Tex-Styles For The Show, les petits secrets des grands rideaux scéniques

L’atelier Tex-Styles for the show, sous le soleil de Couronsec dans le sud de la France

La-BS propose depuis 5 ans des rideaux de scène de haute qualité, à poser ou sur mesure, confectionnés par Tex-Styles For the Show dans le sud de la France. Nous avons visité cet atelier et découvert les matériaux proposés, les accessoires et les astuces de cette gamme made in France.

A l’intérieur, une première partie est occupée par les immenses surfaces de coupe

C’est accompagné de l’équipe de La-BS que nous avons pu visiter cette usine haute en couleurs. Beaucoup de noir bien sûr, en cotons grattés et en velours, du bordeaux très classique et maintenant du bleu très moderne.
Il y en a d’ailleurs pour tous les goûts et pour tous les usages car l’entreprise propose également des tulles très prisés des concepteurs lumière ainsi que des rideaux d’incruste verts ou bleus pour les plateaux de TV et d’autres encore…

Eric Espaze Dirigeant de LA-BS et de Tex-Styles for the Show

Eric Espaze, Bruno Souchaud, Betty Levillain-Prevel pour la partie business, Laurence Granier et Anne Trombin les couturières nous ont guidés dans l’atelier confection Tex-Styles avant de nous inviter à découvrir leurs rideaux au Théâtre National de Narbonne, qui vient de rhabiller la quasi-intégralité de sa cage de scène.

SLU : Eric, comment est né le projet de créer une usine de textiles scéniques ?

Eric Espaze : Sur la partie textile nous avons longtemps travaillé avec des fabricants car nous n’avions clairement pas vocation à confectionner des rideaux. Cependant nous n’avions pas le service que nous attendions alors que notre métier est justement de fournir un service complet.
Un prestataire ou une mairie, recherche toujours la société capable de lui fournir l’ensemble des produits en temps et en heure et dans de bonnes conditions. Un jour, de guerre lasse, nous avons décidé de devenir autonomes sur ce créneau et de faire nous-mêmes. Nous avons donc choisi le bâtiment et recruté des couturières. C’était il y a 5 ans.

Pour ce reportage à Cournonsec, nous avons accompagné l’équipe commerciale et de tournage de la WebTV la BS. De gauche à droite : Eric Espaze, (dirigeant de la BS et de Tex-Styles), Laurence Granier, (chef d’atelier Tex-Styles), Bruno Souchaud, (chef de produit lumière pour la BS et animateur de la WebTV), Betty Levillain-Prevel (Chef produit Tex’Styles) Anne Trombin, (couturière Tex-Styles) et Rodney Steward (vidéaste)

Ensuite nous avons réalisé une étude de l’offre, en analysant techniquement point par point les produits proposés sur le marché avec l’expertise de nos couturières professionnelles. A l’issue de cette étude, nous avons conservé le meilleur, et ajouté nos idées.

Bruno Souchaud : En effet nous effectuons régulièrement un état de l’art pour identifier les points forts et les inconvénients, en plus du retour d’expérience de Betty (chef produit Tex-Styles de La BS), de Laurence (chef couturière) et de nos clients. Cela nous permet de travailler dans le détail et le tout cumulé fait une grosse différence, ce qui était notre objectif car nous envisageons notre produit comme haut de gamme.



SLU : Qu’est-ce qui différencie un rideau Tex-Styles ?

Laurence : Sur la partie supérieure du rideau, est cousue la sangle tenant les œillets pour l’accroche. Afin d’assurer une qualité maximale, nous avons opté pour une sangle noire très large de 80 mm avec de gros œillets, tant en termes de diamètre intérieur qu’extérieur, et de couleur bronze pour la discrétion. Nous livrons aussi des nouettes très longues et donc faciles à accrocher. Les sangles et les nouettes sont marquées Tex-Styles, mais peuvent aussi sur commande être signées du logo de nos clients.

Les différentes tailles d’œillets posés sur les rideaux : 16 mm de diamètre en standard et 40 mm sur commande pour s’adapter aux tringles.

SLU : Quel est le diamètre idéal des œillets pour ces rideaux ?

Bruno : C’est 16 mm interne et 28 externe. Nous avons choisi ce diamètre pour assurer la solidité mais c’est aussi beaucoup plus facile et pratique d’utilisation car les nouettes s’attachent facilement.
Le Grippon Tube Curtain, une invention néerlandaise, permet aussi d’accrocher les rideaux facilement et rapidement.

Eric : Au démarrage nous avions choisi des sangles en toile de jute plus économiques. Mais elles sont aussi moins jolies, moins discrètes et moins résistantes. Des petits poils se désagrègent avec le temps et se répandent sur le rideau. Nous sommes donc passés au coton, beaucoup plus qualitatif et esthétique.

SLU : Combien de personnes travaillent ici ?

Eric : Il y a deux personnes en fixe, Laurence et Anne, et nous engageons des intérimaires en fonction des besoins pour la partie confection. La partie commerciale est gérée par Betty Levillain-Prevel.

Les rouleaux de tissus sont livrés sur palettes

SLU : Ou achetez-vous les tissus ?

Eric : Nous les achetons en Allemagne et en Espagne. C’est un choix dicté par la recherche d’un noir profond.

SLU : Quelles sont les différentes matières utilisées

Betty : Nous utilisons en plusieurs grammages, des velours coton et des velours polyester appelés Trevira, du coton gratté, du tissu d’incrustation en grande largeur de 5,20 m, de la toile vélum, du molleton coton et satin, de la toile SPI, de la toile décor, du Calmuc pour traiter l’acoustique également.
Les tissus coton sont trempés dans un bain de sels d’ignifugation, alors que pour les velours polyester, c’est la fibre qui est ignifugée donc sans traitement après tissage.

SLU : Quelle est la différence visuelle entre le Trévira et le velours coton ?

Betty : Le polyester est une matière légèrement plus brillante que le coton même si de gros progrès ont été faits par rapport à d’anciens produits. Donc si le besoin est d’avoir un noir vraiment très profond il vaut mieux se tourner vers le coton.
Aujourd’hui le polyester (ou Trévira) représente une part importante de nos commandes. Cette matière est particulièrement bien adaptée aux besoins des prestataires par exemple qui stockent leurs rideaux entre deux prestations car la matière marque moins les plis que le coton.

Un échantillonnage des couleurs de velours disponibles en standard

Avec ces matières, nous pouvons faire du sur-mesure mais également du prêt-à-poser, les TAPS, qui sont stockés en grande partie à Ris-Orangis. Les principaux clients des TAPS sont les prestataires car nos rideaux peuvent s’adapter à différents types de configurations. La laie est de 2,90 m mais nous en avons également en 1,90 m de large. Quant à la hauteur elle peut aller de 3 m à 8 m.

Nous les proposons en noir, blanc et rouge théâtre mais également en toile d’incrustation bleue ou verte. Ils sont accompagnés d’un procès-verbal qui atteste qu’ils sont aux normes d’ignifugation. Nous sommes aujourd’hui capables de fabriquer 90% des textiles recherchés sur le marché mais nous ne sommes pas dans de l’exceptionnel. Nous allons donc plutôt avoir une démarche d’assemblage de rideau à partir de matières existantes.

SLU : Vous proposez quels types de finitions ?

Laurence : Il y a la sangle, la ruflette, la cartouchière qui reçoit de grosses attaches flamandes, le velcro, le jonc…

Ruflette …

… pour attaches flamandes


Le câble garni de plomb pour lester les rideaux. Un mètre pèse 300g

A la base, nous réalisons un ourlet en pliant le tissus 2 fois.
Il est lesté de plomb de 300 g/m pour une bonne tenue et le fourreau n’est pas fermé ce qui permet d’y glisser une barre de lestage supplémentaire si besoin.


SLU : Qui sont vos clients ?

Eric : Aujourd’hui, 60 % de nos clients sont des revendeurs et les 40 % restants sont surtout des théâtres. Notre objectif avec cette entreprise est de pouvoir fournir un véritable service de suivi tout particulièrement aux prestataires. Il faut que le produit soit résistant et bien conçu, qu’il ne s’abîme pas, que les sangles ne se décousent pas, que lestage soit bien fixé. Notre fabrication doit être la meilleure possible pour que le client soit content et revienne pour le même produit ou pour autre chose.

SLU : Proposez-vous aussi un service de réparation ?

Dans l’espace couture, cette machine industrielle à triple entraînement pour coudre de grosses épaisseurs de tissus tourne à 2000 tours/minutes.

Eric : Tout à fait, nous réparons nos rideaux et parfois même des rideaux qui n’ont pas été fabriqués par Tex-Styles. Les réparations peuvent consister à repositionner ou changer la sangle, remplacer les œillets, etc…
C’est possible, tant que la toile est dans un bon état. Nous intervenons en réparation généralement sur les velours car ces pièces coûtent cher.

Les salles ont aussi besoin de garder le même bain de couleur entre les rideaux, donc si l’un d’entre eux a une usure d’accroche, il n’est pas question de changer une pièce dans un ensemble. Dans certaines économies, le choix de la réparation s’avérera plus rentable.

Table de pliage et d’emballage des TAPS

SLU : Quelle est la durée de vie d’un rideau de scène ?

Eric : Des années, s’il est bien entreposé. La seule problématique qui peut apparaître sur le coton imprégné après tissage d’un produit d’ignifugation, c’est l’humidité. Si les rideaux sont stockés dans un lieu humide, les sels d’ignifugation vont remonter à la surface et créer des taches blanchâtres qui ne se lavent pas à l’eau au risque d‘éliminer tout le traitement.

On peut tout au plus les brosser. D’où l’intérêt des fibres Trevira qui sont lavables. Si les rideaux sont parcourus de taches blanches, cela montre que les sels d’ignifugation ressortent de la matière. L’ignifugation devient donc partielle même si elle est toujours présente. Le velours coton est en effet trempé dans des bains comme on ferait une teinture. Les sels peuvent donc partir avec le temps ou au contact de l’humidité.

SLU : A quand des solutions innovantes contre la poussière ?

Betty : Nous n’avons pas encore trouvé de tissu anti poussière, la meilleure solution reste encore l’utilisation d’un grand balai pour s’en débarrasser (rire).

SLU : Y a-t-il des éléments à prendre en compte lors de la confection de rideaux ?

Laurence, couturière professionnelle et chef d’atelier

Laurence : Il faut faire attention au sens du poil qui doit aller vers le haut pour qu’il prenne le moins possible la lumière et donne un rendu des couleurs qui soit le plus profond possible. On arrive à sentir cela au toucher. Dans un sens le tissu est plus rêche.

SLU : Quelle est votre couleur de rideau préférée ?

Laurence : (rire) Je dois dire que le bleu a ma préférence, d’autant plus que les sels ont tendance à moins ressortir sur le bleu que sur le noir.

SLU : Et en parlant de couleur, quand vous fournissez une cage de scène entière, parvenez-vous à obtenir toute la commande du même bain ?

Laurence : Oui, on le précise sur le bon de commande afin que l’ensemble ait un rendu de couleur homogène. Mais ce n’est pas toujours évident car il est parfois impossible de tout baigner d’un même tenant. Dans le cas du théâtre de Narbonne dont nous avons équipé toute la cage de scène, vu la quantité nécessaire, ce n’était pas possible.

Les bains sont d’abord identifiés par un chiffre qui détermine la couleur et ensuite par une lettre qui définit la tonalité de cette couleur. Entre les lettres, les différences sont minimes mais pour avoir le meilleur résultat possible, nous commandons des rouleaux de même lettre. Cela nous permet de livrer des quantités importantes de rideaux qui s’accordent parfaitement même si ce système créé malheureusement des chutes énormes.

Un rideau de scène est toujours accompagné de son procès-verbal d’ignifugation et il est valable 5 ans.

SLU : Qu’aviez-vous à couvrir au Théâtre National de Narbonne ?

Betty : L’intégralité de la cage de scène pour laquelle 800 mètres linéaires de velours coton d’une densité de 590 g/m2 étaient nécessaires.
Nous devions en extraire des pendrillons, des rideaux d’avant-scène, des rideaux de fond de scène et des frises, ce qui correspondait quasiment à la totalité de leurs besoins en tissus scéniques. Nous avons justement prévu de vous emmener à Narbonne pour vous les montrer.

Le Théâtre Cinéma Scène Nationale de Narbonne

Le théâtre de Carbone a une double mission théâtre + Cinéma Art et d’Essais.

En un saut de puce, 80 km, nous rejoignons le Théâtre National de Narbonne où nous sommes accueillis par Nicolas Villenave son nouveau directeur technique et le régisseur général Ali Challel pour une visite quasi exhaustive des lieux, jusqu’au grill perché à 20 m de haut.
Inauguré en 1994, Le théâtre National de Narbonne accueille un auditorium de 900 places, une salle moyenne de 276 place à double vocation, théâtre et cinéma, une salle d’exposition et un studio de répétitions.

La petite salle du théâtre de Narbonne offre une jauge de 276 places.

”C’est d’ailleurs la salle la plus petite qui tourne le plus nous explique Ali Challel.
Elle peut enchaîner par exemple deux spectacles pour enfant le matin puis se transformer en salle de cinéma le soir grâce à un ingénieux système de double écran qui évite de démonter le décor de théâtre avant la projection.
Cela permet de remplir la mission de la scène nationale de Narbonne à savoir théâtre + cinéma labellisé Arts et Essais. C’est une salle très intéressante également pour les créations de one man show car les artistes apprécient de voir les réactions du public.”

La grande salle a une jauge de 900 places assises. Au moment où nous la visitons cette dernière accueille un spectacle pour jeune public. Elle a donc été coupée pour fonctionner en jauge réduite et ne pas dépasser le nombre maximal de 570 spectateurs autorisés pour ce spectacle.

L’Auditorium de 900 places du théâtre de Narbonne

Ali Challel : “En jauge réduite comme ici, la régie son, lumière et vidéo, positionnée en haut des gradins, sort de sa cabine, pour être installée dans la salle grâce au patch situé en milieu de salle. On remarque qu’il y a de plus en plus de vidéos intégrées aux spectacles. Pour le moment, notre seul équipement en vidéo projection est un Panasonic de 7200 lumens. Pour des demandes de sources plus puissantes, nous partons en général sur de la prestation.



SLU : Il y a un réseau fibre entre la régie et le plateau ?

Ali : Non. Aujourd’hui on n’a absolument rien en numérique, hormis en location. On va passer sur de l’achat pour faire du tirage en RJ45, HD SDI fixe afin d’être autonome et avoir les points de branchement en milieu de salle et en cabine, car nous avons de plus en plus de demandes.

Le quai de déchargement du Théâtre situé au niveau du plateau

SLU : Quels sont les spectacles accueillis ici ?

Ali : Ils sont de tous types, concerts symphoniques, pièces de théâtres ballets… C’est une salle dont l’acoustique autorise aussi l’Opéra car elle est dotée d’une fosse d’orchestre et les rangs situés sur la partie basse s’escamotent pour aller se ranger sous la scène. On monte ensuite des panneaux qui permettent d’installer les musiciens en contrebas.

SLU : Tout est motorisé ?

Ali : Non, c’est un lieu très sympathique et pratique qui bénéficie de beaucoup de dégagements, d’un quai de déchargement et un grand portail situé au niveau de la scène pour rentrer les décors, mais tout fonctionne encore beaucoup manuellement. La scène possède une batterie de 45 perches contrebalancées avec 20 mètres de hauteur jusqu’au grill.
« Nous avons aussi trois mètres de dégagement sous le plateau qui est formé de panneaux de 2 mètres par 1 mètre, escamotables par un système de platines que l’on visse. C’est donc là encore un système entièrement manuel.”

Les nombreuses perches contrebalancées de la cage de scène.

SLU : Nicolas, tu es celui qui est arrivé le plus récemment à Narbonne ?

Nicolas Villenave : “En effet, je suis à Narbonne depuis le premier septembre 2017, j’ai repris la direction technique laissée vacante depuis plus d’un an.”

SLU : Et toi, Ali ?

Ali : Je suis au Théâtre National de Narbonne depuis l‘ouverture en 1994. Je suis narbonnais et j’adore mon métier. Ma carrière m’a fait passer par plusieurs statuts dont l’intermittence et mon poste actuel est régisseur général.

Nicolas : Nous sommes donc en binôme au quotidien et Ali est vraiment très précieux pour moi car c’est une mémoire technique et affective du lieu. Il a connu des moments super-chouettes, d’autres plus critiques et puis aujourd’hui une espèce de renouveau.
C’est un nouveau souffle qui nous porte depuis le 1er janvier car nous avons vécu une période un peu difficile pendant laquelle nous avons dû réduire drastiquement l’activité sur le dernier trimestre de l’année dernière. Nous repartons donc maintenant sur les chapeaux de roues dans notre mission liée au réseau des scènes nationales en France dont nous faisons partie.

Belle hauteur sous grill de 20 m !

SLU : Vous êtes équipés de rideaux Tex-Styles depuis janvier, suite à une inondation…

Nicolas : Oui, lors d’un renouvellement complet de notre Système de Sécurité Incendie il y a quelques années (SSI), les exutoires de fumée sont restés ouverts en fin de chantier sans que personne ne s’en soit rendu compte car il n’y avait pas d’alerte ou de remontées d’information sur ce système. C’était un mois d’août, et il y a eu un orage et de grosses pluies sur cette période.

Ali : Lors de la reprise de notre activité début septembre nous n’avons pu que constater un gros dégât des eaux sur la majeure partie du plateau et de nos tentures.

SLU : N’était-il pas possible de les sécher ?

Nicolas : Les rideaux étant ignifugés par des sels, en contact avec l’eau ils perdent leur certification M1 (matériau non inflammable) qui est une obligation sur nos plateaux.

Ali : Les seules pièces que nous avons pu réutiliser ont été les rideaux de scène et la frise de cadre car ils sont en Trevira. Ils avaient été atteints partiellement par le dégât des eaux et nous n’avons eu qu’à les faire sécher.

SLU : Mais alors, pourquoi avez-vous choisi du velours de coton ?

Ali : Le choix n’a pas été fait par nous directement mais par le précédent directeur technique suite à une concertation avec le régisseur plateau et moi-même. A l’origine, nous souhaitions une draperie très sombre pour avoir quelque chose d’uniforme et surtout que les frises et les pendrillons servent à cacher ce qui se passe en coulisse. Il y avait donc un véritable objectif d’occultation.

SLU : Vous avez une activité de montage/démontage particulièrement intense du fait du nombre d’événements différents produits tout au long de la saison. Comment gérez-vous stockage des tissus pour éviter le marquage.

Nicolas : Finalement on ne les plie plus autant qu’avant. On les stationne sur nos perches car nous avons beaucoup de porteuses, ce qui est très confortable. Il y a ainsi moins de risques que des traces de pliures blanches se créent sur le tissu.

Ali : En effet, d’autant plus que le fait de les plier et les déplier est une perte de temps. Les stationner sur des perches non utilisées est donc plus intéressant pour nous.

Tex-Styles a eu la démarche de faire une étude de marché approfondie avant de se lancer dans la confection de rideaux, d’être à l’écoute de ses clients pour leur proposer un outil très optimisé, fabriqué en France et pourtant très compétitif.
Entre velours coton et Trevira, risque ou pas de voir un jour sortir les redoutables taches blanches, noir hyper profond ou un peu moins, stockage plié ou sur perche, région humide ou sèche… Si vous hésitez, confiez-vous à Betty, la chef produit textile de La BS. Cette jeune femme passionnée par son sujet vous apportera le meilleur conseil.

Et d’autres informations sur le site La BS

Fohhn, deux subs et de nouveaux amplis au PL+S 2018

Connu pour ses produits novateurs, amplifiés et à directivité pilotable, le fabricant allemand Fohhn a lancé deux subs passifs et une série d’amplis classiques mais très bien conçus et complémentaires de sa gamme concert et forte puissance tels Focus Venue ou PT-70.

Jusqu’à aujourd’hui, le gros sub de Fohhn était le redoutable PS-9, un seul HP de 21’’ B&C en charge passe-bande, contrôlé et amplifié par un module iPal Powersoft. Désireux de reprendre la main et de lancer leur gamme d’amplificateurs DI, les ingénieurs de Fohhn ont opté pour la simplicité et l’efficacité avec deux enceintes d’une taille et format standard.

La gamme touring de Fohhn avec en accroche à gauche le système Focus Venue, deux modules de grave FV-200 et un d’aigu FV-100 et à droite en montage cardioïde, trois PS-850 équipés des ferrures d’accroche. Au sol et à gauche, un module FV-200 sur son chariot et à droite au sol, le futur sub PS-800. Enfin et à droite une excellente enceinte large bande, cardioïde à la demande, la PT-70.

Double 18’’ ou simple 18’’, ces deux subs à charge reflex sont construits de manière très robuste et accusent donc sur la balance 105 kg sans ferrures d’accroche pour le PS-850 et sans doute un peu plus de la moitié pour le PS-800 qui n’a été qu’annoncé à Francfort. Une attention toute particulière a été portée à l’évent pour diminuer sa turbulence et par ricochet, gagner en SPL et en qualité de rendu.
Pour en revenir au PS-850, les HP de 18’’ traités contre l’humidité, sont des modèles à grand débattement et bobine de 4,5’’. La puissance admissible long terme est de 2 kW avec une impédance de 4 ohms, idéale donc pour charger un canal du nouvel ampli DI-2.2000. Le SPL Max en crête 20 msec atteint 142 dB et ce double 18’’ est capable d’atteindre 27 Hz à -10 dB. Bonne nouvelle, il sera disponible à la fin Q2, fin juin en français.

Puisqu’on parle du DI-2.2000, cet ampli et la gamme qui se prépare, concentre tout le savoir-faire acquis par Fohhn depuis 15 ans dans ses enceintes actives à directivité pilotable. Ce n’est pas à Ulli qu’on va apprendre à faire des modules d’amplification et des DSP. Pas plus que des grimaces ;0)

Le DI-22000. Une face avant très épurée et qui conviendra à l’intégration comme au touring. La différence se fait à l’arrière, dans le secret des baies, des panières ou des racks.

Au-delà de la qualité et de la puissance étonnante de l’électronique embarquée et qu’on va décrire plus loin, la trouvaille de Fohhn rendant délicieusement polyvalents ces amplis, repose sur des modules enfichables par l’arrière et leur donnant la capacité de recevoir de l’AES/EBU sur bornier Phoenix ou XLR, mais aussi de l’analogique et du Fohhn AIREA, ou de l’Optocore, ou encore du Dante. Pour les sorties, on peut choisir entre le Speakon ou le bornier.

Au premier plan deux boîtiers d’entrée et au second plan, deux de sortie. Les picots noirs garantissent un parfait alignement, des vis traversantes assurant la tenue.

A l’intérieur c’est du sérieux avec une alimentation acceptant toute tension de 100 à 240 Volt, un PFC et des étages en classe D. L’alimentation dispose d’un processeur et d’un nombre important de senseurs garantissant la protection de l’ensemble.
Un DSP de course et une connectivité totale via Fohhn Audio Soft complètent le package ne pesant que 9,4 kilos. Enfin presque, parce qu’il y a la surprise du chef. Et une bonne.

Là où la plupart des amplis professionnels tiennent la puissance max entre 20 et 100 millisecondes et un fabricant français affiche 250 msec, Fohhn a fait le choix de tenir, cramponnez-vous, la PMax durant 10 secondes, mais ce n’est pas fini. Sur tous les canaux, sur une charge de 4 ohms, alimenté en bruit rose et avec un facteur de crête de 6 dB. Autant dire que c’est du très lourd.
Deux modèles le DI-2.2000 et le DI-4.1000, le premier chiffre donnant le nombre de canaux d’amplification et le second la puissance délivrée sous 4 ohms par canal, seront disponibles fin juin, mais d’autres sont dans les tuyaux : le DI-2.500, DI-4.500 pour les petites puissances et les DI-2.1000, DI-4.2000 et DI-2.4000 pour les gros mangeurs. Aucune date n’a été annoncée pour ces derniers.

Le DI-4.1000 utilisé lors de la grande démo Fohhn durant les JTSE 2017. Deux modules sont solidaires du châssis, celui d’entrées AES/EBU et Fohhn-Net, et celui de sortie sur Speakon.

Pour plus de renseignements, on vous invite à vous tourner vers Daniel Borreau de Rock Audio qui distribue la marque en France et pour tout savoir sur Focus Venue, cliquez ici et…bonne lecture.

Tout arrive chez DiGiCo, y compris Quantum 7

James Gordon au PL+S lors de la press call

Annoncé au PL+S 2016, Quantum 7 a enfin fait son apparition opérationnelle à celui de cette année 2018, dire si cet immense moteur et logiciel ont été difficiles à mettre au point et à intégrer sous le capot du navire amiral de DiGiCo, la SD7.

Il n’empêche que grâce à cette puissance inédite (FPGA de 7è génération) et à des nouveautés logicielles qu’on va tenter de vous détailler, DiGiCo offre à une console déjà ancienne mais très appréciée et répandue, une sacrée cure de jouvence avec des chiffres étourdissants. Bien joué. Au-delà de Quantum 7, un certain nombre d’autres annonces ont été faites. On vous les décrit plus bas.

C’est l’ineffable James Gordon qui excelle à la tâche, qui a lancé le press call par quelques chiffres qui marquent les esprits. La SD7Q dispose désormais de 688 canaux audio full processing en 96 kHz, 256 Nodal Processors, appelons cela de puissantes instances de calcul qu’il sera possible de placer librement dans les auxiliaires, et puisqu’on parle de ces derniers, ils sont au nombre de 128, plus les généraux.

Deux Control Modules bleus, la couleur de la puissance chez DiGiCo, et des petits Quantum 7 incrustés partout. Voici donc à quoi ressemble une SD7Q…

Roger Wood, head of software DiGiCo en pleine explication.

C’est Roger Wood, le responsable du développement logiciel chez DiGiCo qui prend la suite pour rappeler que le calcul inclus dans l’appellation Nodal Processing inclut 4 cellules d’égaliseurs paramétriques et dynamiques, plus deux cellules de traitement dynamique.
Ces 256 nouveaux blocs de calcul permettent de traiter des départs individuels mais aussi des groupes de sources à même la console, sans doute le paradis pour les ingés son retours.

Les réglages d’une des cellules de calcul. Il y a vraiment de quoi faire.

L’autre nouveauté est le True Solo. Partant du principe que tout augmente dans la SD7, sauf l’homme qui la pilote, True solo permet d’écouter très précisément ce qui se passe partout en son sein.
Pour reprendre la phrase de Roger Wood, True Solo rend les choses un peu plus faciles par exemple dans le Nodal Processing puisqu’il permet de choisir un bus, une sortie, un groupe, une matrice, et d’écouter ce qui s’y passe. Une fois encore, cela va simplifier la vie des ingés retours qui pourront écouter à la volée exactement ce que la console envoie à chaque artiste.

L-Isa à la sauce DiGiCo

Bien évidemment et faisant suite à des accords entre les deux marques datant de 2016, L-Isa, le son immersif de L-Acoustics, est implémenté dans Quantum 7. Cela est possible aussi et gratuitement de télécharger le plus pour toutes les consoles de la gamme SD.
Chacun des 96 canaux du processeur L-Isa reçoit de la console de mélange des instructions OSC générées par une commande spécifique qui prend la place du classique panoramique.

Les utilisateurs des plugs Waves seront aussi ravis d’apprendre qu’il est possible d’avoir sur un Multirack des plugs VST. Pour simplifier, la console dialogue avec les serveurs externes via le port Waves habituel et au travers d’un switch certifié SoundGrid où est connecté aussi un PC ou mac qui peut du coup utiliser ses propres plugs. Cela signifie que toutes les plateformes Waves peuvent être utilisées.
La console garde toujours le contrôle des plugs comme par le passé, y compris la mémorisation de l’ensemble des sessions. Le paramétrage de cette configuration externe est simplissime puisque la console est détectée automatiquement sur le réseau.

Plus qu’un long discours…

Autre nouveauté, l’implantation du Generic OSC Control, ouvre la porte à beaucoup de fonctions nouvelles. Un panneau permet à chaque opérateur d’attribuer à un des huit contrôleurs un message OSC. Les premiers à tirer parti de ces ordres sont les allemands de d&b pour le pilotage de leur système immersif Soundscape.

Le panneau d’attribution des messages.

Voici comment apparaissent les contrôleurs sur l’écran


Une dernière nouveauté. Snapshots Group. Jusqu’à aujourd’hui, pour créer un groupe, il fallait que les snaps soient consécutifs. Désormais il est possible d’aller les piocher où qu’ils se trouvent dans la liste.

Si vous êtes DAC, encore une petite…

John Stadius, une rockstar est née ;0)

Comme toujours, DiGiCo nous a réservé une surprise pour la fin, avec la petite sœur de la carte d’entrée micro à 8 canaux et 32 bit : la carte de sortie à 8 canaux et…32 bit !
Bleue elle aussi, elle va ravir toutes celles et ceux qui désirent avoir ce qui se fait de mieux en termes de conversion numérique / analogique en sortie de leur console DiGiCo, et on la doit à l’inévitable John Stadius, le responsable de la R&D de la marque auquel on dit tellement de nouveautés qu’on s’abstiendra de les citer.
Aux dires de James Gordon, cette carte apporte encore plus d’amélioration au rendu sonore et aux zéros après la virgule que celle d’entrée. Inutile de préciser qu’avoir les deux, signifie disposer de performances « stellar ». Pour apporter du sel à ses propos, il nous a proposé un tableau récapitulant ces performances, il est vrai, très au-delà de ce qu’offrent d’autres marques.

Voici la SD 32 bit DAC Module

Gordon s’est retenu de nous donner les deux marques concurrentes, mais la différence est là. Il faut reconnaître que les dernières générations de convertisseurs enfoncent largement les précédentes, ADC comme DAC.

Même si aujourd’hui le besoin en sorties analogiques a bien chu, ceux qui s’en servent encore avec des consoles de la marque, devraient se régaler.

Pour plus de renseignements visitez le site Digico et sur le site DV2

Avolites Titan et Ai illuminent la 1ère Européenne de Black Panther

Salué comme étant l’une des sorties les plus importantes de 2018, Black Panther est le tout dernier film de superhéros produit par les studios Marvel. Pour gérer la lumière et l’intégration vidéo afin de créer un design “héroïque” à l’image du film lors de la première européenne projetée à l’Hammersmith Apollo de Londres, le concepteur lumière Luke Edwards a choisi Avolites Titan et Ai.

Les acteurs du film Chadwick Boseman, Michael B. Jordan et Lupita Nyong’o, ainsi que des personnalités du monde de la musique comme Stormzy et les Black eyed Pease participaient à cet événement. Pour illuminer ces stars, Edwards a puisé son inspiration dans l’affiche de promotion du film, utilisant les tons jaunes, blancs et bleus pour l’éclairage de l’auditorium et du tapis rouge.

“Il y a quelques éléments sur lesquels nous avons dû nous pencher pour cet évènement” nous explique Edwards. “Tout d’abord, l’auditorium devait être beau dans l’ensemble et créer un “effet waouh” quand les gens passaient la porte d’entrée. Mais la lumière devait également être fonctionnelle pour que les invités trouvent facilement leur siège.

De la même façon, en éclairant l’arrivée des invités sur le tapis rouge, il s’agissait de s’assurer que l’ensemble reflète le film, que les acteurs soient bien éclairés et que les photographes saisissent l’essence du film dans chacune de leurs photos.

Edwards a utilisé deux consoles Tiger Touch II et une Quartz pour contrôler l’ensemble des éclairages. Les consoles étaient connectées en réseau l’une à l’autre grâce à la fonction Multi User Networking Connect du Titan v10.2, ce qui a permis à Edwards et à son équipe de commander tous les projecteurs depuis la régie de l’auditorium.

“Nous avons choisi les consoles Avolites car elles sont petites et puissantes” nous explique Luke Edwards. “Cela signifie également que nous n’avons pas eu à supprimer trop de sièges dans l’auditorium”. Luke Edwards a créé un petit spectacle lumière pour accompagner la bande-annonce et la présentation de la distribution avant la projection du film.
Avec seulement 15 minutes pour marquer les spectateurs, il a intelligemment organisé les projecteurs en lignes sur scène et dans l’auditorium. “La lumière du spectacle est très énergique dès le démarrage” nous confie Edwards. “J’ai utilisé la fonction key shapes du Titan pour créer rapidement des effets spectaculaires.

Luke Edwards a travaillé avec James Barnfather, de Limited Edition Event Design qui a fourni un service technique très complet pour la première. Impact Production Services (IPS) a livré les deux consoles Tiger Touch II alors que la société de Luke Edwards, Cue Design sous-traitait les licences Quartz et Ai Anjuna.

Edwards diffusait aussi le contenu vidéo du média serveur Ai dans les écrans Led entourant la régie du DJ située au milieu de l’auditorium. En mettant en réseau son ordinateur portable, les pupitres et le média serveur Ai, Edwards pouvait envoyer une sortie vidéo à la bannière à led du DJ et à l’écran Led de fond de scène.

“Ai a facilement mappé le contenu destiné aux écrans” nous explique Luke Edwards. “Nous avons travaillé en proche collaboration avec l’équipe d’Avolites et constaté que la communication entre Ai et Titan est en train d’évoluer. Investir dans Ai était donc pour nous une décision logique.”
Black Panther a été nominé pour 14 récompenses aux Saturn Awards dont la cérémonie est programmée en juin 2018.

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Avolites

Le SuperSub Rat Sound se révèle à Coachella 2018

Rat Sound SuperSub

Lors de l’édition 2018 du Coachella Valley Music and Arts Festival, l’expertise de Powersoft en matière d’ingénierie s’est manifestée sous la forme d’une démonstration sans précédent de diffusion d’ondes sonores à très basse fréquence au profit de dizaines de milliers de fans d’EDM en effervescence.

Dans la Sahara Tent, sans doute la plus grande scène de musique EDM au monde, les organisateurs du festival ont encore repoussé les limites en matière de conception sonore avec un groupe d’enceintes SuperSub conçues par Rat Sound et équipées du M-Force de Powersoft.

« Nous sommes ravis que notre technologie soit une fois de plus à la pointe du design sonore à Coachella, et joue un rôle essentiel dans la façon dont des dizaines de milliers de fans peuvent participer à une expérience sonore de grande ampleur », a commenté Francesco Fanicchi, directeur de la communication chez Powersoft. « C’est grisant pour notre équipe d’ingénieurs de savoir que nous sommes en mesure de porter une expérience sonore aussi grandiose avec le M-Force ».

Dave Rat de Rat Sound a joué un rôle essentiel dans la sonorisation de Coachella depuis 19 ans. C’est lui qui a conçu et installé les SuperSub SDS30 qui ont fourni des basses fréquences puissantes et fermes aux milliers de fans de musique présents la Sahara Tent.

La Sahara Tent, un espace aussi grand qu’improbable par ses formes et dans lequel cohabitent un très gros système L-Acoustics et 16 SuperSub SDS30 au cœur florentin !

Un festival en évolution constante

Cela fait près de deux décennies que le festival de Coachella croît et évolue, et Dave Rat a vu ses besoins sonores évoluer eux aussi. « Coachella a beaucoup changé au fil des années, et c’est probablement l’un des événements les plus difficiles au monde du point de vue du son », dit-il.
« Le problème réside dans l’immensité des zones à couvrir tout en minimisant le niveau sonore hors du site, et la nécessité d’une qualité et d’une uniformité excellentes ». Ces exigences contradictoires en ont fait un lieu de démonstration pour les technologies audio.

La même Sahara Tent mais prise de l’extérieur, un angle de vue idéal pour apprécier le gigantisme du lieu.

Cela a inspiré Dave Rat pour exploiter la puissance du M-Force de Powersoft par le biais de son subwoofer SuperSub, établissant par là même une nouvelle référence en matière de performance dans le bas du spectre audio.

Moins de matériel pour plus de niveau

Pour sept des scènes de Coachella, Rat a conçu des systèmes L-Acoustics, dont les très appréciés K1 et K2 et les subs KS28. La Sahara Tent disposait pour elle seule d’un système de 252 haut-parleurs au total. Mais il était conscient qu’il fallait quelque chose de plus pour offrir aux participants une expérience inoubliable.
« Je pense que dans une salle ou dans toute circonstance impliquant une sonorisation en direct, les basses fréquences constituent la clé du contact physique entre l’artiste et le public », dit-il. « Pour être totalement immergé dans la musique, il faut pouvoir ressentir le son. »

L’alignement des subs placés sous la scène. 16 en tout, représentant une quarantaine de doubles 18’’ en termes de SPL et beaucoup plus si on tient compte de l’octave 16-32 Hz.

C’est là qu’apparaît le SuperSub SDS30. Mesurant 81 x 81 x 106 cm, le SuperSub est moins grand de 25% que le fameux double 18’’ présent au catalogue de tous les fabricants, mais il fournit beaucoup plus de niveau et descend beaucoup plus bas en fréquence.

« Le SuperSub a la puissance de deux ou trois doubles 18’’ de très haute qualité, mais dans un camion, il occupe presque la même place qu’un seul », explique Dave Rat. Cela permet non seulement de sortir des basses énormes d’une boîte à la petitesse trompeuse, mais aussi de réaliser des économies substantielles sur le transport.

« On multiplie ce rapport de puissance par le fait qu’ils sont autoalimentés, ce qui économise aussi l’espace des racks d’amplis. Cela conduit à un gain de place de l’ordre de 50% sur le volume des camions. Donc, on utilise moins d’espace sous la scène et dans le camion. C’est extrêmement avantageux. Avec moins de moyens, vous faites plus fort ! »

Un design inspiré

« Pour la conception du SuperSub, l’inspiration m’est venue en voyant l’actionneur de Powersoft », se remémore Dave Rat. Le M-Force est un transducteur innovant qui s’appuie sur une structure de moteur linéaire à aimant mobile brevetée et diffère de la traditionnelle bobine mobile. Il tire parti de sa conception unique pour fournir une tenue en puissance remarquable, une conversion électromagnétique, une fiabilité et un niveau sonore maximum.

Les 16 subs tels qu’imaginés et construits par Dave Rat. Cette image permet d’apprécier la profondeur de chaque élément et le rat omniprésent…

« Depuis un certain temps, je travaillais sur la conception d’enceintes utilisant des tubes métalliques et des tubes en bois, et en voyant le M-Force et certains autres modèles d’enceintes qui avaient été construits avec cet actionneur, j’ai senti que je pouvais faire quelque chose d’original avec ça ».

Dave Rat devant le soft de pilotage des paramètres de Thiele et Small de l’enceinte rendu possible par l’utilisation de l’IPC, le pressostat qui mesure le comportement du système M-Force dans sa charge.

Dave Rat explique comment sa conception particulière des enceintes a aussi optimisé les performances du M-Force : « Si vous regardez une conduite de gaz ou d’eau à haute pression, ils sont tous faits de tubes car un tube ne se dilate ni se contracte.

Si vous prenez une enceinte rectangulaire construite en contreplaqué de 5 cm d’épaisseur et y montez un haut-parleur assez puissant, les parois vont fléchir et vibrer.
Mais si vous montez ce même haut-parleur de forte puissance dans un tube en métal, la dilatation et la contraction du tube ne seront que de quelques fractions de millimètre et non d’un centimètre ou plus.

Donc, en mettant le M-Force dans le tube et le tube dans une boîte carrée, et en faisant des évents dans les coins, je peux obtenir des évents vraiment longs dans une enceinte très rigide.

Cette rigidité, l’absence de résonance de boîte, la longueur des évents et la conception passe-bande de l’enceinte se combinent pour créer un sub séduisant qui présente une réponse basse fréquence peu commune, une puissance très élevée et un comportement net et bien défini dans le haut de la bande.

Des basses d’anthologie et hyper-fiables

Avec dix-huit SuperSub placés à l’avant et au centre en complément du gros système L-Acoustics, Rat a pu fournir un renfort exceptionnel et robuste dans les basses. En plus de ses performances sonores, le moteur M-Force procure au SuperSub une autre caractéristique de grande valeur : la fiabilité. « Nous sonorisons deux week-ends consécutifs de trois jours chacun, avec 185 groupes se produisant au total par week-end », explique Rat.
« Si on tient compte des facteurs environnementaux comme les températures (les jours de chaleur et les jours de froid), le vent, les tempêtes de poussière, en plus du nombre d’heures considérable de fonctionnement, il faut un sub vraiment costaud ». Le SuperSub et son moteur M-Force ont satisfait ces conditions exigeantes et fonctionné sans anicroche pendant toute la durée du festival.

Une vue du public depuis l’immense plateau

La recherche du seul SPL n’est pas l’unique but du SuperSub. « On recherche aussi une couverture optimale et une perception améliorée et inoubliable des basses », explique Dave Rat. « L’extraordinaire puissance magnétique du M-Force le rend plus rapide et plus percutant que n’importe quel double 18’’ ou 21’’ que j’aie jamais entendu ». Pour Dave Rat et son équipe, la profondeur et la puissance parfaitement maîtrisées des basses, procurent beaucoup d’impact.
« Pour Coachella en particulier, nous accordons beaucoup d’attention à la maîtrise des basses fréquences », explique Dave Rat. « Nous essayons de cibler le public sans avoir de son qui parte dans des endroits où nous ne voulons pas qu’il aille. On ne veut par exemple pas que les bureaux de la production soient submergés, pas plus qu’on ne veut pas casser les oreilles des gens à des kilomètres à la ronde et s’attirer des plaintes.

Notre préoccupation n’est pas seulement d’offrir aux participants une expérience mémorable, mais c’est aussi de respecter le voisinage et les populations des alentours en minimisant la propagation du son à l’extérieur du site. Ce n’est pas une tâche facile que de trouver l’équilibre entre ces deux aspects très importants.

Des possibilités à approfondir

Les SuperSub en montage cardio en nez de scène, lors d’un autre chantier de Rat Sound

Dave Rat sait qu’il n’a pas encore tiré tout le potentiel de ce que le moteur M-Force et le concept du SuperSub peuvent délivrer.
« Pour en utiliser tout le potentiel, il faudrait que je travaille avec un artiste qui compose de la musique exploitant la totalité de sa réponse en fréquence », dit-il. « Pour l’instant, la plupart des titres sont conçus pour le matériel existant qui est moins à l’aise au-dessous de 30 Hz.
Donc s’il existe des haut-parleurs qui vont plus bas que les autres, c’est un domaine encore relativement inexploré ». Dave Rat voit là d’intéressantes occasions de reproduire des fréquences dont on profite déjà dans l’environnement naturel.

«En l’état actuel des choses, personne ne fabrique une enceinte de touring capable de reproduira le fondamental de la note do la plus basse d’un piano, soit environ 16 Hz. Mais avec le M-Force de Powersoft, c’est à notre portée. Il faut le faire!»

On ne les a pas comptés, mais les K1, K2 et K1-Sub accrochés sont très nombreux. 252 boîtes…

En attendant, le M-Force continuera à aider Dave Rat à fournir un bas du spectre inédit partout où il apportera ses SuperSub. « Coachella est un festival formidable car chaque année, il nous pousse vraiment à trouver des solutions innovantes », dit-il.
« Ils nous demandent : « Comment peut-on faire encore mieux que l’année dernière, comment faire pour que ça soit ce qu’il y a de mieux ?  » Et en nous mettant la pression, ils nous permettent de pousser l’ensemble de l’industrie à faire progresser les choses vers le haut. Pour nous, c’est à la fois amusant et passionnant d’utiliser une technologie nouvelle comme le M-Force pour créer un rendu enthousiasmant pour autant de gens ».

D’autres informations sur le site Powersoft et sur le site Rat Sound

IRC, le nouveau Graal de l’éclairage à LED. 2ème partie, la réalisation

Quelle que soit la méthode d’évaluation du rendu des couleurs (objet de la 1ere partie), ce rendu est l’un des derniers problèmes qui restent à résoudre pour faire de la LED, la source lumineuse « idéale ». L’une des premières considérations à prendre en compte, c’est que cette problématique ne concerne que les sources de lumière « neutre », autrement dit « blanches ».

Faire du blanc avec des leds

D’emblée, il nous faut segmenter les applications d’éclairage en lumière « blanche » dans lesquelles les LED sont impliquées. Pour l’éclairage de spectacle et parfois aussi architectural, on recherche une palette de couleurs, les blancs n’étant qu’un domaine de couleurs particulières. (voir photo figure 1).

Figure 1. Il y a des applications d’éclairage « à usage général » où on se fiche complète-ment du rendu de toutes les couleurs… sauf de celles de la source !

Dans ces applications, l’utilisation de LED ou de plusieurs puces LED de couleurs différentes est incontournable, quitte à ce que le blanc fasse partie de ces couleurs de mélange, et quitte aussi à supporter un certain nombre d’inconvénients inhérents à cette technique. (Voir article du même auteur La LED fera-t-elle « plus blanc que blanc » ?).

Dans les applications d’éclairage « général » (éclairage d’intérieur, de vitrines, expositions, musées, éclairage architectural « simple », éclairage public), on ne cherche pas à obtenir une palette de couleurs, un simple et unique « blanc » suffit (il reste à en déterminer la température de couleur).
Pour des raisons de simplicité et de compromis économique, on cherche plutôt à obtenir le blanc à partir d’une seule puce (LED « blanche ») ou d’un assemblage de puces « blanches » identiques pour obtenir le flux désiré. C’est surtout cette approche qui souffre de difficultés avec le rendu des couleurs. Il convient de souligner que la recherche d’un bon IRC tout en ayant la possibilité de faire varier la température de couleur (le nec plus ultra pour les éclairagistes !) est encore plus délicate.

Obtenir un bon IRC avec un seul composant

Pour obtenir un bon IRC, il faut obtenir un spectre aussi étendu et régulier que possible. Classiquement, les LED blanches sont réalisées à partir d’une puce (GaN) émettant dans le bleu, et couverte d’un phosphore* émettant dans le jaune sous l’excitation du rayonnement bleu.

* On rappelle que ce qu’on nomme ici phosphore n’a rien à voir avec l’élément chimique du même nom (P). Il s’agit d’une substance pulvérulente qui a la propriété d’émettre un rayonnement visible lorsqu’il est frappé par un rayonnement de nature différente (lumière de longueur d’onde plus petite, ultraviolet, rayons X) ou des particules accélérées (faisceau d’électrons dans les tubes cathodiques).


Le bleu résiduel et le jaune s’ajoutent pour former un « blanc », qui a deux inconvénients : sa température de couleurs est souvent trop élevée (c’est-à-dire qu’il s’agit d’un blanc très « froid » pas particulièrement agréable) et l’IRC n’est, bien évidemment, pas bon.

Figure 2. Aspect caractéristique du spectre de LED blanches à émetteur bleu et phosphore jaune (d’après un document Cree)

On peut remédier, au moins au premier point, en ajoutant un phosphore émettant dans le rouge, afin d’obtenir un blanc plus « chaud ». Néanmoins, le spectre de ce type de LED a une allure caractéristique (voir figure 2), et présente invariablement un pic dans le bleu, un creux dans le bleu-vert (avec un abîme à 480 nm) et une insuffisance dans le rouge (images). C’est la principale faille. L’IRC obtenu avec ce type de technologie de base ne dépasse guère 80.

Une autre approche est suivie par le chimiste chinois LED Yuji International. Spécialisé initialement dans les phosphores pour LED, au moment où cette technologie n’était que balbutiante, il s’est développé et diversifié dans l’élaboration de LED complètes et d’assemblages de LED produisant des spectres étendus, voire modelés à la demande.

Figure 3. : Spectre de LED à haut indice de rendu des couleurs BC, pour différentes températures de couleur (d’après document Yuji). On note un comblement partiel du « trou » dans le spectre à 480 nm, mais à partir de 4000 K, .la raie bleue de l’émetteur sort très distinctement de la masse.

Il propose des LED blanches dites BC réalisées à partir d’une puce bleue et de deux phosphores : l’un émettant dans le vert et l’autre dans le rouge.
Les indices obtenus sont de 93 (min) – 95 (typ) pour l’IRC, 60-90 pour R9 et 60-80 pour R12. Le rendement est compris entre 80 et 140 lm/W (voir figure 3). Dans cette technologie, sont disponibles des LED discrètes de 1 W et des modules COB de grande puissance (jusqu’à 500 W nominal).

Yuji propose aussi une solution encore plus élaborée, pour améliorer encore l’IRC. Au lieu d’une puce émettant dans le bleu, ses LED à Ultra-haut IRC dites VTC font usage d’une puce émettant dans le violet (vers 400-450 nm), débordant un peu dans l’ultraviolet, et une triade de phosphores rouge, vert, bleu. L’équilibre résultant est bien meilleur, et l’IRC peut atteindre 98 (95 (min), 97 (typ), R9 et R12 de 90 (min)).

Figure 4. : Spectre de LED à haut indice de rendu des couleurs VTC (puce LED ultraviolette), pour différentes températures de couleur (d’après document Yuji). Le spectre est beaucoup plus régulier, le creux est moins prononcé et plus proche de la limite de l’ultraviolet, de même que la raie résiduelle de l’émetteur. Le spectre à 2 700 K est très proche de celui d’une lampe à incandescence et celui à 6 500 K de la lumière du jour.

Le rendement est compris entre 65 et 85 lm/W. Pour une LED donnée, la température de couleur est fixe, mais on peut obtenir diverses températures de couleur en faisant varier le dosage respectif des phosphores.

On obtient en particulier pour les blancs chauds (2700 K) un spectre qui colle de très près au spectre des lampes à incandescence (voir figure 4).
Ces LED sont disponibles en CMS avec une puissance de 500 mW. On notera que ce fabricant propose aussi des produits qualifiés avec la méthode TM-30 (voir part1).

En travaillant sur les phosphores, le chinois Nichia propose également sous la marque Optisolis des LED blanches destinées à l’éclairage général de qualité, avec un IRC minimum de 95 et des températures de couleur de 3 000 et 5 000 K. Les puissances sont encore modestes (inférieures à 0,5 W);
De son côté, l’européen Osram travaille activement lui aussi sur la composition des phosphores des LED blanches de puissance. Sur des boîtiers céramiques compacts (3 x 3 mm) on dépose une puce de 2 mm² puis une composition de phosphores.

Osram offre deux solutions. La première solution de type OSLON Square (GW CSSRM2.CM) répond aux applications d’éclairage de studio ou sportif nécessitant une température de couleur de 5 700 K et un IRC supérieur à 90.
Les phosphores de ces LED ont été optimisés conformément au standard TLCI de la diffusion télévisuelle (voir encadré) et pour fournir un composant LED ayant un TLCI meilleur que 90. Cette led a aussi été déclinée dans une gamme de températures de couleur allant de 2 700 K à 6 500 K. A titre d’exemple, la mouture à 3 000 K fournit 207 lm avec un rendement de 107 lm/W à 85°C.

L’indice TLCI (Television Lighting Consistency Index, TLCI-2012) de l’UER.
Considérant les carences de l’IRC, l’UER (ou EBU pour nos amis anglophones) a adopté un nouvel indice pour faciliter aux opérateurs de télévision le choix de nouveaux systèmes d’éclairage, en particulier à LED. L’indice est tout à fait similaire à l’IRC (lumières de références, surfaces colorés de référence), mais prend en compte dans son calcul les difficultés de la reproduction des couleurs propres aux systèmes de télévision (principalement l’analyse par les caméras et la restitution par les écrans).
Dans la pratique, l’indice TLCI d’une source s’obtient par calcul informatique à partir du spectre émis fourni par un spectromètre. Les spécifications complètes de la méthode ainsi que le logiciel de calcul de l’indice sont disponibles à partir de la page lien ici


Le boîtier OSLON Square

La deuxième solution d’Osram est orientée vers les applications haut de gamme à IRC élevé pour les musées et les boutiques de luxe. La LED de type OSLON Square (GW CSSRM1.BM) couvre une plage de températures de couleur de 2 700 à 4 000 K avec un IRC de 95 et un R9 de 90.
(Voir figure 5 : Spectres des LED blanches de puissance à haut IRC d’Osram boîtier OSLON Square).


Figure 5a : LED OSLON Square (GW CSSRM2.CM) pour l’éclairage de studio

Figure 5b : LED OSLON Square (GW CSSRM1.BM) pour la muséographie et les commerces de luxe


Un autre moyen pour obtenir un IRC élevé consiste non pas à procéder de manière additive, mais de manière soustractive, en égalisant le spectre au moyen d’une sorte de filtre qui absorbe les rayonnements plus intenses que les autres dans le spectre. Bien entendu, cette approche n’est pas favorable au flux résultant et au rendement énergétique global !

Obtenir un bon IRC avec plusieurs composants

Il semble clair qu’en multipliant les LED de diverses couleurs dans un assemblage commun, tout est possible, à condition de pouvoir conditionner correctement les multiples faisceaux et de doser leurs intensités respectives de manière précise et stable. Il est aussi évident que cette solution est inévitablement complexe et coûteuse et pas nécessairement optimisée, en particulier lorsqu’on ne cherche pas à obtenir une palette complète de nuances incluant les couleurs saturées.
Ainsi, pour les applications les plus pointues en termes de rendu des couleurs (théâtre, muséographie…), la panoplie complète de couleurs RVB + « ambre » + blanc dont s’enorgueillissent certains projecteurs pour le spectacle n’est sans doute pas impérative. Par exemple, pour une poursuite, ne vaut-il pas mieux une excellente source blanche à IRC élevé, quitte à insérer un filtre de couleur lorsque le besoin s’en fait sentir ?

Osram a développé une approche spécifique permettant d’obtenir à la fois un IRC de très haut niveau et un rendement conforme à ce qu’on a l’habitude de voir avec les meilleures LED. Cette approche appelée Brilliant Mix consiste à coupler une LED blanche à phosphore modifiée (c’est-à-dire dont la puce bleue illumine un phosphore qui émet dans le vert, avec un très bon rendement), avec une puce « ambre », ou plutôt orange-rougeâtre, qui, elle aussi, émet avec un bon rendement (voir la comparaison des diverses méthodes d’obtention du blanc en Figure 6).

Figure 6 : Comparaison des trois méthodes d’obtention de blancs avec des LED : type de mélange (en haut à droite) et représentation graphique dans le diagramme chromatique de la CIE (1931).

Figure 6a : avec des LED de couleurs « pures ». L’ensemble des couleurs réalisables est inclus dans le polygone délimité par les points représentatifs de la couleur des LED. Ajouter des couleurs et/ou une LED blanche n’augmente pas significative-ment la palette des couleurs mais permet d’améliorer le rendement et/ou l’IRC pour les blancs. L’optimisation dépend du logiciel qui dose les puissan-ces des diverses LED.

Figure 6b : avec une puce émettant dans le bleu complétée par un phosphore. Pour obtenir les blancs les plus « chauds », il faut modifier le phosphore ou ajouter un phosphore rouge, au détriment du rendement.

Figure 6c : avec la méthode « Brilliant Mix » d’Osram. LA LED blanche modifiée (avec un phosphore bleu-vert), on obtient après tri toute une palette de couleurs qui, combinées avec une LED rouge-orangé, donne toute la gamme des blancs avec un bon IRC et un excellent rendement.

En cliquant sur l’image ci-dessous, la vidéo Osram qui explique le concept Brilliant Mix :

Concept Brilliant Mix Osram

On obtient ainsi une colorimétrie éventuellement ajustable, située dans les blancs « chauds », avec un rendement global de l’ordre de 100 à 110 lm/W (voir figure 7). Les deux puces sont intégrées dans le même boîtier et partagent la même optique, de manière à minimiser les effets de contours colorés.

Figure 7 : Spectres de la configuration Brilliant Mix. En faisant varier le courant dans la LED rouge, on peut, dans une certaine mesure, faire varier la température de couleur proximale… mais on s’écarte un peu du « blanc » parfait…

L’électronique peut toutefois se révéler un peu complexe, sachant que la dérive thermique du rouge est supérieure à celle de la LED blanche, il est nécessaire d’introduire une compensation thermique avec un capteur de température à proximité pour éviter d’importantes variations colorimétriques. Les LED de cette catégorie sont destinées à l’éclairage général.

Le nombre de LED utilisées et la proportion de LED rouge-orangé dans la conception d’une source ainsi conçue sont déterminés par le flux à obtenir et la température maximale admissible au niveau du substrat des LED. La puissance électrique en découle immédiatement.

Par exemple, pour obtenir 400 lm à 5 000 K dans la réalisation de lampes à base de LED monopuces en boîtiers de 1 W, il faut utiliser 3 LED blanches et 1 ou 2 LED « ambre » selon la température admissible, et à 3 000 et 4 000 K, il faut dans tous les cas 3 LED blanches et 3 LED « ambre ». Cette technologie a aussi été déclinée dans une gamme de produits COB (Chip On Board, puces nues directement posées sur un circuit imprimé) pour obtenir des sources intégrées de grande puissance.

Indépendamment de cela, Osram cherche également à conserver pour le spectacle l’un des avantages essentiels des LED, qui est la possibilité de changer facilement de couleurs, sans pour autant dégrader l’IRC. L’industriel travaille donc sur des LED de puissance destinées aux applications scéniques, dans lesquelles s’ajoutent les contributions spectrales de plusieurs sources intégrées dans un même boîtier. Ainsi la LED OSTAR Stage contient 4 puces différentes pour servir l’ensemble de la palette de couleur (voir Figure 8).

Figure 8a : Spectres des quatre puces de la LED Ostar Stage. On notera la forme carac-téristique du spectre à conversion de la LED jaune, avec une émission bleue à 450 nm peu émergente.

Figure 8b : le boîtier Ostar Stage


Si dans un premier temps les solutions se sont tournées vers une composition rouge, vert, bleu, blanc, la dernière évolution intègre 4 puces de 1 mm² rouge, vert bleu et une jaune a spectre large, obtenu par conversion au moyen d’un phosphore (qui s’approche un peu du « lime » de Philips). Cette LED, référencée LE RTDCY S2WN, permet de faire varier la température de couleur du blanc tout en gardant un IRC supérieur à 90.

Le compromis du rendement

Parmi les critères qui sous-tendent le choix d’une source lumineuse, on compte le flux lumineux, qu’on souhaite le plus élevé possible. Sachant que la puissance électrique totale d’une source à LED est essentiellement limitée par les problèmes de refroidissement, particulièrement critiques avec les semi-conducteurs dans lesquels une forte puissance (c’est-à-dire une grande quantité de chaleur) est dissipée dans un volume minuscule), l’obtention d’un haut flux est essentiellement limitée par des considérations de volume, de bruit (ventilateurs) et de complexité optique.

Moins la source comprend d’émetteurs élémentaires, et plus le système est simple. Sachant que chaque puce, chaque type de boîtier de LED, donc chaque émetteur élémentaire, ne peut prendre en charge qu’une puissance électrique limitée par :

  • La température maximale admissible au niveau de la puce,
  • La température ambiante de fonctionnement,
  • La résistance thermique de l’ensemble boîtier + dissipateur, c’est-à-dire sa capacité à évacuer la chaleur tout en restant dans des températures garantissant le niveau de fiabilité requis.

le paramètre essentiel, est le rendement (efficacité lumineuse), c’est-à-dire le rapport entre le flux lumineux utile (en lumens) fourni par la source et la puissance électrique absorbée (en watts). Les LED « correctes » sous cet aspect ont un rendement de l’ordre de 100-120 lm/W. Mais il est clair que plus on complique le processus de production de lumière, et plus le rendement risque de baisser.
En particulier, le phénomène de conversion de longueur d’onde réalisé par les phosphores a un rendement moins élevé si l’écart entre la longueur d’onde d’excitation et celle qui est restituée est plus important. Cela signifie que les LED constituées d’une puce « bleue » et qui contiennent un phosphore « rouge » ou deux phosphores, ont un rendement moindre que celles qui ont une puce « bleue » et un seul phosphore « jaune ».

De même, les LED VTC qui ont une puce qui émet dans le violet ont un rendement moindre (65-85 lm/W) du fait du plus grand écart entre les longueurs d’onde. On remarquera aussi que plus on choisit des températures de couleurs basses (par exemple 2700 K), ce qui est le cas lorsqu’on cherche à retrouver le style de lumière fourni par les lampes à incandescence, plus le rendement baisse, car on fait plus appel à la fraction du spectre obtenue par conversion au moyen des phosphores (jaune ou rouge) (voir figure 9).

Figure 9 : Evolution du flux (donc du rendement) avec la température de couleur des LED blanches à phosphores. En bleu, LED Yuji YJ-BC-3030-G01 (émetteur bleu + phosphores jaune et rouge) pour les diverses températures de couleur proposées (IF = 300 mA). En violet, LED Yuji VTC-5730 (émetteur infrarouge + phosphores R V B) (IF=120 mA). La hauteur des pavés tient compte de la dispersion des composants spécifiée à la température de 25°C. L’écart entre 2700 K et le maximum (6500 K ou 5600 K) est d’environ 20 % (d’après documentations Yuji).

La régularisation du spectre procède principalement par « bouchage » des « trous » mais aussi par « rabotage » des grands « pics », ce qui fait que le rendement global a tendance à s’aligner sur celui des « trous » qui subsistent plutôt que sur celui des pics d’émission (et notamment de l’inévitable raie bleue qui domine l’ensemble).
Cette atteinte du rendement est d’autant plus facile à comprendre lorsqu’on procède par une démarche de type soustractif. Il s’agit d’un nivèlement par le haut. Les solutions à LED de couleurs multiples sont à cet égard plus favorables, mais plus complexes, génératrices d’ombres colorées et sujettes à des dérives de colorimétrie, qui nécessitent un asservissement ou une compensation imposant de facto une baisse de flux.

Un compromis de qualité semble être obtenu avec le concept à deux émetteurs « Brilliant Mix » d’Osram, dont la LED blanche a un très bon rendement du fait de la conversion par phosphore vert avec un faible écart de longueurs d’ondes et la LED « ambre » complémentaire présente également un bon rendement.

Du concept de rendement

En matière d’optoélectronique en général et de sources lumineuses en particulier, le terme « rendement » ou « efficacité » (généralement traduction trop directe de l’anglais « efficiency », on voit aussi parfois « efficacy ») recouvre différents concepts qu’il y a lieu de clarifier. Le rendement quantique est essentiellement une affaire de physiciens.
Pour une puce LED, il exprime le nombre de photons (particules de lumière) émis par électron. Pour un phosphore de conversion, il exprime le nombre de photons réémis sur la nouvelle longueur d’onde pour chaque photon de lumière incidente.
On notera que l’énergie se conserve, et puisque l’énergie de chaque photon émis peut n’être qu’une petite fraction de l’énergie de chaque particule incidente (électron ou photon selon le cas), rien ne s’oppose en théorie à ce que ce rendement soit supérieur à l’unité.

Figure 10 : Courbe d’efficacité normalisée de l’observateur standard en vision diurne, telle que définie par la CIE. Cette courbe sert à passer du domaine radiométrique (les watts rayonnés) au domaine photométrique (les lumens perçus). Le maximum est pour le vert-jaune à 555 nm et correspond à un coefficient de 683 lm/W.

Le rendement énergétique est le rapport de l’énergie émise sous forme de lumière (énergie totale émise dans toutes les directions de l’espace) à la quantité d’énergie électrique absorbée par la source (si on considère que ce calcul s’effectue dans le même temps, par exemple une seconde, le rapport d’énergie est équivalent au rapport de puissances).

Ce rapport s’exprime le plus souvent en pourcentage. Toutefois, comme le joule ou le watt sont quasiment inusités pour évaluer les flux lumineux (on parle d’unités radiométriques), on utilise plus souvent le lumen.
Celui-ci tient compte de la sensibilité de l’œil humain « moyen » (observateur standard) en ne considérant pas toutes les longueurs d’onde de la même manière, mais en les pondérant par une courbe en cloche normalisée, représentative de la sensation lumineuse induite par chaque longueur d’onde (voir figure 10.).

Il en résulte concept de rendement lumineux, égal au rapport du flux lumineux émis à la puissance électrique absorbée par la source. Ce rendement lumineux s’exprime en lumen/watt (lm/W). Contrairement au rendement énergétique, dont le maximum théorique est de 100 %, indépendamment de la forme du spectre émis, le maximum théorique du rendement lumineux dépend du spectre émis car le nombre de lumens représenté par une puissance lumineuse unitaire (en W) émise à chaque longueur d’onde diffère selon cette longueur d’onde.

Figure 11 : Bilan d’énergies dans une source à LED. La puissance électrique absorbée se répartie entre une puissance rayonnée (en lumière, visible ou non) et une puissance dissipée (entièrement en chaleur), d’autant plus importante en proportion que le rendement lumineux est médiocre. Cette énergie contribue à faire monter les températures (de jonction TJ et de boîtier TC) au-dessus de la température ambiante.

Le maximum théorique pour une source monochromatique émettant à 555 nm (c’est-à-dire au sommet de la courbe de sensibilité normalisée) et de 683 lm/W.
Signalons que la totalité de l’énergie (ou de la puissance) qui n’est pas transformée en lumière se perd en chaleur et doit être évacuée par un système de refroidissement dimensionné de manière à ce que la température de la puce ne dépasse pas la valeur limite en fonctionnement (et ce, de préférence, avec une certaine marge) (voir figure 11).


Les dérives

Nos lecteurs sont familiarisés avec les dérives thermiques des LED, car depuis longtemps déjà, nous avons assimilé le fait que le flux baisse lorsque la température s’élève, à tel point que c’est l’objet d’un test de derating dans tous nos bancs d’essai de matériel.
Pour chaque projecteur testé, la mesure du flux est donnée à froid puis on enregistre sa diminution au fur et à mesure que l’appareil s’échauffe et se stabilise en température (« derating »). Nous savons aussi que certains appareils intègrent une stabilisation électronique du flux… au prix d’une diminution du flux initial.

Les LED à indice de rendu des couleurs élevé n’échappent pas à cette règle. En effet, qu’il s’agisse d’un assemblage de diverses LED ou d’une LED « blanche » à conversion par phosphore(s), complétée ou non par une ou plusieurs LED d’appoint pour combler les manques dans le spectre, la dérive thermique de l’intensité émise reste tributaire de la technologie LED, donc similaire. En revanche, ce que l’on connaît moins, c’est qu’il y a aussi une dérive de colorimétrie, tant en fonction de l’intensité émise qu’en fonction de la température.
En ce qui concerne les LED blanches à phosphores utilisées seules (possédant nativement un IRC élevé), il n’y a guère de moyen de combattre cette dérive colorimétrique, on n’a d’autre choix que de s’en accommoder en assurant une stabilité aussi grande que possible du point de fonctionnement. Par chance, elle est suffisamment modérée pour ne pas être gênante dans une grande majorité des applications.

Figure 12 : Dérives chromatiques de LED à phosphores en fonction de la puissance (courant direct) et de la température, dans le diagramme CIE 1931.).

Figure 12a : Yuji BC3030 4000 K en fonction du courant (25°C)

Figure 12b : Yuji BC3030 4000 K en fonction de la température de la soudure (300 mA)


Figure 12c : Yuji-VTC5730 4000 K en fonction du courant (25°C)

Figure 12d : Yuji-VTC5730 3200 K en fonction de la température de la soudure (120 mA)


En ce qui concerne les assemblages de LED, la dérive colorimétrique est essentiellement due au fait que la dérive d’intensité des LED complémentaires diffère de celle de la LED principale, ce qui modifie l’équilibre spectral. De même qu’on peut modifier la température de couleur dans une certaine plage sans changer significativement l’IRC en agissant sur ces LED complémentaires, la dérive thermique se traduit par une dérive de la température de couleurs.

Figure 13 : Synoptique simplifié d’une source Brilliant Mix avec rétroaction. Les capteurs mesurent la température ambiante et le flux ou la couleur émise par les LED et permettent au microcontrôleur de « rectifier le tir » en agissant sur les commandes de modulation des impulsions de puissance.

Il est possible de compenser cette dérive électroniquement en disposant un capteur de température sur le circuit imprimé, au voisinage des LED à asservir, et en l’utilisant dans une boucle de rétroaction, pour autant qu’on ait ménagé une réserve de puissance de ces LED pour conserver en toutes circonstances une marge de compensation.

Osram suggère un tel schéma dans son principe Brilliant Mix (voir figure 13). Il faut noter que les longueurs d’onde (de crête et dominante) d’émission des LED de couleurs dérivent également, aussi bien en fonction du courant qu’en fonction de la température. Dans ces applications, cette dérive chromatique propre des LED de couleurs n’intervient qu’au second degré.

En conclusion

L’obtention d’un IRC élevé est désormais possible avec des LED, mais au prix de plusieurs compromis qui se traduisent en particulier par une plus grande complexité des sources, par une efficacité moindre (ou un moindre flux lumineux par unité), c’est-à-dire, au final, par un coût supérieur, aussi bien en termes d’investissement qu’en termes de consommation énergétique.
Comme toujours avec ce genre de technologie, les progrès apparaissent de manière spectaculaire, et ce qui semble « acrobatique » aujourd’hui sera sans aucun doute l’évidence de demain. C’est ce problème de rendu des couleurs qui justifie essentiellement les formules compliquées de mélange des couleurs. Là où une triade R,G,B suffirait, on ajoute souvent le jaune-orangé ou le bleu-vert, et lorsqu’on cherche diverses nuances de blanc de haute qualité, des LED blanches sont ajoutées pour obtenir un meilleur rendement.
Mais lorsqu’on peut se contenter d’une lumière blanche de nuance déterminée (éclairage général, muséographie, spectacle « classique », architecture), certaines LED blanches se suffisent à elles-mêmes et font merveille. Nous prenons le pari que c’est là une des voies d’avenir dans laquelle les grands industriels de l’éclairage ne manqueront pas de s’engouffrer, car il s’agit d’un marché qui sera largement ouvert au « grand public » dès que les prix auront suffisamment baissé.

Nouveaux panneaux vidéo à LED Starway VisionGraphik

Freevox annonce la commercialisation immédiate des panneaux à LED modulaires haute performance de la nouvelle gamme VisionGraphik Starway, au pas de 3,9 mm déclinés en deux versions : StarMedia “full black” pour utilisation en intérieur et StarPanel pour l’extérieur.
Ils sont constitués de 4 modules de 64 x 64 pixels au pas de 3,9 mm, mesurant chacun 250 x 250 mm. Le panneau offre donc une définition de 128 x 128 pixels sur une surface de 50 x 50 cm. La structure de base est en fonte d’aluminium.

– Destiné aux usages en intérieur, le panneau StarMedia reçoit des diodes 2121SMD, full black garantes d’un contraste élevé et présente une luminosité de 1200 nits pour une consommation moyenne de 150 W. Il pèse 7,5 kg.

– Dédié aux utilisations en extérieur, le panneau StarPanel fournit une luminosité maximale de 6000 nits de ses diodes 1291SMD white led pour une consommation moyenne de 250 W. Il pèse 8,5 kg.

Les prix au mètre carré intégrant en standard flight case et câblage sont de 2 990 € HT pour le StarMedia et 3 990 € HT pour le StarPanel avec 2 ans de garantie.

Plus d’infos sur le site Freevox ou en contactant Cyril Prat [email protected]

Claypaky en poursuite vers le futur

Dans les chambres secrètes de leur stand, Claypaky et ADB proposent une promenade lumineuse surprenante à vivre en immersion totale. L’environnement, à la fois très esthétique et didactique, change complétement des habituelles démos proposées par les autres constructeurs.

Dans le musée éphémère construit sur le stand Osram à Prolight+Sound, Trilogy raconte cent ans d’éclairage. Ce parcours permet à un public trié sur le volet de visiter les trois chambres imaginées par Marco Zucchinali et Giulia Sabeva pour l’occasion, autour de trois thèmes phare : “Magic”, “Cube” et “Future”.

Il existe toujours sur les stands Claypaky un parfum d’excellence. Attirés par l’élitisme, beaucoup de visiteurs sont prêts à patienter de longues minutes pour y accéder.

Le moindre détail est conçu avec soin. Tous les spectateurs sont équipés d’oreillettes et prennent place sur des coussins douillets. Une bande-son cinématographique laisse place à un narrateur, sa chaleureuse voix résume dans des tirades éloquentes le passé, le présent et le futur du groupe Osram – ADB – Claypaky.

Face à un show multimédia entièrement automatisé, où les projections vidéo et lumière se mêlent à un point tel que les identifier précisément se révèle impossible, les trois mille visiteurs du stand Osram au Prolight+Sound, repartent émerveillés.

“Magic” est une ode au théâtre

Né en 1920, ADB ouvre le bal de ce Polyorama avec un historique audacieux, invitant pour l’occasion les célèbres Svoboda et Warp à ce voyage dans le temps. La rencontre avec les derniers projecteurs ADB, découpes et Fresnel Lexpert, permet de mesurer la constance de qualité d’ADB au travers des années.

Présentés en dernier, la gamme Oksalis et Klemantis sont l’aboutissement de la technologie HCR. Développée par Osram, c’est l’une des technologies de colorimétrie led la plus aboutie de nos jours, et le point d’orgue de cette première étape.



La chambre “Cube” lui succède dans un déferlement de technologie.

Les stars de Claypaky bénéficient d’une présentation réglée au millimètre, une démo irrésistible qui ferait presque oublier l’incroyable fluidité de la programmation lumière et vidéo.

Chacun des projecteurs Claypaky impliqués est présenté dans un écrin, dont les parois en projection vidéo s’évanouissent dans des explosions de lumière.

Les six cubes mettent en avant l’Axcor 900, la famille Scenius, le Mythos2 et enfin l’Hepikos, pour ses débuts au Prolight+Sound.
Ce dernier partage le même châssis et la même lampe 440 W que le Mythos2, dont il est le compagnon idéal.

Cet hybride Wash-Beam au zoom 5-40° présente une trichro CMY, 2 roues de couleur et un prisme quatre facettes comme seuls effets, mais le faisceau émis au travers de sa lentille de 185 mm est particulièrement percutant.



Le “Future” de Claypaky passe aujourd’hui par l’intelligence artificielle

Pio Nahum, Président de Claypaky, est éclairé et suivi par le Système Zac-Eye pendant la conférence de presse. Il a dans la main le petit émetteur radio qui permet au système de le suivre quand il y a plusieurs orateurs dans l’espace défini.

En association avec la compagnie ZacTrack, spécialiste de l’automatisation, est né le système Zac-Eye.

Cette boîte magique, composée d’une caméra laser classe 1, de capteurs infrarouges et de senseurs volumétriques 3D, est capable de reconnaître une silhouette humaine puis de piloter n’importe quel projecteur Claypaky compatible afin de la suivre de son faisceau.

Dans le détail, une fois la reconnaissance effectuée, la personne est imagée en 3D puis intégrée dans l’environnement global. Les puissants algorithmes du cerveau du Zac-Eye sont alors capables de prédire mathématiquement les mouvements de la cible, pour assurer en temps réel des transitions fluides.

Le cylindre placé en déport du projecteur, ici un K-Eye 10, inclut toute la technologie de suivi autonome du Zac-eye. Il est compatible avec tous les derniers projecteurs Claypaky équipés d’un port Ethernet. Ceux-ci peuvent être branchés simultanément avec une console lumière.

Ce « poursuiteur » cybernétique est capable de fonctionner jusqu’à 15 mètres et de gérer 4 cibles simultanément, pour peu que celles-ci soient équipées en sus d’un de petits émetteurs radio, les Tags, permettant de les identifier.

Dans la chambre “Future” au Prolight+Sound, le résultat est relativement bluffant, voire déroutant quand on réalise que les mannequins sont éclairés par une intelligence complètement artificielle.
Les ingénieurs ont encore à corriger quelques petites imperfections de suivi mais le système suffit largement pour éclairer un conférencier ou une présentatrice.

La gamme Axcor est la dernière étape de ce voyage immersif.

Si les Beam, Spot et Wash 300 ont déjà fait l’objet de présentations, aux JTSE ou lors des Light Passion Night, ce dernier show les met particulièrement en valeur. Équipés d’une source led blanche (180 W pour le Spot et le Wash, 110 W pour le Beam), ces trois projecteurs combinent les fonctions essentielles d’éclairage dans un gabarit réduit au possible.
Mention spéciale au Wash, dont les 18 kg cachent un beau faisceau à ouverture de 5.5° à 42°, une lentille de sortie de 140 mm, une colorimétrie incluant trichro CMY, roue de couleurs et CTO, plus un effet « ovalisant » très accentué.


Et d’autres informations sur le site Claypaky et sur le site Dimatec

Robe Tarrantula, une araignée au plafond de PL+S

Le public joue des coudes pour essayer de pénétrer dans le Hall Robe du Prolight+Sound. Deux buts le guident. S’approcher des zones de démo et du bar érigé en lieu de rendez-vous international, et où se retrouvent les commerciaux et leurs clients pour profiter de l’hospitalité tchèque.
Profiter de l’étonnant show lumière qui voit plus de deux cents projecteurs impliqués dans ce spectacle unique, à la manière d’une comédie musicale Steampunk. Nathan Wan et Andy Webb, les concepteurs artistiques, ont choisi une bande-son largement remixée de Danny Elfman pour guider les Circassiens au caractère trempé dans une succession de tableaux menée tambour battant.


Rapidement, les incontournables Robe font le show. 42 MegaPointe sont tapis derrière le rideau à l’autrichienne et 36 Spiider survolent les côtés.
Des Spikie rôdent autour de la piste, un mélange de DL4S et DL7S et de BMFL Blade visent depuis le plafond, ainsi que des Halo LED. L’encodage lumière est volontairement outrancier, explosif mais non dénué de nuances, une obligation vu la quantité de projecteurs impliqués et de leurs nombreuses particularités.

C’est pour beaucoup la découverte de produits inédits que nous présente Josef Valchar, le Président fondateur de Robe.


Le Tarrantula

Le Tarrantula sorte de croisement entre un LedWash 1200 et un Spiider, emprunte au premier son côté Wash Led surpuissant, avec trente-six sources RGBW de 30 W, toutes individuelles avec au second sa led centrale de 60 W et son effet flower. Son zoom très étendu, de 4 à 50°, et son flux lumineux de 20 500 lumens le positionnent tout en haut du classement des wash à effets.

Tarrantula, Wash Led surpuissant avec effet flower sur l’optique centrale

Hormis son Beam Shaper, un accessoire ovaliseur de faisceau inspiré par l’éclairage traditionnel et sa graduation sur 18 bits, le Tarrantula se fait surtout remarquer par sa matrice de pixels.
Chaque point de led est contrôlable en macro, en DMX, ou encore en Kling-Net. Ce dernier protocole permet de lui associer très rapidement un média serveur externe, dont le show use et abuse avec conscience.

Avec 1000 W de consommation, ses trente-sept leds, un mappage DMX de vingt-sept à cent quatre-vingt-quinze canaux (!) et ses huit protocoles de commande, le Tarrantula rejoint le peloton des BMFL et MegaPointe dans la course aux projecteurs survitaminés.


le onePATT

Le onePATT, petit gabarit et poids plume, prêt à servir toutes les originalités décoratives

Dernier-né de la famille PATT, le onePATT, reprend le design rétro de ses grands frères dans un tout petit gabarit, avec un poids plume de moins de 2 kg.

S’il abandonne le tungstène pour une source Led RGBW de 30 W, il garde sa belle robe en aluminium brossé et son réflecteur doré.

Pur produit de décoration, il s’accroche dans toutes les positions et s’utilise avec un boîtier d’alimentation externe spécifique, le PaTT Driver.
Celui-ci gère jusqu’à sept onePATT à l’aide d’un câble XLR4 unique d’alimentation et de commande.

Une des plus belles réussites du stand Robe 2018 : les chandeliers en onePATT, une esthétique qui sort tout droit des romans de Jules Verne.

Le RoboSpot

Le système RoboSpot, maintenant bien connu des éclairagistes, voit son software évoluer. Six projecteurs Robe (bientôt 12) à la fois, parmi les gammes BMFL, DL4S et DL7S Profile, Pointe ou MegaPointe, peuvent être pilotés à distance par un seul opérateur et sa RoboSpot BaseStation.

Une Robospot baseStation pourra bientôt commander 12 projecteurs motorisés Robe

À l’aide d’une caméra indépendante, la RoboSpot MotionCamera, ou intégrée dans un BMFL FollowSpot, le poursuiteur suit sa cible sur l’écran.
Grâce à ses deux points de mesures il peut piloter non seulement les mouvements des projecteurs, leur focale et dimmer ou tout autre paramètre, et il peut gérer aussi des hauteurs différentes sur la cible.
Tous les éléments utilisés dans ces configurations communiquent avec le poste de pilotage en RDM, et restent ouverts, caméra y compris, à une gestion en parallèle avec la console lumière.

Le pupitre BMFL LightMaster

Accessoire supplémentaire, le BMFL LightMaster, qui permet de guider un projecteur manuellement et plus simplement, est disponible dans sa version définitive.

Il s’agit d’un pupitre de commande à visser directement sur un BMFL, sur le côté ou l’arrière.
Il comporte un écran tactile, des poignées en forme de guidon et un ensemble de boutons et faders pour commander les fonctions du projecteur.


Les LEDBeam 150 et ParFect 150

Le LedBeam 150 RGBW en version FW

Robe n’oublie pas ses nombreux clients prestataires en attente de produits simples et efficaces. Ainsi continuent les gammes de LEDBeam et ParFect, équipés d’un bloc optique de 150 W avec zoom intégré, et disponibles pour de très larges applications.

Les LEDBeam 150 et ParFect 150 sont des projecteurs compacts, rapides, dont les technologies sont issues des machines haut de gamme Robe :

  • Plage de zoom immense qui couvre tous les besoins de 3,8° à 60°,
  • Courbes de graduation 18 bits,
  • Ou encore puissance de 30 W pour chacune des 7 leds composant sa source unique.

Les LEDBeam 150, sur lyre, sont pourvus de sources RGBW et existent en version standard ou FW, c’est-à-dire équipés d’un filtre de diffusion intégré typé Fresnel Wash, pour des faisceaux plus doux mais un petit peu moins puissants.


Le ParFect 150 FW est proposé en deux versions : RGBW et RGBA

Les ParFect 150 sont des projecteurs fixes, hormis le zoom ! Ils existent aussi en version standard ou FW, avec un choix de modules led RGBW ou RGBA, enrichie en ambre pour le théâtre.
Une série spéciale, IP65 et avec un refroidissement entièrement passif, donc silencieux, est prévue pour le plein air ou les studios de télévision.
Elle ne comprend que deux types de projecteurs, le iParFect 150 FW RGBW ou le FW RGBA.

Pour les équipements en extérieur, l’ArcPar 150 Outdoor est doté d’indices IP65 et IK06 (résistance aux chocs mécaniques), ainsi que de trois couleurs de carrosserie : noir, argenté ou blanc.
Doté des mêmes fonctions que le ParFect 150, il est étudié pour s’insérer dans un système de commande ArcControl Anolis, la marque de Robe dédiée aux installations fixes. Toute la gamme 150 est DMX-RDM, avec en option un récepteur sans-fil CRMX Lumen Radio embarqué.

Et d’autres informations sur le site Robe

Synergy 5 Profile, le Spot à Led et couteaux de DTS

Nous sommes accueillis par Davide Tonini, ingénieur de la R&D, qui nous présente la grosse nouveauté de la marque pour ce Prolight+Sound 2018, le Synergy 5 Profile.
Equipé de couteaux motorisés, ce projecteur tire son faisceau d’une source LED de 420 W à 7000K pour un éclairement de 49 900 lux à 5 m.


Le zoom a une belle amplitude, variable entre 4,6° et 43°. L’homogénéité du faisceau est aussi une réussite même lorsque le faisceau est ouvert au maximum.
Le constructeur annonce deux valeurs d’IRC, la plus haute de 90 au détriment de la puissance lumineuse et la seconde de 75 sélectionnables par DMX. Synergy 5 Profile reçoit une trichromie CMY secondée par un CTO progressif variant la température de couleur de 3000 à 7000K et une roue de 6 couleurs.

Le nouveau Synergy 5 profile DTS.

Il est équipé d’une roue de 6 gobos rotatifs interchangeables, d’un Frost progressif, de deux prismes indépendants, un linéaire et un circulaire.

Et sous les macros «Dynamove», un soin particulier a été appliqué au développement d’effets virtuels : jeux de gobos, de prismes, Frost et couleurs offrent une multitude de textures ou mouvements implicites jusqu’à des effets de roues d’animation (eau, feu…) très réussis.

Un mot sur le système de couteaux, dont on peut piloter chaque lame en insertion et rotation, ainsi que l’ensemble du module en rotation. La fermeture totale du faisceau s’obtient comme toujours au détriment de la netteté qui ne sera optimale que sur deux des 4 lames. Le projecteur est pilotable en DMX – RDM, Art-Net et sACN.
L’aspect extérieur enfin donne une bonne impression de robustesse. Avec une hauteur de 56 cm le Synergy 5 Profile affiche 32 kg sur la balance.


Plus d’informations sur le site ESL et sur le site DTS

Jean-Louis et Christian transmettent Avab Transtechnik France à ETC

Depuis 2004, Jean Louis Pernette Christian Rezgui et ETC déploient un partenariat très actif, par leur association dans Avab transtechnik France.
Ensemble, ils ont développé la marque ETC en France et ont œuvré au cours des 15 dernières années pour qu’ATF soit reconnue comme une équipe compétente, maitrisant le savoir-faire, la qualité, les services et le support de la marque.
Le 3 mai 2018, Avab Transtechnik France est devenue entièrement détenue par ETC.

Après avoir assuré une transmission effective de leurs responsabilités aux dirigeants et aux opérateurs commerciaux et techniques de l’entreprise, Jean Louis Pernette et Christian Rezgui sont maintenant engagés activement dans l’accompagnement de cette équipe durant une transition de 6 mois, pour assurer la continuité de cette recette ‘’à la française’’.

Jean-Louis Pernette (à gauche) et Christian Rezgui

Cette continuité s’est enrichie par la nomination par Dick Titus, Président d’ETC, d’Atika El Sayed au poste de Directrice Générale. Atika a eu l’opportunité de travailler à plusieurs reprises avec les équipes dirigeantes d’ATF et d’ETC depuis 2015, pour des missions de mise en œuvre de la stratégie de transition.
De plus, Atika connaît bien ETC Inc. et ses dirigeants : elle a travaillé proche d’ETC chez Gilson Inc, où elle a assuré la fonction de PDG. Dernièrement, Avab France s’est également enrichie de la distribution de High End Systems, acquise par ETC en avril 2017.

L’équipe et l’ensemble du personnel d’Avab France se sont engagés à l’accompagnement des consoles Avab et ETC, ainsi que tous les équipements ETC et à assurer le suivi des nombreux lieux équipés depuis plus d’une décennie. Jean Louis, Christian et ETC mettent en œuvre tous les efforts nécessaires pour assurer la continuité d’une collaboration forte avec leurs clients et partenaires en France.

L’équipe d’Avab France continuera dans son engagement, en offrant, comme d’habitude, des produits innovants et des services de qualité pour le maximum de satisfaction des clients.

Robert Juliat SpotMe présenté en intégration définitive à PL+S

Le système SpotMe se constitue d’un pied complet et d’une lyre qui s’adapte sur n’importe quel type de poursuite, ici une Flo.

SpotMe, ce système de suivi qui transforme une poursuite en capteur 3D compatible GrandMA2, capable d’asservir tous les automatiques suivant les mouvements du poursuiteur, nous est présenté à Prolight+Sound en intégration définitive.
Pris en sandwich entre le pied (spécifique) et le corps de la poursuite, le module SpotMe combine capteurs, cerveau électronique et routeur de signaux vers les consoles GrandMA.

La face arrière regroupe toute la connectique, dont les liaisons vers les différents capteurs de Pan, Tilt et Iris.

Les capteurs placés au moyeu du pied et le long de la lyre sont capables de détecter la cible du poursuiteur avec une précision de deux centimètres à vingt-cinq mètres de distance, dépendant du paramétrage 3D effectué au démarrage.
Pour l’activer, en parallèle avec un système MA Lighting (console et visualiseur) l’opérateur vise et valide rapidement les quatre angles de la scène grâce à une gâchette externe.

Cela suffit à implémenter tous les mouvements de la poursuite dans l’environnement 3D de la GrandMA, récupérés par une liaison filaire Ethernet. Puis, en échangeant des informations via sACN et PSN (PosiStageNet), le pupitreur peut laisser le poursuiteur diriger automatiquement les projecteurs asservis.
Un principe de zonage permettra de limiter le débattement des projecteurs sur scène, ou d’appliquer des changements de paramètre suivant leur position. Ces solutions seront pleinement opérationnelles sur GrandMA3, même si pour le moment le soft interne Robert Juliat permet de compenser les limitations de la GrandMA 2.

Ci-après, Les cages des capteurs de Pan et Tilt, qui ont demandé la fabrication d’un pied et d’une fourche spéciale.


Certaines particularités, comme une alarme en cas de déplacement accidentel du pied et une communication Telnet/FTP pour les transferts de librairie sont en cours de finalisation. En option, une cassette d’iris avec senseur, ainsi que deux capteurs externes, permettent d’imaginer des combinaisons entre des actions tierces du poursuiteur et d’autres paramètres d’éclairage.
Les premières livraisons sont prévues pour l’été 2018. Et d’autres informations sur le site Robert Juliat

La La Land en Concert avec DiGiCo

Troy Choi, l’ingénieur du son principal de cette tournée, a choisi les consoles SD7 et SD10 pour mixer en live l’orchestre, le groupe de jazz et les chœurs qui accompagnement le parcours mondial des projections du film. L’histoire du film La La Land est si improbable qu’on la croirait sortir du dortoir d’une université.
En effet, Damien Chazelle et Justin Hurwitz étaient pensionnaires à Harvard quand ils ont commencé à travailler sur une idée de comédie musicale jazz dont les sujets étaient un musicien en difficulté et une actrice en herbe, et il a fallu des années pour convaincre quelqu’un de la financer.
Remportant un succès inattendu en 2016, elle a raflé les les Golden Globe, remporté six Oscars et réalisé un bénéfice net d’environ 65 millions de dollars. À partir de 2017 et poursuivant en 2018, le film est sorti des salles de cinéma et a pris la route pour une série d’événements appelés La La Land en concert, constituée de projections du film avec un orchestre, un groupe de jazz et une chorale. Les 29 et 30 décembre, le film sera joué à la Seine Musicale à Paris.

Troy Choi, l’ingénieur du son principal de cette tournée

Troy Choi, l’ingénieur de mixage principal de la tournée, est aux manettes 90% du temps. Les spectacles qui se déroulent sur tous les continents, font appel à des orchestres et des choeurs locaux et, dans la plupart des cas, à des musiciens du cru pour le groupe de jazz, qui est essentiel pour le son et le scénario du film. Pour cette tournée, il a spécifié la SD7 ou SD10 DiGiCo.

« A la base, on passe le film depuis le début, exactement le même que dans une projection de cinéma normale », dit Troy Choi. « Mais toute la musique du film est jouée 100% live. Parfois nous voyageons avec Randy Kerber, le pianiste qui a enregistré la bande-son, il est génial ! La partie jazz de ce film n’est pas facile et c’est toujours bien d’avoir les musiciens d’origine.

En fait, nous avons eu tout l’ensemble qui est à l’origine de la bande son du film : Peter Erskine à la batterie, Kevin Axt à la basse, Paul Jackson Jr. à la guitare, Wayne Bergeron à la trompette, Bob Sheppard au saxophone et Andy Martin au trombone. Mais pour de nombreuses raisons, principalement liées au budget, cela n’a pas pu se faire à chaque fois ». Avec les musiciens locaux, il est essentiel d’être capable de faire marcher les choses et de les faire sonner très rapidement. Et Choi s’appuie sur la qualité audio des consoles DiGiCo de la gamme SD pour mieux y parvenir.

« La plupart du temps, j’ai un micro sur chacun des musiciens. Mon patch est donc facilement compris entre 90 et 100 voies. Et souvent, je n’ai pas le temps de vérifier et fignoler chaqu’une d’entre elles. Il est donc important d’avoir une table de mixage qui sonne toujours bien dès le départ ».
J’utilise des SD7 et des SD10, et avec ces deux consoles je monte le gain, fader à 0 et ça sonne bien avec un minimum de traitement. Le son est à la fois gras, doux et jamais agressif. Un grand nombre de canaux est ouvert sans aucune correction si ce n’est un simple passe-haut. Cela a beaucoup contribué au succès de cette tournée. »

Troy Choi mixe sur une paire de SD7 pour la représentation de La La Land en concert au stade olympique de Jamsil à Séoul, en Corée du Sud, durant le festival « Slow Life Slow Live » (à côté, une troisième SD7 pour la prestation de Hans Zimmer en deuxième partie de spectacle).

Comme on l’a déjà dit, toute la musique est en direct. Les seuls enregistrements sont des fichiers originaux pour les dialogues, des pistes des voix chantées pour Ryan Gosling et Emma Stone, quelques chœurs qui sont mixés avec le chœur en direct, les bruitages et une piste de tops pour synchroniser tout le monde. L’une des fonctions sur lesquelles Choi s’appuie pour gérer toutes ces entrées est le Control Groups. Il en utilise 24 au total.
« Les Control Groups combinés avec la possibilité de personnaliser les couches de faders sont indispensables pour s’en sortir avec toutes ces entrées. Je suis un peu maniaque dans ma manière de travailler », dit Choi. « Il me faut un niveau de contrôle assez important sur le flux de travail. Les faders au centre de la SD7 me permettent de mettre en place une methode de travail qui rend très facile le contrôle de tous les Control Groups ».

Cette fois c’est une SD10 qui a été utilisée à l’Opéra de Sydney lors des shows en Australie.

Même si les orchestres locaux sont parmi les meilleurs, comme le symphonique de Sydney et le philharmonique de Tokyo, chaque orchestre et chef d’orchestre a une approche personnelle capable de changer la personnalité des signaux avec lesquelles Choi travaille. La présence du groupe de jazz complique encore la tâche.

« Jusqu’ici, heureusement, j’ai pu travailler avec orchestre de qualité dans chaque ville. Cela a été plus difficile de trouver le bon groupe de jazz. Tous les musiciens engagés dans ce spectacle ont dit que les parties de jazz de la partition sont très difficiles. J’ai déjà entendu Randy Kerber et Wayne Bergeron dire : « Est-ce que c’est vraiment ça qu’on a joué ? C’est pas évident », plaisante-t-il.

Les problèmes dépassent largement la musique seule et la personnalité de la partie musicale, et les décisions prises par Choi au niveau du mixage peuvent évoluer en fonction d’une multitude de facteurs. « Par exemple, quand nous avons joué en Corée du Sud avec tout le groupe à l’origine de la bande-son, j’ai du pousser les niveaux de la musique parce que les gens qui sont venus, l’ont fait pour voir et écouter les orchestres », explique-t-il.

En dehors des États-Unis, le film est sous-titré, du coup les gens veulent entendre plus d’orchestre, alors que dans le monde anglophone, le public souhait mieux entendre les dialogues. Choi, qui est un ancien batteur et lit la musique, a fait les premiers concerts de la tournée avec une copie de la partition à côté de lui pour mieux se repérer.
« La partition a tellement de parties musicales qui se mélangent au dialogue », dit-il, qu’il a fini par l’apprendre par coeur. « Pour le premier concert, j’avais la partition ouverte devant la console. Mais, arrivé au vingt deuxième show, je la connaissais par cœur ».

Choi indique que les consoles de la gamme SD ont participé au succès du spectacle. « Toutes les entrées sonnent bien sans beaucoup de réglages. Cela me permet de concentrer l’essentiel de mon énergie sur l’équilibre entre l’orchestre, le groupe et les dialogues. De plus, l’organisation de la table elle-même et la manière dont je peux la personnaliser me permettent d’être l’ingénieur très soigneux que j’aime être. Et globalement, cela me rend plus réactif ».
« De plus, j’aime les compresseurs multi-bandes. Je peux les utiliser littéralement sur toutes les entrées sans plug-ins externes, et ils apportent une aide considérable. Il arrive, par exemple, qu’un violon, même un violon très bien joué, puisse paraître un peu acide dans certaines parties de son registre. Avec les trois compresseurs multibandes de la SD, je peux maîtriser ces hautes fréquences difficiles sans perdre la chaleur ou les détails dans le reste de la gamme de l’instrument. De plus, chaque canal a un égaliseur dynamique, j’adore ! »

D’autres informations sur le site Digico et sur le site DV2

Sixty82 dévoile ses premiers distributeurs internationaux

Né en mars 2018, le fabricant Sixty82, dont le fameux slogan “The New Original” exprime le “retour vers le futur” de la structure annonce les accords signés avec ses premiers distributeurs.

A.C. Entertainment Technologies et Axente ont été nommés distributeurs exclusifs de Sixty82 respectivement pour le Royaume-Uni et la France dès le démarrage, puis pan-pro en Allemagne et Set2Stage au Portugal ont été choisis pour en assurer la distribution dans leur propre pays.

“Nous avons choisi A.C. Entertainment Technologies et Axente comme premiers membres de notre réseau international car ils sont forts sur leur territoire, avec une force de vente historique sur le marché du pont et des échafaudages scéniques” nous explique Fokko Smeding, président-directeur général de Sixty82,

“De la même manière, pan-pro et Set2Stage sont toutes deux des sociétés bien implantées dans leurs pays, et dont les équipes sont respectées et idéalement placées pour un partenariat de distribution.” “Nous sommes très heureux de fédérer si rapidement des entreprises de cette envergure. C’est une confirmation de la confiance qu’ils ont dans nos produits et dans l’équipe qui faisait partie des pionniers de cette industrie née il y a 35 ans.”

Equipe Sixty82 Axente

L’équipe attachée à la structure chez Axente

Sixty82 est une alliance de leaders innovants et européens (anglais, hollandais et français), totalisant ensemble plus de 100 ans d’expérience dans la conception et la fabrication de ponts et d’échafaudages scéniques.
Leur gamme de produits offre tous les éléments requis pour changer la manière dont les systèmes de structure légers sont utilisés et introduit une technologie unique qui garantit la traçabilité, la sécurité et la qualité de conception de chaque élément de structure.

“En tant que distributeurs, nous avons choisi les produits Sixty82 car ils sont de haute qualité, innovants et compétitifs” nous confie Xavier Drouet, P.d.g d’Axente. “Nous bénéficions également d’une collaboration agréable avec des personnes expérimentées.”

Le moteur de Sixty82 ? La passion associée à la simplicité afin de proposer des produits et un service de qualité à l’écoute des clients. Les distributeurs partageant ces valeurs ont donc naturellement été choisis.

Lee-Brooks and Jonathan Walters

Lee Brooks un des associés de Sixty82 et Jonathan Walters, directeur des ventes et achats d’AC-ET

Pour Jonathan Walters, Directeur des ventes et achats d’A.C. Entertainment Technologies :
“Sixty82 a rassemblé certains des leaders de l’industrie du pont et de l’échafaudage scénique et AC-ET adore travailler avec des marques technologiques qui partagent sa volonté d’innovation et ses valeurs.”
AC-ET a d’ailleurs présenté la ligne de produits Sixty82 pour la première fois à l’occasion du Plasa Focus Leeds le 1er et 2 mai dernier.

Pour Klaus Hünteler, Président Directeur Général de Pan-Pro : “De la synergie entre les compétences et le réseau des partenaires à l’origine de Sixty82, associée à l’expérience de distributeur de Pan-Pro et son équipe naîtra un fantastique succès. En plus de son savoir-faire, de sa flexibilité ainsi que des délais de livraison courts, Sixty82 apporte des innovations comme le système de puces RFID qui est en train de lancer une tendance.”

“Je suis très heureux de lancer une nouvelle société avec l’appui de partenaires leaders dans leur domaine” poursuit Fokko Smeding. “Je suis certain que nous disposons de la meilleure plateforme pour servir la communauté émergente des utilisateurs de Sixty82 avec les meilleurs produits et un soutien sans faille pour leur croissance.”

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site Sixty82