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Martin Audio applique la  » résolution évolutive  » à son micro Line array O-Line

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O-Line, le système micro Line Array polyvalent de Martin Audio, bénéficie maintenant d’une couverture, d’une cohérence et de possibilités de contrôle améliorées grâce au concept de résolution évolutive de Martin Audio introduit l’an dernier lorsque la ligne est pilotée par les nouveaux amplificateurs iKON avec le logiciel d’optimisation DISPLAY.
O-Line convient ainsi à une grande variété d’applications architecturales, depuis les lieux de culte aux terminaux de transport en passant par les auditoriums, musées, centres commerciaux, …

Dans de nombreuses applications, un réseau O-Line peut être simplement piloté en n’utilisant qu’un seul canal d’amplificateur pour quatre boîtes de 16 ohms, avec une égalisation simple et en limitant le traitement.
Cependant, un amplificateur huit canaux iK81 avec DSP intégré, permet de contrôler et d’alimenter indépendamment chaque module ou groupe de modules de la ligne.
Ceci augmente le potentiel d’O-Line, en améliorant la cohérence de la couverture et en s’affranchissant de l’influence de la pièce avec une couverture réglable électroniquement, ce qui offre des avantages supplémentaires à toute installation.

De nombreuses installations peuvent souffrir de restrictions de hauteur par exemple et la combinaison de l’optimisation mécanique et du contrôle par DSP peut compenser ce défi. De même si suite à une installation fixe, quelque chose change, l’optimisation électronique peut à elle seule fournir le changement de couverture, ce qui est utile dans une salle polyvalente avec des tailles d’audience variables. En utilisant DISPLAY avec le contrôle VU-NET, il est possible de stocker différents préréglages pour s’adapter rapidement à ces modifications de couverture sans intervenir sur l’accroche et le calage mécanique.

Pour la mise en œuvre de la résolution évolutive, une ligne O-Line doit être contrôlée par des amplis avec DSP iKon et le logiciel DISPLAY de Martin Audio.

Un système O-Line ne produit pas de lobes secondaires verticaux indésirables dans la bande audio. Ceci est essentiel dans les environnements réverbérants car les lobes créés de part et d’autre de la couverture de la ligne ajoutent de l’énergie réverbérante, avec un impact sur l’intelligibilité.

Constitution d’un module O-Line et raison de l’absence de lobes secondaires dans l’aigu.

Très compact, un module en ABS mesure 246 mm (L) x 115 mm (H) x 198 mm (P) pour une masse de 3,6 kg, O-Line peut malgré tout produire des niveaux de sortie élevés pour sa taille, avec pour une ligne de 16 modules, 134 dB SPL crête, satisfaisant une distance de projection de 40 mètres (respectivement 128 dB crête avec 8 modules et 25 m).

Selon Dom Harter, Directeur Général de Martin Audio : « O-Line a été un formidable serviteur de l’entreprise, non seulement par son adaptabilité aux espaces acoustiques difficiles, mais aussi parce qu’il a posé les bases pour le développement de la technologie MLA. Les récents développements accomplis sur les amplificateurs Wavefront Precision et iKON, qui empruntent beaucoup à MLA, permettent maintenant à O-Line de contrôler avec précision la couverture et la réponse, ce qui en fait la colonne micro – array de choix dans nombre d’applications. »

La résolution évolutive selon Martin Audio à l’ISE

Caractéristiques O-Line : O-Line-datasheet-2018

D’autres informations sur le site Martin Audio et sur le site Algam Entreprises

Powersoft présente les amplis Duecanali 804 et 4804

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Powersoft vient d’introduire lors de l’ISE les nouveaux Duecanali 804 et Duecanali 4804, plate-forme d’amplification à deux canaux avec DSP + Dante dédiée à l’installation fixe qui complètent l’offre du fabricant transalplin en deux canaux après le Duecanali 1604 et plus généralement la gamme installation avec les Quattro et Ottocanali.
Ils répondent parfaitement aux besoins des intégrateurs en amplification haute performance pour les espaces de loisirs et de vente au détail.

Luca Giorgi (Directeur Commercial) à gauche et le Président Lastrucci nous présentent les nouveaux Duecanali (804 et 4804) avec le modèle existant 1604 au centre.

Le Duecanali 4804 peut délivrer une puissance max de 2 x 2400W sous 4 Ω, adaptée à un large éventail de projets, ce qui en fait une solution attrayante et rentable pour les installations de petite et moyenne taille. Le Duecanali 804, avec ses 2 x 400W (4 ohms), convient mieux aux installations rencontrées dans le commerce de détail, les bars et restaurants, où un seul amplificateur à deux canaux est requis, sans besoin de canaux ou de puissance supplémentaires. La gamme est complétée par le Duecanali 1604, qui a été lancé à l’ISE en 2017 et se situe entre les deux nouveaux produits de la gamme Duecanali.

La nouvelle gamme Duecanali est capable de piloter des charges de faible impédance (2/4/8 ohms) ou des lignes 70V / 100V, la sélection se faisant par canal. En outre, ils offrent plus de 16 configurations de sortie possibles différentes (en Lo-Z, Hi-Z, mode pont, mode parallèle et combinaisons de celles-ci), fournissant une puissance de sortie maximale par canal (pour la gamme) de : 400 à 1250 W sous 8 Ω, 400 à 2400 W sous 4 Ω, 500 à 3000 W sous 2 Ω et 1000 à 6000 watts sous 4 Ω en pont (800 à 4800 watts sous 8 Ω en pont et 400 à 2400 watts en ligne 70/100 V).

La gamme complète Duecanali en version DSP+Dante

Ces nouveaux amplis sont disponibles en versions standard ou DSP + D, ce qui accroît les performances du système grâce au traitement du signal haut de gamme intégré et à la distribution audio numérique Dante. Les deux modèles peuvent être contrôlés avec la nouvelle version Armonía 2.11 Pro Audio Suite.
« Avec le DSP embarqué, l’interopérabilité créée via des plug-ins tiers, la mise en réseau et le contrôle à distance, les amplificateurs Powersoft sont les contrôleurs intelligents du futur « , explique Francesco Fanicchi, directeur Mar/Com de Powersoft. « Cela a une grande importance pour les intégrateurs impliqués dans de multiples disciplines telles que l’audio, la vidéo, le câblage Ethernet, la puissance distribuée, en leur facilitant la tâche.  »

Face arrière du modèle 804. Toutes les entrées/sorties se font sur EuroBlock. Notez les dipswitches de sélection de modes de fonctionnement.

La série Duecanali est maintenant cohérente avec les solutions d’installation fixe Quattrocanali et Ottocanali de Powersoft, répondant aux besoins des petites et moyennes applications où le nombre de canaux est limité et où un produit flexible est nécessaire (Hi-Z et Lo-Z).
Les Duecanali, Quattrocanali et Ottocanali sont tous dotés d’alimentations à découpage Powersoft avec correction de facteur de puissance (PFC), de la gestion intelligente des rails d’alimentation (SRM, Smart Rail Management), d’une topologie de circuit de sortie en classe D à fréquence fixe pontable, du contrôle à distance via des connexions GPI / O standard ou le logiciel propriétaire Armonía de Powersoft, ou encore par application Web dédiée.
Ces deux nouveaux modèles Duecanali sont d’ores et déjà disponibles (février 2018).

Plus d’infos sur le site Powersoft et sur le site Sequoia Audio

Elation Smarty Hybrid en avant-première à L’ISE

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Elation Smarty Hybrid

Elation, la marque professionnelle d’American DJ présentait en avant-première le Smarty Hybrid, un Spot/Beam puissant et innovant à base de la nouvelle lampe à arc ultra court et haut rendement Platinum Flex 200, qui est graduable, et pour laquelle Philips revendique une durée de vie de 6000 h en utilisation spectacle !

Avec une trichromie CMY, et une roue de 13 couleurs intégrant un CTO et un filtre UV, le Smarty s’offre deux plages de zoom, de 2° à 20° pour le mode Beam et de 3 à 25° pour le mode Spot plus un frost pour obtenir un effet Wash.
Pour réaliser des effets, avec focus et autofocus, on dispose d’un large choix de gobos volumétriques et graphiques sur une roue de 8 gobos verre rotatifs interchangeables et une de 12 gobos métal, alors que deux prismes rotatifs, un à 16 facettes et l’autre à 8 faces explosent la couverture du faisceau.
De multiples combinaisons de CMY, gobos, prismes sont proposées en macro.

Voici la présentation à l’ISE de Denis Bruynseels, technico-commercial chez Elation

Outre la puissance du luminaire, c’est sa lampe qui ouvre des horizons en termes d’économies d’exploitation. La nouvelle Platinum Flex 200 de Philips, à arc de 0,8 mm, température de couleur 8000 K, CRI de 80, est utilisable entre 220 et 280 W et un mode veille permet de la graduer jusqu’à 84 W quand le shutter est fermé, ce qui permet de tripler sa durée de vie.
A la réouverture du shutter, la lampe remonte instantanément en puissance. La durée de vie de 2000 h nominale passe ainsi à 6000 h en utilisation spectacle où le projecteur sera, selon statistiques, en mode actif pendant 30% du temps et sinon en mode passif. Pour le contrôle, le menu est ultra complet (DMX-RDM, Art-Net, sACN et DMX sans fil en standard).
La disponibilité du Smarty Hybrid est prévue après Prolight+Sound.

Et plus d’infos sur le site Elation et sur le site Philips

Freevox Pro Day, Formation gratuite Sonorisation EN54

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Dans le cadre des Pro Days, Freevox vous propose une formation gratuite d’une journée sur les systèmes de sonorisation et d’évacuation EN54 dispensée par Laurent Delenclos.
Le but de cette formation est de découvrir et comprendre les systèmes de sonorisation de sécurité EN54.

Laurent Delenclos en pleine explication.

En combinant les amplificateurs, routeurs et systèmes d’annonce EN54 conçus par ASL et les modèles d’enceintes EN54 proposées par JBL, vous êtes en mesure de concevoir et de proposer des systèmes de sonorisation de sécurité certifiés et évolués.

Elle s’adresse aux installateurs, techniciens, ingénieurs, chargés d’affaires et consultants désirant comprendre et acquérir les connaissances nécessaires à la mise en œuvre de systèmes de sonorisation de sécurité EN54.

  • La formation est gratuite. Pour s’inscrire, et faites vite car les places sont limitées et Bellote adorable et infiniment compétent, cliquez sur ce lien

Si enfin vous êtes intéressés par les Pro Days et l’ensemble de formations dispensées par Freevox et ses spécialistes produits tout au long de l’année, dont certaines sont qualifiantes et agrées, visitez cette page Freevox.

Robe lighting France recrute Eric Tabuteau pour développer Anolis

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Robe Lighting France accélère le développement d’Anolis, sa marque d ‘éclairage architectural, en recrutant Éric Tabuteau au poste de chef de projets. Avec 35 ans d’expérience dans la vente et l’installation, il vient renforcer l’équipe française Anolis, aux côtés de Bruno François, responsable de la prescription pour l’installation et le marché architectural.

Eric Tabuteau est bien connu des professionnels pour avoir travaillé chez un installateur puis un distributeur, avant de devenir responsable de secteur pour un fabricant qui mixait produits de prestation et d’installation, à l’instar de Robe.
Eric cherchait une opportunité de se spécialiser dans le domaine de l’architectural. « Je connais très bien l’univers de l’installation mais je n’ai pas exploré autant que je le souhaitais le marché de l’éclairage architectural. L’opportunité était donc trop belle avec Robe qui vise le développement de ce secteur avec Anolis.  »

Bruno François se réjouit de ce renfort : « Éric m’épaulera sur la prescription architecturale et il y a à faire. L’une des forces d’Anolis est sa capacité d’adaptation. Derrière chaque produit, il y a une impressionnante déclinaison de versions pour répondre précisément à chaque projet. On ne sera donc pas trop de deux pour accompagner les clients dans leurs projets.  »
Aucun découpage géographique n’ayant été déterminé, chacun peut intervenir sur l’ensemble du territoire français.  » Avec l’arrivée de Bruno François il y a 6 mois nous avons étendu nos activités au segment architectural, commente Bruno Garros, directeur général de Robe Lighting France et Anolis est déjà préconisé sur plusieurs projets importants. En étoffant les ressources avec l’arrivée d’Éric, on accélère le développement général de la marque. »

Anolis qui vient par ailleurs de devenir partenaire de l’ACE (l’Association des Concepteurs lumière et Éclairagistes) met donc tout en œuvre pour mériter dans l’architectural le même succès que Robe connait dans l’éclairage scénique.
Et d’autres informations sur le site Anolis

Audient propose une nouvelle interface audio: l’iD44

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Audient annonce la sortie de l’interface audio iD44, la plus puissante de sa gamme à ce jour. Dotée de quatre préamplis micro Classe A issus des consoles studio, d’une nouvelle technologie de conversion (A/N-N/A), de possibilités d’extensions numériques et d’un nouveau logiciel plus intuitif et plus orienté mix, l’iD44 se veut être une base pour toute configuration de studio d’enregistrement. L’interface totalise 20 entrées et 24 sorties dans une construction tout en métal.

Andy Allen, Marketing Manager d’Audient explique : « L’iD44 est la suite logique de notre gamme d’interfaces audio avec laquelle elle partage des fonctionnalités plusieurs fois primées, des composants soigneusement sélectionnés et de nombreuses innovations, mais également des améliorations issues directement des retours de nos utilisateurs. »
« Tout comme nos interfaces plus petites, le pré-ampli micro est exactement le même que celui de nos grandes consoles de studio, ce qui fait de nous la seule société à utiliser le même pré-ampli Classe A sur l’ensemble de sa gamme. L’iD44 propose ainsi une vraie solution, typiquement analogique, à nos clients travaillant sur ordinateur. »
Les entrées et sorties ADAT apportent la flexibilité nécessaire à l’évolution des studios et permettent d’ajouter 16 pré-amplis micro supplémentaires pour aborder des sessions plus importantes comme les enregistrements live ou les prises batterie. Les canaux 1 et 2 disposent de points d’insert symétriques.

« Ajoutez votre compresseur favori, de la réverbération ou un égaliseur durant la prise, ou accédez directement aux convertisseurs pour bénéficier de plusieurs possibilités, comme le traitement de votre mix par des périphériques externes. L’iD44 apporte toute la flexibilité dont un producteur moderne a besoin. », poursuit Andy. Le nouveau driver Audient pour Windows comporte lui aussi des améliorations significatives et permet de réduire la taille des buffers et de travailler avec des latences plus faibles.

L’iD44 sera disponible au cours du premier trimestre 2018 et son prix de vente est de 569 € TTC.

Résumé des caractéristiques :

  • Interface type Desktop 20 entrées, 24 sorties
  • 4 pré-amplis Audient Classe A
  • Convertisseurs d’entrée et sortie haut de gamme
  • 2 ports d’E/S ADAT
  • 2 entrées DI JFET
  • 2 inserts symétriques
  • 2 amplis casques indépendants
  • 2 sorties pour les moniteurs d’écoute
  • ScrollControl
  • 3 touches librement programmables
  • Boutons dédiés Talkback, Dim et Cut
  • Mixeur DSP à faible latence
  • Sortie Word Clock
  • Compatible USB2.0
  • Format 24bits / 96kHz

Et plus de 500 € de logiciel et de plug-ins offerts avec le bundle ARC


Et d’autres informations sur le site Audio-technica

IRC, le Graal de l’éclairage à LED – 1ère partie

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Grâce à une progression fulgurante des performances et à un passage rapide du laboratoire aux applications pratiques, l’industrie a été capable de fournir aux fabricants de système d’éclairage des sources à base de LED capables de concurrencer les lampes traditionnelles sur la plupart des paramètres.
Sous la pression des écologistes, elles vont probablement se généraliser dans la vie courante et phagocyter l’un des derniers domaines d’application où l’on ne pouvait pas se passer de mercure. Il demeure un talon d’Achille, il leur faut encore pousser le CRI (Colour Rendering Index), une faiblesse qui reste CRItique pour certains usages. Mais de quoi s’agit-il ?

Lorsque sont apparus les premiers projecteurs à LED, divers avantages ont été mis en avant, en premier lieu celui de la flexibilité de la couleur, et de la facilité d’obtenir pratiquement n’importe quelle couleur de lumière, sans avoir à recourir à des filtres ou gélatines qui, avec les lampes classiques, ont tendance à brûler. Effectivement, les projecteurs à LED sont souvent utilisés pour donner des couleurs vives à un décor, à un contour, avec une propension à utiliser fréquemment des bleus profonds, des rouges vifs ou des mauves psychédéliques. Cela va bien pour les concerts de rock ou de Metal, où l’impact visuel en termes de choc coloré importe plus que la nuance.

Mais parmi les nombreuses couleurs que les projecteurs à LED sont capables de fabriquer, il y a aussi le blanc… ou plutôt les blancs. Et une fois de plus, c’est ce qui pose problème. Au fur et à mesure de la progression de la puissance, de la fonctionnalité et de la souplesse des projecteurs à source LED, ceux-ci sont adoptés par une quantité croissante de domaines d’activité, dont certains qui sont très attachés à leurs traditions et à des critères sévères et/ou particuliers. Il en va ainsi de la photo, de la télévision, du théâtre, du concert classique/jazz, de l’opéra et du ballet, de la mode, de la muséographie, etc.

Ces domaines exigent une lumière de haute qualité (on verra plus loin ce que cela signifie), et pour leurs usages critiques, ils conservent les projecteurs à lampe, ne passant aux LED qu’avec parcimonie, après moult essais et tentatives circonspectes et timorées. Car ce que cherchent ces gens, c’est une lumière blanche qui restitue parfaitement les couleurs de leurs onéreux décors, de leurs costumes chatoyants, de leurs personnages savamment maquillés, pour la photo, la télévision, ou plus simplement pour le plaisir des spectateurs live. Dans ces applications, les lumières de couleur ne sont utilisées qu’à petite dose, pour créer des ambiances particulières (coucher de soleil, nuit, etc.). Il semble qu’avec les LED, cet objectif ne soit pas facile à atteindre, du moins sans un compromis serré sur d’autres valeurs qui ont fait le succès de cette technologie.

La vision humaine, un prodige très imparfait !

La vision humaine recouvre plusieurs aspects cognitifs, parmi lesquels on a l’habitude de distinguer la sensation de luminosité (à laquelle on peut rattacher les concepts de luminance et d’éclairement), et la sensation de couleur, beaucoup plus compliquée à analyser, puisqu’elle se place dans un espace multidimensionnel. L’étude de la perception des couleurs indépendamment de celle d’intensité est le domaine de la colorimétrie.

La vision est la perception spatiotemporelle des lumières qui parviennent aux yeux. Les lumières (naturelles ou non) sont des ondes électromagnétiques, de même nature que les ondes radio, dont la longueur d’onde (λ) est comprise entre environ 400 nanomètres (nm) et 800 nm. Une lumière peut être monochromatique (une seule longueur d’onde, mais c’est rare) ou constituée de la somme de plusieurs rayonnements de différentes longueurs d’onde.
Le graphe de l’intensité lumineuse pour chaque longueur d’onde d’une lumière constitue son spectre. La forme du spectre peut prendre divers aspects : pour des lampes à gaz à basse pression (sodium, mercure), le spectre est constitué d’un petit nombre de  » raies  » (c’est à dire que la lumière est la somme de quelques rayonnements quasiment monochromatiques), alors que pour le soleil et pour toutes les lampes à incandescence, le spectre est continu.

C’est une sorte de  » bruit  » contenant une infinité de longueurs d’ondes entre les deux limites de l’analyse (et qui s’étend, sans doute, très largement au-delà). Les lampes à arc à haute pression ont un spectre dans lequel les raies sont immergées dans un fond continu et dépassent relativement peu. Quant aux LED de couleurs, la théorie prévoit en première approximation qu’elles émettent une lumière monochromatique (une seule raie, comme les lasers), mais en fait elles émettent une raie très large qui s’écarte sensiblement de la stricte monochromaticité.

L’un des problèmes vient de ce que la vision humaine ne se comporte pas vraiment comme un analyseur de spectre. Ainsi, elle perçoit la lumière naturelle comme étant  » blanche « , mais elle s’accommode facilement de ce  » blanc  » qu’elle considère comme  » blanc  » dans diverses conditions (ciel dégagé, soleil voilé, ciel nuageux), et ne se rend compte des différences que dans des cas extrêmes (ciel totalement dégagé au-dessus de l’océan ou d’un champ de neige, ou coucher de soleil rougeoyant, ou lumière blafarde d’un éclairage fluorescent de type  » industriel « ), alors que la photo est bien plus sensible aux différences de  » couleur  » du blanc.
Pire encore, l’œil n’est vraiment pas difficile (et c’est ce qui permet à la colorimétrie d’exister !), car il perçoit de manière identique des spectres dont le contenu est très différent. En effet, le mélange en proportion adéquate, de deux lumières dont les couleurs sont dites  » complémentaires  » est perçu comme du blanc. De même, il est d’usage que le mélange de trois lumières bien choisies (monochromatiques de préférence), permet de créer une sensation identique à celle de n’importe quelle couleur. C’est le fondement de la télévision en couleurs et de tous les systèmes de production et reproduction d’images numériques, et cela reste parfaitement d’actualité !

On notera que, en dehors du lieu géométrique des couleurs  » pures  » (c’est-à-dire monochromatiques) du diagramme CIE 1931, tout point, repéré par ses coordonnées chromatiques (qu’on appelle aussi chromaticité), définit une couleur sans préjuger du contenu spectral de la lumière ! Ainsi, on peut créer un  » blanc  » par le mélange de deux ou trois lumières monochromatiques seulement. Quand ce blanc paraît rigoureusement identique (à l’œil) au blanc de la lumière solaire, pourquoi se poser plus de problèmes ? Parce que ce que nous venons de dire s’applique à l’analyse et à la reconstitution des images (prise de vue, restitution sur écran ou sur papier), mais pas à l’éclairage.
Pourquoi ? Parce que la perception d’un objet qui n’est pas lumineux lui-même (c’est l’immense majorité des cas) dépend de trois choses : de l’œil humain, de l’objet lui-même (nature et état de sa surface), et de la lumière qui l’illumine. Ce troisième facteur est très important, car nous ne percevons un tel objet que par l’intermédiaire de la lumière qu’il réfléchit, puisqu’il est incapable d’en émette lui-même !
La surface d’un objet banal (même s’il s’agit du joli minois d’une artiste de renom) se comporte comme un filtre qui absorbe ou réfléchit la lumière qu’il reçoit, et ce, de manière différente selon la longueur d’onde. C’est cette sorte de  » courbe de réponse  » qui occasionne la perception de la couleur d’un objet optiquement passif. (voir figure 1).

Figure 1 : Mécanisme de création de la couleur d’un objet. C’est la modification du spectre de la lumière réfléchie dans la direction d’observation qui caractérise l’objet dans le domaine de la couleur.

Un objet dont la surface réfléchit tout de manière uniforme est perçu comme  » blanc « , un objet qui absorbe tout de manière uniforme est perçu comme  » noir  » (ou  » gris  » si l’absorption n’est que partielle mais uniforme), un objet qui réfléchit beaucoup plus les lumières bleues que les autres lumières sera perçu comme  » bleu  » (avec différentes nuances de bleu selon la longueur d’onde principale de la réflexion et d’intensité ou de saturation selon la sélectivité de la réflexion), etc. De plus, la manière dont la lumière est réfléchie, soit conforme aux lois du dioptre optique (réflexion symétrique par rapport à la normale à la surface, réflexion spéculaire) ou avec une diffusion plus ou moins importante donnera lieu à la perception d’une surface brillante ou mate (voir figure 2). Cet aspect sort du domaine traité ici.

Figure 2a : (a) Surface brillante – La réflexion s’effectue dans une seule direction conformément aux lois de Descartes (réflexion spéculaire)
Figure 2b : (b) Surface mate – La réflexion s’effectue avec diffusion dans toutes les directions (réflexion diffuse)

Note 1 : Les propriétés de réflexion peuvent être différentes selon les angles d’incidence et de réflexion. C’est en particulier le cas des surfaces  » irisées « . Un cas emblématique est celui du papillon Apatura iris, dont la face intérieure des ailes varie selon les conditions d’éclairage (et peut-être aussi climatiques) entre le violet métallique et le marron en passant par le noir profond, les deux côtés apparaissant souvent de couleurs différentes. Pour cette raison, il est couramment appelé Grand Mars Changeant.


Pour que la couleur d’un objet soit perçue de manière précise, il est important que l’œil soit à même de juger précisément de la  » courbe de réponse  » de la surface de l’objet, et par conséquent il faut que l’objet soit éclairé avec une lumière qui contienne toutes les longueurs d’onde avec une intensité identique (similaire à la lumière solaire, pour laquelle l’œil de l’Homo sapiens a été  » conçu  » à l’origine), faute de quoi la sensation sera erronée. On peut faire une analogie avec un système audio qu’on teste au moyen d’un générateur effectuant un balayage en fréquence. Si l’amplitude du signal fourni par le générateur varie pendant le balayage, la courbe de réponse relevée sera erronée.
On peut objecter qu’on peut surveiller l’amplitude du signal du générateur pour compenser ses variations et corriger la mesure (ce qui est l’enfance de l’art…), mais justement, l’œil ne bénéficie pas de cette possibilité (sauf à avoir en permanence un réflecteur blanc de référence) et se base, congénitalement, implicitement et irrémédiablement, sur une lumière similaire à la lumière solaire (Note 2). On ne se refait pas ! Donc une  » bonne  » lumière est celle qui permet d’éveiller cette sensation colorée pour toutes les couleurs du monde réel. Cette faculté se quantifie, c’est l’indice de rendu des couleurs ou IRC, CRI pour les anglo-saxons.

Note 2 : on se réfère à la vision humaine  » normale « . Pour ce qui est des cas particuliers, comme le daltonisme ou d’autres anomalies de la vision des couleurs, nous nous déclarons incompétents.


Température de couleur et IRC, deux paramètres non liés

A priori, on se dit que pour rendre les couleurs d’une manière suffisamment  » neutre  » afin de ne favoriser ni désavantager un domaine de couleurs des objets susceptibles d’être éclairés, il faut et il suffit que la lumière soit  » blanche « . Il est évident qu’une lumière fortement colorée, a fortiori si elle est quasiment monochromatique, ne peut pas rendre correctement toutes les couleurs. C’est évident avec la lumière orangée des lampes au sodium à basse pression qui jalonnent nos routes et autoroutes, même si elles ne sont pas totalement monochromatiques (voir photos figure 3).

Il est des cas où un mauvais rendu des couleurs a des conséquences catastrophiques.
(a) Un hérisson se promène nuitamment, passe sous un réverbère et se laisse sagement photographier par le type qui habite la maison d’en face.
(b) Il apparaît clairement que l’image corrigée de sa dominante…
(c) …est très proche de la même image, traitée en monochrome…
(d) … et qu’il est vain d’essayer de retrouver des couleurs correctes en  » boostant  » la colorimétrie (+50% de  » saturation « )

Mais même des lumières blanches en apparence peuvent avoir des performances assez médiocres. Par exemple, les tubes fluorescents de bas de gamme qui éclairent les locaux industriels donnent souvent aux personnes un teint blafard, et il ne viendrait à aucun metteur en scène l’idée d’éclairer une pièce de théâtre avec une telle lumière, sauf avec l’intention de créer une ambiance  » glauque  » hyperréaliste en accord avec le texte. Car l’œil est affecté d’une propriété particulière appelée métamérisme, qui fait que des lumières de contenu spectral très différent peuvent apparaître de la même couleur. Ainsi plusieurs sources lumineuses peuvent apparaître comme identiquement  » blanches  » tout en ayant des comportements très différents en matière de rendu des couleurs.
De plus, on sait parfaitement que la notion de  » blanc  » est parfaitement subjective, et même la lumière du soleil ne peut pas être prise sans précaution comme lumière  » blanche  » de référence, car sa colorimétrie varie selon que le ciel soit dégagé et bleu, couvert et blanc laiteux, et que le soleil soit au zénith ou soit proche de son lever ou de son coucher, auquel cas la lumière prend une teinte qui vire progressivement au jaune, à l’orangé, puis parfois au rouge caractérisé, tout en conservant un excellent rendu des couleurs !

La couleur qui lave plus blanc ?

La colorimétrie est une science parfois déroutante, d’autant plus qu’on est amené à la pousser dans des extrémités peu raisonnables au fur et à mesure qu’apparaissent de nouvelles sources lumineuses. Les vraies lumières blanches sont celles qui découlent du  » rayonnement du corps noir « . La théorie montre que ce fameux corps imaginaire qui est censé absorber tout rayonnement qui l’atteint, émet lui-même un rayonnement électromagnétique de spectre continu dont les caractéristiques (longueur d’onde du maximum d’émission, densité spectrale de puissance…) dépendent de la température à laquelle est porté ce corps.
Plus la température du corps augmente et plus les longueurs d’onde auquel ce rayonnement a une densité spectrale de puissance intéressante raccourcissent, et à des températures suffisantes, le spectre comprend une partie de lumière visible. C’est le principe des lampes à incandescence, un filament métallique étant peu ou prou assimilable à un corps noir. L’aspect de la lumière émise par le corps noir dépend de la température de celui-ci, depuis des rougeâtres, orangés et jaunâtres (lumières dites  » chaudes  » jusqu’à des blancs agressifs et légèrement bleutés (lumières dites  » froides « ), en passant par des lumières blanches plus neutres.

Figure 4 : Représentation complète du diagramme chromatique CIE (1931), l’intérieur étant bariolé de couleurs  » artistiques  » pour donner une idée des nuances correspondant à chaque point. La limite courbe est le lieu géométrique des lumières monochromatiques et est graduée en longueurs d’onde. A l’intérieur, on a figuré le lieu géométrique des lumières émises par le corps, ou lieu de Planck. Il est gradué en températures de couleur. L’espace des  » blancs  » est un segment de cette courbe, mais pour une lumière quelconque, le fait d’être représenté par un point situé sur cette courbe dans la zone des blancs (disons vers 5000 K) ne préjuge en rien de son aptitude à éclairer un objet avec un rendu correct.

Dans le diagramme chromatique de la CIE (1931), (voir figure 4.) on peut représenter chacune des lumières émises par le corps noir à différentes températures par un point de coordonnées (x,y). Le lieu géométrique de ces points (lieu ou courbe de Planck) est une courbe qu’il est d’usage de graduer en températures (avec la remarque que, paradoxalement, les lumières  » chaudes  » correspondent aux températures les plus basses et que les lumières  » froides  » correspondent aux températures les plus élevées).
Lorsqu’une lumière quelconque, quelle que soit son origine, a une chromaticité telle qu’elle se trouve sur cette courbe, la température du corps noir au point correspondant est la température de couleur de la lumière en question. On notera que les températures se mesurent en Kelvin (K), anciennement degrés Kelvin (°K).
Lorsque la chromaticité de la lumière considérée est très en dehors de cette courbe, la notion de température de couleur n’a plus beaucoup de signification, au moins au sens de la physique. Mais avec les sources diversifiées actuelles, ce cas est fréquent et la notion de température de couleur a été étendue pour prendre en compte ces cas.

Ainsi la Commission Electrotechnique Internationale (CEI) définit la  » température de couleur proximale  » comme la  » température du radiateur de Planck (Note 3)dont la couleur perçue ressemble le plus, dans des conditions d’observation spécifiées, à celle d’un stimulus donné de même luminosité  » et préconise une méthode pour la déterminer (voir représentation graphique sur les figures 5. et 6.).

Figure 5 : Diagramme UCS (Uniform Colorimetry Scale) de la CIE (1976). Dérivé du diagramme x,y,z, cet espace colorimétrique (L*u’v’) permet d’évaluer de manière plus consistante les écarts de nuance de couleur, indépendamment de la luminosité
Figure 6 : Détail du lieu de Planck dans le diagramme (u,v). Les segments de droite regroupent les points d’égale température de couleur proximale (CCT) sur et en dehors du lieu de Planck. Les points A, C, Dxy, E représentent des illuminants standardisés (E = égale énergie sur toutes les longueurs d’onde, Dxy = lumière du jour de température de couleurs xy00 k).

Note 3 : le  » corps noir  » est ainsi appelé en référence au physicien allemand Max Planck, qui a découvert les lois de l’émission lumineuse, et aux équations qui portent son nom et régissent l’émission du corps noir.


L’acception anglo-saxonne est Correlated Colour Temperature, souvent désignée par l’acronyme CCT. Cela a été formalisé de diverses manières, mais ne pose guère de problème dans la pratique à l’heure actuelle, car les calculateurs ont fait des progrès considérables et les algorithmes permettant d’évaluer une CCT sont intégrés dans les instruments de mesure (spectromètres, spectrocolorimètres…).
Bien entendu, la notion de température de couleur (on omet le plus souvent l’épithète  » proximale « ) n’a de signification que si la lumière est suffisamment proche d’une émission d’origine thermique. La CIE donne des indications sur la distance qu’on ne devrait pas dépasser entre le point représentatif de la chromaticité de la lumière considérée et le lieu de Planck. Si on force vraiment la dose, cela devient criant, car pour une lumière donnée, le point correspondant peut être équidistant de deux points du lieu de Planck, ce qui crée une ambiguïté.

Le blanc qui ne déteint pas

Pour restituer correctement les couleurs des objets, la lumière qui les illumine doit être capable d’exciter de manière exhaustive, dans tout le spectre visible, le filtre constitué par la surface de l’objet. Contrairement à la température de couleur proximale, qui ne renseigne absolument pas sur la nature de la lumière, le rendu des couleurs dépend essentiellement de sa richesse spectrale et non de sa température de couleur. Quantifier le rendu des couleurs n’est pas une chose simple.
On utilise de manière générale et consensuelle un indice (IRC ou CRI) qui est un nombre compris entre 0 et 100, qui traduit l’aptitude d’une source à restituer les couleurs en comparaison avec une source de référence (considérée comme  » parfaite  » par définition). Les premiers travaux de la CIE sur le sujet remontent à 1948, et ont abouti en 1965 à une recommandation, puis après quelques améliorations esquissées à partir de 1974, à une nouvelle publication en 1995, et c’est celle-ci qui fait encore autorité de nos jours.
L’idée de base est de faire la moyenne des différences entre le rendu colorimétrique de 14 échantillons d’objets colorés de référence (voir figure 7.) définis dans le système de couleurs de Munsell (espace où chaque couleur est défini en coordonnées cylindriques quantifiées par intensité, saturation et teinte, voir figure 8.) éclairés par la lumière à qualifier et par une lumière de référence de même température de couleur proximale.

Figure 7 : les 8 + 7 couleurs de référence pour l’évaluation de l’IRC selon la CEI. L’IRC basé sur la moyenne des rendus de toutes les couleurs est noté Ra. En ce qui concerne les LED, la principale difficulté se situe souvent sur les rouges, d’où la mention souvent faite du rendu R9 et non de Ra.
Figure 8 : Espace de couleurs de Munsell (source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Munsell-system.svg voir si libre de droits !) L’espace de couleurs de Munsell définit la lumière en coordonnées cylindriques, d’une manière similaire au système HSV (Teinte, Saturation, Luminosité) utilisé par les logiciels de traitement d’image courants. La saturation est remplacée par la chromaticité, qu’on peut qualifier de saturation subjective. La différence est principalement dans la quantification, qui fait du système de Munsell un dispositif de classification de couleurs (nuancier).

On notera que les teintes ne sont pas toutes saturées et correspondent plutôt à des nuances des scènes courantes (en particulier les teintes  » chair « ). Quant aux sources de référence, il s’agit d’un radiateur de Planck (autrement dit le  » corps noir « ) pour les températures inférieures à 5000 K et d’un illuminant D ( » lumière du jour « ) pour les températures supérieures ou égales à cette valeur. Dans la pratique, tout cela a été traduit en équations mathématiques et s’obtient plus facilement à partir d’un calcul numérique opéré sur le relevé du spectre de la lumière à étudier, quantifié avec un pas déterminé en longueurs d’ondes (d’ailleurs, la publication de 1995 de la CIE est assortie de deux versions du programme informatique effectuant ce calcul).
Ainsi, la palme de 100 est attribuée ex-aequo à la lumière du jour et à la lumière des lampes incandescentes (on s’en douterait un peu, l’une étant la lumière la plus naturelle qui soit, et préférée des photographes, et l’autre étant une réalisation technologique très proche du fameux  » corps noir  » !) Le rendu des couleurs est considéré comme excellent entre 90 et 100, bon entre 80 et 90, moyen entre 70 et 80, mauvais entre 50 et 70 est exécrable au-dessous de 50.
Les pires sources sont les lampes au sodium dont l’IRC est de l’ordre de 20-25, les tubes fluorescents couvrent de 60 à 90 (certaines variantes particulières vont jusque 98) et les LED blanches de 65 à 95. Dans chaque catégorie de source (lampe à arc ou à décharge, lampes fluorescentes, sources LED), il existe des variantes à IRC élevé adapté aux applications  » spéciales  » exigeantes en la matière : prise de vues (photographie/cinéma/télévision), muséographie, spectacle. Nous verrons dans une seconde partie quelles solutions technologiques permettent d’y parvenir.

Quelle mesure pour l’IRC ?

La méthode de détermination de l’IRC est assez controversée pour les LED et il se peut qu’il y ait des changements dans ce domaine. En effet, le calcul à partir d’une moyenne d’un nombre relativement faible d’échantillons de couleurs ne rend pas compte de certains comportements de la lumière des LED, pour lesquelles il peut arriver de tous les échantillons soient bons sauf un seul qui est très mauvais. Dans ce cas, la valeur de l’IRC traduit mal de malaise subjectif qui est ressenti avec de telles lumières. Selon certains auteurs, la manière la plus courante d’évaluer le rendu des couleurs convient bien aux lampes fluorescentes mais pas aux LED.
A IRC égal (autour de 80 par exemple), les LED seraient beaucoup plus satisfaisantes que les lampes fluo… Il est vrai que l’allure des spectres de ces différent types de sources est souvent très différente (voir figure 9.), mais dans le cas des LED blanches à émetteur bleu + phosphores, le principe est tellement proche que les différences de comportement subjectif sont délicates à justifier (et d’ailleurs, dans certains cas, les résultats sont aussi excellents car les solutions techniques convergent).
Formes typiques des spectres de différentes sources. Peut-on espérer qualifier en termes de rendu des couleurs des sources qui ont des spectres de types aussi différents, en permettant leur comparaison à l’aide d’un seul nombre entre 0 et 100 ? C’est ce que prétend réaliser l’IRC. Mission impossible ?

Lampe à incandescence (halogène). IRC = 100 par définition (ou presque). On remarquera que l’énergie ne se limite pas au spectre visible et qu’une grande partie se situe dans l’infrarouge, au-delà de 750 nm. (d’après document Wikimedia).
LED blanche COB 30 W IRC min. = 80 CCT = 2700 à 4000 K (d’après document Osram)

Lampe à décharge et iodures métalliques 70 W pour éclairage public CCT = 2800 K IRC = 90 (d’après document Philips)
Tube fluorescent blanc chaud 150 cm/51 W IRC min. = 80 CCT = 3000 K (par bandes de 5 nm, d’après document Philips)

En tout état de cause, on va donc voir apparaître différentes sortes d’évaluation dans les fiches de caractéristiques des appareils. Souci louable de rendre la mesure plus significative du résultat subjectif, mais risque de confusion dans les esprits et de difficultés de comparer des produits d’origines diverses. L’exigence augmente en matière de qualité d’éclairage, ce qui se traduit par un intérêt croissant pour l’évaluation du rendu des couleurs qui n’apparaît pas assez cohérente pour certaines applications. Le malaise vient peut-être du fait que la caractérisation de la qualité de la lumière par un nombre unique semble être une simplification excessive qui peut conduire à des interprétations erronées du comportement d’une source lumineuse en situation.

De nouveaux procédés d’évaluation sont donc développés régulièrement (voir CIE 177:2007 qui recommande le développement d’un nouvel indice de rendu des couleurs). Plus de 25 méthodes ont été proposées, mais aucune n’a encore obtenu un consensus international. Toutefois, la méthode développée par l’IES (Illuminating Engineering Society), appelée TM-30-15, datant de 2015 et notamment recommandée par la société de service française PISEO, basée à Lyon (www.piseo.fr), commence à être largement diffusée.
Elle a les caractéristiques suivantes :
– Prend en compte 99 échantillons d’objets colorés de référence pour le calcul de l’indice de référence Rf (au lieu des 8 + 7 du Ra de l’IRC)
– Dispose de sources de référence continues suivant les températures de couleurs (au lieu des 3 de l’IRC)
– Propose également une représentation graphique des résultats, ce qui est bien plus riche en termes d’informations
– Enfin, elle offre des résultats plus détaillés en fournissant notamment un indice de Gamut (Rg, qui représente la saturation) mais également des informations sur le rendu de couleurs précises (rendu de la peau ou 16 groupes de différentes couleurs).

Le système d’évaluation du rendu des couleurs IES TM-30-15 regroupe et synthétise les nombreuses recherches en cours depuis plusieurs années, élaborées par des représentants de fabricants, de normalisation et de services de recherche issus de l’industrie de l’éclairage.
En octobre 2015, la CIE déclarait encourager cette démarche, mais en même temps, LightingEurope, l’association européenne de l’éclairage, clamait son opposition à changer de méthode de calcul de l’indice de rendu des couleurs (LightingEurope Position Paper on Color Quality du 6 octobre 2014), arguant du fait qu’une telle modification ne ferait que perturber le monde de l’éclairage,  » à moins, précisait le communiqué, qu’un consensus scientifique ne vienne apporter la preuve d’améliorations notables « . Ce qui semble pourtant quasiment chose faite aujourd’hui.

On va donc voir cohabiter différentes évaluations de la qualité des sources en attendant l’apparition d’un consensus international fort, ce qui risque de prendre beaucoup de temps… Il reste à espérer que les industriels publieront les différents résultats côte à côte (par exemple les indices Ra et Rf), ce qui, dans la pratique, n’est peut-être pas si difficile que cela, si tant est que ces différents indices peuvent s’obtenir à partir d’un calcul réalisé sur une mesure du spectre de la source à qualifier, faite avec une quantification suffisamment fine.

Clair Bros félicite Garth Brooks pour sa tournée record

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Des milliers de commentaires remplissent l’espace. L’excitation est à son comble et d’un coup, noir salle. Le silence se fait, alors que retentissent les premières notes de « Baby, Let’s Lay Down and Dance » et que la voix de Garth Brooks apparaît, nette, cristalline.
L’immense star country Garth Brooks et ses milliers de fans ont écrit une nouvelle page de l’histoire de la musique en célébrant un nouveau record de tickets vendus après une tournée de trois ans en Amérique du nord en compagnie de sa femme Trisha Yearwood et son système aussi original que fiable dû au talent de Clair Brothers.

De gauche à droite : Pat O’Neill, responsable d’équipe; Dan Heins, mixeur façade et design système, Josh Sadd, design système et Ingénieur en chef chez Clair Bros et enfin Rob Rankin, ingé systeme.

De la même façon que Garth est attentif au moindre détail et dans ses compositions et enregistrements en studio, il en fait de même avec son planning de tournée, ses outils, le personnel avec lequel il souhaite s’entourer afin d’offrir aussi sur scène le meilleur de lui-même. Cette dernière a pris forme dès 2014 lorsque Garth a chargé Clair Bros de lui concevoir un système spécifique. 6 mois de travail ont été nécessaires pour parvenir à transformer ses idées en réalité sonnante. Le design, fruit de ses requêtes, a valu à cette tournée d’être nominé aux TEC Awards dans la catégorie Outstanding Creative Achievement for Tour/Event Sound Production.

Une vue du système en 360° avec priorité donnée en i218 au parterre entièrement exploité. On aperçoit bien le montage central des subs iS218-M. Une partie des i218 est en -LT (long throw) et le reste en M.

Son système principal consiste en une association de lignes en i218-M et LT et i212-M en fonction des salles, et comporte un array central de subs en charge de délivrer avec toute l’attaque et l’extension nécessaires, les effets sonores tels que le tonnerre qui claque dans le titre « The thunder rolls « . L’ensemble des enceintes est amplifié par des CB-Lab.gruppen PLM20K et le mix est effectué sur une Yamaha PM10.
A en croire Dan Heins qui mixe la face de Garth Brooks depuis 29 ans, « Le système Clair Bros est fiable, sonne très bien et est toujours là depuis des années. Exactement comme Garth. Après s’être produit dans 77 villes, le nombre de places vendues rien que dans la partie Amérique du Nord de sa tournée a dépassé les 6 300 000. Cela témoigne de l’immense popularité de cet artiste outre Atlantique.

Garth Brooks dans la salle omnisport du campus de l’Université d’état de Pensylvanie. Autant dire qu’aux USA, ce ne sont pas les arenas qui manquent…

L’équipe de Clair Brothers est extrêmement fière, non seulement d’avoir été associée à Garth pour cette tournée, mais aussi d’avoir pu jouer un rôle aussi important dans la fourniture, date après date, du meilleur rendu aux fans. Comme nous le dit Josh Sadd, ingénieur en chef en charge du développement des produits chez Clair Brothers : « Un grand bravo à Garth Brooks et toute son équipe pour leur tour de tous les records et la nomination aux TEC awards.
Nous sommes ravis de l’accompagner, lui qui est si fidèle à nos designs. Cet artiste est vraiment la représentation vivante de la magie d’un show et c’est toujours un plaisir d’être au quotidien avec lui sur la route !  »
Le mot de la fin revient à Garth Brooks lui-même :  » Tourner avec Clair Brothers c’est être sur la route avec les meilleurs. Le son, le matériel, les gens… Je ne voudrais pas me produire sans eux. Cela ne s’est jamais produit et ce n’est pas prêt d’arriver.  »

  • Système principal : (20) i218-LT (40) i218-M (48) i212-M (30) iS218-M (16) CS218-M (8) FF2-H. L’ensemble est processé et amplifié en CB-Lab.gruppen PLM 20K
  • Equipe : FOH Engineer – Dan Heins Sound Designer – Dan Heins & Josh Sadd System Engineer – Rob Rankin Crew Chief – Pat O’Neill Monitor Engineer – Martin « Tike » Santos Monitor System Engineer – Kevin « Kap » Kapler

D’autres informations sur le site Clair Brothers et sur le site Audio Concept

La tournée de Jamiroquai, le son PM10

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Rick Pope devant sa Ferrari ;0)

La tournée de Jamiroquai débutée en 2017, sera de retour en Europe et en France au printemps 2018. Rick Pope à la face a fait le choix de partir avec le nouveau vaisseau amiral de Yamaha, la PM10. Offrant un énorme éventail de possibilités, la PM10 représente un investissement majeur. Il nous explique pourquoi.

Dave Compton

« Cela faisait longtemps déjà que nous souhaitions collaborer avec Jamiroquai et Rick Pope  » nous dit Dave Compton, le responsable du développement de clientèle de Britannia Row. « Clair Bros et nous possédons déjà un parc important de consoles Yamaha, cela ne nous posait malgré tout aucun problème d’investir afin de satisfaire notre client.  »
Pour Clair et Brit Row, l’expérience de Rick Pope se révèle très utile, d’autant qu’il mixe Jamiroquai depuis de nombreuses années et nous explique pourquoi. « Cela fait au moins 25 ans que je collabore étroitement avec Yamaha, et je n’ai jamais cessé de parler à leur R&D durant toutes ces années. La remplaçante de la PM1D s’est faite attendre, autant dire que j’ai été ravi de voir pour la première fois la PM10.  »

La commande magique qui agit à même le stage et les préamplis.

« Pour la faire brève, elle est fantastique. C’est la console la plus puissante que je connaisse, et ce qu’on peut en tirer est dément. Malgré la puissance brute et son potentiel, elle est d’une extrême simplicité. N’importe quel mixeur même peu expérimenté peut la croiser à un festoche sans courir le moindre risque. Je connais en revanche certaines tables qui demandent trois mois de formation pour être apprivoisées.  »

Pour Rick Pope, la contribution de Rupert Neve a clairement été l’un des facteurs clé de la qualité finale de cette table. « Selon moi les préamplis sont largement mieux que tout ce qui existe ailleurs. Depuis que je mixe avec la PM10, je ne compte plus le nombre de personnes, musiciens et confrères qui me disent à quel point elle sonne. La chaleur du bas médium, quelque chose qui faisait défaut dans les consoles précédente, est à présent une réalité.

Un H3000 sans châssis.

Le Silk processing est très beau. Cette table est onéreuse, mais son coût est contrebalancé par ce qu’elle offre. Tout le monde sait que Jay Kay de Jamiroquai possède et conduit une Ferrari. La PM10 est la Ferrari des consoles. Ne perdez pas de vue que j’emploie une TC6000, une Vox Board Manley et un H3000, des joujoux pas donnés. Enfin, j’employais. Les effets embarqués sont excellents et me conviennent tout à fait.

La partie 2017 de la tournée s’est conclue à Londres début décembre avec des dates déjà prévues pour 2018. « Brit Row a mis à ma disposition un système en K1 L-Acoustics pour cette branche européenne. Travailler avec ce prestataire c’est comme enfiler ses bonnes vieilles pantoufles, chaudes et confortables. Le K1 marche super bien, et la combinaison système et console me permet d’obtenir un super rendu, même dans les salles les plus pourries. C’est ce que le client demande et c’est pour cela que je fais toujours confiance à Brit Row et Yamaha.  »

D’autres informations sur le site Britannia Row et sur le site Yamaha

Formation gratuite dLive Allen&Heath

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Algam Entreprises organise dans ses locaux parisiens une formation gratuite et complète du système de mixage dLive à l’attention des exploitants, prestataires et régisseurs. Pendant une demi-journée, le 13 février ou le 6 mars, vous pourrez tester cette solution de mixage performante et économique.
Les dLive qui se taillent un vrai succès depuis leur lancement en 2016 équipent désormais de nombreuses productions françaises et internationales. Elles bénéficient notamment d’un moteur audio XCVI de 96kHz et disposent de la technologie de plugins Audio DEEP, qui leur permet d’intégrer à la fois des compresseurs et des émulations de traitement sur les canaux d’entrée et de sortie mix.

Une formation complète et gratuite : Lors de cette demi-journée, vous aurez l’occasion d’échanger avec les équipes d’Allen & Heath et d’Algam Entreprises pour apprendre à maîtriser la prestigieuse console Classe S et la très compacte Classe C.

Au programme de la session :

  • Les configurations hardware et options
  • La prise en main des différents types d’exploitation
  • La découverte des fonctionnalités plus avancées du système

Les dates

Quatre sessions de formation sont proposées. En fonction de votre choix horaire, cet événement pourra être précédé ou suivi d’un déjeuner dans les locaux d’Algam Entreprises Paris.

  • Mardi 13 février 2018 : 10h00 – 13h00
  • Mardi 13 février 2018 : 14h00 – 17h00
  • Mardi 06 mars 2018 : 10h00 – 13h00
  • Mardi 06 mars 2018 : 14h00 – 17h00

Inscrivez-vous ici

Lieu de formation : Algam Entreprises, 20 rue Bouvier, 75011 Paris


Et plus d’infos sur la dLive sur SLU et sur le site Algam Entreprises

Giacomo Previ devient chef des ventes OEM de Powersoft

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Giacomo Previ

Powersoft annonce l’embauche de Giacomo Previ en tant que chef des ventes des produits OEM dès janvier 2018. Avec un bagage de 25 ans dans l’industrie de l’audio pro, il est l’homme idéal pour rejoindre les équipes d’un des acteurs majeurs de l’industrie de l’amplification mondiale.
Giacomo rejoint Powersoft après 15 ans passés chez Eighteen Sound, un des leaders mondiaux du haut-parleur, avec une connaissance approfondie des problématiques HP/ampli grâce, par exemple, à l’adoption par son ancien employeur de la technologie IPAL et du module IpalMod de Powersoft.
Directeur des ventes d’Eighteen Sound, il a eu en charge la gestion de l’ensemble des ventes avec un focus particulier sur les clients B2B, avec la responsabilité de l’établissement des chiffres des ventes annuelles et le business plan à moyen et long terme. Il a aussi participé au développement du business et à l’établissement du plan stratégique d’innovation durant ses quatre dernières années. Avant d’occuper ce poste, Giacomo s’est occupé du markéting et des ventes d’Eighteen Sound durant dix ans avec une attention toute particulière aux clients B2B.
Auparavant, il a acquis de l’expérience dans le marketing auprès de Loud Technologies à Amsterdam où, en tant que marcomm, il a géré une communication active pour ses marques en appui des distributeurs indépendants. Désormais directeur des ventes des solutions OEM de Powersoft, Giacomo gère les ventes mondiales, observant et développant des opportunités, mais aussi participant activement à la définition et à la fourniture de technologies nouvelles répondant aux demandes du marché.

Giacomo Previ

Responsable des performances du département OEM, il va aussi gérer l’équipe de 6 vendeurs et dialoguer étroitement avec le support technique et les équipes de marketing afin de garantir le meilleur service et exposition dans le marché. Enfin il aura directement en charge un certain nombre de grands comptes en complément de ses équipes. Avec certaines de ses créations qui sont devenues, depuis deux décennies, des succès commerciaux, l’innovation de Powersoft est désormais accessible aux fabricants de transducteurs à la recherche des dernières technologies du marché. Cette politique a été initiée afin de renforcer la division OEM.

En tant que leader de ce segment du marché, Powersoft souhaite encore augmenter sa présence sur les solutions OEM en définissant de nouvelles stratégies pour mieux accompagner ses clients actuels et futurs. Offrant une collaboration encore plus étroite à ses partenaires OEM dès la phase de design d’un produit afin d’en augmenter ses performances et sa fiabilité, Powersoft comprend l’importance du transfert de connaissances dans le but de rendre l’intégration de sa technologie la plus fluide possible et obtenir, en sortie, un produit encore meilleur. Enfin elle met à disposition de ses partenaires l’ensemble des certifications EMI, CB et la documentation nécessaire afin de réduire le coût et le temps nécessaire à la mise sur le marché d’une nouveauté.

Giacomo commente ainsi son arrivée : « C’est un grand honneur de désormais faire partie de la famille Powersoft et j’ai hâte de pouvoir faire découvrir à nos clients OEM, l’étendue et l’originalité des produits à notre catalogue. Sans aucun doute, Powersoft offre au marché les meilleures solutions d’amplification en termes d’originalité, qualité, fiabilité performances d’exception et enfin potentiel industriel. Je n’ai aucun doute quant à l’accueil qui sera réservé à notre nouvelle ligne de produits.

Luca Giorgi

Mon expérience me donne une connaissance approfondie du marché de l’OEM et je vais de ce pas nouer de nouvelles relations commerciales avec nos partenaires actuels comme nouveaux dans une confiance mutuelle et une collaboration encore plus développée, afin de conduire Powersoft encore plus haut dans son développement.  »

Luca Giorgi, directeur general des ventes de Powersoft, compris la branche OEM conclut ainsi : « Giacomo est un nouveau membre stratégique de notre équipe et je suis enchanté de l’accueillir parmi nous. Son passé professionnel complété par sa force de caractère va offrir un formidable complément à notre équipe au moment où l’on affronte les challenges d’un marché de plus en plus serré.  »

D’autres informations sur le site Powersoft

Le son immersif d’Alain Roy avec Espace Concept et Nexo

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Ingé son et infatigable pionnier de la chose numérique, Alain Roy et sa société bisontine Espace Concept reste fidèle à Nexo et plus encore au STM pour ses concerts et sa vision du son immersif. Nous le retrouvons à l’Axone de Montbéliard avec l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté et ses 80 musiciens, rejoints pour la seconde partie du concert par une formation de blues.
Le système concocté par Espace Concept est constitué d’un gauche/droite de 12 M28 musclé par 6 B112, deux modules issus du système STM.

Une vue de l’Axone en plein montage. On distingue bien à droite la ligne de 12 M28 et à côté 6 B112.

L’idée d’associer ainsi les B112 et les M28 est de ne pas multiplier les 8″ des M28 mais plutôt de tirer parti de l’énergie et de la charge des 12″ des B112. La possibilité d’associer ainsi les modules est l’un des points forts de la série STM. Un petit nombre de subs S118 en mode cardioïde, plus précisément 6 par côté, vient compléter vers le bas la diffusion tout en maintenant une bonne balance tonale.

Au milieu des timbales une ID24 sur pied.

Nicolas Poitrenaud de l’équipe support et pédagogie de Nexo, nous explique le cheminement et les objectifs d’Alain Roy.
« Alain est extrêmement attentif à la phase de son système Nexo. Par ailleurs il préfère répartir des premix des instruments en fonction de leur spectre et de celui préférentiel des modules STM au lieu d’envoyer un mix complet vers le système et de faire appel uniquement aux classiques coupe bas qui créent une distorsion de phase.
Par exemple les violons ne sont pas routés vers les B112 mais uniquement vers les modules M28. Il maximise le principe même de la philosophie Nexo, la modularité et la qualité de phase de la marque.  »
Alain expérimente aussi l’ajout de sensations d’ambiance telles qu’on en retrouve naturellement dans une salle de concert. Il appelle cela son -Système 3D-.  » Son but est d’améliorer, de compléter la sensation d’écoute en créant une forme d’immersion sonore, « nous dit Nico Poitrenaud.  » Le résultat est une amélioration décisive de l’ambiance dans la salle.

Avec le seul gauche/droite, l’image est assez plate et resserrée. L’immersion est obtenue en employant un second système de plus petite taille composé de deux lignes de 6 Geo S12 déployées au-delà du principal et dans lequel il injecte un gauche/droite décorrélé et une réverbération spécifique.  » Outre le STM et le Geo S12, nombre d’autres enceintes du catalogue Nexo sont employées notamment sur le plateau comme des compacts ID24 et des wedges 45N*-12 ou encore des Geo M6 pour déboucher les premiers rangs. L’ensemble de ces références est naturellement alimenté en numérique sous de nombreux protocoles : AES48, EtherSound, Dante et MADI. Enfin ce concert a été diffusé à la radio au travers d’une PM10 Yamaha.

La PM10 servant pour le mix antenne dans une des loges de l’Axone.
Avec Alain Roy, le transport c’est du sérieux ;0)

« L’absence du moindre bruit parasite grâce à un parc de capteurs entièrement numérique fonctionnant pour certains à des niveaux aussi bas que -50 dBFS, crée un son d’une très grande pureté » conclut Nico Poitrenaud.
« C’est agréable de voir que les idées de Nexo dans la gestion du son en réseau et sa diffusion au travers de la modularité, jouent un rôle important dans le travail d’Alain. »

D’autres informations sur le site Espace Concept et sur le site Nexo

Henk-Jan van Beek emmene Robe dans l’e-SpaceXperience

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L’astronaute hollandais André Kuipers présentait son spectacle intitulé SpaceXperience. Elément central d’une conférence-expo au Ziggo Dôme d’Amsterdam, un voyage intergalactique immersif racontant ses nombreuses histoires et expériences de vie dans l’espace, au cours de divers programmes de l’ESA.
La concepteur lumière Henk-Jan van Beek de la société de création visuelle Light-H-Art, invité à illuminer ce spectacle par la société de production LiveLane, a travaillé sur de nombreux spectacles au Ziggo Dôme tout au long de sa carrière, mais c’était la première fois qu’un show comme celui-ci était au centre d’une conférence de 90 minutes !

Le public a également assisté au décollage d’une fusée factice au milieu de la salle, un effet à couper le souffle pour lequel Henk-Jan a utilisé 40 BMFL WashBeam et 16 Cyclone pour simuler toute l’intensité d’un voyage spatial. Il a principalement utilisé des BMFL WashBeam pour éclairer l’ensemble de la conférence, huit d’entre eux assurant les poursuites, tandis que les Cyclone créaient une authentique explosion de décollage de la fusée.

Quand, Henk-Jan van Beek, André Kuipers et la production se sont réunis au début du projet, ils avaient des idées assez précises sur l’éclairage. Le lancement devait avoir l’air spectaculaire, et à plusieurs reprises, ils avaient besoin d’éclairage pour représenter des éléments comme le feu, l’eau et la terre, à mesure qu’André faisait référence à ces derniers dans son récit.
La lumière devait aussi aider à recréer un sentiment d’apesanteur et de flottement dans l’espace entouré d’étoiles. « L’éclairage était absolument fondamental pour que le concept fonctionne et il devait être précis et détaillé », explique Henk-Jan. Après une séance de brainstorming, il a choisi d’utiliser le Cyclone Robe pour évoquer l’explosion du décollage. Il connaissait ce projecteur et son potentiel d’effets, mais c’était la première fois qu’il les utilisait dans un spectacle.

Le Cyclone, inventé par LD Scott Warner, est un Wash qui intègre un ventilateur contrôlé par DMX au centre d’une couronne de 26 leds RGBW contrôlables individuellement. Henk-Jan a combiné ces derniers avec des sphères Cosmopix et une grande quantité de brouillard … le tout associé à des effets sonores impressionnants pour simuler une poussée parfaite ! Huit des Cyclone étaient embarqués sur une cerce motorisée à la base des écrans vidéo qui descendaient au niveau de la scène avant le lancement de la fusée, et les huit autres étaient posés sur scène.

16 BMFL WashBeam, montés sur des pont en demi-cercle accrochés au-dessus de la scène, autour des écrans LED aidaient à former les côtés de la « fusée » (les écrans étant descendus jusqu’au niveau de la scène). Une autre série de 16 projecteurs étaient posés sur des ponts droits au-dessus des premières rangées de spectateurs, et à chaque extrémité des ponts, deux BMFL WashBeam étaient utilisés pour suivre les chanteurs et les danseurs sur scène. Ces huit  » poursuites  » BMFL ont été pupitrées par deux équipes utilisant un système de contrôle à distance au sol avec accès à la fonctionnalité panoramique / tilt, tandis que tous les autres paramètres étaient contrôlés via la console d’éclairage grandMA2 de Henk-Jan.

Il a choisi le BMFL WashBeam en raison de sa puissance énorme et de sa collection de gobos idéale pour créer toute la gamme des effets cinétiques comme le feu et l’eau. Les volets étaient également utiles.  » C’était simplement un appareil parfait pour ce projet qui était relativement simple à allumer d’une part, mais exigeait une précision absolue et les bons outils « , déclare-Henk-Jan van Beek.

Il a travaillé avec le pupitreur de Light-H-Art, Joost Wijgers, et tous deux ont vraiment apprécié le rendu de l’éclairage. Le spectacle a été donné trois fois en une journée et a touché plus de 30 000 graines de cosmonautes. Light-H-Art est une société de conception créative créée en 2006 et basée à Ermelo, aux Pays-Bas. Douze personnes travaille actuellement en collaboration avec son fondateur Henk-Jan van Beek sur une grande variété de spectacles, d’événements et de projets embrassant divers secteurs partout dans le monde.

Plus d’infos sur le site Robe

Yamaha lance la Rivage PM7 à l’ISE

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La Rivage PM7 présentée à l'ouverture de l'ISE
La Yamaha Rivage PM7 et ses nouveaux racks RIO 1608-D2 et 3224-D2 Dante présentés à l’ouverture de l’ISE

Dévoilée à l’ouverture de l’ISE à Amsterdam sur le stand Yamaha , la console de mixage PM7 (nom de code CSD-R7 pour la surface de contrôle) vient épauler la PM10 dans la série Rivage et perpétuer la lignée (bientôt quadragénaire) des consoles numériques PM du constructeur nippon.
Déclinaison de la PM10 dont elle reprend la ligne (sans le bandeau en ronce de noyer), et la grande majorité des performances et fonctionnalités, elle apporte toutefois quelques nouveautés et améliorations, qui abaissent substantiellement le coût d’acquisition et d’exploitation dans des configurations courantes.

La surface de contrôle CSD-R7 conserve l’intégralité de la présentation et de l’ergonomie de la série Rivage avec ses trois bacs de 12 faders plus deux masters, les deux écrans LCD couleur tactiles (contrôle « centralogic  » avec les bacs du dessous), et le panneau de contrôle de voie (canal d’entrée ou mix) et d’assignation complet placé à droite. Ce qui change, c’est que le moteur audio DSP Rivage est maintenant incorporé dans la surface de contrôle et non en externe (relié via le réseau audio numérique optique TWINLANe) et qu’avec les nouveaux racks distants Rio3224-D2 (32 in/24 out) et Rio1608-D2 (16 in/8 out) Dante, il est possible de travailler exclusivement en réseau Dante, mais bien sûr également en TWINLANe avec le parc d’équipements existant du système Rivage.

Coté traitement (en 96 kHz), les capacités sont légèrement moindres que sur une PM10, avec le support de 120 canaux mono d’entrée (144 sur un système PM10), 60 bus de mix (au lieu de 72), 24 matrices (36), deux bus PFL (idem) et 24 groupes DCA (idem) mais tout de même conséquentes. Bien entendu, la compensation de gain est assurée entre surfaces. A noter que le firmware Rivage V2.0, placé d’entrée sur la PM7, apporte quelques possibilités supplémentaires avec le panning et le monitoring en 5.1 par exemple et la fonction « minus  » permettant d’ôter une source d’un mix rapidement.

Le panneau de contrôle complet de voie (canal ou mix) rassemble tous les paramétrages et les affectations possibles. Noter le cadre grisé « SILK » qui permet d’insérer le traitement d’émulation des pré-amplis Ruppert Neve.

Les entrées analogiques en local (8 avec 8 sorties et 8 E/S AES) bénéficient des nouveaux pré-amplis hybrides (composants discrets+ intégrés) installés sur les nouveaux Rio (1608-D2 et 3224-D2) dont par exemple le contrôle de gain analogique a été revu et amélioré. Le traitement SILK Rupert Neve et l’émulation du comportement de transformateur VCM (virtual circuit modeling) apporte des caractéristiques de compression et de saturation douce très recherchées.

La PM7 incorpore par ailleurs un auto-mixeur Dan Dugan 64 canaux et offre 48 plug-ins VCM (50 sur une PM10) reprenant les effets de périphériques renommés notamment de Rupert Neve en EQ/compression mais également d’Eventide (Ultra-Harmonizer H3000 par exemple). La capacité de traitement du moteur audio permet travailler avec 192 instances de plug-ins tels que Portico 5033 ou 5043 en simultané. Avec la version V2.0 du firmware, l’émulation du Portico 5045 est également possible, ce qui sera apprécié sur les entrées micro. Au total, l’ingé son peut donc se passer facilement de traitements externes s’il le souhaite.

En face arrière, de gauche à droite, les E/S locales analogiques et numériques AES, les deux slots pour carte MY, les ports USB pour souris ou clavier, les ports Ethernet de contrôle, une sortie vidéo pour écran externe, les deux embases d’alimentation et enfin à droite les 3 slots pour cartes réseau HY avec au-dessus les E/S de synchro wordclock.
Les cartes réseau HY256-TL (TWINLANe 256 E/S 32bits/96 kHz) et HY144-D (Dante 144 E/S 32 bits/96 kHz).

Coté réseau audio, comme nous l’avons évoqué, on peut travailler en TWINLANe avec une carte HY256-TL (ou TL-SMF, fibre monomode) supportant 256 canaux en entrée et en sortie en 32 bits/96 kHz et/ou en Dante avec une carte HY144-D (144 canaux en entrée et en sortie, 32 bits/96 kHz) et bientôt en MADI (une carte est prévue sous peu) en plaçant la ou les cartes ad hoc dans un des trois slots prévus à cet effet en face arrière.
La particularité du système PM7 étant qu’on peut n’utiliser que le Dante avec les nouveaux Rio (et tous les appareils supportant Dante) et les switches Yamaha SWP1-8 et 1-16 SMF et donc aboutir à des configurations plus économiques. Deux autres slots en face arrière acceptent toutes les cartes Yamaha MY.

Les nouveaux racks Dante Rio1608-D2 et Rio3224-D2 disposent d’un écran de paramétrage OLED et de nouveaux pré-amplis hybrides.

La surface de travail CSD-R7 comme les Rio Dante intègrent une double alimentation redondante. Ces derniers accueillent maintenant un afficheur OLED qui permet le paramétrage en local (interactif).
Enfin la console peut être contrôlée en Wi-Fi d’une tablette iPAD avec Rivage PM StageMix et il est possible de préparer son show offline sur PC ou MAC avec Rivage PM editor, sans oublier le convertisseur Yamaha Console File Converter qui permet de partager des données entre différents systèmes Yamaha : Rivage PM, CL / QL, PM5, M7CL.


Environnement complet possible avec le système PM7 Rivage

– Plus d’infos sur le site Yamaha Pro Audio

Mac Encore Performance, versions blanc chaud et blanc froid

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Un Design qui semble sortir tout droit d’une BD où les projecteurs dominent la terre !

Martin vise un faisceau très étale, un indice de couleurs élevé et deux versions de moteurs de leds pour son nouveau Mac Encore Performance équipé de couteaux motorisés. Un moteur blanc froid pour les plateaux de télé et le live, un moteur blanc chaud pour les théâtres. Deux sources distinctes destinées aux applications exigeantes que nous avons testées.

Avec Martin, l’Encore nait et les couteaux sont au menu. Après le Mac Quantum Profile, on attendait tous une version performance du premier spot à Led de Martin. C’est 3 ans plus tard et avec une toute nouvelle gamme que les versions couteaux fait son apparition.
Présenté au ProLight & Sound en version bêta à quelques VIP triés sur le volet, le Mac Encore Performance a été lancé au mois de septembre 2017. Comparée aux autres modèles de la gamme, la puissance lumineuse n’évolue pas puisque le Mac Quantum Profile embarque un moteur led de 475 W contre 468 W pour les Mac Encore CLD (cold) en 6000K et WRM (Warm) en 3000K.

Encore, mais pas que ! Le Mac Encore est une machine de taille moyenne au design très atypique. Son look me fait penser à un mixage entre cybernétique et industriel. C’est un mélange de volumes cylindriques et cubiques avec des capots qui collent au plus près des volumes intérieurs. La base est pratiquement identique à celle des projecteurs de la série Quantum. On retrouve le connecteur USB servant aux mises à jour, l’écran et les boutons permettant de naviguer dans le menu et configurer les options, et sur l’autre face la connectique avec les deux XLR DMX-RDM mâles/femelles 5 points. Le connecteur d’alimentation utilise un PowerCON True1.

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La configuration et les informations sur l’avant
Et à l’arrière, la connectique.

Le dessin de la lyre est très élaboré. Initié sur les Viper, il a évolué ensuite pour chaque série, cette dernière version étant ma préférée. Le mélange des courbes, lignes et arrondis est le plus abouti et la suppression des renflements sur la base du U, fluidifie l’ensemble du design. On retrouve les deux poignées, très pratiques pour le transport et le positionnement au sol.

La lyre est un des points forts du design.

On retrouve aussi sur un des bras le blocage du Tilt avec une petite pointe de couleur qui permet de le trouver au premier coup d’œil. Le blocage du Pan a disparu, de mémoire, depuis le Mac III.
La tête est l’élément le plus marquant du concept. Lorsqu’elle est à la verticale, de face ou de profil, j’ai l’impression qu’Actarus va sortir du projecteur. Sur l’arrière, 4 vis permettent de fixer 2 poignées et de transformer, grâce au débrayage des axes, le spot en poursuite.
Sur les côtés, à l’arrière de la lire, deux grilles très ajourées permettent de créer un large chemin d’air qui participe au refroidissement de la matrice de 468 W formée par 36 leds blanches.

Le chemin jusqu’au nez du projecteur est une succession de volumes plus ou moins cylindriques. Alors que la tendance est aux lentilles larges, là « encore » la marque danoise se démarque en utilisant une sortie de lumière de taille plutôt moyenne correspondant précisément à celle de la source lumineuse.

Pas Encore au bout des surprises

La linéarité du chemin lumière contraste avec les différents volumes qui l’entourent.

Allumons cette nouvelle machine !
On commence bien sûr par vérifier le menu, et pour les réglages de base, pas besoin d’alimentation, il y a une batterie. Le choix du mode ne se pose pas. Il n’y en a qu’un de 38 canaux DMX. Le menu est simple et complet. Il donne accès aux options Pan/Tilt (Inversion, limitation et vitesse), aux 4 courbes du dimmer et à une émulation du filament tungstène. On peut également sélectionner la température de couleur alternative de la version utilisée (le CLD passe en blanc chaud et le Warm passe en blanc froid), opter pour l’autofocus ou choisir un des 5 modes de ventilation.
Ce n’est évidemment qu’un panel des options disponibles, et, cerise sur le gâteau, il est possible de sauvegarder 3 configurations, un plus très agréable quand les projecteurs d’un kit de tournée partent sur d’autres prestations durant les pauses. Trêve de bavardage, passons aux choses sérieuses. On démarre par le dimmer, c’est un paramètre virtuel, issu du soft de la machine, que les temps de transitions soient « cut » ou très long, la progression est propre de 0 à 100 %. La première impression sur le faisceau est bonne, il est parfaitement défini et il n’y a pas de halo parasite.

Encore chaud ou Encore froid ?

Comme sur beaucoup des consoles, la roue suivante contrôle le shutter virtuel qui produit les effets stroboscopiques. Dans la préversion que nous avons testée, le choix est assez minimaliste, strobe normal, de lent à rapide ou strobe aléatoire de lent à rapide. La gestion des mouvements, Pan et Tilt est très bonne quel que soit le temps de transition. On note un léger tremblement en fin de parcours du Pan si le temps de fade est de 0 seconde et que le paramètre Speed est sur Fast. Il suffit de passer en mode lissé pour le supprimer. En vitesse maximum, nous avons relevé, pour les deux axes, un temps de 2.16 secondes pour effectuer 180°. Le déplacement diagonal a également été effectué sans soucis.

Coté couleurs le Mac Encore offre un panel de paramètre qui devrait satisfaire les plus exigeants. Pour créer notre palette de couleurs, nous disposons de la trichromie avec les paramètres Cyan, Magenta, Jaune et d’une roue de 7 couleurs plus le blanc. Le paramètre est divisé en 4 parties : alternance de couleurs pleines et demi-couleurs, couleurs pleines uniquement, rotation continue de la roue et enchaînement aléatoire des couleurs. La distinction entre couleurs pleines / demi et couleurs pleines uniquement est intéressante car elle permet des transitions complètement différentes.

Les 5 paramètres de couleurs offrent une très belle palette de couleurs au Mac Encore.

L’ensemble est vraiment réussi, les couleurs sont belles et homogènes même sur des faibles valeurs grâce à l’activation de l’option lissage du faisceau via le diffuseur Beam Smoother. La plage de couleurs est très étendue, les deux projecteurs sont aussi à l’aise dans les teintes claires, pastel que les couleurs saturées. Le dernier paramètre couleur est un correcteur de températures, CTO pour réchauffer une teinte obtenue avec la roue de couleurs ou la trichromie de la version CLD et CTB pour refroidir le WRM. Les couleurs sont bien entendu différentes sur les deux projecteurs et c’est ce qui fait la richesse de cette nouvelle gamme.

Le CTO du CLD et le CTB du WRM.

Comme pour toutes les gammes Martin, la dénomination Performance annonce l’intégration de couteaux motorisés. Le module qui équipe le Mac Encore est celui du Viper. Hormis le fait que l’on voit assez rapidement l’arrondi des lames, j’apprécie le contrôle simple (insertion, rotation) qui permet un réglage rapide ainsi que la linéarité des couteaux. C’est, à mon avis, un des meilleurs modules couteaux embarqué sur un projecteur motorisé. Le système permet d’avoir 2 couteaux vraiment nets et une homogénéité de focalisation sur les 4 lames. Le frost complète parfaitement ce paramètre, en floutant les couteaux sans dénaturer le cadrage, comme l’ajout d’un diffuseur Rosco #132 sur une découpe traditionnelle.

Un module couteaux performant, que le Frost à droite défocalise sans déformer.

5 gobos tournants et indexables pour mapper des surfaces ou créer des effets volumétriques.

La roue d’animation crée des ondulations dans le faisceau.

Le dernier paramètre à tester est le zoom. La plage d’ouvertures permet de conserver une bonne luminosité quelle que soit la valeur du zoom et semble se trouver dans la moyenne des projecteurs de cette puissance. Le paramètre est réactif et l’on peut aussi bien l’utiliser avec des transitions courtes ou longues. Il faut tout de même noter qu’il est assez bruyant en vitesse rapide. On peut éviter ce problème, soit, quand c’est possible, en spécifiant dans les paramètres de la console un temps de fade minimum à ce paramètre, ou bien en ajoutant un paramètre de temps dans les palettes ou encore directement dans les mémoires.

Du plus petit net à gauche, au plus grand au centre. Et encore plus petit, grâce à l’iris

Des chiffres et des Nets

La pause repas permet de faire refroidir le projecteur pour ensuite passer aux mesures, sans se priver de comparer le flux des deux versions CLD et WRM. On commence par le derating pour tester l’efficacité du système de refroidissement. Puissance au max, nous mesurons l’éclairement au centre toutes les 5 minutes en prenant la mesure de référence 30 secondes après l’allumage. Et nous traçons la courbe ci-dessous.

Une atténuation (derating) limitée à 5,88 % qui se produit principalement entre 5 et 10 minutes.
Le dérating est un peu plus élevé pour le WRM sur cette version de pré série un peu moins de 8 %

Faisceau serré, plus petit net
Les mesures de luminosité commencent par le plus petit net. Ici la stricte comparaison est difficile car les deux versions (des pré séries) ne produisent pas le même angle à faisceau serré. Après derating, au centre de la version WRM, faisceau serré de 9,9°, on relève 18 110 Lux et 21 180 pour la CLD (10,43°). Le flux est 8 000 lumens en version WRM et 12 800 pour la version CLD.

Le chaud

Le froid

Faisceau 20°
La série suivante est notre mesure de référence avec une ouverture de 20°. Au centre de la version WRM on mesure 4 690 lux. En version CLD, on obtient 5 900 Lux. Le flux est de 9 420 Lumen pour la première et 11 980 pour la seconde. Pour les deux modèles on note un très léger « trou » au centre du faisceau que l’on retrouve dans le grand net.

Le chaud

Le froid

Faisceau large, plus grand net
Pour le grand net, un angle de 43,80°, on mesure 1 077 lux au centre du faisceau chaud et 1 360 lux pour le froid. Le flux est respectivement de 9 300 et 11 610 Lumens.

Le chaud

Le froid

Dimmer

Courbe du dimmer de 0 à 100 %
Courbe du dimmer de 0 à 10 % par défaut

Dans le corps de l’Encore

C’est Xavier, couteau suisse d’Algam Entreprises, qui va nous faire découvrir, en plus des locaux parisiens de la société nantaise, l’intérieur de la machine. On bloque la tête à la verticale, on peut aussi la mettre à plat d’un côté ou de l’autre (+/-90°) ou alors tilt mini / maxi, afin de pouvoir retirer les deux capots sans basculer la tête.

L’intérieur, séparé en 2 compartiments, est organisé au millimètre avec un câblage très soigné.
A l’opposé le module de fonctions est plus aéré et l’on peut ainsi accéder plus facilement aux paramètres, comme la roue de gobos. Mais il est tout de même plus facile de démonter le module pour changer un composant.

Tout comme les modèles précédents, il n’y a que 2 capots qui couvrent l’ensemble de la lyre. La partie de la tête couverte par les capots est divisée en deux compartiments, l’un contient la partie optique et l’autre le module supportant les autres paramètres.

Les deux moteurs triphasés entraînant les axes pan et tilt sont dans la base de la lyre. On remarque aussi le tendeur et la courroie du pan.
Le compartiment optique comporte 3 éléments, le focus, le frost et le zoom qui traverse la paroi du compartiment et s’insère dans le module. Il faut donc être vigilant et remonter l’optique au maximum pour démonter le module. On note que le câblage loge avec soin dans un passage de câbles articulé.

Le démontage du module est très simple, il suffit de retirer 4 vis, vérifier la position du zoom et dégager, en douceur, le bloc contenant les paramètres.

Un seul module contient les paramètres de couleurs, de gobos, d’effet, les couteaux et l’iris.
Le démontage très simple de ce module faciliter le changement des gobos et de la roue d’animation.
Les drapeaux de la trichromie et le correcteur de température sont tous aussi faciles d’accès pour faciliter l’entretien et la maintenance.
Comme dans le Viper Performance, le Mac Encore Performance est équipé d’un Beam Smoother activable via le paramètre contrôle. Il permet d’étaler les couleurs lorsque l’on travaille à faible intensité. On garde ainsi une homogénéité optimale des couleurs dans le faisceau. Le diffuseur a été monté sur un axe excentrique afin de rendre l’insertion du paramètre plus discrète lorsque le niveau du dimmer est bas et le retirer lorsqu’il n’y a plus de risques d’aberrations chromatiques.

En démontant les deux capots latéraux à l’arrière de la tête on accède à la source à leds et à son système de refroidissement.

Le radiateur chargé de dissiper la chaleur émise par le module de leds.
Sur les 2 côtés, 6 ventilateurs, 3 en aspiration et 3 en extraction, créent une circulation d’air dans le radiateur sur lequel est fixé le circuit des 36 leds Osram 13 W, chacune associée à une lentille chargée de focaliser la lumière pour obtenir une source unique.

Ce n’est Encore que le début

Le Mac encore Performance est le nouveau fleuron de Martin. Il inaugure une nouvelle gamme de projecteurs destinée aux marchés les plus exigeant nécessitant une haute qualité de lumière. Comme on peut le voir sur les photos et la vidéo, la sortie de deux modèles équipés d’une matrice de leds chaude ou froide est très intéressante, on a ainsi une palette de couleurs très complète. Elle permet d’ouvrir le marché à une plus large clientèle tout en proposant une solution qualitative adaptée aux différents besoins. Le projecteur bénéficie en outre d’un très bon module couteaux, précis et très simple à contrôler.

Les tableaux généraux :

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