La nouvelle Star High End est distribuée en France par Avab Transtechnik
L’avenir brille pour High End. Son plus puissant asservi à led, le SolaFrame 3000, arrive bientôt dans notre hexagone, accompagné par la toute nouvelle équipe d’Avab Transtechnik France, en attendant une imminente mise à jour de la Hog4. Après une présentation éclair au Prolight+Sound, nous n’avions plus de nouvelles du SolaFrame 3000, le nouveau spot à couteaux porte-drapeau de la gamme Sola.
Quelques mois ont coulé, mis à profit par High End, maintenant intégré à ETC, pour affiner son incroyable moteur de led : un module de 1 000 W calibré à 7000K, prévu pour délivrer un flux monstrueux de 37 000 lumens. Cette véritable prouesse technologique ravit l’équipe renouvelée d’Avab Transtechnik, devenue affiliée à ETC en mai 2018. Si l’expérience le confirme, le SolaFrame 3000 sera sans doute la première lyre spot/découpe à led à rivaliser avec les plus puissantes machines à lampes décharge.
Un flux annoncé de 37 000 lumens.
Deux modèles de sources led coexistent.
Le premier est le plus lumineux. Nativement très froid, il se dénomme « Ultra-Bright ». Le faisceau a une intensité folle, plus de 35 000 lumens, rendement de 37 lm/W, aux dépens du rendu des couleurs, limité à un CRI de 70 et un TL Ci de 47.
La netteté des couteaux est très satisfaisante
Ce spot à couteaux est taillé sur mesure pour les grandes scènes de tournée comme pour les Arénas. Un filtre TM30 installé sur la roue de couleur permet de remonter au besoin le CRI à 85 et le TLCI à 84, avec une atténuation du flux de sortie.
Pour un éclairage beaucoup plus fin, le deuxième modèle, « High Fidelity » échange sa source avec un module à 6 000 K, 25 000 lumens, rendement de seulement 25 lm/W mais un rendu des couleurs CRI de 96 et TLCI de 94 : idéal pour les théâtres et les opéras.
Quelle que soit la source, les fonctions du SolaFrame 3000 restent identiques :
Le zoom parcourt une belle plage de 7° à 55°, pour un net gobo utile de 9,6 à 46°, à travers une lentille de 120 mm.
Les quatre couteaux sont disposés sur quatre plans pour une fermeture complète par lame, avec un débattement de +/-45° par couteaux et +/-45° pour l’ensemble de la cassette.
Les deux roues de gobos accueillent chacune sept propositions interchangeables, mais seule la première roue est rotative.
Une roue d’animation type florale, un prisme trois facettes, un iris à seize lames et un frost linéaire complètent les effets.
La colorimétrie est obtenue à l’aide d’une trichromie soustractive CMY à drapeaux, associée à un CTO linéaire et une roue de six couleurs, incluant le filtre TM30.
Deux poignées en haut des bras s’ajoutent à celles de la base.
Pas moins de quarante-neuf canaux DMX seront nécessaires pour accéder à l’ensemble de ces fonctions, dont des animations et des pulses sur le module led pour enrichir sa palette d’effets.
Fondamentalement américain, le SolaFrame 3000 est une machine massive de 48 kg et 82 cm de haut, avec deux grosses poignées sur la base et en haut des bras. Malgré tout elle reste relativement rapide, avec une révolution complète du pan en 2,65 secondes, et assez silencieuse, avec trois modes de refroidissement possibles : Standard, Studio et Continu.
Le brevet de désembuage d’optique (et d’aide au nettoyage) est toujours présent, c’est le Lens Defogging System. Le tout se configure et se pilote via son écran couleur et ses touches de navigation, ou par DMX, RDM, sACN ou encore ArtNet.
Becky Koester, directrice générale d’High End Systems
Particulièrement fière du résultat, Becky Koester, directrice générale d’High End Systems, évoque la puissance du SolaFrame et sa future déclinaison en Spot, équipée selon nos informations de deux roues d’effets en lieu et place du module couteau : « Nous sommes vraiment pressés de présenter le SolaFrame 3000 à nos clients, ainsi que le SolaSpot3000 en fin d’année.
La luminosité unique de notre module LED rend cette série particulièrement attractive pour les designers lumière confrontés aux salles immenses de type Aréna. Nous avons maintenant une gamme complète pour répondre à tous les besoins en studio ou sur scène, en installation ou en live. »
La production du SolaFrame 3000 est lancée fin août, tandis que le SolaSpot 3000 devrait être disponible à partir d’avril 2019.
Allen & Heath vient d’annoncer le début des livraisons de la très attendue carte d’interfaçage Dante pour ses consoles numériques de la famille SQ, qui sont les premières consoles compactes offrant la puissance du réseau Dante en 64 x 64 canaux à 96 kHz.
Désormais, n’importe quelle table de la famille SQ équipée de la nouvelle carte SQ Dante va pouvoir dialoguer avec des amplificateurs en 96 kHz, mais aussi avec toute sorte d’autres appareils connectés au réseau, sans besoin d’avoir recours à une conversion de fréquence d’échantillonnage ou bien sans être pénalisé par une latence additionnelle.
Une vue de la carte SQ Dante et à vous les joies du réseau !
Outre faciliter l’intégration dans un réseau Dante, la nouvelle carte va permettre des splits numériques et rendre simple et économique l’enregistrement multipiste des sources par un ordinateur, un progrès sensible pour la gamme SQ dans le live, l’intégration et l’enregistrement de musique. La carte SQ Dante peut aussi travailler en 48 kHz afin de s’interfacer avec des réseaux existants et est déjà prête pour le Dante Domain Manager.
« C’est fait ! Nous sommes ravis d’annoncer le début des livraisons aux nombreux, très nombreux utilisateurs de notre console SQ qui ont attendu patiemment son développement, » nous dit Keith Johnson le chef produit de la gamme SQ.
Le cœur Dante HC sur une base de FPGA Xilinx.
« Notre équipe de RD a travaillé d’arrache-pied avec les confrères d’Audinate sur une implémentation spécifique au sein de Dante HC offrant un grand nombre de canaux à 96 kHz et qui puisse pleinement exploiter la puissance du cœur XCVI FPGA de la gamme SQ. Parfois des nouvelles fonctions demandent du temps à être mises au point et implémentées, mais nous sommes certains du fait que le jeu en valait la chandelle ! »
Des VL6000 Beam Vari-Lite accompagnent la tournée “Beautiful Trauma” de Pink dans le kit du concepteur lumière Baz Halpin. Il a choisi ce projecteur afin d’apporter des notes dramatiques à cette production énergique et spectaculaire.
« Nous sommes à mi-chemin entre un spectacle à l’éclairage théâtralisé et un spectacle de rock’n’roll percutant” nous explique Baz Halpin. “Le projecteur choisi devait pouvoir évoluer entre ces deux univers. Nous étions tout particulièrement à la recherche d’un luminaire qui se démarque de la brillance de l’écran à LED et soit puissant à contre pour attirer l’attention sur l’action.” Les projecteurs VL6000 Beam sont accrochés sur deux gigantesques bras mobiles et situés au-dessus de la scène. “ Nous avons groupé les projecteurs par trois pour qu’ils se démarquent du reste du kit lumière” poursuit-il.
Le VL 6000 Beam Philips Vari Lite
Baz Halpin et son associé le concepteur lumière Eric Marchwinski étaient attirés par le VL6000 Beam non seulement par rapport à ses spécificités proposant par exemple l’effet “projecteur d’hélicoptère”, mais aussi pour sa polyvalence et sa luminosité qui ont permis d’élargir les possibilités de conception tout au long du spectacle. “ Ils sont assez puissants pour se démarquer au milieu de l’immense quantité de lumière générée par l’écran à LED, ce qui est d’un grand secours quand on essaye d’attirer l’attention sur des gens ou des objets sur scène” nous explique Baz Halpin, “La puissance et les optiques du VL6000 le placent parmi les meilleurs du kit lumière. J’espère pouvoir en utiliser d’autres dans le futur.”
Martin Palmer, chef produit Philips Vari-Lite pour Signify (le nouveau nom de la branche lumière qui remplacera “Philips Lighting” courant 2018-2019) déclare “ C’est une nouvelle fois une superbe utilisation du rendu unique et de la puissance que fournit le VL6000 Beam. Il possède un niveau de sortie assez élevé pour se démarquer des arrière-plans les plus brillants, la flexibilité de pouvoir répondre aux exigences d’une grande variété de besoins en termes de design lumière et un aspect qui lui permet de s’intégrer à n’importe quel décor de rock’n’roll.”
Signify est le nouveau nom de la compagnie Philips Lighting depuis le 16 mai 2018. Le nom légal de Signify sera adopté sur les marchés mondiaux courant 2018-2019. Signify, comprendra les marques Philips Vari-Lite, Philips Strand Lighting et Philips Selecon ainsi que Philips Showline.
Plus de 700 projecteurs Ayrton ont été choisis pour la scène du concours de l’Eurovision de la chanson cette année. Aucun élément vidéo n’ayant été ajouté au spectacle, c’est le MagicPanel FX qui a servi de base à la conception de Jerry Appelt. « La coopération avec Ayrton a été essentielle pour le succès du spectacle, explique Ola Melzig, (responsable de production de l’Eurovision Song Contest) et les presque 800 projecteurs Ayrton ont constitué pour Jerry Appelt un ajout non négligeable à sa boîte à outils. Cela lui a permis de créer un design magnifique, multi plan, absolument nécessaire pour maîtriser ce monstre sans utiliser d’écrans Led ou n’importe quel autre écran vidéo au sein de l’installation. Et devinez quoi, cette vidéo ne nous a pas manqué une seule seconde au cours des huit heures de retransmission que nous avons vécues à Lisbonne.
Avec autant de performances différentes nécessitant un look unique et ayant lieu la même nuit, Jerry Appelt avait besoin de projecteurs qui lui donneraient assez de variété et de choix, ainsi que la capacité à pouvoir les associer pour chaque numéro. Il avait également besoin de projecteurs qui soient totalement fiables sur ce site gigantesque dans des conditions de live aussi larges (186 millions de téléspectateurs source European Broadcasting Union).
Jerry Appelt, éclairagiste des extravagances de l’ESC pendant trois années consécutives, a choisi Ayrton parce que cette gamme lui offrait exactement ce dont il avait besoin pour un projet aussi ambitieux : des projecteurs compacts, légers et pêchus avec des optiques efficaces et une fiabilité absolue. « Tout cela compte et pas seulement du point de vue de mon travail créatif mais également en termes de fluidité d’utilisation, de charge statique, de consommation d’énergie, de résultat en sortie, de service technique, de coût du travail, etc.… Rien ne doit être oublié” conclut Jerry Appelt. L’esthétique entourant l’ambitieuse scène circulaire imaginée par Florian Wieder repose sur l’interaction tridimensionnelle entre des contre-jours puissants, une série de nervures en bois verticales et un fond de scène composé de 351 projecteurs MagicPanel FX Ayrton fixés sur un mur d’accroche en aluminium fabriqué sur mesure et installé par Ampco Flashlight.
Le MagicPanel-FX est une matrice de 5×5 sources à Led à rotation pan/tilt continue, intégrant un système de zoom 3,5° à 53°. Ses lentilles carrées offrent de larges possibilités de design pour créer des graphismes 2D ou des effets volumétriques. Le MagicPanel-FX a été utilisé à créer des tableaux sur mesure pour chacun des artistes des 43 pays participants : scintillements façon rideau étoilé, effets de mapping, écran basse résolution ou encore projection de faisceaux à travers les nervures scéniques.
L’équipe d’Ampco Flashlight a installé le mur avec une précision millimétrique, utilisant la précision d’un guide laser pour définir la position de chaque MagicPanel-FX et ainsi s’assurer d’une parfaite symétrie. « Nous étions capables de créer de superbes looks avec les MagicPanel-FX qui ont constitué l’ingrédient principal de l’architecture de ce design tout en ajoutant une belle profondeur pour les caméras » nous confie Appelt.
« Le mur de MagicPanel-FX a été utilisé très subtilement sans tentation d’aveugler l’audience en les poussant à pleine puissance, nous dit Marc van der Wel, co-responsable projet avec Marco de Koff, pour Ampco Flashlight. Jerry les a utilisés de façon appropriée pour chaque tableau, avec un maximum d’effets pour offrir à chaque performance un design différent. » « Sur certains numéros, un écran était installé entre le mur et l’artiste, et la profondeur de l’effet donné par la combinaison entre MagicPanel-FX et rubans de leds sur les lattes en bois était incroyable. Cela montre la qualité du design lumière et ce que ces projecteurs sont capables de faire entre les mains d’un artiste comme Jerry. »
Soixante-quatre spots à led Ayrton Mistral TC étaient intégrés à l’arrière du mur, parmi les MagicPanel-FX et utilisés pour créer des rayons de lumière puissants émergeant du fin fond de la scène. « Le Mistral-TC était pour moi le projecteur le plus surprenant et le plus convaincant, commente Appelt. Je n’aurais jamais pensé qu’un projecteur à led, de taille relativement petite, puisse avoir un rendu aussi convaincant et possède un aussi vaste panel de paramètres. Même la qualité de sa lumière est incomparable.”
Quatre-vingt-seize des nouveaux MiniPanel FX, une configuration miniaturisée en 2×2 sources des MagicPanel-FX, étaient intégrés en deux rangées dans le bord de la scène principale faisant face à l’audience. « Ils avaient exactement la bonne taille pour cette fonction et ils ont créé un effet magnifique. » nous confie Van der Wel.
« Ces projecteurs MiniPanel-FX s’intégraient très bien au dessin de la scène, disposés en deux lignes séparées par rail caméra. Ils reproduisaient le look du fond de scène à l’avant-scène, ajoute Matthias Rau, responsable technique pour l’ESC. La diversité des éléments disponibles était importante notamment pour donner une ambiance différente à chaque titre : de gros faisceaux à quatre lentilles, des effets wash ou des lentilles simples pour des effets de scintillement. Le zoom est le plus gros avantage de ces projecteurs petits mais puissants pouvaient tout faire. »
Dans l’auditorium, aux façades des balcons au-dessus du public étaient accrochés 112 spots Led à couteaux Ghibli. « Comme tous les projecteurs Ayrton, le Ghibli est très bon en niveau de sortie, température de couleur et intensité des couleurs. Cette très bonne impression nous a permis de valider ce choix” nous explique van der Wel. » Matthias Rau confirme : « Les Ghibli sont de super projecteurs qui ne nous ont causé aucun problème sur site et se sont révélés particulièrement fiables, avec des modes DMX particulièrement efficaces pour une utilisation optimale des canaux. »
30 MagicDot-SX Ayrton ont souligné les bords extérieurs des passerelles circulaires à l’avant de la scène et ont été utilisés pour augmenter la dynamique des effets volumétriques. 60 NandoBeam S6 ont été utilisés sur trois lignes pour un éclairage à contre du public. « Avec un rendement aussi élevé en sortie, ces wash étaient parfaits sur les ponts les plus hauts de cette zone” explique Matthias Rau. « Leur large plage de zoom permet de passer d’un effet de beam à un joli wash avec un même appareil. »
« Les projecteurs Ayrton sont fiables à 100 %” nous confie van der Wel. Nous n’avons pas eu à remplacer un seul d’entre eux au cours des cinq semaines et demie de production. Jerry Appelt, un homme très précis, a fait des choix de projecteurs prudents dans le but de constituer un kit qui fonctionne bien ensemble pour ce concept gigantesque.
Les directeurs de projet Marc van der Wel et Marco de Kof ainsi que le directeur de production, Ruud Werkhoven, ont travaillé avec Pixel Light, une compagnie locale portugaise, pour que tout soit en place. « Cela a été un plaisir de travailler avec l’équipe de Jerry et bénéficier de son professionnalisme dans un projet qui vise le plus haut niveau de production et atteint les limites de ce qui est possible en termes de réseau,” nous explique van der Wel. « Cela a été complexe et nous a mis au défi d’un point de vue technique, artistique et politique, mais c’était également très enthousiasmant pour l’équipe qui a pris part au projet. Nous avons reçu un très bon service de la part des fabricants, dont les techniciens Ayrton. Nous avons appris beaucoup et eu beaucoup de plaisir !
« Je ne veux pas manquer l’opportunité de remercier Ayrton pour le professionnalisme de leurs produits et de l’équipe qui est intervenue sur le site », conclut Appelt.
St. Paul organise chaque hiver un carnaval qui se déroule du 25 janvier au 10 février, une tradition célébrée par les villes jumelles de la région depuis 1886 ! La fréquentation cette année, particulièrement élevée, coïncidait avec la célébration du SuperBowl 2018 dans la même région. Le festival St.Paul et la fondation Héritage du Minnesota ont fait appel à la société Showcore pour concevoir et installer l’éclairage de nuit d’un palace de glace haut de plus de 20 mètres. C’est Josh Wabaunsee de Showcore qui a assuré la conception lumière du projet. Il a utilisé des projecteurs Elation classés IP65.
Ce palace de glace massif, construit à Rice Park dans le centre-ville de St.Paul, était composé de blocs de glace prélevés dans un lac du Minnesota. Josh a placé des SixBar 1000 IP Led Elation à l’intérieur de la structure pour illuminer les murs du palace ; un Proteus Beam classé IP65 pour créer des colonnes mobiles de lumière depuis le haut de la tour et des PAR Arena Zoom Q7 afin de rehausser des sculptures taillées dans la glace tout au long de l’évènement.
Showcore est une société de production d’événements située dans la région, qui travaille pour le carnaval de St. Paul depuis quatre ans avec cette année la conception, l’installation, la programmation lumière et les opérations nocturnes. “Notre rôle était de rendre le palace de glace lumineux en créant des tableaux colorés selon le thème de célébration de la nuit et de fournir ainsi un spectacle lumière timecodé en fonction de chansons préenregistrées jouées dans le parc”, nous explique Chris LeBlanc de Showcore. “Nous sommes également responsables de l’éclairage des logos et bannières des sponsors ainsi que celui des sculptures de glace.”
Avec leurs leds multipuces de 6 couleurs, les SixBar 1000, certifiés IP65, longs de 1 mètre, étaient installés sur un échafaudage situé à l’intérieur des tours du palace, au niveau du sol et ont été utilisés pour illuminer les blocs de glace. “A chaque fois qu’il y avait un changement dans l’architecture comme sur la deuxième et troisième couche interne des hautes tours, nous avons ajouté une rangée de SixBars à l’intérieur pour éclairer ces couches de glace” nous explique Chris Leblanc. Plus de 80 projecteurs SixBar ont donc été utilisés dans les tours du palace et derrière l’audience assise devant les murs de glace. “Ils ont fourni une jolie lueur régulière à cette construction la nuit, dont nous pouvions changer la couleur en appuyant sur un simple bouton de la console” se réjouit-il. “La glace diffusait la lumière de l’intérieur ce qui donnait à l’édifice une apparence surnaturelle. Nous étions également capables de propulser la lumière dans toutes les directions grâce aux tours du palace, ce qui nous a permis de faire tourbillonner la lumière dans un espace en 3 dimensions pendant les morceaux synchronisés.”
Les SixBar ont permis à l’équipe de conception de construire des looks à thème rapidement pour les occasions spéciales. Quand l’association de l’American Heart a présenté son programme, Showcore a programmé un look rouge battant sur un rythme cardiaque grâce aux SixBar. Chris Leblanc souligne la nécessité de pouvoir transformer le palace au complet dans une autre couleur et cela rapidement.
Le concept IP65 du SixBar résistant dans un environnement dont les températures peuvent varier fortement est apprécié des prestataires qui travaillent en extérieur car cela fournit une protection contre les éléments tout en supprimant le besoin d’une couverture résistant aux intempéries. Chris Leblanc explique “La certification IP65 a certainement aidé étant donné que les températures proches de zéro degré ne font pas de cadeau aux appareils installés dans la glace pendant deux semaines et recevant des flocons de neige régulièrement. En dépit de cet environnement impitoyable, les SixBar n’ont eu aucun problème.” Showcore a aussi utilisé le Proteus, pour créer des effets. Un spot motorisé IP65, résistant aux intempéries, capable d’un faisceau de 2°. Les effets à faisceau serré ont été utilisés pour projeter des piliers animés de lumière depuis le haut des six tours du palais de glace. “Nous les avons utilisés comme des phares projetant des faisceaux de lumière blancs directement depuis les tours. Nous pouvions aussi les utiliser pour peindre l’intérieur en fonction de la musique. ” “Le faisceau produit par le Proteus est superbe et attrape la neige et la glace qui s’éparpille autour dans la nuit noire” il ajoute que ces bâtons de lumière étaient visibles de loin.
Le concours de sculpture sur glace constitue une des plus grandes attractions du Carnaval. Des sculpteurs découpent de superbes et intrigantes statues dans des blocs de glace et ce pendant plusieurs jours. Certains subissent même des températures proches de zéro pendant un temps prolongé afin de respecter la deadline. Showcore a utilisé l’Arena Q7 IP pour mettre en scène ces sculptures en couleur. Nous avions besoin d’un projecteur puissant possédant une flexibilité de couleurs en RGB. Nous devions pouvoir éclairer une grande structure avec un seul de ces appareils voire deux au maximum.”
Un environnement difficile pour l’éclairage
Showcore non seulement devait répondre au challenge de créer un environnement de lumière qui soit spectaculaire, mais il fallait aussi gérer le froid et la météo hivernale du Minnesota. ”C’est un des environnements les plus difficiles pour les projecteurs. Même si pour la plupart ils sont entourés de glace, ils sont toujours exposés à la neige par le dessus ainsi qu’à un vent glacial” nous explique Chris Leblanc qui ajoute que la température oscillait entre -12 degrés et -23 degrés Celsius. “Nous avons exploité les projecteurs au maximum de leur possibilités pour ne pas dire plus et avons rencontré très peu de problèmes techniques liés à l’équipement.” L’équipe de Showcore a dû redémarrer les Proteus plusieurs fois reconnaît Chris Leblanc, mais il ajoute qu’ils se remettaient instantanément en état de fonctionnement une fois redémarrés. Les Sixbar et les PAR Arena n’ont eu aucun problème, nous détaille-t-il, ce qui est une très belle performance. “Le carnaval d’hiver est une célébration pendant laquelle le temps est assez rude et les projecteurs Elation certifiés IP65 ont supporté tout ce qu’un mois de janvier dans le Minnesota pouvait leur faire subir.”
Pour Chris Leblanc, le temps fort du spectacle a été la première nuit où tout a fonctionné pour la grande cérémonie d’ouverture et le spectacle lumière. “Nous avons donné le coup d’envoi avec nos lumières sur la musique de “Let’s Go Crazy” de Prince accompagnée de moyens pyrotechniques. Ça a été un superbe spectacle et cela s’est déroulé comme prévu avec une grande représentation et une fête dans le froid glacial. C’est un honneur pour nous de prendre part à une célébration aussi originale dans la région.”
Les 24 K1 n’attendent que le line check de Simple Minds pour envoyer les dB.
Hier en Angleterre, demain aux Etats-Unis, c’est durant une tournée bien remplie avec les Simple Minds qu’Olivier Gérard, alias GG, nous accorde quelques heures de son temps, autour d’un café, pour nous raconter son histoire. Après plus de 35 années passées dans le milieu du son, il n’est pas question qu’on loupe cette chance. Voici GG, comme si vous y étiez !
Olivier Gérard devant sa L200
SLU : GG, beaucoup te connaissent grâce à Simple Minds, mais avant de parler tournée, explique-nous d’où tu viens et surtout comment tu es rentré dans le monde des dB ?
Olivier Gérard : Je viens d’un petit village belge qu’on appelle Beauvechain. En sortant du lycée, je rêvais d’une carrière dans le football. Ça n’a pas pu se faire, alors j’ai tenté l’examen d’entrée à l’IAD (Institut des Arts de Diffusion) en 1983. Loin de moi l’idée de devenir ingénieur du son, mais je pensais pouvoir ajouter une seconde corde à mon arc via ce type d’études. A l’époque, je passais beaucoup de temps dans mon groupe de musique et je me disais que ça renforcerait l’infrastructure du band.
Pour un étudiant qui ne deviendrait pas ingénieur du son, GG doit quand même gérer un mix en 56 lignes. Notez ici les nombreux micros DPA, notamment les 2011 dont il raffole. La batterie est entièrement repiquée avec cette marque
C’est pendant ma première année à l’IAD que j’ai pris le virus du live! La société EML (société belge acquise par le groupe PRG en 2011) sonorisait un festival à Louvain-la-Neuve et ils ont eu besoin d’un coup de main. Par rapport à d’autres, j’avais l’avantage de parler et néerlandais et français ce qui facilitait la communication, j’ai donc rejoint l’équipe d’assistants pour l’ensemble du festival. De fil en aiguille, EML m’a proposé de les suivre en tant que roadie sur plusieurs événements en Belgique…
J’ai directement commencé sur des gros shows : Talk Talk, Prince… J’ai donc eu la chance d’être formé à la fois par le travail et par l’école. Ça m’a donné une ouverture sur le métier que l’IAD n’était pas en mesure de me fournir à l’époque. Par contre, je ne pensais pas du tout devenir ingénieur du son ! Ce job était réservé aux pros et, même si je trouvais le métier chouette, je ne me sentais pas vraiment concerné. D’ailleurs, à la fin de mes études, mon professeur de travaux pratiques m’a dit : « Écoute GG, je ne sais pas ce que tu vas faire de ton futur, mais en tout cas, tu ne seras pas ingénieur du son, ça, je peux te le dire».
Après mes études, j’ai dû faire mon service militaire. A ma sortie, j’ai trouvé un boulot d’employé dans une maison de production de disques. Ça m’intéressait toujours par rapport à mon groupe, mais surtout ça me laissait pas mal de temps libre pour continuer dans la musique. Après un an et demi, on est venu me chercher pour bosser pour la société Art-System. C’est là que j’ai vraiment pris goût au métier et que j’ai appris à travailler avec des gens comme Nicolas Haber, Rudy Coclet, Michel Andina…
La consécration. Être juste là ;0)
Durant cette période, nous tournions énormément sur les festivals de jazz et je faisais les retours. C’est triste à dire mais, à l’époque, les bons allaient à la face et les moins bons aux mon. Comme je ne me sentais pas techniquement au top, ça me convenait très bien d’assurer cette place. Cette période m’a également appris une rigueur de travail ; je préparais beaucoup mes jobs, j’analysais les fiches techniques, je line-checkais chaque ligne, je préparais chaque rack moi-même (on est loin de l’époque des kits tout faits). Tout ça, afin de ne pas avoir de problèmes car je ne me sentais pas assez bon pour les régler en temps réel. C’est uniquement grâce à cette anticipation que mon travail était bien fait.
SLU : Tu n’as donc pas fait que de la face ?
Olivier Gérard : Bien au contraire, mon truc c’était surtout le mix mon à la base. Chez Art-System, j’étais le seul à vouloir assurer le poste. J’étais avec les musiciens. En fait, j’avais l’impression de faire de la musique avec eux et ça, ça me bottait ! Je crois ne jamais avoir eu affaire à un groupe qui sortait mécontent de scène. J’avais énormément de retours positifs tout le temps. C’était un travail enrichissant qui m’amenait beaucoup de reconnaissance.
SSL en FOH et aux retours GG semble prendre toujours autant de plaisir au mixage retour.
Et je suis persuadé que ce n’est pas grâce à un talent quelconque que ça marchait, mais bien grâce à mon travail en amont et à la compréhension que j’avais de la musique.
C’est également grâce à ça que j’ai assuré beaucoup de tournées pour Art-System jusqu’en 1995 : Salvatore Adamo, Philippe Lafontaine, Lucky Peterson, Channel Zero, Khadja Nin…
SLU : Ça fait un joli paquet de monde. Tu ne travaillais jamais en direct avec les prods à l’époque ?
Olivier Gérard : Si, mais pas tant que j’étais chez Art-System. A l’époque le noyau des techniciens était vraiment solide, nous vivions pour notre métier et il m’a fallu deux coups durs pour que je change de cap. Jim, un stagiaire que j’avais formé pendant deux ans au mix retour, est décédé d’un accident de voiture après un concert avec Jeff Bodart. Huit mois plus tard, Jules Kenens, un des fondateurs d’EML avec qui je travaillais régulièrement, s’est tué en camion en rentrant chez lui. Le métier de technicien du spectacle est vraiment difficile sur le plan des horaires. C’est un job où l’on doit être passionné et avoir le feu sacré, mais si on arrête d’y croire, juste trois secondes, tout s’écroule. Ces deux accidents ont suffi à me donner envie de décrocher, j’ai quitté Art-System quelques semaines après.
SLU : Voilà un message qui devrait parler à plus d’un dans le métier ! Comment es-tu retombé dans le circuit ?
Olivier Gérard : Après avoir quitté Art-System, il n’a fallu que trois jours pour que Deus (groupe belge mené par Tom Barman) me demande de les suivre sur une tournée de 3 mois, aux retours. C’était la première fois que l’on me demandait d’assurer ce poste sans être attaché à la sono, mais bien à la production. J’ai donc bien évidemment accepté. J’ai ensuite obtenu un temps plein à l’Ancienne Belgique qui rouvrait ses portes. J’y suis resté 7 ans de 1996 à 2003. Cette période m’a également permis d’assurer pas mal de remplacements de tournées car je ne faisais pas peur. Je n’allais pas prendre la place de la personne que je remplaçais puisque, de toute façon, j’étais en fixe à l’AB ! C’est comme ça que j’ai travaillé pour Axelle Red, Hooverphonic, K’s Choice, Novastar et Maurane.
La batterie des Simple Minds, un élément essentiel de leur son, avec le backliner en train de la régler. 14 lignes et un Beta 91 perdu dans une forêt de DPA.
SLU : Toujours au retour ?
Olivier Gérard : Non ! Petit à petit, j’ai commencé à faire de la face. Ce qui me plaisait car en bossant 350 concerts par an à l’AB, j’avais pu améliorer mes compétences de mixeur. Ça m’a également permis de me créer beaucoup de contacts. Je pense aussi que les gens étant contents de mon travail au retour, ils n’avaient pas trop peur de m’envoyer gérer la façade. C’est comme ça qu’en 2006, Maurane m’a demandé d’assurer le mix FOH sur sa tournée. J’ai donc posé ma démission à l’AB pour repartir sur les routes avec elle. J’ai partagé mon agenda entre trois artistes principalement : Maurane, Hooverphonic et Philippe Lafontaine. Ce n’est que quelques années après, en 2008, que Patrick Demoustier (Night of the proms) me demande de le remplacer sur Simple Minds car le groupe part pour une tournée des arènes et lui ne peut pas assurer toutes les dates.
GG en train de discuter avec son backliner, et de vérifier le positionnement de ses microphones.
SLU : Comment vis-tu le passage de tournées franco/belges à des tournées internationales ?
Olivier Gérard : J’ai fait en quelques années un pas de géant. Je me retrouvais dans des tournées anglaises qui n’avaient rien à voir avec tout ce que je connaissais. L’ambiance dans ce genre d’équipe est fort différente, c’est beaucoup moins familial qu’en Belgique. C’est presque une usine, chacun à son poste, et certains sont dans le milieu de la tournée depuis plus de 30 ans…
SLU : Comment as-tu réussi à garder ta place chez Simple Minds ?
Olivier Gérard : Comme à chaque fois, en anticipant et en travaillant longuement à l’avance. J’ai écouté tout le répertoire du groupe pendant plus de deux semaines, je prenais des notes j’analysais les FX utilisés pour pouvoir essayer de m’en rapprocher en live. Je ne voulais rien laisser au hasard. Le mix live c’est comme pour tout : plus on en fait, plus on devient bon ! Je suis intimement persuadé que je n’ai pas un don. Beaucoup de gens se disent « GG est bon donc il a beaucoup de boulot », c’est totalement faux ! Ça s’est passé dans l’autre sens : j’ai beaucoup travaillé et suis devenu « bon ». Au final, ce que je fais, tout le monde peut le faire, il suffit de bosser !
Un groupe britannique se doit de tourner avec une console de même origine isn’t it ?
SLU : 10 ans après avoir commencé avec Simple Minds, tu as dû tester quelques consoles. Avec laquelle bosses-tu maintenant ?
Olivier Gérard : Je suis en effet passé par beaucoup de consoles pour arriver à ma SSL L200 ! Au début je tournais sur une Innovason SY40 pour Hooverphonic et Maurane. J’adorais cette console qui avait un workflow très analogique. J’ai également travaillé sur une Digico D5 pour la tournée des 30 ans de Simple Minds. Là je partageais la console avec Patrick qui ne jure que par Digico.
J’ai ensuite bossé sur une SD8 et aussi sur une Avid Profile sur ma dernière tournée avec Hooverphonic. Cette console était vraiment intéressante car compacte et donc facilement transportable dans le tour bus. Après, pour la tournée de Millow, je suis passé sur une Soundcraft VI4, l’ergonomie était pas mal, j’ai tout de suite accroché. Bref, je suis passé par beaucoup de consoles avant d’arriver à la SSL.
GG aux commandes. Très concentré durant le show
SLU : On entend beaucoup parler de cette console. Ca change à ce point ?
Olivier Gérard : J’ai assisté à une démo chez SSL, et j’ai trouvé la console beaucoup trop complexe. J’avais la sensation de ne pas avoir assez de neurones pour comprendre son fonctionnement. J’ai donc passé pas mal de temps chez moi à réviser, lire le manuel et puis j’ai passé une semaine chez SSL en training.
Je l’ai ensuite eue à l’essai et c’est là que j’ai été bluffé. Pour moi, la grande caractéristique des consoles digitales c’est qu’elles ne sonnent pas tout le temps de la même manière. Selon moi, si je fais une balance d’un band, celle-ci doit sonner de la même manière pour chaque morceau du band! Or, c’est rarement le cas avec une digitale. Quand je faisais mes tests avec le multitrack de Simple Minds, la SSL arrivait clairement à récréer cette « élasticité » de mix analogique. C’était la première fois que je découvrais une console numérique capable de cela, c’était remarquable.
SLU : En plus de ta table, utilises-tu des softs et des périphériques particuliers ?
Olivier Gérard : Pour être honnête, quand je suis passé sur la SSL, j’ai vite trouvé que les racks FX n’étaient pas compétitifs. A titre comparatif, sur une Avid profile, quand je mets un plug-in dans un slot, ce dernier ne dépend pas de la scène. C’est-à-dire que si je décide de changer mon chorus par un délai sur la seconde chanson, je le store et c’est enregistré automatiquement.
Tiens, disons-le en anglais : best of both worlds !
Sur la SSL, impossible de faire cela. Le plug-in va utiliser un slot, et si je veux utiliser un autre plug-in il me suffit d’utiliser un autre slot. Impossible de changer le plug-in à l’intérieur du même slot. Je peux évidemment changer les paramètres du plug-in mais pas plus. La solution que SSL propose à ce défaut, c’est de créer davantage d’auxiliaires, mais cette solution ne me convient pas car je n’ai pas envie de faire des sessions avec 30 aux, j’ai déjà des difficultés à gérer mes 8 effets, je n’ai pas besoin de m’ajouter ce genre de challenge. C’est simplement pour cette raison que j’amène à chaque fois mon outboard.
Beaucoup de périphériques de qualité et difficiles à émuler.
J’ai une Bricasti, une M4000, et une Lexicon 300 qui sont des effets que je prends toujours avec moi parce que je les connais très bien. Je gère tous les délais en interne dans la console. En plus de ça, j’utilise en insert un Distressor couplé à un BSS DPR901 sur la voix de Jim (Kerr chanteur de Simple Minds), un Tubetech multiband et un Distressor sur la basse, un Aphex et un SPL sur la caisse claire et un Avalon 747 sur le master, que j’utilise principalement car il a un sidechain qui me permet d’atténuer légèrement l’agressivité de mon mix quand les volumes grimpent trop. En plus de tout ce hardware, j’ai un Tuning-Capture branché en permanence qui me permet de visualiser mon volume sonore et mon RTA.
Autant prendre les originaux !
J’ai vu récemment un ingénieur du son avec 240 plug-ins sur sa Digico SD7. Il avait 4 plug-ins sur chacun de ses deux micros grosses caisses. Autant dire que quand tu veux modifier l’aigu de ton kick… Tu ne sais pas trop où agir. Je ne doute pas que l’ingénieur du son en question maîtrisait son sujet, mais si j’avais été à sa place, je n’aurais pas su par où commencer (rires)! De mon côté, je fais des mix qui sont construits de manière simple, et je fais tout pour rester dans cette simplicité. Je ne veux pas être encombré, je veux que tout soit plug-and-play. Autant dire que si je suis difficile dans mes choix de console et de périphériques, c’est avant tout pour ça !
SLU : Tu viens de terminer ton line-check pour ce soir et nous ne t’avons pas vu faire un virtual soundcheck. Pourtant tu as tout pour le faire. Pourquoi ce choix ?
Olivier Gérard : Le virtual soundcheck est un outil à n’en pas douter super, mais avec lequel je n’ai jamais réussi à travailler. Je sais que si j’en entame un maintenant, je ne vais pas aimer le résultat et vais vouloir commencer à tout modifier piste par piste. Le virtual soundcheck ne me donne pas l’énergie apportée par le groupe, et moi, j’ai besoin de ça pour mixer. Quand on travaille avec des grosses prods, les musiciens viennent de moins en moins faire le soundcheck. Ils ont confiance et s’il faut modifier le mix, je le fais durant le show.
Jim Kerr en plein show. 12 K1 et 9 Kara pour les outfills, il y a de quoi faire.
SLU : Je suppose que tu es au courant qu’en France le gouvernement a instauré une nouvelle réglementation sur les niveaux sonores : à partir d’octobre, nous serons limités à 102 dB A Leq 15 minutes et 118 dB C Leq 15 minutes En tant que mixeur face, qu’en penses-tu ?
Olivier Gérard : Il faut savoir que la réglementation du son est un sujet qui me met directement en rogne. Je pense être assez ouvert au dialogue, mais s’il y a bien deux choses avec lesquelles j’ai du mal, c’est l’imbécillité et la connerie. La première question qu’il faut se poser lors de l’élaboration d’une loi de ce type c’est de connaître l’objectif poursuivi par cette dernière. En l’occurrence, est-ce que le but est de garder un niveau sonore assez bas pour éviter de perturber l’hôpital situé à 3 km du festival, ou, est-ce que le but est de diminuer les niveaux sonores pour éviter des troubles auditifs aux nouvelles générations ? Dans le premier cas : je comprends sans aucun souci, dans le second je me permets quand même d’émettre de sérieux doutes.
Photo du MeTrao prise au moment du premier morceau. Ça tape. Mais le volume a été géré et atténué par la suite.
De mon point de vue, qui est celui d’un ingénieur du son travaillant depuis 35 ans dans le métier, je pense qu’un boulot énorme a été réalisé d’un point de vue technique sur les sonorisations d’événements. En l’espace de quelques générations à peine, le son s’est amélioré, les haut-parleurs ont été placés à de grandes distances des spectateurs, non pas pour que les concerts jouent plus fort, mais bien pour que la qualité audio soit plus homogène (line-array, directivité des subs etc.).
A côté de ça, les générations actuelles n’ont jamais eu autant de problèmes d’écoute (acouphènes, etc). Pour moi, et je sais que ça risque de choquer certaines personnes, il n’existe aucun lien concret entre la sono de concert et les troubles d’audition des jeunes ! Je ne doute pas qu’une personne puisse sortir d’un concert avec un acouphène, je ne doute pas qu’il puisse parfois y avoir des dégâts physiologiques, mais jamais vous ne verrez le public d’une salle de spectacle entière sortir d’un concert avec des troubles auditifs. Alors évidemment, regarder la TV pendant 40 heures d’affilée n’est pas bon pour vos yeux, boire 40 bières Duvel n’est pas bon pour votre foie et écouter de la musique à 115 dB pendant deux heures n’est pas top pour vos oreilles, mais ce n’est pas de ça dont on parle! Prenons un exemple chiffré, un jeune qui aime la musique va voir un concert de 1 h 30 deux fois par mois. On arrive à un total de 36 heures par an, et l’on me dit que ce sont ces 36 heures de concerts annuels qui sont la cause des problèmes d’audition du mec ? Je n’y crois pas une seule seconde ! Pourquoi ne parle-t-on pas de tous les autres facteurs ? L’omniprésence des signaux RF produits par les portables par exemple ? L’utilisation prolongée d’iPod avec écouteurs ?
Cibler du doigt le milieu du concert n’est pas une solution selon moi. Politiquement, cette phrase ne plaît pas évidemment. Nous sommes dans une ère où tout doit être expliqué et contrôlé par la politique. Pour donner un équivalent assez concret, c’est comme si, suite à une noyade dans la partie côté plongeoir de la piscine locale, le gouvernement décidait d’interdire les bassins dépassant les 30 cm de profondeur. Ça paraît ridicule ? Pourtant c’est exactement ce que notre milieu est en train de subir avec des lois aussi peu crédibles. Je suis d’accord que sur certains concerts, un boulot doit être réalisé pour éviter de tuer les oreilles des gens. En 1996, à l’Ancienne Belgique, j’étais le premier à dire à l’ingénieur du son de Mogwai de retirer son casque pour mixer. Le mec tapait à 120 dB à la console et il mixait avec un casque de chantier. Ce comportement-là est intolérable.
SLU : Quelle est la solution pour toi alors ?
Olivier Gérard : Il faut de la prévention, fournir des bouchons sur les concerts, et avoir des règles intelligentes. Par exemple changer les LEQ en fonction des types des salles/lieux est très pertinent, mais imposer une loi où le niveau puisse être mesuré à n’importe quel point de la salle, et focaliser les gens en leur disant « C’est à cause des concerts que vous avez des troubles d’audition ! » ça, je ne pourrai jamais l’accepter car c’est simplement une injustice.
Le public du Lokerse Feesten prêt à s’enflammer
Une dernière chose qui doit être prise en compte c’est que les programmateurs doivent faire leur boulot. Je me souviens très bien du 15 août 1997, je jouais au Marktrock à Leuven avec Channel Zero, et au moment de la balance, l’ingénieur du son d’accueil m’annonce que je suis limité à 92 dB. J’ai dû faire appel au programmateur pour lui dire de changer de métier. Channel Zero à 92 dB. C’est impossible ! Les programmateurs et les législateurs doivent comprendre que tout n’est pas lié à la puissance sonore, mais bien aussi au lieu, à la culture liée à l’événement.
Dans la même idée, il faut que les programmateurs laissent du temps aux ingénieurs du son pour faire leur travail. Un changement de plateau en 10 minutes, ça ne devrait jamais arriver. Même au casque, un ingénieur du son ne peut pas bien mixer un band en 10 minutes, c’est impossible. C’est comme si vous alliez commander des spaghettis bolognaise et qu’on vous les apportait froids parce qu’il faut aller vite en cuisine… Ok ça ressemble à des pâtes mais ça n’en est pas ! Évitons de faire ça à nos concerts et de rejeter ensuite la faute sur le mixeur !
SLU : Comment imagines-tu ton futur dans le milieu?
Olivier Gérard : Aucune idée mais une chose est sûre, je ne vais pas continuer à enchaîner 15 tournées. Je ne sais pas ce que je ferai ces 10 prochaines années, mais j’ai besoin de croquer la vie à pleines dents et de garder une intensité dans ce que je fais. Comme j’ai toujours laissé les portes ouvertes autour de moi depuis mon adolescence, je ne doute pas qu’à un moment donné quelque chose de sympa tombera sur ma route !
Derrière ses lunettes, GG sourit en pensant au chemin parcouru et à tout ce qui l’attend encore. Et on ne peut que s’étonner de ce parcours atypique. Au point de départ, rien ne le prédestinait à devenir un ingénieur du son aussi réputé.
GG en train de caler son chant Lead.
Pendant cette interview, nous n’avons pas eu la sensation de parler à un surdoué de l’audio, mais bien à un amateur du monde de la musique. Un amateur tellement passionné par son environnement qu’il est parvenu à le maîtriser ! C’est par son travail précis et son acharnement à la tâche qu’il a été en mesure d’arriver là où il en est actuellement. Si son avis sur le nouveau décret 102 peut sembler péremptoire, il se justifie par une passion qui l’empêche de laisser aux politiciens les rênes d’un métier qu’il aime sans partage.
Il en va de même avec son peu d’appétence pour le virtual. Au premier morceau, l’énergie apportée par le groupe n’aurait pas pu être anticipée par un virtual soundcheck. Ça bouge, ça joue solidement bien et surtout ça ouvre à 104 dBA, soit 6 dB de plus qu’Arsenal qui jouait juste avant. Le PA tech de chez Phlippo, le prestataire en charge du festoche souhaitant faire respecter sa limitation à 98 dBA, envoie des regards anxieux vers GG. Pas d’inquiétude, les yeux sur son dBmètre, il rétablit les niveaux dès le second morceau. Une dynamique bien maitrisée qui, vue l’ambiance provenant du public, a fait plaisir aux fans.
D’un point de vue mixage, le kick est lourd et sec, tout le monde apprécie en régie, l’équilibre des instrus est cohérent à chaque titre, à se demander si GG change vraiment ses snapshots. Nous avons passé un super concert et savouré son mix efficace durant l’ensemble du show.
La loi de Moore a encore frappé. En adoptant le dernier CPU E5 Xeon d’Intel, Studer by Harman prouve le bien-fondé de l’abandon des DSP pour sa gamme de moteurs Infinity Core Mixing Processor déclinés désormais en trois gammes, de la plus puissante en 5 U à la carte Compact CoreLink Card. La puissance est définitivement là.
Studer Core 1000
Ce sont donc trois gammes de moteurs qui bénéficient d’un important gain en puissance de calcul et de traitement, sans augmentation de prix. Le Studer Infinity Core Mixing Processor existe maintenant en version 1000, 600 ou 300 MEQ (1 MEQ étant l’équivalent d’un canal mono disposant de l’intégralité des ressources de traitement).
Le nouveau cœur Compact Core 600
Nouveau venu et tenant en 2 U, le Studer Compact Infinity Core délivre 300 ou 600 MEQ et 4 ports A-link de connexion aux stages de la marque, un ensemble suffisant pour des déploiements où la place fait défaut mais la qualité et la redondance sont indispensables.
La carte CoreLink
Studer n’a enfin oublié personne en proposant un véritable kit abordable et personnalisable à volonté avec la Compact CoreLink Card. Cette carte PCIe embarque 4 ports A-Link et peut être employée dans tout serveur du commerce disposant des ressources suffisantes en calcul, en le transformant en cœur de mixage capable de faire tourner toutes les options de processing de la Vista 5 Black Edition mais aussi de la Vista X et de la Vista V. Le prix de la licence d’utilisation de cette configuration ouverte sera calqué sur la taille de configuration visée.
Mark Hoskings
« Nous sommes enchantés de proposer la nouvelle génération d’Infinity Core, suivant en cela notre promesse d’apporter au marché le plein potentiel de la technologie de calcul basée sur des CPU. Nous délivrons désormais à la fois plus de puissance au même prix, mais aussi des versions avec un nombre d’entrées réduit pour des applications à budget contenu où la qualité reste le maître mot, » dit Mark Hoskings, directeur des ventes Broadcast d’Harman Professional Solutions. C’est bon de savoir qu’en cas d’applications nécessitant des ressources sans fin, la technique que nous mettons en œuvre est prête à vous accompagner.
Avec le nombre toujours grandissant de productions live basées sur des régies mobiles, le nouvel Infinity Core Compact de Studer apporte la meilleure réponse : puissance de calcul et possibilité de redondance dans un espace très réduit.
Bradley Drummond
« L’intérêt suscité par le nouveau Compact Infinity Core est immense, » nous dit Bradley Drummond, le directeur de marketing installation d’Harman Professional Solutions. « La plupart des cars régie ont tellement peu d’espace embarqué qu’ils ne pourraient jamais utiliser la totalité du potentiel offert par le processeur Infinity Core.
Nous avons donc étudié la question et sommes arrivés à la conclusion que 4 ports A-Link suffisent pour l’infinie majorité des productions employant des moyens mobiles ce qui nous a permis de beaucoup réduire la taille du rack de 5 à 2 U tout en garantissant le reste des fonctions offertes par l’Infinity Core. »
Voici résumés les points clés des nouveaux moteurs Studer :
Studer Infinity Core
300 (300 MEQ équivalent à 300 canaux et processing mono, 11 ports A-Link, haut de 5U)
600 (600 MEQ équivalent à 600 canaux et processing mono, 11 ports A-Link, haut de 5U)
1000 (1000 MEQ équivalent à 1000 canaux et processing mono, 11 ports A-Link, haut 5U)
ADB a récemment publié une version améliorée de son système Hathor, destinée aux opérateurs qui utilisent déjà le système avec succès, mais aussi à tous ceux qui souhaitent l’essayer. Hathor dispose maintenant d’une bibliothèque de “Machines” continuellement mise à jour et d’un tutoriel vidéo ainsi que d’un service d’assistance technique et de formation.
Un nouveau logo accompagne le lancement d’Hathor 2.0, dont les nombreuses fonctionnalités sont tournées vers l’avenir. Complètement Intégré à Hathor 2.0, ADB met en avant Wily! développé par la jeune société française Pangolab. C’est un outil intelligent et pratique pour le contrôle à distance (via iPad ou iPhone) … et ce n’est pas tout!
ADB publie également une série de tutoriels en anglais et en français sur sa nouvelle chaîne YouTube ; Ils sont animés par un spécialiste, (nous avons reconnu la voix de Vincent ) qui explique en détail comment utiliser Hathor.
Hathor 2.0
Conçu initialement pour l’opéra et le théâtre, Hathor a toujours offert un environnement de travail convivial et confortable, ainsi qu’une architecture réseau multi-utilisateur très poussée, un fonctionnement Drag’n Drop couplé à un menu clic-droit contextuel, une fenêtre de pistage des circuits détaillée et filtrable des intensités et des paramètres de projecteurs motorisés, qui les rend immédiatement éditables.
Récemment, ADB a publié la version 2.0 de ce logiciel, augmentée de nouveautés :
Version OffLine et 64 circuits DMX gratuite et téléchargeable en ligne
Plus de 10,000 templates mis à jour toutes les 2 semaines, indépendants de la mise à jour du logiciel
Faders fixes pour les Submasters, sortis de la gestion des pages, tels que les Playbacks en IN&OUT
Grand Master, Indépendants, et Fields
Gestion des couleurs innovante en HSI via le Color Picker
La fonction Park, par Device ou par Paramètre.
WILY! Bien plus qu’une télécommande
Application développée par Pangolab pour Hathor, Wily! concentre le meilleur du matériel et du logiciel dans une élégante console virtuelle. Mobile, évolutif, et modulaire, Wily! procure un accès aisé aux fonctions d’Hathor.
Il peut être utilisé en mode client, avec sa propre interface de travail ou en mode console, et il devient alors une extension de la console. Wily! s’interface avec une console ou un PC sous Hathor. Les consoles ADB acquises depuis le 1er mars 2018 en sont pré-équipées et ne nécessitent qu’une activation. Les utilisateurs actuels bénéficient d’une mise à jour promotionnelle jusqu’au 31 Octobre 2018. Toutes les versions gratuites OffLine et 64 circuits DMX en sont directement munies.
Spécifications : Gestion simple / plug’n’play – modularité – réseau filaire ou wifi – 2 modes : console ou client – gestion des connexions – mémorisation de la dernière connexion – Licence Multi user – Accès à tous les registres – Contrôle des projecteurs motorisés – calibration des changeurs – assignation des touches – fonctions multi-touch – compatible avec toute la gamme Hathor – Chargement et mise à jour sur AppStore.
Les tutoriels sur YouTube ADB travaille à proposer une suite de tutoriels vidéo sur Hathor, le programme de gestion des consoles ADB. Certaines sont déjà disponibles en ligne, et proposent une aide avancée aux utilisateurs, débutants ou confirmés. D’autres suivront régulièrement. Pensez à vous abonner à cette chaîne pour être tenus informés.
Bientôt l’ADB Academy à Cachan Des sessions de formation vont bientôt être ouvertes aux pupitreurs de tous horizons, pour leur permettre de se familiariser avec les consoles ADB et le logiciel Hathor. Une salle est réservée à la formation sur le nouveau site de Cachan au sud de Paris. Chaque poste pour 2 utilisateurs sera constitué d’une console et d’un PC chargé de Capture pour la visualisation.
Il vous sera proposé 3 types de formation :
Initiation : introduction aux pupitreurs n’ayant jamais travaillé avec Hathor, 1 journée
Débutants : fonctions de base pour programmer des spectacles simples, 2 journées
Confirmés : fonctions avancées pour les utilisateurs existants, 3 journées
Un calendrier des sessions sera disponible en ligne sur le site ADB, où vous pourrez vous inscrire.
Courant juin, lors d’InfoComm, Yamaha a présenté plusieurs nouveautés qui seront disponibles commercialement d’ici la fin 2018. Au plan purement électronique, il s’agit de nouvelles cartes d’interface HY, HY144-D-SRC et HY128-MD, dédiées au système Rivage PM et d’un nouveau switch Ethernet administrable avec distribution PoE adapté aux réseaux Dante et compatibles (SWR2311P-10G). Coté électro-acoustique, il s’agit des colonnes Dante alimentées en PoE VXL1-16P et des enceintes séries DZR-CZR-DXS et CXS déjà partiellement présentées lors de PL+S. Nous en parlerons sous peu.
Les deux nouvelles cartes d’interface HY disposent de la conversion de fréquence d’échantillonnage (SRC) intégrée, ce qui permet de connecter des périphériques fonctionnant à des fréquences d’échantillonnage différentes sur les systèmes Rivage PM.
Yamaha HY144-D-SRC
La carte HY144-D-SRC prend en charge jusqu’à 144 entrées et 144 sorties sur un réseau audio Dante. Identique en termes de fonctions à la carte HY144-D actuellement commercialisée pour les systèmes RIVAGE PM, elle ajoute la conversion de fréquence d’échantillonnage, d’où une plus grande commodité lorsque des périphériques fonctionnant à des fréquences d’échantillonnage différentes doivent être interconnectés. On peut choisir entre modes SRC (Sampling Rate Converter) synchrone et asynchrone pour assurer l’interopérabilité entre une large gamme de périphériques, sans détérioration ou perte de signal.
Cinq modes de fonctionnement (via le micrologiciel) sont possibles :
144 entrées et sorties avec SRC désactivé (off)
144 entrées et sorties, SRC activé (on) en mode synchrone
72 entrées et 72 sorties, SRC activé (on) en mode asynchrone
144 entrées (0 sorties) en mode asynchrone
144 sorties (0 entrées) en mode asynchrone
La carte HY128-MD (128 in -128 out) prend en charge le protocole audio numérique MADI pour convertir les flux de sortie d’un système Rivage PM10 en MADI, qu’il s’agisse de la transmission à un car régie pour diffusion ou de l’interconnexion à une autre console de mixage basée sur MADI.
La carte HY128-MD
En plus de la conversion MADI, le HY128-MD assure la conversion asynchrone de fréquence d’échantillonnage, permettant aux appareils utilisant différentes horloges d’être connectés sans problème. Des lignes de transmission MADI coaxiales et optiques sont prévues pour la redondance, ce qui permet d’éviter les temps d’arrêt en cas de défaillance de l’un ou l’autre type de liaison.
Selon Yoshi Tsugawa, directeur général de la division Yamaha Pro Audio : « Nous avons reçu de nombreuses demandes d’amélioration de connectivité pour des appareils fonctionnant à des fréquences d’échantillonnage différentes, ainsi que pour le support du protocole MADI. Ces deux nouvelles cartes d’interface audio contribueront grandement à répondre à ces besoins. Nous sommes toujours à l’écoute des utilisateurs des systèmes Rivage PM et ces derniers continueront à jouer un rôle moteur dans l’évolution constante de nos produits. »
Le nouveau switch SWR2311P-10G est un commutateur L2 (couche 2) intelligent parfaitement adapté aux réseaux Dante d’Audinate avec PoE (alimentation par le réseau Ethernet). Il permet de réaliser des réseaux audio stables en simplifiant le paramétrage, la surveillance, la gestion et le fonctionnement. Doté de huit ports LAN compatibles PoE (Power over Ethernet) IEEe 802.3 et de deux ports LAN / SFP combinés, le SWR2311P-10G peut fournir simultanément 240W, jusqu’à 30W par port en PoE, ce qui satisfait par exemple le système de diffusion en colonne VXL1-16P.
Le nouveau switch SWR2311P-10G
Le logiciel Yamaha LAN Monitor dédié permet un dépannage rapide, la vérification et la commutation PoE et, à l’aide de la fonction d’instantané, la notification des pannes. L’interface utilisateur Web offre de nombreuses fonctionnalités de surveillance, permettant à l’utilisateur de redémarrer le système en cas de panne ou de notifier des pannes par courrier électronique. Avec l’accessoire optionnel RK-SWR, le SWR2311P-10G peut être monté dans une baie 19 pouces, ou avec l’accessoire WK-SWR se monter sur un mur, un plafond ou une autre surface. Dans les situations où des dispositifs Dante sont déportés à des distances supérieures à 100 m, les modules de communication optiques longue distance SFP-SWRG-SX (850 nm) ou SFP-SWRG-LX (1310 nm) peuvent être utilisés pour assurer une communication fiable avec une perte minimale et en s’affranchissant de l’environnement électromagnétique.
Construite dans les années quatre-vingt pour accueillir la crème du rock (Iggy Pop, Metallica, The Cure…), la Salle des Fêtes du Grand Parc à Bordeaux renaît après une fermeture de 25 ans. La ville profite d’un plan de renouvellement du quartier pour réhabiliter le lieu. Dushow Bordeaux, en charge de l’équipement audiovisuel, a sélectionné 8 x VIVA CMY, 8 x LEDWash600+ et 18 x ParFect150 FW dans la gamme Robe.
De gauche à droite : Marc Naour (régisseur lumière), Mickaël Fesseau (régisseur son), Yvan Beregi (Directeur Technique) et Alan Zaccardelli (Chargé d’Affaires / Dushow Bordeaux)
Avec ses 1085 places et sa scène de 212 m2, la salle des fêtes du Grand Parc est un lieu pluridisciplinaire qui cherche des projecteurs de qualité et polyvalents sans pour autant partir sur des budgets démesurés. « On a vocation à faire de l’accueil pour des évènements très variés, précise Yvan Beregi, directeur technique de la salle. Il nous fallait donc des produits fiables, versatiles et une belle lumière. Dushow nous a proposé le spot VIVA CMY qui correspond à nos besoins. »
Cette lyre spot de proximité, équipée d’un moteur de leds blanches de 350 W (6500 K) et d’une trichromie CMY, annonce un flux 12 000 lumens en sortie. On y retrouve un zoom 9°-40°, deux roues de gobos (statiques et rotatifs), une roue de couleurs et le stabilisateur EMS de Robe. Le LEDWash 600+ version corrigée de son aîné le LEDWash 600, avec de nouvelles leds et un nouveau système optique gagne 16 % de flux (5620 lm contre 4820 précédemment) et un zoom plus étendu de 8°-63° contre 15-60° tout en voyant son prix chuter de plus de 25 %. Le ParFect 150 FW, évolution du ParFect 100, intègre un zoom 3,8 – 60° et les leds 30 W du Spiider.
Yvan, est ravi de sa collaboration avec Alan Zaccardelli, chargé d’affaires chez Dushow Bordeaux : « Comme d’habitude, tout s’est très bien passé avec Dushow, qui s’est montré très réactif et de bon conseil. »
Au-delà de la salle des Fêtes du Grand Parc, Yvan est également chef de service pour tous les lieux Bordelais qui n’ont pas leur propre direction technique. « Plus que de la supervision, je me remets vraiment dans la technique pure avec ce projet-là. Je connaissais bien les trads et je découvre avec surprise la qualité des projecteurs Led Robe. Je viens du théâtre alors forcément je m’attache à la qualité de la lumière et elle est au rendez-vous. Niveau puissance aussi, on y est complètement. Pour l’instant, nous avons fait 4 accueils et tous les régisseurs ont été ravis de travailler sur ces références qu’ils ne connaissent pas toujours. »
La salle qui se dégradait depuis près de 30 ans au point de devenir une adresse Urbex s’est donc refait une beauté avec du matériel d’éclairage de qualité bien adapté à ses activités.
Work est une marque espagnole, basée à Valence sous l’égide d’Equipson, connue essentiellement pour ses enceintes ou ses pieds de levage. Ses produits d’éclairage n’intéressaient jusqu’à présent que certains clubs et structures semi-pro.
À l’heure où une dizaine de marques avec des moyens colossaux monopolisent l’attention, à une époque voyant fleurir des opérateurs lumière dans chaque structure, comment exister avec des produits certes très bon marché mais avec des capacités si limitées ? Puis, il y a quelques mois de cela, une idée incroyable leur est venue. Et si au lieu de se battre au niveau hardware, on ne pouvait pas privilégier la mobilité et l’ergonomie apportée par les tablettes et les smartphones ?
Ainsi est née la gamme « LightShark », combinaison attractive entre application dédiée sur mobiles, processeur DMX Wifi et surface de contrôle légère. Le résultat prend la forme d’une centrale d’installation LS-Core, de wings de programmation et restitution LS-1 et LS-Wing, et de quatre nodes LS-Node1,2,4 et 8.
La configuration type : une surface de contrôle LS-Core, une de restitution LS-Wing, et deux iPad pour la programmation.
LS-1
La console est une surface de contrôle équipée de dix play-back, quatre encodeurs rotatifs, un écran couleur intégré et une dizaine de boutons de programmation rétro colorisés. Sur l’arrière, outre deux sorties DMX en XLR3 et 5, ce sont surtout le port Ethernet, les deux ports USB de charge et de transfert de données, ainsi qu’un émetteur Wi-Fi qui amènent l’innovation. Ceux-ci permettent de relier ce hardware à n’importe quel navigateur internet, sur votre mobile, votre tablette ou votre PC portable.
L’originalité est de partager le système d’exploitation de la console par web-browser, sans dépendre d’une marque informatique, et ainsi d’utiliser d’un à trois appareils connectés pour programmer et restituer vos shows. Toutes les tablettes peuvent être utilisées, le soft étant accessible Chrome, Safari, ou Opera. La console génère aussi son propre réseau, en Ethernet et wifi, pour plus de facilités.
Une glissière retient les appareils en position paysage comme une extension naturelle de la console. Le multi-touch est reconnu puis exploité nativement par le logiciel LightShark, afin de proposer une navigation moderne. Seule l’interface graphique est partagée, le calcul DMX est lui toujours géré par la partie hardware pour plus de sécurité.
Le logiciel LightShark
L’interface est pensée comme un croisement entre une appli mobile et une console lumière. Tout est clairement accessible, rien n’est superflu.
Le software est un modèle de simplicité. La compagnie Work garantit très sérieusement une prise en main en moins d’un quart d’heure. Astucieusement découpé en cinq onglets principaux, toujours très lisibles, le logiciel LightShark en est à la version 1.0.2.N.
Il propose la gestion de huit univers DMX, en DMX-512, Art-Net, ACN, MIDI, UDP, OSC et http, plus le support midi. Le nombre de « fixtures » est limité à 4096, avec une large librairie et un éditeur interne.
La glissière intégrée permet d’utiliser deux tablettes comme des extensions naturelles de la console. Et si cela ne suffit pas, une troisième peut aussi être associée en supplément.
Dix play-back physiques, vingt play-back virtuels, 1 200 mémoires, un générateur d’effets, des submasters de taille et de vitesse, des palettes customisables, des fonctions de fan et de color-picker et un agenda interne permettent de créer des shows relativement denses malgré l’extrême mobilité de l’appareil.
LS-Core
la boîte magique, dont le prix, la taille, et les connexions suffiraient à bien des clubs, des salles de réceptions, ou pourquoi pas comme testeur DMX de luxe.
Le LS-Core est basé sur un mini-PC, type Raspberry, avec un software et des fonctions identiques à ceux du LS-1. Malgré un format de grande poche, c’est une console complète générant 8 univers, dont l’interface utilisateur est aussi accessible par tout mobile ou ordinateur via un navigateur web. Sa taille en quart de rack le destine à l’installation, avec son port RJ45 et son antenne Wi-Fi pour le réseau, son embase USB pour accueillir un contrôleur midi au besoin et ses deux sorties DMX en XLR5. On l’associera donc à un des quatre LS-Node pour retrouver des sorties DMX physiques.
LS-Node
Les LS-Node sont quatre convertisseurs DMX compatibles ArtNet et sACN, d’une à huit sorties, configurables par page web, avec deux ports Ethernet. Les trois plus petits, les LS-Node1, LS-Node2 et LS-Node4 sont aussi au format quart de rack, compatibles POE (Power Over Ethernet) et possèdent un port USB-C d’alimentation.
la famille LS-Node au complet…… avec leur page de configuration toujours aussi ergonomique.
Le plus grand, le LS-Node8 est au format 1U et possède en plus un écran LCD avec un menu de navigation interne. La majorité des modèles ont une fonction DMX merge pour mélanger deux sources DMX différentes.
Voici les différentes configurations :
LS-Node1 : 1 entrée + 1 sortie DMX
LS-Node2 : 2 entrées + 2 sorties DMX
LS-Node4 : 4 sorties DMX
LS-Node8 : 8 sorties DMX
LS-Wing
Le LS-Wing est une extension de dix play-back faders et vingt play-back boutons. Elle garde une taille similaire à la console LS-1, avec deux sorties DMX, XLR5, un switch Ethernet trois ports et deux USB de charge et transmission de données. Chaque Fader possède trois boutons de restitution, et une glissière à l’arrière permet d’insérer une tablette 13”.
Le LS Wing.
Le chef des ventes Juan José Vila nous précise sa vision d’une alternative aux consoles lumières traditionnelles : « Les nouvelles additions de la gamme LightShark permettent aux utilisateurs de configurer leur système à leur façon. Chacun se fera un « sur-mesure » suivant ses besoins en nombre d’univers, de restitution physique ou de connectivité, tout en laissant la porte ouverte à de futures extensions. »
L’extension LS-Wing et les LS-Node seront accessibles avant la fin de l’année.
Les produits Work sont distribués en France par Freevox. Les consoles LS-Core et LS-1 sont disponibles au prix public pour la LS-Core : 598,80 € et pour la LS-1 : 1 438,80 € TTC.
Imaginez un vieux bâtiment perdu au milieu d’une cour d’immeubles à Paris et qui a hébergé une fonderie dès 1835. Retapé de fond en comble et équipé sans aucune concession, il accueille désormais 7/7 environ 3 000 visiteurs par jour pour des expositions virtuelles projetées et sonorisées aussi belles qu’envoûtantes. Gros coup de cœur.
L’entrée assez discrète à 8 heures du matin. A partir de 10 heures la queue s’allonge, s’allonge…
38 rue st Maur à Paris, 8 heures du mat, pas de temps à perdre, les portes ouvrent à 10 heures. L’Atelier des lumières a beau n’avoir ouvert que depuis le 13 avril 2018, le succès est tel que les lieux pourtant grands, se remplissent très vite. Nous pénétrons par l’accès technique dans la cour qui héberge l’ex-fonderie, refaite de fond en comble pendant un an, dehors comme dedans. L’isolation phonique a notamment été soignée avec une double peau dont les murs intérieurs sont constitués de 4 couches de plâtre croisé de 25 mm et découplés de ceux extérieurs. Les portes sont plus que lourdes et la climatisation est équipée de pièges à son. La dalle de sol est coupée au-delà de la première peau pour ne pas conduire de vibrations à la seconde qui pourrait devenir une membrane et rayonner à l’extérieur.
La définition, la profondeur des couleurs, la fluidité des mouvements d’image, la précision du rendu sonore. Un plaisir.
La raison d’une telle isolation en est le modèle économique voulu par Culturespaces, qui gère les lieux et souhaite offrir au-delà de l’exploitation diurne, des privatisations tirant le plein potentiel de la sonorisation Nexo déployée dans tout l’espace et le bar, sans la moindre émergence pour un voisinage ceinturant la salle.
Shootés depuis la passerelle où se trouve une des baies d’amplis, à gauche Philippe Wojtowicz et à droite Glen Loarer qui est son pendant pour la vidéo chez Cadmos.
Notre visite, guidée par Philippe Wojtowicz dit Wojto pour le son et Glen Loarer pour la vidéo, tous deux travaillant pour le compte de Cadmos qui a équipé l’Atelier des Lumières, débute par le nodal où ça calcule plus vite que son ombre et à plus forte raison vu que les ombres ici, on n’aime pas ça.
Des racks de média serveurs Modulo Pi délivrent 4 flux 4K sur fibre optique aux vidéoprojes, et sont affiliés en tant que VNode au Modulo Kinetic Designer Master, cerveau de l’installation, avec un kinetic Designer Slave qui bascule automatiquement si le Master a une défaillance.
La batterie de média serveurs Modulo Pi avec au centre la baie de brassage des fibres. 32 machines plus deux de spare.Son petit nom est Yamaha AlC 128-D. Elle est ici insérée dans un port PCIe du média serveur construit sur une base PC.Les switches du Dante, du pilotage et enfin en 10 Giga pour la vidéo en 4K.
Enfin une troisième machine dite Créa permettra de travailler sur des shows vidéo pour des privatisations et préparer les futurs shows du musée virtuel sans influer sur la projection automatique des expositions animées qui tournent en boucle. Le flux audio en Dante est récupéré à l’arrière d’un média serveur équipé spécialement d’une carte Dante Yamaha.
Une des baies avec la matrice Yamaha, les deux switches Netgear prenant chacun un brin de fibre et l’un des NXAMP4x1 dont chaque canal n’alimente qu’une seule enceinte afin de permettre à terme, de travailler le son en mode multicanal.
Difficile de faire plus simple d’autant qu’à 96 kHz et 24 bits, elle passe 128 canaux bidirectionnels. Le flux Dante issu de la carte est ensuite routé vers un switch spécifique qui le poussera à l’aide de fibres vers une matrice MRX 7-D Yamaha qui a en charge le pilotage, le matriçage et la distribution des signaux vers les deux baies d’amplis. Cette matrice est commandée à distance via des panels et en Wifi via Wireless DCP.
Les amplis NXAMP4x1 alimentant indifféremment des iD24 ou des subs iD S110. Autant dire que les HP ne manquent pas de répondant ! Fiabilité garantie.
Ces deux baies sont géographiquement séparées et contiennent l’ensemble des amplis NXAMP4x1 nécessaires aux têtes iD24 et aux subs iD S110 Nexo déployés dans la salle.
Ces deux baies sont situées dans la voie de passage qui existe entre la « peau interne » et « celle externe » du bâtiment. Il suffit de lever ou de baisser la tête pour retrouver l’ensemble des enceintes déployées par Wojto pour couvrir tout l’espace accueillant du public. Les subs sont au nombre de 11, répartis au pied des 8 piliers métalliques portant la charpente, et en hauteur au-dessus de la mezzanine. Chaque sub repose sur quatre ressorts les découplant de leur support, et les 8 qui sont situés au niveau du plancher sont en plus encagés pour éviter d’être détériorés par les pieds des visiteurs.
Toujours la tête en l’air, on débusque chacune des iD24 placées en haut des colonnes en bord des deux murs externes de la salle avec des renforts à l’intérieur.
Visible à gauche des piliers portant le toit du bâtiment, un des 8 subs iD S110 enfermé dans sa cage grillagée, gage d’une bonne tenue dans le temps. Un seul 10” mais avec un montage qui en tire la quintessence : 43 Hz à -3 dB et un SPL Max de 125 dB.
SLU : Quel était le cahier des charges pour cette diffusion ?
Wojto : Une couverture la plus homogène possible et une pression entre 90 et 100 dBA.
SLU : Durant les visites «musée»?
Wojto : Nooon, lors des privatisations et sans la moindre émergence pour le voisinage. J’ai travaillé avec Paul Massiani de Nexo avec lequel j’ai collaboré durant 25 ans et qui a validé le projet. Paul est parti à la retraite tout de suite après. (Paul, si tu nous écoutes ! NDR)
Une des 33 iD24 Nexo placée en hauteur et fixée avec tout le luxe de précautions que requiert la sécurité. Remarquez les 4 fixations tenant les deux ressorts de découplage, solidaires d’un profilé sur lequel vient se fixer l’accroche Nexo portant l’enceinte et grâce à laquelle l’inclinaison de cette dernière est possible. Plus un lien de sécu en acier.
SLU : Chaque iD24 est elle aussi désolidarisée de son support…
Wojto : Chaque enceinte dispose de ressorts. Les iD24 ne génèrent pas beaucoup de basses mais qui peut le plus, peut le moins. On a des impératifs d’isolation acoustique et on s’y tient. Un acousticien a travaillé sur l’isolation et le traitement avec des contraintes importantes. Les murs sont bruts comme le sol. Seul le plafond est traité à l’aide de laine compressée. (Effectivement à salle vide un écho flottant est présent, heureusement atténué dès que le public remplit la salle. NDR).
SLU : Comment sont mises en phase les différentes enceintes?
Wojto : Le temps 0, ce sont les deux murs. Les enceintes accrochées au centre de la salle sur les deux rangs de poteaux sont retardées par rapport aux murs qui leur font face et comme ces deux rangs de colonnes ne sont pas à la même distance des murs…
SLU : Le temps varie. Et les subs sont retardés par rapport aux têtes et par rapport aux murs…
Wojto : Exactement. Et je joue en stéréo croisée.
SLU : Cet écart d’un mètre entre colonnes et murs, tu n’aurais pas pu le compenser en bougeant les enceintes pour avoir le même temps ?
Wojto : Non, l’esthétique prime.
SLU : Subs et bar mis à part, il y a combien de points de diffusion ?
La MRX 7-D Yamaha, une sacrée bestiole et la clef de voûte du son à l’Atelier des Lumières.
Wojto : Il y a 33 directions, largement de quoi imaginer une future multidiffusion. Avec les 126 sorties de la carte Dante, tout est possible. Tu fais ce que tu veux, quand tu veux, où tu veux, même si pour le moment, l’image prime.
SLU : Revenons à la matrice MRX Yamaha. Elle reçoit les signaux en Dante depuis un des Modulo mais pas que…
Wojto : Elle reçoit aussi d’autres flux en Dante qu’on pourrait considérer comme des entrées additionnelles externes, et qui sont activées quand on bascule du setup du show à celui pour les prestataires en cas de privatisation. Je mets à disposition des gens de la sono des boîtiers Dante Radial afin qu’ils puissent accueillir par exemple un DJ. Les niveaux sont gérables par un mobile. Cela facilite la vie de tout le monde et ça évite à des opérateurs externes d’avoir la main sur le setup d’ensemble. Un limiteur est placé sur ces entrées afin d’éviter tout problème.
Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est simple. Une fois branchée la source, on ouvre le fader correspondant au canal Dante affecté à telle ou telle prise via Wireless DCP de Yamaha qui a la main sur la matrice, et le tour est joué.
Durant l’été 2018, on va aussi déployer ProVisionaire Touch de Yamaha, un second soft qui permet de constituer à sa guise un ensemble de fonctions du MRX sur tablette. Cela offre des fonctions plus poussées que celles que l’on a déjà sur mobile.
SLU : Les VP, le choix de la marque et l’implantation sont de ton ressort ?
Glen Loarer : Oui, pour tout sauf la marque Barco qui a fait un deal avec le client. On avait un cahier des charges en termes de couverture, de luminosité et de définition, ce qui a déterminé le nombre et l’implantation des VP. On a veillé à ce qu’il n’y ait pas d’ombres portées. Tout est croisé au point que les poteaux ne créent pas d’ombre et même les spectateurs ne voient pas la leur puisqu’elle se confond avec leurs pieds.
Un des Barco PGWU 62L.
SLU : Et la partie câblage réseau et fibre ?
Glen Loarer : Ce sont d’autres personnes de Cadmos, Romane et Nicolas qui ont fait l’étude de faisabilité et le câblage à proprement parler, et ont choisi d’employer de la fibre optique sur l’ensemble du dispositif. Les distances le demandaient pour une bonne partie des machines. On prend ainsi de l’avance dans l’hypothèse où les flux augmentent encore dans un futur proche, sans oublier qu’à capacité égale, la fibre est moins chère que le cuivre.
SLU : Cadmos va assurer le suivi du chantier et la formation ?
Glen Loarer : Les opérateurs ont été formés et j’accompagne actuellement la prise en main de l’outil qui est assez complexe. Cadmos assurera par ailleurs la maintenance afin que l’outil ne se dégrade pas, ce qui peut être très rapide. On accompagnera aussi l’évolution qui est rapide lors de privatisations où des besoins nouveaux apparaissent.
Un des shows, un peu plus futuriste et disposant d’une bande-son mettant en valeur la diffusion avec Glen Loarer la tête dans les étoiles.
SLU : Quel est le cheminement d’une privatisation avec des médias originaux…
Glen Loarer : Cela passe par un studio de création qui est agréé par l’Atelier des Images et connaît les surfaces pixellaires et le potentiel de la salle pour pouvoir travailler. Les créneaux sont aussi très limités pour que les studios puissent venir valider leurs idées. J’ai dû donner des créneaux tels que d’une heure à cinq heures du matin !
SLU : N’existe-t-il pas le WYSIWYG de la vidéo pour travailler plus facilement et hors créneaux de nuit ?
L’interface principale comportant un déplié de toutes les surfaces du bâtiment. Normalement dans chacune d’entre elles, on devrait apercevoir l’image qui y est projetée mais pour préserver les ressources de la machine, cette option n’a pas été activée.
Glen Loarer : Cela fait partie des évolutions. On est en train de mettre sur pied un poste de créa qui fonctionne avec une 3D d’autant plus que le player lui-même permet d’utiliser une 3D et d’obtenir une simulation. On songe aussi à un casque VR afin d’être en mesure d’effectuer la plus grande partie de la création pendant les heures d’exploitation. Cela évite toutes les périodes d’essais sur site, surtout que ça tourne 7/7…
SLU : Il y a bien des jours off pour la maintenance et les essais des créations.
Glen Loarer : Oui, il y a une fermeture annuelle d’un mois afin d’effectuer la grosse maintenance et accueillir les créateurs pour travailler le show suivant. Ici, les expositions s’apparentent à un spectacle et comme il se doit, il faut le travailler sur site. Après la programmation d’un nouveau show, il faudra aussi réorganiser le stockage des médias dans les différents serveurs y compris ceux de spare qui doivent pouvoir prendre très vite la place d’une unité défaillante. Pour que cette éventuelle bascule aille plus vite, une grille fibre est prévue en lieu et place du patch manuel actuel.
Wojto, François Bouffard parti vers d’autres aventures depuis le reportage, et Glen Loarer. La photo a été prise dans la salle tenant lieu de régie technique avec les écrans de surveillance de la salle et ceux de suivi du player et de la machine de création.
SLU : Quelle est la capacité de stockage des Designer Master, Slave et Crea ?
Glen Loarer : 12 Tera de SD-RAM. Les quelques machines de spare ont la même capacité car, pour accélérer leur éventuel déploiement, elles sont pré-chargées avec l’ensemble des médias des shows.
SLU : Et pour le son, quel est le maximum de flux audio qui peuvent être lus par la machine avant qu’elle commence à piocher dans les ressources de la vidéo ?
Wojto : J’ai été jusqu’à 25 canaux 48/24 pour le moment. Forcément les serveurs donnent priorité à l’image donc il faut un peu travailler la taille des buffers ;0)
SLU : Quelques mots sur Culturespaces ?
Glen Loarer : C‘est une entreprise privée qui fait de la gestion culturelle pour des musées. Ils développent aussi des projets comme Carrière de Lumières au Baux-de-Provence et bien sûr l’Atelier des Lumières. Les créateurs italiens du show de Klimt projeté ici travaillent depuis 20 ans pour Culturespaces et alimentent Carrière de Lumières, mais d’autres artistes et collectifs vont petit à petit s’ajouter. Il y a pas mal de projets en cours dont on ne peut pas parler mais cet outil va être forcément bien alimenté.
SLU : L’équipe de permanents de l’Atelier des Lumières va être en mesure de gérer toute sorte de demandes ?
Glen Loarer : Le fonctionnement au quotidien oui, absolument. Les outils ont été conçus en ce sens. Pour toutes les demandes spécifiques, essentiellement en phase de privatisation ou de préparation des nouveaux shows, nous intervenons à la demande.
Le bar de l’Atelier des Lumières. Ne le ratez pas. Le sol laqué prolonge magnifiquement les images projetées et l’ambiance est très cosy.
Conclusion
Un tour dans le bar donne un aperçu du savoir-faire de Cadmos. 4 iD24 et un sub, cachés dans le faux plafond, jouent en sourdine, et des VP F50 avec des optiques ultra grand-angle habillent les murs, un travail de Projectiondesign, filiale très qualitative et sur mesure de Barco. C’est sans doute l’un des bars les plus originaux de Paris.
Le DCP qui contrôle le niveau dans le bar, une fonction très pratique pour s’adapter rapidement à la fréquentation ou à la nature du message sonore. A droite le AV-Wall AuviTran convertit toute source analogique en Dante avec ses trois entrées et son sélecteur rotatif. Cela facilite la privatisation du bar.
Une commande murale permet de contrôler très facilement le niveau sonore qui y règne. Le temps ne défilant hélas pas à la vitesse des légionnaires, on demande à ce que des extraits des shows au nombre de trois, soient lancés, avant l’ouverture des portes ce qui est très facilement exécuté par Glen depuis sa tablette avec laquelle il a la main sur le player.
Le rendu sonore est très vivant, avec un grave tendu et probablement bâti aussi sur les inévitables interférences entre les divers points d’émission des subs. L’ensemble est plaisant et « événementiel » On sent que les boîtes qui envoient du son ont du répondant, ce qui permet d’avoir un ratio de champ proche suffisant pour masquer les réflexions de la salle vide. Le niveau est sage, on peut se parler assez facilement. Cette impression positive, outre la conception et le calage, est essentiellement due à la couverture très homogène des iD24 et à leur nombre.
Un extrait du show dédié à Klimt illustré par du classique confirme l’écoute. On baigne dans le son, et la corrélation avec les images atténue la sensation de douche. Il est d’ailleurs important de ne pas se focaliser uniquement sur l’audio mais de le recevoir comme l’indispensable complément de la partie projection qui, pour magnifique qu’elle est, ne peut s’en passer, ne serait-ce que pour masquer les turbines refroidissant les VP et le souffle de la climatisation en faisant de même avec le public.
10 heures, le public afflue, et comme par magie, le show de Gustav Klimt inonde la salle.
Ce son fidèle et efficace n’est malgré tout qu’une invitation, l’amuse-bouche d’un futur multicanal. Le choix fait par Culturespaces de donner à chaque iD24 un canal Dante et une patte d’ampli, ouvre la porte à une certaine forme d’immersion qui ajoutera encore au charme de l’endroit, mais demandera à développer un outil ou une salle reproduisant les points de diffusion afin de composer et programmer une œuvre sonore à la mesure de celles projetés. Cette possibilité artistique existe et apportera, si nécessaire, infiniment plus qu’une simple stéréo.
Le mot de la fin : Allez-y. C’est beau, c’est innovant et si vous prenez soin d’y aller en semaine à l’ouverture, vous serez presque seuls. Bonheur.
Avec Nouvelles Pièces Courtes, créée en mai 2017, le chorégraphe français Philippe Decouflé (Compagnie DCA) offre une composition modulable de danse contemporaine. Chaque pièce raconte une histoire différente, ce qui exige une identité visuelle très distincte pour chaque œuvre.
« Mon attachement aux formats courts me vient probablement du rock’n’roll : des morceaux brefs et efficaces gagnant en puissance ce qu’ils perdent en longueur, » explique Philippe Decouflé. « Ce format court correspond bien à la danse, où l’écriture est souvent plus poétique que narrative, et permet aussi, dans un même programme, de traverser des univers différents et d’avoir le plaisir de s’y perdre. »
L’éclairagiste Begoña Garcia-Navas a utilisé les projecteurs Robert Juliat pour mettre en lumière chacune des pièces. Elle a choisi 20 cycliodes à LED Robert Juliat Dalis 860 pour éclairer un grand cyclorama en fond de scène, et également de nombreux projecteurs de découpe Robert Juliat 613SX, 614SX, 713SX et 714SX, comme sources d’éclairage conventionnelles.
Begoña a également spécifié trois poursuites RJ, les modèles variant en fonction des lieux où la compagnie se produit. « En France, nous utilisons beaucoup de projecteurs Robert Juliat, » confie Begoña. « Ils sont vraiment fiables, ergonomiques et pratiques, et le rendu lumière est de grande qualité. »
Pour Nouvelles Pièces Courtes, Begoña Garcia-Navas a positionné dix rampes Dalis 860 accrochées sur la structure haute et dix autres rampes au niveau du sol, à une distance minimale de 40/50 cm du cyclorama, en fonction de l’espace disponible sur les différentes scènes où se joue le spectacle. Dans cette configuration, les rampes Dalis ont permis de couvrir toute la hauteur de 6,5 m avec une grande homogénéité.
Pour créer une ambiance singulière avec le cyclorama, Begoña a puisé son inspiration dans les œuvres du peintre américain Mark Rothko – des peintures à partir desquelles elle a développé un thème construit avec des fonds bicolores. Grâce aux Dalis, Begoña a façonné une série de tableaux irradiant de couleurs qui mettent en valeur les silhouettes des artistes, avec une lumière intense en contre et une palette composée de couleurs très saturées ou de teintes pastel.
Begoña a retenu les projecteurs Dalis après avoir essayé plusieurs options. « A l’origine, nous utilisions des rampes LED plutôt employées en architectural, puis nous avons essayé de travailler avec 60 cycliodes halogène et filtres couleurs, mais je n’étais pas satisfaite du résultat obtenu, » déclare Begoña. « J’ai donc comparé plusieurs rampes à LED et c’est le Dalis 860 qui m’a convaincue.»
“Le Dalis est en tout point la meilleure solution pour la qualité des couleurs, les transitions, la gradation et le mélange des couleurs. En outre, la puissance des rampes Dalis a été le facteur le plus déterminant dans mon choix.”
Lahlou Benamirouche, directeur technique de la Compagnie DCA est également séduit par les Dalis : « Tous les techniciens sont convaincus par ce projecteur et reconnaissent leur grande qualité. Les Dalis sont très fiables. Je les utilise depuis maintenant deux ans et je les recommande vivement à tous les directeurs techniques avec lesquels je suis amené à travailler – je suis probablement le meilleur ambassadeur pour ces projecteurs ! »
Après avoir tourné en France en 2017, le spectacle Nouvelles Pièces Courtes s’est produit à nouveau au Théâtre National de Chaillot à Paris en avril 2018. Il est actuellement en tournée au Japon. Les projecteurs RJ y ont été fournis par Sogo Butai, distributeur exclusif pour le Japon, grâce à Kohei Nishida qui a supervisé le projet. Le spectacle sera joué au Saitama Arts Theater, puis au Kitakyushu Performing Arts Center et au Biwako Hall, avant de partir de nouveau en tournée au Brésil et en Russie.
Plus d’informations sur la gamme Dalis (cycliode, bain de pieds pour nez-de-scène et projecteur wash), sur le site Robert Juliat
Meyer Sound a déposé un brevet américain sur le design du circuit numérique qui permet au système Bluehorn™ de reproduire des signaux musicaux complexes avec une réponse en fréquence et en phase totalement linéaires sur l’ensemble du spectre audio, une première dans un moniteur studio de haute puissance. Le nouveau brevet numéro 9,992,573 B1 est intitulé “Phase inversion filter for correcting low frequency phase distortion in a loudspeaker system.”
Le brevet
Il décrit les moyens de calcul numériques mis en œuvre pour effacer les anomalies de phase inhérentes à chaque système de reproduction électroacoustique et dues à la masse des transducteurs et aux résonances de l’enceinte elle-même. La technique brevetée par Meyer rétablit les relations de phase de l’ensemble, y compris aux fréquences les plus basses, par un travail d’annulation par inversion de phase. Les algorithmes de filtrage brevetés sont exploités par un processeur qui corrige à la fois la tête médium-aigue à deux voies et l’enceinte de grave.
La correction spécifique à ce modèle a été programmée après avoir méticuleusement analysé l’ensemble des non linéarités physiques et électriques du système entre 25 Hz et 20 kHz de telle sorte à pouvoir superposer à tous les niveaux la phase et la réponse en fréquence du signal rentrant avec celui reproduit. La perfection du résultat atteint celle des casques électrostatiques ouverts haut de gamme qui exploitent des membranes très légères.
« Ce brevet couvre la technologie embarquée dans le système Bluehorn™ et prouve pourquoi il est devenu un outil si important pour les professionnels de l’audio, » précise John Meyer, le directeur général de Meyer Sound. « Certaines écoutes studio peuvent enjoliver le son reproduit en apportant une couleur agréable générée pour partie par des erreurs de phase, mais cela ne peut qu’induire en erreur les opérateurs. Le système Bluehorn™ délivre un son amplifié qui est la copie conforme du signal rentrant, et dont la phase ne bouge pas quelle que soit la pression, d’un murmure aux niveaux les plus importants employés brièvement en salle d’écoute. »
Le système Bluehorn™ est disponible en stéréo comme en configuration LCR, chaque canal étant composé d’une tête deux voies pour médium et aigu, d’un élément séparé pour la reproduction du grave et d’un processing spécifique et séparé.
Il a été conçu en tant qu’écoute à très haute résolution pour des studios de moyenne taille, qu’ils soient d’enregistrement musique, de post production cinéma ou de mastering. L’encombrement de la tête du système Bluehorn™ de même que la configuration du guide d’onde sont les mêmes que celles du système Acheron Designer. En revanche, ce nouveau modèle est équipé d’un moteur de nouvelle génération et les amplificateurs de puissance gagnent en rapport signal/bruit et en distorsion.
Un des premiers utilisateurs de ce système d’écoute est le compositeur de musiques de film John Powell qui a équipé de ces enceintes 5 Cat Studios, son studio de Los Angeles. « Pour le type de travail que je fais, j’ai besoin d’écoutes qui n’ajoutent aucune couleur à la musique, » dit-il. « Je n’ai pas de temps pour savourer ce que nous avons bien fait, je dois juste percevoir les choses qui ne vont pas aussi bien de telle sorte à les corriger, et pour cela, il n’y a rien de mieux que les Bluehorn. »
Dès que Premier Global Production, situé à Nashville, a reçu 26 projecteurs Ghibli, le premier spot lumière à leds Ayrton équipé d’un système de découpe, ils sont partis sur la tournée de Brett Eldredge, auteur-compositeur de musique country avec l’éclairagiste Nick Whitehouse. “The Long Way Tour” est la première tournée de Brett Eldredge et elle s’ajoute à la sortie de son dernier single éponyme sorti en avril. Premier Global Production fournisseur d’équipement lumière et scénique pour certains des plus grands artistes musicaux du monde possédait déjà 60 MagicBlade avant d’acheter les Ghibli.
Les projecteurs Ghibli délivrent 23 000 lumens en sortie dans un format très compact. Son système optique propriétaire produit un gros faisceau très uniforme et sans point chaud. La sélection de gobos et de couleurs a été faite en collaboration avec des concepteurs lumière afin de satisfaire au mieux les besoins de l’industrie.
Nick Whitehouse, le concepteur lumière de la tournée, explique le déroulement du spectacle : “Un autre de nos partenaires, Kelly Sticksel, était à la production et à la conception de la tournée. Il a pris la direction en créant différentes atmosphères, chacune représentant une partie différente de la personnalité de Brett. La narration est amusante et engageante pour l’audience et le fond de scène en mur vidéo ainsi que les éléments de décor placés devant eux ont aidé à définir différentes atmosphères et environnements.” Le but était de concevoir “un éclairage de type théâtre qui mettrait en valeur le décor vidéo ainsi que les objets puis de vous embarquer dans un spectacle de musique presque pop” nous explique Nick Whitehouse qui devait également considérer le budget de la tournée, sa taille ainsi que l’efficacité et l’entretien de l’équipement sur le long terme.
“Une des exigences de notre directeur de production par rapport aux équipements d’éclairage était la fiabilité et un entretien facile” confie-t-il. “Il a insisté pour que nous trouvions des projecteurs à leds qui conviennent à nos besoins. Pour ma part, je n’étais pas très content du profil de faisceau de ceux que j’avais utilisés jusqu’à présent.
J’ai donc demandé à ACT Lighting s’ils avaient quelque chose de nouveau. Ils m’ont présenté le Ghibli et nous avons effectué des comparaisons avec d’autres sources. Cela m’a beaucoup impressionné. Le Ghibli a une bonne taille et un poids acceptable ; c’est une source Led dont la luminosité est équivalente à celle d’une 1 200 W à décharge, et son faisceau est super également.” Vingt-trois des appareils Ghibli étaient actifs sur la tournée et trois en secours. “Ils assurent une lumière théâtrale sur le décor, Brett et les musiciens, et ils projettent des effets incluant de gros beams et des textures sur scène. Ce sont de véritables chevaux de course” nous dit Whitehouse.
Selon Mike Marcario, un concepteur lumière et pupitreur qui est intervenu en qualité d’opérateur sur la tournée, six projecteurs Ghibli sont accrochés au pont de fond de scène et 7 au pont milieu. Six T-bars, de différentes longueurs, suspendues au pont arrière reçoivent un Ghibli à chaque extrémité. A l’arrière de la scène à cours et à jardin, deux projecteurs Ghibli ont été installés au sol. “Je suis très impressionné par leur fiabilité” nous confie Marcario. “Nous n’avons utilisé aucun des Ghibli prévus en secours sur la première partie de la tournée. Nous avons conservé les 23 mêmes projecteurs du début à la fin. J’espère utiliser les Ghibli pour de futures conceptions lumière dont je serai partie prenante.”
“Nous sommes contents des Ghibli,“ nous exprime Dominic Smith, concepteur lumière et pupitreur sur la tournée mais également Directeur créatif chez Neon Black basé à Londres. “Le Ghibli est parfait pour les théâtres et les petites salles. Il rivalise bien avec les sources à décharge. Son faisceau homogène est magnifique, il restitue bien les couleurs et a également de beaux gobos nets. Il offre tous les outils dont nous avons besoin dans un spot motorisé.” “Le résultat final a été fantastique. Je suis très content des Ghibli” nous confie Nick Whitehouse. “Je les utiliserai certainement pour d’autres projets”. La tournée The Long Way Tour de Brett Eldredge a repris en juin et des dates sont prévues aux Etats-Unis et au Canada jusqu’en octobre 2018.