Une grande débauche d’images vidéo lumineuses et définies en 3D est prévue par Panasonic au Prolight + Sound (H9, stand A30) grâce aux nouveaux projecteurs et écrans professionnels. Le clou du spectacle est une projection mappée sur une maquette du Palais du Parlement de Bucarest. A l’occasion de la célébration des 550 ans de Bucarest, une projection géante d’images vidéo sur la façade du gigantesque Palais du Parlement, édifié par Ceaucescu dans un style néoclassique, réunissait 104 projecteurs de 20 000 lumens dans un mapping de plus de 5 500 m2.
Au Prolight + Sound, Panasonic reproduira ce mapping sur une maquette de l’ancien « Palais du Peuple », à l’aide de projecteurs de la série DZ21K2 Evo, et de son tout nouveau projecteur PT-DZ780.
Le projecteur DZ21K2 Evo conserve dans les grandes lignes les caractéristiques de son prédécesseur le DZ21K, en particulier le flux de 20 000 lumens. Mais il comporte un certain nombre d’améliorations comme un fonctionnement plus silencieux, une plus grande longévité des lampes et une connectique enrichie (technologie DIGITAL LINK™) et deux entrées 3G-SDI.
Le stand de 100 m2 rassemblera les nouveaux produits dont :
Le nouveau projecteur PT-DZ780, un projecteur mono-DLP équipé de deux lampes destiné à un usage en continu, qui fournit un flux de 7 000 lumens en résolution WUXGA et se révèle comme le plus silencieux de sa catégorie.
Le projecteur laser 4K PT-RQ13K, modèle le plus compact de sa catégorie. Ce projecteur produisant un flux de 10 000 lumens dispose de la technologie Quad Pixel Drive permettant d’obtenir des images 4K hautement détaillées en qualité cinématographique.
Le robuste écran 4K de 84 pouces LQ70 (écran à cristaux liquides IPS à rétroéclairage LED, protégé des chocs par une dalle frontale de verre) ainsi que la toute dernière gamme de murs vidéo LFV70, utilisant des briques à dalle LCD IPS de 55 pouces, à rétroéclairage LED, dotées du cadre le plus fin du secteur avec seulement 3,5 mm d’épaisseur.
CosmoPix-R est une petite planète qui tourne à l’infini en tirant des faisceaux colorés percutants. Ayrton revisite ici, avec une puissance et une portée décuplées, un énorme succès des années 80. CosmoPix-R présenté à Prolight + Sound sera lui aussi impliqué dans le show de présentation conçu par Laurent Chapot.
Cette vidéo est passée sur le facebook Ayrton et, encore une fois, nous ne résistons pas à l’envie d’en savoir plus. CosmoPix-R est sertie de 12 gros collimateurs de 94 mm, associés chacun à une led RGBW de 60 W. Les faisceaux sont serrés, (moins de 5°), percutants (100cd/lm) et contrôlables indépendamment, tout comme la rotation continue pan/tilt, en DMX-RDM, ArtNet ou sans fil grâce au récepteur Lumen Radio intégré. On peut aussi appeler les macros d’effets programmés et laisser le luminaire jouer solo.
Evacuer les calories des 12 multichip de 60 W enfermés dans cette sphère n’était pas à priori évident. Ayrton a développé un nouveau système de refroidissement individuel par source qui assure l’évacuation de la chaleur dissipée par les leds en périphérie de l’optique. Ce système est breveté.
On voit bien CosmoPix-R animer l’espace en club évidemment et on l’imagine aussi en concert ou festival de musique électronique et même de variété. Il faudra juste laisser un certain volume autour de lui pour profiter de la portée des faisceaux.
Le fabricant tchèque Robe arrive a Prolight + Sound avec dix nouveaux produits : la version découpe attendue du BMFL et surtout 3 nouvelles boîtes à lumière à led pour Spots motorisés dont une de 800 W qui sait mixer 7 couleurs de led différentes et donne naissance au DL7S Profile… Ce salon s’annonce passionnant !
DL7S Profile
Le DL7S Profile, est le premier projecteur motorisé d’une gamme dont la source de 800 W est constituée de 7 couleurs de led différentes avec l’avantage d’une très large palette de couleurs saturées et pastel et d’un indice de rendu des couleurs en blanc de 92. Sa référence Profile annonce un module couteaux motorisé mais aussi deux roues de gobos, une roue d’animation, un frost variable, un prisme et un iris.
BMFL Blade
Lancé au Plasa en version Spot, Le BMFL et sa lampe à décharge Osram 1700 W s’offre un module à 4 couteaux orientables indépendamment, et montés sur un support lui même rotatif sur ± 90°. A la pure fonction de découpe, ce module qui permet de réaliser des figures géométriques à 3 et 4 côtés, saura créer aussi de nouveaux effets en volume et en projection. Chaque paire de couteaux opposés ferme complètement le faisceau. Ce BMFL Blade garde deux roues de gobos (rotatifs et fixes) et sa roue d’animation.
Viva
Avec Viva, Robe annonce un spot moderne : léger, très lumineux, facile à utiliser et peu gourmand : sa source à leds blanches ne consomme que 270 W. Pour colorer le faisceau, Viva utilise deux roues de couleurs. Pour l’animation, des gobos rotatifs et fixes, un zoom 8° – 40°, un iris ultra rapide et un frost progressif. Ce spot ultra rapide en pan-tilt, embarque le fameux stabilisateur EMS développé pour le BMFL.
DL4X Spot, DL4S Profile et DL4F Wash
Le DL4F Wash, RGBW avec en sortie une lentille Fresnel.
Avec la source led RGBW de 250 W, éprouvée dans le DLX et plus lumineuse de 30 %, Robe annonce une nouvelle gamme de trois projecteurs motorisés : Le DL4X Spot, avec les mêmes équipement que le DLX (un zoom 10-45°, deux roues de gobos (rotatifs et fixes), un prisme x3, un iris très rapide, et un frost progressif). Le DL4S Profile qui embarque un module de 4 couteaux motorisés orientables indépendamment et montés sur un support rotatif. Le DL4F Wash opte pour une lentille de Fresnel en sortie, un zoom 5,5° -60°, un diffuseur qui pousse le zoom à 75°, un système interne de 4 couteaux contrôlables séparément et montés sur un support rotatif (± 90°) pour donner au faisceau la forme et l’orientation voulue. Grâce cette source RGBW toute la gamme est à-même de produire des couleurs saturées et des pastels, ainsi que des blancs présélectionnés à 2700, 3200, 4200, 5600 et 8000 K. Une fonction d’émulation tungstène leur permet de s’intégrer facilement à des parcs de projecteurs traditionnels.
Et ce n’est pas tout… Robe exposera aussi deux nouvelles versions de PAR à led, une nouvelle rampe CycBar 15 en RGBW pour l’éclairage de cyclorama ainsi qu’un Strobe de 120 leds blanches de puissance réglable en fréquence, intensité et durée. En plus de ces 10 nouveaux produits, Robe nous réserve d’autres surprises sur son stand et aussi dans une salle de démonstration privée…Robe hall 11 stand B51 – B61
Solid State Logic va dévoiler au Prolight + Sound la version 3 de son logiciel offrant un large éventail de nouvelles possibilités à ses consoles L500 et L300 et la naissance de la L500 Plus grâce à une nouvelle carte augmentant sensiblement sa puissance de calcul. La L300 bénéficie elle aussi d’un net gain en puissance.
La L500 devient donc désormais la L500 Plus avec une augmentation du nombre de voies simultanées passant de 192 à 256 et un net gain en puissance de la capacité de calcul des effets qui, en fonction de leur nature, croit de 60 à 100%. La L300 retrouve quant à elle la puissance d’une L500 avec 192 chemins en lieu et place de 128 précédemment. Nous avons interrogé Philippe Guérinet de SSL France pour bien comprendre ces changements.
SLU : Comment va être articulée la nouvelle offre live de SSL ?
Philippe Guérinet : Il y a un upgrade hardware pour la L500 la mettant au nouveau standard L500 Plus, mais il est tout aussi possible de ne faire que la mise à jour du logiciel en V3 et de bénéficier de l’ensemble de nouvelles possibilités offertes par cette mise à jour majeure. La L300 bénéficie elle aussi de la V3. Ce serait cela dit un peu dommage de ne pas équiper la L500 de cette nouvelle unité de calcul puisque elle en fait une très « grosse » console.
Philippe Guérinet
SLU : Les possesseurs de L500 ont donc le choix ou pas de mettre des chevaux en plus dans le moteur…
Philippe Guérinet : En quelque sorte oui.
SLU : Est-ce que la V3 ne va pas être, comme tout nouveau soft, gourmande en ressources et obliger en quelque sorte à changer de moteur pour en bénéficier?
Philippe Guérinet : Non au contraire. La V3 optimise les ressources des consoles et on gagne encore en termes de puissance de traitement.
En revanche, si on veut vraiment utiliser à fond le rack d’effets, clairement la version Plus donne au moins 60% de puissance supplémentaire. La différence pour l’avoir vue, est monstrueuse.
Après Tempest voici “Typhoon”
SLU : Comment se présente cette carte ?
Philippe Guérinet : C’est une nouvelle carte de processing exploitant l’architecture maison appelée OPC (Optimal Core Processing NDR) et qui remplace celle embarquée jusqu’à aujourd’hui dans les L500 et L300.
SLU : C’est la même dans les deux consoles ?
Philippe Guérinet : Oui absolument, c’était la même. Désormais la L500 va être livrée neuve directement au standard L500 Plus.
SLU : D’une certaine manière vous aviez donc bridé la puissance de la L300 ?
Philippe Guérinet : Pour faire une analogie avec les voitures, le moteur était le même mais la cartographie était différente. Aujourd’hui en V3, la L300 se retrouve avec la pleine puissance de la 500 avec peut-être quelques bus en moins, je crois 48 au lieu de 60 mais cela reste mineur. La 500 quant à elle peut garder son moteur actuel ou bien être équipée d’un moteur AMG (rires !!)
Disponibilité quasi immédiate
SLU : Le soft et la carte sont disponibles quand ?
Philippe Guérinet : Début mai sans problème, nous les testons depuis un moment et ils sont opérationnels.
SLU : A-t-on une idée du prix de l’upgrade ?
Philippe Guérinet : Nous souhaitons avant tout que les gens soient devant la machine et puissent constater la différence par eux-mêmes. A l’instant où je te parle, deux prix existent en fonction de l’âge de la console, peut-être cela va évoluer mais quoi qu’il en soit, on fera une remise très conséquente sur cet upgrade pour qu’il soit très avantageux par rapport au changement de gamme de la console.
SLU : Que devient la carte qui est remplacée, vous la récupérez ?
Philippe Guérinet : Tout à fait. Elle devient de toute façon inutile pour un propriétaire de L500, en revanche cela devient pour nous du spare de L300./p>
SLU : Il porte un nom cet upgrade ?
Philippe Guérinet : Non, mais appelons-le l’upgrade qui va bien ! (rires !) C’est le V3. Historiquement deux mises à jour ont été très importantes chez SSL, le V2 et le V2,5. Le V3 est un très, très gros upgrade, et qui risque de durer d’autant qu’il concerne à la fois la 500 et la 300./p>
96 = deux fois mieux que 48 ?
SLU : On va détailler dans cet article les nouveautés principales de cette V3. Vous offrez désormais aussi le 48 kHz pour simplifier la vie utilisateurs broadcast, mais quid des ressources…
Philippe Guérinet : Elles ne bougent pas. Cela reste la même console mais cadencée aussi à 48 kHz. Nous souhaitons pousser nos utilisateurs à travailler en 96 kHz (rires) ! C’est vrai qu’on pourrait gagner sur quelques points mais d’abord cela demanderait une réécriture assez longue du logiciel afin de recalibrer l’ensemble des ressources de la console et surtout ça nous obligerait à des temps de test plus importants pour en garantir la stabilité dans les mêmes conditions qu’en 96. Si je devais donner un ordre de grandeur, cela pourrait nous prendre jusqu’à un an de travail. Le jeu n’en vaut pas la chandelle d’autant que les avantages à l’audio de tourner à une plus grande fréquence d’échantillonnage sont certains et la compatibilité avec le drive et les contrôleurs amplifiés est désormais totale. Même ProTools s’accommode très bien d’un fonctionnement en 96 au niveau de sa puissance de processing, j’en parle car certains clients avaient fait état de ce risque qui n’en est donc pas un.
Alex Maggi sur SSL Live 500 aux retours des Victoires de la Musique
SLU : La V3 paraît apporter des améliorations sensibles en termes d’ergonomie aux ingés son retour. Un certain Alex aurait-il été écouté ?
Philippe Guérinet : Bien vu. Alex Maggi et d’autres utilisateurs comme Papa John (Les ingénieux du son) nous ont fait des remarques dont nous avons tenu compte lors de l’écriture de la V3, et c’est exact qu’une fonction comme le Super-Q est précisément la réponse à leurs besoins avec une table de vérité qui est désormais sur mesure.
Voyons à présent quelques-unes des nouvelles fonctions offertes par la V3. Bien sûr le Super-Q pour Query ou requête, en fait partie. Il est aussi possible d’employer une carte optionnelle en Dante, de prendre la main à distance sur la console, de travailler en mode collaboratif à plusieurs tables et donc opérateurs sur des mêmes signaux, de nouveaux effets font leur apparition, le mode Solo a été amélioré et enfin les utilisateurs broadcast bénéficient d’un fonctionnement multicanal.
Super-Q Super-Q permet via une touche de connaître précisément les éléments contributifs et/ou la destination d’un signal au niveau des sorties tout au long de la console. Le bouton Q d’une voie indique vers quels bus elle est dirigée. La même fonction au niveau d’un bus montrera quels canaux l’alimentent. Le Q d’un VCA indiquera quels canaux sont sous son contrôle. Super-Q indique aussi le niveau des différents mix soit sur les encodeurs rotatifs en tête de chaque « tranche » soit via un flip des faders. Il est possible de visualiser de la source vers la sortie ou l’inverse. Deux modes sont désormais disponibles. « Compressed » montre une vue réduite aux seuls éléments contribuant au chemin sélectionné, « Expanded » au contraire laisse à l’opérateur le choix complet de son affichage et de la profondeur et localisation dans les écrans de cette information. Il est désormais aussi possible relier entre elles les fonctions Select, Query et Solo, ce qui permet en ne pressant qu’un seul bouton d’avoir un Aux affiché dans l’écran principal, en Solo et indiquant ses canaux contributifs. Cela ressemble à un rêve pour un ingé retour.
Prise en main à distance Via SOLSA, l’application offline de SSL, il est désormais possible d’avoir accès à l’ensemble des fonctions de la table en temps réel à l’aide d’un ordinateur ou d’une tablette PC, avec ou sans fil. SOLSA n’en perd pas pour autant sa fonction première qui est de préparer ses Show files sans être raccordé à la console.
Interface Dante optionnelle Une nouvelle carte en Dante offre 32 x 32 canaux d’entrée et sortie à 96 kHz via une connexion redondée. Cette carte peut être configurée localement en 48 ou 96 quelle que soit la fréquence de travail de la console. Elle permet enfin de porter la capacité maximale d’entrées et de sorties de la L500 Plus de 976 à 1008 et celle de la L300 de 568 à 600.
Utilisateurs Broadcast Afin de répondre à la demande des clients broadcast et des comédies musicales, SSL qui dispose par ailleurs d’un indéniable savoir-faire en la matière, a ajouté une gestion multicanal en 4.0 et 5.1 de ses sorties. Le Pan inclut le SSL’s Surround Panner et une sélection d’effets dispose de versions spécifiques en 4.0 et 5.1. La réduction des formats multicanal vers des sorties mono, stéréo et LCR est également prévue de même qu’un mode Solo Dim incluant six sources externes.
Mode collaboratif Quand deux techniciens veulent se partager le mix des mêmes sources ou bien quand plus de faders sont nécessaires, une seconde table peut être connectée à la principale. Cela augmente la surface de contrôle et permet à plus d’une table de partager la puissance de calcul et les sources qui y sont raccordées.
Et plus encore… La V3 comporte aussi un nombre important d’ajouts et d’améliorations au niveau ergonomique comme en ce qui concerne les outils audio. Pour n’en citer que quelques-uns, le contrôle VCA des matrices, de nouvelles possibilités offertes aux boutons assignables, une très belle nouvelle version du FPPO, un analyseur par octave affichant la différence entre deux signaux et deux pointeurs permettant de suivre le niveau max par fréquence et le niveau d’une fréquence spécifique. Les délais disposent désormais d’une commande de tap prenant en compte le BPM et les différentes notes… Et pour conclure, des canaux stéréo ont maintenant une balance et une somme mono
La famille Source Four® LED gagne en polyvalence. ETC annonce la sortie d’une nouvelle optique Source Four LED Fresnel conçue pour s’adapter aux boîtes à lumière Source Four LED Série 2 ou Série 1 et obtenir ainsi un puissant projecteur wash doté de la très large palette de couleurs qui caractérise la gamme.
Les optiques de l’adaptateur Source Four LED Fresnel sont choisies pour projeter un faisceau de lumière homogène à bord doux pour un raccord fluide entre deux projecteurs contigus. Il peut recevoir un système coupe-flux à 4 volets ainsi que tous les accessoires de la gamme d’un diamètre de 190mm pour permettre aux concepteurs de sculpter la lumière en fonction de leurs souhaits.
“L’adaptateur Source Four LED Fresnel va changer votre façon de penser l’éclairage de type Fresnel, » dit Jim Uphoff, chef de produit luminaires chez ETC. «Il offre le même confort que les Fresnels traditionnels, comme la capacité de cadrer la lumière, mais grâce aux boîtes à lumière Source Four LED, il atteint de nouveaux niveaux en matière de couleur et d’efficacité énergétique.”
L’introduction de l’adaptateur Fresnel élargi encore la polyvalence d’un Source Four LED. En ajoutant simplement un adaptateur, une optique ou un accessoire, il peut devenir tout à tour, un cyclo, une découpe zoom ou à focale fixe, et maintenant un Wash… Des dizaines de combinaisons sont possibles pour optimiser un parc d’éclairage.
Pour en savoir plus sur l’adaptateur Source Four LED Fresnel et le reste de la famille Source Four LED, visitez www.etcconnect.com/S4LEDSystem
La philosophie de KV2 Audio a toujours été de mettre en avant des systèmes de diffusion point source (et non ligne source) pour fournir une qualité sonore et une couverture optimales sur des jauges importantes, dépassant 10 000 personnes par exemple, avec le système VHD2.0 (VHD pour Very High Definition).
Le challenge pour KV2 était donc de concevoir un système point source pour des audiences plus importantes, allant jusqu’à 50 000 auditeurs. C’est désormais chose faite d’après le fabricant tchèque avec le VHD5.0 qui sera présenté à Prolight + Sound, la semaine prochaine.
Le VHD5.0 dans sa configuration optimale avec deux VHD8.10 encadrant le module médium-aigu VHD5.0
D’après Dave Croxton, directeur des ventes de KV2 Audio : « il ne fait aucun doute que le développement des systèmes line array a offert une amélioration significative par rapport à l’assemblage (hétéroclite) de boîtes vers la fin des années 80. Cela résout les problèmes d’interférences dans le plan horizontal, mais pas totalement dans le plan vertical, ni les pertes dans le haut de spectre dues au vent, à l’hygrométrie ou à la température.
Chez KV2, nous pensons que la définition est aussi importante que la distance atteinte, et que plus la qualité de la source est bonne, meilleure est l’intelligibilité sur la distance. Pour obtenir une haute définition, nous avons mis l’accent sur le développement d’un traitement de signal unique en son genre qui prend le meilleur des deux mondes, numérique et analogique, conjointement au développement de nouveaux transducteurs. Par ailleurs, l’alignement temporel des transducteurs, revêt une importance cruciale pour obtenir une grande qualité sonore. »
Le système VHD5.0 se compose de trois modules acoustiques, VHD5.0 médium-aigu, VHD8.10 extension bas médium, VHD4.21 module de grave actif, et de l’électronique de gestion avec le contrôleur amplifié VHD5000.
Le module médium-aigu, trois voies, intègre 8 haut-parleurs 10’’ au Néodyme, à membrane cellulose renforcée époxy, six transducteurs médium de 8’’ à bobine 3’’ chargés par un pavillon et deux moteurs à compression à diaphragme 4’’ Bérylium et gorge 1,4’’ montés sur guide. Il couvre la bande 50 Hz-20 KHz à -3 dB.
Un module d’extension bas médium VHD8.10
L’extension bas médium VHD8.10, comme sa référence l’évoque, utilise les mêmes transducteurs 10’’ montés en huit exemplaires dans une enceinte bass reflex, et vient renforcer en deux exemplaires le module VHD5.0 dans le bas médium (50 Hz- 450 Hz), là où il y a le plus d’énergie.
Un arrangement complet de VHD5.0 se compose donc par côté d’un VHD5.0 encadré verticalement par deux VHD8.10. Dans un tel arrangement, la surface d’émission allouée à chaque bande de fréquence est en gros proportionnelle aux longueurs d’ondes à reproduire.
Un tel système dispose d’une grande marge dynamique et peut délivrer un SPL max (à long terme) de 146 dB et 149 dB crête avec une ouverture de 80° (H) X 30°(V).
Les deux subs VHD4.21 nécessaires pour le renfort de grave délivrent le même niveau max que l’assemblage VHD5.0.
La partie sub, VHD4.21, comprend un sub passif et un actif (qui incorpore l’amplification et le filtrage pour les deux). Chacun intègre deux 21’’ à moteur Néodyme et bobine 5,3’’ spécialement développés dans une configuration passe-bande acoustique. Le raccord avec le VHD5.0 s’opère à 70 Hz. A -3 dB, les subs seuls couvrent la bande 34 Hz- 180 Hz. Ils peuvent délivrer le même SPL max en continu de 146 dB et 149 dB en crête. L’amplificateur incorporé peut fournir une puissance totale en crête de 13 kW avec une tension crête à crête de 320 V pour une puissance moyenne en entrée secteur de 3,5 kW.
L’ampli-contrôleur VHD5000, qui fonctionne en réseau, prend en charge l’amplification et le traitement de signal d’un VHD5.0 avec ses extensions bas médium. KV2 a opté pour une classe AB de 400 W pour la section aigu, de 1,2 kW en classe H pour les médiums et 2,5 kW en classe G pour le bas médium.
Toutes les protections, le filtrage et l’alignement temporel des transducteurs sont intégrés. Il incorpore également deux « lignes à retard » numériques en PCM 96 kHz pour le positionnement des subs et une configuration de ces derniers en cardioïde. Sinon le traitement de signal opère en PDM (Pulse Density Modulation) à 20 MHz.
Alors que l’arnaque au faux bon de commande continue, un “nouveau” genre apparait : les produits sortent en location mais ne reviennent pas. Soyez vigilant ! Une grosse société de location, Impact Evénement, en a fait les frais cette semaine. La perte s’élève à 3 consoles numériques Yamaha, deux stage racks et une caméra Sony, soit 100 000 € de préjudice.
Pourtant le client avait le K-bis d’une société de moins de trois mois et une pièce d’identité. Il a laissé son numéro de portable et un chèque de caution d’un vrai compte en banque (l’équipe de la location d’impact a vérifié), avant d’enlever le matériel. Le non retour de matériel est le risque encouru par les loueurs par définition, mais on ne peut s’empêcher de faire un lien avec l’affaire des faux bons de commande. Car l’info ayant circulé, il est certainement beaucoup plus difficile de détourner du matériel neuf malgré les tentatives sans cesse renouvelées auprès des distributeurs et sociétés de vente.
Y aurait-il transfert sur le matériel d’occasion ? Nous ne saurions que vous conseiller d’être particulièrement vigilant envers les nouveaux clients, de bien vérifier si la société dont se prévaut le K-bis existe et si son activité a un rapport avec l’utilisation du matériel. Méfiance aussi toujours envers les enseignes connues. Souvenez-vous du mode opératoire des voleurs de matériel neuf. Il pourrait très bien s’appliquer à la location.
Robert Juliat présentera, aux cotés de son partenaire allemand Lightpower, une toute nouvelle solution à LED pour l’éclairage de cyclorama. DALIS est un projecteur asymétrique équipé d’une source à LED, spécialement étudié pour le théâtre, la télévision et le spectacle. il est conçu aussi bien pour inonder de couleur un décor que pour une pure utilisation en cyclorama.
“DALIS a été développé pour satisfaire la demande de nos clients d’un projecteur CYC à LED, et il promet d’être un apport sans précédent dans la gamme Robert Juliat », explique Claus Spreyer, Directeur des ventes de Robert Juliat. Les démonstrations de DALIS seront organisées pendant toute la durée du salon.”
Le lancement officiel de Roxie, la première poursuite à led Robert Juliat aura lieu à Prolight + Sound.
A cette occasion, Robert Juliat fêtera aussi le lancement officiel de Roxie, son nouveau projecteur de poursuite de 300 W à LED, que nous avons pu entrevoir aux JTSE 2014 et au LDI 2014, et qui a déjà suscité énormément d’intérêt.
Merlin, lancé au Plasa, fera aussi sa première apparition à PL+S. Les premières livraisons seront bientôt expédiées aux clients du monde entier via le réseau international de distributeurs de Robert Juliat et les retours indiquent déjà un succès rapide pour cette robuste poursuite HMI 2500 W conçue pour le touring.
Cette 20e édition de Prolight + Sound s’annonce passionnante» dit Claus Spreyer. « Les réactions face au Roxie et au Merlin ont été enthousiastes, et nous sommes impatients d’apporter notre lot de nouveaux produits à Prolight + Sound. Pour nous, c’est l’occasion de partager ces développements avec la famille Robert Juliat au sens large et les nombreux visiteurs internationaux du salon ».
Robert Juliat sera dans le hall 11 stand D76 et plus d’infos sur le sitewww.robertjuliat.com
Le 18 mars se déroulait à Lille une journée de rencontres dans le cadre des Journées Techniques organisées par CSE Technology et Alive Events. Avec un bilan plus que positif puisque 40 exposants ont attiré 650 visiteurs sur le site Lille Grand Palais. Petit tour d’horizon.
Vue générale des Journées techniques CSE Technology/Alive Events avec, au premier plan, Audio Technica et son nouveau système Pro10 de transmission RF (2,4 GHz).
Rappelons que CSE Technology (installation) et Alive-Event (prestation/location) sont deux sociétés du Groupe Alive qui a réuni sous une nouvelle enseigne des entreprises techniques pour spectacle et l’événementiel : ADF, CSE-Live, ou encore NAO. Avec un chiffre d’affaires de 15 M€ en 2014 et une masse salariale de 85 personnes, Alive Group est un acteur important du Nord de la France dans les domaines professionnels du son, de l’éclairage et de l’image.
Robert Juliat est venu présenter Merlin, sa nouvelle poursuite HMI 2,5 kW né pour le touring.Les visiteurs ont été les premiers en France à découvrir le tout nouveau pupitre MA-Lighting dot2, sur le stand de son distributeur Axente.
L’opération « Journées Techniques » à Lille Grand Palais succède à une première rencontre organisée en 2014 à Tourcoing, dans les locaux même d’Alive / CSE-Technology. Elle avait pour but de réunir leur clientèle et leurs fabricants/distributeurs partenaires autour de nouveaux produits d’intégration et solutions techniques d’installation disponibles auprès de CSE Technology. Cette formule fut un succès.
CMDS Factory, fabricant local de structures métalliques standard et sur mesure, exposait ses divers supports, éléments de transport ou d’architecture scénique et ses panières astucieusement habillables en éléments de décor pour la scène.Clay Paky France, avec les hyper puissants spot Mythos et beam Super Sharpy
Alive a donc décidé de viser plus haut et d’organiser cet événement à plus grande échelle en termes d’offre et d’audience, visant cette fois, en complément, le marché du spectacle et de l’audiovisuel dans un lieu adapté à un salon régional : “Lille Grand Palais”, le principal site d’exposition de la métropole lilloise.
L’équipe de la nouvelle filiale Robe Lighting France exposait les nouveautés de la gamme Robe dont le BMFL (à gauche), tout en puissance et versatilité.Dans l’espace dédié aux conférences, ils sont nombreux à s’intéresser au système de diffusion Nexo STM décrit par Jean-Jacques Vias (au micro) et Paul Massiani (à gauche)
Le G-spot de SGM, lyre Spot à led RGB, qui résiste à une pluie battante, improvisée par son distributeur Sonoss pour bien montrer que la machine est classée IP65 et résiste aux intempéries
650 visiteurs ont fait le déplacement : des collectivités, des scénographes, artistes, entreprises, universités, mais également des techniciens, des collègues prestataires, bref, de nombreux intervenants techniques du secteur audiovisuel régional.
Les exposants (une quarantaine) présentaient leurs nouveaux produits et disposaient aussi d’un espace dédié à la diffusion de contenu, conférences techniques et présentations de produits, chacune d’une durée de 45 mn. Ce rythme soutenu a permis à CSE de programmer 11 sessions tout au long de la journée.
Un nouveau salon régional est né, un lieu d’échange et de partage très convivial. Alive a su fédérer des exposants porteurs de solutions innovantes et des utilisateurs très concernés. Cette rencontre s’est déroulée dans une ambiance à la fois détendue et studieuse : une vraie réussite !
Comme nous l’a si bien dit Olivier Illouz, une des plus grandes qualités de gens de Silence est leur adaptabilité, mais pas que. Ils savent aussi escalader les montagnes, sans oxygène, sans harnais et même sans les mains, et pourtant il était haut le massif Victoires. C’était sans compter sur les guides de haute galère, Pelletier et Hannotin. Même en les laissant dans le bahut, ils les auraient fait sonner leurs E15 et leurs S10.
L’ensemble des régies son, éclairage, machines, projection et j’en passe, vu depuis le parterre.
Nous évoquerons aussi le couple Aringoli/Maurice au mix antenne et celui Maggi/Kalfon aux retours, quatre ingés son que la décence et la peur d’en prendre une nous a poussé à ne pas déranger. On se contentera de publier leur visage en pleine action et de redire à quel point leur calme et leur expérience rassurent les artistes, les ingés son accueillis et la prod toute entière.
En pleine découverte des sources qui leur arrivent, Mallaury Maurice à gauche et Jean-Marc Aringoli à droite dans le mobile son de Silence refait à neuf. Au fond, la toute nouvelle Vista5 qui l’équipe désormais à demeure ; les deux consoles à gauche et droite prenant la route en fonction des besoins. Remarquez le museau d’Olivia de The Dø qui semble mécontente de ma présence ;0)Jérôme Kalfon et Alex Maggi en train de découvrir la conformité entre ce que dit le patch et ce que disent les oreilles…
A l’impossible nul n’est tenu, sauf Silence
SLU : Quels ont été les challenges auxquels vous avez été confrontés pour intégrer la diffusion lors de cette 30e édition des Victoires ?
Stéphane Pelletier (ingé son face et concepteur du système pour Silence) : Lorsqu’on nous a présenté le projet, on a compris que nous n’aurions pas de problèmes avec le décor, pas plus qu’avec l’éclairage. Notre souci a été la spidercam et la vidéoprojection de face. La spidercam par exemple a un plan de vol très précis et doit être collée le plus possible à l’écran pour pouvoir tourner autour des artistes. Elle est portée par 4 câbles qui eux-mêmes frôlent l’écran.
Stéphane Pelletier Ingé son façade et concepteur de la diffusion en plein travail
Durant les répétitions, les opérateurs font des tas de passages différents qui sont tous mémorisés afin que le réalisateur puisse par la suite faire son choix et retrouver les plans correspondants. Quand on a commencé à penser à nos emplacements d’accroche pour le son afin de bien couvrir la salle, cela n’a pas été possible car c’était précisément là où devaient se situer les câbles avec la poulie. Les câbles porteurs en question sont assez fins et ne gêneraient en rien notre son, en revanche il y a tout un système de poulies et de contrepoids assez sophistiqué et qui ne peut être déporté.
SLU : La vidéo ?
Stéphane Pelletier : Il a fallu éviter d’être dans les faisceaux des projecteurs vidéo qui sont de face et ont bougé à de nombreuses reprises. Ils ont par exemple migré du début du gradin et de la fin de la fosse à l’aplomb de la régie où ils se trouvent actuellement. La problématique a donc été de se dire : « ok, et je mets le son où ? ».
Une fois que nous avons accepté d’être derrière l’écran formé par les panneaux, on a attaqué l’épineux problème du tissu. On nous a proposé du perforé cinéma ou bien le lycra blanc qui est tendu actuellement. J’ai fait des essais avec les deux en mesurant devant et aussi derrière les enceintes afin de connaître la nature des réflexions auxquelles on pouvait s’attendre en fonction des choix. Le perforé nous masquait beaucoup d’aigu, et surtout on avait plus de son derrière que devant l’enceinte.
Ecran perforé ou tulle en lycra
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SLU : Et pourtant toutes les salles de cinéma en sont équipées…
Stéphane Pelletier : Oui mais les haut-parleurs sont plaqués à l’écran et de gros shelving sont prévus pour soutenir le haut. J’ai mesuré qu’en moyenne on perdait 9 à 12 dB à partir de 2 kHz progressivement et jusqu’à l’extrême aigu. Quand on mesurait à l’arrière, on récupérait 9 dB ! Impossible d’arroser de la sorte le plateau. Le lycra était donc la seule solution, sans savoir si cela allait convenir à Olivier (Illouz, décorateur, voir ICI pour découvrir son travail) et aux éclairagistes. On a fini par annoncer notre choix et, coup de bol, c’était aussi le leur, surtout au niveau de la vidéoprojection.
SLU : Là où tu as placé tes E15 principaux et tes outfills en S10, c’est là où tu voulais accrocher.
Stéphane Pelletier : Non, c’est là où l’on a pu. On a même songé à mettre le système principal à la place des outfills mais on se serait retrouvé avec une ouverture de 42 mètres… Et on a failli ne pas pouvoir mettre de point central qui en définitive est un mini gauche-droite. Tu imagines ? Sur Sketch’Up ça passait mais il faut se méfier de l’électronique. Parfois un GPS en bagnole te fait vivre un enfer (rires). Cosmo AV a très bien bossé et nous a fait avoir tous les faisceaux avec l’ouverture verticale et horizontale. J’ai tout intégré dans Sketch’Up. Ensuite j’ai exporté mes enceintes en DXF de BluePrint le nouveau logiciel de simulation d’Adamson vers Sketch’up et j’ai pu vérifier qu’il n’y avait pas de soucis.
Une vue du Zénith permettant de voir l’emplacement de l’avant-scène, pile poil là où se recombinent les E15, d’où l’abandon des 3 boîtes du bas pour échapper le plus possible cette protubérance voulue pour que la spidercam qu’on devine dans le faisceau du premier Sharpy à gauche, puisse venir s’enrouler autour des artistes et faire de superbes plans.
SLU : tout est bien qui finit bien…
Stéphane Pelletier : Bin non, nous avons dû reculer de deux mètres à cause de contraintes de poids liées à la Spider…
SLU : Et du coup ton système arrive bien tard au point lead !
Stéphane Pelletier : Exactement. Je suis à 60 millisecondes donc au-delà du seuil de l’écho… J’ai le sentiment qu’on ne se préoccupe en définitive pas assez de l’artiste. Beaucoup d’autres choses passent avant cet aspect pourtant essentiel, son confort de chant.
SLU : Ears obligatoires…
Stéphane Pelletier : Bien sûr mais au-delà de ça, quand les artistes sont très avancés sur la scène et qu’on ajoute des wedges ou bien qu’on avance la scène, rien que les overhead sur la batterie délavent tout car ils sont en limite du système. Du coup, on a pris la décision avec Delphine (Hannotin NDR) qui est avec moi au système depuis le début du projet, d’orienter les outfills vers la salle après avoir validé ce choix avec le shooter. Le but est de compenser les trois boites du bas des E15 qu’on a bypassées même si ça nous compromet un peu le raccord dans le bas. Ca évite ainsi un peu la zone avancée de la scène. C’est ce que l’on appelle de l’optimisation.
Stéphane Pelletier, Ingé son façade et concepteur de la diffusion et Delphine Hannotin en charge du système
Le son n’est que compromis
Une des deux lignes de E15. Douze boîtes dont les seules 9 du haut jouent pour éviter le plus possible la scène avancée et les artistes qui s’y produisent, orchestre y compris. Remarquez la barre de renfort en diagonale bien enveloppée de tissu afin d’en casser le plus possible les réflexions parasites.
SLU : Le son n’est que compromis…
Stéphane Pelletier : Oui, mais comme on a perdu un peu de son sur les E15, en passant à travers l’écran et les renforts des panneaux carrés nous ont donné du fil à retordre sur le trajet du son.
On a dû les embobiner dans du tissu pour tenter d’éviter les réflexions sur scène. C’est très serré le faisceau de son d’un line array et la barre en question est assez grosse…
SLU : Du coup on ne les entend pas tant que ça les E15, et avec un son qui n’est pas forcément celui qu’on connaît.
L’avancée de la scène qui porte parfaitement bien son nom car elle se situe au-delà de la scène qui elle-même déborde déjà du cadre défini par les panneaux d’Olivier Illouz. Les lignes de E15 sont deux bons mètres en retrait des panneaux, d’où la difficulté à ne pas ramener de l’énergie à cet endroit. Remarquez les Metrix Wave et Metrix en charge de redonner de la précision aux premiers rangs.
Stéphane Pelletier : Le E15 nous sert vraiment pour nous redonner un peu de rondeur. C’est dommage car c’est un système superbe et, bien optimisé derrière un écran, cela aurait pu être bien. Là nous ne sommes pas au top. On optimise de jour en jour par petites touches…
SLU : Delphine, tu nous détailles en quelques mots le système dans son ensemble ?
Delphine Hannotin : On ne va pas revenir sur les E15, tout a été dit. Deux lignes de 8 x S10 chacune couvrent en douche le centre et ramènent énormément de précision et viennent arroser le bas du gradin où se trouvent les VIP. Le E15 ne s’occupe que du gradin supérieur et certainement pas du centre pour éviter le proscénium.
Un des deux outfills constitués de dix S10 chacun et qui petit à petit ont tiré de plus en plus droit devant et pas trop sur les côtés.
Les outfill aussi en S10, dix par côté, auraient dû être là pour déboucher les côtés mais sont en fin de compte en charge du bas du gradin pour compenser les trois boîtes inférieures des E15 qui sont coupées pour le soulager surtout dans le bas du spectre. On avait prévu le coup cela dit car elles sont sur des pattes d’amplis séparées pour avoir facilement la main dessus.
Pour les premiers rangs nous avons fait une distribution de Metrix et Metrix Wave. Pour les subs nous avons 6 T21 en front back par côté qu’il a fallu placer au sol et qu’on exploite en infra. L’impact est pris en charge par le E15. Le fait en plus qu’ils ne travaillent qu’en infra les rend plus supportables pour les personnes qui sont placées devant. Si on avait pu accrocher des subs, on aurait volontiers essayé les E218.
SLU : Le cahier de charges de ces Victoires pour vous est « son concert ». Pas évident avec un orchestre qui se balade et avance autant.
Delphine Hannotin : Ca va, Stéphane a fait un super travail de mixage et arrive à sortir pas mal l’orchestre dont pas mal de groupes se servent. Beaucoup plus que les années précédentes. C’est plus riche en termes de rendu et je trouve que pour la peine, c’est vraiment les Victoires de la musique.
SLU : Tu cales avec ?
Delphine Hannotin : Le SMAART et pour finir mes oreilles.
L’usine à vent en front back cardioïde et ce qu’il convient désormais d’appeler les « vieux » T21 puisque Adamson a renouvelé totalement son offre de subs avec les E218 en charge passe-bande et les E219 en radiation directe. Deux Metrix viennent soulager quelque peu les pauvres spectateurs placés devant…Une Metrix en charge des premiers rangs avec à sa gauche la paire de micros humecteurs de ears, ou peut être une paire d’ambiances pour la captation TV ou pour la radio, et derrière deux indestructibles APG DX15
Le S10 en vedette canadienne
SLU : En vous écoutant et en se baladant en salle, on se rend compte le son est beaucoup fait par les S10…
Stéphane Pelletier : C’est exact, et comme le S10 est complémentaire, on ne peut pas le travailler avec autant de rondeur que le E15, sinon on se serait marché dessus. Nous avons dû notamment tenir compte du couplage dans son égalisation et en plus on a favorisé l’intelligibilité. Le gros avantage du S10, je le vois dans le haut du spectre dont la similitude avec celui des E est dû à la présence du même moteur dans les deux. Il ne faut pas oublier aussi que le S10 n’est pas le remplaçant du Y10 ou un éventuel E10, c’est simplement le remplaçant du Spek-Trix. Le E12 est le remplaçant du Y10 et le E15 est celui du Y18. J’aime bien remettre les choses en perspective. Le S10 est un très bon produit qui va monter en puissance au fur et à mesure que les presets vont en exploiter toutes les qualités. La première fois que je m’en suis servi pour « Ecoutez Voir », qui en a aussi rentré dans son parc, le preset était moins évolué et les changements qui ont été opérés depuis vont dans le bon sens.
SSL place quatre L500 !!
La SSL Live 500 d’Alex Maggi aux retours, désertée juste le temps de la photo durant la très brève pause repas et posée sur ses stages. A droite quelques émetteurs de la série 2000 Sennheiser, des SR2050 avec leurs combineurs.
SLU : Parle-nous un peu de ce plan incroyable avec 4 consoles SSL d’un coup !
Stéphane Pelletier : C’est toujours un gros morceau les consoles aux Victoires. Il y a deux ans, on avait opté pour l’usine à gaz absolue avec une PM5D pour la scène à jardin, une autre pour la scène à cour, une CL5 pour l’orchestre et une dernière console numérique pour remélanger le son issu de tout ça. L’année dernière on s’est dit qu’on savait faire beau et compliqué, on a donc essayé d’améliorer le tout. L’élément pas pratique c’est qu’on a reçu beaucoup d’artistes équipés de leur console, patch, micros pour certains.
Cette année nous avons repensé encore le tout en poussant le principe du partage de gain entre face et retours en choisissant une seule marque, et avec des nouvelles consoles. Alex (Maggi, un Maggi-cien qui s’ignore NDR) a pensé à quelque chose. Il a envoyé son plan à SSL qui a testé et validé la configuration. Du coup on est un peu moins rapide, le temps qu’on prenne nos marques, mais ça viendra très vite. Il le faut !
SLU : Tu n’as pas encore mixé sur la L500 ?
Stéphane Pelletier : Je l’ai touchée et découverte depuis un certain temps mais je n’ai pas encore mixé avec. Je l’ai écoutée mais pas sur un système, et ça change tout au niveau des seuils et de l’approche que tu en as.
SLU : Stéphane, il va maintenant falloir nous expliquer comment tu imbriques 4 tables avec des partages de gain…
Stéphane Pelletier : Alex s’occupe des scènes jardin et cour et il est en gain partagé avec la L500 de Fabien à la face (Chanier, ingé son façade avec Stéphane NDR). Jérôme (Kalfon, 2e ingé retours avec Alex NDR) prend en charge les retours de l’orchestre, et il est en gain partagé avec moi qui suis sur la 4e L500. Dans cette console, nous avons aussi tout ce qui est France Télévision donc les talks, les machines, les N-1, les inserts duplex, et j’ai Fabien qui arrive avec un gauche/droite plus un Sub mono ce qui nous permet de le doser plus finement.
Fabien Chanier dont on devine la silhouette à gauche en plein encodage de sa SSL. A sa droite la même Live 500 utilisée pour l’orchestre et les généraux par Stéphane Pelletier.
SLU : Ta console, outre l’orchestre, agit aussi en tant que master…
Stéphane Pelletier : Absolument. J’ai la main sur les mix qu’il m’envoie. La nouveauté c’est qu’habituellement je suis tout seul à avoir les voix en façade et que cette année nous avons rajouté un stage rack, pour chacun indépendant, où nous ne sommes pas en gain partagé ; nous avons splité tout ça au niveau du Blacklight.
Stéphane Pelletier surpris devant sa console
SLU : Quelle en est la raison ?
Stéphane Pelletier : C’est un besoin de liberté et de sécurité face à l’imprévu. Le gros avantage aussi c’est de pouvoir offrir, à l’ingé son de l’artiste qui souhaite mixer son groupe, de disposer sur une même table de l’ensemble des éléments et pas par paquets sur chaque table.
L’autre gros avantage, c’est de pouvoir passer les voix à l’autre si l’un de nous deux est trop pris par la musique et inversement. Par exemple pour RockCollection qui vire un peu à la collégiale, je vais laisser Fabien mixer les voix. Tout à l’heure sur Rivière Noire et leur titre Londres Paris, j’ai mixé les voix pour Fabien. Quand il y a peu de voix, on garde chacun nos sources.
SLU : Si en revanche vous ouvrez tous les deux…
Stéphane Pelletier : Ce n’est pas bon (rires) et comme en plus on a chacun nos réglages, nos effets et nos gains, la latence risque de ne pas être la même… Non, on fait attention. On forme un bon binôme avec Fabien et on se complète les yeux fermés. Quand l’un se concentre par exemple sur les timbres et les niveaux individuels d’une des scènes, de mon côté j’ajoute l’orchestre et j’équilibre l’ensemble en ayant aussi la main sur son gauche-droite.
Elle en fait de l’effet la L500…
L’ensemble des régies son, éclairage, machines, projection et j’en passe, vu depuis les gradins. On distingue bien les deux SSL L500 au premier plan sur la droite.
SLU : Vous travaillez avec les effets des SSL ?
Stéphane Pelletier : Oui, et on se partage une M6000, deux moteurs chacun. J’en utilise un essentiellement pour les violons et l’autre pour les voix. Ne connaissant pas les effets en interne, on a préféré garder nos petites habitudes mais la SSL est bien fournie. J’utilise en tout huit effets. Six en interne et une moitié de M6000 dont pas mal de réverbes pour les batteries, guitares, percus, des tap délais, du classique en somme. Fabien de son côté a pris en plus une M2000 à cause du tap délai de la SSL qui est à la noire et ne peut pas être paramétré là où la M2000 permet par exemple la croche.
SLU : Vous les avez apprivoisées où ces tables ?
Stéphane Pelletier : Chez Silence. On les a eues quelques jours et n’ayant pas pu les alimenter par un ProTools, on a juste vérifié si nos habitudes très Yamaha, cette marque est très présente dans le parc de Silence, allaient pouvoir s’accorder avec l’ergonomie SSL. Notre chance est que dans l’équipe il y a Alex Maggi qui la connait très bien et la pratique depuis un moment, (http://www.soundlightup.com/archives/reportages/amel-si-belle-en-ssl-avec-alex-thibault-et-yves.html) et qui l’a utilisée sur les NRJ Music Awards où il a accueilli énormément d’artistes internationaux.
Il nous a fait mieux qu’une formation produit, il nous a directement donné les clés de la table et montré tous les avantages et ce qui colle avec nos habitudes Yam. Et il a insisté sur les choses à ne pas faire ou à réaliser différemment pour parvenir au même résultat. J’ai découvert comment marchent vraiment les snapshots qu’ils appellent des automations, ce matin (Rires) !
Alex Maggi et Jérôme Kalfon se tournant le dos aux retours pour la bonne cause
SLU : Vous êtes quand même partis un petit peu à l’aventure non ?
Stéphane Pelletier : Ouaiii… (il hésite NDR) Les gens nous disent « vous avez quand même le son ». Ce n’était pas la question, on s’en doutait que ça marchait une SSL. Nous étions à la recherche de fiabilité, bien avant de nous intéresser à quoi que ce soit d’autre, et Alex nous a rassurés, les mises à jour ne sont mises à disposition des utilisateurs que lorsque le soft est totalement validé. Coup de chapeau aussi à SSL pour la disponibilité. Ils arrivent à deux voire trois et ne te lâchent plus ; je pense à Jonathan, Patrick et Olivier. C’est très rassurant.
De même je laisse toujours ma clé USB branchée sur la console. Si je fais un pain, je peux rappeler très vite mon show. Entre chaque artiste, j’incrémente doucement ma clé. C’est une superbe console, il n’y a pas de doute. Du coup au début tu en mets plein partout, tu t’éclates et puis tu te rends compte qu’à cause de la nature de l’exercice dans un événement comme les Victoires ou certains patchs changent alors même que tu balances, par moments tu ne sais plus où t’en est. J’ai donc réduit en conséquence jusqu’au retour dans une configuration plus tranquille et là ça roule.
SLU : Outre son ergonomie particulière mais fonctionnelle et sa puissance qui est très importante, comment trouves-tu l’audio de cette table ?
Stéphane Pelletier : Cette console est « remplie ». Je m’explique. Le compresseur par exemple ne mange pas le son, en revanche il peut le colorer en appuyant sur la touche « tube », et cette action délicate ne sera perceptible que lorsque le compresseur agira. C’est rapide, efficace et bien fichu.
Le son SSL ?
La bonne blague faite à Silence, être garé côte à côte avec un chouette générateur twinset dont j’espère qu’il n’est pas loué comme étant silencieux. Résultat, quelques basses en plus dans le mobile…
SLU : Est-ce que le son d’ensemble te rappelle celui des consoles de la marque ?
Stéphane Pelletier : Je ne viens pas de l’univers studio donc je ne peux pas répondre à cette question. Le staff de SSL semble avoir travaillé en tout cas dans cette optique. Certains compresseurs SSL réputés qu’on insère sur les sorties sont prévus en plug-in. Les autres effets de cette table ont aussi été développés par eux et marchent bien. La console réagit très rapidement, typiquement comme une analogique. On tourne et ça agit vite et fort. C’est une très belle machine
SLU : Sa taille très ramassée ne te gêne pas ?
Stéphane Pelletier : Je pensais que oui mais en définitive ça va. En tournée elle sera parfaite, en accueil avec plein d’artistes comme ce soir, on peut se sentir un peu à l’étroit.
SLU : Mais les Victoires est un cas spécifique non ?
Stéphane Pelletier : Oui et puis je suis bien aidé par Delphine (Hannotin qui gère par ailleurs le système NDR) et qui prend pas mal de notes. Un autre avantage de cette table est de permettre de saisir et de stocker des commentaires sur l’écran déporté, quelque chose de pratique dans ce genre d’exploitation, d’autant que tu peux faire défiler ces commentaires sans incrémenter les mémoires.
SLU : A propos de mémoires, comment travailles-tu ?
Stéphane Pelletier : La seule particularité que je fais sur l’ensemble de l’orchestre est que je travaille complètement en safe sur les EQ, compresseurs et gates. Comme je ne connaissais pas la console, je suis parti dans l’optique d’améliorer mon mix.
Jean-Marc Aringoli en train de découvrir les lignes d’une des stars des Victoires Stromae en compagnie de Lionel Capouillez son ingé son. Ce dernier repartira du car plus que satisfait par ce qu’il entend
Je veux pouvoir suivre l’évolution des répétitions et ne pas me retrouver avec le son du premier jour des répétitions. J’ai donc gardé en mémoire les niveaux, gains et mute. Le système a beaucoup bougé en localisation comme en calage, pas question de me retrouver coincé surtout avec des violons et les autres sources assez délicates de l’orchestre.
SLU : En cas de grosse panne ?
Stéphane Pelletier : J’ai une LS9 Yamaha totalement indépendante du circuit des SSL et dévolue à la face. On fait avec elle en plus les ordres. On a tiré un 24 paires analogique. On recueille un mix stéréo du car de France Télévisions sans ambiances mais complet. Musique, voix, machines et talk. Ce mix sort en analogique directement dans le LM44 et attaque la diffusion en cas de besoin. Les 4 premières entrées du Lake sont pour le gauche/droite et le sub, et les quatre suivantes reçoivent la LS9 et le SMAART.
Le 200 (Hz) s’est fait tailler
SLU : Il m’a semblé entendre un petit départ dans les 200, disons une difficulté aux alentours de cette zone.
Stéphane Pelletier : On l’a toujours ici au Zénith, dans les 160 à 200 Hz. Là il faut reconnaître que c’est un peu plus fort car l’orchestre joue une fois en fond de scène, une autre fois devant et il en va de même avec les scènes à jardin et cour. Ca change beaucoup la façon dont réagit le système. On a pris des notes avec Delphine et on a fini par creuser un peu le 200. On verra demain durant le direct si on relâche ou pas. Mon choix initial était de faire le grave essentiellement avec le E15 pour avoir une belle antenne et accrocher des MDC2 pour jouer plus la radiation directe en ne gardant les T21 qu’en infra. Les soucis de charge ont chamboulé la donne et comme tu l’as su par Olivier Illouz (mettre lien article ici), chaque corps de métier a dû faire un effort. Mes subs sont donc uniquement au sol et ça change tout…
Dante pas le diable !
Un pommeau de douche canadien octuple et portant le doux nom de S10. Alimentez-le avec une unique centrale suédoise PLM20000 de marque Lab.gruppen et vous avez un rappel de qualité et sachant se rabattre pour laisser passer les images
SLU : Comment descends-tu le signal aux amplis depuis la régie ?
Stéphane Pelletier : On devait être en Dante mais en définitive nous avons opté pour l’AES avec des boosters et une sécu en analogique. Le Dante c’est génial quand tu as le temps de bien préparer ta configuration au dépôt, ce qui n’a pas du tout été notre cas. Hors de question de configurer des amplis disséminés un peu partout. Il faut les avoir sous les yeux. Off-line ce n’est pas possible de faire tes affectations, autant ne prendre aucun risque ici, d’autant qu’on voulait se libérer du temps sur les consoles.
SLU : Où sont les amplis ?
Stéphane Pelletier : Ils sont cachés au sol, de part et d’autre dans les gradins. La logique aurait voulu qu’on les monte mais, entre les problèmes de poids et de démontage, j’ai préféré les laisser au sol. On va terminer vers 1:00 et à 9 H on doit avoir dégagé le Zénith. Comme il n’y a qu’un moteur pour monter et descendre tout le monde, ça va être la guerre. Il n’y a que le point central où l’ampli est là-haut. Les deux amplis en fait. On peut mettre jusqu’à 8 S10 par PLM 20000 Lab.
Les deux downfill jouant en stéréo et composés de huit S10 chacun. Avantage de cette boîte, un unique PLM20000 suffit à en alimenter 8
SLU : Pourquoi des boosters AES ?
Stéphane Pelletier : D’abord la distance qui nous met un peu en limite de portée, et puis le fait d’être en 96 KHz peut générer du clock slipping. On peut arranger le tout en forçant en 48n ou bien en boostant. J’ai déjà eu ce problème ici par le passé, j’ai pris les devants grâce à l’aide de Pascal Guilhaume de DV2. Je me suis retrouvé avec la synchro verrouillée mais pas de signal dedans, quelque chose de pas commun car généralement ou tu n’as rien, ou tu décroches.
SLU : Tu vérifies ta sécu analogique ?
Stéphane Pelletier : Je fais plus que ça, je teste et je cale en analogique, ce qui me permet aussi de vérifier si je n’ai par exemple pas une inversion de phase quelque part dans mon multi. Je n’aime pas les surprises. Une fois que tout est bon, je bascule en AES. Franchement, une fois que tout est bien calibré en termes de niveau, je suis incapable de te dire si je suis en analogique ou en numérique, la différence est minime. Quant à la bascule de l’un à l’autre en cas d’absence de signal, elle est parfaite et inaudible. Les PLM sont des superbes machines pour ça, et les nouveaux modèles à 4 entrées et puissance variable arrivent ! Ce sera parfait pour faire des configurations stéréo en S10 dans des petites salles avec 8 têtes en tout et une seule machine.”
Conclusion
Il a raison Gilles Hugo, à force de le faire, on finit par croire que c’est facile, presque banal et pourtant, année après année, l’exploit n’en est que plus beau. Cette année encore, les équipes de Silence guidées par Stéphane Pelletier ont réussi à sonoriser le Zénith en mode concert dans un maelstrom de contraintes mouvantes. Plutôt bien, même quand on pense à la difficulté de l’exercice.
Impossible de ne pas publier cette trouvaille de Silence dont je ne saurais trop vous conseiller d’aller visiter le site pour y lire des dizaines d’autres citations aussi savoureuses
Heureux comme des gamins exhibant leur premier smart phone, Alex Maggi et Jérôme Kalfon aux retours, Fabien Chanier et Stéphane Pelletier à la face se sont en plus régalés sur 4 SSL 500 flambant neuves, histoire d’ajouter une dernière louchette de challenge. On ne se risquera pas à commenter le rendu, d’abord puisque nous n’avons assisté qu’aux répétitions salle vide et ensuite parce que les évidentes contorsions sonores rendues nécessaires par l’événement se paient tôt ou tard et les nœuds viennent toujours au filtre en peigne … Blague à part, saluons le travail d’une équipe géniale, d’une accessibilité, modestie et compétence rassurante pour tous les artistes comme pour la production avec un certain Gilles Hugo en différentiel, toujours là pour se prendre des châtaignes mais manifestement dans son élément. D’ailleurs ne dit-on pas, « aussi heureux qu’un Gilles Hugo sur un plateau ». Du coup on le retrouvera prochainement dans vos écrans plus ou moins tactiles pour un tour d’horizon dont il a le secret.
7 nouveaux produits sont attendus à PL+S 2015 sur le stand Ayrton, pour la plupart impliqués dans un show de présentation conçu par l’éclairagiste Laurent Chapot. Ayrton passe vraiment la vitesse supérieure ! Attention, ne les cherchez pas dans le Hall 9 à leur place habituelle. Ils seront dans le hall 11 de Prolight+Sound. C’est cette vidéo postée sur Facebook qui nous a mis la puce à l’oreille, cette grande cerce qui fait danser des bâtons de lumière colorés.
Nous avons appelé Yvan Péard, le designer d’Ayrton pour en savoir plus, et il a lâché le morceau : “ Ce sont bien 36 projecteurs uniques, qui sont répartis autour de cette cerce, une des mises en scène imaginées par Laurent Chapot pour mettre en valeur ce nouveau luminaire. Nommé MagicDot-R, c’est le plus petit projecteur de la bande mais il envoie un bâton de lumière avec une intensité dans l’axe de 180 000 candelas ! Et comme tous les projecteurs dont la référence se termine par R, sa rotation pan-tilt est continue.”
Haut comme trois pommes, le MagicDot-R n’a qu’une source associant un tout nouveau multichip RGBW de 60 W à un nouveau collimateur de 94 mm de diamètre !
Le cailloux pèse quand même 200 g et c’est une merveille qui a nécessité deux ans de développement pour produire un angle de 4,5° et le maximum d’intensité dans l’axe: on nage dans le livre des records !
Le système de refroidissement est aussi une merveille de technologie : un nouveau circuit sur cuivre, solidaire d’un caloduc et un radiateur d’une seule pièce de fonte d’aluminium trempé dans un bain qui améliore la conduction thermique.
Sa tête toute ronde motorisée est hyper rapide. Quelle que soit sa position, elle ne dépasse pas le diamètre de la base cylindrique du luminaire, ce qui permet de laisser très peu d’espace entre deux machines : 1 cm suffit. C’est pratique pour créer des configurations impliquant un groupe ou une ligne de projecteurs. Ce tout petit format (et poids plume : 5,3 kg) lui permettra aussi de se glisser sur de petites scènes pour accentuer des instruments ou des éléments de décor.
Parce qu’elle est puissante et polyvalente, beam et spot avec un vrai zoom, deux roues de gobos, deux prismes, un frost, la lyre Robin Pointe rencontre un véritable engouement auprès des éclairagistes, et son succès se confirme depuis la création de Robe Lighting France en début d’année.
– Après une première commande de 24 pièces pour le parc d’Alive Events, des dizaines d’unités ont été livrées en seulement quelques semaines : – 48 chez S- Group, – 22 chez Dushow pour la tournée Souchon – Voulzy, – Un complément de parc chez Concert Systèmes qui possède désormais 20 machines, – 16 unités pour JBL Sonorisation, etc.
Si on les ajoute aux 130 unités du Parc de Phase 4 et aux 120 que possède Impact Evénement, ce sont au total plus de 700 Pointe qui ont été livrées ces derniers mois.
Intitulée « Sur la Route des Enfoirés », la 25e édition du spectacle organisé au profit des Restos du Cœur s’est déroulée au Park&Suites Arena de Montpellier, du 21 au 26 janvier, devant près de 85.000 spectateurs venus soutenir l’association caritative créée par Coluche.
Près de 800 machines Jean-Philippe Bourdon, qui dirige la mise en lumière des Enfoirés depuis la 3e édition, a mis en place cette année un kit lumière de presque 800 projecteurs dans cette immense Arena dont la capacité d’accueil atteint 15 000 personnes. Il a choisi notamment 54 MAC Quantum Wash, 40 MAC 2000 Wash XB, 63 MAC Aura et 67 Atomic 3000 DMX de Martin Professional.
Jean-Philippe Bourdon : « Le spectacle des Enfoirés n’est pas « juste » un concert, ni même » juste » un spectacle de comédie. Les tableaux lumière doivent avoir un vrai sens pour porter le message des Restaurants du Cœur ».
Un spectacle très lié entre les images et la lumière Jean-Philippe Bourdon commence la conception du spectacle un mois et demi avant la première. A part le design du système, il passe une grande partie de son temps à gérer les contenus vidéo.
Jean-Philippe Bourdon : « Les Images et la lumière sont intimement liées, et nous organisons de nombreuses réunions avec Nicolas Bazz de la société Ombres Productions pour mettre en place les couleurs et les univers. Nous ne faisons pas un spectacle dans la continuité avec une mise en scène et une histoire linéaires. Nous préférons réaliser un décor et un tableau différent pour chaque groupe. L’intention de mon design est de transporter visuellement les spectateurs dans ces univers. «
Une salle rarement noire L’éclairage de la salle est aussi un paramètre important.
Jean-Philippe Bourdon : « Les gens qui viennent aux Enfoirés sont concernés par la cause humanitaire. C’est un public qui tient à être intégré dans les tableaux du spectacle. Par conséquent, la salle est beaucoup utilisée et rarement noire.” Pour éclairer le public, il a choisi 54 MAC Quantum Wash de Martin Professional. Montées à 18 mètres de hauteur sur six lignes de ponts à travers toute la salle, ces lyres wash à LED illuminent l’Arena pour créer l’osmose entre le public et les acteurs.
Puissance, constance et qualité de la lumière
Jean-Philippe Bourdon : « J’utilise le MAC Quantum pour sa puissance, la constance et la qualité de sa lumière. Je travaille beaucoup pour la télévision, qui est un domaine plus exigeant qu’un spectacle vivant car les caméras sont très sensibles aux dérives de température de couleur. J’attache beaucoup d’importance à la qualité des sources.
Des kits cohérents Le choix du MAC Quantum s’explique aussi par sa préférence pour le MAC Aura.
Jean-Philippe Bourdon : « J’apprécie beaucoup le MAC Aura, et je considère le MAC Quantum comme son grand frère. Je préfère avoir de la cohérence dans mes kits plutôt que de travailler avec des machines faisant beaucoup d’effets différents. Pour moi, il est important d’avoir des machines de taille variée, mais qui offrent surtout les mêmes caractéristiques au niveau de la qualité des LEDs, des températures de couleur et de la calibration. Cela me permet de créer des lumières homogènes et une parfaite harmonie entre les décors, les contenus de la vidéo, les artistes et le public. »
Le concert des Enfoirés a été diffusé sur TF1 devant plus de 10 776 000 téléspectateurs.
JB Lighting est un des pionniers des projecteurs motorisés à leds. Avec le A7 il a ouvert une nouvelle voie au Wash, puis le A12 est devenu une référence en termes de qualité de faisceau et de fiabilité. JB Lighting est encore une fois un des premiers à proposer une lyre spot à Led RGB avec une source lumière développée de A à Z par sa R&D. Voici donc le P8, un spot compact, léger et bourré de fonctions. Il arrive chez Varyance, son distributeur en France
Au niveau Spot, JB Lighting n’en est pas à son coup d’essais. Il y a dans son catalogue plusieurs Varyscan à lampe arc de 250 W à 1200 W, mais le P8 est le premier à source Led. Développer l’intégralité des éléments de ce projecteur lui permet d’aller au bout de ses exigences. Le P8 est un Spot complet, avec un large panel de fonctions. Il y a deux solutions pour faire un projecteur à Leds, soit utiliser une source à leds blanches et un système de couleur à trichromie soustractive à l’aide de disques ou des peignes en verre dichroïque CMY, ce qui favorise le flux en blanc, soit utiliser plusieurs couleurs de leds différentes et travailler en additif.
JB Lighting a choisi la deuxième solution, plus complexe, mais sûrement plus en adéquation avec ce que le fabricant allemand désirait obtenir, à savoir plus de flux en couleurs. Les développeurs ont utilisé trois groupes de 7 leds RGB fournies par la marque américaine Luminus. Ce système implique au moins un double système optique : un pour le mélange des couleurs et un second pour concentrer la lumière et obtenir une répartition homogène de la lumière dans le faisceau. Le Choix d’une source RGB permet au fabricant de réaliser un appareil compact et léger (23,45 kg), car c’est l’électronique qui assure les fonctions de dimmer, shutter, trichromie et correcteur de température. L’esthétique est particulièrement réussie. Cette jolie petite lyre discrète saura s’intégrer dans le décor d’un plateau vidéo.
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Petit tour des fonctions
Les ingénieurs allemands mettent, comme d’habitude, les petits plats dans les grands en proposant trois modes DMX, de 25 à 32 canaux, pour piloter la machine. Je choisis donc le mode 2 et ses 32 canaux DMX. Le Canal à paramétrer en premier est le 5 (Merci à Stéphanie Walloner de JB Lighting pour son aide). Il gère, entre autre, les temps de réponse des paramètres, la colorimétrie et on peut aussi choisir entre 5 modes de console en fonction de leur Protocol DMX et de la réactivité du projecteur.
En allumant le projecteur, on constate que le faisceau est plein, très homogène et d’un beau blanc si l’on a sélectionné la fonction « White Balance RGB ». Puis nous passons en revue les couleurs, forcément, qui en trichromie additive redoublent d’énergie, conséquence directe de la source choisie. Elles sont homogènes dans tout le faisceau en couleurs saturées ou en pastels. Le mélange des trois primaires est très bien maitrisé et on ne perçoit pas de différence de colorimétrie dans le cône de lumière.
Les leds RGB fournissent une importante palette de couleurs homogènes
Une des options intéressante se trouve dans la section « Curves » du menu. On dispose de deux courbes, Linéaire ou Square mais applicables individuellement au dimmer et à la trichromie. Cela permet entre autre d’avoir un dimmer plus dynamique tout en gardant les couleurs plus « molles » pour, par exemple, une transition sur les bas niveaux. On peut ainsi jouer sur les deux tableaux en faisant un “noir” avec la couleur ou le dimmer. Le P8 dispose également d’un CTC progressif (Color Temperature Corrector), d’un paramètre type roue de couleurs avec 16 teintes prédéfinies, 8 presets de blancs différents et deux chasers de couleur dont la vitesse est variable.
Quatre paramètres agissent sur le faisceau : le zoom, le focus, l’iris et le frost. Le zoom est très rapide et tout aussi à l’aise avec des temps de transition importants. Il n’a pas une grande amplitude mais, on le verra dans la partie mesures, il bénéficie d’une très bonne qualité optique. Au lieu de courir après les degrés, JB Lighting a préféré une plage d’ouverture permettant de garder une luminosité optimale et efficace. C’est, à mon sens, un choix judicieux. Le seul bémol, comme on peut le remarquer sur la vidéo, concerne le décentrement du faisceau entre la plus grande et la plus petite ouverture. Comme les machines de test sont souvent issues des préséries sur lesquelles il reste quelques détails à peaufiner, il se peut que ce problème soit rapidement résolu.
Le grand ouvert avec la différence de net sur la circonférenceLe plus petit net, bien net.
L’iris est très rapide et, comme pour le zoom, son comportement est lisse à vitesse lente. Complétement fermé et net, il laisse à 5 mètres, un faisceau de 2,85°. Sur la seconde moitié du paramètre, on découvre pas moins de 8 macros d’iris dont certaines sont des combinaisons avec le shutter. Elles ont toutes une plage de vitesse modulable et sont toutes, hormis la dernière, précédées et suivies par les états fixes : ouvert et serré.
Le Focus est à mon avis le paramètre à améliorer. Il n’y a pas de problème lorsque l’on travaille en volumétrique mais, en projection, on remarque dès le premier coup d’œil que lorsque le zoom est ouvert en grand, la netteté n’est vraiment pas homogène sur plus d’un quart de la circonférence. Le souci s’estompe au fur et à mesure que l’on resserre le faisceau pour arriver à un petit net frisant la perfection. Comme ce problème varie suivant la position du zoom, il est possible qu’il soit lié au décentrage du zoom. Le frost est particulièrement efficace. Il gomme parfaitement les bords du faisceau et diffuse largement la lumière.
Un des 14 Gobos rotatifs, classique mais efficace
Le P8 est équipé de deux roues de 7 gobos rotatifs et indexables. Le choix des gobos étant totalement subjectif et le kit universel n’ayant pas encore été trouvé, je me contenterais donc de constater que le set comporte des gobos efficaces et qu’une grande majorité d’utilisateurs devraient y trouver son bonheur.
Le net entre les deux roues de gobos étant assez éloigné, il est possible de faire du morphing entre deux gobos.
Vous pouvez aussi réaliser un effet très sympathique en procédant de la façon suivante : vous sélectionnez un gobo de chaque roue et vous faites un grand net sur le gobo de la roue 1. En serrant le zoom à fond sans toucher au focus, vous obtenez le net sur le gobo de la roue 2. On a ainsi un effet « morphing et zoom » simple et efficace.
Ce que j’aime dans le menu JB Lighting, c’est qu’il intègre fromage et dessert, autrement dit pour le P8, un prisme et une roue d’animation. Le prisme x4, est efficace. Avec un iris serré, on obtient bien 4 faisceaux distincts. C’est un bon test pour vérifier la qualité du prisme et la fermeture de l’iris. La roue d’animation a trois positions : open, horizontal et vertical.
Concernant les deux derniers paramètres pan et tilt, le P8 ne bât pas de record de vitesse mais ses mouvements sont souples et précis. Et je préfère de loin une rotation régulière à un mouvement ultra-rapide mais saccadé, ralentissant en fin de course ou pire, avec un recalage. Comme on le voit sur la vidéo, le P8 passe sans soucis le test de la diagonale. La course du Pan de 430° n’est pas immense mais suffisante. Le Tilt quant à lui bénéficie d’un angle total de 300°, largement au-dessus de ce que l’on mesure habituellement. On notera également que seul le tilt est équipé d’un blocage pour le transport.
Le menu est à l’index
Le menu est comme la machine, sans fioriture, mais il y a tout ce qui est utile, dont la sélection de trois fréquences pour l’alimentation des leds. C’est efficace avec de vrais cameras. Si vous filmez comme moi avec un appareil photo numérique, sélectionnez le mode Flex. Le menu offre également la possibilité, en cas de perte du signal DMX, de garder la dernière info de contrôle ou le dimmer au noir. Cette dernière option, aussi rare qu’intéressante, évite de garder une machine en panne allumée durant tout un show si l’on est dans l’impossibilité de l’éteindre. Le testeur DMX par canal est aussi un petit outil utile, tout comme le mode « Standalone » permettant d’enchaîner des états lumineux capturés à partir d’une source DMX ou programmés dans la machine.
Et l’œil sur la mécanique
L’impressionnant système de refroidissement passif (Devinez où sont les leds)
Les deux capots du P8 sont maintenus chacun par 4 vis quart de tour. Une fois retirés on ne voit pas grand-chose hormis 3 radiateurs en aluminium dont un relié à un caloduc. Le système de refroidissement actif fait appel à 6 ventilateurs. Tous ces systèmes entourent la boite à lumière.
Cinq des six ventilateurs de la tête et le condenseur permettant de canaliser le flux des 21 leds
Les gobos sont placés sur un module enfichable maintenu par deux grosses vis. Donc un gobo se change en cinq secondes chrono. L’iris est logé également sur ce module. Si l’on remonte vers le nez du projecteur on découvre la roue d’effets indexable à trois positions : open, horizontal ou vertical.
le module accueillant les gobos et l’irisLa roue d’effetsLa courroie et les deux pignons constituant le système d’entrainement du tilt. Le moteur est rangé dans le la partie horizontale de la lyreOn aperçoit une partie du moteur du pan et la carte de gestion des moteurs deux axes
On passe ensuite dans un second espace séparé par une cloison en aluminium permettant à la fois de rigidifier la structure de la tête et de tenir la roue d’animation et ses deux moteurs.
Dans la partie haute de la tête se trouve le système optique avec tout d’abord le focus puis le zoom. C’est sur son chariot que l’on trouve d’un côté de la lentille le frost et de l’autre le prisme.
Les deux compartiments et le système optique
Le Socle de la machine est à la fois esthétique et pratique. Les poignées s’intègrent totalement dans le design ainsi que l’anneau de fixation de l’élingue de sécurité qui est accessible quelle que soit la position du projecteur et surtout on peut poser la machine au sol sans être gêné par le mousqueton. Sur une des faces du socle on retrouve les boutons et l’afficheur.
La connectique se trouve à l’arrière de la base. De chaque côté, il y a deux PowerCON permettant d’alimenter le projecteur et de renvoyer cette alimentation vers une autre source. Au centre on trouve la connectique pour le DMX : deux XLR5 et deux XLR3. Comme pour tous les autres projecteurs de la marque allemande, le P8 est équipé d’une carte Wireless TRX pour le DMX HF.
La connectique
Avoir sous la main un spot équipé d’une source led et ne pas voir la source est quand même très frustrant… J’ai donc tourné et retourné la tête un petit moment et j’ai réussi à trouver une partie pas trop compliquée à démonter pour vous montrer l’un des groupes de 7 leds.
Une fois les carters de protection noirs retirés, on dévisse le radiateur du caloduc et le panneau arrière. On découvre ainsi une plaque en aluminium dans laquelle vient s’incruster une partie en cuivre ou alliage de cuivre sur laquelle est collé le circuit des leds : 6 leds formant un cercle et une 7e au centre.
Une autre plaque est équipée des 7 collimateurs correspondants. Nous arrêtons là nos investigations, le reste est top secret.
Un des trois groupes de 7 ledsLes 7 collimateurs au dos de la boîte à lumière
Les mesures photométriques
Mode de refroidissement Standard
A pleine puissance en blanc, en mode standard, l’atténuation du flux est de 15 %.En toute logique, le derating reste identique en Magenta puisque chaque couleur est sur un circuit séparé
Comme pour tous les projecteurs à leds, nous commençons nos mesures par le derating. Un premier relevé en blanc RGB, toutes leds allumées à pleine puissance et un second relevé en Magenta qui implique les led rouges et bleues. Avec le mode de refroidissement Standard, l’éclairement en blanc RGB met une quinzaine de minutes à se stabiliser après une chute d’environ 15%. En Magenta les valeurs sont sensiblement les mêmes. On constate que les ingénieurs de JB Lighting maitrisent le sujet.
Faisceau Large
En mode standard, la luminosité ne sera évidemment pas optimale, mais elle assure un fonctionnement plus silencieux. Nous mesurons, après derating, 1935 lux, à 5 m, au centre du faisceau et nous sommes très agréablement surpris par l’homogénéité de la lumière, il y a moins de 50% de différence entre le centre et la dernière couronne. Le flux total est de 8070 lm à froid et 6890 lm après derating pour un angle de faisceau de 27,75° bord net.
Faisceau 20°
A 20°, notre valeur de référence, nous mesurons 3430 lux au centre à 5 m et obtenons 7290 lm après derating (8540 lm à froid).
Faisceau serré
Nous mesurons un éclairement de 7960 lux au centre et un flux de 6530 lm après derating (7650 lm à froid). L’écart entre le centre et le bord du faisceau de 12.55° est inférieur à 25%. Une dernière série de mesures en mode Standard nous permet de constater que les deux courbes de dimmer sont parfaitement maitrisées.
Courbe de dimmer en mode SquareCourbe de dimmer en mode Linear
Mode de refroidissement High Power
Nous passons au mode de refroidissement High Power pour refaire notre mesure de derating. On gagne plus de 10 % de lumière au centre, mais la machine est un peu moins silencieuse et l’atténuation de l’éclairement au centre à pleine puissance est sensiblement identique (environ 15 %)
Faisceau 20°
En activant le mode « High Power », le flux après derating atteint 8100 lumens (9620 à froid) contre 7290 (8540) en mode standard.
Faisceau large
La encore, le mode High Power booste le flux.
Le flux en couleurs
On l’aura compris, le flux du P8 en blanc est très raisonnable au regard de la puissance consommée par les modules de leds. C’est en couleur que se joue toute la différence. Quand une trichromie soustractive laisse passer en Cyan moins de 15% de la lumière blanche d’une lampe à arc, les Led du P8 affichent en additif 83 % par rapport au blanc. Le filtre Magenta d’une trichromie laisse passer 4 % de lumière alors que P8 donne 25 %. Pour le Yellow, 79 % en soustractif contre 97,4 % en additif.
Un pari relevé et réussi
JB lighting est un des premiers à s’être lancé il y a plus de deux ans dans un projet de spot à Leds RGB et les choix techniques n’ont pas facilité la tache des ingénieurs allemands. A l’heure du bilan, mon avis sur ce projecteur est plutôt positif. A l’exception d’un petit défaut de jeunesse qui sera certainement résolu rapidement, ce projecteur montre la réelle qualité de son optique en projetant un beau faisceau plein et homogène. S’y ajoute un flux élevé en couleurs pour un spot de cette catégorie et un mélange sans faille. le P8 est particulièrement complet au niveau des fonctions et proposé en plus à un prix attractif, sans oublier que grâce aux leds, son coût d’exploitation sera nul. Ce projecteur est pour JB Lighting une importante source de connaissance pour ses futurs projets.
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