Le Salon international de l’automobile 2015 qui ferme ses portes demain dimanche 15 mars, n’a pas vu que les prototypes et autres concept cars fourbir leurs muscles et montrer leurs armes de séduction massive sur les stands de Toyota et Lexus. Adamson a aussi déballé ses plus beaux produits y compris le nouveau S10 que l’on voit décidément partout et qui fera ses grands débuts mondiaux dans un mois à Francfort.
Ouvert au public du 5 au 15 mars, le Salon international de l’automobile 2015 a été précédé de l’élection du “Car of the Year” et par deux journées de presse. Quelques 130 nouveaux modèles et concept cars ont été présentés aux 700’000 visiteurs dans les halles de Palexpo qui ont été occupées jusqu’au dernier mètre carré.
« C’est le nouveau V12 ?? Non le nouveau S10 !! » La compétition s’est jouée à tous les niveaux entre les constructeurs, qui ont compris que l’audio était aussi une composante importante de l’habillage de leur stand et qui ont choisi de faire appel à l’expertise du réseau Adamson.
Ainsi l’immense stand TOYOTA (premier constructeur mondial) a fait appel à PRG-EML pour la mise en oeuvre d’un système digne d’un show live avec 27 Adamson E15 et 9 Adamson S10, ainsi que deux sub E219.
LEXUS n’a pas été en reste avec 27 Adamson S10 et 2 sub E219.
Gageons que contrairement à certains modèles à 4 roues au prix comme aux puissances vertigineuses, la pression sonore du bois canadien a su rester sage. On ne plaisante pas avec le niveau sonore chez nos voisins helvètes. Remarquons en guise de conclusion la sagesse du design ne faisant appel qu’à deux E219. On plaisante bien sûr !!
C’est arrivé vite, plus vite que nous ne l’aurions espéré. Aujourd’hui, Soundlightup vient d’atteindre le millionième article lu, un million de clicks pour un contenu que nous écrivons grâce à vous, à vos histoires, votre talent et la richesse de vos créations. L’actualité faisant bien les choses, dans quelques jours on fêtera aussi notre troisième anniversaire. Un million de fois merci et plus que jamais, bienvenue chez vous.
Ce sont désormais 1500 à 2000 articles, reportages, news, bancs d’essais qui sont lus chaque jour sur Soundlightup en français et en anglais, soit presque le double de l’année dernière à pareille époque. Ce chiffre, en constante augmentation, prouve le bien fondé de notre modèle gratuit et sans papier, et nous conforte dans l’idée que notre industrie, nos prestataires et nos techniciens avaient besoin d’un support à leur écoute et à leur disposition, un média moderne, indépendant, pointu et sans compromis dans ses analyses.
La force de SLU c’est aussi sa disponibilité sans faille 24h sur 24, 7 jours sur 7, où que vous soyez, et surtout la possibilité qui vous est donnée de toujours accéder à la totalité du contenu posté depuis 3 ans, sans aucune restriction et d’un simple clic.
A l’instant où vous parcourez ces lignes, 1005 articles sont accessibles et continuent d’être lus chaque jour, constituant au fil du temps, la plus complète et documentée des bases professionnelles.
Notre succès c’est enfin celui d’une industrie et de techniciens français dont la spécificité et le talent sont unanimement reconnus sur la scène internationale, et qui au travers de SLU nous éclairent et nous envoient les bonnes ondes dont nous avons tant besoin dans un pays qui a oublié comment on enlève le frein à main.
SoundLightUp, bienvenus chez vous et un million de fois merci.
Dans le film « Le Miracle de Berne », le réalisateur Sönke Wortmann raconte l’histoire de la victoire inattendue de l’équipe d’Allemagne à la Coupe du Monde 1954 à Berne et, parallèlement, il met l’accent sur les difficultés d’un prisonnier de guerre qui retourne à la maison et n’arrive pas à retrouver à son ancien mode de vie. Mais avec le succès de l’équipe allemande, l’ancien captif finit par se rapprocher à nouveau de son fils et de sa famille. Stage Entertainment a repris cette histoire et en a fait une comédie musicale, qui a été portée à la scène, pour la première fois, fin 2014 à Hambourg.
Parmi les équipements qu’a choisis le concepteur d’éclairage Andreas Fuchs pour cette production, on compte 53 Alpha Profile 1500 ST, 18 Alpha Profile 800 ST et 30 A.leda B-Eye K20, avec une console grandMA2 light, une grandMA2 ultra-light , deux nodes MA à 8 ports, deux unités de traitement réseau MA (NPU) et vingt-six variateurs numériques MA de 12 x 2,3 kVA.
Andreas Fuchsa eu des paroles très positives à propos des A.leda B-Eye K20 de Clay Paky : « Un certain nombre de raisons m’ont amené à choisir les B-EYE K20. En premier lieu leur faible niveau de bruit, ce qui est extrêmement appréciable dans un théâtre.
De plus, ces projecteurs mobiles ne prennent que très peu de place sur la plate-forme, ils n’ajoutent que très peu de poids et ils dégagent très peu de chaleur. En ce qui concerne la conception des éclairages, outre les fonctions wash et beam, ils offrent aussi des effets. Ceux-ci diffèrent des gobos classiques et ouvrent la voie à de nouveaux éléments structurels totalement inédits qui correspondent parfaitement au spectacle.
J’ai également pu utiliser les B-eye pour créer une rupture avec des images plaintives. Il ne faut pas perdre de vue qu’ils fonctionnent aussi de manière remarquable comme générateurs de faisceaux grâce à leur forte luminosité et la possibilité de concentrer leur faisceau dans un angle de 4° ».
Andreas Fuchs a également tenu des propos élogieux envers les découpes Alpha Profile1500 ST et Alpha Profile 800 ST de Clay Paky : « La luminosité de ces deux types de projecteurs est excellente. On peut les focaliser très rapidement et efficacement, même lorsqu’on zoome, sans qu’il y ait trop de distorsions et en conservant des contours rectilignes. J’ai utilisé les têtes motorisées de manière très souple, à la fois comme éclairage de scène pour les acteurs et comme éclairage des décors. Cette polyvalence est un gros atout au théâtre et sur les comédies musicales »
A propos de sa conception de l’éclairage, Andreas Fuchs tenait à préciser : « Le plus gros problème, c’était de s’adapter aux situations très différentes qu’on peut rencontrer dans une comédie musicale avec un dispositif d’éclairage très souple. Pour « Le Miracle de Berne », il fallait concevoir un éclairage à la fois pour des actions et des chanteurs de scène conventionnelle et des passages à grand spectacle, par exemple avec un chœur important. Parmi les 54 décors différents, certains ont été complètement transformés au cours des répétitions ». Techniciens d’éclairage en chef : Mike Neumann et Dimitri Ambokadze Responsable de la coordination de l’éclairage : Andy Peistrup
Lors du test du BMFL, nous n’avions pas pu tester la fonction EMS (Electronic Movement Stabilizer), nouveau brevet de la marque Robe. Nous pensions qu’elle n’était utile que lorsque la machine était accrochée à un pont ou posée sur un endroit susceptible de bouger ou vibrer. Et nous n’avions pas de pont motorisé disponible ce jour là pour la tester.
Après de plus amples explications d’Ingo Dombrowski, Key Account Manager Europe chez Robe, nous avons appris que ce système permettait également de lisser les mouvements et surtout d’obtenir des fins de courses sans secousses ni retours. Cette nouvelle fonction brevetée permet d’obtenir une excellente qualité des mouvements, même dans les pires conditions.
Cette option, activable dans le menu de la machine, utilise une combinaison de deux niveaux de retours d’informations. Le premier, existe déjà sur tous les projecteurs, est le nombre de pas exécutés par les codeurs des fonctions Pan et Tilt. La seconde série d’informations est triple et provient du capteur gyroscopique, un petit appareil qui, initialement, servait à retourner l’afficheur. Robe l’utilise aussi pour collecter les informations d’accélération, décélération et l’orientation 3D de la tête dans la pièce.
Le cumul de toutes ces informations permet de contrôler et corriger les déplacements et les fins de courses, que la machine soit posée ou accrochée à une structure fixe ou mobile. Nous avons pu constater et filmer, avec la complicité de Kevin Migeon (Robe Lighting France), l’efficacité de l’EMS lors d’une journée de démonstration dans les locaux de la société Phase 4.
La vidéo est constituée de trois séquences : 1 – Comparaison : A gauche sans stabilisateur, à droite avec. 2 – Zoom sur l’image sans stabilisateur 3 – Zomm sur l’image avec stabilisateur
La fin des mouvements est nette et précise lorsque l’EMS est activé. Dans le cas contraire, on observe des saccades. Cette option permet aussi de compenser, entre autres, le mouvement des ponts lorsque plusieurs projecteurs bougent ou lorsque le pont lui-même est en mouvement.
Algam Entreprises et Presonus organisent le 17 mars prochain une journée technique de présentation des nouveaux mixeurs rackables Presonus de la série RM.
Nicolas Meyer, chef de produits PreSonus et Bruno Dabard, directeur technique d’Algam Entreprises, se feront un plaisir de vous accueillir dans les locaux parisiens* d’Algam Entreprises, afin de vous présenter en détails ces nouveaux produits. Outre les consoles rackables de la série RM, les participants pourront également tester les consoles StudioLive AI ainsi que les enceintes de monitoring coaxiales Sceptre S8.
La journée sera organisée en cinq sessions de présentation suivies d’ateliers pratiques entre 10 h 30 et 17 h avec une pause déjeuner entre 12 h 30 et 14 h.
Vous la reconnaissez cette lampe de poche ? Elle était rangée dans le tiroir de la cuisine, dans la boîte à gant de la 4L, accrochée à l’entrée de la cave ou utilisée par l’ouvreuse de cinéma pour guider les retardataires…
Tilt, créateur d’ambiance lumière en milieu urbain, lui redonne une nouvelle vie grand format avec un wash à led Ayrton Wildsun 500 C pour guider en couleur le trajet des visiteurs sur la place du Maréchal Lyautey.
A droite Claudia Caterin (directrice de production) puis François Fouilhé (directeur artistique) de Tilt.
Toutes générations confondues s’arrêtaient pour admirer cet objet du passé décliné en différentes couleurs vives, toutes plus jolies les unes que les autres. La Pocket est une nouveauté dans la collection des luminaires de Tilt qui travaille deux univers en grand format pour l’éclairage urbain et champêtre : des plantes géantes et des lampes “vintage”.
Nous avons rencontré sur site François Fouilhé, et Claudia Caterin, deux responsables de cette petite équipe de 8 personnes qui fabrique elle-même ses luminaires à Eurre, un village situé à côté de Valence dans la Drôme.
Une lampe qui parle au public !
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Celle-ci éclaire le passage piéton.
SLU : La pocket représente une part du passé que nous partageons tous. C’est la raison pour laquelle vous avez choisi ce thème ?
François Fouilhé (directeur artistique de Tilt) : Nous aimons les vieilles lampes qui représentent un de nos univers à côté des plantes géantes. Déjà en 2009 nous avions sorti une lampe d’architecte géante et, depuis 2013, nous avions envie de construire une belle lampe de poche.
Cette Pocket, on le sait, fonctionne bien en France. Bien sûr c’est une copie, et nous l’avons reproduite esthétiquement dans le souci du détail, mais elle est devenue dynamique. Elle a un cœur tout neuf dans un coffret vintage.
SLU : Pourquoi avez-vous choisi le Wildsun 500 comme source de lumière ?
François Fouilhé : Nous avions besoin d’une source à led puissante, à l’échelle de l’objet, qui nous permettre de faire de la lumière dynamique avec changements de couleurs, des effets de zoom et de stroboscope. Nous avons découvert le Wildsun 500 en 2013 grâce à Benjamin, le commercial d’Axente avec qui nous étions en contact.
On reconnait à peine le Wildsun 500 Ayrton au cœur du réflecteur.L’original que nous avons tous connu dans notre enfance, sauf peut-être les moins de 30 ans…
Ce projecteur correspondait parfaitement à nos besoins si ce n’est que nous n’avions pas la place de l’intégrer avec sa lyre motorisée. Le Wildsun que nous utilisons n’existe pas au catalogue, Ayrton a accepté de nous en fournir une version sur lyre fixe en réutilisant les modules existant.
Même de jour et éteintes, les Pocket égayent la place du Maréchal Lyautey par cette journée d’hiver triste et humide à Lyon.
Pour une poche de géant
SLU : Comment est-elle constituée ? Avec une pile géante aussi et un carton à l’intérieur pour assurer le contact comme avant (rire) ?
Le Wildsun 500 C en version fixe avec sa base, est à l’échelle de la lampe. Notez la rigidification de la coque en acier.
François Fouilhé : Non (rire), la coque est étudiée pour suspendre la Pocket. On peut l’accrocher sur une façade, sous un arbre, etc. Donc il y a une armature interne qui la rigidifie plus un système d’ouverture pour la monter et la démonter. La coque est en acier. Elle pèse 800 kg.
SLU : ??
François Fouilhé : Il faut tenir compte de sa prise au vent qui n’est pas négligeable. On s’impose une résistance au vent donc un certain poids pour que la lampe ne s’envole pas.
Ensuite, nous avons un process qui se met en route à partir de 100 km/h. Quand le vent souffle à cette vitesse, on évacue le public. A 120 km/h il faut haubaner davantage et ajouter du lest et au-delà on démonte tout et on rentre.
SLU : C’est vous-mêmes qui fabriquez vos luminaires ?
François Fouilhé : Oui, nous disposons d’un atelier métal de 400 m2 et nous fabriquons toutes nos structures. On fait sous-traiter en local nos moules polyester, autrement dit toute la partie résine. Il y a de bonnes boîtes dans la Drôme qui maitrisent cette technologie et le drômois est assez chauvin.
Le piédestal des Pocket, couvert de pelouse côté face…… devient flight-case côté pile pour ranger aussi toute la quincaillerie. Les 10 flight cases tiennent dans une semi.
SLU : Vous développez également l’électronique ?
François Fouilhé : On travaille avec des produits manufacturés que l’on intègre. Soit ils sont étanches, soit on les étanchéifie.
SLU : Avez-vous des contraintes énergétiques sur la fête des lumières ?
François Fouilhé : Pas vraiment. Ici, c’est l’artistique qui prévaut mais chacun y est sensible et s’en impose. La plage horaire de fonctionnement de la Fête des Lumières se situe entre 17h30 et minuit, ce qui n’est pas énorme. C’est ainsi que la ville contrôle la consommation. C’est un paramètre que Tilt prend en compte dès la création. La Pocket par exemple ne consomme que 600 W. Toute cette installation pourrait être alimenté par 3 prises 16 A.
4 PAR led nichés aux angles du flight éclairent les lampes.Souci du détail, le Pocket Tilt vintage en alu brossé main, découpé au laser.Sunlite Suite, utilisé pour la programmation et la restitution de l’animation.
SLU : Y a-t-il une mémoire de restitution dans chaque Pocket ?
François Fouilhé : Non, elles sont toutes en réseau DMX filaire et un seul univers DMX suffit. On utilise 14 canaux par machine et il y en a 10.
L’animation dure exactement 4 mn 50 s avec deux séquences, une partie lente avec changement de couleur et effet de zoom, l’autre partie rapide avec en plus des effets de zoom et de couronnes de leds.
C’est Jean-Baptiste Laude qui a programmé les séquences sur Sunlite Suite.
SLU : Que penses-tu de la lumière led ?
François Fouilhé : C’est un très bon pinceau comme les autres. J’ai été élevé au PAR, à l’halogène. La led c’est un nouvel outil qu’il faut essayer. Il faut se faire des repères visuels, des repères de puissance.
Le gros avantage de la led, c’est l’énergie des couleurs et maintenant, le blanc à 4000K devient aussi intéressant. La led évolue et l’on s’adapte, à tel point que maintenant on pense led dès la création. Mais je ne mets pas pour autant de côté la lampe.
Il y a de la nouveauté en led que l’on a envie d’intégrer, et avec beaucoup plus de choix qu’en lampes et toute une gamme d’optiques et d’angles de faisceaux qui permettent de faire plein de choses. Mais on adore le filament, c’est une référence que l’on a envie de garder aussi.
Dissimulés dans les buissons, des Ice Color 500 Ayrton…… sont utilisés pour colorer les arbres.
Des arbres de lumière
SLU : Vous avez un parc de luminaires important ?
François Fouilhé : Oui, nous avons toute une collection de luminaires différents, certains avec des assises, de grande ou de petite taille. On réalise des projets par rapport à la dimension de l’espace à animer.
A Biarritz pour les fêtes de fin d’année
Quand on fabrique un luminaire, on l’utilise sur 5 ans car notre stock tourne partout dans le monde : à Singapour, Jérusalem, Moscou, Amsterdam, aux Emirats…Nous participons aussi à d’autres Fêtes des Lumières car il y a pas mal de capitales dans le monde qui ont adopté le concept après Lyon. Pour Tilt ce sont des vitrines exemplaires.
Au Freakshow Festival en 2014
SLU : C’est une activité saisonnière…
François Fouilhé : Elle commence à s’établir sur une période qui commence en octobre et se termine en mars avec des installations en fin d’année dans des centres ville, par exemple aux Emirats ou à Dubaï.
Ensuite viennent les festivals de musique. On commence en France avec Panorama à Morlaix, puis le Printemps de Bourges.
Sur ces sites qui accueillent entre 50 000 et 60 000 personnes, nous installons de la lumière de décoration qui donne des repères aux gens, par exemple un arbre bleu, visible de loin, auprès duquel les festivaliers peuvent se donner rendez-vous.
Aux Vieilles Charrues en 2013
C’est une route : Solidays, les Vieilles Charrues, les Eurokéennes, Rock en Seine… Les producteurs veulent de la déco et nous avons peu de concurrents sur le côté solide des éléments car ce sont des endroits à risque. C’est notre 2e activité, et elle nous incite à innover car nous travaillons chaque année avec les mêmes clients.
“Et vous en faites quoi des lampes après la fête des Lumières ? Sont elles à vendre ?” Cette question François Fouillé et Claudia Caterin l’ont entendue des milliers de fois pendant l’exposition, preuve qu’ils ont fait mouche, que l’objet parle au public.
Ces objets ne sont pas à vendre et intègreront après l’expo le parc de luminaires de Tilt pour servir d’autres projets d’installations temporaires de jardins en festivals et confirmer leur séduction en France et peut-être même au bout du monde.
Après le chapiteau et une première partie de reportage au contact des artistes et du public, place maintenant à l’empaquetage du signal antenne en compagnie de deux spécialistes très complices : Manu Guiot pour le mix musique avec Silence et Antoine Canin pour le mix final avec Visual, sans oublier un certain Shitty pour la bonne humeur et les anecdotes qui ne le sont pas moins. Attention grand moment, au propre comme au figuré.
Dans l’Autre, le –petit- mobile son de Silence, Manu Guiot en charge du mix antenne, Morgan Roux son assistant et à droite Antoine Canin, ingé son pour Visual et grand défenseur de la synchro image son et de la phase respectée.
En route pour le car de Silence et, une fois n’est pas coutume, c’est dans l’Autre que nous sommes accueillis par Manu Guiot qui mixe l’antenne et Morgan Roux qui l’assiste, un mobile de plus petite taille et monté sur porteur. Datant de 1978 ou 1980, Shitty lui-même ne s’en souvient plus, il dispose malgré son âge des outils nécessaires et de la tranquillité indispensable au mix antenne, ainsi que de nombre d’effets et de moyens d’enregistrement modernes.
Deux grosses Genelec 1038B trônent face à la console mais à ce qu’il paraît, Manu leur préfère une paire de K&H O300 désormais appelées Neumann KH310. Comme le dit si bien Shitty, l’idée est d’avoir un truc simple mais efficace. Dans le car lui-même, outre Manu et Morgan qui l’assiste, un troisième poste de travail est dévolu à Stéphane Gaubert, le chef d’orchestre, qui est toujours présent lors du direct et peut donner des tuyaux à Manu. « L’Autre » est aussi très apprécié pour pouvoir écouter dans de bonnes conditions les candidats répéter sans l’ambiance type fourmilière du chapiteau.
Ne vous fiez pas à son apparence quelque peu décatie, « l’Autre » se porte bien et sort des mix sonnant fort et clair, surtout quand à son bord des techniciens comme Manu Guiot officient.
C’est une fibre qui apporte les 64 canaux à la console de mix, la stage box étant placée à hauteur des retours et au pied des récepteurs HF et du patch analogique.
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SLU : La première chose que tu fais avec les 64 canaux…
Morgan Roux (assistant du mobile « l’Autre ») : Ils repartent en MADI vers le ProTools via une unité SSL XLogic Delta Link qui émule les 192io ce qui nous fait 64 canaux dans les deux sens. Le deuxième mac à notre disposition peut servir de sécu pour enregistrer les mêmes 64 canaux via le canal auxiliaire des cartes MADI. Tout est enregistré durant les répétitions pour nous permettre de retravailler les titres après coup et encoder des mix.
SLU : Je vois des onduleurs..
Morgan Roux : Oui absolument. L’un sert pour la console et l’autre pour les ProTools. Ils sont là essentiellement pour filtrer les micro coupures et permettre de sauver ce qui est en cours car si le jus tombe chez nous, il ne devrait pas y en avoir non plus sous le chapiteau (rires) ! Si on veut avoir plus de canaux, on ajoute dans le mobile une CL5 et on lie les deux ProTools au TC.
SLU : Votre horloge est maître ou esclave ?
Morgan Roux : Elle référence nos appareils numériques mais elle est esclave du blackburst envoyé par le car Visual.
SLU : Qu’est-ce que tu sors en termes de mix d’ici ?
Morgan Roux : Un AES, un AES sécu, un analogique sécu et le tout prend la direction du car Visual…
La porte capitonnée du car s’ouvre dans un chouette grincement faisant rentrer à la fois une bouffée d’air frais et deux personnes qui ne le sont pas moins, dont un personnage barbu et boulazéroté au look inratable et à la voix propulsant celle de feu Barry White dans la famille des castrats, bien aidé il est vrai, par un microbe farceur…
Shitty : Je te présente Antoine qui mixe et finalise le son antenne dans le car Visual.
« Frame chéri, j’aime quand nous sommes collés l’un à l’autre » dit le son à l’image…
SLU : Antoine, ton travail consiste donc à ajouter au mix musique tout ce qui manque…
Antoine Canin (Ingé son Visual) : Oui, tout ce qu’on entend. Les talks donc les juges, le présentateur, les ambiances sonores avec 10 micros et enfin les machines et autres jingles et musiques d’ambiance. J’ai d’ailleurs recalé ces micros en phase avec la sono de Silence en fonction de leur placement.
Placé à droite du rack de récepteurs Sennheiser et Shure avec sa nouvelle gamme Axient, la stage du car régie de Visual qui assure le mix final entre le mix musique et chant que lui envoie l’Autre, le car de Silence, et ce qu’il récupère tout seul, à savoir les 12 micros des candidats, les 8 talks, les mix secours qui sont fournis par Silence, un micro SOS en filaire et les micros d’ambiance.
SLU : Et du délai de chaque enceinte…
Antoine Canin : Bien sûr puisque chaque enceinte peut avoir un délai différent pour assurer une couverture cohérente de la salle. Après je rajoute aussi le délai dû à l’image. En bout de chaîne, on est environ à 150 ms.
SLU : Tu intègres aussi le retard de la console de l’Autre ?
Antoine Canin : Bien sûr, je peux même te dire combien. Il est de 70 samples !
SLU : Le retard de 150 ms est variable en fonction des effets qui sont calculés à l’image ?
Antoine Canin : Non il est fixe. Ce serait ingérable sinon ! On retarde chaque caméra filaire sur la plus lente des caméras HF, à l’image comme au son et ensuite…
SLU : Mais c’est toi qui doit faire ça ?
Antoine Canin : Oui, je ne veux pas que d’autres s’en occupent et…
<<<<<< Est-ce qu’Antoine est dans le mobile son ? Il peut revenir dans le mobile Visual ? >>>>>>>
Manu Guyot (ingé son antenne) : Sur tous les trucs que j’ai faits avec lui, c’est toujours Antoine qui veut s’occuper de la synchro. Il ne supporte pas…
Antoine Canin : … Une baguette qui frappe un fut et le son qui n’est pas d’équerre ! Bon, je fais de mon mieux, rien n’est parfait.
SLU : Tu as donc la main aussi sur les délais image ?
Antoine Canin : Non, mais je communique les valeurs à mes camarades de la vidéo. Ils ont des chaînes de délai sous forme de cartes et ça ressemble un peu à ce qu’on a pour le son. Il y a un système par caméra. Ca me permet après d’être calé avec mes ambiances. Comme elles repassent dans les micros chant et talk, elles se retrouvent à peu près à un T.0 . Je refais mon calage chaque semaine, ce qui fait rire tout le monde. Enfin comme nous avons deux programmes à des timings différents, je retarde sur deux étages différents. Il n’y a rien de plus moche que de voir des DVD où parfois le son n’est pas calé. Il semblerait qu’aux USA ils soient en train de créer une machine qui calculera automatiquement le retard vidéo, de l’électronique comme des caméras et…Pardon, là il faut vraiment que j’y aille !
Manu Guyot : C’est un malade de ça ! C’est lui qui s’en charge toujours et qui insiste auprès des gens de l’image. C’est un très bon Antoine. Il est en CDI chez Visual, et je crois qu’en interne ils aimeraient bien le faire évoluer vers des postes plus en rapport avec son talent mais il préfère rester à la console. C’est son truc. C’est un homme de terrain qui conçoit tout de même les cars mais il ne veut pas abandonner le son et finir dans un bureau.
Le côté pile du chapiteau avec, alignés comme à la parade, les cars fournissant l’énergie, l’image et le son, entre autres.
SLU : Tiens, quand on parle du loup… Antoine, ça t’arrive aussi de mixer le signal antenne complet ou tu préfères recevoir le mix musique et le finaliser et ambiancer comme tu le fais si bien ?
Antoine Canin : Mais non, toute ma vie j’aurais voulu être à leur place ! Ce sont des choix de vie. J’en fais de temps en temps.
SLU : Tu disposes se toute façon dans ton car régie de tout le nécessaire pour remplacer ce que fait Voyage dans son mobile…
Antoine Canin : Sur la Nouvelle Star ? (il réfléchit NDR) On pourrait le faire oui, mais il ne faut pas le faire. C’est impossible. Ici chez Silence quand ils ne mixent pas, ils préparent la suite. Moi au contraire je bosse aussi et spécialement entre les titres. Ce serait donc totalement ingérable dans mon camion.
Manu Guyot : Nous avons travaillé tous les deux dans son car régie à l’époque de One Shot Not (sublime émission de musique de et avec Manu Katché NDR) mais ce n’était pas du direct et on était à 4 mains.
Antoine Canin : Il faudrait avoir 2 régies séparées pour s’en sortir et, surtout, il faudrait pouvoir n’écouter que la musique et pas la somme d’ordres qui nous arrive sans arrêt dans les oreilles. J’ai appris à le faire, mais c’est difficile de se concentrer sur le signal antenne car les ordres qui fusent peuvent être super importants et je me dois de les intégrer à mon écoute. Il nous manque aussi de la place pour accueillir les gens et du volume pour avoir une meilleure écoute. Ca m’arrive de travailler avec des collègues et leur demander s’ils ont entendu tel ou tel message. C’est fondamental de rester à l’écoute car l’info que tu rates est toujours la plus importante et surtout personne ne te la redonnera. C’est trop tard. Je fais pas mal d’hélico, j’ai peut-être appris aussi grâce à ça.
Shitty : Tu sais ce qu’est le son en général pour un producteur ? C’est d’être certain que la script pourra parler à tout le monde ! Dans l’univers de la vidéo, ils ont une puissance de feu au niveau des ordres qui dépasse n’importe quelle installation audio.
Antoine Canin : Notre job est à 80% le déploiement et la gestion de l’intercom. Pour la Nouvelle Star nous sommes quasiment aux taquets avec une matrice de 110 par 110. (Le carré de 110 J’ai calculé pour vous, cela fait 12100 NDR). Et encore, il y a plus gros ! Je suis aidé par mon assistant pour l’interphonie car ça change tout le temps. Bien sûr il y a des directions qui sont programmées et qui sont assez évidentes, mais aussi plein d’autres qui changent à la dernière seconde. Ca m’arrive de gueuler un coup parce que je n’arrive plus à entendre le direct.
SLU : Comment vous partagez-vous le travail dans votre régie ?
Antoine Canin : Je laisse faire à mon assistant tout ce qui implique que je lève les mains de la console. J’évite de faire plein de choses à la fois et me concentre exclusivement sur le mix. Il lance les séquences à mon top, et s’il est pris ailleurs, je me débrouille.
La régie son du car Visual avec une « petite » Vista 9 Studer. Non visible à droite de l’image, la matrice d’interphonie et son écran de contrôle.
SLU : Une Vista 9 ce n’est pas un peu gros pour un AES avec le mix musique et les micros des talks ?
Antoine Canin : Il y a plus que ça. J’ai aussi mes 10 micros d’ambiance, les 12 micros des candidats et toutes les machines et les jingles qui ponctuent l’émission et que nous envoyons en direct.
SLU : Tu mixes les voix lead ? C’est Manu qui le fait !
Antoine Canin : En effet, mais je prends la main sur le micro de chant à la fin du titre car le candidat s’en sert pour répondre à Benjamin Castaldi, l’animateur.
SLU : Donc tu fermes ton départ Manu
Manu Guyot : Non c’est Antoine qui nous ferme sur la Vista, et nous redonne la main et l’antenne au titre suivant.
SLU : Remarque il vaut mieux que vous ne jouiez pas le même micro tous les deux, on aurait un chouette peigne…
Antoine Canin : Ahh non, j’ai calé la console de Manu, nous sommes parfaitement en phase. Nous aurions tout au plus trop de niveau !
Manu Guyot : Il est terrible ! C’est un gars du son et il fait chier les gens de l’image pour être synchro ! Il est batteur en plus, tu comprends mieux pourquoi il y tient tellement !
Antoine Canin : Non mais soyons francs une seconde. Ici on est entre gens du son et on en parle, mais du côté de la vidéo, quand est-ce qu’on parle et on s’occupe du son ? Quand il y a un pépin, sinon on n’en parle jamais.
Manu Guyot : C’est vrai que c’est de notre côté que ça se passe avec Stéphane Gaubert le directeur musical et Laurent Marchi le producteur de l’émission. Ils ont la feuille tous les deux. En plus Laurent s’intéresse beaucoup à la musique et au son, ses remarques sont cohérentes, et il existe une bonne cohésion dans toute l’équipe ce qui est rare.
Shitty : Très rare. Nous avons toujours pris du plaisir à faire cette émission. Au niveau de l’esprit, elle est vraiment à part. On aime ou on n’aime pas le résultat à l’antenne mais nous ici, on s’éclate.
Manu Guyot : Bien sûr le son est très important pour la Nouvelle Star mais c’est rare dans l’univers de la télé que notre boulot et les gens qui le font soient autant considérés.
Antoine Canin : C’est certain ! Sans vouloir casser du sucre, il y a une expression qui est désormais ancrée dans l’inconscient collectif et qui résume bien la place qui est celle du son : on fait un raccord lumière, mais il y a un problème de son…
<<<<<< Est-ce qu’Antoine est encore avec vous ? On se débrouille mais ce serait bien s’il revenait dans le mobile Visual ! >>>>>>>
Polysonnant, performant, truculent, c’est Manu Guiot dans le tuyau !
Manu Guiot en plein direct en train de préparer le titre suivant. Bien visible au-dessus de sa tête, le bandeau avec tout à gauche les deux compresseurs Avalon et à droite le L2 Waves forcément très tranquille. Face à lui, 3 paires d’enceintes et bien visible à gauche de l’image, sous l’écran, son désormais célèbre dock Klipsch dont il se sert la plupart du temps et qui sonne dans son dos, une position inhabituelle dont il s’accommode fort bien.
Vous l’avez compris, le moment de grâce vient de s’arrêter net, Antoine bondit vers son car régie, le moment est idéal pour attraper Manu Guiot et lui poser quelques questions.
SLU : Manu ont te voit en studio, en concert, en télé… Plus polyvalent que ça !
Manu Guyot : Je ne saurais pas te dire pourquoi. J’ai mis les pieds dans le broadcast dans les années 90 en travaillant pour Jazz à Montreux, quelque chose de passionnant même si très dur puisque tu travailles une douzaine de jours de suite de 10 heures à 5 heures du matin dans un car garé dans le parking. Tu mixes en direct pour les radios et les télés qui veulent prendre du son sur le boîtier de presse et tu enregistres tout en multipiste pour la prod qui voudrait acheter tel ou tel concert, ce qui arrivait très souvent. Si dans les trois ou quatre jours personne n’était preneur, on effaçait la bande. Le regretté Claude Nobs avait de son côté toutes les images et notre mix. J’ai pris goût au broadcast à ce moment-là puis plus rien jusqu’à un coup de fil il y a quelques années de Manu Katché qui me dit : « Manu, j’ai une émission télé. Est-ce que tu pourrais me la remixer demain ? » Je l’ai fait, et dans la foulée j’ai continué durant les 4 années qu’a duré One Shot Not sur Arte.
SLU : Et Silence dans tout ça ?
Manu Guyot : Je connais Shitty depuis très longtemps puisque j’allais le voir à l’Olympia quand j’étais gamin avec ses groupes. On a aussi bidouillé ensemble chez Mettler à l’époque où je faisais le son de Sacha Distel. Il m’a remplacé pour Distel et on n’a pas cessé de se croiser et se recroiser jusqu’au jour où Stéphane Gaubert, le chef d’orchestre de la Nouvelle Star, m’a branché sur cette émission. Depuis, je collabore pas mal avec Silence puisque je mixe aussi Danse avec les Stars, les NRJ Awards et d’autres émissions. En fait je dois dire que j’aime assez mixer pour la télé.
SLU : Moins répétitif qu’une tournée ?
Manu Guyot : Non, c’est différent. En fait ce que j’adore c’est le direct. Ca me fait penser que dans quelques semaines je repartirai en tournée.
SLU : Skip the Use ?
Manu Guyot : Oui, j’ai été de cette aventure en tant que co-producteur dès le début, et même si mes maigres moyens font qu’aujourd’hui le groupe vole de ses propres ailes, je reste le Papy Mougeot derrière la table. En 5 ans, on a du faire près de 600 concerts ensemble, donc la scène je connais un peu. Je suis un vrai indépendant, vrai de vrai, un intermittent qui ne déclare même pas ses Assedic car je gagne assez correctement ma vie. Je ne réfléchis pas trop et je prends ce qui vient.
SLU : Comment vis-tu le fait de ne pas être au contact avec les artistes en broadcast, de ne les voir qu’au travers d’un écran de télé ?
Manu Guyot : Ca ne me pose aucun problème. Je ne le regarde pas beaucoup l’écran. Je suis désolé de le dire aussi abruptement mais quand je mixe, je me fous d’avoir l’image, belle ou pas. Si un candidat ne chante pas dans le micro, je l’entends et je fais ce qu’il faut pour le corriger au travers de notre réseau d’ordre.
SLU : C’est mieux d’être séparé de celui de la vidéo ?
Manu Guyot : On n’est pas séparé, mais on peut se parler sereinement sans prendre des pincettes pour se dire les choses. Si on doit communiquer avec Visual ou la prod, on a des boitiers à cet effet. Ce double réseau nous permet aussi de parler en code quand on veut rester discret « Les carottes sont cuites ! Dou dou dou dou » (rires) !
Vous en rêviez, voilà les fameux boutons qui affichent les deux couleurs en fonction de ce que le membre du jury a pensé de la prestation des candidats. Sous la table, on remarque l’arrière des matrices de diodes. Solidaires avec les boîtiers de commande des led rouges ou bleues, on trouve aussi la « sucette » de sortie pour les ears visibles sur la table.
SLU : Durant les répétitions tu encodes titre par titre ?
Manu Guyot : C’est ça, je fais les mémoires qui correspondent à l’attaque du morceau, et ensuite je mixe en fonction de ce que je reçois. J’ai suffisamment de temps pour bien travailler, et j’ai Antoine qui derrière finit le travail dans son car. J’ai entière confiance en lui. Je n’ai même pas besoin d’ouvrir ou fermer, c’est lui qui gère ça. J’ai juste le mix live à faire.
Shitty : Antoine est au contact de la prod et de la script. Il vaut mieux que ce soit lui qui ait la main sur l’audio de l’émission en fonction de ce qu’il entend et des instructions qui fusent. Quand deux personnes font la même chose et entendent les mêmes ordres, c’est le meilleur moyen pour se planter.
Manu Guyot : Et puis elle est ultra efficace la script, mais l’entendre mâcher du chewing-gum toute la soirée, ça manque de charme (rires) même si c’est évident qu’on a tous besoin de son travail car sans elle, rien ne marcherait. Les scripts mériteraient d’ailleurs beaucoup plus de considération. Elles sont le nerf de la guerre et ce sont les seules qui savent tout de tout et cadencent parfaitement une émission.
SLU : Tu vas aussi mixer les prochaines Victoires de la musique ?
Manu Guyot : Ohh non, je crois que c’est Jean-Marc Aringoli. (Shitty acquiesce NDR). C’est un vrai, un taulier, un cador, un mec crédible qui fait de la télé et qui ne se balade pas en tourbus. Moi à côté je suis un comic troupier (rire général). Non mais c’est vrai, Jean-Marc est un vrai technicien à l’aise dans cet exercice si particulier !
Shitty : Et le seul aussi qui, quand il a cinq minutes, ne va pas au troquet mais fait un stage (rires) ! Il passe sa vie à se former sur des trucs dont je ne sais même pas qu’ils existent !
Le « paquet cadeau™ Y. Jaget » de Manu Guiot et Antoine Canin. Compressera bien qui compressera le dernier.
SLU : A propos de technique, comment traites-tu ton signal ?
Manu Guyot : C’est très simple. J’envoie tout sauf les voix dans une paire de compresseurs Avalon. J’avais songé à faire un groupe de traitement des voix mais j’ai abandonné l’idée car j’arrive à suffisamment les gérer en amont, sur la console. Enfin le tout passe par un L2 dont je me sers pour sa spécialité, le ratatinage impeccable que ça fait. Dans le temps j’utilisais la M6000 tc mais le Waves fait aussi bien l’affaire. Franchement, je me retrouve à tailler parfois 12, jusqu’à 14 dB de crêtes, et quand je réécoute après coup le résultat, je suis toujours étonné. J’ai sélectionné le peak à -9 et du coup mon signal ne dépasse pas d’un poil.
Shitty : Tu le vois plus que tu ne l’entends le L2 !
Manu Guyot : Si, tu l’entends dans le car, mais pas dans ta télé.
SLU : Mais tu ne lui rentres pas dedans comme un cochon…
Manu Guyot : Comme un [CENSURE]. J’ai même honte. Je me suis affiché sur mon analyseur Flux le signal avant limitation et après. Je peux t’assurer que ça ne bronche pas !
SLU : C’est bon après non ? Antoine, tu ne rajoutes rien..
Manu Guyot : Bien sûr…Bien sûr, un petit peu. Allez Antoine, dis la vérité !
Antoine Canin : (presque timidement) : Je remets une légère compression (fou rire général NDR) mais parfois je me demande pourquoi. Bon c’est vrai aussi que je rajoute pas mal de signaux par-dessus et que je sors un son aux normes. En revanche, je le fais moi-même à la main, je n’emploie pas de machines qui pourtant existent et marchent plutôt bien, puisque même Radio France les utilise sur les mix de classique. Une M6000 d’ailleurs
SLU : Et j’imagine qu’après en régie finale, chez D8, ils finalisent une dernière fois en fonction des départs antenne entre TNT, ADSL, Replay et j’en passe. Remarque, ce n’est plus votre problème.
Antoine Canin : Ahh mais si c’est notre problème. Par le passé, Shitty a même été en régie finale d’M6 car on s’était retrouvé une année avec les ambiances qui rentraient à -20 dans le mix classique, et étaient diffusées au niveau d’une tirette placée à 0, et cela juste par l’effet du traitement en fin de chaîne du diffuseur. On sait donc qu’il vaut mieux tasser nous-même, gérer ce tassement en amont des machines qui le feront quand même et beaucoup moins bien. En plus ça nous permet d’écouter sur le moment notre travail, et donc d’être maître de notre son. C’est sûr que c’est chouette sur le moment de laisser plein de dynamique mais le résultat après n’est vraiment pas bon.
SLU : Tu écoutes le retour antenne ?
Antoine Canin : Parfois. On reçoit aussi les SMS de gens en qui on a confiance. Ils nous donnent leur avis et nous détaillent les points qui méritent notre attention. N’oublions pas aussi qu’en fonction des départs et des types de box chez les gens, de grosses différences peuvent apparaître. Notre problème n’est d’ailleurs pas lié qu’aux compressions multibande et aux limitations en régie finale mais bien aux compressions de débit dans les tuyaux. Dans la Freebox par exemple, une fois que les images ont trouvé leur place, il ne reste pas grand-chose pour le son.
SLU : C’est donc la TNT pour vous qui offre le meilleur son ?
Manu Guyot, Antoine Canin et Shitty : Ahh oui, largement. C’est bien meilleur. Quand la fibre sera généralisée, il y aura moins besoin de tailler dans le débit de l’audio, mais avec le risque aussi que la logique financière ne pousse les opérateurs à ajouter plus de chaînes ou de services et non pas ne pas nous redonner de la place.
Klipsch, une marque historique et un dock qui va le devenir !
La désormais célèbre boi-boîte à Manu, bientôt plus connue que celle « à coucou » de Johnny. Nous avons cherché pour vous sur le site du fabricant américain Klipsch, mais elle n’existe plus. IL en reste pas moins qu’elle sonne bien, c’est indéniable.
SLU : Deux mots sur tes écoutes. Tu utilises les grosses parfois ?
Manu Guyot : Très rarement. Je ne suis pas un fan de Genelec. J’ai du mal à comprendre le son qu’elles produisent. C’est désormais un peu ancré dans ma tête et j’avoue que je ne suis plus un juge impartial. Les K&H O300 (qui sont devenues Neumann KH310 NDR) en revanche je les aime bien. Je les ai découvertes dans ce car régie. Je trouve ça très bien, c’est solide, ça encaisse et j’ai failli m’en acheter une paire à Noël.
Cela dit, ma vraie écoute est un dock pour iPhone de marque Klipsh (posé derrière lui et face à Stéphane Gaubert NDR) dont je me sers depuis des années. Il a une entrée ligne en face avant et me délivre un son qui ressemble le mieux à ce que les gens peuvent entendre de chez eux. Je l’ai payé 50€ et c’est mille fois mieux que le Bose à 200 sacs ! Je l’ai trouvé par hasard chez Pixmania un jour où je partais et je cherchais un dock. J’avais pluggé mon iPhone dans un paquet de trucs tous plus détestables les uns que les autres, jusqu’à tomber sur ce petit machin qui a le son. La voix notamment ne reste pas dedans, elle sort bien. Bien entendu ça n’existe plus, c’était une fin de série et…non, je ne le vendrai pas (rires) !
SLU : Et les Auratone qui ornent ton bandeau de console ?
Manu Guyot : Parfois….mais moins depuis que je j’ai ce petit machin.
Shitty : Ce ne sont pas des Auratone mais des Avantone (rires)
Manu Guyot : J’ai beaucoup mixé avec des Auratone, je suis de cette génération-là, mais elles ont pris un coup de vieux car elles parlent trop du nez et ne ressemblent plus trop à l’écoute telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les télés, mobiles et autres petits HP d’ordinateur sont au taquet à 200 et ensuite pissent de l’aigu.
Antoine Canin : 200 à 500Hz, c’est tout ce que je coupe…
Manu Guyot : Moi aussi le 500..
Antoine Canin : C’est indispensable de tailler car toutes les télés ont tendance à faire « wouwou » dans le bas. Si tu laisses du niveau autour de cette fréquence ça devient horrible.
Tout bon joueur de Tarot vous le dira, il faut amener le Grand au bout, l’atout numéro 1…
Le repas nous interrompt, du moins l’horaire à respecter pour être prêt à attaquer le direct. Le moment est donc idéal pour laisser traîner notre infatigable dictaphone et recueillir en guise de conclusion quelques mots de Shitty.
SLU : Elle paraît super bien étudiée la gamme Axient dont vous avez rentré un système complet.
Shitty : Absolument, elle va vers l’avenir. Nous avons acheté ces 16 liaisons spécifiquement pour faire la Nouvelle Star mais aussi et surtout pour faire évoluer notre parc et pouvoir disposer de suffisamment de fréquences quand on devra dégager de la TNT. C’est aussi un investissement en personnel car par exemple Thomas et Cyrille, que tu as interviewés, ont passé deux jours de formation chez Algam pour bien maîtriser le tout. C’est autre chose que de changer des piles ! Le prix aussi rentre en ligne de compte car si je ne peux pas au minimum louer un système le prix qu’il me coûte, à quoi bon l’acheter, aussi novateur et exceptionnel soit-il. Si je dis à un client que je vais lui mettre un nouveau micro qui vaut une fois et demi le prix de l’ancien, il me dira quoi à ton avis ? : « Mais, il ne marchait pas l’autre ? »
SLU : Comment ça se fait que vous ayez acheté plein d’APG et que vous ayez accroché de l’Adamson ?
Shitty : L’APG est du line-array, et ici cela n’aurait pas du tout marché. J’ai des DX15 et 12 qui auraient très bien fait l’affaire, que nous utilisons d’ailleurs comme retours mais nos excellents rapports avec Lagoona nous ont permis d’avoir des MH121 qui prenaient la poussière chez eux. Comme notre d&b était déjà installé ailleurs, on a été ravi de pouvoir bénéficier de ces têtes Adamson à prix d’ami pour les deux mois que dure l’émission. Nous sommes, de l’avis même de Didier Dal Fitto de DV2, le prestataire ayant le moins acheté de boîtes Adamson au monde et ayant pourtant fait le plus de pub à cette marque grâce notamment aux Victoires qu’on sonorise en E15 et cette année aussi en S10 (et Soundlightup vous racontera tout ça très prochainement ! NDR).
Une vue du plateau de la Nouvelle Star avec à droite l’emplacement de l’orchestre. En cherchant bien, on aperçoit quelques-unes des têtes MH121.5 Adamson pendues au milieu des motorisés.
A quoi cela nous servirait d’acheter ces gros systèmes ? Ils ne sortiraient jamais ! On a un très beau partenariat avec Lagoona à qui on passe des régies, des liaisons et des consoles, et pour qui on gère des lieux comme le Palace, et qui en retour nous fournit entre autres la grosse puissance dont nous avons ponctuellement besoin. Gilles Bedon (DG de Lagoona NDR) a dernièrement remplacé le Metrix d’un des studios de Radio France par un autre système plus puissant et nous a proposé de le reprendre. On a fait avec Incroyable Talent et ça marche très bien.
SLU : Ton APG tu le sors quand alors ?
Shitty : Typiquement sur The Voice. Ca plait au producteur et au chef d’orchestre et ça me couvre bien le studio avec un nombre de boîtes réduit. Le son est bon, et APG a pu convaincre grâce à nous quelques clients de la validité de ce produit et sur la possibilité de taper partout avec moins de boîtes. Mon problème en TV ce n’est pas de porter à 200 mètres, 25 me suffisent, mais il faut que je puisse passer au travers des 15 rideaux de projecteurs qui m’empêchent d’arriver en haut des gradins. Moi de faire un shoot où j’ai ± 0,2 dB d‘écart au siège 134, je m’en fous (rires) ! Je suis ravi de mon achat en APG, mais si tu fais un sondage, tu auras toujours des gens pour tailler telle ou telle marque et ne vouloir que du L, de l’Adamson, du Meyer ou du d&b. Tout le monde a raison, et ça me va très bien ! Je suis prescripteur. On ne me demande jamais une marque en particulier, juste un résultat garanti. Ca tombe bien, je sais faire !
Le moment du vote des téléspectateurs…
SLU : Et on ne te demande pas non plus de pressions démentes ou de subs en pagaille !
Shitty : Bien sûr que non. Et puis tu sais, le son ça va au-delà de la technique, ça dépend aussi de la culture et de l’époque. Quand on a lancé Silence en 96, on a racheté la sono de Magma (groupe français historique et avant-gardiste mêlant jazz-rock et…tout ! NDR) qui était constituée d’enceintes Apogee, un peu l’esprit Meyer mais plus puissant et qualitativement au top. Ca valait un bras ! On a donc rentré ces têtes, et quand on a voulu les subs… Magma a tourné 10 ans sans subs. La musique ne s’y prêtait pas, Christian Vander refusait catégoriquement qu’on amplifie sa grosse caisse. Il exigeait le son acoustique. Quand il voulait de la basse, le bassiste se débrouillait avec son ampli. Les enceintes étaient réservées aux voix et à tout ce qui était en tessiture de voix qui devait être parfaitement reproduit. La sono résidente de l’Olympia était constituée de colonnes pour le balcon, tu rajoutais tes propres colonnes pour l’orchestre, et les retours, bin tu retournais deux colonnes et c’était bon ! Même à l’époque du Disco, la grosse caisse était devant mais il n’y avait rien à 30Hz. De nos jours on t’en colle partout, à t’en retourner l’estomac. Bon appétit !
Conclusion
Atypique et à la fois indispensable, Silence signe une fois encore un sans-faute, apportant toute son expérience et son talent pour faire du son d’une émission, une star à part entière. Plus que des monceaux de matos dernier cri, elle apporte ce qui fait vraiment la différence sur le terrain et dans les écrans : les hommes. Rompus à cet exercice qu’est le broadcast, ces derniers réussissent la synthèse entre plaisir du téléspectateur et bonheur du spectateur, sans oublier de jeunes artistes qui sont le pilier de l’émission et doivent donc être mis dans les meilleures conditions pour oublier leurs craintes et crever l’écran.
…Pour l’orchestre le bal est terminé, ils peuvent être payés ;0)
Bien sûr on aimerait que les budgets et les mentalités permettent à Shitty et ses équipes d’aller encore plus loin dans la diffusion sous chapiteau qui se révèle très piégeuse, mais même comme ça, on ne peut que saluer le résultat, et c’est bien là l’essentiel.
Ca sonne efficace en salle, ça mixe bien dans sa télé, et en Replay on peut savourer le travail alliant embonpoint et finesse de Manu Guiot. Chapeau aussi à Stéphane Gaubert et aux musiciens qui déchirent et font beaucoup plus qu’accompagner les candidats. Ils les portent. N’hésitez pas à savourer les titres postés sur D8, ils ne sont pas trop massacrés question compression de données.
Enfin n’oublions pas un dernier maillon sonore indispensable et qui prolonge le travail de Silence en s’y emboîtant comme une XLR dans son embase. : Antoine Canin. Il réussit la prouesse qu’image et son ne fassent qu’un. Il parvient à le salir proprement et il le cisèle dans le vacarme d’un car régie. On lui décerne volontiers un « le Silence est d’or » !
Présenté au printemps dernier, le QPS9600 est un amplificateur 4 canaux en classe HD (Hybrid Class D) de 4 x 2400 W (4 ohms) capable de travailler en pont et de délivrer dans ce cas jusqu’à 2 x 4800 W sous 4 ohms dans un format compact de 2 U, pour une masse de 16 kg. Il est maintenant disponible auprès du réseau RCF.
RCF QPS9600
Chaque canal accepte des charges de 2 ohms et dispose de ses propres limiteurs, réglables sur huit positions, avec un choix entre hard et soft limiter. L’excursion max est aussi réglable pour limiter la puissance délivrée sur chaque canal, et ce sur huit positions par dip-switches. Le gain peut également être ajusté sur huit positions entre 23 dB et 44 dB par pas de 3 dB, mais il s’agit là d’un réglage global, affectant tous les canaux. Le choix du type de limitation se fera selon le type de charge connectée, sachant que pour les subs, la limitation hard est adéquate, mais que pour les enceintes médium-aigu, le choix du soft limiter s’impose.
Les indicateurs LED de la face avant affichent le niveau de signal et les entrées en protection qui mutent le canal considéré (thermique, HF, DC, surcharge en intensité – en impédance ou CC) mais également l’entrée en fonction de la limitation. RCF exploite pour cet amplificateur la classe HD, hybrid class D, avec des rails d’alimentation qui suivent l’enveloppe du signal, issus d’une alimentation à découpage. La convection est forcée avec des ventilateurs à vitesse réglable selon les calories à évacuer.
Face arrière du RCF QPS9600
L’alimentation, bien que non précédée d’un PFC, présente néanmoins une charge quasi résistive au secteur, ce qui, outre la diminution des harmoniques générés (de 50 ou 60 Hz), permet une meilleure exploitation de l’énergie fournie par la source. Elle n’est pas de type universelle d’où une sélection 115 ou 230 V selon les modèles.
Les entrées, uniquement analogiques, s’effectuent sur quatre XLR (20 kohms symétrique) A, B, C, D avec un mode bridge A et C attaquant A+B et C+D et un mode mono enclenché par poussoir où l’entrée A attaque les quatre sorties sur SpeaKON en mono. Les sorties A et C sont câblées en quatre points pour fournir A (1+,1-) et B (2+,2-) et C et D ou A+B (en 1+,2-) et C+D en pont.
Caractéristiques techniques :
Puissance (par canal) : 4 x 1300 W (8 ohms), 4 x 2200 W (4 ohms) et 4 x 2400 W (2 ohms)
Puissance en pont : 2 x 4400 W (8 ohms), 2 x 4800 W (4 ohms)
Réponse en fréquence : 20 Hz- 25 kHz (± 0,5 dB)
Rapport signal/bruit : 110 dB
THD : 0,1 % max à la puissance nominale sous 4 ohms
Artistic Licence a le plaisir d’annoncer le lancement d’Art-Osc, un protocole ouvert gratuit qui permet le transport des signaux de commande d’éclairage DALI sur les réseaux Ethernet.
Le standard DALI (Digital Adressable Lighting Interface, interface d’éclairage numérique adressable) est un moyen utilisé dans les bâtiments industriels et commerciaux de contrôler les ballasts qui ne produisent pas d’effets spéciaux. Il fonctionne habituellement sur des câbles simples et à bon marché, mais il est limité à 64 appareils par circuit. Ce qui manquait jusqu’à présent au standard DALI, c’est un procédé ouvert et normalisé pour l’intégrer dans les grands réseaux.
Art-Osc résout ces difficultés en fournissant un moyen non propriétaire pour transporter les commandes DALI sur un réseau. Sur le plan quantitatif, il procure les moyens de commander plus d’un milliard de ballasts DALI. Sur le plan chronologique, la situation s’apparente fortement à celle qui a conduit à la création d’Art-Net, un protocole Ethernet conçu pour surmonter les limitations que présente le DMX 512 en termes de nombre de canaux lorsqu’on utilise son infrastructure propre. En plus du transport de DALI sur les réseaux Ethernet, Art-Osc a deux autres grands domaines d’application : la visualisation du RDM et la télécommande par réseau.
RDM permet à un contrôleur d’éclairage ou à un ordinateur de gestion de bâtiment de faire remonter des informations sur son état, mais il n’est pas conçu pour transporter les données d’une manière très conviviale. Art-Osc résout ce problème en permettant une intégration simple des données RDM sur les Smartphones et les tablettes.
Puisque Art-Osc est proche du standard OSC (Open Sound Control) largement répandu, les utilisateurs du domaine de l’éclairage pourront bénéficier de nombreux outils gratuits ou très peu onéreux qui existent déjà comme TouchOSC et Lemur pour iPad ou Android. En résumé, Art-Osc fournit une syntaxe de commande à distance normalisée spécialement écrite pour le marché de l’éclairage. Il permet d’automatiser et de déclencher les appareils au-travers du réseau.
L’ISE a été pour Panasonic l’occasion de présenter plusieurs nouveautés en matière de vidéo pour l’événementiel. Parmi celles-ci citons une mise à niveau de son projecteur de sommet de gamme, la présentation d’un prototype de projection 4K à source laser, un projecteur modo-DLP très silencieux et divers écrans susceptibles de s’assembler pour constituer des murs d’image.
En matière de projection, le cheval de bataille de Panasonic est le PT-DZ21K. Développé pour la cérémonie d’ouverture des JO de Londres, il a été largement exploité depuis. Equipé d’un moteur optique à 3 panneaux DLP et de quatre lampes UHM de 465 W, il fournit des images de résolution 1920 x 1200 points avec un flux de 20 000 lumens (uniformité : 90 %). Il est doté d’optiques interchangeables et de réglages de décalage motorisé. Son refroidissement liquide lui procure un fonctionnement peu bruyant.
Le PT-DZ21K2, nouvelle version du projecteur de grande puissance de Panasonic présenté à l’ISE 2015
Référencée PT-DZ21K2, la nouvelle version présentée à Amsterdam bénéficie de diverses améliorations. La durée de vie des lampes a été portée à 3 000 heures environ dans des conditions normales (le projecteur peut fonctionner dans toutes les positions, en particulier en mode portrait, au prix d’une importante réduction de la longévité de la lampe). L’ensemble des connexions a également été revu, avec, en particulier, la disponibilité d’entrées 3G-SDI et d’une connexion DIGITAL LINK qui permet le transport sur un seul câble pouvant atteindre 100 m de long des signaux vidéo et des signaux de contrôle (réseau).
Le traitement de signal intégré lui procure une grande souplesse en ce qui concerne la gamme des signaux acceptés, le positionnement (correction de trapèze électronique pour les projections hors de l’axe, distorsions géométriques pour la projection sur surfaces gauches) et le raccordement de projecteurs contigus pour créer de très grandes images. En fait, c’est une famille entière de projecteurs fondée sur la même architecture qui sera disponible à partir de l’été 2015, avec des flux de 16 000, 17 000 et 20 000 lumens et des résolutions Full HD (1920 x 1080, PT-DZ16K2), WXGA (1366 x 766, PT-DW17K2) , SXGA+ (1400 x 1050, PT-DS20K2) et WUXGA (1920 x 1200, PT-DZ21K2).
Le DZ780, un nouveau projecteur pour installation, conçu pour un fonctionnement silencieux 24 heures sur 24.
Destiné aux installations fixes et à un fonctionnement permanent, le PT-DZ780 est un projecteur mono-DLP. Sa caractéristique essentielle est un refroidissement liquide qui se traduit par un niveau de bruit propre, à pleine puissance, de 30 dB seulement.
Egalent conçus pour fonctionner en permanence, les écrans LF80 et LF8 sont équipés d’une dalle IPS haute définition et d’un rétro-éclairage à LED. Leur cadre épais de 6,5 mm seulement offre la possibilité de constituer des murs d’images très lumineux en réduisant les difficultés de raccordement.
Audiopole est depuis le 1er mars 2015 le distributeur exclusif en France des produits du constructeur suisse Ghielmetti. Ghielmetti, fondé en 1912 par Franz Ghielmetti à Berne, est aujourd’hui un constructeur majeur dans les domaines audio/vidéo professionnel, communication et industriel.
De gauche à droite Robert Habersaat, VP Sales & Marketing Ghielmetti AG, Jean-Philippe Blanchard, Directeur Broadcast Audiopole, Hans-Peter Schwaninger, CEO Ghielmetti AG.
La qualité des produits et en particulier des patchs est mondialement reconnue. On les retrouve dans de très nombreuses installations, télévisions, car vidéo, théâtres et studios. La fiabilité est exceptionnelle et la longévité des patchs dépasse allègrement les 10 ans. La gamme actuelle comprend bien sûr les patchs audio mais aussi des produits moins connus comme des patchs vidéo, des unités de monitoring, des convertisseurs d’impédance, des routeurs et distributeurs audio, des produits industriels pour centrales électriques et même des systèmes de monitoring pour le contrôle aérien.
Robert Habersaat, VP sales & marketing Ghielmetti nous déclare : « Je me réjouis de travailler avec Audiopole et son équipe commerciale qui a une parfaite connaissance et une grande expérience du marché audio professionnel en France. Audiopole est un partenaire idéal pour nous permettre d’offrir aux clients français un très haut niveau de service et de support sur les produits existants et à venir. »
Jean-Philippe Blanchard, Directeur chez Audiopole nous précise : « Nous sommes très heureux et fiers d’avoir été choisis par Ghielmetti, symbole de qualité et de fiabilité pour développer ses activités en France. La gamme des produits complète parfaitement l’offre actuelle d’Audiopole et nous avons découvert avec plaisir que le catalogue ne se limitait par aux patchs audio mais aussi à d’autres produits très intéressants. En plus, Ghielmetti prévoit dans un futur proche de sortir de nouvelles gammes de produits numériques particulièrement novateurs et sommes impatients à l’idée de pouvoir vous les présenter»
EDM, pour « Electronic Dance Music », l’enfant naturel du disco, de la techno, de la house et du reggae, né vers la fin des années quatre-vingt s’est érigée comme le secteur du business de la musique vivante qui affiche la plus forte croissance. Elle perdurera encore bien longtemps après que les Eagles et Fleetwood Mac aient bouclé leur tournée d’adieu… Mais que vient donc faire ETC dans ce mélange qui effraie bien des responsables de stades ? Peut-on imaginer quelque chose de plus lointain du domaine douillet des installations de salles qui parsèment le monde ? La réponse est un autre mot de trois lettres : EOS.
L’EDM peut prendre l’apparence d’une succession de clignotements désordonnés, mais pour une console d’éclairage, elle représente un test d’endurance d’une autre envergure. Quand il n’a pas les moyens de s’offrir le luxe d’un script ou une set liste, le concepteur d’éclairage EDM est obligé de créer une suite interminable de séquences qui collent au feeling de la musique et intensifient les images vidéo spectaculaires qui sont une autre caractéristique du genre.
Tom Schneider, technicien et formateur sur consoles ETC (à Hollywood) conçoit et exploite des spectacles EDM depuis qu’il a été en âge de s’échapper de la maison familiale pour faire des éclairages des raves. Il pense que Eos est l’outil parfait pour cette tâche : « Ce qui distingue vraiment cette console des autres consoles haut de gamme c’est son moteur d’effets. Je peux obtenir tout ce que je peux imaginer ».
Haunted Beach Credit VTL and CLCTV
Alors que les festivals EMD américains majeurs suscitent un engouement de plus en plus grand, il y en a des centaines d’autres, organisés à la hâte par-ci par-là et des tournées qui passent dans toutes les villes. Le gros du travail y est fait par des lyres motorisées, mais on utilise aussi des PAR pour aveugler le public et on éclaire souvent les DJs avec des découpes Source Four.
A ce propos, Tom explique : « J’ai rarement vu un spécialiste de l’éclairage sur ces tournées. Le loueur du coin peut composer un assemblage de tout ce dont il dispose pour le budget consenti, et c’est au concepteur de se débrouiller pour le faire fonctionner. C’est pourquoi c’est si important d’avoir une console rapide et polyvalente ». Dans un spectacle avec des cues de tir toutes les huit ou 16 mesures de musique, le concepteur doit mettre en place des transitions chronométrées, des lignes de commandes additives et soustractives complexes pour les lyres motorisées ainsi que des grands changements de couleurs.
Avec trois écrans à dix zones tactiles natives et la capacité d’en piloter trois de plus au travers du TVI, le pupitre Eos Titanium dispose d’une interface tactile rapide qui fonctionne bien pour l’EDM et le rock and roll. Tom ajoute: « C’est la même chose que pour un pianiste de jazz. On ressent ce qui est nécessaire. Je peux utiliser mes séquences prédéfinies, mais je peux aussi improviser ».
Plus si Nouvelle que ça, la Star revient sur D8 avec ses candidats bluffants, son chapiteau chantant et une multitude de techniciens et de musiciens épatants, faisant de ce télé-crochet, un des rendez-vous incontournables du PAF. Malgré des budgets en laine lavée à 90°, Silence continue d’assurer voire d’investir car : « Quand on gagne un euro, on en dépense trois ! »
Confortablement installés dans le coin canapé qui sera quelques heures plus tard pris d’assaut par les candidats de l’émission, on retrouve de gauche à droite : Stéphane Jacottin, l’ingé son façade, Cyrille Castagné, assistant son, Thomas Foulon, assistant son, Julien Martin, ingé son retours et Shitty, l’âme avec Gilles Hugo de Silence.
Vous ne connaissez rien au son télé ? Julien Martin, Stéphane Jacottin, Thomas Foulon et Cyrille Castagné vous offrent une première séance de rattrapage avant que Shitty, Manu Guyot, Morgan Roux et Antoine Canin n’enfoncent le clou dans une seconde partie très broadcast d’ici quelques jours. Lovée au beau milieu de deux bras de la Seine, l’Ile Saint-Germain accueille dans son parc et pour la troisième fois de suite La Nouvelle Star et son chapiteau blanc, bien visible depuis les voies rapides rive gauche et rive droite. Placés stratégiquement autour du chapiteau, les cars régie image, son et le groupe électro sont reliés par un bel enchevêtrement de liaisons dont le seul point commun est la boue qui les recouvre. On est à la campagne ou on ne l’est pas.
Silence disposant de deux cars régie voire de 3 bientôt, c’est l’Autre qui est en place, le Mobile Son est, au moment de cet interview, le ventre à l’air en train de recevoir sa nouvelle console Studer et ses deux tables de prémix en vue des Victoires de la Musique 2015. Bien peu étanche, le chapiteau laisse s’échapper des flots de musique, et il en sera ainsi jusqu’à 18h30 où le silence se fait et petit à petit tout le monde rejoint le catering. Le direct ça n’attend pas.
Voilà ce que voient les candidats avant de passer dans le tunnel des gradins et d’atteindre le plateau. Bien rangés et de haut en bas les packs récepteurs Shure, les micros émetteurs Sennheiser pour les talks et enfin les nouveaux émetteurs main Shure appelés AXT200, ici montés en Beta 58. Derrière et en plein boulot Julien Martin devant sa PM1D. Bien visibles en face de lui les émetteurs des ears.
Une fois pénétré dans le saint des sons, on débusque la console retours avec la désormais fameuse ronce de Maggi qu’il faut caresser pour la faire briller. Cette PM1D n’est pas la seule table déployée puisque elle est accompagnée par une LS9 pour les micros de talk et l’interphonie propre à Silence, mais aussi une M7CL pour la façade, une Vista 9 de Visual pour le mix final avec ajout des ambiances et enfin la console de mix musique antenne dans l’Autre.
Comme vous vous en doutez, il y a des stages en pagaille pour alimenter tout ce petit monde. Le patch musique comporte 48 paires et n’est routé via son stage que vers le car de Silence. Il y a ensuite le patch des talks, des spares plateau et des candidats qui lui au contraire prend trois directions, la salle, le car de Silence et celui de Visual. Mais donnons la parole à Cyrille Castagné, assistant son.
Axient, fait tout en numérique sauf la transmission du signal…malin !
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26 liaisons HF. Les dix du haut sont signées Sennheiser avec des 3732, les 16 du bas sont signées Shure avec la nouvelle gamme Axient comportant l’ensemble des modules nécessaires à son fonctionnement. Les trous que l’on aperçoit tout en bas ne sont pas des fours à pizza mais bien les slots dans lesquels glisser les packs spécifiques aux nouveaux émetteurs main.
SLU : Il y a beaucoup de Shure. Comment cela se fait-il ?
Cyrille Castagné : La Nouvelle Star a toujours été en Shure pour toute la partie musique et chant ! En revanche le talk est en 5200 sur des Sennheiser 3732.
SLU : Ce ne sont pas de classiques UR4D…
Cyrille Castagné : Non, nous avons les tout derniers Axient. Nous les avons achetés spécifiquement pour la Nouvelle Star. Le système complet est composé de récepteurs AXT400, d’émetteurs micro main AXT200 équipés en Beta58, et d’émetteurs ceinture appelés AXT100.
Nous avons assez de liaisons pour l’ensemble des candidats mais comme le veut l’émission, ils ne sont plus que 8 cette semaine et sept ce soir. De là les trois récepteurs éteints.
Tout en bas, ce sont les deux unités de recharge des packs spécifiques des émetteurs main. Nous les avons configurés avec 4 modules doubles ce qui permet de recharger 16 packs en même temps. Ces deux racks sont aussi sur le réseau, ce qui permet de savoir comment se passe la charge depuis son ordinateur.
L’AXT610 Shure, un émetteur WiFi pilotant jusqu’à 16 émetteurs et disposant d’une portée pratique équivalente à celle du micro lui-même. C’est par le biais de ce boitier qu’est par exemple effectuée la programmation des fréquences des émetteurs. A la volée s’il le faut.
Thomas Foulon (assistant son) : On a aussi un rack de commutation Ethernet qui donne la main à l’ensemble des éléments du système Axient et s’appelle l’AXT620 et enfin le manager AXT600, le gestionnaire de spectre, qui gère toutes les fréquences. L’idée est qu’il en attribue une à chaque liaison et il en stocke en secours un certain nombre.
Dès qu’il trouve qu’une fréquence active est un peu perturbée, il va aller piocher dans sa réserve et ensuite, soit automatiquement soit après validation de notre part, il va basculer entre les deux.
Le système Axient vu de près avec dans les 3 racks du haut, la partie répartition d’antennes et la gestion de spectre AXT600 et en dessous les classiques récepteurs doubles AXT400.Deux écrans d’un même ordinateur indispensables pour suivre l’état des liaisons micro. En haut de l’image, il s’agit de la visualisation du Wireless Workbench 6 et en dessous celle de Sennheiser qui porte le doux nom de Wireless System Manager. Entre les deux, dans le coffre ouvert, les images des candidats et le numéro de leur micro et de leur pack, attribués une fois pour toutes. Ils étaient huit au début du direct et plus que 7 à la fin. Thomas et Cyrille masquent très proprement un visage chaque semaine.
SLU : Et reprogrammer aussi le micro à distance…
Thomas Foulon : Exactement. C’est l’AXT610 qui s’en charge en WiFi. Chaque liaison est sous ses ordres, 16 par boîtier, et permet non seulement de changer la fréquence à la volée, mais aussi de télécommander le gain de l’émetteur.
La portée de cet émetteur WiFi est identique à celle UHF du micro et en cas de doute on peut ajouter des émetteurs.
SLU : Mais c’est neuf de chez neuf vos racks Shure, il y a encore le film transparent de protection…
Cyrille Castagné : Tout neuf, ça vient de sortir du carton.
Les packs récepteurs Shure avec déjà prêt, le casque Westone UM10 adopté pour l’ensemble des candidats. Chaque pack est attribué à un candidat, ici Nelson et Emji. Mais non je n’ai pas dit qu’elle allait gagner !
SLU : Je vois que les candidats sont tous en ears, quel choix avez-vous fait pour leurs liaisons ?
Thomas Foulon : Aussi du Shure, du PSM1000. Comme les micros chant sont en Shure, nous avons préféré n’utiliser qu’une seule marque pour simplifier la gestion réseau.
SLU : Malgré les ears vous avez conservé des wedges sous caillebotis…
Julien Martin (ingé son retours) : Oui des APG DX15 pour l’arrière. Les 6 wedges principaux à l’avant et face au jury sont équipés de Adamson. Le jury dispose en plus du son de salle, de 4 arrivées pour des ears filaires et de deux retours DX15 spécifiques et tournés vers eux.
Cachée comme souvent en télé, une DX15 APG, un retour apprécié car assez compact et passif, attend patiemment qu’une paire d’oreilles passe à proximité.Un des M15 Adamson ceinturant le bord de la scène circulaire où se produisent les candidats. Commutable en deux voies actives, elle dispose d’un guide d’ondes conique ouvrant à 50°.
Face à la PM1D de Julien, à gauche les huit amplis Fischer Amps en charge des in-ears et à droite les 12 émetteurs Shure PSM1000 au-dessus des combineurs d’antenne PA821A. Tout en bas, les deux émetteurs pour les backliners.
SLU : En termes de départs, tu fournis du son aux musiciens sur des arrivées filaires…
Julien Martin : Oui, ils sont alimentés par des Fischer Amps mais peuvent tout aussi bien recevoir des packs si dans le titre ils doivent quitter leur place fixe au sein de l’orchestre. On envoie le mix filaire dans des départs connectés à des émetteurs.
SLU : Comment ça se fait que tu te sois encastré ainsi avec ta régie entre flight cases et M15 ?
Julien Martin : Je m’enclave un petit peu parce qu’au moment du direct il y a 30 personnes et ça court, ça parle sans arrêt. Derrière nous, il y a un point important dans l’émission où sont tournées des images pour le direct, d’où l’éclairage constant, les canapés et la déco.
SLU : Du coup tu gardes tes ears !
Julien Martin : Quasiment oui, au moins 70 % de mon temps. Les candidats chantent tous avec les ears, parfois une oreille et rarement aucune des deux sauf quand ils font un truc plus rock and roll au centre scène sans grands déplacements.
Une image du direct résumant bien les propos de Julien Martin qui nous explique ressentir le besoin de se barricader un peu afin de préserver son espace vital. On le comprend.
SLU : Quelle est ta manière de travailler. Ce qui est bon dans les ears est adapté pour les wedges ou bien l’envers ?
Julien Martin : Je suis assez « ça marche dans les ears, ça marche dans les wedges ». Je commence par construire un mix musique que je distribue à tout le monde dans les différentes zones, et ensuite je l’adapte pour chacun. Mon premier mix, je l’ai fait avec les ears.
La pédale magique de Julien Martin, récupérée dans la caverne de Gilles & Shitty Baba et bien utile pour garder ses mains sur le mix tout en contactant la ou les bonnes personnes. 4 directions et héritée d’une demande qu’avait faite un chef d’orchestre.
SLU : L’égalisation des M15 est due à quoi ?
Julien Martin : Le plateau, le fait que les wedges sont sous caillebotis et assez loin, sans oublier la grille qui ajoute sa dose d’accidents. On est bien, ça sonne.
Un des innombrables Westone UM10 universels et mono transducteurs mis à la disposition des candidats.
SLU : Comment t’y es-tu pris pour former les candidats aux ears ?
Julien Martin : On les a briefés au début sur comment les porter, sur quoi il faut se concentrer, comment il faut interpréter ce qu’on entend et on les informe au fur et à mesure du déroulement des “primes”. Je mixe aussi avec moins de voix pour qu’ils sentent la musique et ne chantent pas tout seuls. Pour la plupart, c’est la première fois qu’ils jouent avec des musiciens. Il faut qu’ils ressentent tout ça et sachent rapidement se placer.
SLU : Tu as eu le temps de faire une vraie formation ?
Julien Martin : Le temps, non, mais cela s’est fait naturellement.
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs groupes
Le poste des retours de la Nouvelle Star comme si vous y étiez. Les trois écrans de G à D affichent l’égalisation des M15 Adamson via les PLM 10000 qui leur donnent la puissance mais pas que, au centre une réplique en plus grand de celui de la PM1D, un super affichage quand on pense à l’âge de la bête et à droite une mosaïque du plateau pour avoir une idée de ce qu’il s’y passe. En arrière-plan les amplis Fischer Amps et les émetteurs Shure. Une LS9 toujours Yamaha complète le dispositif en s’occupant des talkbacks entre les sondiers et les musiciens avec une quinzaine d’entrées brassées vers 12 sorties.
SLU : PM1D for ever ?
Julien Martin : Silence en a 4, et puis ça reste confortable et efficace. Je préfère cette table à d’autres plus à la mode mais dont le nombre de sorties est insuffisant et puis rien qu’en accès direct j’ai 48 faders…
SLU : Et une infinité de départs !
Julien Martin : Tout est full. Les 48 mix entre wedges et ears et 12 départs de matriçages sur des ears HF, sans oublier un mix SOS disponible pour la façade et l’antenne.
Le cœur de la PM1D, certes assez encombrant mais quand on pense à l’âge de la bête et au nombre d’entrées et sorties qu’elle offre, on ne peut que tirer son chapeau à Yamaha.
SLU : Effets internes ?
Julien Martin : Absolument. 100%. On les connait par cœur. Ils sont simples et efficaces. C’est d’ailleurs ceux que l’on retrouve dans les CL5…
SLU : Avec les nouvelles ressources DSP ? Ils doivent être plus travaillés, plus velours…
Julien Martin : Ahh… peut-être, mais je ne l’entends pas. Je ne dis pas que ce sont les meilleurs dans l’absolu mais ils sont largement travaillables.
SLU : L’emplacement des wedges paraît bien pensé. Tu as eu le temps de te pencher sur la question ?
Julien Martin : On a bien bossé en amont lors de la première saison du redémarrage de l’émission. Pour la façade c’est plus compliqué mais au niveau des retours on nous écoute.
SLU : Et c’est quoi ton actualité à venir ?
Julien Martin : Je vais partir avec Christophe Willem plus deux musiciens, et je tiendrai face et retours. Ce sera très chouette avec pas mal de trouvailles au niveau du son ! (Il ne faut pas nous dire ça, jamais, après SLU débarque NDR).
De fil en console on quitte le plancher des vaches pour grimper dans la structure érigée à même le gazon de l’Ile st Germain où est perchée la régie façade de Stéphane Jacottin.
SLU : On a dit que le patch musique est de 48 lignes et le patch total de 64. Qui limite ce nombre ?
Stéphane Jacottin (ingé son salle) : La console dans l’Autre. Elle accepte 64 entrées.
Le coin clavier de J-Ba Sabiani avec pas moins de 6 instruments dont un Wurlitzer, un Rhodes 73, UN VK8, un Nord lead 4, un Nord stage 2 et j’en passe. La variété des titres joués implique une telle palette sonore. A gauche la 01V96 qui premixe les synthés. Un musicien et non des moindres, le HD24 Alesis dont on voit ici les 16 leds des pistes 1 à 16 illuminées. Normal, c’est le nombre qui joue sous chaque titre. Enfin, disons 15, la seizième et première dans la numérotation, contient le click qui heureusement ne passe pas en salle et à l’antenne ! Le HD24 est interfacé avec une paire de PRO8 Radial de couleur verte.
SLU : Du coup vu le nombre de claviers et j’imagine de séquences, il y a forcément des prémélanges…
Stéphane Jacottin : Oui, le clavier le fait sur une 01V96 d’autant qu’il y a déjà 16 lignes prises par le HD24 Alesis, 15 de sons divers programmés et venant enrichir encore les arrangements de l’orchestre, et un click.
SLU : Ce click qui comporte aussi des repères vocaux, tu le distribues partout sauf dans les wedges ?
Julien Martin (ingé son retours) : Partout oui mais pas constamment. Bien sûr je l’envoie à tous les musiciens, mais pas forcément sur chaque titre et pour chaque candidat. En cas d’acapella, il y aura une demande pour que le chanteur ait aussi le décompte afin que tout le monde reparte en même temps. Tout est prêt et dispo dans le HD24. Jean-Baptiste Sabiani, qui tient les claviers et les séquences, s’en charge. Quand on fait la première répète de la semaine, le mardi matin, tout est organisé musicalement. Il fait ses séquences sur Logic et les couche sur l’HD24. C’est lui qui lance les titres. C’est à l’ancienne mais avoir une machine dédiée comme l’HD24, c’est plus sûr.
Les bassistes apprécieront la configuration de Rémi Léger.
SLU : Du coup, tu as les 16 lignes de l’HD…
Julien Martin : Et le gauche/droite de sa Yam qui prémixe les claviers et en direct le Fender Rhodes, le Wurlitzer et la Leslie séparés. La Leslie est sous la scène et reçoit le VK8 Roland.
SLU : Le piano est repiqué ?
Julien Martin : Non c’est un Silent. Il est accordé chaque semaine mais juste pour permettre à Vincent Bidal de jouer sans casque durant les répétitions. Dès qu’il s’en sert dans le cadre de l’émission, il enclenche le mode silent et passe sur les échantillons internes. Donc pour répondre à ta question il l’est, mais par deux DI (rires).
La batterie partagée par Jean-Baptiste Cortot et Loic Pontieux avec derrière, un impressionnant stock de caisses claires, une très belle façon de changer de son entre deux titres. On aperçoit aussi sous la China verticale, le sub qui complète les ears des deux batteurs.
SLU : Mais au fait Julien, tu ne tenais pas la façade aux NRJ Awards la dernière fois où nous nous sommes rencontrés ?
Julien Martin : Oui, et je fais aussi du calage système mais pour le reste je mixe beaucoup, beaucoup de retours, disons 80% de mon temps.
SLU : Il y a une collection incroyable de caisses claires. Ce sont celles de Loïc Ponthieu ?
Cyrille Castagné : C’est ça. Je crois qu’il en a 17 mais, pour le moment, il laisse sa place à Jean-Baptiste Cortot puisqu’il accompagne Véronique Sanson en tournée. La batterie est prêtée par Yamaha et les cymbales ont changé puisque les deux musiciens ne sont pas endorsés par la même marque.
Et le son, on peut le faire sans enceintes ?
Stéphane Jacottin, l’ingé face et Julien Martin l’ingé retours, les rois du chapiteau.
SLU : Je ne vois pas beaucoup d’enceintes de diffusion…
Stéphane Jacottin : Si, si, il y’en a mais il faut chercher du regard sur les ponts, entre les projecteurs. Elles sont à 11 mètres de hauteur en douche, avec l’interdiction de dépasser les projecteurs. L’emplacement et le choix des enceintes était vite vu.
SLU : Qu’avez-vous choisi ?
Stéphane Jacottin : Des MH121 Adamson, rien de bien récent mais ça marche bien. Elles embarquent un 12’ kevlar et un moteur d’un pouce et demi. J’en ai certaines orientées vers la fosse et les autres couvrent les gradins. J’évite bien sûr la zone de l’orchestre. Comme souvent en télé, on a opté pour une multidiffusion. Enfin, j’ai quelques Bose sur les côtés pour préciser un peu les talks. En tout il y a 14 MH121.
La puissance des retours et des subs avec, assez rare pour être signalé, pas moins de 5 marques d’amplis. Et que du bon. De haut en bas et de droite à gauche nous avons du d&b, du Chevin, du Lab Gruppen, un Micro-Tech Crown et enfin 4 QSC. Cette variété est due à la mission confiée à Silence et qui n’est pas d’épater la galerie, mais bien de la sonoriser.
SLU : Et pour le bas ?
Stéphane Jacottin : On a quatre subs sous les gradins. Deux SB218 L-Acoustics et deux B2 d&b. Ils sont indispensables pour remplir le bas.
SLU : Tu ne joues pas très fort…
Stéphane Jacottin : Oui, mais le fait d’être sous chapiteau fait grimper le niveau. A mon point de mix, je mesure parfois 110 dBA (placé en hauteur, face à la scène et à l’arrière des 4 membres du jury, mais hélas complètement sur le côté et pile devant une colonne bien habillée. NDR). Le chapiteau amplifie le son à certains endroits et le public est très, très sonore. Même la caisse claire seule, sans aucune sono, monte à près de 98 dB. Mon micro d’analyse est placé devant ma console.
La régie façade, simple et efficace : une M7CL, une paire de petites écoutes Yamaha pour les ordres, un sonomètre avec un affichage en dBA, un écran et…une belle colonne bien habillée pour être certain que Stéphane Jacottin ne puisse pas voir la scène sans se déplacer à gauche de sa table dans le royaume des motoristes du décor. Comme ça il n’y a pas de jaloux avec Julien Martin ! Remarquez aussi le petit routeur D-Link posé sur l’enceinte droite. Il permet une connexion sur la console via un ipad.
SLU : Du coup comment mixes-tu ?
Stéphane Jacottin : Je cherche essentiellement de la précision. Ca ne sert de toute façon à rien de lutter contre le public, et surtout on est tenu par un niveau maxi au-delà duquel on gêne la diffusion TV. Si durant les talks le public est très bruyant, je vais suivre de mon mieux mais sans exagérer sinon je compromets trop le son des téléspectateurs qui devient tout délavé.
Je reçois des groupes du car de Silence car je n’ai pas assez d’entrées sur la M7CL pour avoir à la fois les sources, les micros chant et les talks. Pour te donner un exemple, j’ai un groupe batterie stéréo avec le pied sur une troisième tranche, la basse, les deux guitares et les claviers aussi en stéréo. Le fait d’avoir le kick seul me permet de l’envoyer séparément dans les subs.
SLU : En termes d’effets ?
Stéphane Jacottin : Je me sers de ceux internes à la console, sans abus. Le chapiteau en ajoute déjà suffisamment. Je mets une réverbération essentiellement sur le chant lead. Mon but c’est d’avoir un mix clair en sortant bien les voix.
SLU : C’est Manu Guiot qui t’empaquète les musiciens ?
Stéphane Jacottin : Oui, il sort 10 groupes qui s’ajoutent aux 16 pistes du HD24 que je reçois séparées. A ça s’ajoutent les magnétos du car, les jingles qui viennent ponctuer certaines phases de l’émission et bien entendu les ordres. Je suis moi aussi à l’arrivée de ce qu’envoie la LS9 qui se trouve en bas près de la PM1D. Comme tu vois, mes tranches sont à 0, ce qui prouve bien que ce que m’envoie Manu depuis le car est très cohérent.
SLU : Le click des musiciens et des artistes, tu le récupères ?
Stéphane Jacottin : Moi non, mais le car Visual oui. Ils ont une clé sur leur panel qui leur permet de l’écouter, on le leur envoie depuis les retours avec un direct out de la PM1D. C’est important surtout pour les candidats, ça les aide.
L’émetteur ATX200 le ventre à l’air et son pack Li-ion de 3,6V.
SLU : Ils se servent bien des micros ?
Stéphane Jacottin : Ca va. On a des Beta, et j’ai de la marge avant que ça accroche. Après le premier direct, on a pris un peu de temps avec Manu pour corriger quelques mauvaises habitudes chez certains d’entre eux comme d’écarter la capsule dès qu’ils portent un peu mais là ça va très bien. C’est vrai qu’ils voient certains artistes le faire, alors peut être prennent-ils exemple.
SLU : A quoi sert le petit routeur posé sur l’enceinte amplifiée de droite ?
Stéphane Jacottin : Vu l’endroit où est placée la régie audio, je n’entends pas un son suffisamment représentatif de ce que reçoit le public. Je me sers donc d’un ipad pour pouvoir me balader durant les répétitions et écouter zone par zone. Du coup le jeudi soir lors du direct, je sais mieux ce que je fais.
SLU : C’est toi qui a conçu le système de diffusion ?
Stéphane Jacottin : Conçu c’est un bien grand mot. On a utilisé les emplacements qu’on nous a réservés entre les projecteurs et on a optimisé les angles. On a accroché ponts en bas, et ensuite on a travaillé le calage à la Genie.
SLU : Mais vous n’avez pas d’Adamson, en tout cas de MH121, chez Silence…
Stéphane Jacottin : Exact. Nous les avons eues grâce à notre partenaire Lagoona. Les autres années, j’utilisais du Q7 d&b. Je préfère cela dit le rendu des Adamson, elles remplissent mieux le bas médium et son plus douces dans le haut. Cette année on est encore plus haut vis-à-vis du public, un bon mètre, ce qui fait qu’on tape moins dans la toile, on tombe en douche. Il n’empêche que faire du son dans un chapiteau reste un métier à risque (rires !)
SLU : En plus elle n’est pas très étanche, il ne sort pas grand-chose au-dessus de 4 000Hz, certes, mais le reste…
Stéphane Jacottin : Il paraît oui. Heureusement nous sommes au milieu d’un parc (rires)
Une fois finie la ballade au sein du chapiteau, en route pour le car de Silence où nous attendent Manu Guiot qui tient brillamment le mix musique, bien aidé par Morgan Roux, à en juger par ce que nos télés nous délivrent chaque jeudi soir. On découvrira aussi Antoine Canin, un cador, non, elle est trop facile celle-là, un pro du son qui tel le village gaulois bien connu, résiste encore et toujours à l’envahisseur Caius Pixelus, et enfin on amènera le Grand au bout, l’atout numéro 1, Shitty, pour quelques réflexions bien senties dont il a le secret.
Rendez-vous ici même dans quelques jours pour la seconde partie de notre reportage sur la Nouvelle Star..
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A l’ISE 2015 (Amsterdam), Martin Professional vient d’annoncer la disponibilité de son processeur vidéo pour LED P3-300 qui associe le flux de travail P3 et un nouveau moteur de traitement vidéo capable de piloter 2 millions de pixels.
« Les P3 System Controller de Martin étonnent toujours par leur facilité d’utilisation et leur aptitude à piloter l’ensemble très diversifié des produits vidéo à LED de Martin », a déclaré Wouter Verlinden, chef de produit Vidéo à LED. « Depuis les grands écrans à LED conventionnels jusqu’aux éléments vidéo créatifs, les contrôleurs Martin P3 sont capables de les piloter tous en même temps ».
Compatible avec tous les produits vidéo à LED de Martin, le P3-300 est un contrôleur polyvalent et ergonomique. Il est livré avec une entrée vidéo DVI-I et deux ports d’entrée SDI (qui acceptent les signaux HD et 3G pour s’adapter aux équipements de diffusion professionnels). Une entrée DMX et un port Ethernet dédié permettent une intégration avec les protocoles de contrôle d’éclairage en temps réel (DMX, ArtNET) et les systèmes d’automatisation de pointe.
Avec une capacité de sortie de plus de 2.000.000 pixels, le P3-300 peut avantageusement remplacer un ensemble de plusieurs contrôleurs en permettant de piloter plusieurs appareils à partir d’un unique contrôleur. Sur le P3-300, tous les fichiers de spectacles sont entièrement compatibles avec les contrôleurs de la famille P3 de Martin (P3-100/200/PC). Il prend en charge toutes les résolutions d’entrée jusqu’au full HD (1920 x 1080), et tient dans un boîtier au standard rack 2U.