Peter Pan s’envole avec Robe au Grand Théâtre de Blackpool

Au Royaume-Uni et en Irlande, la saison des pantomimes (panto) reprenant la trame des contes populaires traditionnels, a apporté son lot d’hilarité et de bouffonnerie sur les scènes de tout le pays, avec des gags, des quiproquos et toute une palette de personnages baroques, excentriques et indéfinissables.
Dans ce genre, l’une des présentations les plus émoustillantes et les plus en vue de cette saison a été le Peter Pan de UK Productions, mis en scène par Anthony Williams et éclairé par Andy Webb au Grand Théâtre de Blackpool.

Cette année, Andy Webb a prescrit des projecteurs à leds tout Robe avec le T1 Profile au cœur de son système d’éclairage. Sa conception utilisait aussi des Wash-beam Spiider, ParFect 100 et 150, DL4S Profile, LEDWash 300 et CycFX 8.

Photo ©Louise Stickland

Andy a beaucoup d’expérience dans l’éclairage de l’univers délirant et fantasmatique des pantomimes, qui nécessite d’être traité comme du théâtre conventionnel, tout en laissant une place à l’expérimentation et à la plaisanterie. Il a aussi travaillé au Grand Théâtre, dont l’espace est exceptionnellement réduit, lors de la mise en scène de productions contemporaines complexes.

Andy voulait éclairer Peter Pan d’une manière différente d’une panto standard : « Le scénario nous donnait la latitude pour avoir une approche beaucoup plus musicale ». Son idée était de mettre l’accent et de capitaliser sur les personnages et les positionnements d’ensemble plutôt que de se reposer uniquement sur la dérision, qui était présente, mais plus discrète et raisonnée que ce qu’on pourrait attendre.
Par conséquent, l’éclairage allait de pair et offrait beaucoup de séquences à plusieurs niveaux de profondeur et de textures. De plus, s’agissant de Peter Pan, il avait l’envol comme grand véhicule dramatique pour ajouter de l’action à la représentation.
Les trois rails de vol Foy, deux au-dessus de la scène et un dans la salle, au-dessus du public ont influencé aussi les possibilités d’éclairages d’Andy. Sa priorité était de faire disparaître les câbles pour que les personnages semblent vraiment voler.

Les T1 ont été utilisés dans une multitude de tâches de texturation avec des gobos théâtraux, comme la création de cadres de fenêtres et des effets magiques étincelants grâce à leur roue d’animation. « Presque toutes les scènes avaient une sorte d’effet de mouvement, subtil ou flagrant, réalisé avec les T1, et c’était génial de pouvoir utiliser leurs fonctionnalités pour participer à ce processus », a-t-il déclaré.

Photo ©Louise Stickland

Le cœur du système était construit autour de 12 T1 Profile pour les éclairages à bords nets, dix au-dessus de la scène sur les perches 1, 2 et 3, et deux de chaque côté de l’arche du proscenium, croisés pour éclairer le tablier de scène.
C’était la première fois qu’Andy utilisait ce projecteur. « La souplesse des T1 m’a définitivement permis de repousser les limites », s’est-il enthousiasmé. Andy et tous les autres membres de l’équipe de production ainsi que l’équipe du théâtre ont été impressionnés par le fonctionnement très silencieux du T1.

A part cela, il « adore » le mélange de couleurs progressif et délicat qui lui a donné la possibilité de combiner beaucoup de couleurs pastel qui sont souvent absentes de la panto. Il y avait aussi douze Spiider, répartis à égalité sur les perches LX1, 2 et 3 pour illuminer la scène de manière uniforme. « Ils fonctionnent parfaitement en tandem avec les T1 », a commenté Andy.

– 6 ParFect 150 étaient accrochés sur la perche LX3 de part et d’autre du centre, particulièrement efficaces dans les scènes comportant une pièce centrale de décor comme une cabane dans les arbres dans la scène du camp des Enfants Perdus et pour certains effets plus minimalistes comme la lumière du soleil au travers des branches des arbres.
– 20 ParFect 100 étaient dispersés tout autour de la plate-forme, principalement sur les piliers et les échelles latérales, dont une paire à l’extrémité de chaque perche pour éclairer les bordures et les pieds du décor, et six sur les perches de façade pour éclairer les pseudo-prosceniums de la production.
– Deux DL4S Profile, accrochés dans des emplacements du balcon supérieur, étaient utilisés pour texturer les toiles et pour projeter des effets animés comme les nuages sur l’horizon dans les scènes de ville.
– Une paire de LEDWash 300 positionnés sur la perche à l’avant du proscenium offrait un éclairage croisé de face.
– Deux rampes motorisées CycFX 8 étaient utilisées pour éclairer la voûte du proscenium de la salle, et elles étaient également basculées vers le public pour servir de blinders et une paire de ParFect S1 2.7K (blanc chaud) et 6.0K (blanc froid), dont la lumière jaillissait à partir des piliers en coulisses, remplaçait ce qui aurait été traditionnellement une position de Fresnel.

Photo ©Louise Stickland

Plus de 300 cues ont été programmées sur la console Avolites Tiger Touch II, exploitée par l’équipe du Théâtre pour la série de spectacles qui s’est terminée le 5 janvier 2020. Cette année, pour Andy, Le plus gros problème a été de ne disposer que de 17 heures de programmation et d’aller directement à la première sans prévisualisation. La connaissance du kit et du lieu, avec les positions optimales, l’a énormément aidé à offrir un spectacle du niveau demandé.
« Quand on est concepteur d’éclairage de panto, on doit être capable de réagir rapidement et à brûle-pourpoint, et souvent totalement en dehors des sentiers battus et au-delà de la zone de confort habituelle. Avoir un système d’éclairage adaptable comme celui-là sous la main est essentiel pour offrir un spectacle conforme aux meilleurs standards », a-t-il commenté.
L’élément le plus difficile à éclairer était le vol dans la salle… alors que 90 % du système était orienté vers la scène. Les deux T1 de façade et les DL4S Profile ensemble ont fonctionné à fond pendant ces scènes. On a consacré pas mal de temps à programmer plusieurs signaux pour suivre Peter Pan, et en ouvrant complètement le zoom du T1, Andy a également pu utiliser certains des projecteurs de la perche 1 sans aveugler le public !

Andy se souvient de sa joie lors de la soirée d’ouverture, lorsqu’il a entendu un jeune spectateur s’écrier « Mon Dieu, il vole ! », totalement convaincu par la magie optique alors que Peter Pan faisait sa première entrée sur scène !

Plus d’infos sur le site Robe Lighting France

Crédits -

Texte : Robe – Traduction : Jean-Pierre Landragin

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