Roselyne, Emmanuel, Jean, Bruno… Aimez vous le spectacle ?

Certes le gouvernement, par la voix du nouveau ministre du commerce extérieur et de l’attractivité Franck Riester, vient d’annoncer la future réouverture des foires et salons au 1er septembre, sans jauge limite et dans le respect des gestes barrière, mais conditionne cette réouverture à l’évolution sanitaire et conclut par un sordide : «…nous veillons à distinguer les rencontres professionnelles des rassemblements de masse. »

Le spectacle vivant serait donc devenu un –rassemblement de masse– à s’en demander si M. le ministre se souvient d’être passé à la culture. Remarquez, nous non plus.

Quel crédit donner aussi à cette annonce quand on regarde ce qui se passe dans les pays qui nous entourent et se referment comme des huitres, ou le taux de reproduction du virus actuellement en hausse dans l’ensemble de l’hexagone.

Roselyne Bachelot va quant à elle tenter une sorte de synthèse via des états généraux prévus à Avignon dès que l’été aura plié ses rayons afin, dit-elle de : « se projeter dans un modèle viable de festival ».
Comme si la gestion de l’urgence c’était le passé et que tout allait bien dans l’écosystème du Spectacle et de l’Événement. Rappelons juste que le chômage partiel qui devait s’arrêter au 30 septembre serait prolongé jusqu’au 31 décembre 2020 (annonce du Secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie, Jean-Baptiste Lemoyne du 29 juillet) mais les modalités sont encore floues et rien ne dit que l’activité aura repris au delà de cette nouvelle date butoir.

Bruno le Maire enfin prépare son plan de relance « qui sera vert » S’il a besoin d’aide, on peut lui proposer une infinité de teintes pour son plan. Les couleurs, on sait faire, même si pour le moment, c’est le noir disjoncté qui prédomine.

En attendant nos métiers se liquéfient comme une glace à l’eau au soleil et le public désapprend à aimer la fête, oubliant jusqu’à l’existence d’un concert, d’une pièce de théâtre ou d’un club. C’est d’ailleurs ce désamour qui sera le plus difficile à contrer et ce n’est pas le cinéma qui tourne à 30% de son potentiel habituel, qui nous contredira.

Dans le monde réel, hors des dorures et des maroquins en cuir des ministères, le festival de musique electro Elektric Park de Chatou courageusement programmé le 5 septembre, prend acte de la situation et se prépare à jeter l’éponge, tout en pointant les incohérences qui accompagnent cette crise où le Spectacle vivant, et encore plus le monde de la nuit, servent de variable d’ajustement sanitaire. Il vient d’ailleurs de lancer un appel à la mobilisation estimant que le traitement qui est infligé aux événements culturels est injuste. https://twitter.com/elektric_park


En attendant notre écosystème s’organise et se prépare pour le grand show de la rentrée où notre voix devra être entendue, quitte à sortir un peu de bois des dépôts. Ça aussi on sait faire. SoundLightUp répercutera toutes les initiatives et les manifestes.

Bonnes vacances quand même, vraies ou forcées et ci-dessous un peu de lecture pour suivre au mieux notre actualité sur :

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Crédits - Texte : LM - Photos : LM, EPK, LGDS

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