Le Vaisseau Fantôme à ciel ouvert avec la SD12 DiGiCo

En août, une magnifique production du Vaisseau Fantôme de Richard Wagner, a été présentée pour la 1ère fois aux amateurs d’opéra lituaniens.
Organisé dans un cadre unique en plein air par le Théâtre musical d’État de Klaipėda, l’événement est devenu l’une des productions musicales les plus célèbres de l’année, dont les 1000 places socialement distancées ont été prises d’assaut.

Les deux consoles DiGiCo SD12 96 canaux avec deux SD-Racks et D2-Racks ont été sélectionnées par l’un des plus grands prestataires des pays baltes, NGR Service, pour donner vie à la magie de cet opéra en un acte.

Conformément à son thème d’origine, l’opéra est monté sur la cale du complexe du chantier naval Paul Willy Lindenau à Klaipėda, avec ses poutrelles et ses palans, ainsi que des conditions météorologiques souvent changeantes, présentant à l’équipe de la NGR des défis majeurs dès le début.
«Le cadre dans le terminal historique des paquebots de croisière en faisait un endroit unique et spectaculaire, mais cela signifiait également devoir composer avec la pluie et le vent tout en réfléchissant à la façon de rendre l’orchestre et les solistes aussi naturels que possible, comme cela serait le cas dans une salle de concert acoustique », se souvient Tomas Ždanovičius, ingénieur FOH de NGR.

«En plus du défi météorologique, nous avons également dû faire face à des artistes en mouvement constant sur une scène de 50 mètres, ou même à l’extérieur de cette dernière, ainsi qu’à des effets spéciaux tels que des chutes d’eau et un navire réel apparaissant pendant le performance. Il y a certainement eu une ou deux «premières» pour nous dans cette production.  »

L’ingénieur du son « maison » de NGR Tomas Ždanovičius.

Afin de relever le challenge, NGR a choisi la console SD12 de DiGiCo, qui offrait à son équipe la facilité d’utilisation, la sélection rapide des fonctions et «sans doute, le meilleur son de toutes les tables actuellement sur le marché», ajoute Ždanovičius.
Le déploiement de leurs meilleurs techniciens et d’un équipement de haute qualité sur site a permis à l’équipe d’accompagner pleinement les choix de production très créatifs du directeur artistique, Dalius Abaris.

«En ce qui concerne le son, il semblait que tout était contre l’équipe de NGR», dit Abaris. «Sur place, les techniciens son ont analysé et évalué à plusieurs reprises les vitesses du vent ainsi que les positions d’accroche du système en fonction de l’endroit où le public serait assis, ce qui a changé parfois quotidiennement en raison des dernières restrictions COVID. Un jour, nous avons eu une disposition de plain pied, le lendemain une autre.

Impressionné par le professionnalisme dont NGR a fait preuve face à de telles contraintes, Abaris explique comment l’équipe a travaillé sans relâche pour s’assurer qu’elle pouvait donner le meilleur son à chaque spectateur.
«La taille de la scène a été aussi un élément à gérer», ajoute-t-il. «C’était un grand défi, non seulement pour l’équipe son, mais aussi pour les interprètes. Lorsque les artistes sont séparés de plus de 40 mètres, le positionnement des retours et la relation avec le chef doivent être pour ainsi dire parfaits, sans parler de l’influence du système et des délais.

Pas de fosse pour l’orchestre et les voix au 1er étage, voire au-delà.

NGR a déployé deux consoles SD12, la principale mixant les solistes, l’orchestre et les groupes d’effets spéciaux et de retour de sous-groupes; l’autre a été utilisé pour mixer les 48 retours casques de la chorale. Au total, entre deux consoles, 146 voies ont été utilisées, sans compter les retours FX.

«La taille de cette production était tout simplement immense, et je n’ai entendu aucun artiste dire qu’ils se sentait mal à l’aise en chantant, ce qui est à mettre au crédit de l’équipe», raconte Abaris. «Le déploiement de la diffusion a été un long processus, car l’équipe a dû accrocher le système dans un chantier naval vieux de plus d’un siècle.
Ils ont dû tout mesurer très précisément avant de mettre en place les trois lignes principales et les délais. Le positionnement des solistes était si précis que l’attention du public était concentrée sur la provenance du son. C’était définitivement un exploit.

L’ensemble de l’installation comprenait 70 liaisons pour les chanteurs avec des micros casques omnidirectionnels, et 50 autres voies pour l’orchestre avec des micros clipsés et d’autres sur pied. La SD12 de DiGiCo est devenue irremplaçable pour les solistes, qui occupaient sept positions fixes sur la scène, qui était configurée en «couches» d’environ 50 mètres de large.

Le bateau fantôme, le plateau et des chanteurs, cascadeurs figurants un peu partout. La HF sinon rien !

«Tout cela a été réglé en ayant des panoramas préprogrammés dans différents snapshots, avec des mouvements de panoramique manuels si nécessaire», explique Ždanovičius. «L’audio de l’ensemble de l’opéra été enregistré en multipiste et la possibilité de configurer sur mesure la console avec des cartes DMI était très pratique.»

Parlant des fonctions de la SD12 qui ont été particulièrement utiles dans cette production complexe, Ždanovičius note l’importance de l’ergonomie de la console, ainsi que la facilité d’accès à la surface de travail, ce qui l’a aidé à réagir rapidement.
«De plus, il était utile de pouvoir organiser la disposition de la console de toutes les manières nécessaires, ainsi que d’avoir tous les canaux nécessaires les uns à côté des autres indépendamment des positions des voies d’entrée. Enfin, le fait d’avoir deux écrans tactiles séparés a rendu mon travail aussi fluide que possible », ajoute-t-il.

Aucun moyen d’égaler une palette de couleurs aussi extraordinaire ailleurs qu’en plein air quand et si le temps le veut.

Diffusé en direct à la télévision nationale lituanienne, LRT (Lietuvos radijas ir televizija), l’opéra de Wagner a été donné avec brio et a été accueilli avec des ovations par un public sous le charme. «A ma connaissance, c’était le premier opéra en Lituanie n’ayant pas bénéficié de commentaires négatifs de la part des musicologues, des critiques ou des professionnels du son. C’était un succès complet sur toute la ligne», déclare fièrement Abaris.

«Travailler avec le meilleur orchestre et solistes de Lituanie exige la plus parfaite qualité sonore, car tout le monde, des directeurs de production aux choristes, sait comment l’orchestre doit sonner», conclut Ždanovičius. «C’est pourquoi les consoles DiGiCo sont choisies pour ce type d’événements nous pouvons toujours faire confiance à l’équipement.

Nous avons particulièrement apprécié la flexibilité du système, acquise avec les cartes DMI : dans cette production particulière, avec l’aide de cartes DMI et UB MADI, nous avons pu partager toutes les entrées avec l’OBVan, les multipiste (principal et de secours), le mix en spare et le serveur d’effets, ce qui a fait qui fait que le flux de travail a ressemblé à une gentille brise côtière au milieu des tempêtes de cette magnifique production.


D’autres informations sur le site Digico et sur le site DV2

 

Crédits -

Texte et Photos : DiGiCo

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