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Adamson dévoile les enceintes point source IS7p et IS10p

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Adamson va présenter sur son stand de l’ISE 2018, et faire écouter dans un théâtre, deux nouveaux modèles d’enceintes point source complétant la famille d’installation IS : la IS7p et la IS10p.

Tout comme les IS7 et 10, des line-array deux voies, full range avec leurs subs IS118 et IS119, les deux nouveaux modèles point source, disposent du savoir-faire touring d’Adamson dans une ébénisterie compacte, équipée de points d’accroche nombreux et aptes à satisfaire les besoins de tout type d’installation.

Jasper Ravesteijn

La IS7p est une enceinte point source disposant de deux haut-parleurs de grave ND7-LM16 de 7″ à membrane Kevlar de 16 ohms en parallèle, et un moteur 3″ à sortie 1,4″ NH3-8, en version 8 ohms. Il s’agit des mêmes transducteurs que dans la version line-array, mais présentant une impédance grave comme aigue de 8 ohms.
La plus grosse IS10p reprend elle aussi les mêmes haut-parleurs que le modèle line-array IS10, et présente pareillement une impédance de 8 ohms. Les deux modèles acceptent entre 500 et 700 watt AES pour le grave et 110 watt AES pour la voie aigue identique.
Ces deux modèles disposent de guides d’ondes entièrement nouveaux ayant été façonnés dans les moindres détails grâce à une analyse par éléments finis, et bénéficie de 30 ans de savoir-faire Adamson. Les guides d’ondes pivotants sont disponibles au choix en ouverture de 70° x 40° ou de 100° x 50° et garantissent une transition douce et régulière entre la zone couverte et celle hors couverture, sans lobes parasites ou diffraction.

En fonction de l’usage qui en sera fait, ces deux enceintes pourront se passer de sub, et grâce à la pression importante ramenée à leur taille, les IS7p et IS10p vont représenter une solution très efficace. Le choix offert entre deux ouvertures rend possible l’emploi soit comme système principal, soit comme renfort dans des théâtres, salles de spectacle et dans des lieux de culte, mais aussi dans les clubs, grandes salles de réunion et arenas. Le large accastillage rend possible tout type de déploiement, en face, accroche sous balcon, renfort de proximité et au-delà.

L’IS7p utilisable bien entendu en vertical ou horizontal grâce à son guide d’onde pouvant pivoter de 90°.
l’IS10p. On la reconnaît à la plaque de fixation qui semble plus petite…

Les ébénisteries sont entièrement en multiplis de bouleau qualité marine et grilles comme cornières du meilleur alu et acier. Les modèles sont livrables à la fois en Speakon NL4 (IS7p et IS10p) ou bornier (IS7pb et IS10pb). Une plaque sur chaque face permet à de nombreux accessoires de venir tenir chaque enceinte de multiples façons pour autant d’applications.


Lors de l’ISE, des écoutes des IS7p et IS10p et d’une configuration du line array IS7 et IS118 auront lieu au théâtre De Balie, avec le transport sur site assuré depuis la sortie arrière du RAI. Ces écoutes auront lieu à 10h, midi et 16h du 6 au 8 février et à 10h, midi et 14 le 9 février. N’hésitez pas à prendre contact avec votre représentant Adamson pour pouvoir y accéder.

Les IS7p et IS10p seront disponibles en Juin 2018.

Et d’autres informations sur le site Adamson et sur le site DV2

Manfred Nikitser s’équipe en Claypaky pour les Scorpions

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Scorpions, le groupe de heavy metal allemand détenteur de plusieurs disques de platine, vient de terminer la première étape nord-américaine de sa tournée « Crazy World Tour » avec Megadeth. Ces rockers de légende ont pris la route avec un gros kit de projecteurs Claypaky. Le groupe a aussi fait une étape au Madison Square Garden de New York, une première depuis 1984.

Le designer lumière Manfred Nikitser de l’agence éponyme Manfred Nikisiter Show Lighting a conçu un « spectacle rock classique » avec de « bons gros looks » pour combler le public qui attendait un « show rock’n’roll » en bonne et due forme. Il a ainsi créé un look global net et tranché, avec de gros écrans à leds, des élévateurs, le tout sur une scène en forme d’angle assez massive.
« Mon intention, explique Manfred, était de fusionner la lumière et la vidéo. Les écrans à leds faisaient donc partie des éléments lumière et enrobaient la scène de couleurs saturées pour certaines chansons. L’intégration de vidéo live a également été au cœur de la conception lumière de certains titres. Les flux vidéo étaient alors retravaillés pour leur donner un aspect cohérent avec les différents effets VFX utilisés ».

Manfred Nikitser a également relevé le défi de créer un spectacle qui pourrait s’adapter facilement aux différents contextes inhérents au pays ou taille des scènes et prérequis techniques. « La conception devait pouvoir s’adapter et s’approprier les éléments à disposition dans chaque pays » nous explique-t-il. « Le convoi transportait le décor de la scène, les écrans à leds et la scène élévatrice de la batterie alors que les structures, moteurs, ponts et projecteurs étaient loués sur place. »

Ce sont les Claypaky Scenius Spot, les B-Eye K20 et les Sharpy Wash qui ont été choisis par Manfred pour cette tournée. Il a programmé 58 Scenius Spots pour les effets principaux. « J’étais impatient de mettre le feu à tous ces projecteurs et observer la structure équipée d’écrans à LED » se rappelle Manfred Nikitser.  » Je vois assez rapidement si les choses vont fonctionner et je peux dire en quelques secondes si un projecteur tient ses promesses ou si c’est un compromis. Quand j’ai vu comment l’ensemble fonctionnait, j’étais vraiment satisfait. Les fortes couleurs saturées du Scenius, sa puissance même avec le zoom le plus large et la vitesse des effets étaient très impressionnantes.  »

36 B-Eye K20 ont été utilisés sur des échelles latérales pour compléter les écrans géants. « Après avoir essayé différents types de projecteurs, il était clair que les Wash à leds faisaient le meilleur boulot, précise Manfred. Ils sont également fantastiques même avec de la fumée qui permet d’obtenir un look classe et doux, mais vous pouvez aussi avoir un focus étroit fort et précis ».
Il considère le B-Eye K20 comme une sorte de standard de l’industrie en ce qui concerne les Wash à LED : « La puissance est bonne, le zoom est bon et la qualité de la lumière est géniale. J’aime le fait que les leds soient calibrées et que je puisse les faire fonctionner en CMY. Je trouve cette fonctionnalité importante dans la mesure où je ne souhaite pas m’occuper d’un canal blanc supplémentaire. »

7 Sharpy Wash ont complété le kit. Ils étaient positionnés sous l’élévateur du batteur qui a fonctionné notamment pendant le solo de batterie. « L’ascenseur s’élevait, il y avait une ligne de panneaux à leds dessus et les Sharpy Wash étaient cachés derrière. Leur objectif principal était de créer des effets de lumière pour le solo de batterie, afin d’ajouter de l’intensité à son envol.
Bien que nous ayons essayé différents produits pour ce tableau, aucun n’était comparable au Sharpy Wash en ce qui concerne la taille et la brillance, les effets, la rapidité de mouvement mais également, en termes de puissance et de poids. Nous ne pouvions pas utiliser de gros projecteurs parce que le poids s’ajoutant, l’élévateur n’aurait pas supporté. » « Le rendu et la puissance des faisceaux étaient incroyables, ajoute-t-il. À mon sens, aucun autre appareil ne remplissait ces exigences ».

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

Green Hippo distribué par ESL

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Depuis le 1er janvier 2018, ESL assure la distribution exclusive de la prestigieuse marque Green Hippo de média serveurs destinés à la gestion vidéo professionnelle. Les solutions puissantes et primées de ce développeur sont utilisées dans le monde entier.
La marque compte, parmi ses plus belles réalisations, de nombreuses attractions de parcs de loisirs américains, la Cérémonie des Oscars, le concours de l’Eurovision, le Super Bowl, le Cirque du Soleil et les tournées de Depeche Mode, Rihanna, Psy, Jay Z, Beyonce, Madonna…

De gauche à droite : Tom Etra (directeur technique des ventes de Green Hippo), Andy Foster (chef produit de ESL), Anastasia Nikolaou (Responsable marketing – Green Hippo), René Pujalte (Directeur général de ESL).

Pour James Roth, directeur des ventes et du marketing : « La France est un marché important pour Green Hippo. Nous connaissons bien son potentiel et aussi le succès des shows live auprès de la population française. ESL maîtrise suffisamment bien ce marché ainsi que nos gammes de produits pour permettre à Green Hippo de se développer en France en 2018 et bien au-delà… Nous sommes impatients à l’idée de pouvoir accompagner ESL à relever de nouveaux défis.  »

« Nous sommes de grands admirateurs de Green Hippo, aussi bien de l’entreprise que de leurs produits, nous révèle René Pujalte – directeur général de ESL. Le fait que cette marque soit multiprimée, le professionnalisme de son support technique, ainsi que les formations HippoSchool ne sont que quelques exemples de leur capacité à toujours être à l’écoute et au service de leurs clients. Nous sommes heureux de pouvoir collaborer avec Green Hippo et sommes prêt à avancer main dans la main pour que cette nouvelle collaboration soit un succès.  »


– Les 13 et 14 février 2018, vous pourrez découvrir les solutions Green Hippo en situation lors des journées techniques de ESL à Montpellier (inscriptions ici).

– Pour toute demande d’information, de prix et de démonstration, contactez : [email protected]

– Plus d’infos sur le site ESL  et sur le site Green Hippo


Le festival EDM ZoukOut en JBL by Harman

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Le choix de Digital Aid de déployer un système basé sur le tout dernier VTX JBL, le A12, a été une des clés du succès du ZoukOut 2017, le principal festival EDM de Malaisie, qui s’est tenu les 8 et 9 décembre 2017 du crépuscule à l’aube, à Singapour. Chaque année, le festival ZoukOut rythme les nuits malaisiennes en attirant sur scène, la crème des DJ et des producteurs pour un week-end EDM la nuit entière.

La Star Stage prête à accueillir le public. On aperçoit bien les deux lignes de 8 A12 fortement twistées vers l’intérieur, les trois tas de 4 subs au-dessus desquels sont placés trois V20 (ils apparaissent au-dessus des crashs) et enfin on devine le haut du  » casque d’écoute  » des DJ et composé ici et par côté, de deux subs S25 surmontés en guise de top par une F35. Pression garantie.
Un DJ avec à sa gauche, un côté de ses retours. On aperçoit au sol les deux subs S25 et couché par dessus une tête F35.

La 17è édition a attiré près de 40 000 festivaliers sur les plages de Siloso pour les sets de Flume, Marshmello, R3hab, Axwell /\ Ingrosso, Amelie Lens et plein d’autres stars EDM.
Afin de fournir le meilleur son possible aux artistes et au public de la Star Stage, Zouk l’organisateur du festival, a fait le choix du prestataire de Kuala Lumpur Digital Aid et d’un système VTX.
Le rendu précis et transparent des nouvelles têtes A12 a permis de satisfaire les différents DJ en limitant les émergences vers la seconde scène du festival, géographiquement très proche, la Moon Stage.


« Ce test réalisé avec le VTX A12 JBL sur la Star Stage nous a impressionnés par sa puissance et la propreté de son rendu, et ce, malgré les émergences de la Moon Stage toute proche  » nous précise Henry Hari Ram, le directeur de Digital Aid. « Le système en A12 a parfaitement fonctionné en fournissant une expérience sonore de grande qualité aux 40 000 festivaliers.
Sa couverture très large a permis aux spectateurs danseurs itinérants de se balader devant la scène tout en profitant d’un son riche et régulier. Le WE a été chargé, mais grâce à ce système et à l’assistance sur site des équipes d’Harman, le ZoukOut 2017 a été un grand succès.  »

Le système VTX déployé par Digital Aid comportait un gauche / droite de 8 têtes A12 et 12 subs G28 posés au sol le long du nez de scène en 3 x 4, avec trois VTX V20 en guise de front fills. Les DJ ont aussi été gâtés puisque deux VTX F35 et quatre VTX S25 ont été stackés de part et d’autre de leur régie en guise de retour de scène. Digital Aid a fait usage de l’Array Calculator 3 et de Performance Manager pour configurer, caler et piloter l’ensemble du système.

On devine à gauche de l’image les 8 VTX A12 de jardin.

« Le fait que ZoukOut 2017 se tienne sur une plage a nécessité la prise en compte de l’humidité et de la température changeante propre à ce type d’environnement  » nous dit Henry.  » L’Array Calculator 3 et Performance Manager nous ont permis de gérer cet aspect facilement, en garantissant un rendu et une couverture constants.
C’était aussi la première édition avec deux scènes distinctes ajoutant une forme de distraction vis-à-vis du public et de compétition sonore entre les deux plateaux. Nous avons fait le choix de légèrement twister les deux systèmes vers l’intérieur de façon à garantir impact et cohérence sans risque d’être dérangés par le Moon Stage. »

Le mieux quand on veut de la pression, c’est de charger en bois. Derrière les crashs et en montage en 3 x 4, 12 subs G28 viennent compléter le grave délivré par les 16 têtes.

« Nous sommes honorés d’être associés à un festival aussi important que le ZoukOut  » conclut Ramesh Jayaraman, VP & GM, de HARMAN Professional Solutions, APAC. « Chaque élément de la série VTX A12 a été conçu pour offrir les meilleures performances possibles, une fiabilité totale et une grande facilité d’emploi. Nous sommes enchantés d’avoir travaillé main dans la main avec Digital Aid et d’avoir permis des performances artistiques aussi réussies sur la Star Stage du ZoukOut 2017.

D’autres informations sur le site Harmann et sur le site Freevox

Yamaha dévoile les nouveaux systèmes STAGEPAS 400BT et 600BT

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Yamaha dévoile deux nouveaux modèles dans la gamme des systèmes portables de sonorisation STAGEPAS vendus à plus de 400 000 exemplaires dans le monde : les STAGEPAS 400BT et 600BT. Ces versions améliorées succèdent aux systèmes STAGEPAS 400i et 600i qui se sont forgés une belle réputation de solution  » tout-en-un  » puissante et compacte, assurant une grande qualité sonore.

Grâce à l’ajout de fonctions de streaming audio Bluetooth, à leurs amplificateurs et transducteurs de grande efficacité, aux DSP Yamaha, sans oublier une suite complète de fonctionnalités intégrées, les nouveaux STAGEPAS apportent une polyvalence accrue et répondent ainsi aux nouveaux besoins des utilisateurs. Les systèmes 400BT et 600BT se composent tous deux d’enceintes discrètes et légères et d’un mixeur amplifié détachable.
Livrés avec deux câbles d’enceinte et un cordon secteur, ils constituent une solution de sonorisation portable, complète, rapide et facile à déployer dans des configurations et environnements très divers. La nouvelle fonction Bluetooth autorise un streaming audio dans un rayon de 10 m autour du système : les musiciens, conférenciers ou formateurs peuvent ainsi accéder immédiatement à un accompagnement musical, des exemples sonores ou tout autre son contenu dans leur sonothèque.

Le système STAGEPAS 400BT. Les enceintes sont équipées d’un 8″ et d’un moteur 1″, alimentées par deux amplis de 200 W.

Délivrant 400 watts et 680 watts respectivement, les systèmes 400BT et 600BT offrent une puissance de sortie considérable compte tenu de leurs dimensions.
Les technologies DSP Yamaha assurent un son de haute qualité quel que soit le volume d’écoute, tout en prolongeant la durée de vie des composants grâce à des circuits de limitation sophistiqués. La conception innovante des transducteurs contribue également aux performances du système, grâce à leur qualité sonore répartie sur une zone de couverture large et homogène.
Ces nouveaux modèles possèdent 4 entrées micro/ligne et 6 entrées ligne (4 entrées ligne sur le STAGEPAS 400BT). Les entrées 3 et 4 s’effectuent via une embase de type Combo. De plus, les deux modèles possèdent une entrée stéréo sur RCA, une autre sur mini-jack 3,5 mm et une entrée Bluetooth permettant la lecture sans fil de fichiers audio.

Le système STAGEPAS 600BT. Les enceintes disposent d’un 10″ et d’un moteur 1.4″, mues par deux amplis de 340 W. Le module noir en relief à droite de la console est le récepteur Bluetooth.

Doté de potentiomètres, dont la conception améliore la visibilité en faible éclairage, la console détachable offre des contrôles intuitifs et faciles à utiliser. Un potentiomètre permet d’accéder à 4 réverbérations SPX de haute résolution, tandis que l’égaliseur 1-knob Master EQ™, exclusivité Yamaha, offre des réglages optimisés permettant d’adapter le son à son environnement. Enfin, l’éliminateur de Larsen intégré offre à l’utilisateur une possibilité accrue de supprimer les accrochages.

Le STAGEPAS 400BT est équipé d’égaliseurs 2 bandes, tandis que le 600BT ajoute une bande dans le médium. Les entrées commutables stéréo/mono permettent de transformer chaque voie stéréo en deux voies mono si une application demande de gérer un grand nombre d’entrées. Les STAGEPAS offrent aussi une entrée commutable haute impédance (Hi-Z), ainsi qu’une tension d’alimentation fantôme. Il est enfin possible d’activer et désactiver la réverbération via une pédale optionnelle.

Une vue de l’arrière des enceintes, ici la 600BT, où vient s’encastrer le module de mixage et d’amplification, l’autre enceinte servant à transporter les câbles.

Les 400BT et 600BT possèdent des sorties Monitor et Subwoofer facilitant l’extension du système. Pour les applications demandant une sonorisation de façade plus puissante, des retours de scène ou un grave plus musclé, il suffit de connecter des enceintes amplifiées, telles que les Yamaha DBR, DXR et DSR ou les caissons de graves DXS.

Le sub DXS15mkII. Un montage passe-bande pour un HP de 15″ alimenté par un ampli en classe D de 1kW et trois fréquences de coupure au choix.

Les nouveaux modèles actifs DXS15mkII et DXS12mkII, compacts et légers, complètent parfaitement les systèmes STAGEPAS lorsque vous désirez plus de présence dans le grave.

Yoshi Tsugawa, Directeur Général de la Division Yamaha Audio Pro précise :
 » Dès leur sortie en 2005, les systèmes STAGEPAS ont été très utilisés en spectacle vivant, en événementiel, en formation ou pour les discours en public, par des techniciens du son, des musiciens préférant s’occuper eux-mêmes de leur son ou même des novices en sonorisation.
Avec l’ajout de la lecture sans fil Bluetooth, nous espérons que la souplesse accrue, gage de liberté supplémentaire, inspirera des utilisations encore plus créatives de nos STAGEPAS !  »

Pour plus d’informations visitez le site Yamaha

FULLSUD, les Journées Techniques de ESL

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La formule de ESL a du succès, depuis 2014, l’équipe investit pour 2 journées technique la salle de spectacle mythique de Montpellier, le Rockstore, pour réunir les acteurs techniques de l’industrie du spectacle : prestataires, directeurs photo, techniciens du spectacle, prescripteurs télé, radio et architectes et muséographes… Les 13 et 14 février prochains, 150 professionnels sont attendus.

Reconnaissable à sa Cadillac encastrée dans la façade, le RockStore est le lieu idéal pour accueillir Full Sud, l’événement méridional articulé cette année autour de 7 ateliers qui vous permettront de trouver des solutions lumière et vidéo à tous vos projets et découvrir le matériel en conditions réelles, encadrés par l’équipe technique de ESL, une quinzaine de spécialistes.

  • Eclairage scénique et événementiel : les projecteurs motorisés, les projecteurs traditionnels, ou encore autonomes sur batterie des marques Chroma-Q, DTS, Prolights, les machines à fumée Antari et Look, les pupitres LSC.
  • Interfaces, périphériques et contrôle : pupitres LSC, contrôleurs Visual Productions, interfaces Artistic Licence, Enttec et logiciels Madrix, Wysiwyg et Visual Productions
  • Vidéo et média serveurs : écran Prolights, média serveur Green Hippo, Logiciel Madrix et contrôleur Madrix Plexus
  • Cablâge : les alimentations et gradateurs LSC
  • Eclairage architectural : les projecteurs à leds des marques CLS, ESL, Prolights, Soraa et Enttec
  • Textile et machinerie : des produits sur-mesure fabriqués par ESL, patiences, textiles, levage, élingues
  • Atelier des marques partenaires : Advance, Neutrik, Osram et Philips

Full Sud est aussi un rendez-vous de convivialité et d’échanges notamment pendant les moments festifs de ces journées : le buffet méditerranéen à midi ou encore la soirée show-live /buffet à partir de 18 h 30 le 13 février.

Pour obtenir votre invitation et plus de détails, confirmez votre présence sur le site ESL-France/fullsud

Voici le programme

Un gros stock ASD disponible à La BS

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L’usine de production de structures, praticables, crash barrières… en aluminum à Lalobbe,

Dans les nouveaux locaux de La BS à Ris Orangis, un stock de structures, praticables, pieds de levage et échafaudages ASD est désormais à votre disposition, dans un premier temps au drive (enlèvement de la commande par le client), la logistique de livraison de ce type de produits volumineux étant actuellement à l’étude. Quand on sait que le délai de livraison via ASD qui produit en flux tendu, se situe entre 1 et 3 semaines, on comprend tout l’intérêt de ce nouveau partenariat pour les besoins urgents.

Thierry Chenot, directeur/cofondateur de ASD

Un poil d’histoire pour les petits nouveaux. ASD, abréviation de Alu Soudure Diffusion est un fabricant de matériel scénique, né en l’an 2000 de l’énergie de 4 associés ayant collaboré pour Mobil Tech.
ASD produit des structures scéniques et tours de levage, échafaudages, pieds élévateurs, fabriqués exclusivement en France dans deux usines Ardennaises distantes d’une poignée de kilomètres, une dédiée à l’aluminium et l’autre à l’acier.

Nous sommes allés à Lalobbe dans les Ardennes avec l’équipe de tournage de la BS, Bruno Souchaud et Rodney Steward, pour rencontrer Thierry Chenot, directeur et cofondateur de ASD et visiter ses usines.

SLU : Thierry, comment ta distribution est-elle organisée et comment est née l’idée de ce partenariat avec La BS ?

Thierry Chenot : Notre réseau de distribution est étendu sur 3 marchés distincts : les revendeurs grossistes comme La BS, les prestataires/loueurs et les sociétés spécialisées en rigging qui achètent pour réaliser leurs propres installations de grosses scènes. Cette idée est née car chez ASD, nous produisons en flux tendu, autrement dit nous n’avons pas de stock de structure, ou très peu. Le but est de pouvoir répondre à de petites commandes urgentes de moins de 5 000 €. Je travaille de la même manière avec EES situé au nord de Paris. Nous avons pris cette décision de nous appuyer le plus possible sur notre réseau de points de vente dans le but d’alléger notre logistique.

A gauche Thierry Chenot, directeur d’ASD interviewé par Bruno Souchaud et filmé par Rodney Steward pour la web TV de la BS.

En 3 ans, nous avons fermé 1400 comptes. Il nous en reste aujourd’hui moins de la moitié, l’objectif étant de dynamiser le marché de nos revendeurs en leur fournissant des points techniques tenus par des entreprises faisant des installations et sur lesquelles nous pouvons nous appuyer à l’échelle d’une région. Ces sociétés, que nous connaissons depuis longtemps, sont tout particulièrement sensibilisées à la sécurité afin de répondre au mieux aux attentes de nos clients.

On en parlait depuis longtemps avec Eric Espaze (P.d.g de La BS) qui est un de nos clients historiques, mais à Paris il n’avait pas la place de stocker. Quand il a ouvert son dépôt à Ris Orangis, on a reparlé de la création d’un vrai stock que nous avons mis en place récemment. Ils ont à l’étude une logistique qui leur permettra de livrer, car dans l’immédiat les clients doivent venir enlever leur commande à quai ce qui limite leur rayon d’action à la région parisienne. Je suis persuadé qu’avec du stock à La BS, nous serons capables de vendre entre 20 et 25 % de plus par an.
En plus des prestataires et des revendeurs, je vais donc pouvoir viser les théâtres, les salles polyvalentes, etc. Quand quelqu’un me contacte pour une commande, je me renseigne de savoir s’il est déjà client auprès d’une entreprise ou s’il est en train de se mettre en place. La BS me permet de proposer une solution alternative, tout particulièrement pour de petites commandes. Nous avons progressivement commencé à mettre des barrières pour que les gens comprennent que nous travaillons en B2B et non plus en B2C.

Estelle Louis, directrice administrative et financière et co-fondatrice de ASD (qui n’aime pas être photographiée. Trop Tard :-))

SLU : Qui est propriétaire de ce stock, La BS ou ASD ?

Thierry Chenot : La BS est le propriétaire de ce stock constitué de différents types de structures : triangle, carrée, en 1 m, en 2 m, des angles, des pieds de levage… Et in fine, sera idéalement en mesure de répondre à des commandes un peu plus conséquentes de type 20 ponts de 1, 2 ou 3 mètres, avec des angles dans un délai de 15 jours.

SLU : Quelles sont les conditions de vente de La BS ?

Thierry Chenot : Les clients de La BS bénéficient des mêmes tarifs que s’ils achetaient chez nous.

SLU :Quel est le délai de réactivité de ASD face à une commande aujourd’hui ?

Thierry Chenot : Cela dépend des moments mais nous avons besoin en moyenne de 3 semaines. Nos carnets de commandes étant déjà remplis sur 4 à 5 semaines.

SLU : Vous envisagez de vous agrandir ?

ASD fabrique aussi des chariots de transport

Thierry Chenot : Nous avons un rythme assez intense mais nous ne souhaitons pas nous agrandir davantage car nous pensons que notre rythme actuel est optimal, c’est-à-dire sans périodes creuses. Nous travaillons toute l’année avec nos principaux clients, Novelty et Magnum par exemple dont les défilés de mode sont complémentaires des conventions au cours de l’année. L’avantage avec les défilés de mode est qu’il est très facile de les anticiper car ce sont des événements réguliers.

Cependant nous sommes toujours dans une logique de réalisations sur-mesure et c’est la raison pour laquelle je souhaite rester petit, ce qui nous permet d’être véritablement polyvalents. Notre stratégie est aussi de rester concentrés sur le territoire français même si nous avons quelques clients à export. C’est une des raisons pour lesquelles ADS n’est pas présent sur les salons étrangers.

SLU : Quel est le chiffre d’affaires de ASD ?

Thierry Chenot : Notre chiffre d’affaires est de 6,5 millions d’euros. Les plus grosses sociétés d’événementiel travaillent avec ASD : Novelty et Magnum mais aussi B-Live qui utilise plusieurs marques de structures et Dushow qui s’est complètement équipé chez nous. Nous avons deux usines, une pour les structures alu (30 personnes) et une pour l’acier (15 personnes) où sont produits les pieds de levage et toutes les pièces de serrurerie. L’activité scénique représente 80 % de la production de l’usine d’aluminium et 40 % des activités de l’usine d’acier.

Visite de l’usine d’aluminium à Lalobbe

Voyons ensemble les différentes étapes de la fabrication d’un pont alu, guidés par Thierry qui d’emblée nous précise que toutes les pièces sont fabriquées en France, même les goupilles et les aiguilles, sans parler des manchons…

Extraction des tubes

Un stock de tubes…

Thierry Chenot : Nous recevons l’aluminium en billettes, c’est-à-dire la matière première sous forme de blocs, d’origine française. Puis nous utilisons ce qu’on appelle des « filières », c’est-à-dire des machines, nous appartenant, qui transforment ces blocs en tubes. Les billettes sont chauffées. Elles passent ensuite dans une presse qui les transforme en tubes.
On peut faire des tubes de différentes longueurs en fonction de nos besoins, le but étant de calculer la taille optimale pour avoir le moins possible de chutes. Il peut y avoir plusieurs diamètres ou alliages différents cela dépend des séries.

… qui sont ensuite coupés aux dimensions nécessaires.

En alliages, nous utilisons le 6060 (l’alliage le plus basique pour les pièces de serrurerie, les chariots, etc… des objets qui n’ont pas de charge à supporter), puis le 6005 T6, les 6106 T6 et D5 et enfin le 6082. Il n’y a pas de différences énormes entre les alliages.
Ça va plutôt se jouer sur la flexion à savoir qu’une structure de grandes dimensions devra être plus résistante à la casse. Pour rendre ces alliages plus solides, on peut jouer sur leur composition en introduisant plus ou moins de silicium par exemple. Il y a donc un choix stratégique à faire suivant la structure à fabriquer.
Nous travaillons avec trois fournisseurs d’aluminium différents ce qui nous assure une disponibilité constante. Un certificat matière accompagne chaque livraison afin de garantir ensuite une bonne traçabilité. Chaque morceau de structure sera ensuite identifié afin de pouvoir déterminer son lot de matière, l’ouvrier soudeur et le client.

Soudure des manchons
Après tronçonnage des tubes à la longueur requise, ils sont installés pour la soudure semi-automatique et simultanée des deux manchons extrêmes.

Poste de soudure semi-automatique. Un manchon est glissé à chaque extrémité du tube et serré sur un axe rotatif.
Le robot soude sous cette bâche de protection

On peut constater que la soudure effectuée est parfaite.
Le tube peut rejoindre ses collègues dans les bacs.

La naissance d’un pont
Puis les barres sont installées sur des postes de travail équipés de gabarits où chaque soudeur fabrique une structure intégralement. Ils effectuent les soudures des traverses suivant le gabarit pour obtenir le produit fini. Cette étape est manuelle, nous avions envisagé de l’automatiser par des robots mais cela ne serait pas rentable en termes de coût et de temps. De plus, nous sommes contents de dynamiser le marché de l’emploi du secteur et de rester dans une logique d’artisanat.

Pour fabriquer un pont, on commence par fixer un gabarit sur l’axe rotatif (ici pour un triangle. Il y a le même à l’opposé du banc de montage.)
Quand les 3 tubes sont en place entre les deux gabarits, on commence par positionner les traverses sur un côté…

…qui reçoivent juste un point de soudure pour les maintenir en place avant de garnir les autres cotés…
…pour au final souder chaque traverse sur toute sa circonférence aux tubes à chaque extrémité.

Il y a 8 postes de montage, qui nous permettent de faire tous les linéaires aussi bien au niveau de la dimension en longueur mais aussi en section. On peut donc facilement faire du 250, du 300 ou 400. Des verrous nous permettent de régler les distances sur les postes et des gabarits s’appliquent pour gérer les têtes triangulaires ou les têtes carrées. Les barres arrivent donc avec les têtes manchonnées, on les positionne, on commence à souder, on les retourne, on remet les barreaux et ainsi de suite.
Enfin, nous avons un poste complémentaire pour les pièces les plus complexes comme par exemple les angles. Certains ouvriers pointent des angles (ils appliquent juste un point de soudure pour positionner les traverses), d’autres les soudent. L’opération de pointage est pratiquement aussi longue que la soudure car elle nécessite un savoir-faire plus technique.

Gabarit de fabrication d’un angle
Les tubes de départ vers une autre direction sont coupés pour épouser la courbure du tube qui les reçoit.

Un angle prêt pour la soudure finale des traverses.

SLU : Où recrutez-vous les soudeurs? Sur l’alu, c’est une technique particulière qui demande un vrai savoir-faire.

Thierry Chenot : Ce sont souvent des gens du coin ou des jeunes en alternance qui étudient dans un lycée technique de la région. La plupart sont bien formés à la soudure mais pas forcément à l’aluminium. Nous les formons donc nous-mêmes au processus qui a été développé en interne et qui nécessite de souder à une main.

Le cintrage des cerces
Thierry Chenot : Les tubes sont cintrés sur place également. Nous n’avons pas besoin de les chauffer, cela se fait à froid. On règle les galets puis on fait passer le tube dans une machine à rouler et il ressort cintré. Deux ouvriers sont spécialisés dans les structures circulaires. En ce moment nous réalisons une cerce de 20 mètres et une autre de 25 mètres pour les besoins de Novelty sur un défilé Vuitton programmé début janvier.

Les poulies de cintrage…
…entre lesquelles passe le tube pour obtenir une belle courbe correspondant à un rayon

Novelty et Magnum étant mes deux plus gros clients, c’est aussi pour cela que nous voulons rester une petite entreprise pour rester réactifs face à nos concurrents. Si pour une quelconque raison je dois produire en urgence du 20 mètres par exemple, je peux facilement appeler le chef d’atelier et lui demander de réaffecter un ouvrier sur cette commande. Dans une grosse structure, on ne peut pas se le permettre aussi simplement.

…afin de réaliser une cerce par tronçons de ponts.

Nous avons donc une grande variété de gabarits pour répondre à la nécessité de chaque pièce. Pour des diamètres de 2 à 4 mètres, plutôt habituels, c’est simple mais quand on atteint des 20 à 25 mètres de diamètre, ce qui est assez exceptionnel, nous sommes obligés d’utiliser des pièces particulières qui sont facilement produites dans notre usine d’acier. Avoir une usine complémentaire est donc un avantage considérable en termes de flexibilité et de rapidité. Pour faciliter le transport, les tronçons n’excèdent pas 3 m en général.

SLU : Y a-t-il d’autres matériaux utilisables et moins lourds que l’aluminium ?

Thierry Chenot : Il n’y a pas vraiment de matériaux comparables à l’aluminium. Des tests ont été effectués avec du carbone, réputé incassable et léger, mais cette matière première coûte trop cher.

Le Contrôle qualité

SLU : Comme s’effectue le contrôle qualité ?

Thierry Chenot : Nous faisons réaliser tous les mois des « essais de traction en éprouvette » dans un laboratoire spécialisé, homologué et indépendant qui teste l’étirement de pièces choisies au hasard, afin de vérifier quand et comment la matière casse, la règle étant que le tube doit s’arracher avant la soudure. Cela prouve ainsi que la soudure est surdimensionnée par rapport au tube. Une radio et également effectuée pour vérifier la qualité de la matière.

Le travail de l’acier
Distante d’une poignée de kilomètre de Lalobbe, cette usine a été créée dans les années soixante-dix par Mr Louis, un des 4 associés de ASD. Même si les étapes de fabrication sont identiques dans les deux usines, les deux matières ne peuvent pas cohabiter dans un même espace, le travail de l’acier produisant beaucoup de poussières et de dépôt gras. Les pieds sont fabriqués ici et assemblés dans une autre usine ASD à quelques km de là.

La visite de l’usine de production de pièces en acier commence aussi par le stock.
Ici les bancs de montage de structure

SLU : Que proposez-vous exactement dans la gamme acier ?

Thierry Chenot : Sur le marché de l’acier nous avons pris la décision de nous concentrer principalement sur les ponts et les pieds de levage. La plus grosse structure acier que nous produisons en série est la 800×500, mais nous pouvons faire beaucoup plus gros pour des utilisations particulières comme de la 1000 par exemple. En termes d’étapes de fabrication, c’est le même principe que pour l’aluminium. Nous effectuons en plus un traitement contre la rouille avec une peinture époxy après l’assemblage.


SLU : Comment s’organise le SAV des pieds de levage qui imposent un contrôle régulier?

On reconnaît les tubes carrés des pieds de levage.

Thierry Chenot : Le propriétaire doit en effet prévoir un contrôle tous les 6 mois afin de se prémunir en cas d’accident auquel cas il engage sa responsabilité. Nous avons donc créé des points de SAV un peu partout en France.Il y en a une vingtaine en tout. Ce sont des gens qui ont été formés chez nous et sont capables de réparer les produits. Ils sont également capables de prendre en charge les produits Mobil Tech.
Un pied de levage coûte entre 4 000 € et 6 000 €, la tendance est donc à réparer plutôt qu’à remplacer. Nous apportons aussi la certification que nos pieds de levage ont été fabriqués de la même manière que les produits de référence certifiés par la Socotec. Et nous entérinons cette garantie grâce à un contrôle effectué tous les 6 mois.

SLU : En prix, vous vous situez comment ?

Thierry Chenot : En termes de gamme de prix nous sommes assez bien placés mais quand même entre 15 et 20 % plus chers que la concurrence sur les pieds de levage afin d’obtenir la qualité qui nous semble la plus adéquate pour ce type de produit.

ASD fabrique aussi de nombreux accessoires en acier.
Un robot de soudure à l’arc

SLU : As-tu un souvenir marquant de commande spéciale ?

Thierry Chenot : La pièce la plus extraordinaire que nous ayons fabriquée en structure était une boule à facette pour la nuit blanche 2009. Elle pesait près de 4 tonnes et mesurait 7,5 mètres de diamètre ! Souvent nous faisons des pièces spécifiques pour les clients qui finissent dans le catalogue comme un mât d’éclairage pour écran led ou la finition chromée des ponts qui nous ont été commandés par Novelty.

SLU : Vous êtes capables de sortir toutes les couleurs ?

Thierry Chenot : Oui, pratiquement toutes les couleurs. Cette étape est sous-traitée auprès d’une usine spécialisée car ce sont des peintures très solides. Le délai dépend de la quantité commandée. Pour de petites quantités une semaine nous suffit. Pour 200 à 300 m de structure on a besoin de prévoir un peu plus à l’avance.


Cet industriel français discret, qui progresse prudemment pour privilégier la qualité de ses produits et la réactivité essentielle aux marchés scénique et événementiel, qui optimise la logistique de son entreprise en organisant intelligemment sa distribution autour du service, s’est finalement hissé à la place de leader dans l’hexagone, contre toute attente, juste par la volonté du travail bien fait qui lui vaut en retour la confiance des boîtes de presta : compliments !

Plus d’infos sur le site LA BS et sur le site ASD

Le PDG de Ultimate Support a acheté Radial

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Mike Belitz, le président directeur général de Ultimate Support vient d’annoncer en ouverture du NAMM 2018, avoir acquis les canadiens de Radial, créant de fait un spécialiste du support et de l’interconnexion des instruments, consoles et autres appareils musicaux.

Radial a commencé son activité en 1991 sous l’impulsion de Peter Janis, PDG et fondateur, en coupant et soudant ses premiers câbles. En 1996 sort la première DI, la JDI, qui marque le début d’une avalanche d’autres boîtes, toutes plus innovantes et utiles les unes que les autres. Les années suivantes, la famille Radial s’est agrandie par le biais de la distribution de marques telles que Primacoustic, Tonebone, Reamp, Hafler, Dynaco, Iso-Max et Jensen Transformers Inc.

Depuis sa création en 1977, Ultimate Support est devenu le fournisseur d’accessoires de premier choix pour les professionnels, les points de vente et les utilisateurs, apprécié pour l’innovation et la solidité de ses produits, sans oublier un excellent support de ses clients. Ultimate Support met toute son énergie à satisfaire les besoins des professionnels au travers de multiples réponses et produits.
Ultimate Support et Radial vont unir leurs forces dans un partenariat stratégique conduit par Mike Belitz qui produira une mise en avant et l’augmentation naturelle du nombre de distributeurs, vendeurs et utilisateurs à l’échelle mondiale.

« J’ai toujours été passionné par les indispensables accessoires que l’on trouve dans le monde de la musique.  » conclut Mike Belitz, PDG d’Ultimate Support et Radial.  » Les instruments ont tous leurs heures de gloire et de désamour, mais les musiciens et les techniciens auront toujours besoin de solutions bien conçues et fabriquées. Le fait d’associer Ultimate Support et Radial va offrir un nombre incroyable de nouvelles possibilités dans le futur. »

Pour plus d’informations visitez le site Radial et le site Ultimate Supports

A l’ISE, Alcons étend sa gamme Cinema Reference Monitor

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L’enceinte CRMSC-SRHV, 2 voies à filtrage passif, vient compléter la gamme CRMS (Cinema Reference Monitor Systems) d’Alcons qui sera présentée à l’ISE (Expérience Immersive Pro-Ribbon d’Alcons sur le stand 6H150).
Conçue pour répondre aux exigences des formats ambiophoniques immersifs actuels et futurs pour les studios, elle répond également aux besoins des salles de projection et des systèmes de cinéma résidentiel haut de gamme. Dotée de la technologie brevetée Alcons pro-ribbon, elle combine clarté et intelligibilité avec plage dynamique élevée (16:1).

L’enceinte CRMSC-SRHV (disponible en version 4 ou 8 ohms) se compose d’un transducteur pro-ruban RBN202 (2″) pour la reproduction du spectre haut médium/aigu et d’un HP à cône 6,5″ ventilé chargé en bass reflex pour la reproduction LF.
La section HF accepte une puissance crête de 500 W avec une distorsion abaissée d’environ 90% dans la plage 1 kHz – 20 kHz par rapport à un système classique. Sa dispersion horizontale de 90° et verticale de 60°, grâce à son guide en instance de brevet, offre une couverture large et cohérente au plus grand nombre de sièges dans l’auditorium.
En raison de l’absence de compression du transducteur à ruban, le système délivre une réponse linéaire dans une large plage de niveaux SPL et complète parfaitement les autres éléments d’un système ambiophonique CRMSC (C pour Compact), en utilisant des composants MHF identiques, pour un rendu uniforme sur la zone d’écoute. L’enceinte peut être exploitée en position verticale et horizontale car l’ensemble RBN MHF est rotatif (90°).


Pour un résultat optimal, le CRMSC-SRHV doit être piloté par un amplificateur-contrôleur ALC. Le pré-câblage Signal Integrity Sensing ™ assure la compensation d’impédance complète câble-connecteur entre le CRMSC-SRHV et l’ALC, augmentant significativement la précision de réponse, indépendamment de la longueur du câble et de l’impédance du système (4 ou 8 ohms). Les applications typiques incluent le son surround (en position haute) pour les cinémas haut de gamme, les salles de mixage / projection, les installations de post-production soucieuses de qualité et les installations de doublage. En raison des normes de fabrication serrées d’Alcons, tous les systèmes sont appariés.

Selon Phil « Dr. Phil » De Haan, qui dirige la R & D d’Alcons:  » CRMSC-SRHV est la première enceinte intégrant notre technologie de guide d’ondes à contrôle vertical en instance de brevet. Les tests bêta ont prouvé la validité du concept, avec de nombreux éloges de la part des auditeurs sur la qualité des détails immersifs et la couverture. Jusqu’à présent, la qualité incontestée des transducteurs pro-ruban était parfois limitée dans l’application par leur comportement naturel (étroit) dans le plan vertical. Nous avons adopté une approche qui se traduit par une couverture accrue, tout en conservant la pureté d’une source unique. Inutile de dire que d’autres systèmes point source seront lancés avec cette technologie.  »

DAS Audio muscle sa gamme de line arrays Event

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Le fabricant espagnol DAS vient d’annoncer l’ajout de deux modèles venant compléter par le haut, la gamme abordable et amplifiée de line arrays d’installation et de renfort sonore Event, une tête en 2 x 12″, la 212A, et un sub équipé d’un unique 21″, le 121A.
L’Event-212A est une tête line array amplifiée à trois voies actives équipée de deux haut-parleurs de 12″, en charge chacun d’une partie de spectre différente et d’un unique moteur M-75, 3″ à dôme titane et aimant ferrite aboutissant dans un guide d’onde en aluminium injecté garantissant gain, guidage et régularité dans les couvertures latérales offertes de 90° ou 120°.

L’Event 212A

L’Event-212A est équipée de l’interface DAScontrol™ qui offre une grande facilité dans son déploiement en fonction des deux subs possibles, l’Event-218A et l’Event-121A. Il est aussi possible de tenir compte du nombre de têtes, de la compensation de l’aigu en fonction de la distance de tir, mais aussi de la prise d’angle de la ligne soit via DAScontrol™ soit grâce à l’afficheur LCD placé à l’arrière de l’enceinte.

Le moteur 3″ de l’Event-212A

Le processeur embarqué dans l’Event-212A comporte des filtres FIR donnant une meilleure réponse impulsionnelle et une phase régulière, ce qui améliore le rendu sonore global.

En plus de cette nouvelle tête, DAS présente le 121-A, un sub actif à radiation directe et charge arrière, basé autour d’un unique 21″ à aimant néodyme capable de reproduire des fréquences extrêmement basses venant compléter la réponse des têtes. La combinaison d’une radiation directe et d’une charge complexe arrière permet de disposer à la fois d’un SPL important sans sacrifier à la précision et netteté.


Le sub Event-121A avec son unique 21″ que l’on devine en haut de la caisse

Le 21LFN est le 21″ inédit avec bobine de 4″ qui équipe le 121A. Grâce à son aimant néodyme et sa suspension à double spider au silicone optimisé par une analyse à éléments finis, la sensibilité et la tenue en puissance atteignent des valeurs inédites à même de faire face au stress et au vieillissement engendré par une utilisation intensive. La distorsion est contenue par un anneau de démodulation et le refroidissement forcé de la bobine réduit le taux de compression thermique.

La puissance en classe D embarquée dans le sub atteint 3200 W en crête. Le traitement audio se fait en 24 bits. La face arrière permet d’agir sur le gain, la polarité et sur un filtre passe bas, continu entre 63 et 100 Hz.
Une commande  » cardioïde  » unique facilite l’exploitation de deux ou trois subs sans le besoin d’un processeur additionnel externe. La phase du sub 121-A est cohérente avec les trois têtes de la gamme Event, la 208A, la 210A et la dernière-née, la 212A. Enfin l’entrée audio du sub peut se faire en stéréo, une ressortie filtrée ou pas étant disponible pour chaîner des têtes ou d’autres subs.

La face arrière avec les caches protégeant du ruissellement les commandes et les différents ports.

Comme sur tous les produits DAS, les caisses sont en multipli de bouleau traitées en surface avec le revêtement ISO-flex à la solidité éprouvée. Les ferrures des têtes 212A sont conçues pour garantir rapidité d’assemblage, résistance à l’usure et précision. Le sub 121A dispose de poignées renforcées et de roulettes. Un ensemble d’accessoires facilite l’accroche et la manutention de ce système.

D’autres informations sur le site DAS Audio et sur le site Axente

Black M à Bercy

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Il forme avec Tintin au système et Steph Petitjean à la lumière, un trio super efficace à qui Black M a confié scéno, lumières et le son de sa tournée. Visite dans l’univers de Raphaël Maitrat, arrivé depuis peu, mais implanté comme jamais dans le monde du showbiz.
Elle a failli partir en GSL, mais même en J, la dernière branche de la tournée de Black M a eu fière allure, au point que Tintin en se marrant m’a soufflé un  » JSL  » qui lui va comme un gant au best seller des gros systèmes de d&b.

Plein de matos, des lumières et une scéno mettant bien en avant artiste et musiciens et un public à trois chiffres en dBA, on ne s’est pas ennuyé une seconde à Bercy. Retour sur cette belle journée où seuls les ballons l’ont jouée à l’envers et, une fois n’est pas coutume, commençons par un personnage aussi discret qu’attachant et compétent : Tintin.

Tintin ouvre en premier

SLU : FA, d&b et toi c’est une vieille histoire non ?

Tintin avec le micro du patron. Ahh cette ronflette ;0)

Tintin (Mathieu Renaud) : Je suis rentré chez FA en 2003 et j’en suis parti en 2014 pour devenir intermittent et suivre Raph Maitrat sur la tournée de la Sexion. Quant à d&b, c’est certain que je connais assez bien leurs produits ce qui fait qu’on m’appelle toujours dès qu’il s’agit de cette marque. Cela étant, j’ai aussi travaillé pour MPM sur la tournée de Pascal Obispo. J’étais assistant entre système et plateau, et cela m’a permis de voir et entendre de près le E15. C’est une autre philosophie sonore et c’est très enrichissant de se refaire l’oreille avec un autre son.

SLU : Tu travailles pour qui ?

Tintin : Beaucoup pour Fa et avec Raph puisqu’après la Sexion il m’a proposé Black M, la première tournée et maintenant la seconde partie qui arrive à son terme.

SLU : Cette tournée se fait en J, mais tu es un des premiers à avoir écouté et même testé le G.

Tintin : Oui, j’ai eu la chance de le découvrir en Allemagne et de le déployer deux fois, une première pour Manu Chao au stade Michelin et ensuite pour les Francofolies. C’est un super système que j’espère voir bientôt arriver en France.

SLU : On aura l’occasion d’en reparler bientôt dans nos colonnes, revenons à cette tournée et à cette date à Bercy. Quel système as-tu concocté ?

Tintin : Par coté, on a en principal 18 J, pour les latéraux 12 J, en infill 6 V, 9 J-Sub pendus derrière le principal et au sol sous le nez de scène une ligne de 10 subs, 8 Infra et 2 J-Sub. C’est une version musclée du kit de tournée où le main comprend 12 J et les latéraux 8 V. Tout ce qui est accroché est en Array Processing.

Une forêt allemande faite de multipli russe et de transducteurs transalpins avec du J, du J-Sub et du V pour bien gaver la fosse.

SLU : Quels choix as-tu faits ?

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Tintin : Raisonnables. Généralement j’aime bien partir sur une atténuation de 3 dB sur la plus grande distance, ce qui dans un Zénith normal correspond à environ 45 mètres. Comme ici on tire à plus de 85 mètres, je suis descendu à -5 dB. C’est déjà très bien et même en dehors de cet aspect SPL, on peut compenser la distance, mieux couvrir et le tout automatiquement.

SLU : Sachant que tu perds un peu de SPL et que si tu en demandes trop, ça finit par s’entendre un peu ! Tu as quoi pour les premiers rangs ?

Tintin : Vu la conformation de la scène, je n’ai pas eu besoin d’ajouter de lip. Ce sont les infill, les V, qui débouchent devant. On a aussi 3 Y8 posés sur un Y-Sub en bord de scène en in et 3 Y12 sur un Y-Sub en out.

J’espère que vous aimez le Y, FA musique adore. De gauche à droite 3 Y12 et leur Y sub pour les extérieurs fosse et premiers gradins bas de cour, puis 3 Y8 et leur Y-Sub pour le in de la fosse, et enfin tout à droite, un des deux side avec deux Y-Sub et 3 Y8.

Les balances et surtout la mise en place des nombreux guests nous donne l’opportunité de parcourir librement l’AccorHotels Arena (on finira par s’y faire NDR) et de constater pour une fois que le beaucoup n’est pas l’ennemi du bien. On a beau avoir 84 têtes et 28 subs, tout ce petit monde cohabite plutôt bien sans vilains peignes, lobes et autres petites marguerites.
Le son de l’ensemble est bien construit et maîtrisé. A part une petite dureté dans le haut médium, l’ensemble du spectre est reproduit en mode efficace et tranquille avec un volume dans le bas raisonnable et très bien réparti avec la patate qui va bien. Le public va se régaler.

Un petit coup d’œil sous le plateau et, tiens tiens, 8 J-Infra et 2 J-Sub

Show devant, c’est le tour de Raphaël

SLU : On a cru comprendre que Tintin et toi, c’est une histoire qui roule…

Raphaël Maitrat : Ahh oui, à fond. On a une vraie complicité. Il est génial Tintin.
A la base j’ai trois étiquettes. D’abord celle de dir prod. Cette tournée a demandé 4 mois de travail mais à la maison, contrairement à la scénographe qui a demandé pas mal de temps durant le montage de la tournée et les répétitions.

De gauche à droite Tintin, Mathieu Renaud dans le civil, en charge du système, Clément Géry, assistant au système et enfin Jérémy Mermet qui est arrivé avec le complément en matériel pour Bercy et va se casser avec, après avoir aidé à casser tout court.

C’est à ce moment-là que Tintin a été précieux en m’aidant dans le montage du mix qui est mon troisième et dernier métier. J’ai après coup mis ma touche, mais on a vraiment fait ça à deux profitant aussi du fait qu’on est parti avec un assistant au système en la personne de Clément Géry. Cela nous a donné plus de temps pour bosser ensemble, et à lui de latitude de calage en salle. Humainement entre nous, ça marche très bien et j’espère qu’on partira ensemble sur d’autres tournées.

SLU : La tournée elle-même paraît efficace et généreuse avec le public.

Raphaël Maitrat : C’est le cas. L’artiste se régale sur scène, il aime les musiciens et le live et il ne cesse de s’améliorer. Il veut s’implanter sur la scène française et durer et il s’en donne les moyens. Il a déjà des idées pour la prochaine tournée. Il nous a aussi confié le mix de la captation télé de ce soir, et qui mieux que Tintin et moi qui avons assuré 70 shows, peut le faire. C’est curieux cette habitude de le faire faire par quelqu’un d’autre, capta ou DVD.

Quand deux grandes vedettes se partagent le même plateau l’espace de quelques minutes.

SLU : Qu’as-tu de prévu après Black M pour 2018 ?

Raphaël Maitrat : Tout à fait autre chose. La régie de la tournée d’Aznavour, et une date à la console en Haïti en remplacement de Denis Pinchedez qui ne peut pas l’assurer. Je suis ravi. Après je partirai avec Fabrice Eboué qui est super cool et que je connais depuis 10 ans. J’ai la chance d’avoir quasi toujours un bon contact avec les artistes.

SLU : Comme tu as ton mot à dire techniquement, as-tu des marques ou modèles fétiches en diffusion ?

Raphaël Maitrat : Bien sûr. J’aime bien d&b, mais mon grand kif c’est la saison des festivals où tu te retrouves avec tout autre chose. Il n’y a rien de plus chouette que d’ouvrir sur un autre système. Et que ça marche. Alors, comment tu le trouves ?

Les 26 D80 de jardin. Efficace mais gourmand l’Array Processing.

SLU : Mortel. C’est remarquable. Ce n’est pas trop sucré, c’est parfait et en tournée, cela ne doit pas être facile à réussir aussi bien… (Vous l’avez compris, on digresse sur un excellent cheese cake dont Raph a fait mettre une belle part de côté).

Raphaël Maitrat : d&b donc, mais aussi Adamson dont le E15 et les subs E219 sont vraiment bien, et je suis toujours très impressionné par les deux derniers JBL, le VTX et le A12.

SLU : Ton artiste attire beaucoup de jeunes oreilles.

Raphaël Maitrat : Bien sûr et sur cette tournée on a décidé avec Tintin de ne pas dépasser 98 dBA. On se retrouve souvent même à 95 et aux Francofolies avec le GSL, on est resté à 94 sans avoir besoin de pousser plus. C’est une super boîte. J’ai hâte de l’avoir en tournée.

SLU : A propos de tournée, il fait quoi XaXa, un remplacement ?

Raphaël Maitrat : Pas du tout ! Comme tu le sais, je fais habituellement équipe avec Brieuc Guillet aux retours, mais il a pris une année sabbatique avec sa femme pour voir le monde de plus près, du coup j’ai appelé Xavier qui finissait Sting et avec qui on est devenus potes bien avant de bosser ensemble. Le rugby, ça crée des liens ! En plus sur scène il amène une rigueur à la XaXa qui nous fait du bien à tous, y compris l’artiste qui est ravi. Il est arrivé en pleine tournée, la console étant faite. Il a écouté une date avant et trois, quatre, c’était bon.

Le joujou de XaXa dont on devine au fond à gauche le cœur Neutron. Sous la ProX, une batterie d’émetteurs PSM1000 Shure.

Bye-bye l’intermittence

SLU : Il paraît que tu as lancé ta boîte…

Raphaël Maitrat : Oui. L’intermittence c’est bien, mais cela peut aussi être un frein. J’ai donc décidé d’être gérant indépendant de ma société ce qui m’ouvre pas mal de portes pour vendre des petites prestations comme par exemple le mixage de la captation que l’on fait ce soir avec Tintin. C’est beaucoup plus simple et transparent. Est-ce que j’investirai dans du matériel, je ne pense pas, ce n’est pas ma vocation première.

SLU : Et le nom de ta boîte ?

Raphaël Maitrat : EM Scenic. Les deux lettres sont les initiales des prénoms de mes deux filles. Scenic c’est pour rappeler que je propose aussi des services de scénographie. Je suis peut-être un lighteux frustré (rires)

Au milieu des Y, trois motorisés dont à gauche un rare mais très chouette AlienPix RS, puis un MagicBlade-R, tous deux Ayrton, et enfin un Mythos Claypaky.

SLU : Tu aimes la technique ou les faisceaux ?

Raphaël Maitrat : Les faisceaux et la lumière en général, la technique pure je n’y connais pas grand-chose. Cela fait dix ans que je collabore avec Stéphane Petitjean et on forme là aussi un vrai binôme. J’ai une sensibilité pour la lumière et lors de cette tournée, pour la première fois, j’ai tout dessiné, écran, pratos, avant-scène en M. Matthieu Chédid l’avait cela dit déjà fait. J’ai montré le tout à l’artiste et il a validé ces idées. Du coup on a fait appel à moi pour un autre artiste dans le domaine du rap. Je ne divulgue pas son nom car cela n’est pas encore signé, mais je suis ravi.

SLU : Tu aimes le rap et le rap t’aime bien.

Raphaël Maitrat : C’est vrai, et comme tu le dis, c’est réciproque. On s’est par exemple éclaté l’année dernière lors du retour de Doc Gyneco. Popeye à la face, moi aux retours, les deux mixeurs du rap français ensemble. On se connaissait de loin et on se tirait un peu la bourre. Au final c’est devenu mon frérot. On se marre et c’est un mec que j’adore.

SLU : Et il y a du boulot au moins pour deux !

Raphaël Maitrat : Mais oui, et comme il le dit :  » j’ai une grande gueule mais je ne mords pas !  » (rires)

Raph devant sa SSL en plein show.

SLU : Comment vois-tu ton évolution. Vois-tu poindre le bureau derrière lequel tu t’installeras ?

Raphaël Maitrat : Non, ça je ne peux pas pour l’instant. J’ai 41 ans. Je me suis donné encore dix ans, après on verra. La console j’adore comme les responsabilités donc je ne sais pas qui l’emportera sur l’autre. Peut-être aucun des deux. Je ne m’interdis rien. Le noir salle me fait tellement bander que je ne peux pas lâcher ça. En plus je suis jeune dans le métier.

SLU : Allez, refais-nous le cheminement.

Raphaël Maitrat : J’ai 28 ans, je travaille dans le bal, les caf’ conc’, je suis chanteur, J’ai mon matos et je suis passionné de son. Je me dis que je ne vais pas faire ça toute ma vie. Je rentre en formation à l’INA. De là j’enchaîne par un stage de 4 mois chez Dispatch. Alain Leduc m’emmène en tant qu’assistant retours sur Charles Aznavour. Je rencontre Laurent Ballin, le régisseur de Djamel, qui me fait rencontrer à son tour Fabrice Eboué avec qui je commence à faire des dates. Dernier coup de bol, le responsable de la sécu du Comedy Club n’est autre que le frère du producteur de Sexion d’Assaut.

Lumières, son, paillètes, CO2, vidéo, danseuses, et ball…, ball…, non, pas encore !

SLU : On pourrait appeler cela l’interview cerise, une tire l’autre.

Raphaël Maitrat : Et beaucoup de boulot. Je suis loin de tout bien faire, mais je m’investis à fond. Le gros avantage est que l’équipe dont je m’entoure se donne aussi au max. J’avais un buzz sur une tranche et ils en sont venus à bout. Je savais qu’ils n’allaient pas lâcher l’affaire. Il ne faut jamais oublier qu’on ne fait pas un métier de solistes.

SLU : Il a quand même failli partir à la benne ton Universal Audio (rires)

Raphaël Maitrat : Ce n’est pas le mien d’abord, il est à FA Musique ! Heureusement le buzz ne passait ni dans les retours, ni dans le car TV.

SLU : Il a bien évolué le show de Black M, c’est plus sympa à travailler pour toi.

Raphaël Maitrat : Exactement. Il n’y a plus qu’un petit set DJ, tout le reste est live avec des musiciens, des chorus, des danseuses, des ballons (fainéants ;0) C’est devenu un vrai gros show kiffant. L’artiste est ultra généreux et le public repart enchanté.

Noir salle

Noir salle. Raph commence à bouger comme un diable dans sa boîte, et les membranes dans les leurs de boîtes, en font autant. Pour les 95 dBA on repassera, mais cela reste agréable et malgré tout raisonnable. Le mix orchestre est  » in the pocket  » dense et précis, bien aidé par les musiciens qui envoient, avec notamment une très belle basse et une batterie des grands jours.

La voix de Black M est bien tenue et timbrée grâce à un préampli compresseur à tubes qui a décidé de dormir la tête sur un transfo et ne plus ronfler. Certains guests en revanche sonnent un poil moins bien. Le public array se tire comme souvent la bourre avec le line array et fait des pointes en dBA à trois chiffres qui laissent pantois le bois allemand, mais c’est qu’on sait crier son bonheur en France !
Pour l’avoir bien écouté, le GSL, le grand absent de cette tournée, va sensiblement modifier la donne avec un rendu beaucoup plus généreux et doux, complet de bas en haut et réellement full range. A très vite pour vous raconter tout ça, bonne route à Raph, XaXa et tous les autres techniciens, et encore merci pour l’accueil et votre temps.

Les voilà enfin, les ballons clôturent le show sous l’œil virevoltant des caméras !

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Romain Pissenem choisit Ayrton pour créer l’ambiance torride d’Ibiza

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Pour sa deuxième édition, la Fun Radio Ibiza Experience, organisée en association avec l’Ushuaia Ibiza Beach Hotel, s’est déroulée en 2017 à l’Accor Hotels Arena de Paris.
Environ 17 000 personnes se sont jointes à cet événement de musique électronique géant pour lequel le lieu s’est mué en une immense piste de danse au son des meilleurs DJs Robin Schultz, Nervo, Sam Feldt, W & W and headliners, Afrojack et Hardwell en tête d’affiche.

 » Le spectacle de Paris a comme un goût de résistance « , explique Romain Pissenem, le directeur du spectacle, et fondateur de High Scream.  » Résister, danser et s’amuser, c’est la seule réaction qu’on peut opposer face aux menaces auxquelles notre ville a été soumise.  » Pour aider Pissenem à amener à Paris l’esprit d’Ibiza et l’ambiance unique d’Ushuaia, il y avait plus de 200 projecteurs d’Ayrton, dont plus de 100 MagicBlade-FX, 50 MagicPanel-FX et 50 MagicDot-XT. Ayrton a fourni ces projecteurs dans le cadre d’une collaboration avec ces champions des spectaculaires nuits festives pour amener une fête d’enfer à Paris.

Ayrton MagicBlade FX

« L’événement parisien est important parce que c’est un grand spectacle et tout le monde a des attentes très élevées « , dit Pissenem,  » Qui plus est, c’est ma ville natale et je tiens à lui offrir quelque chose de particulier. Chez Ushuaia, nous avons sept spectacles différents, un pour chaque DJ, et un nouveau spectacle tous les jours de la semaine. Chaque année, nous créons sept nouvelles productions qui prennent de l’importance d’année en année. A Paris, nous n’avons qu’une seule occasion, une fois par an, d’offrir aux gens la plus belle fête possible. Donc, cette année, une fois que les gens sont entrés dans cette grande aréna, même à ceux qui sont déjà venus en 2016, à Paris, je voulais encore leur en mettre plein la vue avec un nouveau spectacle géant. »

Le design cette année comprenait une scène immense, un alignement de nouveaux écrans à leds et une longue rangée de projecteurs encadrant une figuration de la scène incurvée d’Ushuaia.  » On ne peut pas dupliquer tout ce qui se produit à Ibiza « , dit Pissenem,  » mais on peut apporter la même énergie, la même attraction d’un groupe de DJ internationaux, et le même spectacle d’effets délirants, le tout concentré en une folle nuit de danse ininterrompue.  » Une nuit dont le point culminant était le spectacle réalisé à 30 m au-dessus du public par douze acrobates descendus du toit avec des cordes élastiques en guise de bouquet final pour confirmer l’effet « Wow » d’Ushuaia.

Ne disposant que d’une seule journée de montage, et de très peu de temps pour l’accroche au plafond, Romain Pissenem a décidé que sa scène parisienne d’Ibiza devrait se fonder sur un design frontal capable de remplir l’immense espace et de projeter toute sa lumière dans la foule.  » L’idée de base était de donner l’impression de projeter vers l’avant toute l’énergie de la scène, de manière aussi forte que possible à la face du public, comme si c’était un prolongement de la musique. J’ai décidé de créer un immense mur de lumière, dans lequel nous avons intégré la courbe de la scène Ushuaia, tout cela formant une grande et puissante structure d’éclairage.  »

Ayrton MagicDot-XT

Romain Pissenem a délimité le haut de la scène avec une longue ligne de MagicPanel-FX et MagicDot-XT en alternance, et en a ajouté d’autres sur les côtés, intercalés entre les bandes d’écrans à leds, pour constituer l’immense mur de lumière. A l’intérieur de celui-ci, il a placé quinze ponts coudés pour simuler l’arcade de la scène d’Ushuaia. Chacun est équipé de quatre MagicBlade-FX et d’un MagicPanel-FX. Loin derrière la scène, six tours portaient chacune une demi-douzaine de MagicBlade-FX supplémentaires, alors qu’une longue rangée de MagicDot-XT se trouvait devant l’emplacement du DJ.

 » Notre souci consistait à rendre chacun des six décors de DJ différent et personnalisé, le tout en l’espace d’une soirée. Pour cette raison, j’ai choisi de cacher un peu la structure et de dissimuler les projecteurs jusqu’au moment de les utiliser. Puis nous ajoutions un produit ou une fonction différente à chaque passage de DJ et les avons progressivement intensifiés au cours des six parties jusqu’au moment où les têtes d’affiche, Afrojack et Hardwell ont commencé à jouer. C’est à ce moment-là qu’on a utilisé la totalité du système et que la foule était déchaînée.

le nouveau MagicPanel™-FX avec ses optiques à fenêtres carrées.

 » Les MagicPanel-FX étaient vraiment bons pour cela car ils sont discrets en apparence mais ils ont la capacité de faire énormément de choses. Je pouvais les escamoter jusqu’au moment où j’en avais besoin et jouer avec eux pour qu’ils n’aient jamais deux fois le même aspect. A chaque fois que je bougeais les MagicPanel-FX, cela changeait vraiment l’apparence du design, et, vu sous des angles différents dans l’aréna, le design prenait lui-même un aspect différent et une véritable profondeur en 3D.  »
Romain Pissenem a utilisé le MagicPanel-FX pour créer d’incroyables effets de volume comme de larges faisceaux de lumière en couleur avec des mouvements de balayages lents ou bien une animation rapide et frénétique, et a utilisé les motifs graphiques, la forme et l’orientation des MagicPanel-FX et MagicBlade-FX pour accroître l’intérêt visuel et réaliser de jolis effets, qui pénétraient dans le public et l’incitaient à la fête. Devant le poste du DJ, le MagicDot-XT a été utilisé à plein régime en vagues ondulantes.

 » Il me fallait quelque chose de vraiment puissant pour obtenir ce  » wow  » irrésistible et exister au milieu des écrans led « , dit-il.  » Pour cela, les projecteurs d’Ayrton étaient extraordinaires, car ils sont énergiques, puissants et polyvalents. Cela nous a permis de constituer la forme en arche et de créer beaucoup plus de tableaux. Non seulement ils sont extrêmement puissants, mais leurs mouvements et la manière décorative dont on peut les utiliser est vraiment très, très utile.

 » Pour Paris, nous avons gardé la même recette qu’à Ushuaia, mais nous avons créé un spectacle différent avec les mêmes ingrédients. L’ingrédient majeur consistait à utiliser la même équipe : Bertrand de Saint Pern, mon brillant directeur technique, celui qui fait tout avancer, Caroline Harrington, qui gère la production, Ian Woodall, le responsable technique et Leon Van Empel de S Group qui est notre loueur à Ushuaia depuis six ans et qui est venu, comme toujours, avec tout ce que je lui ai demandé d’apporter… c’est bien d’être entouré de professionnels comme eux !

 » Pour cette raison, le partenariat avec Ayrton était tout aussi fondamental : Yvan Péard est aussi passionné que moi par ce qu’il fait et pour cette raison, j’adore travailler avec lui. Ce qui est important pour moi, c’est de garder le contact humain. Yvan est un créatif, un génie, alors c’est un vrai bonheur de lui serrer la main et de trouver un moyen de créer quelque chose de grand ensemble.
Si on met deux chefs dans une cuisine, il y aura forcément une explosion de créativité. Paris est un projet de passion personnel pour nous deux et cela doit être amusant. Si vous consacrez toute votre vie à ce travail, cela doit se faire avec des gens que vous appréciez et que vous respectez, aussi bien dans votre propre équipe que parmi les personnes extérieures avec lesquelles vous travaillez.

 » J’adore la marque Ayrton et cela fait des années que j’ai l’habitude de travailler avec eux. Quand je veux créer de nouveaux effets ou de nouveaux concepts avec la lumière, je sais qu’Ayrton travaille dans un sens qui produira quelque chose de surprenant.  »
Plus d’infos sur les produits Ayrton sur le site Axente et sur le site Ayrton

Johan Milet, des oreilles en or et de l’or dans les mains

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Johan, en pleine action lors de la balance d’un band de Gospel à Mons.

Ses oreilles droit venues de Belgique, ont notamment mixé Stromae, Gims, Lara Fabian, Véronique DiCaire, Garou…
SoundLightUp a eu la chance de croiser Johan entre deux tournées autour d’un bière. Blonde. Il n’a pas résisté à l’appel. Portrait d’un ingé son haut de gamme.

SLU : Et si tu nous expliquais d’où tu viens ?

Johan Milet : Je viens de la petite ville d’Ecaussines, au Sud de Bruxelles. Je suis arrivé dans la capitale il y a 17ans. J’ai fait mes études à l’IAD (l’Institut des arts de diffusion à Louvain-La-Neuve) et me suis spécialisé à l’époque dans le cinéma. En sortant de l’IAD, David Huyvaert m’a amené avec lui sur plusieurs plans et c’est ainsi que j’ai commencé le live. Je suis devenu indépendant et ai beaucoup travaillé en sonorisation pour une société belge nommée Blue Square. Ensuite, j’ai fait un an de post prod, ce qui m’a permis de vraiment maîtriser Pro Tools, mais j’ai préféré arrêter car ce domaine est trop rébarbatif pour moi.

SLU : On te connaît plutôt côté cour. Ça a commencé où ?

Johan Milet : J’ai eu la chance qu’on me propose de mixer les retours de la tournée  » Time of Gypsies « . Je dis  » chance « , mais le terme n’est pas forcément adéquat. J’avais 48 musiciens sur scène, 29 wedges, 3 h de show. J’avais une tranche par musicien et nous ne tournions pas avec notre table de mixage, ce qui fait que j’ai dû mixer le concert sur des Innovason, des Yamaha, des Midas, j’ai même eu l’honneur de mixer sur un mélange de XL3 et de Mackie 1604. A l’époque, les artistes m’avaient donné un surnom dont j’ai vite voulu me débarrasser : Lupo (traduction : loup) parce que j’avais pas mal de Larsen. Quand j’y repense, c’était malgré tout une super première expérience.

SLU : Comment es-tu passé de  » Time of Gypsies  » à des artistes comme Pleymo, Garou, Isabelle Boulay ou encore Lara Fabian ?

David Huyvaert, ami et collègue de Johan. Il a l’air très sérieux, mais rassurez-vous, il a également beaucoup d’humour.

Johan Milet : J’en reviens encore une fois à David Huyvaert. Il formait un excellent duo (FOH/Mon) avec David Wirtgen. Petit à petit David Wirtgen a enchaîné des jobs au Canada et a laissé une place vide en Belgique. David Huyvaert recherchait souvent un mixeur Mon pour le remplacer et je suis arrivé. Je me suis retrouvé à faire beaucoup de jobs avec lui. J’ai ensuite travaillé pour Pleymo avec Charles de Schutter (Pleymo, Superbus, M). Ma carrière commençait…
En revanche, je ne me suis pas limité au mix Mon. Des productions sont venues me demander de jouer deux rôles sur la tournée d’Isabelle Boulay : PA tech au montage et assistant retour pendant le show. C’était très instructif et ça m’a permis de rencontrer Rob Mancuso (mixeur mon) et Robert Meunier (mixeur FOH). Avec cette équipe, nous sommes ensuite partis sur la tournée de Lara Fabian où les rôles étaient identiques. Aux retours, Rob mixait pour Lara et moi, je venais l’assister pour les musiciens. On se partageait une H3000.

SLU : Un peu comme sur un piano : une sorte de mix à 4 mains ?

Johan Milet : C’est exactement ça ! Du coup le routing était sympa, si le musicien avait une demande, j’assignais son auxiliaire sur le master FOH, et avec mon vieux Sony 7506, je pouvais modifier son envoi sans perturber le travail de Rob. Cette tournée m’a appris beaucoup de choses, je comprenais la manière de bosser de Rob puisque, la plupart du temps, j’écoutais la même chose que lui. Il  » ridait  » énormément sur les VCA, avec beaucoup de mouvements de fader.
Cette rencontre m’a vraiment ouvert l’esprit sur le mix retour. En Belgique (ou ailleurs !), la plupart des techniciens engagés comme mixeurs se contentent d’un mix à plat : techniquement suffisant, sans défaut, mais aussi sans âme. Je pense que les techniciens qui font ce genre de mix jouent la carte de la sécurité : ne pas prendre de risque, ne pas créer de Larsen … A y réfléchir, sur un plan artistique, ce n’est probablement pas la meilleure manière de procéder.
Je suis du même avis que Johan, d’ailleurs, sur les bancs de l’école, on nous le disait déjà :  » A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire  » !

Le selfie 75% belge avec de gauche à droite Lionel Capouillez, Nicolas Meynard, Armelle Pignon et Johan Milet.

 

SLU : C’est aussi grâce à Rob que tu as travaillé avec Véronique DiCaire, non ?

Johan Milet : En effet, nous avons eu beaucoup de discussions pendant la tournée avec Lara Fabian. Rob est un vrai pro, très sérieux dans son travail ; il a notamment travaillé avec Céline Dion, Ben Harper et j’en passe. De temps en temps, il me demandait de le remplacer sur des jobs comme Lara Fabian ou surtout Véronique DiCaire. J’ai évidemment sauté sur l’occasion. Pour lui, c’était top car il savait que j’allais avoir la même technique de mix que lui, et cela m’a m’a ouvert des portes, j’ai d’ailleurs tourné pendant plus d’un an avec Véronique DiCaire.

Bon, il vient ce micro Johan ?

SLU : Un an avec une artiste solo, ce n’est pas un peu long ?

Johan Milet : Non, c’était vraiment amusant. C’était un défi d’arriver à mixer son show car, sur ma Venue SC48, j’avais une voix, des bandes, des ambiances et une réverb. Au bout du compte, je n’utilisais que 12 fader sur ma console. Pourtant mon travail devait être très précis car Véronique avait vraiment besoin de retrouver ses repères grâce à ses in-ears.

SLU : Comment fais-tu en tant que mixeur pour être sûr que ton travail convienne aux oreilles des artistes?

Johan Milet : En fin de concert, je vais toujours discuter avec les artistes de la prestation réalisée afin de repérer ce qui est perfectible. Après, il ne faut pas se leurrer : quand on commence une tournée, personne n’est à l’aise, ni l’artiste, ni le mixeur face, ni les mixeurs retours, ni même les musiciens : il y a toujours un temps d’adaptation. Par la suite, la confiance s’installe, on ne chipote plus. Je fais les ajustements demandés mais le mix de base est toujours le même. L’important c’est d’arriver à placer l’artiste dans sa zone de confort ; une fois qu’on y est arrivé, le tour est joué. Et là, je ne parle pas seulement pour Véronique DiCaire, c’est une constante. En fait, ça peut paraître prétentieux, mais, je n’ai pas souvenir d’un artiste qui n’ait pas eu confiance en mon travail.

Johan, toujours une main sur la console et l’autre sur le micro pour être en permanence en contact avec les artistes.

SLU : On dit toujours que les in-ears coupent les artistes du monde extérieur. Comment se mettent-ils en contact avec toi ?

Johan Milet : Sur chaque production où je travaille, je demande à avoir des pédales de talk-back afin que les artistes puissent se mettre en contact avec moi de manière efficace. Il n’y a rien de plus énervant pour un musicien que de ne pas arriver à contacter son mixeur retour.
C’est primordial pour moi parce que ça me permet de me concentrer sur le mix lead sans pour autant passer à côté des demandes des autres musiciens. Dans le même ordre d’idée, je fais également installer des micros de talk chez les backliners et en façade aussi. Tout le monde doit pouvoir communiquer avec tout le monde en permanence.

La Radial HotShot DM1 utilisée pour router le signal audio soit vers le FOH soit vers les mon.

Si le budget de la production le permet, j’essaye aussi que le patcheur ait un récepteur en permanence sur lui afin d’entendre directement toute information utile.

SLU : Et comment as-tu rejoint l’équipe de Stromae ?

Johan Milet : Tout simplement. La production souhaitait travailler avec un seul ingénieur du son pour l’entièreté de la tournée. Charles de Schutter, qui à l’époque était sur la tournée de M, m’a conseillé et je suis arrivé.

Lionel Capouillez à la face de Gims

SLU : Merci Charles !

Johan Milet : Oui, je lui dois d’ailleurs encore un restaurant (rires) ! D’autant plus que l’ambiance dans l’équipe était vraiment chouette. Lionel Capouillez qui mixe la face est vraiment un ami. C’est un duo qui marche assez bien.

SLU : Au point de continuer à travailler ensemble ?

Johan Milet : Bien sûr ! A la fin de la tournée de Stromae, le scénographe de Maître Gims (Julien Mairesse NDR) est venu demander à une grande partie de l’équipe de continuer sur la tournée de l’artiste. J’ai donc suivi Lionel, mais aussi le directeur technique, le stage manager, une partie des riggers et même le concepteur lumière. Maintenant je tourne avec Loïc Nottet, toujours au retour et Lionel Capouillez, toujours à la face.

SLU : Selon toi, qu’est-ce qui fait de vous un bon duo FOH/Mon ?

Johan Milet : On se connaît. Ca fait tout. Je connais exactement sa manière de travailler, et inversement. On communique énormément. Par exemple, je n’hésiterai pas à lui dire si j’entends un petit départ dans le grave. Il suffirait qu’il soit loin du PA ou occupé sur autre chose et il risquerait de passer à côté.

SLU : Après avoir travaillé avec une telle brochette d’artistes et de techniciens … Tu te vois où dans 10 ans ?

Johan Milet : Alors là, je n’en ai strictement aucune idée. La tournée c’est bien mais à un moment ça devient répétitif, j’ai besoin de challenges professionnels pour m’épanouir donc qui sait ?

Du haut de ses 43 ans, Johan a déjà croisé beaucoup de monde. Il n’en reste pas moins humble et toujours aussi enthousiaste. Ce qui nous frappe dans son parcours, c’est cette part de chance qui a placé sur sa route des personnes qui lui ont mis le pied à l’étrier.
Mais la chance ne suffit pas, Johan est un ingénieur du son doué et rien n’échappe à la vigilance de ses oreilles, c’est un bosseur et surtout un passionné. Sa bonne humeur et son sourire cassent le cliché du technicien râleur, nous comprenons pourquoi les artistes lui accordent si facilement leur confiance.

Toujours Gims. Johan est aux commandes de sa DiGiCo SD10.

Johan a une capacité d’écoute qui lui permet de mixer ses retours avec brio, mais cet atout se double d’une capacité à intégrer les demandes des artistes avec lesquels il travaille, et cette faculté n’est pas donnée au premier venu. La communication est chez lui un maître mot. S’il a réussi à convaincre autant d’oreilles, c’est que ce garçon a de l’or dans les mains et un futur plus que prometteur. C’est ce que l’on appelle dans notre métier un bon client que l’on retrouvera sans aucun doute dans nos colonnes !

Focus Venue de Fohhn, droit vers le futur

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Il y a plusieurs façons de faire du son, mais depuis 25 ans et l’avènement de la ligne source, on n’a fait qu’améliorer ce concept. Fohhn a décliné en mode touring son idée de ligne droite à faisceau pilotable et plus de 600 visiteurs ont découvert Focus Venue « The sound of future ».
Pour mieux faire connaître la marque et permettre au plus grand nombre de visiteurs de découvrir Focus Venue, Fohhn et son importateur français Rock Audio, ont eu l’idée de louer durant les JTSE 2017 un plateau TV vide à proximité des docks Pullmann et d’y accrocher leurs produits les plus représentatifs. Et nous y étions aussi.

L’impressionnant alignement de colonnes de la plus petite enceinte à Focus Venue montré ici en deux kits différents, et de subs avec un montage en arc sub de 8 PS-9

Une première soirée sur invitation a vu se presser un grand nombre de prestataires et de décideurs pour une découverte en détail de l’ADN de Fohhn, sa démarche « digitale » et surtout pour écouter en avant-première Focus Venue, le premier système ouvertement touring du fabricant allemand.

Retour vers le futur avec Uli & le Doc Borreau

Rien de tel pour commencer qu’une balade dans un passé pas si lointain avec deux personnages très hauts en couleur et en décibels : Uli Haug, cofondateur et directeur du marketing et des ventes de la marque allemande et Daniel Borreau de Rock Audio, le distributeur français de Fohhn. On leur laisse la parole, mais à l’écoute de notre dictaphone, que c’est dur de taper ce texte…sans rigoler!

Dos à 8 PS-9, de sacrées soufflantes, et de gauche à droite, Jochen Schwartz, le PDG de Fohhn, Uli Haug, le directeur du marketing et des ventes et Daniel Borreau, la tête et les jambes de Rock Audio.

Si vous ne connaissez pas encore cette société allemande, elle est née en 1993 de l’association de Jochen Schwartz et Uli Haug qui ont eu la bonne idée de choisir le nom Fohhn et pas comme d’autres avant eux et toujours à Stuttgart, leurs initiales s&h. Jochen étant clavier et Uli ingé façade, après avoir utilisé les systèmes disponibles à cette époque ont eu envie de concevoir des enceintes meilleures ou différentes, voire les deux, avec trois idées conductrices : qualité, simplicité et innovation.

Plus d’une centaine d’invités sont présents pour ce lancement parisien et sonore de la Focus Venue.

Le premier produit sorti, en 1996, a été l’Easyport, une enceinte de public address intelligente et sur batterie, toujours au catalogue 20 ans plus tard, et qui s’est vendue sous plein de marques différentes. Ce petit produit lance Fohhn et à partir de 2001, un virage fondateur est pris, celui du digital à la fois dans l’amplification comme dans celui du contrôle des haut-parleurs, sans doute la clé de son succès. En 2005 sort Linea Focus la première enceinte active embarquant un DSP et contrôlable à distance.
Ce modèle, même si amélioré, existe lui aussi toujours au catalogue. La maîtrise des amplis numériques, du processing temps réel et de la communication avec un soft de pilotage déporté, incitent alors le directeur du développement électronique de Fohhn, Bern Nimmrichter, à plonger dans le beam steering, le pilotage des faisceaux sonores ou encore la directivité contrôlable avec un rêve en tête, celui d’être en mesure de le faire sur tout le spectre sonore et d’être capable d’offrir au marché une gamme complète de produits couvrant tous les besoins.

Le Fohhn que l’on connaît aujourd’hui est né, mais tout reste à faire. 4 années sont nécessaires pour mettre au point le Linea Focus, qui sort en 2009, et le marché réagit positivement y compris en France grâce au travail de Daniel Borreau, car ce produit résout nombre de problèmes avec sa petite taille et son contrôle de la directivité qui est devenu une réalité. Le prestataire français Silence rentre dans boucle pour l’exploiter en TV. 2011 voit l’arrivée du plus puissant Focus Modular, le premier système en colonne, modulaire et à contrôle actif de ses faisceaux, où le grave aussi est dirigé et est complété par un sub très innovant, le PS-9.

Trois époques, trois produits emblématiques de Fohhn avec à gauche Linea Focus, accroché au milieu deux lignes de Focus Venue et à droite Focus Modular.

Ce système, dont le diamètre est celui d’un ballon de foot, a été notamment employé avec succès par Silence pour sonoriser la Fête de la musique place du Capitole à Toulouse ou encore a été installé en fixe à l’Opéra Bastille à Paris. La dernière déclinaison, de loin la plus puissante de la gamme Focus, est le système modulaire Venue, conçu pour le touring et la diffusion de puissance à très longue portée, tout en disposant de la même simplicité de mise en œuvre et technologie de guidage de Fohhn. Tout ceci demande beaucoup de matière grise et ça tombe bien car l’équipe de R&D est composée de 20 ingénieurs, une équipe qui comme la fabrication et l’administration, est située dans les locaux de Nürtingen près de Stuttgart. Tout est fait maison ou provient de partenaires allemands, du plus petit au plus gros produit.

Le futur du line array est d’être droit

Chris Bollinger à gauche et Daniel Borreau présentent le module FV-100.

Après cette belle entrée en matière, place à Chris Bollinger, ingé application Chez Fohhn et forcément à même de nous expliquer plus en détail le système Focus Venue. The future of line array is straight, le futur de la ligne source est d’être droite, tel est le credo qu’il martèle en préambule, puisque l’orientation et la conformation du faisceau vertical est entièrement électronique, mais les principes acoustiques reposent sur la ligne source modulaire.

Deux modules actifs composent Focus Venue. Le plus petit en taille s’occupe de reproduire les plus petites fréquences, celles aigües et s’appelle FV-100. Il travaille à partir de 800 Hz et dispose pour cela de 8 moteurs de 4” à sortie 1,5” et de 8 autres moteurs de 1,75” à sortie 1”. C’est donc un module à deux voies actives dont chacun des 16 transducteurs dispose de son ampli numérique développant 250 W, précédé par son DSP.

Une vue du manifold, le collecteur dans lequel aboutissent notamment les 8 moteurs 4″ Eighteen Sound de la tête FV-100.

A un mètre, la pression max est de 150 dB SPL. Deux modules délivrant 156 dB à 1 mètre, en appliquant une décroissance de 4 dB environ par doublement de la distance, on arrive à 130 dB à 100 mètres.
Tout ce qui se trouve en dessous de 800 Hz est confié aux bons soins du module FV-200 qui dispose pour cela de 8 HP de 10” à longue excursion, pavillonnés, montés par paires et alimentés par 4 amplis numériques de 1 kW contrôlés par 4 DSP. Le SPL max étant de 145 dB, le ratio tête renfort est de deux FV-200 pour un FV-100.
Chaque module dispose aussi d’un système télécommandable à distance appelé CDT pour Convertible Dispersion Technology, dont le rôle est de le basculer mécaniquement d’un mode bass reflex à un mode cardioïde.
Cette option est très importante car la mise en colonne de systèmes très directifs génère une onde arrière, une sorte d’effet miroir qui peut se révéler très gênant, surtout quand l’on connaît le spectre très large reproduit par Focus Venue. La chute à l’arrière du système atteint jusqu’à 24 dB dans le bas médium, autant dire, beaucoup d’énergie en moins.

La différence la plus notable de Focus Venue comparé à une ligne de boîtes classiques réside dans la simplicité de mise en œuvre où il suffit d’assembler et de lever la colonne. Puis à l’aide d’une souris et de Fohhn Audio Soft – le logiciel intégré de la marque contenant tous les modèles et gérant tous les aspects de leur mise en œuvre – de choisir la zone à couvrir au dixième de dB près. Il est aussi possible de couper le faisceau en deux lobes distincts pour éviter, par exemple, une zone réfléchissante ou bien pour concentrer l’énergie sur 2 balcons distincts.

Chris et Daniel Borreau nous démontrent en quelques secondes les avantages d’un beam steering maitrisé comparé au montage classique d’une ligne dans la mise en œuvre de la diffusion d’une prestation type.

Chaque faisceau dispose de l’ensemble des réglages et notamment le niveau, ce qui facilite l’obtention d’une pression équivalente sur deux zones qui peuvent avoir une distance différente par rapport au plateau. Le fait de couper le faisceau en 2 se fait électroniquement et pas par partage des transducteurs, ce qui garantit le maintien d’un front ligne source cohérent.

Un exemple de double lobe proche de ce qui se passe à l’Opéra Bastille ou le FV-100 du bas de colonne tire à la fois sur l’orchestre et sur le premier balcon. Ce qui est simple avec la technologie Fohhn se révèle impossible avec un line array ou bien des enceintes point source.

Autre avantage notable, il est aussi possible en perdant quelques dB de SPL, de lisser les lobes secondaires et réduire d’autant la pollution et les réflexions dans la salle comme sur le plateau. Cette fonction s’avère très précieuse dans des milieux réverbérants.

Une vue d’un tir horizontal classique avec ses lobes secondaires ou asymétriques
Le même avec le lissage enclenché. Ca se passe de tout commentaire.

Une vue d’un réglage spécifique et négatif excluant tout signal dans une portion précise, par exemple une passerelle ou une avancée de scène, sans pour autant pénaliser les premiers spectateurs.

La colonne étant droite, la latitude d’inclinaison du faisceau atteint ± 40° par pas de 0,1° ce qui peut paraître un luxe en champ proche mais est indispensable au lointain pour atteindre une grande précision dans la délimitation de la zone à couvrir ou à exclure.
L’ouverture du faisceau qui varie naturellement en fonction de la longueur de la colonne et du spectre à reproduire, est réglable entre une tête d’épingle et 90°, quasiment la réponse d’une enceinte point source.
Qui plus est, il est possible de travailler en négatif, à savoir exclure une zone et rétablir la couverture au-delà de cette zone.

Le Fohhn Interlock

Qui dit touring, dit rapidité et simplicité de mise en œuvre d’un système. Focus Venue dispose à cet effet de quatre accroches rapides et sécures, permettant de constituer des colonnes très facilement sans besoin d’aucune pièce ou outil additionnel.
Des accessoires sont prévus tels que des frames, des chariots verrouillant les éléments et prévus pour être pris par des fourches de Fenwick et même un pull back afin de pré-incliner toute la colonne et aller ainsi au-delà des 40° ou bien ne demander qu’une partie du tilt aux DSP de bord.

Le chariot très costaud portant une tête FV-100 et une unité de grave FV-200. Sur la tête est verrouillé un frame dont l’épaisseur de l’acier trahit le poids important des éléments, 92 kg pour le FV-100 et 135 kg pour le FV-200.

Le poids des mots, le choc des faisceaux

Chassez le naturel, il revient au galop. Uli Haug, les mains sur la console DiGiCo servant de matrice entre les différents systèmes, pendant que Daniel Borreau joue avec sa souris à fil et fait voler le son de sa voix.

La première démo sonore effectuée par Daniel après cette mise en bouche théorique est particulièrement instructive. D’un simple coup de souris, il fait disparaître sa voix ou plutôt, la remonte et la plaque contre le plafond et les gaines métal de la ventilation qui deviennent immédiatement sonores, là où au sol nous perdons toute pression en champ direct. C’est réellement saisissant, d’autant plus que ces mouvements en temps réel se font sans aucun bruit parasite apparent, un peu comme on éclaire ce que l’on veut avec une torche.

Le premier extrait musical de cette soirée est la version studio de The latest trick de Dire Straits, avec ses aigus cristallins, sa charley vitaminée et pour tout dire trop forte et son pied sec et assez haut perché. Le rendu par Focus Venue est exactement celui du disque que nous connaissons tous par cœur et dont votre serviteur possède la version SACD. Les 64 moteurs face à nous sont précis à l’extrême. Ca claque et ça tape comme jamais avec un calage qui aurait mérité d’être un peu adouci et baissé de quelques dB dans le haut.

Gilles Hugo, traducteur, Daniel Borreau, interviewer et Chris Bollinger écoutent Chris Madden

Le bas médium et le grave qui retrouvent de la membrane et un arc sub de PS-9, apportent le complément d’âme nécessaire à chauffer et assoir le tout. Précisons immédiatement que ces impressions d’écoute sont à prendre avec des pincettes tant ce système est puissant, à très longue portée et que la salle où il est déployé, pour grande qu’elle est, ne permet ni le recul, ni le volume d’air nécessaires à son épanouissement.

L’écoute suivante bénéficie de la présence de Chris Madden qui mixe Anastacia et a été l’un des premiers techniciens à utiliser en salle Focus Venue avec cette artiste lors d’un showcase. Il a été invité à cet effet chez Fohhn pour découvrir le système et faciliter sa prise en main. Il est spécialement présent à Paris avec un multipiste en 96 kHz du concert et son mix sur S6L pour démontrer les capacités live de ces immenses colonnes.

Chris Madden sur sa console 6L prêtée pour l’occasion par Avid.

Malheureusement, autant l’artiste et ses musiciens délivrent une performance de qualité, le mix très, très anglais de Chris, compressé au-delà du raisonnable et assez peu équilibré, ne permet pas de juger du rendu de ce système avec de la musique live, au-delà du fait que Focus Venue peut envoyer le bois, un train de stères de bois. On profite néanmoins de ces quelques notes puissamment jouées pour passer derrière les colonnes et constater qu’en dehors des subs PS-9, rien, absolument rien ne subsiste au-delà des retours de la salle. C’en est impressionnant car pendant que devant on a largement 105 dBA, derrière on peut se parler sans se fumer les étagères à mégots.
L’écoute oreilles reposées du lendemain matin confirme la première bonne impression. Sans subs et sans aucune égalisation, le système composé de deux têtes et deux unités de grave par côté – ce qui équivaut peu ou prou à 8 têtes de line array en deux fois 8 ” par côté – donne pleine satisfaction et délivre un grave solide auquel il ne manque que la dernière octave et un peu de niveau sur celle au-dessus.
La brillance et le côté un peu mordant dans le haut est bien atténué, ce qui prouve une fois encore la nécessité d’un réel calage du système.

Au cœur de la boîte avec Chris

Nous profitons de la présence de Chris Bollinger pour en savoir encore plus.

SLU : Comment effectue-t-on la mise en phase d’un système comme Focus Venue ?

Chris Bollinger : « Tout d’abord nous avons la possibilité de faire varier la fréquence de raccord entre les subs – dans notre cas des PS-9 – et le module bas médium FV-200 dont la réponse en fréquence va de 60 à 800 Hz. Ensuite il faut choisir et régler la zone de couverture des FV-100 et ensuite celle des FV-200.
Ce réglage est double et se fait séparément, d’autant qu’en fonction de la longueur de la colonne, la directivité du grave change. Dans le cas de la colonne que nous avons ici, 2,60 mètres, cela nous donne une possibilité de réglage jusqu’à environ 250 Hz. Une fois que ces deux réglages sont faits, on cale les délais entre haut et bas car le trajet n’est pas le même. Pour cela on emploie des sweeps autour de la fréquence de raccordement et on cherche un gain de 6 dB. Enfin on cale les subs. Bien entendu dans le volume que nous occupons, on a dû calmer de 80 à 130 Hz, mais pour le reste, les rideaux latéraux jouent bien leur rôle.

Uli Haug et Chris Bollinger

SLU : On a vu des photos où têtes et renforts sont soit en haut soit en bas et parfois les deux sont séparés en deux colonnes juxtaposées…

Chris Bollinger : On place comme on veut les modules. Il n’y a aucun recouvrement entre les deux et les pentes du filtre sont à plus de 30 dB/oct, il n’y a donc pas de risque.
En revanche pour que le couplage entre les renforts FV-200 soit une réalité, il ne faut pas interrompre la colonne. Il suffit de placer les aigus en partie en haut de la colonne et le reste en bas.

SLU : Combien de dB perd-t-on en basculant en mode cardioïde ?

Chris Bollinger : On en perd 6 devant, essentiellement dans l’octave 60 à 120 Hz mais plus de 20 db derrière. C’est donc un nettoyage très efficace voire indispensable en cas de captations multi micros comme en classique. En revanche il y a des applications comme par exemple le couplage de 5 colonnes de FV-200 à la verticale d’un plateau central (à la TM Array de Meyer NDR), où cette énergie est utile, et j’ai conçu un design pour un show où justement ce surplus entre 60 et 70 Hz lié à l’exploitation du plein potentiel des FV-200, m’évitera d’ajouter des subs au sol.

SLU : Et « lesser is better en audio »

Chris Bollinger : Toujours. Il peut aussi être intéressant de jouer avec un mur dès lors qu’on peut être par exemple à 30 cm de ce dernier. Dans ce cas on peut récupérer une partie de l’énergie sans basculer en cardioïde. Quoi qu’il en soit, notre système ne fait appel à aucun haut-parleur supplémentaire, on modifie simplement le trajet de l’onde arrière. La mise au point de ce système a pris du temps car tout ce qui est mécanique doit être testé afin de garantir son parfait fonctionnement dans le temps avec les contraintes d’une manipulation parfois brusque.

SLU : On voit sous chaque module, une partie qui semble ouverte aux deux extrémités.

Chris Bollinger : C’est normal. Dans chaque module il y a un pavillon et ils se couplent quand on assemble les lignes.

Parfaitement soulignés par un heureux spot rouge, les bas des modules montrent l’ouverture faisant en quelque sorte communiquer un pavillon avec un autre. Cette ouverture existe aussi en tête de module.

SLU : Où en est-on de la finalisation des presets de Focus Venue ?

Chris Bollinger : Nous y travaillons à l’heure actuelle (inter effectuée le 20 novembre 2017 NDR). Nous ne savons pas encore si nous allons livrer un preset contenant des variantes qui tiennent compte du nombre de modules et de leur placement ou si l’on va n’en livrer qu’un accompagné d’une sorte de manuel expliquant les variations à opérer dans le calage pour tenir compte de la nature de son système. Notre système n’est pas difficile à mettre en œuvre.

SLU : Quel est le prix à payer quand on tire trop sur les DSP, je pense par exemple à un faisceau dévié au maximum à 40°.

Chris Bollinger : On entend quelque chose au-delà de 30°. Si l’on doit aller au-delà, il est bien plus malin de tilter la colonne mécaniquement, chaque module embarque pour cela un inclinomètre. 40° génère aussi des réflexions avec les ébénisteries et la grille avant. A 30° c’est parfait, on perd juste un peu d’énergie.

SLU : C’est facile de diriger des fréquences basses ?

Chris Bollinger : Bien sûr, beaucoup plus ; Il n’y a pas de lobes secondaires car les HP sont très proches les uns des autres, et c’est pour cela que nous n’avons que 4 amplis et 4 couples de 10”. L’avantage de Focus Venue par rapport à un line array classique c’est que nous travaillons le grave et l’aigu séparément, alors que dans le traditionnel, le couplage rend le grave directif pendant que la courbure de la ligne répartit l’aigu sur une zone plus importante. Ce n’est pas cohérent. Autre avantage énorme, l’absence de lobes secondaires que nous nettoyons très efficacement, nous apporte plus de précision et moins d’annulations de phase par réflexion notamment avec le sol. Contrairement à la légende qui veut que le beam steering soit nocif pour le son, c’est exactement l’inverse.

SLU : Comment se raccorde-t-on aux modules ?

Chris Bollinger : L’audio peut être fourni soit directement en AES/EBU, soit via notre protocole AIREA. Ce dernier comporte l’audio en AES/EBU mais en plus véhicule une tension de 50 V pour la commande des amplis et Fohhn Net Control pour avoir la main sur les DSP et rapatrier leurs données. AIREA permet de séquencer l’allumage des modules si ces derniers sont cascadés. La distance maxi pour le câblage reste 100 mètres essentiellement à cause de l’AES/EBU, mais dès la première enceinte connectée, le signal audio numérique est reconditionné dans chaque module. L’entrée numérique accepte toute fréquence rentrante mais convertit au format de travail qui est le 48 kHz, 24 bits.

SLU : Quelle est la latence du système ?

Chris Bollinger : Extrêmement faible car nous n’employons pas de filtrage FIR. Précisément de 0,84 millisecondes contrairement à l’ensemble de la concurrence qui retarde beaucoup plus pour effectuer du beam steering. Nous sommes très fiers du résultat de tant d’années de travail, et aussi du fait que toute l’électronique de calcul et de puissance est conçue et fabriquée chez nous.

Nouveaux subs et amplis

SLU : Sauf celle qui équipe les subs PS-9

Chris Bollinger : C’est exact. Mais nous sommes sur le point de finaliser nos nouveaux subs en 2×18”. Nous préférons ici encore développer notre propre matériel. Nous en avons besoin pour Focus Venue et qui plus est ils doivent pouvoir être accrochés, mais une version sans ferrures sera aussi disponible.
Ce nouveau sub est passif, équipé de haut-parleurs très puissants à très longue excursion et est équipé d’un évent particulièrement raffiné. On dispose chez Fohhn d’un ingénieur spécialisé dans les fluides qui a passé beaucoup de temps avec fumée et caméra pour l’optimiser et gagner encore du niveau. On aura aussi une version à un seul 18” et des modèles plus petits.

Une vue du nouveau sub 2×18″ simplement montré en statique lors de cette présentation de Focus Venue. Regardez-le bien, c’est le seul exemplaire qui existe pour le moment. La grille risque aussi de changer pour favoriser le plus possible le flux d’air.

Tous bénéficieront de la nouvelle ligne d’amplis maison et qui délivre, ou va délivrer en fonction des modèles et par canal, de 500 W à 4 kW. Il y aura à terme 6 modèles. Sur un châssis commun, ils acceptent des blocs à l’arrière qui comportent l’électronique nécessaire ainsi que les prises correspondantes. Cela leur offre la possibilité d’être attaqués sous différents formats et, en sortie, de pouvoir satisfaire l’installation avec des Euroblock et le touring avec des Speakon.
Tout nouveau format peut donner lieu au développement d’un bloc spécifique. Pour le moment on a Dante, Optocore, AES/EBU et analogique. L’autre particularité de ces amplis est d’être en mesure de soutenir la puissance de crête pendant 10 secondes, ce qui dénote d’avec les autres fabricants qui affichent une moyenne de 100 ms (un peu plus chez certains NDR). On ne sait pas si on gardera une valeur aussi élevée ou si on descendra à 5 ou peut être 3 s, mais quoi qu’il en soit, cela reste très important.

Le futur Fohhn DI-4.1000. Sobriété et efficacité.
Le même DI-4.1000 côté pile, rien de tel pour comprendre un appareil. Les modules sont ici en entrée l’AES/EBU et en sortie le Speakon. Remarquez aussi le port vert Status Control prêt pour l’emploi de cet amplificateur dans une configuration d’évacuation.

SLU : Vous avez la capacité de sortir d’un ampli, la puissance max sur des charges comme des subs pendant dix secondes sur tous les canaux à la fois ?

Chris Bollinger : Non, impossible sur une prise 16A. Mais sur un de nos amplis de 2×4 kW, un canal seul peut délivrer 4 kW en continu. Nous employons un PFC, un transformateur Planar et une topologie qui recycle le courant retour des haut-parleurs (et sans doute aussi une batterie de chimiques à forte capacité et très haut voltage en sortie d’alim et en sortie de PFC. NDR)

SLU : As-tu eu la possibilité d’écouter ton nouveau sub alimenté par ce qui sera son futur ampli et de comparer avec le PS-9 ?

Chris Bollinger : Oui, j’ai eu cette chance la semaine passée, et je peux te dire que c’est encore plus précis. Un système processé s’entend à bas niveau, la boucle d’asservissement se fait remarquer. Rien de tout cela avec nos futurs subs. Et ça tape très fort.

SLU : En termes de SPL ?

Chris Bollinger : Il est moins puissant que le PS-9. Il en faut presque deux pour pouvoir délivrer la même pression, mais ça ne me gêne pas. Avec ces nouveaux subs on va pouvoir créer des colonnes, des 360°, des colonnes cardio et surtout on pourra jouer avec la directivité via notre soft qui est très pratique puisqu’il calcule tout à ta place. »

PT-70. Quand il n’y en a plus, il y en a encore

Une dernière enceinte attire notre regard, accrochée très haut dans la salle. Elle développe une puissance peu commune avec un très joli respect du son malgré sa taille raisonnable. Bingo, c’est encore une nouveauté et s’appelle PT-70. Elle accepte 900 W et 3,6 kW en crête et délivre140 dB SPL avec son preset.
Ce n’est pas tout. La PT-70 dispose du volet présent sur Focus Venue et faisant varier sa directivité à la demande, le système CDT. On desserre un frein, on fait coulisser ledit volet, on le verrouille à nouveau et le tour est joué. La directivité est passée en cardioïde. Temps nécessaire : 5 secondes. Comme nous l’a dit Chris, cette idée a été testée et validée sur cette enceinte et ensuite, une fois motorisée, transposée sur le module Focus Venue FV-200.

La PT-70 avec son étrier tout en haut de la salle à côté d’une colonne Focus Modular et bien éclairée par une découpe.
La face arrière de la PT-70 en mode omnidirectionnel que l’on reconnaît au rond blanc en bas de la grille. Si on fait coulisser le volet en bas, apparaît la forme de cœur caractéristique, et on est donc en mode cardioïde. Le gros 90° sur l’étiquette indique la directivité du modèle, ici une 90°x50°

Passive et ne pesant que 39 kg, elle embarque deux 12” à longue excursion placés dans une chambre de compression et un pavillon, et un moteur de 1,4” débouchant sur un guide à directivité constante ouvrant à 90°x50° ou bien 60°x50° en position centrale, un montage quasi coaxial.

Le guide du moteur 1,4″ placé au milieu de l’enceinte, entre les bouches de sortie des pavillons des 12″.
Une vue de la chambre de compression placée face au dôme d’un des 12″. Le reste de la membrane est chargé par un pavillon qu’on devine. On sait comment faire grimper aux étoiles la sensibilité d’une enceinte chez Fohhn…

Conclusion ou Abschluss

Focus Venue, PT70, nouveaux subs, nouveaux amplis, vous l’avez compris, à Francfort cette année, ça ne va pas chômer sur le stand Fohhn et on risque d’avoir du mal à déguster les dernières cochonailles et les belles quilles du couple infernal Uli & Daniel tellement ils vont être sollicités. Il n’en reste pas moins qu’on tire notre chapeau à Fohhn et à l’esprit d’innovation qui habite réellement chaque membre de son équipe.

Derrière un slogan accrocheur mais parfois bien loin de la réalité comme leur : « The future of the line array is straight » se cache une réalité qui marche et qu’il faudra juger dans des conditions réelles et pour ça, quoi de mieux que d’avoir une ligne Focus Venue pour une presta ?
A l’instant où vous lisez ces lignes, Rock Audio a investi dans un système constitué de deux FV-200 et d’une tête FV-100. 150 dB SPL prêts pour toutes les démos et, avec l’aide de la maison mère, pour servir tous les projets les plus ambitieux. Pas de pitié pour les bananes coudées. En Allemagne on les préfère droites !

D’autres informations sur le site Rock Audio et sur Le site Fohhn

Audinate lance la série Dante AVIO

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Audinate introduit la gamme Dante AVIO qui sera présentée au NAMM puis à l’ISE, une famille d’adaptateurs réseau 2 canaux (AES, USB et analogiques en entrées et sorties) qui permettent de connecter facilement des équipements audio analogiques et numériques traditionnels à un réseau Dante (ou compatible AES67). Chaque adaptateur Dante AVIO agit comme un périphérique réseau Dante complètement indépendant, permettant aux équipements existants de bénéficier des avantages de l’audio en réseau.

Ces dispositifs bon marché (Audinate indique pour le moins cher un prix de 129 dollars US) peuvent transmettre de façon transparente des flux audio non compressés de haute qualité sur de longues distances sans les problèmes de bruit et de masse associés aux connexions analogiques. Les adaptateurs Dante AVIO permettent aux professionnels de l’audio de pérenniser leurs équipements « non connectés » réseau, et les rendre inter-opérables avec plus de 1250 produits compatibles.

AVIO 2CH AES3
AVIO 2CH Analog-In

« Les réseaux audio ont connu une croissance rapide, mais nous reconnaissons qu’il existe encore des millions d’appareils d’extrémité qui pourraient bénéficier de la flexibilité et de l’évolutivité offertes par Dante », déclare Lee Ellison, PDG d’Audinate. « Notre nouvelle gamme d’adaptateurs Dante AVIO permet aux ingénieurs du son, aux intégrateurs de systèmes et même aux amateurs d’enregistrement domestique d’intégrer facilement leur équipement audio dans un réseau Dante. »
Les adaptateurs analogiques Dante AVIO sont disponibles en tant qu’entrées ou sorties dédiées avec un ou deux canaux audio. Ces adaptateurs permettent aux mélangeurs, pré-amplis micro, boitiers de direct ou autre de se connecter à un réseau audio Dante, tandis que les adaptateurs de sorties analogiques sont parfaits pour piloter des amplificateurs, des enceintes amplifiées ou des enregistreurs ne disposant pas d’interface réseau. Les longs câbles analogiques peuvent être éliminés et le routage est géré via le logiciel Dante Controller. Enfin, l’alimentation des adaptateurs s’effectue via le réseau en PoE, simple, isn’t it?

AVIO 2CH USB

L’adaptateur USB Dante AVIO* connecte n’importe quel ordinateur à un réseau audio Dante sans logiciel supplémentaire, fournissant une entrée et une sortie stéréo pouvant être utilisées par n’importe quelle application audio.
Idéal pour les présentations et les salles de conférence.
* L’USB AVIO ne supporte que l’Audio Classe 1 (donc pas de pilote nécessaire sous Windows) et uniquement en 24 bits/48 kHz (pas de 96 kHz).

L’adaptateur AES3 Dante AVIO fournit une entrée et une sortie stéréo, préservant les investissements dans les DSP, les mélangeurs, les compresseurs, les pré-amplis connectés en AES3. Tout périphérique AES3 peut être connecté à un réseau Dante sans dégradation du signal puisqu’il n’y a pas de conversion de signal supplémentaire.

Audinate présentera en premier cette nouvelle gamme d’adaptateurs Dante AVIO lors du NAMM à Anaheim (Californie), du 25 au 28 janvier, et ils seront disponibles dans le courant du deuxième trimestre.