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Pio Nahum passe le relais à Marcus Graser

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Claypaky vient de nommer son nouveau PDG, Marcus Graser, avec effet immédiat. Il remplace Pio Nahum qui, à compter du 1er octobre 2019, prendra sa retraite après 30 ans d’expériences dans le secteur de l’éclairage.

Marcus Graser, âgé de 42 ans, est un dirigeant expérimenté chez Osram – société mère et unique actionnaire de Claypaky – où il a exercé différentes fonctions au cours des quinze dernières années et a dirigé l’intégration de Claypaky dans le groupe. Depuis lors, il est focalisé sur l’industrie du spectacle.

« Je suis fier d’être le nouveau PDG de Claypaky », déclare Marcus, « et de superviser les évolutions passionnantes que nous anticipons pour les années à venir. Je pense toutefois que le moment est bien choisi pour exprimer, au nom de toute la communauté Claypaky, notre sincère gratitude à Pio Nahum pour ses excellentes contributions ainsi que son leadership pragmatique, visionnaire et passionné, qui ont permis à la société d’atteindre des résultats importants ».

Pio, qui a passé les 10 dernières années chez Claypaky, déclare : « Je suis heureux de confier mes responsabilités à Marcus ; nous travaillons ensemble depuis janvier et il a acquis une parfaite compréhension de notre organisation, de notre marché et de notre entreprise. Je suis convaincu que Marcus s’acquittera de sa nouvelle mission avec le plus grand professionnalisme, renforcé par l’enthousiasme et l’attitude novatrice qui font partie de sa personnalité ».

L’équipe de Claypaky est heureuse d’accueillir Marcus dans ses nouvelles fonctions et de lui assurer un soutien et un engagement maximum.

Le HY K25 Claypaky impacte la tournée des stades de Rammstein

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Le groupe de rock allemand Rammstein vient de terminer sa première tournée des stades en Europe. Choisis par les concepteurs lumière Ronald Greil et Patrick Woodroffe de Woodroffe Bassett Design, les projecteurs Claypaky HY B-Eye K25, Scenius Unico, Mythos 2 et Sharpy, fournis par la société londonienne Neg Earth Lights, ont accompagné le spectacle à travers l’Europe.

« Notre mot d’ordre était de conserver un éclairage dans la droite ligne de l’esthétique que Rammstein s’est bâtie au fil de 25 années de tournées », explique Greil, qui a fait ses premiers pas avec le groupe. « Ce n’était pas simplement un nouveau spectacle pop ou rock, cela ressemblait plus à un opéra rock, parfaitement mis en scène.
Nous avons concentré notre attention sur les membres du groupe, en créant un canevas sur lequel ils peuvent se produire, avec une mise en scène et une architecture unique, un kit lumière de plus de 1 000 projecteurs et de la pyrotechnie, »

Le décor de style industriel, avec des éléments inspirés de « Metropolis » et du style steampunk, comprenait un écran vidéo de 9 x 5 mètres en fond de scène. Fixé à une tour de 38 mètres de haut, il pouvait se déplacer de haut et en bas.

Le contenu vidéo présentait le logo du groupe avec différentes variantes et IMAG, qui étaient traités et déformés. La tour contenait également une partie de l’ensemble de projecteurs asservis et hébergeait la pyrotechnie à son sommet. En complément, deux grands éléments de scéniques, sorte de luminaires géants jouant principalement le rôle d’éclairages esthétiques, se trouvaient en fond de scène et deux à l’avant-scène. Dans chacun d’eux étaient nichés trente-deux K25.

« Ayant été parmi les premiers à utiliser une grande quantité de K25, nous avons été positivement surpris par leur luminosité et leur fiabilité », déclare Greil. « Le groupe aime beaucoup la puissance de feu, et les K25 l’ont très bien fait. »
Dix-huit Scenius Unico ont été installés le long des tours de pour assurer l’éclairage principal et latéral du groupe. « Nous les avons également exploités avec un système Follow-Me, pour qu’ils jouent le rôle de poursuites », précise Greil.

Les projecteurs Mythos 2 ont été montés sur la partie frontale de la tour, à raison de 20 sur chacune des deux verticales, de manière à ce qu’ils ne soient pas visibles. À partir de cette position, ils ont créé des ombres et des silhouettes intéressantes du décor. Leurs faisceaux en couronnes formaient également des rayons semblables à ceux du soleil à l’arrière de la tour.

« Le Mythos 2 est un appareil fiable », rapporte Greil. « Ce sont des projecteurs Beam/spot polyvalents, qui ne sont pas trop lourds pour une structure comme notre tour. » Huit Sharpy ont également été déployés pour leur Beam caractéristique. « C’était un plaisir absolu de travailler sur cette tournée en jouissant de la confiance que nous accordent le groupe, l’équipe créative et la direction », ajoute Greil.

Woodroffe Bassett Design a également conçu le spectacle de la tournée. Florian Wieder était responsable de la scénographie, Cuno Hahn, le décorateur, Faren Matern et Marc Brunkhardt, les directeurs lumière et Nicolai Sabottka, le directeur de production.
Cette tournée des stades qui a commencé en mai en Allemagne et s’est terminée en août à Vienne, reprendra au printemps 2020. Le septième album studio de Rammstein figure dans le Top 10 du Billboard 200 aux États-Unis.

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

 

Bruno P. Souchaud assure le lancement de GLP France

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GLP a choisi de renforcer son image grandissante sur le marché français grâce à la nomination de Bruno P. Souchaud à la tête de sa nouvelle filiale, GLP France.
Celui-ci est un professionnel reconnu et expérimenté de l’éclairage scénique, événementiel et architectural en France.

« Avec près de trois décennies d’expérience dans le domaine de l’éclairage international, il est le candidat naturel pour ce poste », a souligné Kasper Gissel, membre du conseil d’administration de GLP. « Nous avons la chance de pouvoir compter sur les services de Bruno, un vétéran de l’industrie de l’éclairage », a-t-il ajouté.
« Ce mouvement stratégique nous rapprochera de nos clients prestataires et concepteurs lumière. Les modèles GLP sont demandés par les Light Designers français depuis plusieurs années, et nous avions commencé à le faire directement en France. Le moment est donc propice pour une structure plus solide sur le marché. »

Après des diplômes en son et acoustique à L’ENS Louis Lumière et au C.N.A.M., Bruno P. Souchaud a commencé sa carrière en tant qu’ingénieur du son. Mais il s’est tourné vers l’éclairage intelligent et robotisé quand « l’Audio Pro a commencé à devenir un peu ennuyeux. C’était le sommet de l’ère analogique, avec les seules avancées possibles portant sur le nombre de tranches sur les consoles. La première console à mémoires à plusieurs layers que j’ai manipulée fut une console lumière. »

La création d’une filiale commune par Clay Paky et Pulsar lui donne l’opportunité de devenir Directeur général de CP & P France. Il a ensuite occupé des postes de direction chez Martin Professional France, CSI et NS Distribution, où il était également le concepteur des produits Mobiled®.
Il a ensuite occupé des fonctions de Chef Produits Lumière et de Chargé de Communication à La BS, où il avait développé la marque GLP en France.
Il a rejoint SoundLightUp, le premier portail d’informations français du secteur, dont il a été pendant 1 an un brillant collaborateur.

Bruno dit qu’il apprécie ce nouveau défi. « Udo Kuenzler, le fondateur de GLP, Kasper Gissel et l’équipe de GLP ont décidé d’appliquer en France le modèle ayant déjà fait ses preuves au Royaume-Uni et dans les pays nordiques, à savoir pouvoir s’appuyer sur quelqu’un qui puisse se concentrer sur la vaste offre de la gamme de GLP en France. J’ai accepté avec enthousiasme, ceci coïncidant avec le lancement passionnant de la gamme Fusion, Je n’aurais pas choisi de développer sans la créativité et l’innovation propres à GLP.  »

Ses objectifs à court terme sont de rencontrer les concepteurs lumière et prestataires français les plus importants pour leur faire (re)découvrir les modèles stars de GLP les plus présents dans les fiches techniques, tels que les barres X4BAR 10 et 20 et le JDC1, et ceux récemment présentés au salon Prolight+Sound, tels que la lyre Highlander, la gamme complète KNV et la gamme Fusion.

GLP sera présent au salon JTSE à Paris à la fin du mois de novembre.

Contact Bruno Souchaud Tel : 06 37 71 47 92 – Email : [email protected]

 

Wash à leds DTS Alchemy 5, un renouveau attendu et réussi

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Cette machine n’est pas sans rappeler le Studio Color 575 High End, un des plus gros succès et standard de l’éclairage de spectacle et de télévision des années 90 à nos jours.
L’Alchemy 5 est un peu comme un hommage à ce projecteur dont les qualités de lumière sont encore et toujours reconnues.

Il offre a priori tout ce qu’un éclairagiste attend d’un faisceau wash au bord doux, si doux grâce à la lentille Fresnel, sa fameuse banane rotative, mais surtout ce que la led, apporte comme nouvelles possibilités. Nous l’avons testé dans le studio d’Impact Evénement.

On regarde ça !!!

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Physiquement, l’engin nous est incontestablement familier par ses proportions mais dans une construction très actuelle et revisitée. La large lentille Fresnel est grande ouverte devant sa petite tête carrée aux arêtes arrondies, montée sur une lyre pivotant sur une base assez plate. Ce projecteur a vraiment une bonne bouille.

Il est équipé d’un moteur à 6 teintes de leds, rouge, vert, bleu, blanc, lime, ambre, et cyan, d’une puissance totale de 450 W. Ce mélange promet des couleurs somptueuses, des teintes très profondes et équilibrées, ainsi que la flexibilité des blancs. Question effets l’Alchemy 5 propose de la couleur à l’infini, un zoom pour ouvrir et fermer le faisceau, deux frosts, et une banane rotative (la célèbre !). On a fait le tour.

Le magnifique faisceau à bord doux de L’Alchemy 5

Voyons comment est conçu l’engin

Machine ouverte

La tête

La tête de l’Alchemy 5 se démonte en ôtant ses deux demi-capots tenus par trois vis quart de tour à tête plate. L’ajustement est précis et le remontage se fera sans difficulté.
L’intérieur est simple. Au fond siège la boîte à lumière, c’est-à-dire la platine comportant les leds, fixée sur des radiateurs à caloducs, refroidis par quatre gros ventilateurs.

En sortie, on découvre une roue recevant deux frosts et deux filtres dichroïques, puis vient le beam-shaper entraîné et indexé par une poulie.
Le zoom, qui implique la translation de la majestueuse lentille Fresnel, est monté sur un chariot entraîné par un système à 4 vis sans fin. Chose intéressante à noter, à l’extinction du projecteur, le zoom rentre automatiquement et vient se caler légèrement de travers, totalement bloqué pour le transport.

Vue arrière avec ventilateurs
Les radiateurs à caloduc, une fois les ventilateurs retirés.

Juste une chose, malgré les recommandations du manuel qui indiquent qu’il faut nettoyer les filtres et éléments optiques régulièrement, la construction de la tête n’est vraiment pas bien pensée pour faciliter les opérations de maintenance… Tous les démontages sont à envisager avec des tournevis torx de différents diamètres, sans véritablement donner un accès facile au nettoyage ou remplacement d’éléments. Alors certes, il y a peu de raisons d’intervenir en théorie, sauf qu’il faut effectivement nettoyer de temps en temps. Cette opération demandera de la minutie et du temps.

Dans ses petits bras musclés…

Les bras sont recouverts par deux capots latéraux et avec deux carters pour entourer le bas de la lyre. Les capots latéraux se démontent à l’aide de 3 vis torx, et laissent découvrir d’un côté la courroie du tilt, le moteur étant situé dans la base, et de l’autre l’électronique et le moteur de pan. Bonne chose : la courroie de tilt peut être facilement changée. La lyre est blocable en pan et tilt par deux boutons.

La base reçoit deux poignées joliment intégrées au design de l’appareil. Le dessous de la lyre intègre les trous de fixation des supports oméga pour l’accroche. Ces derniers, livrés en standard, seront appréciés des lighteux.

Les oméga avec leurs possibilités de décalage.
Le dessous de l’appareil.

Trois positions par oméga vont pouvoir offrir des écartements différents entre les clamps, ce qui est presque indispensable dans la plupart des cas, notamment quand il faut accrocher un projecteur à un endroit précis et que les entretoises ou autres jonctions de ponts obligent à décaler les projos. Le dessous du socle comporte aussi une barre de fixation pour l’élingue de sécurité.

Panneau de connecteurs

Le panneau de connecteurs présente une entrée et une sortie True1 pour l’alimentation, (la machine consommant environ 450 W, on peut en linker environ 5, voire 6 sur une ligne limitée à 16 A), une embase RJ45 pour la mise en réseau, des entrées et sorties pour le signal DMX en XLR3 et XLR5 doublées.

Le menu

L’afficheur et ses 4 petits boutons, pour accéder au menu.

Toutes les fonctions classiques sont configurables depuis le menu, à commencer par l’adresse DMX, le mode (il y en a principalement 3 aujourd’hui, les configurations ArtNet / sACN, le réglage de la fréquence de balayage des leds (de 600 à 5 000 Hz), l’émulation de l’inertie d’une lampe tungstène, la gestion de transitions de couleurs particulières, etc. L’Alchemy 5 ne manque pas de ressources !

Fonctionnement, lumière, couleurs, et faisceau…

Le zoom

L’Alchemy 5 donne tout ce que la technologie led peut apporter d’intéressant, comme la facilité à gérer la couleur sur tout le spectre, la stabilité de colorimétrie et l’éviction d’une bonne partie de systèmes mécaniques, autour d’un besoin bien précis : projeter le faisceau wash à bord doux devant lequel on s’est tous émerveillé en 1994 et il le fait très bien.

Au plus serré, le faisceau fait un angle d‘environ 10°. Non, ce n’est pas un bâton de 4 ou 5°, c’est un vrai wash pour éclairagiste. Ses 10° lui vont à merveille. Lorsqu’on serre ce faisceau, la lentille frontale se déplace vers l’avant et entraîne avec elle une couronne « coupe flux » évitant certaines lumières parasites. Il en reste un petit peu hélas, mais rien de dramatique. Ce phénomène léger disparaît totalement lorsqu’on ouvre le faisceau.

Zoom ouvert et zoom fermé…
…Le cerclage coupe flux avance avec la lentille

L’ouverture maximum est de 45°. On peut encore gagner un peu d’ouverture et de douceur grâce à deux frosts, un léger et un plus fort. On doit ainsi a priori sans problème arriver aux 47° annoncés par le fabricant.
Et pour finir, n’oublions pas le fameux beam-shaper, indexable et rotatif, permettant de modeler notre faisceau en « banane » et de l’orienter à volonté. Il peut même être animé en rotation assez rapide, constituant presque un effet dynamique à lui tout seul. Que du bonheur.

Le faisceau est magnifique mais il laisse voir un léger (très léger) trou en son centre, perceptible à partir d’une certaine distance (disons environ 5 mètres), et par un œil particulièrement exercé. Ce phénomène est plus visible sur certains mélanges de couleurs que sur d’autres.
On a même parfois l’impression que le flux n’a pas tout à fait la même direction en fonction des couleurs, ce qui n’est pas le cas en réalité. On l’a remarqué, mais pour dire vrai, ça n’enlève pas grand-chose aux qualités de ce fantastique projecteur montrées dans cette vidéo.

Mesures photométriques

Courbe de derating

On démarre par le derating, toutes leds à pleine puissance et nous mesurons l’éclairement au centre toutes les 5 mn pour tracer la courbe.
Avec une atténuation qui ne dépasse pas 1,93 % après 5 minutes de chauffe, on peut considérer que le derating est négligeable.


Faisceau serré

Au plus serré, toutes diodes à pleine puissance, nous mesurons un angle de 10,63°, un éclairement au centre de 9 034 lux (8 860 lux après derating) et un flux de 8<900 lm (8 730 après derating).


Faisceau large toutes leds à pleine puissance

Au plus large correspondant à un angle de 45,8°, toutes diodes à pleine puissance, nous obtenons un flux de 9900 lumens (9700 lm après derating). La courbe d’intensité lumineuse est régulière avec cependant un petit creux au centre.


Faisceau large blanc calibré à 5100 K

En regardant les blancs calibrés, on a une impression de plus de puissance, confirmée par la mesure d’éclairement au centre, alors pour en avoir le cœur net, on repart pour une série de mesures tous les 10 cm sur notre cible. Impression confirmée, le flux monte à 11 000 lumens (10 770 après derating) et l’indice de redu des couleurs est excellent : RA de 97. La courbe d’intensité lumineuse a perdu son petit creux au centre.


La couleur. Gestion des 6 teintes de base

En mode étendu, on a accès à différents systèmes qui nous permettent de choisir nos couleurs. Tout d’abord, on peut gérer directement les 6 teintes de leds de la machine : rouge, vert, bleu, ambre, lime, et cyan. Le « lime », pour ceux qui l’ignorent, c’est un genre de vert citron très acide. Pour ce qui est de ce que DTS appelle « cyan », on pourrait dire qu’il ressemble à un 116, soit un bleu vert assez dense, une sorte de « bleu canard ».

Quelques couleurs obtenues par le contrôle des six teintes de leds RGBALC

Le mélange de toutes ces teintes permet de jouer de façon équilibrée. Mais ce n’est pas si simple, d’autres paramètres interviennent…
Tout d’abord, il vous faudra choisir à partir de quelle température de couleur vous voulez obtenir vos teintes. Un canal de 0 à 100 % permet de façon linéaire et progressive de faire varier votre « blanc de référence » de 1 900 K à 10 000 K.

Une partie des différentes teintes de blancs que l’on peut obtenir.
Le blanc variable, de 1800K à 10 000 K. Linéaire et superbe.

Ensuite, vous pouvez appliquer un niveau de vert (en background… un peu comme si vous pouviez choisir la tronche verdâtre d’une lampe MSR un peu fatiguée, jusqu’à la neuve et plus encore), permettant d’aller jusqu’à un « minus green » variable à souhait.
Deux couleurs additionnelles, cette fois-ci à base de filtres dichroïques sont disponibles sur la roue qui comporte également les frosts. Il s’agit d’un Deep Blue et d’un Deep Red placés dans le spectre aux frontières du visible.

Globalement et en détail, les teintes obtenues sont absolument superbes. Notamment les rouges et ambrés qui n’ont jamais encore été vus avec cette patate sur un faisceau de ce type ! Quant aux blancs, vous pouvez TOUS les réaliser. Dans toutes leurs petites nuances, et avec toutes ces subtilités techniques qui ne se voient même pas à l’œil, mais dont le résultat à la caméra fera probablement la différence.

Extrapolation CMY

Autre méthode de couleurs : la bibliothèque de gélatines

L’Alchemy 5 donne accès à une banque d’environ 200 références de gélatines LEE (sur deux canaux pour le mode étendu, environ 100 par canal, une seule des deux pages en mode standard), appelables directement par une simple valeur DMX. Une bonne librairie s’impose, ou alors on imprime le listing de la bibliothèque et on rentre les valeurs !

On a joué un moment avec ces banques de couleurs. Elles sont visiblement très proches de la réalité. La réalité étant très subjective, une gélatine donnera une lumière complètement différente suivant la source, l’état de la lampe, (l’état de la gélatine même !) la gradation de la lampe en question, bref… Un numéro de gel LEE, n’est pas absolu ! Mais avec l’Alchemy 5, vous pouvez indiscutablement reproduire ce que vous voulez.

Un canal vous permet également de gérer le fondu de transition entre les teintes, et un autre vous permet de gérer le fondu dans le mode gélatine et aussi le fondu entre une gélatine et une couleur du mixage des 6 couleurs de base. C’est plus que complet. Trop probablement même… Mais ça existe.

Utilisation et canaux DMX…

5 modes sont disponibles pour piloter notre Alchemy 5.

  • Le mode « CCT », en 20 canaux, donne accès à la totalité des fonctions de la machine, mais ne permet de choisir que les couleurs des bibliothèques de gélatines LEE.
  • le mode « Expo » à 13 canaux est un mode assez similaire mais simplifié.
  • Les 28 canaux du mode « Advanced » donnent libre accès à tout. Ce mode vous permet d’agir sur le color-mixing des 6 teintes avec les différentes options de couleurs possibles… Mode complet, mais très complexe. Il peut s’avérer plus simple si vous utilisez une console très avancée qui va faire le travail à votre place (sous réserve d’une librairie plus qu’exemplaire), sinon ça peut vite devenir un casse-tête.
  • Le mode « basic » est sur le même mode opératoire que le « Advanced », mais supprime quelques fonctions.
  • Un cinquième mode, fraîchement arrivé, nommé « CMY Emulation », permet de gérer la machine comme si vous aviez un projecteur basique en CMY, avec toutes les facilités que ça implique. Vous avez tout de même la possibilité de jouer en même temps avec la variation de la température de couleur, le minus green, et le rappel des bibliothèques de couleurs LEE. Avec ce mode, tout le monde s’y retrouve de façon simple et en exploitant la totalité du potentiel de la machine.

Gradation, des courbes exemplaires

L’Alchemy 5 propose 4 courbes de dimmer. « Quadratic », « Gamma 2.2 », « S-curve » et « Linear ». Les courbes que nous avons tracées sont remarquables. Rarement (pour ne pas dire jamais, à moins que ma mémoire ne me fasse défaut) je n’ai obtenu des courbes aussi propres et limpides.

Courbe du dimmer en mode Linear de 0 à 100 %
Courbe du dimmer en mode Linear de 0 à 10 %

La linéaire, est juste une diagonale quasi parfaite, avec ce qu’il faut en bout de course pour éviter un « accident » visuel, le quadratic est également un exemple…

Courbe du dimmer en mode Quadratic de 0 à 100 %
Courbe du dimmer en mode Quadratic de 0 à 10 %

Le strobe est ultra-efficace bien entendu puisque aucun élément mécanique ne vient prendre du flux au passage.

Déplacement de la lyre

Ce joli faisceau se déplace bien évidemment ! Il n’est pas ultra-vif mais suffisant pour permettre un positionnement parfait, et permettre de beaux effets de déplacement, sans à-coups, et avec peu de bruit. L’ensemble du projecteur est d’ailleurs assez silencieux globalement.

Gestion du bruit

L’Alchemy 5 bénéficie de deux réglages de ventilation. Un réglage « operating mode », et un réglage « fan ». Ils, peuvent interagir l’un sur l’autre suivant un diagramme bien précis.

Le réglage « Fan » : Le mode « Constant » permet d’avoir toujours le même niveau de ventilation quelles que soient les conditions de travail des sources led. Le mode « Automatic » assure un déclenchement autonome de la ventilation, c’est-à-dire à partir du moment où la température des sources atteint 40°.
Deuxième réglage : « Operating mode ». En « Operating Mode », on a le choix entre un mode « standard » et un mode « silent ». En standard, ce qui va faire la règle est le réglage que vous aurez choisi dans la configuration « FAN ».

En mode « Silent », la machine va réduire un peu la vitesse de déplacement pan, tilt maximum possible et réduite la ventilation en diminuant la puissance envoyée aux leds, y compris en optimisant la configuration « FAN » que vous aurez choisie. Ainsi, elle se met dans une situation où elle va de fait être assez silencieuse, au niveau ventilation, mais aussi au niveau de tous bruits mécaniques.

En conclusion

L’ALCHEMY 5 est une fantastique petite machine qui vient fournir ce que certains éclairagistes attendaient depuis bien longtemps, un vrai faisceau wash qui revient à l’essentiel et qui, faisant fi des modes, utilise les dernières technologies pour délivrer une lumière magique.
Malgré tous les clins d’œil au « classique » du genre, DTS apporte une machine plus qu’actuelle qui a toutes les qualités, y compris le rapport qualité prix, pour devenir un incontournable. Une machine offrant un faisceau remarquable, des couleurs magnifiques, des blancs sublimes et malléable à souhait…En tout cas moi j’en veux !!!

On aime :

  • La machine
  • Le faisceau
  • Les couleurs

On regrette :

  • L’accès difficile pour l’entretien

Les tableaux

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PL+S 2020: Inscriptions pour le Prix Sinus de l’Intégration AV

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Le prix « Sinus – Systems Integration Award » (Prix Sinus de l’Intégration des Systèmes) met la lumière sur l’installation de systèmes audiovisuels.
Les entreprises et professionnels du secteur sont invités à présenter dès maintenant leurs projets pour le concours. Les récompenses seront décernées lors de Prolight + Sound (du 31 mars au 3 avril 2020) au parc des expositions de Francfort.

Le Prix Sinus est l’une des distinctions les plus convoitées dans le domaine de la communication audiovisuelle. Il est attribué aux concepts performants, qui se distinguent par une exploitation fixe résolument tournée vers l’avenir des technologies des média, par exemple dans les centres de conférence, les salles de réunion, les studios de radio et de télévision, les parcs d’attractions et les nouveaux univers perceptuels.
Les projets lauréats seront choisis par un jury d’experts composé de membres des associations, du secteur, de représentants des médias et de Messe Frankfurt.

Les sponsors potentiels de cette distinction honorifique sont l’association allemande des médias et de la technologie événementielle (VPLT), l’association européenne des centres d’événements (EVVC) et Messe Frankfurt.
Depuis 2004, le Sinus est décerné tous les ans dans différentes catégories au Prolight + Sound. L’année dernière, il a été attribué au mur d’Inspirations du centre d’innovation de Merck à Darmstadt. La nouvelle technologie média basée sur IP du centre de contrôle des missions géostationnaires d’EUMETSAT a également été récompensée.

Les candidats peuvent présenter un aperçu de leurs projets ici avec une brève description et des images. La date limite de réception des inscriptions est le 8 novembre 2019.

Informations générales sur Messe Frankfurt
Messe Frankfurt (la Foire de Francfort) est le plus grand organisateur de salons, de congrès et d’événements au monde et possède ses propres parcs d’exposition. L’entreprise emploie plus de 2 500 personnes sur 30 sites et réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 718 millions d’euros.
Messe Frankfurt entretient des relations étroites avec les secteurs industriels concernés et sert efficacement les intérêts commerciaux de ses clients dans le cadre de ses Foires et Événements, Sites et Services. Basée à Francfort-sur-le-Main, la société appartient à la ville de Francfort (60%) et au Land de Hesse (40%).

Inscription sur le site Messe Frankfurt

 

MDG au festival de Glastonbury

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MDG a collaboré avec Arcadia Spectacular pour le festival de Glastonbury en fournissant deux de ses monstrueuses machines à brouillard Me8, à Pangea (la Pangée), la nouvelle création fantastique d’Arcadia.

© Ben-Daure – Arcadia-Glastonbury

Baptisée en référence au supercontinent massif qui, il y a 300 millions d’années, s’est fractionné pour former les sept continents qui nous séparent aujourd’hui, Pangea est une toute nouvelle installation taillée sur mesure et créée en exclusivité pour Glastonbury. Elle remplace le célèbre Spider (l’Araignée) d’Arcadia, qui a habité l’espace durant dix ans, et constitue l’une des premières installations majeures du générateur de brouillard Me8 MDG.

« Pour la première année d’une installation permanente prévue pour durer cinq ans, nous avons pu, avec Pangea, « aller en ville » à une échelle totalement différente de celle d’un spectacle de tournée », déclare Cyrus Bozorgmehr, responsable de la communication chez Arcadia.
« Nous voulions explorer ce qui est possible dans un espace tridimensionnel avec une plus large perspective d’extension vers le haut et voir comment on pourrait s’emparer du volume au-dessus de la tête des gens pour créer une expérience d’immersion totale sur l’ensemble du site. »

© Lukonic barnyard – Arcadia-Glastonbury

Pour atteindre cet objectif, une structure centrale massive à plusieurs niveaux a été conçue et entièrement réalisée, comme toutes les créations d’Arcadia, en réutilisant de la ferraille abandonnée glanée dans le monde entier. La pièce maîtresse est une gigantesque grue portuaire de 50 m provenant des quais tout proches d’Avonmouth, équipée de projecteurs et d’éléments pyrotechniques, dont le compartiment moteur sert d’espace opérationnel pour les systèmes de contrôle.

La grue repose sur un ancien radôme militaire sphérique utilisé comme surface de projection, placé au-dessus d’une cabine de DJ au plancher maillé sur une plateforme qui tourne sur 360° au-dessus du public, ce qui donne une directivité totalement immersive sur l’ensemble du site. « Tout autour de la cabine du DJ, on a différents visuels avec une atmosphère intense et quelque peu « délirante » à chaque niveau et une lumière chaude de style tungstène en bas », explique Dorian Cameron-Marlow, responsable technique de la production d’Arcadia.

© Ben-Daure – Arcadia-Glastonbury

« Fonctionnant comme des écrans de projection, la sphère du radôme et les niveaux supérieurs ajoutent des éléments visuels très forts, alors que la grue nous permet d’accéder au ciel d’une manière totalement différente et de jouer avec l’espace.

L’éclairage de la flèche donne un aspect d’architecture spectaculaire et de puissants effets Beam. C’est sans doute la zone la plus importante pour les générateurs de brouillard Me8 de MDG. « Nous avons utilisé les grands effets de Beam pour balayer les foules, La brume des Me8 les a rendus extrêmement efficaces et d’une force extraordinaire », ajoute Cameron-Marlow.

« La brume était si fine qu’on ne la voyait vraiment qu’à ce moment-là. C’était donc étonnamment aérien lorsqu’on voyait le passage de ce grand faisceau qui tournait dans la foule comme un débarquement d’extraterrestres ! »
« Au cours des cinq prochaines années, l’objectif est de conquérir le ciel », explique Bozorgmehr. « Il est donc essentiel d’avoir un éclairage qui ressorte parfaitement à une hauteur de 30 m dans l’espace.

Cameron-Marlow confirme : « Nous avons une structure avec laquelle on peut interagir pleinement, ce qui nous donne d’immenses possibilités d’action sur un volume sphérique mouvant de 50 m, qui doit impressionner une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes, dépasser les 80 m de l’espace central de l’aréna, atteindre le pourtour et bien au-delà.
L’éclairage et les effets doivent être visibles à grande échelle et, pour cela, il faut disposer d’un beau brouillard pour les révéler pleinement. On peut avoir les projecteurs les plus puissants du monde, si on n’a pas un très bon plan de distribution de brouillard, l’éclairage n’aura aucun effet. »

© Sarah-Ginn – Arcadia-Glastonbury

Ce qui est incroyable, c’est que Cameron-Marlow et l’équipe ont réussi à atteindre leur objectif en n’utilisant que deux générateurs de brouillard Me8. Chacun a 8 buses de sortie et peut produire 800 m3 de fin brouillard d’un blanc pur par minute.

Ils sont placés de part et d’autre de l’aréna, et à partir de ces positions, le brouillard est canalisé par un système complexe de tubulures vers six réverbères sculptés en forme d’arbres, caractéristique ancienne des installations d’Arcadia, qui symbolisent l’interpénétration de l’industriel et de l’organique. Chaque Me8 est raccordé par une conduite à trois des arbres sculptés puis, à partir du centre de chaque arbre, le brouillard est dirigé vers le haut de chaque brindille et en sort par les extrémités.

« Nos arbres sont un moyen très efficace et subtil de répartir le brouillard, car ils sont disposés en cercle, à mi-chemin entre les tours extérieures et la structure centrale », explique Cameron-Marlow. « Sur le plan environnemental, c’est la position idéale pour la distribution de la brume, et la nature organique de la conception est renforcée par le fait qu’il n’y a pas d’énormes ventilateurs pour la distribuer.
Comme ça, nous pouvons obtenir un filet d’atmosphère lent, particulièrement avec ces machines, qui ont un débit réellement constant du fait de leur rapport cyclique de 100 %. C’est assez éthéré et les arbres deviennent autant des éléments sculpturaux en eux-mêmes que des sources de brume. »

Cameron-Marlow a également indiqué qu’ils ont poussé les limites en canalisant le brouillard sur des distances pouvant atteindre 50 m. « Mais dès le départ, le fluide MDG a fait exactement ce que nous voulions, même sur de telles distances. D’une manière générale, le brouillard ou la brume n’aime pas qu’on le conduise aussi loin : il peut changer d’état, se condenser et, au final, ne pas produire l’effet escompté.
Cependant, nous avons passé un certain temps à étudier les systèmes de canalisation et à configurer leur utilisation en conséquence et, une fois la conception globale du système mise en place, ça a marché à la perfection. C’est parce que nous savions que le Me8 serait capable de les gérer que nous avons pu faire certaines choses compliquées que nous n’avions jamais faites auparavant ».

© CharlieRaven – Arcadia-Glastonbury

Comme pour tous les événements en extérieur, le vent et les conditions météorologiques représentent toujours un défi, mais l’équipe a pu en atténuer les effets en jouant sur l’équilibre du débit des générateurs MDG : « Pour avoir un système bien réparti, en particulier pour la constance du débit moyen, si le vent décide de souffler, nous pouvons le combattre en contrôlant à distance le débit des Me8. »

Compte tenu des compétences écologiques d’Arcadia et de son intérêt à adopter les technologies les plus récentes et les meilleures, les considérations environnementales étaient également importantes. « L’une des choses que je préfère à propos des générateurs MDG », conclut Cameron-Marlow,
« c’est leur étonnante efficacité en termes de consommation de fluide, de gaz et d’énergie. C’est un avantage considérable si on considère le volume et la qualité de la brume et du brouillard qu’ils fournissent, qui, pour moi, ont toujours été les meilleurs du marché. »

Plus d’infos sur le site Axente et sur le site MDG

 

Le VIO L212 dbTechnologies équipe le TOdays festival 2019 à Turin

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Le système VIO L212, fer de lance de l’italien dbTechnologies, a équipé les deux scènes du TOday Festival à Turin qui a reçu cet été des artistes tels que Johnny Marr, Spiritualized, Ride, Jarvis Cocker, Hozier ou encore Cinematic Orchestra.

La scène sPAZIO 211 en plein air.

Ce festival qui représente le summum de la musique contemporaine en Italie, se tient chaque été dans la ville de Turin en y attirant un grand nombre de spectateurs et faisant de cette ville, l’une des plus attractives pour la musique. Le TOdays Festival imbrique art, culture, avant-garde, concepts et bien entendu shows musicaux en créant un fort lien avec le monde réel.

Le design des deux systèmes a été l’oeuvre de Microfase Music Service, un prestataire piémontais disposant d’une solide expérience avec les produits VIO de dbTechnologies et a consisté en :
Scène sPAZIO 211 : 16 x VIO L212 + 12 x VIO S218 + 4 x VIO L208 en front fill
Scène EX-FABBRICA INCET : 16 x VIO L212 + 12 x VIO S218

La scène sPAZIO 211 en plein concert d’Hozier. On aperçoit derrière le tulle publicitaire les 8 L212.

Dario Colombo qui a assuré l’accueil à la scène sPAZIO 211 en plein air, nous donne ses impressions quant au système déployé. “Le L212 a parfaitement sonné. Les quelques points d’égalisation insérés l’ont été plus par goût que par réel besoin de correction acoustique du système. Aucun des onze mixeurs accueillis n’a ressenti ou manifesté le besoin de retoucher le calage.
Nous n’avons eu que des commentaires positifs malgré le fait que tous sont arrivés avec leur mix de tournée ce qui rend la comparaison avec d’autres systèmes très aisée.” Des commentaires tout aussi positifs ont été faits pour le système installé sur la scène EX-FABBRICA INCET, pourtant loin de bénéficier d’une acoustique favorable.

La scène EX-FABBRICA INCET. On imagine l’acoustique des lieux rien qu’en voyant la charpente vitrée portée par des poutres en béton…

Nicolò Amedeo, en charge de l’accueil nous en parle: «Le Festival TOdays a choisi des lieux particulièrement jolis et en mesure de séduire notre public. Mais l’acoustique d’un lieu n’a que peu de rapport avec son cachet.

Par exemple la cour intérieure qui accueille la scène EX-FABBRICA INCET n’a pas que des avantages avec sa forme très allongée enchassée entre deux murs en béton et surplombée par des ensembles de fenêtres.
Nous avons placé le système de telle sorte à délivrer un rendu équilibré avec la meilleure phase possible. Aurora Net nous a permis de caler et contrôler très facilement et précisément le système.

Un coup d’oeil indiscret à l’ensemble de HP composant le L212, à savoir deux 12”, quatre 6,5” et deux moteurs 3” à gorge 1,4”. Classique et efficace.

Cela fait des années que je collabore étroitement avec le prestataire Microfase Music Service et depuis qu’ils se sont équipés avec le VIO L212, je l’ai employé à de nombreuses reprises dans des lieux et pour des styles musicaux divers avec toujours de très bons retours. »


Et d’autres informations sur :

Novelty équipé en BMFL FollowSpot LT Robe

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BMFL FollowSpot

Tout juste avant l’été et la grande saison des festivals, Novelty a rentré dans son parc de loc 6 BMFL FollowSpot Long Throw, la dernière version qui intègre une caméra pour suivre les artistes sur de longues distances…
Novelty devient ainsi le premier prestataire à louer cette nouvelle référence en France.

Le FollowSpot Long Throw (LT) est une solution compacte adaptée aux grandes scènes. Son zoom de 2° à 8° (ratio 4 :1) est conçu pour de grandes distances, assurant plus de 1000 lux à 90 m.

Avec notamment 6 unités spécialement déployées par Novelty au Hellfest Festival en juillet, quatre sur la tour de delay située à cour de la scène et deux autres sur la tour côté jardin simplement perchés sur un élément de structure, l’utilisation du BMFL LT connecté à son système de poursuite RoboSpot était une première mondiale.

D’autres informations sur le site Robe Lighting France

Jenifer à la Seine Musicale avec Rico, Bobo et Soundscape

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Petit à petit l’immersif gagne du terrain y compris en France et nombre de tournées s’y essaient avec l’aide et la complicité de leurs prestataires et des deux marques française et allemande qui ont pris une certaine avance dans ce domaine.

Nous avons été à la rencontre des techniciens de Jenifer pour B Live lors de la date à la Seine Musicale, Rico Berrard au mix et Boris Jacquier-Laforge au Soundscape. Mais là où c’est interessant, c’est que nos deux compères ont décidé de se lancer en prenant quelques libertés avec les préconisations de d&b. Récit.

Bobo et Rico.

Boris Jacquier-Laforge, Bobo pour les intimes…: D’un côté il y a ce que les fabricants préconisent comme montage garantissant un résultat immersif optimum via des règles à respecter scrupuleusement, de l’autre la possibilité de parvenir à partir d’une implantation quasi standard, à bénéficier des effets du Soundscape.
Nous avons voulu voir jusqu’où on peu aller, quelles sont les limites en dessous desquelles ça ne marche pas.

SLU : Quelle est la configuration du système ?

Bobo : Un gauche/droite, un central et des outfields, avec un central rallongé pour porter plus loin. On sait qu’on n’est pas dans les clous car il faudrait cinq lignes identiques et ouvrant large dont l’écart ne dépasse pas 70% de la distance vis-à-vis des premiers spectateurs couverts par le système. Dans notre cas nous disposons d’un kit quasiment standard et donc…

Vu comme ça, on dirait un kit standard pour Zénith, 5 SL-SUB, 12 KSL et 9 V, mais la ligne centrale et la DS100 changent la donne…

SLU : Composé de beaucoup de 8 et quelques 12 !

Bobo : C’est ça. Le KSL du main comporte en standard dix boîtes de 8 et deux de 12. Nous avons réussi à panacher en huit KSL8 et quatre KSL12. Là où on s’en sort beaucoup mieux c’est avec la centrale en V où nous avons deux V8 en tête qui portent loin et huit V12 pour bien couvrir le reste de la salle.

Le truc qui change tout, la ligne de 10 V dont huit V12 et dans lesquels aboutissent beaucoup d’objets. Idéalement il faudrait du KSL, mais même en V, ça commence à bien démasquer.

Pour les outfields nous sommes passés de 6 à 9, toujours du V, et nous aurions voulu les employer en complément du système principal pour élargir l’image de certaines sources dont les effets ce qui marche très bien.
L’inconvénient réside dans la voix principale qui placée dans la matrice DS100, sort avec le maximum d’énergie par les V du centre, avec un complément dans le G/D et une dernière lichette dans les outfields.

Pour l’architecture Soundscape c’est parfait, mais comme on n’a pas exactement les boîtes et le nombre dans la centrale, on perd trop de voix sur les côtés, ce qui n’est pas possible vis-à-vis de l’artiste et du public.
Même avec une configuration optimum de 5 lignes identiques, on aurait dû placer des outfields pour déboucher les côtés et renforcer surtout la voix. Du coup on a exploité nos deux lignes externes en somme mono. Ce que l’on perd en spatialisation, on le gagne en qualité et intelligibilité sur les côtés.

SLU : Il n’y a pas moyen de «gonfler» disons à la mano la voix ailleurs que sur la centrale?

Bobo : Je crois que d&b travaille sur la question, un peu comme avec une matrice telle qu’on la connaît, mais avec le délai qui va bien.

La matrice DS100 prise en sandwich entre DS10 et Ghost

SLU : Dans l’attente que les fabricants nous sortent des enceintes spécial immersif qui ouvrent encore plus.

Bobo : C’est ça !

SLU : Votre approche un peu expérimentale avec Rico est bien vue par l’artiste au sens large comme par B Live ?

Bobo : Oui, dans la mesure où on garantit toujours le rendu d’un gauche/droite de qualité. B Live nous suit dans la mesure de ses possibilités en nous mettant à disposition une matrice et en nous permettant de panacher le système pour disposer du maximum de têtes en 120° !

SLU : Quelles sont les découvertes que vous avez faites en allant au-delà du G/D ?

Bobo : Déjà que dans Soundscape, le sub est prévu pour être un point central ou un arc sub et donc n’a aucun délai. Ton pied sort au centre à temps 0 et avec un délai sur les côtés, mais le sub reste à temps 0.

La page du R1 de visualisation des objets tels que positionnés grâce à la matrice DS100

Comme nos SL-SUB sont en G/D et qu’on ne peut pas accrocher de subs au centre dans toutes les salles, on a fait le choix de sortir pied, snare, basse et tout ce qui a énergie et impact en mode OFF pour ne pas déclencher les délais dans la matrice et être certain d’être calé.

Tout ce qui est guitares et claviers est en mode Tight et enfin pour les sources plus dures à traiter comme les pads et les effets, on a choisi le mode Full où l’objet est le plus spatialisé et démasqué.


SLU : Comment se passe ce choix entre les algorithmes ?

Bobo : Il n’est pas évident dans la mesure où au début tu paramètres l’ensemble sur Full et que pour certains objets, le résultat n’est pas probant, sans doute à cause de notre configuration qui n’est pas optimisée. On en profite quoi qu’il en soit pour décortiquer tous les paramétrages pour en saisir l’impact réel dans les divers éléments du système.

SLU : Comment fais-tu à avoir assez d’énergie dans la ligne centrale en V…

Bobo : Pour le pied j’ouvre un peu vers les deux KSL en reculant l’objet, ce qui en route une petite partie en dehors du V. Les subs font le reste. Pour la snare en revanche qui est aussi sur Off, je joue à fond sur le recul de l’objet et, le résultat est très probant. On retrouve du gras et la balance tonale du KSL.
Ouvrir le mix ne serait-ce que sur trois lignes, démasque nettement le bas médium. On perd à peine de côté frontal mais on gagne de l’air et de la précision sur chaque objet traité. On avait déjà agi de la sorte avec Rico en 2015 sur la tournée de M Pokora où grâce à un Sonic Emotion, on a trouvé de la place pour des tas d’effets qui ne sortaient pas dans le bas médium.

La régie SSL de Rico, du son anglais pur jus qui se transforme par la magie de la DS100 en son anglo-allemand puisque nombre de fonctions et de réglages se font en dehors de la console.

SLU : Comment vous gérez le passage entre les dates en G/D et celles avec Soundscape ?

Bobo : Il faut d’abord que nous ayons un beau mix en stéréo et que le passage via Soundscape se fasse en plaçant les sources et en retouchant les niveaux au travers des objets et pas de la console.

SLU : Pas évident, la gestion dynamique et le rendu fréquentiel en salle d’une source jouée dans un G/D ou dans un système de spatialisation n’est pas du tout la même chose. On n’en est qu’au début…

Bobo : Je suis d’accord, on défriche et c’est pour ça qu’on a cette démarche avec Rico et Arnaud Bonhomme qui tient le système sur la tournée de Jenifer. On est tous les trois dans la même mouvance. Il y a les principes, la réalité économique et le résultat final.

Deux Realtime Rack en plus des effets internes de la SSL et ces quelques goodies. Le son de Rico est fat de chez gros… tout s’explique.

On échange énormément avec Pierrot (Scalco) et Matthieu (Delquignies) de d&b France et on apprend beaucoup, tout en bénéficiant d’une relative liberté de mouvement de la part de la marque, ce qui ne serait sans doute pas le cas chez d’autres fabricants (rires).
Tous les soirs on doit envoyer un joli show et avancer pas à pas en apprenant à déconstruire notre habitude d’écoute. Quand la première fois tu passes d’un mode à l’autre, c’est plus que changeant (rires).

SLU : Quel est le gros plus pour le public selon toi ?

Bobo : La portion beaucoup plus importante de gens qui baignent dans un son où l’on puisse localiser précisément une source.

La page Function Groups de la matrice avec spécifiées, les groupes d’enceintes et les délais. Le point 0 et donc le plus reculé, ce sont les deux lignes de 5 subs placées derrière celles des KSL. Tout le reste de la diffusion est donc délayé pour « attendre » le grave.

SLU : Comment places-tu tes objets, par lignes de boites ou dans l’espace ?

Bobo : Non, dans l’espace. Les lignes ne sont pas matérialisées. Tu places ton objet là où tu veux qu’il soit et la matrice DS100 s’en débrouille.
En revanche tu dois spécifier à l’avance les délais entre les différents groupes d’enceintes qui composent ta diffusion puisque tu joues avec 3 algorithmes différents.
Soundscape t’offre plein de possibilités, mais comme ce n’est pas un système fermé, il nécessite de bien travailler le calage et ensuite le choix des algorithmes.

SLU : Comment alimentes-tu ta matrice ?

Bobo : Je sors 32 canaux de la SSL pour aller vers la DS100 qui en accepte 64 en 48 kHz. Comme la SSL marche en 96 kHz et que notre session est à cette fréquence, on n’a que 32 sorties de disponibles, même si on insère le SRC en sortie, donc on a crée des stems. Si on avait pu utiliser les 64 on l’aurait fait, on se serait amusé encore plus !

Noir salle

Une balade dans la salle valide les choix. La couverture comme la mise en phase sont parfaits et à part une inévitable perte de présence et de mordant dans le bas-mid en passant de KSL à V dans les outfields, tout fonctionne. Le seul petit problème, mais indépendant du système et de la nature de son déploiement, concerne le grave, manquant un peu d’attaque et de précision. Malgré des enceintes cardioïdes, têtes KSL comme subs GSL-SUB, la Seine Musicale prolonge et brouille un peu le bas en le rendant moins net, un phénomène que nous avons déjà constaté lors d’autres reportages.

Le mix de Rico est mastok et profite à plein du rendu d&b et de l’efficacité des KSL. La batterie notamment sonne gros, très gros et colle au coté pop très frais et adorable de l’artiste et de ses titres. La voix de Jenifer est bien rendue malgré la charge de travail à laquelle est confrontée la ligne centrale de de 9 x V.
Le fait de cantonner la spatialisation entre trois lignes seulement ne permet pas de bénéficier d’un effet d’ouverture complet que le public puisse facilement apprécier et citer spontanément, même s’il ne fait aucun doute que le son gagne en fluidité et est mieux placé et discriminé.

Ahh mais ouaaaaii, c’est donc ces trucs accrochés qui font du son…;0)

Ces essais ont malgré tout le mérite de démontrer l’utilité de « l’immersif » mais aussi le besoin de mettre au moins trois points centraux égaux et puissants pour avoir de l’énergie et deux autres peut être moins gros pour couvrir l’espace scénique et bien écarter le front sonore.
Cela oblige aussi à disposer d’enceintes de type 120° en grand nombre, un phénomène peu usité chez d&b dont les kits standard 80-120 rendent cette race de boîte assez rare…

Mais surtout cela met en exergue le besoin de produire des shows immersifs dès leur conception et ensuite d’investir pour cette technologie afin que les prestataires s’équipent et déploient des systèmes qui fassent que le public puisse enfin s’extasier aussi sur le bois et dire un jour : « le show était génial, la guitariste s’est baladée en salle et le son ne l’a jamais quittée et quand l’artiste allait d’un côté, sa voix la suivait.., comme les lumières ! »

De gauche à droite Nirina Rakotomavo claviers, Audrey Tesson guitare, Jenifer, Laurène Vatier basse et Camille Bigeault batterie.

Bravo en tout cas aux trois complices Bobo, Rico, Arnaud et à B Live qui joue le jeu car, comme le chante si bien Véro Sanson, celui qui n’essaie pas, ne se trompe qu’une seule fois. Ils ouvrent aussi la porte à un usage moins contraint, moins onéreux et plus créatif de la matrice DS100, la clé à molette de d&b. Merci et bravo enfin à Jenifer et au groupe de musiciennes qui l’accompagne. Ca tourne, ça bouge et ça pétille. Grave !

D’autres informations sur le site B Live et sur le site d&b audiotechnik

Rico Berrard : mix face
Yann Garnier : mix retours
Arnaud Bonhomme : système
Boris « Bobo » Jacquier-Laforge : gros son

 

Récepteurs ears Shure P9RA+ et P10R+, + malins, + pratiques, + avantageux

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On parle souvent d’obsoléscence programmée, vous dire le plaisir de voir Shure nous proposer avec les P9RA+ et P10R+, deux nouveaux récepteurs ears capables de redonner une seconde jeunesse à vos émetteurs PSM900 et 1000.

Le truc, car il y en a un, réside dans leur nouvelle architecture hybride analogique / numérique qui offre une restitution audio encore plus fidèle, une plage dynamique accrue, une meilleure séparation stéréo et une stabilité HF renforcée.

PSM1000

Nous avons eu la chance de découvrir le P10R+ au cours d’un reportage à Bordeaux lors d’une date de la tourné d’Amir où David Chancereul s’est longuement enflammé (pas de panique, on l’a éteint à temps pour le show) et nous a expliqué ce qui se cache dans ce nouveau pocket.

Le récepteur P10R+ dans la main de David, une brillante façon de prolonger la vie d’une liaison analogique destinée, par la force du progrès, à laisser sa place au numérique.

SLU : Content du PSM 1000 ?

David Chancereul : Oui bien sûr car j’ai en plus une nouveauté, les récepteurs P10R+. Nous sommes certainement la première tournée française à en bénéficier.

Le PRA9+, le concentré de technique destiné à la série 900

La transmission reste analogique entre émetteur et récepteur comme avec la génération précédente, mais ensuite dans le P10R+ le signal est converti en numérique et passe dans un FPGA qui va effectuer les fonctions de décodage telles que la désaccentuation, l’expansion et un peu de processing dont une partie est ouverte à l’utilisateur qui peut ainsi corriger très finement sa liaison ou ses écouteurs.

Tout ceci améliore considérablement la qualité du rendu et notamment l’image stéréo qui est beaucoup plus large, les artefacts liés à la compression expansion qui disparaissent et enfin la dynamique qui est améliorée. Je m’en suis rendu compte en effectuant une écoute chez Dushow à l’aide du Virtual d’une ancienne date. Je souhaitais au début partir avec une marque italienne bien connue mais Dushow a su me convaincre et a mis à notre disposition 9 liaisons juste à temps pour la tournée et j’en suis très content.

Un certain nombre de fonctionnalités facilitent enfin le travail au quotidien :

  • La fonction CueMode offre à l’ingénieur du son la possibilité de contrôler jusqu’à 20 mix stéréo à partir de son propre boîtier grâce à sa mémoire interne dédiée.
  • La technologie MixMode permet l’écoute et le mixage à partir du récepteur de deux sources indépendantes.
  • L’égaliseur paramétrique 4 bandes facilite le contrôle de la balance tonale du système pour l’adapter à chacun.
  • Le preset « Match » donne la possibilité de retrouver le son d’origine des récepteurs P9RA et P10R. Au cas où…

Pour plus d’infos, Ludo Sardnal est toujours l’homme incollable, on dirait presque l’Oncle Ben’s de la HF ! Pour le joindre, +33 6 15 13 26 68 ou bien [email protected]

Et d’autres informations sur le site Algam Entreprises

 

Le festival ‘A Summer Story’ s’éclaire en Claypaky

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La Ciudad del Rock d’Arganda del Rey (Communauté de Madrid), en Espagne, a organisé les 21 et 22 juin le festival de musique électronique « A Summer Story », durant lequel 100 000 personnes ont pu apprécier les dernières tendances mises en lumière par les projecteurs Claypaky.

« A Summer Story » (Une histoire d’été) est devenu l’un des épicentres de la musique électronique en Espagne. Cette année produit par Disorder Events, ce festival annuel, dont c’était la cinquième édition, proposait les prestations de plus de 70 artistes. En plus de ses écrans gigantesques, il présentait des éclairages combinant les technologies tungstène et led, qui exigeaient de contrôler un grand nombre de systèmes.

Le spectacle comportait quatre scènes avec une conception d’éclairage mêlant projecteurs asservis, barres de leds, blinders, et autres, contrôlés à partir d’une console grandMA2, fournie par Stonex en Espagne. Pour éclairer les quatre scènes qui fonctionnaient jour et nuit, Disorder Events et Enrique Jiménez de Fluge Audiovisuales ont embarqué les nouveaux Sharpy Plus Claypaky.

La scène principale, accueillait une structure de 35 mètres de haut. Son design conçu par Eduardo Valverde de Pixelmap Studio était programmé et exploité par Juan Manuel Lázaro Ordiales.

La scène Live et Techno, conçue par Jiménez, utilisait plusieurs références de projecteurs Claypaky contrôlés par une grandMA2 full size. « Cette scène devait accueillir, le vendredi et le samedi, deux spectacles de genre très différent et la conception lumière devait s’adapter à ces deux configurations. Nous avions donc besoin d’un équipement très polyvalent », explique-t-il.

Jiménez a utilisé huit projecteurs B-Eye K10. « Le K10 pouvait fonctionner en mode Wash comme un simple lampadaire de rue pendant la journée et projeter des effets plus agressifs pour les sessions Techno.
Nous avions également 14 Sharpy Plus en mode Beam. C’est un appareil assez léger avec un faisceau bien défini, un mélange de couleurs CMY et une luminosité exceptionnelle », déclare-t-il. Ce nouveau projecteur Claypaky bénéficie déjà d’une bonne réputation dans de nombreux festivals et grands événements en Espagne.
Enfin, il a ajouté 12 Mythos 2, « Un produit avec un zoom très large qui nous a donné beaucoup de plaisir avec sa grande variété de gobos et la bonne définition de son faisceau. »

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

Pangea d’Arcadia au festival de Glastonbury. Un régal pour les sens avec L-Acoustics

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Le collectif Arcadia étonne une fois encore à Glastonbury avec Pangea. Effets pyrotechniques, projections et son circulaire pour 60 000 personnes rassemblées autour d’une grue centrale hébergeant les DJ, le tout baigné de son grâce à la Série K de L-Acoustics.

La seconde vie d’une grue portuaire décommissionnée et transformée par le talent d’Arcadia en une plateforme créative. Copyright : Shotaway

Une lune suspendue en orbite autour de la Terre fournit la toile de fond à un fascinant spectacle de projection lumineuse en 3D. Des effets pyrotechniques et d’énormes boules de feu jaillissent dans le ciel. Sur une plate-forme centrale, des DJ de légende jouent pour une foule de 60 000 personnes rassemblée dans une zone circulaire, baignée de son grâce à un système Série K de L-Acoustics… Voilà Pangea, la nouvelle installation d’Arcadia Spectacular à Glastonbury, et c’est tout simplement fabuleux.

Le concept de spectacle total n’est pas nouveau pour Arcadia, un collectif d’arts du spectacle qui parcourt le monde en s’exprimant à travers la sculpture, l’architecture, le recyclage, la pyrotechnie, l’éclairage, le cirque et la musique dans des espaces de jeu et de danse de grande envergure. Depuis 2007, les créations de la compagnie constituent une attraction majeure à Glastonbury. Quand la décision a été prise de remplacer l’emblématique Araignée qui ornait les champs de Worthy Farm depuis une décennie, l’équipe savait déjà qu’elle travaillerait avec un espace circulaire et que le système L-Acoustics en ferait partie.

Une vue de l’espace circulaire ceinturé par 8 tours de diffusion et éclairage et au centre duquel trône la grue et sa scène placée sous l’immense boule habilement echâssée dans les 4 pieds. Copyright : Lukonic Photography

Dans ses conceptions, Arcadia utilise toujours des matériaux de récupération et le processus de réflexion se laisse guider par ce qu’ils trouvent. Pangea ne fait pas exception à la règle. La découverte d’une grue désaffectée de 140 tonnes et d’une hauteur de 50 mètres sur les quais d’Avonmouth à Bristol a été l’étincelle de cette révolution créative.

« Après avoir fouillé les dépôts de ferraille militaire russe et parcouru toutes sortes d’endroits invraisemblables, nous avons trouvé cet extraordinaire symbole du patrimoine industriel du Somerset juste à nos portes », déclare Cyrus Bozorgmehr, d’Arcadia. « Nous avons été séduits par l’idée de prendre une icône abandonnée du comté et de lui donner une nouvelle vie dans un autre environnement tout aussi emblématique du Somerset. »

L’équipe a trouvé que la grue, en plus d’être une structure extrêmement intéressante en elle-même, pourrait non seulement servir de pièce maîtresse au décor, mais aussi leur donner la possibilité d’aller plus haut que jamais et d’« envahir le ciel ». « Pangea étant une exclusivité de Glastonbury et demeurant à Worthy Farm, cela nous donne la possibilité de travailler sur une plus grande échelle, car nous n’avons pas les soucis de la logistique des tournées. Cela lui donne la possibilité d’évoluer et d’occuper une plus grande partie de l’aréna, et plus de ciel », poursuit Bozorgmehr.

Entre les 4 pieds tubulaires de la grue, une passerelle accueillant deux régies complètes. La vue a de quoi donner le tournis à plus d’un DJ ! Copyright : Shotaway

« Nous voulions que les gens prennent pied dans un autre monde (la Pangée -Pangaea- est un supercontinent préhistorique où chaque pays est unique et où l’avenir n’a pas encore été écrit) et qu’ils soient complètement captivés par une musique qui leur arrive de toutes les directions.

L’expérience « immersive » est l’un des termes qu’on utilise le plus dans l’entertainment, mais c’est bien ce que nous voulions. La construction circulaire qui en résulte signifie que ce que nous tentions de réaliser était aux antipodes de la linéarité d’une scène traditionnelle, où tout le monde a le regard tourné vers l’avant de la salle. »

Le travail sur le projet a débuté environ six mois avant le festival, et l’équipe a présenté plusieurs projets audio. « Dans l’équipe de support de L-Acoustics, nous étions en contact avec Sergey Becker pour obtenir un retour sur l’état d’avancement des conceptions », déclare Dorian Cameron-Marlow, responsable de la production chez Arcadia.
« Nous faisions quelque chose de différent de tout ce qu’on avait réalisé auparavant, donc plus il y avait de gens avec lesquels on pouvait discuter de notre projet et plus on était certains que le résultat final serait bon. »

L’un des plus grands défis auxquels ils ont été confrontés a été de concevoir et de dessiner des crochets de fixation pour accrocher les haut-parleurs autour de la structure afin d’atteindre leur objectif de produire un son surround.
« Le système a été conçu par Matt House, notre concepteur de système en interne, à qui on a communiqué notre vision et qui a ensuite travaillé avec l’équipe pour la concrétiser », ajoute Cameron-Marlow. « Cette conception de système sonore enveloppante est assez novatrice et constitue une évolution constante de quelque chose sur lequel nous travaillons depuis plusieurs années.

Un des 8 points de diffusion circulaire, avec 3 petits compléments en Kara et, non visibles, 4 subs KS28 au pied de chaque structure. Copyright : Martin Reid

« Actuellement, nous utilisons presque exclusivement du matériel L-Acoustics, et nous le trouvons fantastique, particulièrement à chaque fois qu’il s’agit de réaliser quelque chose qui sort de l’ordinaire. C’est l’un des meilleurs systèmes pour surmonter d’éventuelles limitations. Cela nous permet d’obtenir une très bonne qualité sonore et de maintenir une pression optimale tout en ne causant pas de problèmes avec les restrictions de bruit hors du site. De plus, la possibilité de modéliser le système dans Soundvision signifie qu’on peut commencer à voir ce qu’on va obtenir avant même d’installer le système. Cela épargne beaucoup de temps et d’efforts.

Le projet final, installé par Britannia Row Productions, comprenait les systèmes des tours principales composés de huit lignes orientées vers l’intérieur de six K2 et quatre subs KS28, tandis que 20 ARCS II étaient accrochés sur la grue, tournés vers l’extérieur. Huit X12 et huit KS28 fournissaient la couverture sous la grue. Les retours pour les DJ comprenaient quatre enceintes ARCS II et quatre subwoofers SB18, ainsi que quatre monitors X15 HiQ. L’ensemble du système a nécessité le déploiement de 12 LA-RAK II.

La diffusion du public depuis la grue, 4 ensembles de 5 ARCS II, chacun ouvrant au delà de 90°, complétés par des X12 dont on aperçoit un exemplaire et 8 KS28. On voit aussi le retour DJ composé d’une paire de ARCS II sanglés sur autant de SB18. Copyright : Martin Reid

« Nous avons selectionné Britannia Row environ trois mois avant le festival. C’est une société spécialisée et leader de l’industrie du son et c’est ce qui nous y a incités », a déclaré Cameron-Marlow.
« Nous avions une idée claire de ce que nous voulions réaliser, mais Brit Row savait comment le réaliser au mieux et a proposé de bonnes idées et d’excellentes solutions. »

« L’équipe d’Arcadia est incroyablement créative et dynamique, mais elle est a aussi un grand sens pratique », ajoute Marc Soame, de Brit Row. « Au fil des années, ils ont affiné leur approche de l’audio grâce à l’expérience emmagasinée sur ce type de scène et ils ont souhaité maintenir une démarche comparable pour 2019, étant donné que ce modèle a fait ses preuves.

« Pangea a été un bon début pour ce nouveau partenariat avec Arcadia Spectacular. C’était un plaisir de travailler avec l’équipe. Bien sûr, les conseils de L-Acoustics et son soutien continu sont grandement appréciés. Nous sommes ravis de voir comment le projet en cours de Pangea se développe au fur et à mesure que l’équipe créative d’Arcadia en repousse les limites encore plus loin. »

« Nous avons entendu dire que c’était la meilleure sonorisation que nous ayons jamais conçue », dit Bozorgmehr. « Et, d’une manière générale, comme notre expérience avec L-Acoustics nous l’a montré, il s’agit du système le plus souple, qui est capable de transformer en réalité nos projets, tout en étant évolutif et extensible. Cela signifie que, à mesure que nos concepts évolueront au cours des prochaines années, ce système et Brit Row pourront continuer à nous épauler dans notre cheminement. »

D’autres informations sur le site L-Acoustics

High End lance le SolaWash 1000 au Plasa

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Le fabricant américain High End Systems présente le SolaWash 1000, tout dernier membre de la série des projecteurs automatiques Sola. A l’instar du profile led SolaFrame 1000, le SolaWash 1000 arrive en deux versions : la Ultra-Bright produisant un flux de 20 000 lumens, et la High CRI avec un IRC supérieur à 90 pour un rendu des couleurs précis.

SolaWash 1000

Le luminaire comprend un système de couteaux à fermeture complète, un système de mélange des couleurs CMY / CTO, une roue de 7 couleurs, un zoom 12°-55°, un iris et deux frost progressifs : medium et heavy. La version Ultra-Bright bénéficie d’un filtre TM-30 pour atteindre un IRC de 85.

Pour Matt Stoner, responsable produit des projecteurs automatiques chez High End :
« Le SolaWash 1000 offre un chouette kit de fonctionnalités à nos utilisateurs. Que vous l’utilisiez pour la face avec son IRC élevé, comme Wash à couteaux ou pour son large faisceau à bord doux, il est conçu pour donner aux éclairagistes une superbe lumière avec une gamme de couleurs intenses et uniformes et un ensemble de fonctionnalités simple à utiliser. »

« Le SolaWash 1000 excelle dans les fondamentaux : des possibilités de mélange des couleurs fantastiques, un rendement optimal et un fonctionnement quasi inaudible », déclare Tania Lesage, responsable de la marque High End Systems. « L’appareil a été conçu en pensant à la facilité d’entretien et il est bien sûr équipé du système de désembuage de la lentille breveté par High End. »

Le SolaWash 1000 sera présenté au Plasa Londres sur le stand ETC/High End, du 15 au 17 septembre.

Plus d’infos sur le Site ETC France

 

Multi Twenty-one, La vision industrielle d’Ayrton à trois ans

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Yvan Péard

Deux ans après le rachat d’Ayrton par Golden Sea, premier fabricant mondial de projecteurs asservis pour l’éclairage professionnel, la marque française qui s’est forgé une renommée internationale en innovant avec des luminaires d’effets à LEDs, se distingue aujourd’hui avec des projecteurs asservis classiques, dans la catégorie Premium.

Yvan Péard, designer d’Ayrton, révèle son programme de développement de machines sur trois ans. Le voici ici dévoilé.

Le vent de la modernité

Baptisés par des noms de vents, Merak, Mistral, Ghibli, Khamsin, Bora, les luminaires Ayrton ont souvent une longueur d’avance sur la concurrence, soit en termes de flux, de performances, de compacité ou d’innovations et sortent à un rythme soutenu qui va encore accélérer dans les trois prochaines années.

Depuis l’introduction du Ghibli sur le marché en décembre 2017, il ne s’est passé que 15 mois et six nouveaux luminaires sont venus compléter cette gamme de Spots, Profiles et Wash dont le flux lumineux s’échelonne de 15 000 à 50 000 lumens. Chaque modèle a fait l’objet d’une déclinaison en version « S » plus particulièrement destinée aux applications scéniques ou « TC » pour les applications qui nécessitent une parfaite révélation des couleurs.

Le concept Multi Twenty-one

Dans un marché en constante évolution, aujourd’hui dominé par des entreprises de négoce qui commercialisent des produits OEM re-badgés et sans âme, Ayrton a choisi, depuis sa création en 2001, de ne concevoir et ne développer que des produits 100 % originaux.

« Multi Twenty-one », clin d’œil au pilote de Formule 1 Sebastian Vettel et au concept « Win-at-any-cost », synthétise la vision d’Ayrton sur les trois prochaines années de janvier 2019 à décembre 2021.
Twenty-one est à la fois une référence au nombre de luminaires qui seront lancés pendant cette période et à la date butoir de ce projet, à savoir, décembre 2021.

Multi signifie que les 21 luminaires appartiendront à différentes catégories et qu’aucun d’entre-eux ne viendra remplacer un produit de la gamme actuelle. Pour Ayrton, la pérennité des produits est une valeur essentielle.

Toujours repousser les limites

Le premier objectif du programme « Multi Twenty One » est la réalisation d’une gamme cohérente, avec un design épuré et une rigueur absolue dans le respect des codes où chaque luminaire fait partie d’une famille et peut-être identifié au premier coup d’œil.

Le second objectif de ce programme est de tenir un timing très serré entre le lancement d’un projet et la disponibilité du produit sur le marché. Pour chaque luminaire, Ayrton dispose d’une équipe d’ingénieurs de développement qui assurent le suivi du projet jusqu’à la réalisation des prototypes ainsi qu’un bureau des méthodes, structuré pour passer à l’étape industrielle dans les meilleures conditions et garantir un produit fiable dès le début de sa commercialisation.


Le plus compact possible

Les Diablo, luminaire ultra-compact « de type Profile » de 300 W et Levante, luminaire de nouvelle génération « de type Wash » de 300 W, lancés respectivement en janvier et février 2019 sont les deux premières réalisations de ce plan pluriannuel.


21 bonnes raisons d’être ébloui

Au Prolight+Sound 2019, début avril, Ayrton a lancé deux nouveaux projecteurs Huracán-X et Perseo-S. Huracán-X, « de type Profile » avec ses 1 000 W de leds est un concentré de technologie qui associe une puissance lumineuse exceptionnelle à un équipement en standard hors catégorie. Il en résulte un outil graphique redoutable au service de la création ; le luminaire de tous les superlatifs…


La diversification de la gamme a commencé avec le Perseo-S, premier luminaire compact multifonction d’une toute nouvelle ligne de produits IP65 Ayrton pour une utilisation intensive en extérieur.
Perseo-S, au développement spécifique 100 % Ayrton, est à ce jour le produit étanche le plus compact du marché avec un poids à peine supérieur à celui du Ghibli. Le programme « Multi Twenty-one » proposera d’autres luminaires étanches destinés à répondre à des besoins spécifiques tant du point de vue de la puissance que des fonctionnalités.

Quoi de neuf ?

Au Plasa 2019, mi-septembre, Ayrton lancera le Karif-LT un tout nouveau type de Beam/Spot ultra-compact à 300 W de leds, destiné aux applications longue distance avec le suffixe « LT » (Long Throw). Doté d’une lentille frontale de 168 mm, le système optique propriétaire offrira un rapport de zoom de 15:1 et une plage d’utilisation de 3° à 45°, inédite pour un luminaire à leds.

LED’s go longues distances

Au LDI 2019, c’est le Shamal-LT, qui viendra compléter l’offre destinée aux applications longue distance. Il sera équipé d’une lentille frontale de 225 mm pour assurer un rapport de zoom de 12:1 et une plage d’utilisation de 3° à 36°. Ce tout nouveau luminaire proposera un flux de 50 000 lumens.


Vive la couleur

Le LDI 2019 accueillera aussi Huayra-CS, de type Profile, basé sur la synthèse additive de couleurs à haut rendement. Il offrira un flux record pour ce type de technologie et un tourbillon de couleurs. La synthèse additive pour Ayrton a démarré en 2013 dans le Easycolor, et lui a assuré le succès pendant plus de 15 ans. D’autres luminaires Profile et Wash à synthèse de couleurs sont au programme du Multi 21…


Tu me fais tourner la tête

Dans un passé récent, Ayrton a créé des effets innovants à rotation pan/tilt continue pour le spectacle. Ils ont rencontré un grand succès et de nombreuses distinctions : MagicPanel, MagicBlade, MagicDot, DreamPanel… Dès 2020, le programme Multi 21 proposera un nouveau concept de luminaire pour ce segment de marché spécifique.

Ayrton n’oubliera pas non plus le marché des projecteurs Beam/Wash multilentilles à effets avec le remplacement de sa gamme NandoBeam qui a vu le jour en 2013.

La perfection du faisceau d’une source laser
Au Prolight+Sound 2016, Ayrton a introduit le concept DreamSpot, premier luminaire équipé d’une source laser de 18 000 lumens. Ce prototype a servi de laboratoire au développement d’un luminaire révolutionnaire qui sortira sur le marché courant 2020.

L’aventure continue

Pour son programme Multi 21, Ayrton s’intéresse aussi à d’autres segments du marché et proposera des luminaires spécifiques conçus pour le théâtre et les applications qui nécessitent un silence absolu.

D’autres luminaires innovants sont au programme de Multi 21…

Mélange inventif d’AX1 et AX3 Astera pour ‘La Comédie des Erreurs’

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Pour la création du nouveau spectacle « La Comédie des Erreurs » à l’Opéra de Bâle par le chorégraphe/metteur en scène Richard Wherlock, le Light Designer renommé Yaron Abulafia a utilisé 40 Astera AX1 et 24 AX3 dans une scénographie très créative.

Ce spectacle explore les thèmes de la confusion et de l’incompréhension directement connectés à la réalité de nos existences numériques… mais qui n’en sont pas moins aussi présents dans les comédies de Shakespeare.
L’histoire met également en contraste et contextualise la vie des riches et des pauvres dans des pays financièrement plus forts ou plus faibles, en lançant des messages complexes et intenses et en exprimant l’ironie du déséquilibre géo-fiscal via les moyens captivants offerts par le mouvement, la musique et la lumière.

Astera : une première pour Yaron Abulafia

AX1

Yaron avait à sa disposition le stock de projecteurs du théâtre qui comprenait déjà 40 tubes Astera AX1 Pixel. Connu pour son travail dans le théâtre, la danse et la performance expérimentale, c’était pourtant la première fois que Yaron était amené à se servir de modèles de la marque Astera.

Avant la production, il a commencé à tourner autour du kit disponible et à réfléchir à la manière d’incorporer les AX1 dans son projet, ce qui l’a également amené à demander en plus 24 AX3 ‘Lightdrop’ Astera, achetés du coup spécialement par l’Opéra de Bâle pour La Comédie des Erreurs.

AX3

Yaron a immédiatement apprécié la polyvalence de ces projecteurs et le fait qu’ils pouvaient fonctionner totalement sans fil, et ceci de manière fiable – via l’alimentation par batterie intégrée et le contrôle DMX sans fil CRMX®.
De plus, le système d’aimantation fixé dessous lui permettait une accroche simplissime et ultra-rapide sur une grande cage en métal qui était une partie intégrante du décor de fond de scène, au look très industriel imaginé par le décorateur Bruce French. Cette structure servait d’autres spectacles joués en alternance et le système de fixation magnétique des effets spécifiques à « La Comédie des Erreurs » a donc permis des installations et rangements très rapides durant toute la période de préproduction, sans gêner les autres spectacles.

De manière très créative, Yaron a identifié deux scènes très contrastées durant lesquelles l’atmosphère et l’ambiance pouvaient justifier l’utilisation des lumières en tant que métaphores pour renforcer la narration, et mis aussi les tubes Astera à contribution comme éclairage de face dans deux autres scènes afin de caractériser au mieux le lieu de l’action.

Rajouter de la profondeur et de la distance grâce aux tubes

La première scène décrivait le monde menaçant d’un centre de détention de réfugiés, où les tubes AX1 reproduisaient des fluorescents blafards et scintillants et amplifiaient la nature crue de l’environnement. Différentes températures de couleurs de lumière blanche interagissaient pour augmenter le sentiment de menace.
En faisant varier les intensités des tubes, Yaron pouvait ainsi ajouter de la profondeur et de la distance à la scène, en agrandissant l’espace avec l’illusion optique selon laquelle certains éclairages étaient plus éloignés et plus écartés.

Plus tard dans le cours du spectacle, les mêmes tubes ont été utilisés en rouge vif pour mettre en lumière le monde souterrain, donnant lieu à des scènes de bordels, de prostitution et d’esclavage forcé… un environnement désagréable dans lequel certains réfugiés doivent se battre pour survivre. Les rouges pleins, très crus, obtenus grâce au module led homogène d’Astera et au mélange subtil des couleurs, ont été parfaits pour créer une ambiance pour ces moments de choc.

Trente-deux AX1 furent installés – magnétiquement – autour de l’intérieur des cages, permettant à Yaron de les placer dans des positions qui n’auraient pas (ou très difficilement) été rendues possibles par des accroches conventionnelles.
Les vingt-quatre petits cylindres AX3 étaient également utilisés en technologie sans fil, fixés sur les escaliers supérieurs du décor, éclairant en douche et créant des lignes lumineuses verticales autour du mur de fond de scène. « Ils renforçaient la forme et l’architecture du lieu » commente Yaron, très impressionné par la richesse des couleurs.

Une lueur dorée sur le décor métallique grâce aux AX3

Il a utilisé généralement l’éclairage pour souligner les clôtures, les cages et les barrières dans le « monde pauvre » – froid, étrange, fragmenté et contraignant. Dans le « monde riche », les AX3 apportaient une lueur dorée au jeu de métal qui donnait l’impression d’être fort, structurel, contrôlant et libérant sélectivement les individus.

«Éclairer le plateau de manière spécifique et flexible était primordial pour tout le spectacle, car nous avions besoin de créer tant de scènes et de lieux différents», se rappelle Yaron Abulafia, afin de créer des illusions et de déclencher des images.

« L’Astera s’est avéré stable, puissant et très brillant. Je ne les ai pas exploités à pleine capacité », explique-t-il, ajoutant qu’il les utilisera dans ses conceptions futures. La Comédie des Erreurs était un travail exigeant à mettre en lumière de façon générale. Le rythme étant rapide, Yaron a donc entrepris un travail de préparation rigoureux pour que sa conduite d’éclairage soit fluide et fonctionne sans problème une fois sur le site.
Les AX1 et les AX3 ont été pilotés par la console d’éclairage Eos de l’Opéra de Bâle en conjonction avec tous les autres projecteurs utilisés, ce qui a généré plus de 200 mémoires pour les 90 minutes du spectacle, dont beaucoup sont lentes, fluides et en constante évolution, soutenant l’idée de mouvements constants et subtils, mais avec des transitions d’ambiances profondes.

Une équipe de talent

Yaron a travaillé avec une équipe talentueuse, dont le décorateur Bruce French, la créatrice des costumes Catherine Brickhill, le dramaturge Gregor Acuna-Pohl, et les compositeurs Antony Genn et Martin Slattery qui ont produit une bande sonore puissante et pulsante qui soulignait idéalement la pièce. Le Basel Symphony Orchestra jouait en direct avec les compositeurs, sous la direction musicale du Maestro Thomas Herzog.

Le directeur technique de l’Opéra de Bâle Joachim Scholz et les directeurs de la lumière Roland Edrich et Guido Hoelzer se sont également révélés « une grande source de support technique et d’inspiration » et ont contribué en toute confiance à la décision d’achat des AX3. La relation de Yaron avec l’éclairage scénique en tant qu’outil puissant et mécanisme dramatique est imaginative, théorique, mais aussi pratique.

« Cela peut nous aider à voir ce que nous savons déjà et constitue une belle manipulation du spectateur, une lentille à travers laquelle regarder la représentation scénique. Il recompose la perception visuelle de la réalité et affecte la priorité que nous accordons à notre attention. Un véritable ‘révélateur’… La lumière peut nous convaincre de percevoir et de penser d’une certaine manière. Par conséquent, la lumière est un argument – c’est donc de la rhétorique! », conclut Yaron Abulafia.

Plus d’informations sur le site d’Astera , et sur le site du distributeur La BS.