’un son direct.
En outre, l’équipe veut que le son sur le terrain soit fort avant le match et à la mi-temps pour stimuler les joueurs, mais nous voulons que les niveaux dans les tribunes soient permettent de tenir une conversation. NPi a résolu tous ces problèmes de manière efficace avec le système EV MTS ».
Les trois MTS-6154 sont fixées par des plateformes conçues sur mesure au sommet du tableau d’affichage vidéo, les unités extérieures étant orientées vers les tribunes.
Conçue spécifiquement pour les applications à grande échelle, la série MTS utilise une technologie innovante pour offrir une réelle expérience point source, parfaite pour les stades. En combinant quatre woofers de 15” et deux moteurs coaxiaux sur un guide d’ondes unique, la série MTS offre une sortie cohérente avec une fort impact dans les basses. La version cardioïde utilisée au Paul Brown Tiger Stadium ajoute deux woofers supplémentaires pour le contrôle directionnel des basses fréquences, créant une dispersion serrée de 40 x 30 degrés et réduisant d’autant la pollution indésirable.
Un coup d’oeil à l’intérieur du MTS-6154 montre deux des quatre 15” (bobines mobiles de 3”) fixés sur le grand guide d’ondes à directivité constante d’un mètre de côté, et couplés à deux moteurs coaxiaux à double membrane annulaire pour les médiums et les aigus utilisant un convertisseur de forme d’onde Hydra. Deux autres 15” sont montés sur les côtés de l’enceinte dans une chambre acoustique séparée pour assurer le fonctionnement cardioïde.
Au Paul Brown Tiger Stadium, trois MTS-6154-43 sont fixés par des plates-formes conçues sur mesure au dessus du tableau d’affichage vidéo, les unités extérieures étant orientées vers les tribunes. Cela permet de créer des zones audio distinctes et contrôlées. Une pour le son sur le terrain et les deux autres pour les tribunes à domicile et pour les visiteurs.
Le directeur des ventes de NPi, Sam Avellone, a conçu le système et Jason Brown a géré le projet, faisant remarquer avec fierté que le Paul Brown Tiger Stadium était la première installation majeure de cette nouvelle enceinte aux États-Unis.
Un des deux 15” dans la chambre acoustique, sans cache pour la photo.
« Nous avons travaillé avec les modèles EASE et notre représentant EV, Jason Jacquemain, pour finaliser le design. Jason a également joué un rôle déterminant dans la programmation de la démonstration du MTS au stade », explique M. Avellone. « Ce que j’aime avec cette boîte, c’est d’avoir à la fois un système point source efficace et la possibilité de diriger et de contrôler le son. Lorsque nous avons fait la démonstration, en utilisant une seule enceinte MTS, c’était époustouflant.
La réponse en fréquence impressionnante du MTS-4153. 55 Hz à 18 kHz à -3 dB et même 50 Hz à 20 kHz à -10 dB. La version 40° x 30° délivre sur un programme musical (facteur de crête 12 dB) 152 dB SPL et même 155 dB sur un bruit rose filtré entre 100 Hz et 5 kHz.
Nous avons parcouru tout le stade, de haut en bas, et nous avons été bluffés par la couverture et la clarté. Et bien sûr, l’installation finale est encore meilleure. Nous en sommes très fiers. »
Les enceintes MTS du Paul Brown Tiger Stadium sont entièrement tropicalisées (des versions partiellement protégées sont également disponibles) et tous les modèles MTS sont certifiés IP55 pour une protection contre la poussière et l’eau. Chacune des trois enceintes est alimentée par un amplificateur Dynacord IPX10:4.
La polaire verticale de la 40° x 30°. Les 30 degrés sont respectés de 350 Hz à 18 kHz. Chapeau.
La polaire horizontale de cette même enceinte. Même commentaire. 40° de son et rien dehors. Bravo à Electro-Voice. Le design bi-amplifié à trois voies, augmenté d’une chambre cardioïde nécessite 4 canaux d’amplification, deux pour les quatre 15”, un pour les deux 15” cardioïdes et le dernier pour les deux moteurs coaxiaux. La fréquence de coupure active est réglée à 450 Hz et celle passive à 3,6 kHz.
Les deux derniers chiffres indiquent la directivité, ici 40° x 30°.
Équipés de l’architecture réseau IP OMNEO acceptant Dante et OCA/AES70, les modèles IPX sont dotés d’un DSP haute résolution en 96 kHz avec une latence ultra-faible et un rapport signal/bruit supérieur, ainsi que de technologies uniques pour l’efficacité énergétique et la protection du système.
Le rack d’amplis est soigneusement intégré dans une cabine de billetterie réaménagée, ce qui permet au système de fonctionner avec le front-end Q-SYS dans la tribune de presse, dans le cadre du réseau Dante du stade.
Pour assurer le bon fonctionnement du système, NPi a prévu une interface simple sur tablette qui permet à l’équipe audiovisuelle du stade de diffuser un son précis et large bande au niveau approprié dans les trois zones. » C’est le jour et la nuit avec notre ancien système « , déclare David Wagner. « Ce qui m’a étonné, c’est la capacité du système à contrôler les niveaux tout en améliorant réellement la clarté dans nos tribunes, notamment sous le toit. Ce nouveau système EV rend l’expérience des supporters beaucoup plus agréable, ce qui était vraiment le but recherché. »
Liste du matériel :
– 3x Enceintes point source Electro-Voice MTS-6154-43-CFWB avec option cardioïde, entièrement protégées contre les intempéries, en noir. – 3x amplificateur de puissance Dynacord IPX10:4 DSP, 4 x 2500 W
Pour avoir plus d’infos sur cette installation ainsi que sur les produits déployées :
Après rénovation, le plateau de Eurosport France accueille les profiles motorisés ETC Lonestar qui ont eu les faveurs de l’équipe technique et de la société Ar’Krys, spécialisée dans la mise en place de systèmes d’éclairage.
Les locaux de Eurosport à Issy-les-Moulineaux, hébergent d’incroyables régies dont les écrans affichent tous les médias que le groupe récupère dans le monde. Ces régies full-IP gèrent la production et diffusion des différentes chaînes Eurosport en France et à travers l’Europe.
En plus des cars régies qui sillonnent la France au rythme des évènements sportifs, les chaînes Eurosport 1 et Eurosport 2 peuvent compter sur 3 plateaux de tournage et 10 cabines de commentaires pour produire du contenu.
Le premier plateau, mis en place pour les JO de 2020 est un fond vert devant lequel le présentateur et son invité sont filmés par des caméras robotisées et incrustés dans un décor virtuel grâce au moteur Unreal Engine. Un second plateau fond vert permet de produire du contenu dédié aux réseaux sociaux.
Le troisième lieu de tournage, le principal et le plus grand de tous, comporte un mur de leds de 20 m2 pour diffuser le décor. Sur ses 45 m2 de surface, il peut accueillir jusqu’à 6 personnes, présentateurs, chroniqueurs et invités sur 3 banquettes et en position stand-up. Le grill reçoit des washs utilisés pour assurer l’ambiance colorimétrique et les contres, alors que 20 Lonestar ETC qui ont été choisis pour éclairer la face.
Les Lonestar ont été soigneusement sélectionnés par Baptiste et Georges de la société Ar’Krys, mandatée par les équipes d’Eurosport pour proposer le nouvel éclairage de ce plateau. Après avoir repéré le produit en ligne, Baptiste et Georges sont venus le découvrir dans le showroom de ETC à Saint-Denis. « Comme les bureaux d’ETC sont accessibles, on a organisé une démo et ensuite nous avons eu un prêt sur site pour essayer le projecteur en conditions réelles. J’ai très vite vu qu’il cochait toutes les cases : compact mais puissant, polyvalent et qualitatif et très bien positionné en prix. »
Car le défi n’était pas gagné d’avance. Florent Marquaire, chef de projet technique d’Eurosport souhaitait remplacer les faces qui étaient assurées par des Fresnel 300 W tungstène sur gradateurs. « Il fallait jusqu’à présent multiplier les sources pour gérer toutes les positions, nous explique-t-il. C’est pourquoi nous voulions des asservis et à leds, mais il fallait trouver un modèle compact qui soit de bonne facture, aussi bien en termes de tenue dans le temps que de qualité de lumière et avec suffisamment de flux pour limiter le nombre de sources. »
Ar’Krys a donc proposé de placer des Lonestar sur toute la périphérie du plateau pour assurer les différentes faces possibles. Leur module de couteaux motorisés permet de remplacer plusieurs découpes et la roue de gobos rotatifs ou la roue d’animation peuvent aussi créer des effets. En maniant gobos et couteaux de plusieurs Lonestar, Baptiste reconstitue par exemple l’effet d’une balle de tennis au sol ou dessine un vélo tout en courbes. Comme les studios ont un plafond très bas, les projecteurs ETC répondent parfaitement à l’exigence taille / puissance.
« Partir sur 20 Lonestar, paraît un peu démesuré pour un plateau de 45 m2, mais c’est une réponse à la puissance du mur de leds, explique justement Baptiste qui assure également la programmation du studio. Pour éviter le moirage du pitch de l’écran, nous voulions réduire la profondeur de champ, pouvoir ouvrir le diaphragme des caméras sur les plans serrés, tout en conservant un flux lumineux conséquent pour travailler dans les meilleures plages de performance des capteurs et des optiques des caméras. On peut ainsi jouer avec les filtres ND ou les réglages de sensibilité.
Dans le même temps il fallait que les projecteurs envoient suffisamment de flux pour bien éclairer les faces et ne pas laisser la luminosité de l’écran LED prendre le dessus. Le Lonestar permet cela, tout en assurant une plage de zoom assez large malgré la faible distance projecteur/sujet, et sachant enfin qu’il ne faut pas non plus que les projecteurs travaillent à pleine puissance, pour éviter le bruit des ventilateurs à plein régime. »
Dans la configuration finale mise en place par Ar’Krys, les projecteurs ETC ne jouent qu’entre 30 et 70 % de leur puissance en fonction de leurs positions. Pour capter le résultat, 7 caméras sont déployées dont 6 robotisées. La 7e, une caméra épaule, privilégie les plans d’amorce.
Le plateau se veut polyvalent.
« Entre chaque émission, seul le visuel diffusé sur le mur led change, ainsi que la couleur des assises des banquettes, afin de s’adapter à la charte de l’émission, explique Florent. Le desk devant les banquettes est sur vérins pour passer simplement d’une position assise à debout. Les projecteurs eux aussi s’adaptent en fonction de la charte de l’émission et du nombre de personnes sur le plateau. C’est pour cela que nous voulions des asservis avec des couteaux, pour pouvoir bien définir les positions ».
Baptiste poursuit : « Ce que je trouve exceptionnel c’est le frost, il y en a 2 progressifs avec un super dégradé grâce auxquels on a des positions très bien définies, sans que cela ne se voit, car la transition entre deux Lonestar est juste parfaite ! » Les chaînes d’Eurosport, propriété du groupe Warner Bros Discovery, sont ravies du résultat de ce nouveau plateau français. « L’installation des Lonestar s’est faite très vite », précise Florent. La société Ar’Krys qui travaille pour eux depuis la coupe du monde de football de 2010, joue pleinement son rôle de conseil et fait un très bon travail de recherche des meilleures solutions pour ses clients.
Avec un prix catalogue de 6 595 € HT, le nouveau projecteur ETC a de sérieux atouts. Les utilisateurs bénéficient ainsi de la qualité ETC à un prix abordable. Les projecteurs sont couverts par le support de la marque, disponible 24/7/365, grâce à l’astreinte de l’équipe technique française et aux bureaux de la marque disposés partout dans le monde, car avec 8 bureaux aux USA et 6 filiales à travers le monde, le soleil ne se couche jamais chez ETC.
L‘équipe de CQLP / M-Light – Yannick Duc et Maxime Raffin – revient avec un nouveau règlement de leur concours de pupitreurs – plus ciselé et ouvert à des équipes – qui a enthousiasmé l’équipe d’Axente et d’autres nouveaux partenaires. De très très beaux cadeaux seront offerts à l’équipe qui remportera la finale dont une Command Wing grandMA3. Les inscriptions sont ouvertes depuis le 25 décembre, ne tardez pas !
Après Dushow et Algam Entreprise, c’est Axente qui est candidat en support de CQLP pour organiser un nouveau concours de pupitreurs. Ils joueront avec des luminaires Ayrton, Astera et Portman. 100 % LED.
A l’occasion qui leur est offerte de s’entraîner à programmer les luminaires premium les plus récents, et à confronter leur compétence à celles des autres, s’ajoute un authentique tremplin. Tout pupitreur et particulièrement les jeunes sans expérience de terrain peuvent ainsi montrer leur savoir-faire à des professionnels de tout secteur en recherche de talents.
Les sociétés partenaires du concours :
Ce qui ne change pas
Les participants sont invités à programmer un show en 3D en partant du kit lumière imposé par les organisateurs et à les envoyer à CQLP. Les shows seront soumis au vote du public sur le site CQLP et ses réseaux sociaux lors des 3 phases de sélection : poules, quart de finale et demi-finale. La finale se déroulera en réel sur un vrai plateau (cette année celui d’Impact Evénement à Longjumeau) et les finalistes seront appréciés par un jury de professionnels (peut-être aussi par le public car CQLP souhaite diffuser la finale en direct). Ils attribueront une note artistique et une note technique aux candidats. Les shows seront envoyés en direct, exit toute synchro par time code.
Ce qui change
Ce concours est ouvert aux équipes autrement dit des teams de 3 personnes maximum, ce qui modifie complètement l’esprit du concours en permettant d’associer les compétences. Pupitreurs et concepteurs lumière pourront ainsi travailler ensemble à l’élaboration des shows. Au moins un pupitreur devra forcément faire partie de l’équipe pour la programmation. Privilégier des équipes présente aussi l’avantage de permettre aux joueurs qui ne possèdent pas de matos de participer en s’associant à un partenaire équipé.
Le nom des inscrits sera affiché au fur et à mesure sur le site CQLP pour faciliter le dialogue entre joueurs qui souhaitent former une équipe. Les pupitreurs peuvent participer au concours en solo bien sûr, sans former d’équipe et des sociétés peuvent aussi participer en leur nom propre en proposant leur team.
La durée des shows change également. Elle est plus courte pour les poules de sélection et plus longue pour les ¼ et ½ finale. Trois figures imposées lors de la finale s’ajouteront au show free style. Seulement deux équipes s’affronteront lors de la finale.
Pour la finale toujours, CQLP comble aussi le manque d’artiste à éclairer qui constitue le fondement de la démarche de l’éclairagiste. Les pupitreurs seront sur scène pour se mettre eux-mêmes en lumière avec le secours d’un retour vidéo de la face dans l’axe.
Le Planning
– Ouverture des inscriptions le 25 décembre 2022 à 9 heures sur le site CQLP.m-light.fr – Clôture des inscriptions le 15 janvier 2023 à minuit – Date limite d’envoi des shows 3D pour les poules le 20 janvier 2023 – Date limite d’envoi des shows 3D pour les ¼ de finale le 31 janvier – 1er février 2023, lancement de la compétition à 9 heures et ouverture du vote du public jusqu’à 22 heures Chaque jour, deux shows seront proposés (d’avantage si le nombre de participants l’impose pour tenir le planning) permettant de qualifier une équipe pour les ¼ de finale. – Date limite d’envoi des shows 3D pour les ½ finales le 20 février – La finale aura lieu en live le 4 mars 2022
Les prix
Si l’assurance de s’intégrer dans une structure du spectacle, de l’événementiel ou de la TV recruté par un prestataire de services ou un lieu fixe est une finalité de ce concours, les partenaires de CQLP / M-Light offrent des cadeaux très motivants à l’équipe gagnante.
– Axente offre une Command Wing grandMA3 – Design Express : une licence Vectorworks Vision Full – Oliverdy : une semaine de formation – Smode une licence Smode – Et votre serviteur SoundLightUp un reportage portrait des gagnants
Les poules de qualification
– La durée du show 3D à produire est de 30 secondes – Vous êtes libres de créer une scénographie – Le set implique 10 x spots/Beam Karif Ayrton 13 x Wash Zonda9 FX Wash 8 x PAR AX5 Triple PAR Astera 19 x PAR AX9 Power PAR Astera 15 luminaires de décoration scénique Mantis Portman 57 x tubes Helios Astera 24 tubes Titan Astera Au total 146 luminaires pour la plupart disposés sur des cerces concentriques, contrôlables par 4 univers DMX.
Le kit des poules de qualification :
CQLP ne nous a pas révélé la constitution des sets suivants. On sait seulement que le kit des ¼ et ½ finale sera étendu en latéral et se contrôlera par 14 univers DMX et que le kit de finale devrait intégrer plus de 400 luminaires dont un gros renfort des dernières productions d’Ayrton.
Pour finir, nous avons interviewé Yannick Duc et Maxime Raffin de CQLP / M-Light et Jérôme Bréhard DG d’Axente pour connaître les tenants et aboutissants de ce concours complètement revisité.
Jérôme Bréhard
SLU : Tu participes avec Ayrton…
Jérôme Bréhard : C’est bien sûr notre marque iconique mais j’ai aussi mobilisé les autres marques majeures du catalogue Axente comme Astera, MA Lighting et Portman, pour obtenir un peu de financement, de cadeaux, et Impact Evénement est partant pour nous prêter son Show-room ainsi que du personnel pour assurer une partie de la main-d’œuvre nécessaire au montage du kit de finale qui sera assez colossal. Peu importe la marque qui sponsorise en partie, je dis bien en partie car l’équipe de CQLP développe vraiment beaucoup d’énergie et y passe beaucoup de temps malgré sa charge de travail qui est colossale au quotidien. Je suis un grand fan de ce concours depuis la première édition. Je trouve l’idée géniale d’impliquer de jeunes talents qui seront nos futurs pupitreurs, et ce nouveau concept de team me séduit encore d’avantage.
J’apprécie particulièrement de m’engager avec l’équipe de CQLP. Ils s’inscrivent parmi les meilleurs pupitreurs de France et ils ont cette volonté de dénicher des petits jeunes qui n’ont pas forcément les moyens de s’acheter une console, ni la possibilité de percer ou de se faire engager par des boîtes de presta. Et ce concours les met en lumière. C’est motivant quand tu vois le nombre de participants, l’engouement suscité et les shows lumière sont étonnants. J’apprécie l’état d’esprit de ce concours.
SLU : C’est aussi une opération de formation et d’adaptation à des machines qui nécessitent de la compétence pour en tirer le maximum…
Jérôme Bréhard : Ce concours est intéressant dans la mesure où la première phase de qualification implique un set de 4 univers DMX. Ensuite le nombre d’univers va crescendo bien sûr mais l’entrée dans le concours est accessible, c’est important. Il y a longtemps que l’on voulait participer avec Ayrton mais nous n’avions pas encore trouvé le bon timing car l’année 2022 a été particulièrement chargée. Nous sommes contents de pouvoir le caler maintenant.
Yannick Duc
SLU : Maxime et Yannick, vous avez bousculé les règles cette année !
Yannick Duc : Non pas totalement, les qualifications reposent toujours sur des shows virtuels en 3D et le vote du public mais effectivement on ouvre le concours aux équipes et pour la finale on s’est bien amusés avec Maxime à leur concocter 3 phases de battles sympathiques, partant du principe qu’une équipe peut être constituée de 3 joueurs.
Maxime-Raffin
Maxime Raffin : Le premier joueur de chaque team devra faire un show monochrome sur une musique classique. Le deuxième joueur fera le sien sans utiliser de couleurs primaires sur une musique de type hip-hop ou RAP qui donne justement envie de programmer des couleurs primaires. (Rires) Le troisième joueur quant à lui aura à envoyer un show asymétrique sur un titre bien binaire qui donne hélas envie de jouer la symétrie. Pour la dernière épreuve free style, ils seront libres de choisir leur musique, leurs couleurs et leur style dans un show de 2 minutes.
Yannick Duc : Le kit de finale, plus de 400 machines, sera contrôlé pas 100 univers DMX en extended autrement dit led par led
SLU : Une même équipe aura-t-elle la possibilité de travailler sur plusieurs marques de pupitres ?
Yannick Duc : On peut le faire. Ils auront s’ils le souhaitent des consoles différentes le jour de la finale. On fait du merge DMX pour envoyer le kit sur la console joueuse. A ce sujet, dans les inscriptions il est bien spécifié qu’ils doivent absolument garder les ID fixture que nous avons définis, le même patch tout pareil pour éviter les galères au final, pour que ça fonctionne directement quand on passe d’une console à l’autre.
SLU : Ont-ils pour mission de rester dans l’univers automobile du teaser ?
Maxime Raffin : il n’y aura pas de thème imposé pour la finale. Le teaser ramène à la passion d’Ayrton pour la compétition automobile, que nous avons utilisée pour le lancement des inscriptions mais ils sont libres de l’exploiter ou pas.
SLU : Et le jury ?
Maxime Raffin : Il sera constitué de 4 personnes mais tu te doutes qu’il est trop tôt pour les nommer
Faites vite, Design Express offre une licence Vectorworks Vision aux 100 premiers inscrits !
Attendu depuis sa dernière édition en 2019, le Paléo Festival, un des plus grands open air d’Europe a s’est enfin tenu en juillet dernier. Pour cet évènement, Skynight, société basée à Genève et fournisseur du matériel de rigging pour le festival depuis bientôt 20 ans, s’est associée à Sonoss pour le test en live du système « touring ».
Sous la direction technique de « Nick » Sandoz, une équipe de riggers de la société Seven, dont Thomas Rivet et Florian Henning, a mis en œuvre plus de 250 moteurs sur l’ensemble des scènes.
L’équipe levage du Paléo : Flo, Guill, Lolo, Dorian et Thomas .
Déjà utilisateur de télécommandes Sonoss, Skynight a, cette année utilisé sur la grande scène du festival, la télécommande Sonoss à contacteurs hybrides et mémoires de groupes de 72 voies en HF. Ce système est basé sur des racks de télécommandes 12 voies linkables à volonté.
La télécommande déportée en HF, ici contrôlée par Dorian, est vraiment un confort appréciable.
Sur le festival, le staff possédait 5 télécommandes “touring” 12 voies, soit un total de 60 voies pilotables en HF par la nouvelle télécommande Sonoss.
Simple à mettre en œuvre, une fois toutes les différentes télécommandes assignées, la mobilité que permet le système HF facilite grandement toute l’installation du kit de rigging, évitant les interminables allers-retours au module de commande.
Le principe d’alimentation en 32 ampères In Out est particulièrement bien adapté à ce genre de configuration, où rarement plus de 12 moteurs voyagent ensemble, ce qui permet d’être efficace tout en étant économe en énergie. La possibilité de faire des groupes simplifie les mouvements de ponts, évitant aussi les erreurs de sélection.
Les ponts du kit d’accueil, entraînés par 56 moteurs.
Nous avons interviewé Florian Henning, expert en levage depuis 5 ans pour Seven. Il a configuré et exploité la télécommande HF sur la grande scène du Paléo festival. Il était présent pendant toute la durée du festival depuis le montage.
SLU : Nous avons vu cette télécommande installée en fixe au Grand Palais Ephémère avec des armoires de contacteurs hybrides. Le système est-il aussi adapté aux tournées et festivals en termes de facilité de configuration ?
Florian Henning : Un kit qui a été configuré et monté en résidence est facile à exploiter en tournée. Pour une configuration festival comme le Paléo, en soi ce n’est pas plus compliqué car le paramétrage est assez rapide. Au Paléo, sur la grande scène, j’avais 56 moteurs et 6 télécommandes à contacteurs hybrides en racks de 12 voies chacun et la télécommande déportée les contrôlait en totalité en HF.
Les moteurs sont ramenés sur les P17 classiques et leur assignation est simple : le premier block sur les voies 1 à 12, le deuxième de 13 à 24 et ainsi de suite. La télécommande reconnaît ensuite tous les moteurs de 1 à 56.
Les racks de télécommandes à contacteurs hybrides.
La prise en main est assez rapide sachant que tu n’as pas à paramétrer chaque moteur mais seulement chaque bloc de 12 voies. La mémorisation de groupes est aussi très simple et sécurisante. Quand tu as ton pont 1, par exemple, accroché à 5 moteurs + un câble pic, tu commutes les moteurs sur ta télécommande (levier d’interrupteur sur ON), leur voyant s’allume, tu appuies 3 secondes sur une des 20 touches de groupe, par exemple la touche 1, et tous les moteurs de ce groupe s’assignent à cette touche. Tu désélectionnes les moteurs du premier groupe mémorisé et tu recommences l’opération pour le pont suivant.
Pour l’exploitation, il suffit de désélectionner les moteurs (position OFF des interrupteurs), de double cliquer sur la touche de groupe et tous les voyants du groupe s’allument automatiquement. En agissant sur la touche générale “ACTION” vers le haut ou vers le bas, les moteurs du groupe se mettent en mouvement. Quand tu dois lever un pont, c’est pratique car les moteurs sont tous assignés sur ton groupe. Et si par erreur tu déclenches un autre moteur, la télécommande refuse de le démarrer. C’est une sécurité précieuse. Cette télécommande apporte un vrai confort de travail.
Voici un tutoriel du fonctionnement de la télécommande réalisé par Manuel Lauwerier.
SLU : Ca se passe comment le levage des ponts en festival ? C’est une fois ou plusieurs fois par jour ?
Florian Henning : Le matin, on fait une première mise à hauteur des ponts suivant la demande du technicien qui accompagne le premier artiste et on recommence l’opération entre chaque artiste. Parfois l’artiste vient avec sa vidéo ou un kit complémentaire. Par exemple, le concepteur lumière de Feu! Chatterton utilisait des lumières artisanales sur des feuilles d’aluminium qui s’inclinaient. Nous lui avions réservé un pont vide pour son propre kit en créant un nouveau groupe de moteurs pour ce pont, repéré avec du gaffeur. Sur un festival comme le Paléo qui met en œuvre 56 moteurs, c’est compliqué d’avoir tout en tête. Et cette télécommande simplifie vraiment le travail et nous permet de travailler avec plus de sécurité. Cela étant, il faut toujours faire attention car le gros principe de notre métier est là. Cette télécommande n’empêche pas de rester vigilent et attentif.
SLU : Revenons à l’assignation des blocs de 12 voies. C’est une opération rapide ?
Florian Henning : On a eu un peu de mal car nous n’avions jamais utilisé cette télécommande et que l’assignation n’entre pas dans la formation des riggers. Mais c’est bien que ça arrive, et comme j’ai fait pas mal d’électricité et de bloc dans ma carrière, j’ai des notions. C’est la raison pour laquelle je m’y suis penché alors que je n’étais pas le chef de cette scène.
SLU : Il y a beaucoup de groupes qui arrivent avec des demandes d’accroches spécifiques?
Florian Henning : Chaque festival va plus ou moins arriver à négocier certaines demandes, à les refuser quand d’autres vont tout accepter. Ca dépend vraiment du directeur technique du festival. Les groupes, pour la plupart, ont des demandes de hauteurs différentes, ne serait-ce pour des raisons de luminosité ambiante, selon l’heure de la journée. La nuit par exemple, ils peuvent se permettre de monter les ponts plus hauts.
Modifier la hauteur des ponts du kit d’accueil est une manipulation très simple qui ne nécessite pas d’envoyer des techniciens au plafond et ce sont des demandes acceptées systématiquement. Ce sont des manips qui ne prennent pas plus de 10 à 15 minutes avec un technicien qui gère la télécommande et un autre qui contrôle en visuel. Sur chaque scène de festival nous sommes systématiquement deux riggers. Après descendre un pont pour remplacer tous les projecteurs en accroche, c’est plus long évidemment.
Par exemple pour Stromae qui avait le plus gros kit accueilli au Paléo, on a envisagé les choses autrement. Quand les artistes ont leurs riggers de tournée, on prévoit des télécommandes d’accueil. On accroche les moteurs et les ponts et on leur met une télécommande à disposition. Ce sont eux qui prennent la main. Au Paléo on avait pris la décision de réserver la télécommande Sonoss à nos ponts, autrement dit ceux du kit général d’accueil. Pour les ponts du kit complémentaire de Stromae, on a mis une télécommande classique avec des contacts francs que tout le monde connaît, à disposition. Et les riggers de Stromae n’avaient la main que sur le kit de rajout. Et s’il y avait des mouvements à faire sur nos ponts, c’était à nous de les gérer. C’était imposé par notre assurance. Personne d’autre que l’équipe de Skynight n’était habilitée à contrôler nos moteurs.
SLU : Cette télécommande déportée a-t-elle des points négatifs que tu aurais à souligner ?
Florian Henning : Non, aucun point négatif sur la télécommande déportée. Elle est vraiment bien. Les riggers ont enfin un super produit à disposition. J’ai déjà géré un grill utilisant 40 moteurs à lever ensemble et il n’y avait jusqu’à ce jour aucune autre télécommande capable de le faire avec un tel confort et une telle sécurité.
Le Volero Wave dans son ensemble, ici monté sur la base rotative asservie Panify.
Célèbre pour ses innovations, Claypaky renoue avec la tradition en imaginant un appareil multifaisceaux inédit, profitant de nouvelles optiques pour concentrer le faisceau. Il en résulte un projecteur insolite pouvant générer une vague d’effets originaux. Il est ici présenté par Marc Biget, assistant commercial chez Dimatec, distributeur de Claypaky en France.
Le Volero GR8 Wave se compose de 8 sources led RGBW de 40 W, chacune indépendante en TILT sur 220°. Le système optique utilisant un tout nouveau miroir concave à l’allure de mini-projecteur de DCA, rend chaque module très compact, mais capable de créer un faisceau typé Beam dont l’ouverture native est de 2,9°.
Une vague de faisceaux savamment orchestrés par les 8 modules mobiles en TILT.
Embarquant le système Advanced Layers Management comme le K25, il sera aisé de créer, mélanger, ou séparer les effets de couleurs via l’utilisation de plusieurs “couches” superposables. Bien que ce nouveau venu de la gamme Volero s’apparente à un projecteur à effets, il est doté de toutes les fonctions justifiant d’une utilisation pro.
Il dispose de la gestion de la température de couleur, variable de 2500 a 8000K, un dimmer en 24 bits, un contrôle en DMX (RDM), Artnet et sACN (entre 23 et 32 canaux selon le mode sélectionné). Il se voit doté d’une entrée mais aussi d’une sortie RJ45, tout comme le connecteur d »alimentation True1 secondé par sa recopie.
Notons que l’appareil est évidemment compatible avec le système Claypaky CloudIO. Côté mensurations, 1 mètre de long par 32 cm de haut, pour 20,8 kg sur la balance. Le projecteur dispose d’ores et déjà d’accessoires dont plusieurs kits de lentilles frostées modifiant l’ouverture du faisceau.
Vue rapprochée du système optique, la led se cache derrière le capuchon central, éclairant ainsi un unique miroir concave.
Ajoutez à tout ça un axe de rotation PANoramique supplémentaire, comme le modèle qui nous est présenté, via la base asservie Panify (toujours de chez Claypaky) et vous obtiendrez une combinaison de faisceaux potentiellement délirants ! Le Volero Wave est annoncé au prix de 9 300 € HT.
Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site du constructeur Claypaky (www.claypaky.it) ou sur le site de Dimatec (www.dimatec.net), distributeur de la marque.
L’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste israélien Asaf Avidan a récemment clôturé sa tournée album Anagnorisis d’Asaf Avidan par un concert au théâtre antique de l’Odéon d’Herodes Atticus, situé au pied de l’Acropole d’Athènes.
Son éclairagiste, Felix Seidel, ayant conçu le design de toute la tournée, a adapté son kit en ajoutant 27 x GLP Impression X4 Bar pour ce show final.
» Les spectacles d’Asaf Avidan sont toujours très riches en émotions « , explique Félix Seidel. « Il travaille beaucoup et peut évoquer des ambiances très différentes que j’essaie de mettre en valeur avec la lumière. C’est pourquoi j’utilise souvent des tableaux fixes ou de simples mises en lumière, utilisant des couleurs intenses avec des transitions subtiles mais efficaces. Je décrirais ce dernier spectacle comme minimaliste, mais caractérisé par une beauté surprenante. »
Le design a bénéficié d‘un certain nombre d’ajustements nécessaires pour ce concert final. Le backdrop prévu pour la scénographie de la tournée a été mis de côté au profit de l’environnement antique apporté par l’amphithéatre.
« Cependant, comme il nous manquait quelques point d‘accroche pour installer une ligne de projecteurs au-dessus de la scène, j’ai imaginé des échelles équipées de six spots afin de bénéficier d’éclairages latéraux », poursuit Félix. « Les 27 Impression X4 Bar 20 ont également été spécifiées en ajout au kit de base. J’ai parlé à Asaf de l’idée de mimer des « rideaux » de lumière qui s’ouvriraient, se fermeraient et se déplaceraient pendant le show. Il a adoré l’idée, allant même jusqu‘à interagir avec ces effets.
« La X4 Bar est un produit qui a fait ses preuves, et depuis longtemps une référence dans le domaine. Ce projecteur est apprécié et utilisé de manière approfondie par de nombreux éclairagistes.
Par ailleurs, ses couleurs, sa plage de zoom et son rendement permettent de faire sensation sans effort et ce même en plein air comme ici. »
Les Impression X4 Bar ont été positionnées au sol pour éclairer les musiciens et formaient également une ligne continue installée derrière les contremarches. « De cette manière, en plus des effets déjà mentionnés, j’ai pu créer un très bel éclairage au sol, qui donnaient l’impression que les musiciens se tenaient littéralement sur une ‘mer de lumière’. Cela complétait merveilleusement certains titre et donnait lieu à de superbes tableaux », précise-t-il.
« Les spectacles d’Asaf sont toujours émouvants, riches en émotions et très impressionnants. Son groupe et lui interagissent beaucoup sur scène, ce qui crée une atmosphère particulièrement intime », conclut-il.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site de GLP
Robe Lighting France renoue avec les Happy Hours le mercredi 21 septembre 2022 et vous invite dans ses locaux de Villepinte à partir de 18 h 30 pour découvrir les dernières grandes nouveautés de la marque : le PAINTE et l’iFORTE.
L’iFORTE est la version IP65 du FORTE. Il a été lancé au Plasa de Londres début septembre où il a été récompensé d’un prix de l’innovation. Cette soirée du 21 septembre est donc l’occasion de sa toute première présentation en France dans un programme de démonstrations de différents produits.
Comme Happy Hours Robe rime avec food truck, burgers maison à gogo, bières fraîches, vins nature, boissons sans alcool, il y aura de quoi se divertir les papilles, dans la bonne humeur avec toute l’équipe de Robe France et en musique avec du son signé CODA AUDIO.
Adamson est fier d’annoncer que sa gamme d’enceintes intelligentes CS-Series est désormais certifiée Milan™, ce qui garantit l’interopérabilité avec tous les autres appareils certifiés Milan sur le même réseau, quel que soit le fabricant.
Brian Fraser
En raison de la complexité et de l’innovation de la topologie du réseau CS-Series, qui a été conçue pour permettre aux utilisateurs de configurer leur système d’une manière similaire aux meilleurs systèmes passifs actuels, la certification a nécessité le développement de l’Avnu Test Tool, dont Adamson a été un partenaire clé au cours des 18 derniers mois.
« Nous sommes ravis de faire partie du groupe qui a défini les paramètres de l’outil de test Avnu », déclare Brian Fraser, responsable des produits et de la technologie chez Adamson. « Avec la validation de la gamme CS-Series à l’aide de cet outil, nous pouvons désormais proposer les premiers line arrays certifiés Milan du marché, qui permettent à l’utilisateur de connecter l’audio en série entre les boîtes, tout en respectant les limites de temps définies. »
Les nouveaux outils des CS-Series : Gateway, Network Distribution System, Power Distribution System et le Bridge.
Les enceintes intelligentes CS-Series d’Adamson sont dotées d’une matrice de commutation permettant aux données de contrôle et au réseau audio Milan d’être chaînés en série d’une boîte à l’autre tout en respectant les délais spécifiés. Cela permet de réduire le nombre de câbles nécessaires pour connecter des lignes d’enceintes, ce qui diminue les points de défaillance potentiels, le poids des conducteurs, facilite l’installation et donne un aspect général plus propre.
Adamson a été un contributeur majeur au développement, à la vérification et à la validation de l’outil de test de conformité Milan connu sous le nom de Avnu Express Test Suite (AETS).
Il a notamment participé à un groupe de travail, fait tourner des versions provisoires d’AETS sur des bancs d’essai internes, validé les tests réussis, analysé les lois des tests échoués, signalé les bogues et mis à jour les documents de travail d’Avnu. Adamson a reçu deux certificats de reconnaissance pour ses contributions au développement de l’AETS.
Brajendra K. Singh
Brajendra K. Singh, d’Adamson, a joué un rôle essentiel dans le développement de la suite de tests Avnu Express. « Ce fut une grande expérience de travailler avec tous les membres des groupes de travail sur l’outil et les tests bêta au cours des 18 derniers mois. Je suis heureux d’avoir pris part à l’évolution de nouvelles normes et tests. Tout le monde s’est montré très coopératif pour résoudre les problèmes identifiés lors de la vérification et de la validation des cas de test pour la certification avancée de Milan. »
Milan est un protocole réseau déterministe basé sur des normes pour les médias en temps réel, créé et géré par les leaders du marché de l’audio professionnel, dont Adamson.
Une avancée significative par rapport à la certification Milan 1.0, les produits certifiés Milan Advanced doivent passer 180 tests, y compris des tests complets sur la redondance de Milan et Milan AVDECC (Audio Video Discovery, Enumeration, Connection management and Control protocol).
Pour plus d’informations sur la gamme CS-Series products visitez le site Adamson
La rentrée sera immersive, aucun doute n’est permis, et pour suivre la marche en avant d’Adamson et sa nouvelle plateforme de gestion des sources audio dans l’espace appelée Fletcher Machine, nous sommes allés faire un saut au Parc Expo de Bordeaux pour la 1ère édition de l’Initial Festival, une avalanche d’Electro en plein air.
Malgré la période estivale et une chaleur extrême, il a attiré une foule importante sur ses deux grandes scènes « traditionnelles » et nombre de participants sont venus découvrir l’immersion à 360° offerte par Des Sons Animés et Adamson, partenaires du festival monté par Fever. (En savoir plus dans l’article l’immersif arrive chez Adamson avec la Fletcher Machine)
Nous avons retrouvé sur place Arnault Damien qui est à l’origine du processeur d’Adamson et a désormais en charge son développement.
SLU : Qu’est-ce que Des Sons animés ?
Arnault Damien : C’est une agence de création et de mise en œuvre technique de contenus immersifs dirigée par Mathieu Rossier et dont je suis par ailleurs l’associé et directeur technique
SLU : Mathieu est donc gérant et DJ…
Arnault Damien : Oui, il te l’expliquera mieux lui-même après, quoi qu’il en soit, il créé les ambiances et les musiques qui sont jouées en temps réel ici même via un Mac et Ableton Live qui est blindé de pistes. Les sons synthétiques sont issus de synthés modulaires dont il dispose dans le studio de Des Sons Animés où il travaille et prépare ses performances via des tracks en Wav.
De gauche à droite Arnaud Damien et Mathieu Rossier.
Pour exploiter cette matière, il dispose de claviers et de contrôleurs MIDI. Tout est fait en direct en suivant les codes propres à la musique Electro. Il crée aussi ses enchaînements entre les morceaux.
SLU : Il sort ses éléments séparément ?
Arnault Damien : Exactement, ce qui permet d’alimenter le processeur et de presque tous les spatialiser.
SLU : Il gère ça aussi ?
Arnault Damien : Non, il alimente de manière choisie des sorties qui sont spatialisées en suivant un trajet et une vitesse prédéfinis. Il sait que s’il route tel ou tel son d’effet ou d’instrument à une sortie de Live, il bénéficiera d’un mouvement qui lui est attribué dans le processeur. Il ne veut pas et ne peut pas s’occuper de la spatialisation durant le set, il est trop accaparé par sa propre performance sur Live. Peut-être que cela évoluera, pour le moment il prépare un preset avec des trajectoires ou des oscillations dans la Fletcher et joue avec.
Un rapide coup d’œil sur les non moins rapides mouvements des objets, tels que programmés par Mathieu Rossier :
SLU : Des oscillations…
Arnault Damien : Oui, on appelle cet effet le Jitter sauf que chez nous il est voulu et créatif (rires). Dans le Sonic Emotion ça s’appelait LFO.
SLU : Combien d’objets sont animés ?
Arnault Damien : Une bonne quarantaine. 42 pour être précis.
SLU : J’imagine qu’une sortie spécifique et attribuée aux subs ne bouge pas.
Arnault Damien : Exactement.
SLU : Quel type de processeur est employé ?
Arnault Damien : Nous en avons deux. La Fletcher mise en œuvre sur l’Initial tient en 4U, c’est notre machine d’essai qui passera ensuite en rack 3U officiel tel qu’il a été présenté à l’ISE de Barcelone. Nous avons aussi un Traveler en secours qui lui est déjà dans son format définitif. Le processeur qui est déployé ici tourne depuis plus d’un an avec Des Sons Animés qui nous sert de laboratoire d’essais rêvé.
La Fletcher Machine en rack 4U de développement surplombé par un convertisseur AD-DA Andiamo de Direct Out pour repasser les flux MADI vers des sorties analogiques aptes à alimenter le système Outline.
La transmission des pistes s’opère en MADI. A la sortie du Mac de Mathieu il y a une MadiFace RME qui attaque la Fletcher. En sortie de cette dernière un convertisseur MADI vers analogique délivre les signaux pour le système.
SLU : Puisqu’on parle du système…
Arnault Damien : Il s’agit du kit Outline des Sons Animés. Il est amplifié et dispose d’un double renfort de grave en 15”, de deux subs en deux fois 18” de la même marque et pour l’Initial on a loué deux KS21. C’est un peu hétéroclite mais les basses sont là et Mathieu aime ce type de bas (sourires)
SLU : Quelle est la taille du dispositif scénique ?
Arnault Damien : Dix sur dix pour une jauge de 250 personnes. Il ne faut pas oublier que c’est un coup d’essai et que ce Festival organisé par Fever en est à sa 1ère édition. On a déjà du bol qu’il ne fasse que très, très chaud. Quelques degrés de plus et tout risquait d’être annulé.
Sobre et efficace. 12 têtes Outline encadrent un carré de 10 x 10 mètres.
SLU : Par rapport à votre emplacement et votre SPL, vous vous en sortez ?
Arnault Damien : A peu près. Lors de nos breaks on souffre un peu mais n’étant dans la zone de tir d’aucune des deux grosses scènes, c’est très acceptable. Mathieu laisse exprès une grosse nappe pour ne pas « perdre » sa piste et éviter la fuite des teufeurs. Cela est d’autant nécessaire que passer d’une scène à l’autre est très rapide, festival oblige ! (87 dBA et 105 dBC arrivent tout de même depuis la scène adjacente NDR). En fin de soirée hier soir on a joué à 100 dBA avec des crêtes entre 118 et 120 en dBC. Ca passe très bien au-dessus de l’émergence et le fait de baigner dans le son nous y aide.
Bien sanglés ensemble, trois façon de construire un bas du spectre avec du 15, 21 et 18 pouces à l’oeuvre.
SLU : Est-ce que vous localisez les sources sonores principales, pied ou caisse pour leur donner plus d’impact et essayez-vous de permettre aux danseurs de localiser l’endroit où se trouve le DJ malgré une diff enveloppante?
Arnault Damien : Ca nous arrive parfois d’orienter un peu la scène, on en parle en tout cas si on a comme ici une régie DJ déportée sur le côté.
On essaie aussi de garder des éléments sonores fondateurs de l’Electro plus statiques pour augmenter la surface au sol de plein impact. Environ un tiers des objets est fixe, les autres ont des trajectoires.
SLU : Jusqu’à quelle taille par côté tu peux étirer ton design de diffusion ?
Arnault Damien : 15 x 15, disons, jusqu’à 20 x 20, au-delà tu es rattrapé par le temps de propagation. On réfléchit à d’autres solutions comme effectivement la scène centrale en arrosage centripète, de l’intérieur vers l’extérieur car la Fletcher est déjà conçue pour travailler ainsi.
La naissance officielle de la 3è scène de l’Initial.
SLU : Comment avez-vous atterri ici ?
Arnault Damien : Mathieu a proposé à Fever une scène à 360° en exploitant son propre matériel plus la Fletcher Machine. On lui a donné l’énergie, la structure, la sécurité et les commodités. Un partenariat avec une mini prod dans a prod. Si l’expérience est appelée à se répéter, j’espère que l’on pourra avoir plus de place et bénéficier d’un peu de moyens.
SLU : Et d’Adamson aussi en termes de diffusion ?
Arnault Damien : Ce serait logique. On aimerait bien que nos amis canadiens soient de la partie !
SLU : Si un artiste crée sur Fletcher, peut-il exporter ses objets et mouvements vers d’autres matrices immersives ?
Arnault Damien : Oui. La Fletcher peut sortir des messages OSC compatibles avec l’ADM, l’Audio Definition Model, un format normalisé de positionnement d’objets dans l’espace. L-Acoustics ou FLUX l’utilisent et d’autres marques peuvent être accrochées en OSC, il suffit pour cela d’utiliser une remote Fletcher pour le générer.
SLU : Allez-vous sortir une version soft de la Fletcher Machine ?
Arnault Damien : Cela fait partie des projets, comme aussi de piloter le processeur de façon plus directe à l’aide d’interfaces HUI MIDI existantes.
La Fletcher en version Stage et dans sa livrée 3U définitive.
Nous profitons de la fin de l’une de ses scènes sonores pour interroger Mathieu Rossier, à la fois gérant de Des Sons Animés, associé de Damien mais aussi DJ créatif en Electro immersif et donc à même de pleinement tirer parti de son installation à 360°.
SLU : On l’a évoqué avec Arnault, mais comment préserves-tu ce qui fait « bouger » dans ta musique dans un montage 360° ?
Mathieu en plein set, son Mac face à lui et ses packs de faders sous les doigts. A droite posé sur un fly, un ventilateur arrache quelques calories à l’ordinateur mis à rude épreuve par les sessions de Live chargées comme un bagage cabine…Il n’a pas toujours aimé.
Mathieu Rossier : D’abord par un bon design sonore. Damien a coupé les deux KS21 et les deux doubles 18” à 60 Hz. Les 15” montent un peu plus, les têtes qui embarquent des 6” sont coupées à 110 Hz. Ensuite en routant dans une espèce de bus mono le pied, caisse, la basse et des éléments rythmiques forts pour alimenter ces enceintes.
SLU : Ce coup d’essai ou coup Initial (humour de journaliste…) est important pour Des Sons Animés ?
Mathieu Rossier : Bien sûr. Fever qui a produit et mis sur pied ce festival est un acteur majeur et être ici est important pour faire avancer l’immersif au-delà de l’événementiel et prouver notre capacité à produire autour de ce format sur des projets ouverts dont nous parlons actuellement avec eux.
SLU : Qui dit immersif dit pré prod. Si vous voulez être en mesure de proposer d’autres artistes, il faudra les attirer dans votre studio pour monter leurs titres existants ou de nouveaux en éléments séparés et « jouables » en live…
Mathieu Rossier : Complètement, d’autant que préparer le son et jouer 12 heures en deux jours en plus de tout le reste c’est trop pour moi. On va travailler sur un modèle qui permette de recevoir les artistes pour les préparer à ce genre de performance.
Le studio Des Sons Animés, équipé pour faire vivre le son.
Arnault Damien : On a l’infrastructure et le studio pour accueillir la résidence de création, il faut maintenant pouvoir financer en plus du cachet normal d’artiste aussi un cachet de création et des frais techniques. C’est le travail normal d’un producteur ou d’un tourneur.
Mathieu Rossier : Une scène à 360° comme la nôtre peut partir dans un porteur et se balader de festival en festival ou de ville en ville sans problème. On n’en est pas là, mais on a posé une pierre.
La force de l’habitude. Sans même être dans la zone de couverture, Mathieu joue dans les clous.
Certains danseurs de l’Initial le sourire chevillé aux lèvres, ont bien résumé par leurs mots le sentiment que l’on a dans le carré. L’enveloppement c’est magique. Cette musique se prête parfaitement à une diffusion par objets à 360°. Seul le bas reste directif mais cela est la spécialité de l’Electro où l’on cherche dans un gauche / droite à créer une power alley sensorielle où les aficionados se placent sans même savoir pourquoi.
En 360° c’est plus compliqué dans la mesure où les sources de grave se font face et l’empilement vertical crée un début de directivité avant. Quoi qu’il en soit, cette matière sonore agitée de mille secousses et trajets par la Fletcher, garde une cohérence et une attaque suffisantes pour faire bouger les corps et y ajoute une touche de création intéressante dans des morceaux par nature répétitifs.
Le côté aléatoire des mouvements et les sources changeantes qui transitent dans la matrice valident ce choix immersif. Il sera possible par la suite d’aller encore plus loin et programmer des snapshots de mouvements spécifiques déclenchés en OSC par Live, par une pédale ou bien d’ajouter un tech son créatif sur la matrice pour mimer ce qui se fait par ailleurs en vidéo avec un Smode grâce auquel, une image tournée et réalisée en direct, est routée, traitée, voire maltraitée par une tierce personne avec une forte appétence artistique. Certains DJ ont déjà exploré ce type de travail en tandem avec succès.
Tout à gauche, Mathieu démarrant un nouveau set sur son Live. Derrière lui avec la sangle orange, on aperçoit le tas de bois, l’autre se trouvant pile en face. Entre les deux, de TRES courageux danseurs bravant le thermomètre et découvrant l’immersif 360°.
Une fois encore l’audio par objets prouve sa puissance expressive et, pour m’être baladé sur les autres scènes de l’Initial, le gauche / droite à papa paraît bien étriqué comparé au plongeon dans le son d’un 360° maitrisé. Ce galop d’essai ne peut pas laisser insensibles les organisateurs et on espère que la prochaine édition saura miser plus sur le son de demain via une scène plus grande permettant aux DJ, subs et qui sait, diffusion tout entière, de jouer en point central pour mieux construire l’expérience Electro avec la patate nécessaire et l’inventivité en plus. Un beau projet pour les équipes d’Adamson. Il faudra malgré tout que les DJ qui souhaitent s’y produire acceptent et soient en mesure de créer leur contenu en amont. Vaste débat et gros chantier, mais la fête mérite bien ça.