Souvenirs de quarantaine : Marion Gillet

On pourrait croire que Marion Gillet, Freelance expatriée, passe ses journées sur AutoCad et VectorWorks mais en fait, il n’en est rien.

Attaque en plein selfie


SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Marion Gillet : Je fais de la direction technique, de la régie technique et en tout genre, un peu de production et encore un peu de son de temps en temps.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Tout le monde va bien à la maison et dans mon entourage en Espagne. Quelques membres de ma famille sont au front en France dans différents secteurs, alors je pense à eux !

Où êtes-vous ?

A Barcelone.

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

Le confinement a commencé un peu plus tôt en Espagne, ainsi que la fermeture des écoles et l’arrêt des rassemblements. L’annulation du Mobile World Congress à Barcelone mi-février a été le premier coup dur, j’étais en tournée aux Etats-Unis puis à Paris pour la Fashion Week, et à part quelques masques dans les aéroports rien ne laissait paraître tout ce qui est arrivé depuis.
En rentrant, quelques régions d’Espagne ont commencé à être touchées et c’était justement là où m’emmenait une autre tournée. La production a décidé d’annuler les dernières dates et donc retour forcé à la maison. Le confinement strict et général de l’Espagne a d’ailleurs été annoncé deux jours après.

Et depuis le confinement ?

Il y a eu quelques annulations de projets jusqu’à fin mai. Maintenant ce sont les annulations de l’été qui commencent à arriver. C’est donc calme plat sur le calendrier à venir pour ma société, comme tout le monde dans notre secteur ou dans d’autres.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Le dernier en date est un festival international d’un mois, en août et en Écosse pour lequel je fais de la régie technique et de la régie site. Tout le calendrier était rempli de projets principaux.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Pour l’instant, que des annulations et aucun report.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

De façon permanente, oui, dans le sens où c’est un manque à gagner de plusieurs mois qui ne se récupérera pas. Les aides en Espagne sont encore très floues alors on vit sur les réserves en attendant. Et puis, ça pousse à réfléchir un peu, ne pas avoir tous ses œufs dans le même panier. J’irai peut-être faire du fromage en Auvergne s’il n’y a aucun événement cet été 😉

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

Je me suis lancée dans l’apprentissage d’une quatrième langue, le Russe, il parait que c’est une langue d’avenir (hahaha), quelques apéros, jeux et discussions avec les amis et collègues, j’apprends aussi à ne pas faire mourir les plantes et les poissons rouges.
Je joue beaucoup avec le chien qui est ravi que le travail soit arrêté pour recevoir autant d’attention et on s’est organisés avec les voisins pour que tout le monde puisse bénéficier du rooftop 1h par jour. C’est la petite bulle d’air de la journée.

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Je partage mes journées entre AutoCad et VectorWorks. Hahaha, non je déconne ! Avec le réseau et la maison, on est sur l’orga d’un marathon en ligne de stand up comedy en anglais, 24 scènes ouvertes live de 24 pays en 24h, pour continuer à faire rire les gens à la maison. Et il y a aussi un projet d’outils éducatifs sur lequel je travaille avec des amis.

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Des apéros, un retour en France, le tour des copains et de la famille et puis on essayera de se remettre au boulot si on a le droit !

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Toutes les initiatives culturelles en ligne qui animent les journées et soirées, les nombreux workshop et webinar mis à dispos… J’adore voir le pouvoir d’adaptation et la passion des gens dans nos métiers, ça donne la patate !

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

C’est plutôt une pensée, je trouve ça assez déroutant de se dire que ce que nous vivons en ce moment sera certainement dans les cours d’histoire de nos enfants et petits-enfants.

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

Rien qui ne se raconte « on the record »


Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici.
Et nous l’envoyer avec un selfie au format paysage sur l’adresse mail  [email protected]

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