Cet article fait suite à celui publié sur la console SSL Live 500 à l’été 2014. Nous avions découvert sur la première partie, la nouvelle plateforme de traitement et de mixage appelée « Tempest ».
Cette plateforme qui a été présentée en 2013 sous la forme de la console Live 500, avait suscité beaucoup de surprise car on n’attendait pas SSL sur le terrain du spectacle vivant. Qu’en est t-il dorénavant : la L500 a évolué et fait du chemin, bien des choses se sont passées.
Dernière évolution logicielle V2.5
A la sortie de la console L500, le logiciel était au tout début en Version 1. Il est actuellement en version V2.5, cette dernière reflète des évolutions et améliorations successives et la prochaine version V3 est déjà annoncée pour le PL+S 2015 à Francfort, avec de nombreuses idées d’évolutions encore à venir pour une version 4 déjà prévue.
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La L300
La console L500 a de plus inauguré une famille de console car depuis son arrivée, la petite sœur L300 a montré le bout de ses faders fin 2014 et commencé à séduire bon nombre d’opérateurs et de prestataires.
Il était évident et naturel que SSL propose un autre modèle avec un châssis plus petit pour faire suite au succès du modèle Live 500 ; l’encombrement des régies étant un critère très important dans les théâtres, salles de spectacle vivant et de manière plus pragmatique en tournée, le fait de proposer un châssis plus petit basé sur le même moteur permet de disposer d’un choix plus varié.
On peut en guise de classification rapide citer la grande L500 et la petite L300, si on ne regarde que la taille du châssis, néanmoins cette approche est plutôt simpliste et il est bon d’observer un peu plus en profondeur les similitudes et différences des deux consoles. Les deux surfaces utilisent exactement la même structure de rack d’entrées et sorties, la même méthodologie de conversion audio, le même moteur audio, le même type de surface de travail, etc. Ces deux consoles utilisent un écran central quelque peu différent, celui de la console L300 ne permet pas un contraste maximum aussi important que la L500.
Alors quelles sont les différences point à point ?
Le nombre potentiel d’entrées et sorties est réduit sur la L300 et d’un point de vue physique la quantité de blocs faders aussi; le nombre de FX est réduit de moitié, ce qui reste néanmoins toujours très confortable. Le nombre d’entrées et sorties analogiques et AES présentes en local sur le châssis est réduit aussi de moitié.
Philosophie
Rappel : la surface de travail comporte les unités de traitement intégrés mais aussi un certain nombre d’entrées et de sorties analogiques, numériques, physiques, ainsi que des interfaces vers des éléments distants (Stage Racks). Le protocole de transport audio-numériques MADI (Multi-channel Audio Digital Interface) permet de transporter 32 canaux audio-numériques montants et 32 descendants sur un seul câble à 96 kHz.
D’origine la surface est munie de 16 entrées/sorties analogiques intégrées à la console avec évolution possible en option vers 16 E/S supplémentaires. 4 paires d’E/S AES/EBU vers 8 en option.
Le système Blacklight II permet de transporter les canaux MADI (256) vers une interface BlackLight II.
La surface est munie d’origine des interfaces suivantes :
- 3 slots équipés de 4 interfaces MADI Coax ou Optiques pouvant être utilisées en mode standard ou en mode redondance impaire vers paire.
- 1 port MADI appelé FX Loops comportant toutes les fonctionnalités des autres ports MADI mais dédié à l’utilisation d’effets audionumériques via DigiGrid par exemple.
- Le dernier slot n’est pas équipé et est gardé pour des évolutions futures, il se susurre entre utilisateurs avertis, la possible apparition d’une interface Dante… Peut-être prochainement disponible pour éventuellement équiper ce slot en option.
A noter que chaque slot est pleinement fonctionnel et tous les slots sont utilisables simultanément.
Le connecteur VGA
La surface est munie d’un connecteur VGA permettant d’y raccorder un écran externe, celui-ci apporte un confort supplémentaire dans le nombre d’éléments affichés simultanément. La version 2 a permis de sélectionner l’envoi vers cet écran de soit la vue globale de la construction de la console (les voies) ou bien la page d’automation ou encore rien ; nul doute que SSL nous réserve d’autres développements sur cet écran externe.
Les connecteurs USB
L’arrière de la surface est muni de nombreux connecteurs USB permettant le raccordement de divers dispositifs tels que souris de pointage, clavier, mémoire USB, etc.
L’interface MIDI
L’arrière de la surface est doté de l’interface MIDI traditionnelle, ce qui permettra de réaliser des déclenchements à travers l’interface du système d’automation de la console.
L’interface LTC
L’arrière de la surface est muni de l’interface LTC en entrée et sortie permettant de lier du code temporel au système d’automation.
Les ports GPIO
L’arrière de la surface dispose de deux connecteurs type sub-D ; il s’agit du système GPIO (General Purpose Input Output). Ce dispositif permettra de concevoir des systèmes de déclenchement ou de télécommande.
En exploitation
Il est possible d’utiliser les ports BlacklightII (256 canaux) si on dispose d’une interface BlackLightII pour raccorder un certain nombre de stage racks; à noter que les stage racks (voir ci-dessous) sont équipés de ports Madi Coax.
Multiples stage racks : Utilisation de la console avec de multiples Stage rack, enregistreur/lecteur audionumériques, etc.
Le format Coax (connecteur communément appelé BNC) comportant une liaison transmission et une liaison réception en duet est particulièrement bien adapté à la mise en œuvre de liaison distantes surface/stage racks ; le média de câblage est facile à se procurer, relativement peu onéreux et finalement occupe un encombrement assez modeste sur un touret, tout en permettant 32 canaux montants et 32 canaux descendants à 96 kHz.
La liaison coax est limitée à 50/70 mètres. Au-delà il est fortement conseillé de passer en liaisons fibre optique, ce qui permet de s’affranchir de la limitation en distance et apporte un surcroît de souplesse.
On dénombre en plus de l’interface BlackLightII (256 canaux) pas moins de 12 liaisons Madi possibles avec chacune 32E/32S plus une liaison Madi dédiée FX.
Les stage racks sont proposé sous deux formats ou types
Stage box analogique ML 32.32
La version analogique est le ML32.32 (32 préamplificateurs micro, 32 sorties à niveau ligne). Ce rack de base peut être équipé soit tout en entrées ou tout en sorties dans la limite de 32 canaux montants, 32 canaux descendants. Il est donc possible par exemple de répartir un rack ML32.32 à Jardin et un autre à Cour.
Le format de transport audio utilisé dans le système SSL L500/300 est le MADI, l’échantillonnage étant à 96 kHz d’origine.
Ce rack peut recevoir en option une fonctionnalité bien pratique sur sa face arrière, il s’agit du split ou reprise analogique des 32 connecteurs XLR-3 dérivé avant l’électronique active des préamplificateurs, donc à niveau microphonique….
La distribution des modulations avant traitement s’en trouve grandement facilité.
En exploitation
Chaque entrée microphonique comporte une indication électroluminescente témoin de la mise en fonction de l’alimentation fantôme. De plus, il est possible à distance d’utiliser une fonctionnalité d’interrogation (Attention) permettant de faire clignoter cette led, à dessin de repérage. Un interrupteur situé sur le stage rack ML32.32 permet de réinitialiser cette fonctionnalité d’interrogation appelée Attention.
Stage Box numérique AES/EBU D32.32
Le rack D32.32 pour sa part est dédié aux liaisons AES/EBU
Un Stage Box en détail
En exploitation
Il faut préciser que chaque Stage Box comporte :
- MADI 1 : Une paire de connecteurs Coax (Transmission/Réception)
- MADI 2 : Une paire de connecteurs Coax (Transmission/Réception)
- MADI 3 : Un connecteur Coax (Transmission)
- MADI 4 : Un connecteur Coax (Transmission)
Clarification du Modus Operandi possible des interfaces MADI 1 & 2
Le système est prévu pour fonctionner dans une modalité liaison principale/liaison redondante. Dans ce cas-là, le premier port MADI (impair) sera celui appelé par convention liaison principale, le second port Madi (pair) pourra être la liaison dite redondante de la liaison MADI 1.
Les deux liaisons (4 coax – MADI 1 : transmission/réception + MADI 2 : transmission/réception) créeront donc une redondance de câblage. Par exemple, le premier port MADI (1) sera le port actif et en cas de disparition de la liaison, la liaison se verrouillera sur le port MADI 2 et restera sur celui-ci, même si la liaison MADI 1 réapparaît. Les témoins électroluminescents situés à gauche du connecteur Coax Out permettront d’un coup d’oeil de vérifier deux états : verrouillage de la liaison MADI (validité du signal MADI) et bascule de l’interface MADI concernée sur la liaison physique en exploitation.
Il est aussi parfaitement possible de raccorder deux surfaces sur un seul stage rack sans utiliser le mode de redondance mais en partage de gain. Dans ce cas la première surface sera raccordée au port MADI 1 et gérera le gain du préamplificateur micro et la seconde surface sera raccordée sur le port MADI 2 et dépendra des réglages de gain micro opérés à travers la surface raccordée sur le port MADI numéro 1.
Les deux autres ports MADI 3 & 4 sont des sorties des signaux et pourront par exemple se raccorder sur une autre console de mixage telles qu’une L500 ou L300 ou bien un dispositif d’enregistrement comportant une interface MADI Coax (après l’électronique du préamplificateur micro et donc post gain micro).
Chaque rack est équipé d’une entrée et sortie Wordclock, cette interface Wordclock n’est utile que pour verrouiller un équipement externe le cas échéant au Wordclock de la console.
Les interfaces Midi et GPIO ne sont pour le moment pas accessibles sur les stage racks ; cela fait bien entendu partie d’une évolution logicielle future.
La surface de contrôle
Tous les éléments interconnectés ensemble, il est maintenant temps de se pencher sur la surface de travail, la fameuse interface homme-machine. L’écran principal central rappelle la philosophie de la console, en effet, c’est sur cet écran que toutes les actions vont s’effectuer, celui-ci est tactile.
La surface est constituée de 3 blocs de 12 faders identiques permettant la gestion des éléments de mixage.
Physique & Tactile
La partie droite de la console pour sa part dispose d’un écran tactile de plus petite dimensions flanqué de différents contrôleurs physiques pour certains contextuels.
La sortie de cette nouvelle console a bousculé certaines habitudes, et même si une console reste par essence une console, chaque fabricant apporte sa vision quant à la philosophie utilisation/exploitation ainsi que l’ergonomie.
Comment se former ?
De prime abord se former sur un tel produit n’est pas nécessairement aisé, car il faut disposer de la bête, avoir l’occasion de passer un peu de temps dessus durant des périodes « plus calmes » pour effectuer ses propres expérimentations… Et le lancement de cette console a accompagné rapidement le départ de tournées.
SSL France ainsi que des centres de formation mais aussi quelques prestataires propriétaires de ces consoles contribuent à la formation des intermittents sur ce produit, par des actions et sessions de formations régulières.
SOLSA . Se former par soi-même?
Avec la sortie de la version 2 du logiciel, SSL a rendu disponible en libre téléchargement (gratuitement) le logiciel SOLSA qui est exactement celui qui tourne dans la console dans une version épurée des couches de codes inhérents aux échanges On-line avec les équipements.
SOLSA est décrit dans les lignes qui suivent, il faut noter que ce logiciel constitue un puissant outil pédagogique pour découvrir la philosophie du concept SSL Live mais aussi un redoutable outil pour s’auto-former et préparer « au calme » OFF line ses Shows.
Ce logiciel gratuit tourne sur une plateforme type Windows ; il suffit pour l’obtenir de simplement s’enregistrer sur le site SSL, ce qui permet d’être tenu informé des nouveautés, évolutions, et SOLSA (SSL OffLine Setup Application) a déjà reçu de nombreuses évolutions, notamment l’intégration de la console SSL Live 300. Ce logiciel permet la création et l’édition de fichiers de Shows sur votre ordinateur portable ou de bureau.
Comme nous l’avons constaté, pratiquement tout ce qui peut être fait avec la console peut être effectué avec ce logiciel, ce qui s’avère extrêmement pratique lorsqu’il n’est pas possible d’accéder à la console, mais pas seulement. Car d’un point de vue pédagogique, se familiariser avec les fonctionnalités de la console par ce logiciel est très utile.
Les fonctionnalités disponibles permettent la configuration de l’architecture de la console, la gestion des paramètres des couches, des banques. Les entrées et sorties des racks de scène peuvent êtres librement assignées ainsi que la création des scènes et l’édition de paramètres d’automation. Il est aussi possible d’ajouter les effets, de manipuler les paramètres de traitement par tranche, ainsi que toutes les opérations de routing, affectation VCA, etc.
Le logiciel est fourni avec un fichier d’aide (Help) similaire à celui disponible au sein de l’environnement de la console.
Recommandations matérielles
Ce logiciel utilise intensivement les ressources informatiques et nécessite un ordinateur relativement puissant pour apporter une bonne réactivité dans l’utilisation. Il a été créé pour les environnements liés aux systèmes d’exploitation Windows (7, 8, 8.1). Il n’existe pas à ce jour de version Mac. Néanmoins SSL précise qu’il est possible de faire tourner ce logiciel sur un ordinateur Mac OSX en utilisant Boot Camp. Pour le moment SSL précise aussi qu’aucun test n’a été effectué sur des environnements Windows Virtuels sur la plateforme Mac OSX.
Pour notre part, nous avons effectué des tests sur des ordinateurs PC Windows 7, mais aussi sur des environnements Mac OSX avec Windows Virtuels 7, et 8.1 avec d’excellents résultats. Les tests démontrent la nécessité de disposer au minimum de 4 Go de mémoire pour obtenir une bonne réactivité dépendant du système d’exploitation Windows choisi.
Il vous suffit simplement de vous rendre sur le site web SSL http://store.solidstatelogic.com/user/register, de créer un compte utilisateur (gratuit) ce qui est indispensable pour valider le processus d’installation du logiciel sur votre ordinateur.
Pour le télécharger rendez-vous à l’adresse suivante : http://www2.solidstatelogic.com/live
A la différence des précédentes versions de SOLSA, la version actuelle testée SSL_L500_2.5.17.13316 va directement proposer l’installation du Framework Microsoft .Net 4.5.2. Il vous faudra être connecté sur internet pour télécharger cet installateur.
Au premier lancement du logiciel, il vous sera demandé d’entrer votre identifiant (Username) et mot de passe (Password) tels que ceux utilisés pour créer votre compte sur le site web SSL. Vous obtiendrez ensuite une fenêtre classique de sécurité Windows qu’il vous faudra simplement valider. Le chargement des différents composants s’effectuera en affichant cette fenêtre de démarrage, il faut noter que le premier lancement peut être relativement long selon le type d’ordinateur.
Help
Pour débuter et se familiariser, il est utile de localiser le fichier contenant l’aide.
La console Live utilise des fichiers de Show
Le logiciel SOLSA permet l’édition des fichiers de Show des consoles Live 500 et Live 300.
Néanmoins les deux formats de fichiers ne sont pour le moment pas inter-compatibles, ce qui signifie qu’un fichier crée sur une Live 500 ne se chargera pas sur une Live 300 et vice-versa. Le logiciel permet la sélection du mode Live 300 ou Live 500.
Charger un Show
Pour débuter avec ce logiciel au même titre que pour l’utilisation de la console Live, il est conseillé d’utiliser un modèle ou Template de base, ce qui permet de charger une configuration dite d’usine déjà pré-caractérisée.
Il vous suffit, dans l’interface principale, d’aller dans Menu, puis Setup, puis ShowFiles et d’effectuer un clic sur le gros bouton SSL Templates. Là, vous découvrirez un certain nombre de modèles parmi lesquels vous chargerez l’un d’entre eux par l’intermédiaire de la touche Load.
La fenêtre ci-contre présente la liste des fichiers de Show dits d’usine. Une sélection de l’un ou l’autre show présentera sur la zone du bas en jaune la documentation de toutes les fonctionnalités inhérentes à ce show.
Vous remarquerez tout au long de la découverte de l’interface SSL qu’un certain nombre de boutons comportent dans le coin supérieur droit un rond noirci au quart, cela signifie que cette touche comporte une sécurité et nécessite un appui long pour engager la fonctionnalité souhaitée.
Découverte du logiciel
Avec un ordinateur récent muni au minimum de 4 Go de mémoire, l’utilisation du logiciel est fluide, l’accès aux fonctionnalités rapide et bien entendu l’expérience est strictement identique à l’utilisation de la version console physique.
L’interface utilisateur du logiciel comporte aussi une seconde fenêtre permettant l’affichage sur un écran supplémentaire d’autres fonctionnalités comme c’est le cas sur la console physique avec par exemple une vue globale de la surface virtuelle.
La structure d’entrée d’une tranche
Un clic sur une tranche permet d’obtenir exactement la même approche ergonomique que la version physique.
Layer Manager
Comme il était prévisible nous retrouvons aussi le Layer Manager. Le logiciel d’édition OffLine SOLSA va certainement encore évoluer au rythme des améliorations et des ajouts de fonctionnalités. Il constitue un excellent outil pour éditer, paramétrer les fichiers de Show des consoles L300 et L500.
Mais il apporte bien plus en permettant la découverte en profondeur des fonctionnalités et de l’ergonomie du concept SSL live. Si le logiciel est librement téléchargeable (la création d’un compte gratuit permettra de recevoir les notifications de mises à jour), Il est indispensable néanmoins de disposer d’une configuration informatique récente avec une bonne capacité mémoire pour bénéficier d’une expérience d’utilisation fluide et réactive.
Et en pratique / exploitation cela se passe comment ?
Il faut reconnaître que cette console peut de prime abord déstabiliser un peu, mais passé le stade de la découverte et en entrant dans le vif du sujet, il apparaît que son approche est somme toute très logique et assez intuitive.
Définir une méthodologie
Il est important de débuter avec méthodologie :
- Charger parmi les Show dits d’usine un show vide,
- Interconnecter les différents équipements, le ou les stages rack distants
- Vérifier sur l’écran IO que ceux ci apparaissent bien…ils sont détectés automatiquement dès leur raccordement,
- Valider le mode de redondance ou non,
- Soit charger un show SSL dit d’usine qui pourra être retouché ou alors construire son Show depuis la base.
Trois notions essentielles
Avant d’avancer plus loin, Il y a dans l’approche de toute console numérique 3 notions essentielles à bien appréhender …
- Les entrées et sorties physiques que l’on trouve sur la surface ainsi que les stage racks distants.
- L’usage que l’on souhaitera faire du concept de mixage de ces éléments entrées et sorties physiques, c’est typiquement la construction de la console (de combien d’entrées je souhaite disposer, de combien de sorties, comment et par quelle méthode vais-je mixer cela, les signaux doivent-ils subir des traitements ou non ? Etc.)
- L’exploitation physique de ce que je souhaite avoir sous la main et la forme que ces éléments prendront.
Il y a donc dissociation de la notion entrées et sorties physiques, de la manière dont on va exploiter ces sources et destinations physiques par le mixage, routage etc…De même que la gestion physique du processus de mixage est complètement indépendante.
La démarche d’exploitation suivra donc une approche méthodique logique. Pour ce faire l’écran IO permettra la construction de la console en définissant le nombre de voies, s’agit t-il de voies dites Full (avec tous les éléments de traitement, PEQ, Dynamique etc.) ou peut-être certaines voies dites Dry où il ne sera pas nécessaire de disposer de traitement.
Ensuite pour mixer ces voies a-t-on besoin de bus, auquel cas a-t-on besoin de bus de type Stem, Auxiliaires, Master, etc.
En exploitation
L’affectation des ressources est dynamique (dans la limite des ressources restant disponibles) ; en effet il est possible de définir un format de console, de le valider mais de revenir dessus pour le faire évoluer, la L500 se plie bien volontiers à nos besoins ou caprices sans sourciller.
La console ainsi construite, il suffira de mettre en relation les entrées physiques et les voies virtuelles correspondantes, opération rendue très facile par un système d’agrégation rapide, puis de définir ce que l’on veut avoir sous la main et comment via le système des banques et layers.
Architecture physique (E/S)
La somme des dispositifs permettant d’entrer et de sortir du signal est de 976 sources vers 976 destinations. Ces dispositifs sont :
- les entrées et sorties présentes sur la surface,
- les entrées et sorties apportées par les différents stage racks distants,
- les entrées et sorties des différents dispositifs d’enregistrements / lecture (Logic, ProTools et autres DAW) raccordés à la console.
Architecture et nombre de canaux gérés simultanément
- Pour les voies on trouve un maximum 144 canaux (Full) équipés de tout le traitement, plus 48 canaux sans traitement (Dry).
- Pour les groupes audio appelés Stem, on trouve au maximum 48 canaux (Full) équipés de tout le traitement, plus 12 canaux sans traitement (Dry).
- Pour les départs auxiliaires on trouve au maximum 96 canaux (Full) équipés de tout le traitement, plus 24 canaux sans traitement (Dry).
- Pour les Masters on trouve un maximum 24 canaux (Full) équipés de tout le traitement, plus 6 canaux sans traitement (Dry).
Eyeconix
La console est proposée avec une foultitude d’icônes permettant d’illustrer les voies de la console pour en effectuer la personnalisation.
Help
La console est munie d’un système d’aide permettant d’accéder aux ressources correspondant aux différentes fonctionnalités.
La L500 à l’usage
Est-ce une console FOH ou une console Monitor ? Quel est le nombre de voies mono, le nombre de voies stéréo, le nombre de groupes stem, le nombre de départs auxiliaires, ainsi que leur format (mono ou stéréo), le nombre de masters souhaité.
Ensuite, il suffit d’affecter ces éléments à des contrôleurs physiques ou voies de la surface, définir les banques et les couches, puis à entrer et sortir du son, cela coule de source.
Tout ceci s’avère au final assez intuitif, la manipulation préalable du logiciel SOLSA aide énormément à s’y retrouver au milieu des différents écrans type pour réaliser la gestion des paramètres divers.
L’interface du logiciel utilise des boutons rectangulaires pour se déplacer de fenêtre à fenêtre, il existe cependant un type de bouton rectangulaire muni dans sa partie supérieure droite d’un rond ; ce bouton a un mode de comportement impliquant de maintenir l’appui sur celui-ci pour lancer telle ou telle fonction dépendante; cet apprentissage effectué, on trouve assez vite ses marques.
Vidéos
Pour se familiariser rapidement avec les possibilités de cette console, nous avons réalisé quelques vidéos dans les locaux de Juke Box (malheureusement disparu depuis) dont voici le détail :
SSL Live 500. La connectique en face arrière : Cette vidéo détaille la console Live 500 de SSL. Vue arrière du châssis de la console, sa surface. 16 entrées Mic/Ligne, 16 Sorties lignes 4 paires d’entrées et sorties AES/EBU.
Il existe un emplacement de libre pour doubler la capacité résidente en terme d’entrées et sorties. 32 entrées Mic/Ligne, 16 Sorties lignes 8 paires d’entrées et sorties AES/EBU. Une carte MADI d’origine (4 ports E/S en coaxial) + une carte E/S optique. Il est possible d’ajouter une carte MADI optionnelle soit optique soit coaxiale. FX loop disponible d’origine en MADI optique.
En option une carte BlackLight II (multiplexeur MADI) Une sortie monitor vidéo pour déporter un écran, des ports USB pour clavier, souris. Interface complète de synchronisation avec MIDI, LTC etc.…. La surface est munie d’origine de deux alimentations permettant une redondance complète d’alimentation.
SSL Live 500. Le rack 32.32 : Le rack ML32.32 est le stage rack analogique. Il comporte 32 entrées analogiques et 32 sorties analogiques.
Il existe des modèles déclinés uniquement en entrées ou uniquement en sorties. Il existe aussi des stage rack AES 32 entrées/32 sorties, full SRC (convertisseur de fréquence d’échantillonnage). Le ML32.32 peut recevoir à l’arrière en option 32 mic split, pré-gain, pré-filtres et post 48V, permettant d’interfacer la Live 500 avec une console analogique ou une autre console. L’arrière du stage comporte des GPIO et des E/S MIDI. Le rack comporte aussi une alimentation redondée.
SSL Live 500. Présentation de la surface de contrôle : Examen de la surface de la console qui est constituée de 3 bacs de 12 faders de 100 mm de course.
La surface est flanquée d’un écran permettant de gérer différents aspects de la surface de contrôle. Chaque bac de fader dispose de 5 couches, 5 banques. L’interface tactile de l’écran permet de définir les différents paramètres. Description de la fonctionnalité Query qui permet d’interroger chaque tranche, en d’autre mots connaître où est routé chaque tranche….et donc de connaître précisément la ou les dépendances en terme d’entrée et de sortie.
Un petit écran flanqué de différents éléments physiques (potentiomètres, interrupteurs) situé à droite de la surface donnée accès à un certain nombre de fonctionnalités de voie avec des accès rapides. Nous trouverons une description détaillé des Talkback, monitoring, etc…
SSL Live 500. L’écran principal : L’écran principal nous permet de nommer les différentes entrées, d’y affecter des icônes d’instruments, d’effectuer les ajustements classiques (gain d’entrée, HPF, etc.). Description de la méthodologie de patch (soit en local, soit via un stage rack). La notion de Stem est abordée dans cette présentation. Les affectations de VCA, la gestion des multi-effets (6 rack de 16 slots chacun soit au total 96 slots disponibles). Cette console comporte aussi une fonctionnalité redoutablement pratique : l’auto-mix, qui est le système de mixage automatique de SSL.
SSL Live 500. L’automation : Cette vidéo décrit les possibilités d’automation de la console à travers les scènes.
Fabrication
Stage Rack
Les stages rack sont bien conçus avec un encombrement réduit, et disposent d’un grand nombre de fonctionnalités. Le fait d’avoir un système de reprise à niveau micro avant traitement (en option) est un gros avantage. Un stage rack peut être utilisé de manière unitaire (une surface, un stage rack) avec ou sans redondance. Il est aussi possible de connecter deux surfaces sur un même stage rack sans pour autant perdre la notion de redondance avec une des deux surfaces.
Le système de reprise analogique confère une grande souplesse pour distribuer la modulation à niveau microphone vers une autre console de mixage. Les stage racks sont munis de préamplificateurs microphone de grande qualité avec deux structures de gains. La première structure de gain sera utilisée dans les applications de spectacle vivant, la seconde sera dédiée à des applications de captation où il est nécessaire de disposer d’un gain plus important.
Surface
La surface est bien conçue, un simple examen de la face arrière permet d’un coup d’oeil d’évaluer les immenses possibilités en terme d’entrées et sorties. Le système BlackLight II permet de transporter sur une seule fibre 256 canaux audionumériques. Ce système constitue par exemple la liaison console FOH vers stage et sur le stage une interface BlackLight II se charge de distribuer les différents flux Madi vers les interfaces Madi au format Coax / BNC, elles-mêmes connectées aux différents stage racks. En absence d’interface distante BlackLight II, il est néanmoins très facile de raccorder un stage rack grâce aux interfaces situées sur les trois slots d’expansions fournis d’origine.
Le simple raccordement des deux connecteurs Coax BNC provoque automatiquement la détection du rack ainsi connecté ainsi que l’affichage de son type (Analogique ou numérique). Le troisième slot d’expansion est muni d’interfaces Madi au format optique, ce qui permettra le raccordement d’un système d’enregistrement / lecture doté d’une interface Madi. La reconnaissance du flux Madi est immédiate et le système propose l’intégration d’un périphérique Madi dit générique.
Un peu de recherche dans cette fenêtre permet de sélectionner en lieu et place d’un dispositif Madi générique, le recording Madi qui n’est pas dédié au dispositif d’enregistrement maison mais accepte tout type de dispositifs tiers d’enregistrement/lecture. A ceci près que huit de ces systèmes pourraient êtres raccordés et servir de Virtual soundcheck avec un dispositif très astucieux permettant de passer du mode captation au mode virtual soundcheck.
En conclusion
Cette console bénéficie d’évolutions régulières de son logiciel, la version actuelle incorpore bon nombre d’améliorations, de fonctionnalités ajoutées, une autre version est déjà prévue. La sortie simultanée dès la version 2 du logiciel et d’un logiciel d’édition Offline Solsa est indéniablement un plus pour les utilisateurs.
Quelques souhaits
Il manque toujours néanmoins cette vision globale des entrées et sorties, le fameuse vision du patch global….nul doute que SSL saura répondre à cette attente au cour des évolutions futures. D’autres sujets restent en friche :
- Une plus grande intégration des enregistreurs/lecteurs avec des dispositifs de commande notamment pour le transport machine
- Pourquoi pas le support multicanal aussi bien pour le mixage que pour les effets disponibles en interne
- Plus de puissance de traitement, Peut être une L500+
- Le logiciel de contrôle on line
- Un contrôle distant via Tablette Wifi (iPad)
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