Les Grammy Awards 2023 en DiGiCo Quantum

La 65e cérémonie des Grammy Awards, qui s’est déroulée au Crypto.com Center dans le centre de Los Angeles, a été encore plus animée que par le passé.

S’il n’y a pas eu autant de chansons que lors des précédentes cérémonies, cela a été largement compensé par des productions plus complexes, notamment par les 35 rappeurs et les quatre DJ qui ont transformé la scène en une histoire du rap de 15 minutes, comprenant Missy Elliott, Big Boi, Run-D.M.C., Queen Latifah, Method Man, Public Enemy, Busta Rhymes, DJ Jazzy Jeff, et les Grandmasters Flash et Melle Mel, portés par une combinaison de morceaux et par les Roots qui jouaient en direct.

Toute l’équipe son des la 65è édition des Grammy Awards.

La mise en place et le traitement de tous ces éléments audio ont été confiés à une groupe de mixeurs chevronnés et à une brochette de consoles de mixage DiGiCo, fournies par ATK Audiotek/Clair Global, le prestataire son de l’événement.

Deux Quantum7 étaient situées à l’avant de la salle, gérées par Ron Reaves et Michael Parker, qui mixaient alternativement les performances en direct des artistes de la soirée, notamment Harry Styles, Bonnie Raitt, Lizzo et Adele, qui étaient tous également lauréats ce soir-là.
Une Quantum338 partageait également la régie FOH avec eux, grâce à laquelle le mixeur broadcast Jeff Peterson combinait les deux flux FOH alternés avec des éléments audio de production tels que les introductions, les annonces et les discours de remerciement prononcés sur le podium.

La console broadcast Quantum338 de Jeff Peterson et, derrière elle, deux tables FOH Quantum7.

Deux autres Quantum7 coté moniteurs, aux mains de Tom Pesa et Andres Arango, reflétaient une répartition similaire de la scène scindée, sur laquelle un show se déroulait pendant que le suivant se mettait en place derrière les écrans « close-down » qui maintenaient l’attention sur la performance. Toutes les consoles Quantum étaient connectées à une boucle Optocore véhiculant les signaux captés par des SD-Racks et des SD-MiNi Racks. Partout où l’on regardait, partout où l’on écoutait, on voyait et on entendait DiGiCo Quantum.

« Quantum7 est tout simplement le meilleur outil pour ce travail « , déclare Ron Reaves, qui mixait ses vingtièmes Grammy Awards. « Il s’agit d’une plate-forme très performante et très puissante qui vous permet de faire tout ce que vous voulez et de placer ce que vous voulez n’importe où sur cette plate-forme », ajoute-t-il. « Mon template est constitué de 168 faders ouverts, je dois donc être prêt à tout, et je le suis avec cette console, car elle possède la puissance dont j’ai besoin pour ce type de performances très variées. »

Avec plus de deux douzaines d’artistes participant au spectacle, il a pris le temps de consulter les mixeurs FOH pour chaque chanson pendant les répétitions et les balances, ce que l’héritage SD-Range de Quantum a grandement facilité. Le rythme effréné des journées de répétition des Grammy Awards qui s’étalent sur les trois jours précédant l’événement du dimanche soir rend cette habitude aux tables DiGiCo cruciale.

« Tous les ingénieurs invités les connaissent et sont familiarisés avec », explique-t-il. « Nous disposons ainsi d’un langage commun, ce qui nous permet d’assurer le bon déroulement et le respect des délais d’une production aussi complexe. La puissance des snapshots est exceptionnelle.
De même, la puissance innée de Quantum7 a permis de stabiliser le flux de travail. Par exemple, Reaves note que si façade et retours partagent les préamplis, ces derniers ont tendance à pousser le gain. « Ma structure de gain et ma façon de travailler se fait moins sur le dos des préamplis, mais s’ils commencent à presque écrêter, j’ai toujours plsin de headroom », explique-t-il. « Entre la puissance et la flexibilité, c’est la seule console sur laquelle nous pouvions faire cela.


Andres Arango et sa Quantum338

Michael Parker qui est l’homologue de Reaves dans la régie FOH, est d’accord, qualifiant Quantum7 de « Rolls Royce des consoles ». Lors des Grammy Awards, il a inséré le compresseur multibande Chilli 6 du Spice Rack sur de nombreuses voix qu’il a mixées, y compris celle de Stevie Wonder.

« C’est idéal pour adoucir les voix dans une certaine plage, entre 2 et 5 kHz environ », explique-t-il. La surface de travail ultra-flexible de Quantum7 s’est avérée très utile lors du segment consacré au 50e anniversaire du hip-hop, lorsque lui et Reaves ont modifié leur flux de travail : au lieu de mixer les performances d’un côté ou de l’autre de la scène, Parker s’est occupé de toutes les voix pour l’ensemble de la scène, tandis que Reaves a mixé les sources musicales, le groupe en direct et les trois DJs.
« Sur la boucle, nous avions tous accès à toutes les entrées, et Quantum7 nous permet de configurer facilement chaque console pour chaque production », explique Parker, qui a également utilisé récemment une Quantum338 sur The Masked Singer de la Fox. « Les préamplis micro 32 bits Stadius ont également été très utiles pour cette émission. Tout sonnait si bien.”

Dans le monde des retours, Pesa s’est chargé des IEM à jardin et Arango à cour, tous deux sur des Quantum7, lors du troisième spectacle des Grammy Awards. Pesa, qui en était à son 23è passage aux Grammy Awards, explique que la base des retours pour les Grammy Awards est un template de de base construit sur la surface de travail de Quantum7. Ce modèle est ensuite copié et personnalisé pour chaque artiste, pour un rapide recall au fur et à mesure que le spectacle progresse.

Cependant, les deux mixeurs doivent être attentifs aux changements de dernière minute. Pesa se souvient que lors de l’édition 2014, la prestation de Paul McCartney a été déplacée d’un côté à l’autre de la scène, 30 minutes avant qu’il ne fasse sa balance. « Nous avons dû rapidement créer un nouveau template pour cela », explique-t-il.
« Il est important d’avoir tous les paramètres à portée de main à tout moment, car vous ne savez jamais quand vous allez devoir faire un ajustement rapide. Le plus grand défi est de garder autant d’options que possible sur la table, même si vous essayez de réduire chaque template d’artiste afin qu’il reste gérable. La Quantum7 est d’une grande aide à cet égard ».

Andres Arango a trouvé que la flexibilité de Quantum7 était une bouée de sauvetage aux retours pour le segment du 50è anniversaire du hip-hop. « Tom et moi avons travaillé d’arrache-pied et j’ai été stupéfait par la rapidité et la précision avec lesquelles nous avons pu y parvenir sur une partie du show pour le moins improbable ! », explique-t-il.
« Questlove appelait chaque artiste juste avant qu’il n’entre en scène et donnait un compte à rebours rapide sur son micro. « Ice-T – un, deux, trois, quatre, c’est parti ! Busta Rhymes un, deux, trois, quatre, partez ! Nous faisions la course. Et Quantum7 a tenu bon. Je ne pense pas qu’il y ait une autre console qui aurait pu gérer ce type de spectacle aussi bien qu’elle l’a fait.

D’autres informations sur le site DV2 et sur le site Digico

 

Crédits -

Texte et Photos : DiGiCo - Traduction : Ludovic Monchat

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