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Meyer Sound rapproche Céline Dion de son public

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La récente tournée francophone de Céline Dion qui s’est déroulée entre fin juin, début juillet et début début août des deux côtés de l’atlantique a fait appel une fois de plus à un système de diffusion Meyer de la famille Leo. Au total 28 représentations ont eu lieu dans cinq arenas dont l’Accor Arena (Bercy) à Paris pour neuf dates (à guichet complet).
C’est le prestataire canadien Solotech (de Montréal) qui, comme à l’accoutumée, a fourni tout le matériel de diffusion et François « Frankie » Desjardin qui s’est chargé de la composition et de l’alignement de la diffusion lors des différentes dates. Aux manettes de la console FOH (SSL L500), on retrouve également Denis Savage qui, comme Desjardins, accompagne Céline depuis des années.

« Quand vous regardiez les écrans géants et que vous écoutiez le système, tout semblait proche et intimiste, même à soixante mètres de la scène » remarque François Desjardin qui ajoute : «  l’effet de proximité obtenu avec le système Leo est remarquable. Il gomme le fossé entre l’artiste et l’audience. »

Meyer Sound Céline Dion Tour

Le parc Leo de Solotech a été mis à contribution pour tous les shows de part et d’autre de l’atlantique. D’après Desjardin : « Le système est flexible, facile à configurer et il fonctionne bien pour Céline. Ses caractéristiques dynamiques sont vraiment impressionnantes. Le système est à l’aise sur de tous les types de musiques jusqu’au rock. Son intelligibilité permet de conserver en toutes circonstances une grande transparence. »
Pour les concerts donnés à Paris, la diffusion mettait en œuvre 52 Leo-M et 12 Lyon répartis sur quatre lignes frontales. Deux autres lignes de 16 Lyon-W assurait la couverture latérale. Les infra-basses étaient prises en charge par deux assemblages end fire de six subs 900-LFC placés derrière chaque assemblage gauche et droite et par 24 x 1100-LFC posés au sol en trois groupes configurés en cardioïde.

Une vue des grappes de Leo-M secondés par des Lyon en bas de ligne et d'une des deux lignes de 16 Lyon-W pour la couverture latérale. On distingue les deux fois six 900-LFC en accroche.
Une vue des grappes de Leo-M secondés par des Lyon en bas de ligne et d’une des deux lignes de 16 Lyon-W pour la couverture latérale. On distingue les deux fois six 900-LFC en accroche.

Pour les dix dates à Montréal (Centre Bell) aussi bien que pour les cinq à Québec (au Videotron Centre), c’est en gros le même système qui a été déployé mais dans des configurations légèrement différentes pour s’adapter à l’acoustique des salles.
Après une courte pause, Céline a repris sa résidence semi-permanente à Las Vegas dans le Colisée du Caesar Palace où elle fêtera sa millième représentation en octobre. Depuis son ouverture en 2003, cette salle est équipée d’un système Meyer mis en place par … Desjardin et Savage.

 

Le nouveau catalogue V7.1 Sommer Cable est disponible

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Sommer Cable nouveau catalogue V7.1

Le catalogue complet de Sommer Cable V7.1 (gratuit sur demande*) a été encore une fois renouvelé et complété. Sur 548 pages, le fabricant de câbles présente une vaste gamme de produits qui va des câbles au mètre pour les technologies de l’audiovisuel et du multimédia aux connecteurs appropriés ainsi qu’aux câbles confectionnés.
L’offre s’étend également aux systèmes de répartition sophistiqués pour sol, table ou mur, jusqu’aux divers systèmes électroniques avec leurs accessoires, notamment pour les salles de conférence.
Qu’il s’agisse du musicien, du technicien de studio, d’événementiel, de touring ou encore d’installation, tous y trouveront des réponses à leur besoin avec des informations claires et détaillées et les caractéristiques complètes des produits.

Dans le catalogue, les nouveautés sont signalées par le bandeau « NEW ». Il s’agit entre autres :

  • Du câble guitare & InEar SC-TRICONE SYMASYM.
  • De l’édition limitée WOODPLUG-Edition avec le câble guitare faibles pertes SC-SPIRIT LLX.
  • De la série de câbles étanches à l’eau AQUA MARINEX, pour l’installation permanente en milieu humide ou immergé.
  • Sommer cable HighlightsD’une quantité de nouveaux connecteurs haut de gamme des marques HICON et NEUTRIK.
  • Des composants modulaires super compacts, à prix serré SYSBOARD, SYSFRAME.
  • Des solutions actives CARDINAL DVM pour les conférences ou du testeur multifonction HDMI pour le contrôle aisé des équipements HDMI d’installation ou de location.
  • Des amplificateurs haute puissance de HOELLSTERN** ainsi que des systèmes de diffusion de ProAudio Technology.

Parallèlement aux informations détaillées sur les produits, le catalogue propose également diverses rubriques informatives, comme par exemple un mémo sur la production et les caractéristiques des câbles ou une instruction de base sur les techniques audio.
En fin de catalogue se trouvent les plans de branchement correspondant aux divers types de connecteurs. Le catalogue actuel est disponible en langue française et espagnole. Pour de plus amples informations ou pour accéder au catalogue numérique « Flipview », consulter www.sommercable.com

* Gratuit sur demande par e-mail à [email protected]
** Hoellstern (« made in germany »), distribué en France par Sommer Cable fabrique des amplificateurs de sonorisation de hautes performances depuis 2004 (http://www.hoellstern.com).
Tous sont équipés d’une plateforme DSP et disposent en option d’une connectivité Dante. La gamme s’étend du modèle Delta6.2, deux canaux de 2 x 3400 W crête sous 2 ohms au Delta20.4, quatre canaux de 4 x 8 kW crête sous 2 ohms !

 

Le KS28 offre un final majestueux à Kyosuke Himuro

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Kyosuke Himuro, l’une des plus grandes stars de la pop japonaise a donné un show très particulier à 50 000 fans, son tout dernier sur scène. Grâce à l’association K1, K2 et surtout l’apport des nouveaux subs KS28 de L-Acoustics, le Tokyo Dome affichant complet a offert la plus belle sortie possible à un artiste à la carrière bien remplie.
Intitulée “La dernière tournée de Kyosuke Himuro” cette série de shows s’est terminée au Tokyo Dome, un stade ayant accueilli entre autres Michael Jackson, les Stones, Prince ou Céline Dion. Les prestataires nippons Hibino Sound et Tokyo Sanko ont joint leurs forces pour fournir les systèmes en K1 avec les tout derniers subs KS28.

Une vue de la scène et du système dans son ensemble. 72 K1, 24 K2, 24 KS28 et 32 SB28 plus 16 Kara pour faire vibrer 50 000 spectateurs.
Une vue de la scène et du système dans son ensemble. 72 K1, 24 K2, 24 KS28 et 32 SB28 plus 16 Kara pour faire vibrer 50 000 spectateurs.

“Hibino Sound se devait de reproduire parfaitement la moindre inflexion du chant de Kyosuke Himuro car le public n’aura plus la chance de le voir se produire sur scène” precise Takayuki Ozaki, le directeur opérationnel de Bestec Audio, le ditributeur japonais de L-Acoustics. Ce dernier a proposé à Akitsugu Kemmotsu de Measurement Works Co. Ltd en charge du design et du choix du sysème pour ce show, d’utiliser le KS28. “Nous voulions qu’il reste dans les annales.”
L’un des choix architécturaux du Tokyo Dome lui donnant toute son originlité, un toit gonflé par la pression regnant dans la salle, lui confère aussi des limites de charge qui compliquent toujours le déploiement d’une diffusion capable de couvrir ses 50 000 sièges. Le système pour ce show a été conçu par Mitsunari ‘Saiji’ Gengoromaru, un ingénieur système d’Hibino Sound avec la collaboration de Kevin Elson, l’ingé façade de Kyosuke Himuro.

De gauche à droite Akitsugu Kemmotsu de Measurement works.co.Ltd’s, Kevin Elson l’ingé son face de Kyosuke Himuro et Mitsunari ‘Saiji’ Gengoromaru d’Hibino Sound. Co. Ltd’s.
De gauche à droite Akitsugu Kemmotsu de Measurement works.co.Ltd’s, Kevin Elson l’ingé son face de Kyosuke Himuro et Mitsunari ‘Saiji’ Gengoromaru d’Hibino Sound. Co. Ltd’s.

“Saiji” qui a une carrière d’ingénieur système bien remplie avec notamment de nombreuses tournées de stades a toujours considéré difficile l’obtention d’une réponse en fréqunce homogène dans l’infra. Pour ce show il a proposé d’associer des antennes de KS28 en accroche à des stacks de SB28 posés à même le sol, un montage qui n’avait jamais été tenté avant dans cette salle.
Soundvision prévoyait une couverture optimale et régulière et une fois le système en l’air, cela s’est révélé exact. “C’est la première fois que j’obtiens une couverture et une pression aussi homogène sur toute l’étendue du spectre au Tokyo Dome” nous precise Akitsugu Kemmotsu de Measurement Works Co. Ltd et Kevin Elson d’ajouter “J’ai vraiment apprécié cet excellent système.”

Le système était composé en principal d’un gauche / droite de 20 K1 prolongé par 4 K2 en guise de downfills. Les antennes de subs comportaient par côté 12 KS28 et 16 SB28 en stack complétaient l’arsenal infra. Pour les côtés de la salle ce ne sont pas moins de deux lignes de 16 K1 et 8 K2, une par côté qui ont été accrochés. Enfin pour redescendre l’image et déboucher les premiers rangs, 18 Kara ont été soit stackées soit accrochées. L’ensemble a été amplifié et contrôlé par des LA12X et des LA8

Une vue de la ligne principale de jardin, 20 K1 et 4 K2 avec en second plan l’antenne de 12 KS28 et encore derrière le renfort latéral composé de 16 K1 et 8 K2.
Une vue de la ligne principale de jardin, 20 K1 et 4 K2 avec en second plan l’antenne de 12 KS28 et encore derrière le renfort latéral composé de 16 K1 et 8 K2.

Une des raisons qui a rendu possible l’accroche du KS28 est son poids. Ses 79 Kg lui ouvrent les portes des nombreux lieux où des restrictions de charges sont la norme. De plus, l’accroche des subs n’est pas répandue au Japon à cause des normes rendues nécessaires par la fréquence des tremblements de terre, mais le KS28 a prouvé la validité de cette formule en abaissant la charge totale que doit supporter la structure ce qui a des répercussions positives sur l’addition finale.

En outre poussé par le LA12X, chaque KS28 délivre 3dB de SPL en plus de son prédécesseur le SB28. En additionnant ces avantages, il n’av pas été necessaire de déployer des rappels, et même à 160 mètres où ont pris place les spectateurs les plus distants, le bas du spectre et l’infra étaient encore de bonne facture. “Le reproduction du grave du KS28 est magnifiée par la nouvelle alimentation à decoupage gavée par un DSP à commande numérique du LA12X qui est capable de donner sa pleine puissance sur des periodes plus longue et ce même sur un secteur ne délivrant que 100 Volt” dit Takayuki Ozaki, le directeur opérationnel de Bestec Audio.
“Le fait d’accrocher des KS28 et du K1 côte à côte a généré un grave puissant et constructif. Malgré un public de 50 000 personnes, le système a délivré un bas du spectre très précis dans chaque recoin de la salle, quelque chose d’inédit au Tokyo Dome créant un vrai –son rock- qui a cimenté les spectateurs et la vedette sur scène tout au long du show.”

Takayuki Ozaki conclut : “ Sans les avantages des systèmes L-Acoustics comme le poids réduit, la facilité d’accroche, la qualité du son et la precision de Soundvision, le show n’aurait sans doute pas été aussi réussi pour les nombreux spectateurs.”

 

AlienPix-RS Ayrton, la terre sans escale !

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6 sources et 8 axes, What Else ?
6 sources et 8 axes, What Else ?

Directement descendu du vaisseau spatial d’Ayrton, l’AlienPix-RS arrive sur terre avec la ferme intention d’envahir les scènes du monde entier !
Dotée de 6 faisceaux aiguisés et 8 mouvements indexables et continus, cette nouvelle machine semble surgie de l’imagination d’un auteur de comics. Développé pour créer de nouveaux effets visuels, l’AlienPix-RS multiplie les possibilités et ouvre des horizons aux concepteurs lumières !

Présenté en avant-première au Prolight & sound 2016, ce projecteur conceptualisé par Ayrton, n’est pas sans rappeler certains effets que les jeunes, des 80’s, ont bien connus.
La plus grosse différence, est qu’à l’époque ont appuyait sur « Power » et la machine faisait ce qu’elle voulait (voir ce qu’elle pouvait) alors que cette version, remise au goût de jour par le fabricant français, obéit au doigt de l’opérateur et à l’œil du designer.

LE VOYAGE

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Le projecteur haut de 68 cm et large de 54cm ne pèse que 30kg. Sur le socle, aux formes typiques de la marque, une large lyre supporte une tête constituée d’une source centrale fixe entourée de 5 triangles entre lesquels viennent s’intégrer 5 sources cylindriques motorisées sur 1 axe. L’ensemble se déplace sur trois axes: un pan et un tilt conventionnels plus une rotation autour de son centre. Toutes les rotations sont continues.
Chaque source est constituée d’une led Osram Ostar Stage2, RGBW 30 W associée à un collimateur de 94 mm. Cette combinaison permet d’obtenir 6 faisceaux de 3,5° percutants qui dessinent, en balayant l’espace scénique, de longues lignes dans les ambiances lumineuses. Du coté de la base, sur une des 2 faces qui n’a pas de poignée, on retrouve l’habituel écran de contrôle et les six touches sensitives permettant de naviguer dans le menu et configurer les différentes options.

Chez Ayrton c'est entrée, plat, fromage ET dessert.
Chez Ayrton c’est entrée, plat, fromage ET dessert.

Sur l’autre face loge la connectique toujours très complète chez le fabricant français. À droite, 2 connecteurs PowerCON True 1 pour l’alimentation électrique et son renvoi vers d’autres sources, puis 2 connecteurs XLR 5 broches pour le DMX In et Out (compatible RDM) et deux connecteurs EtherCON pour les protocoles Artnet et sACN. C’est aussi sur cette face que l’on peut déployer l’antenne du signal WDMX (Wireless DMX par récepteur Timo de Lumen Radio) ou changer le fusible.

Checking avant le débarquement

Ce sera une première pour tout le monde puisque que Cyril Union, ingénieur de développement chez Ayrton, n’a encore jamais eu l’occasion de démonter ce nouveau produit. C’est du coup un bon test pour vérifier la simplicité de la maintenance.

La carte de contrôle des axes Pan et Tilt et un des deux collecteurs de l'axe Tilt
La carte de contrôle des axes Pan et Tilt et un des deux collecteurs de l’axe Tilt
Le système d'entraînement du Tilt et le second collecteur.
Le système d’entraînement du Tilt et le second collecteur.

Pour commencer le démontage en douceur, on attaque une partie qui devrait s’avérer sans grosse surprise, la lyre. Je note avec plaisir qu’il est possible de bloquer les axes Pan et Tilt ; porter la machine se fera donc sans gêne.
On découvre en premier les deux bras. Un coté contient la carte gérant les deux moteurs des axes de la lyre.
L’autre abrite l’entrainement du Tilt via une courroie et deux roues crantées, ainsi que son système d’indexation.
On trouve tout de même une nouveauté, contrairement aux modèles précédents, il y a un collecteur (permettant le tilt continu) de chaque coté. La taille d’un seul collecteur serait incompatible avec l’épaisseur de la lyre compte tenu du nombre de signaux à transmettre.

Quand on ôte les caches habillant la partie basse, il ne faut pas oublier les vis cruciformes en haut des bras. Elles sont les garantes d’une bonne jointure entre les deux caches pour une esthétique parfaite chère aux yeux d’Yvan Péard, designer et co-fondateur d’Ayrton. Une fois retirés, on découvre un troisième collecteur plus long, qui transmet toutes les informations et la puissance. On découvre aussi les 2 moteurs pas à pas hybrides triphasés entrainant avec précision les axes Pan et Tilt. La majeure partie des éléments constituant la lyre est en alliage d’aluminium.

La partie arrière de la tête avec sa structure en acier et son système de rotation.
La partie arrière de la tête avec sa structure en acier et son système de rotation.

La suite du démontage concerne l’arrière de la tête. Cette partie a deux rôles. Tout d’abord, celui d’abriter la partie mécanique et électronique de la rotation de la tête autour de son centre mais aussi celui, très important, de contrebalancer le poids des sources et de leur support qui se trouve à l’avant de l’axe Tilt. Afin d’obtenir un déplacement optimal, aussi bien en terme de vitesse que de fluidité, il est important de bien l’équilibrer la tête, pour ne pas forcer sur le moteur et les axes.
L’ouverture est simple, les deux caches sont très vites retirés. On constate que la structure de cet élément est en acier. Bien plus lourd que l’aluminium, il permet d’harmoniser les charges. Chez Ayrton tout est bien rangé et organisé. La carte de gestion du moteur se trouve du même coté de la lyre que sa copine gérant les 2 axes principaux et la partie entraînement est voisine de sa consœur du Tilt. On trouve bien sûr, au centre, un collecteur pour alimenter et contrôler les 6 sources.
L’ouverture de la partie avant de la tête est plus délicate. Toujours pour obtenir l’assemblage le plus soigné possible, les 5 capots triangulaires recouvrant la structure sont imbriqués les uns à la suite des autres et doivent donc être tous démontés. Ce choix fait certes perdre un peu de temps en cas de maintenance, mais il permet d’obtenir une qualité d’assemblage optimum.

Une étude au millimètre pour concilier esthétique, mécanique et électronique.
Une étude au millimètre pour concilier esthétique, mécanique et électronique.

Dans chaque structure se trouve un moteur, une courroie et un pignon cranté entrainant une des 5 sources mobiles. Il y a bien évidemment 5 autres collecteurs en plus des 3 cartes gérant les ventilateurs.

L'AlienPix n'a pas de case vide!
L’AlienPix n’a pas de case vide!

La carte de gestion des moteurs et des leds se trouve derrière la source centrale.
Aucun souci non plus pour ouvrir les sources mobiles. Le design des capots permet une très bonne circulation de l’air et la conception du module est très minimaliste et aérée. Je ne pense pas que l’on puisse faire plus simple.
À l’arrière se trouve un ventilateur qui refroidit un radiateur en contact avec une carte supportant la led RGBW de 30 watts surmontée du collimateur de 94mm.
Au centre on retrouve pratiquement la même chose mais le radiateur est beaucoup plus confiné, ce qui expliquera la différence de derating entre la source centrale et les sources périphériques, mais n’anticipons pas…

l'intérieur d'une des 5 sources mobiles.
l’intérieur d’une des 5 sources mobiles.
Le refroidissement, simple mais très efficace de la led.
Le refroidissement, simple mais très efficace de la led.

Une des 6 leds Ostar Stage2 RGBW 30 W Osram
Une des 6 leds Ostar Stage2 RGBW 30 W Osram
Le Collimateur de 94mm qui couplé à la led de 4 x 1mm2 assure au faisceau un angle de 3,5°
Le Collimateur de 94mm qui couplé à la led de 4 x 1mm2 assure au faisceau un angle de 3,5°

La dernière partie à découvrir est le centre névralgique de la machine : la base !
Elle contient l’alimentation 100-240 volts permettant de fournir les 450 W nécessaires pour faire briller des étoiles dans les yeux du public. Il y a aussi la carte display sur laquelle vient se connecter l’écran. Elle s’apparente à une carte mère, et gère toute la machine, notamment le décodage du data (ethernet, dmx …) qui nécessite des ressources non négligeables. De l’autre coté se trouvent les supports des connecteurs.

L'intérieur de la base coté connectique.
L’intérieur de la base coté connectique.
Le cerveau de l'Alien, la carte mère.
Le cerveau de l’Alien, la carte mère.

Le repas avant l’invasion

On ne peut conquérir le monde le ventre vide. Pour cela, le menu de l’AlienPix-RS est complet. On commence bien sûr par la fonction la plus utilisée, l’adresse DMX. On sélectionne ensuite le mode de contrôle, Standard Basic, Extend ou un des 3 User Mode.
Ce sont des modes personnalisables permettant de créer ses propres chartes DMX en utilisant les fonctions disponibles dans les autres modes. On peut ainsi adapter le nombre de canaux aux besoins du show et à la place disponible sur la console : une option très utile, qui, à ma connaissance, n’existe que chez Ayrton. Cela montre, une fois de plus, jusqu’où le développeur français pousse la recherche pour rendre ses produits adaptables au plus grand nombre de situations.

Dépouillé de ses capots, il fait moins le fier.
Dépouillé de ses capots, il fait moins le fier.

On trouve ensuite l’édition des User Mode puis la partie Status permettant, notamment, de gérer ce qui se passe en cas de coupure du signal DMX ou les options des axes Pan et Tilt. Avec les menus suivant, on peut contrôler la vitesse des ventilateurs, l’allumage du display, le protocole de contrôle (DMX, WDMX, Art—Net ou sACN) et même définir la position par défaut du Pan. On peut bien sûr tester et calibrer les paramètres du projecteur.
Pour terminer cette liste non exhaustive, il est possible de programmer des états lumineux fixes via le menu ou en capturant les valeurs DMX envoyées par le contrôleur. Il suffit d’empiler ces scènes dans un des programmes et les jouer pour avoir un système autonome. Une autre fonction très pratique quand la restitution ne nécessite pas de console lumière.

L’arrivée sur terre

Le faisceau très précis grâce au collimateur 94mm laisse entrevoir un léger halo.
Le faisceau très précis grâce au collimateur 94mm laisse entrevoir un léger halo.

Même si l’-RSPix a tendance à tourner autour du pot, il arrive un moment où il faut passer à l’action. Pour le test, la machine est en mode Extend avec la ventilation automatique. Toute la partie prise de mesure s’est effectuée dans le show room d’Ayrton et j’ai eu le plaisir d’avoir à ma disposition le kit de la dernière vidéo d’Ayrton pour la prise en main!
En ce qui concerne le faisceau, pas de surprise, en montant les 4 chips des leds à full on obtient 6 faisceaux bien définis, nets, serrés et percutants. Avec de la fumée, on distingue un halo autour des « bâtons » mais il ne modifie pas l’impact visuel.
Ayrton maîtrise le dimmer depuis des années, je n’ai pas trouvé d’option de courbes, mais cela aurait été superflu sur ce type de projecteur. Si vous en éprouvez réellement le besoin, il est possible d’en créer une sur la console. La fonction Strob est très efficace en mode régulier ou aléatoire. Les effets Pulses apportent un plus intéressant. Les 3 couleurs primaires sont profondes et le blanc percutant.

Qu’elles soient instantanées ou très longues, les transitions sont impeccables. Par contre, le mélange des couleurs n’est pas le point fort du collimateur 94mm associé à cette diode de 4×1 mm2. Plus l’angle du faisceau est serré, plus le mixage des couleurs est compliqué. Les couleurs multiples apparaissent surtout, entre les teintes ambre clair et les jaunes profonds ou encore certaines teintes pastel, mais l’AlienPix est avant tout une machine à effet dont le but principal est un faisceau percutant. Ne chipotons pas.

Des teintes de couleurs très percutantes et profondes

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Il faut quelques tours de roues pour maitriser les 8 rotations et surtout savoir organiser sa console. La rotation de la tête est, au début, assez déroutante. Les combinaisons de déplacements Pan/Tilt avec les 5 Tilts des sources se gèrent assez rapidement, c’est l’addition de la rotation de la tête qui est parfois plus compliquée à appréhender mais elle est très intéressante. Préférant les effets simples qui sont souvent plus efficaces aux superpositions complexes donnant des résultats assez peu lisibles, je ne me suis pas trop aventuré dans l’empilement de paramètres.
En restant relativement sobre, on trouve facilement des effets très intéressants et percutants. Chaque axe pouvant être utilisé en mode indexable ou continu, il est important de bien réfléchir à ce que l’on veut au lieu de se lancer dans une recherche aléatoire d’un effet. Comme il y a un très grand nombre de possibilités, cela peut prendre du temps. Un autre aspect très important à prendre en compte est la vélocité des différents mouvements.

Il faut savoir se faire plaisir

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Les 5 Tilts des sources sont ultra rapides, 0,48 s sur 180°. Les autres déplacements sont plus softs. 1,6 s sur 180° pour le Pan, 1,6 s sur 180° pour le Tilt et 1,44 s sur 180° pour la rotation de la tête, ce qui est normal vu le poids et le volume à déplacer. Additionner un mouvement doux avec un autre plus « Cut », des effets de dimmer ou de couleurs rapides permet d’obtenir de superbes effets, innovants et efficaces.
C’est l’un des nombreux avantages de ce projecteur. Il ne faut pas non plus tomber dans la facilité et oublier les temps de fade et de delay qui, combinés aux mouvements permanents, donnent de la densité aux effets.

Au delà des animations, cette source est très intéressante à détourner et à utiliser pour créer des tableaux fixes. Grace aux 6 faisceaux, avec peu de machines, on arrive a dessiner de beaux tableaux et donner du volume à un espace scénique. La puissance et la concentration des faisceaux permettent également d’intégrer des bâtons de couleurs denses dans des ambiances aux teintes saturées ou plus claires.

Il est aussi possible de les utiliser pour donner des directions vers des musiciens ou des intervenants en pointant la led centrale sur la personne et en l’intégrant dans les 5 autres sources, tout en faisant tourner, ou pas, la tête. On peut également réunir les 5 faisceaux mobiles sur le central et les « focusser » sur le groupe, le chanteur ou balayer la scène.

Sur la cible

36,5% de derating, un bon résultat pour une machine à effets
36,5% de derating, un bon résultat pour une machine à effets

On démarre le test de derating, sachant pertinemment que ce n’est pas un appareil conçu pour éclairer en continu toutes led à pleine puissance, tout au plus chaque source sera appelée en couleur quelques ms, mais il est toujours bon de connaître les limites des projecteurs que l’on utilise.
Par simplicité, je choisis d’allumer à full RGBW la led centrale pour les mesures, positionnée à 5 mètres et centrée à l’intersection des deux axes de la cible. L’éclairement se stabilise en 10 minutes avec 36,5% d’atténuation.

Suite à l’idée d’éclairer en contre avec les 6 sources mais aussi pour satisfaire notre curiosité, nous allumons à full RGBW les 5 autres Leds centrées sur celle que nous avons déjà mesurée. Après la pause refroidissement, nous lançons le second test de derating. A l’allumage nous mesurons 22 2670 Lux.
Après 10 minutes peu de changement avec 21 640 Lux et 21 530 Lux après 15 minutes. La luminosité ne descendra pas plus bas ! Nous sommes plus que surpris par ces 5% d’atténuation. Le derating de la source centrale serait-il plus important que celui des sources extérieures ?

5% de derating pour l'ensemble des sources, une très belle performance!!
5% de derating pour l’ensemble des sources, une très belle performance!!
1% de derating sur les sources extérieures, Ayrton ne pousse pas le courant au delà des spécifications d'Osram et assure un refroidissement optimum.
1% de derating sur les sources extérieures, Ayrton ne pousse pas le courant au delà des spécifications d’Osram et assure un refroidissement optimum.

Nous faisons une troisième série de mesure sur une seule des 5 sources mobiles. L’atténuation ne dépasse pas 1%, autant dire que le derating est nul !

Mesures photométriques

Source centrale

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Nous arrivons aux mesures photométriques. Le flux de la led centrale atteint 630 lumens à froid et devient 400 lumens près derating. Mais ce flux n’est pas la caractéristique essentielle de ce type de source pour laquelle il vaut mieux raisonner en terme d’intensité dans l’axe pour un faisceau percutant. Ayrton annonce 180 cd/lumen. La courbe d’intensité lumineuse confirme la bonne définition du faisceau. L’angle de projection est de 4,18° à I/2 et 7,55° à I/10.

Source extérieure

Ayrton AlienPix-RS

Le flux d’une source extérieure atteint 640 Lumens à froid et 634 lm après derating de 1%.

Les 6 sources

Ayrton AlienPix-RS

Ayrton AlienPix-RS

Nous rallumons toutes les sources pour mesurer le flux total maximum. Le résultat est sans appel, 4050 lm à froid, 3850 lm après derating. Courbe d’intensité lumineuse et angle de projection restent identiques

Ayrton AlienPix-RS

Dimmer et couleurs
Le dernier test concerne la courbe du dimmer, qui ressemble à celle du MagicDot-R. La courbe de dimmer est de type Square.

Les puissances par couleur
Ayrton AlienPix-RS

Lancement de l’offensive!

Le déploiement des AlienPix-RS a déjà commencé et vous allez bientôt voir leurs faisceaux ciseler les tableaux de lumières. Cette machine atypique ne laisse pas indifférent. Bien que clairement identifiée machine à effets, les directeurs photos les plus inventifs devraient se régaler en la sortant des années 80. Elle nécessite évidemment une prise en main pour être apprivoisée afin d’appréhender l’étendue de ses possibilités.
Les 6 faisceaux sont très efficaces et la combinaison des 8 rotations permet, même avec un petit nombre de projecteurs, d’habiller un fond de scène, donner du relief à un espace ou dynamiser des jingles. Ayrton, toujours à la pointe des révolutions, offre là encore une belle occasion aux designers de faire évoluer la lumière.

AYRTON – AlienPix-RS – 15 Unit Demo from Ayrton on Vimeo.

Ayrton AlienPix-RS general

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Les consoles CL/QL et RIO Dante Yamaha vont supporter l’AES67

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Yamaha annonce qu’il va mettre à jour tous ces produits Dante pour qu’ils supportent le standard AES audio-over IP, leur permettant ainsi de communiquer avec Ravenna et d’autres réseaux compatibles AES67. Aujourd’hui 24 produits Yamaha entre les consoles, les processeurs, les amplificateurs et autres dispositifs offrent la connectivité Dante et verront leur interopérabilité étendue.
AES67 est un protocole de réseau audio sur IP établi en 2013 par l’AES (Audio Engineering Society). Le réseau Ravenna de ALC NetworX (initié par Lawo) est compatible avec l’AES67 de même que le Q-LAN de QSC et le Livewire network d’Axis Audio. En février 2014, Audinate avait annoncé que Dante serait « amélioré » pour prendre en compte l’AES67, ce qui est aujourd’hui le cas en option.

Yamaha Dante AES

Yamaha envisage de mettre à jour successivement les appareils équipés en Dante au plan matériel et par updates firmware pour qu’ils supportent l’AES67, en commençant par les consoles de mixage série CL et QL et les racks RIO en fin d’année.
Selon Yoshi Tsugawa : « depuis l’introduction du firmware V3 (avec ses fonctionnalités Broadcast) sur les consoles CL/QL, ces dernières ont de plus en plus été utilisées en Broadcast, ce qui a engendré de nombreuses demandes pour offrir une compatibilité avec Ravenna ».

Yamaha répond ainsi à la demande de ses clients pour que les produits Dante et Ravenna puissent travailler ensemble particulièrement dans les applications Broadcast.

 

La Rivage brille avec Radio France. 2ème partie

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Photo Yamaha Music Europe.
Photo Yamaha Music Europe.

Retour à Montpellier pour le Festival de Radio France avec des techniciens chevronnés, passionnés par leur métier et par le son, et forcément amoureux de leurs outils. Leur dernier joujou en date s’appelle Rivage ou encore PM10, ce qui en dit plus sur sa filiation avec son ancêtre la PM1D.
Qu’est-ce qui a changé ? Tout en mieux sauf un détail d’importance. Le bandeau de ronce de noyer cher à Yamaha est bien sur la nouvelle venue. Matthieu Leroy, Chef opérateur du son à Radio France nous donne longuement son avis sur la PM10 et il sait de quoi il parle.

Yamaha Rivage Radio France à Montpellier

Radio France renouvelle ses consoles de sonorisation

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SLU : Votre PM10 est en prêt, vous êtes en chasse de l’oiseau rare ?

Matthieu Leroy : Radio France a lancé le processus de renouvellement de ses consoles de sonorisation. Nous avons travaillé pendant de longues années avec Innovason. C’est un produit qu’on adore mais qui vieillit et se fait rare sur le marché malgré le rachat par Lawo, une marque qu’on utilise beaucoup dans nos cars car ses tables sont assez magiques mais pas vraiment orientées sonorisation.
Donc oui, on cherche une gamme de consoles allant de la plus petite à la plus grosse en passant par la moyenne pour équiper des lieux en fixe et pouvoir sonoriser des extérieurs comme ici.

Matthieu Leroy Chef Op Son à Radio France
Matthieu Leroy Chef Op Son à Radio France

SLU : Qu’avez-vous déjà testé ?

Matthieu Leroy : En gros les SSL, la Midas ProX, la DiGiCo SD7 mais qui n’est pas de la première jeunesse, la nouvelle Allen & Heath DLive… On teste et on vote entre nous sans perdre de vue qu’après, se met en place comme il se doit un appel d’offre. J’ai bien aimé la ProX et la PM10, en sachant que cette dernière est extrêmement simple à utiliser surtout quand on pense à la puissance dont elle dispose.

SLU : J’imagine que vous prenez aussi en compte les qualités sonores des consoles.

Matthieu Leroy : Bien sûr, mais je ne peux pas me prononcer sur la PM10. Certes le système de l’Amphid’O est très bon et bien calé, mais le style musical assez haut de gamme avec des super micros et les niveaux quasi confidentiels auxquels on tourne, font que nous ne poussons absolument pas la console et j’ai du mal à me rendre compte de sa couleur.
Je vais demander à Yamaha de la tester une seconde fois mais lors d’un plan que j’appellerai « hostile » où le temps manque, et derrière le line check on envoie directement. Si elle passe cette épreuve un peu « festoche », ce sera parfait.

La PM10 face au plateau et à la diffusion, une bananette de 6 Kiva venant renforcer le rendu central pile dans le nez du mixeur.
La PM10 face au plateau et à la diffusion, une bananette de 6 Kiva venant renforcer le rendu central pile dans le nez du mixeur.

SLU : Où tu te rends compte que ça fait trois titres que t’es dans le rouge et que pourtant ça sonne impec.

Matthieu Leroy : C’est ça. La L500 SSL par exemple a un son incroyable, mais au niveau pratique n’est vraiment pas évidente. Certaines fonctions essentielles ne sont pas accessibles assez rapidement et pour nous c’est problématique. Mais je répète, elle sonne comme une SSL. A ce niveau-là c’est une réussite et on le connaît bien ce son à Radio France.

SLU : En dehors du rendu que tu pourras décortiquer bientôt, la PM10 te satisfait ?

Mais que serait un bijou de technologie comme la PM10 sans un bon micro d’ordre Grundig, GDM 313 celui perso de Matthieu, datant des années 70 et qu’on trouve parfois sur des sites marchands pile au prix de vente d'époque, 34 Deutsche Marks !
Mais que serait un bijou de technologie comme la PM10 sans un bon micro d’ordre Grundig, GDM 313 celui perso de Matthieu, datant des années 70 et qu’on trouve parfois sur des sites marchands pile au prix de vente d’époque, 34 Deutsche Marks !

Matthieu Leroy : Oui bien sûr, et même au niveau du son, mes collègues qui sont dans le car, enregistrent régulièrement du jazz et reçoivent les pré-amplis de la PM10, ne s’en sont pas plaints ce qui est un bon signe. Il lui manque quelques fonctions qui vont être implémentées au fur et à mesure dans le soft, mais pour le reste elle a un très gros potentiel.

SLU : C’est la politique de cette marque. Ce qui est livré marche.

Matthieu Leroy : Exactement. Ce que l’on aime tous, c’est la fiabilité. On a une centaine de DM1000 et quand il y en a une qui plante, c’est nous qui généralement avons fait une mauvaise manip.

SLU : J’imagine que vous faites absolument tout avec les DM1000…

Matthieu Leroy : TOUT ! A partir du jeu des 1000€ jusqu’à des configurations vraiment chargées avec 48 micros en ajoutant les éléments nécessaires pour y parvenir. Je me suis même envolé à Brazzaville avec deux DM1000 linkées pour tenir les retours d’un concert. C’est un peu rock’n’roll mais ce qui fait son charme et on ne pouvait partir que très légers… On aime beaucoup la CL3 qui marche très bien même si certaines fonctions de l’Innovason nous manquent encore mais soyons patient, ça va venir.

Photo Yamaha Music Europe.
Photo Yamaha Music Europe.

SLU : Vous utilisez l’option Dan Dugan (automix) ?

Matthieu Leroy : Beaucoup et nous avons la carte dans les DM1000. C’est extrêmement pratique. J’ai testé ça aussi sur de l’opéra. On avait à Radio France des méthodes internes pour arriver au même résultat que Dugan en 4 fois plus compliqué. Certains collègues ont été longs à convaincre mais beaucoup s’y sont mis. Personnellement je ne lui reproche que l’absence d’un Key Listen pour pouvoir sélectionner le micro à partir duquel je déclenche ou un bon vieux make-up pour mieux doser son action mais à part ça, on arrive à obtenir de bons résultats. J’ai même essayé de mettre en groupe les micros par directivité sur des groupes et de les « duganiser » sur un multipiste ! (rires)

SLU : Le renouvellement de votre parc est prévu pour quand ?

Matthieu Leroy : 2017 et probablement 2018. Nous avons déjà rentré pas mal de CL3 ou CL5 et les DM1000 vont sans doute prochainement être remplacées par des QL qui sont très proches des CL et permettent de simplifier la formation des équipes. Je ne m’engage pas au-delà de ce sentiment personnel car je ne suis pas décisionnaire et tout est possible, mais il y a des chances qu’on prenne cette direction. Avec la PM10 j’ai retrouvé le même type de logique, même si elle offre un grand nombre de possibilités en plus. Du coup, c’est vrai qu’on peut être tenté par une logique de gamme. Autre gros avantage de cette marque, la prise en compte des réseaux est poussée très loin via de nombreuses cartes qui facilitent les conversions. Je ne te cache pas que Yamaha est en train de gagner de très nombreux points chez nous, en plus ils sont présents avec un vrai support.

Tout ou presque sur la PM10, des écrans à la surface, des plugs, aux alims

Photo Yamaha Music Europe.
Photo Yamaha Music Europe.

SLU : Revenons à la PM10. 144 voies c’est déjà copieux et pour un seul opérateur plus que suffisant mais qu’en est-il des sorties ?

Le panneau de la PM10 correspondant peu ou prou à une tranche où l’on dispose en sus des basiques gain, eq, dynamiques et délai, de 12 rotatifs pour attaquer les départs de 1 à 12 et ainsi de suite jusqu’à 72
Panneau de la PM10 correspondant peu ou prou à une tranche où l’on dispose en sus des basiques gain, eq, dynamiques et délai, de 12 rotatifs pour attaquer les départs de 1 à 12 et ainsi de suite jusqu’à 72

Matthieu Leroy : On dispose de 144 channels par console, mais sur le réseau TWINLANe on peut en véhiculer 400, ce qui permet par exemple à trois tables de faire leurs courses sur les signaux disponibles et s’échanger des mix, d’autant qu’on en a 72 disponibles ainsi que 36 matrices. C’est avec ces matrices et les commandes Group Define que j’ai pu monter notre réseau d’ordres.Quand la carte Dantemarchera comme il se doit dans les stages et donc sortira les pré-amplis même avec le DSP et la surface éteints, on sera en mesure de faire de très chouettes configurations.

SLU : Est-ce que tu disposes d’une touche qui te montre le trajet d’un signal depuis la source jusqu’aux différentes sorties ?

Matthieu Leroy : Non, mais on peut tout visualiser au travers de la grille, on a l’habitude et cela va très vite, et on se sert en plus du Dante Controller pour voir tout ce que le réseau PM10 ne véhicule pas.

SLU : Qu’en est-il des effets internes ?

Matthieu Leroy : Ils sont des très bonne qualité. Yamaha a eu la licence tc Electronic et bientôt Eventide avec, ils l’ont promis, un plug de H3000, plus beaucoup d’effets Yamaha et de Neve Portico qui sont aussi de très belle qualité. Pendant des années je n’ai pas été fan des plugs dans les consoles car on a tendance à en mettre partout et parfois ils ne sont pas très proches des vrais effets, mais là j’ai chargé la NonLin tc Electronic et c’est juste parfait, les compresseurs Portico sont simples, agréables efficaces et sonnent bien. Pour les passionnés de plugs, en peut en mettre 8 par tranche, en plus de ce que la console offre en standard de corrections et de dynamiques. Il y a notamment un égaliseur dynamique qui me fait furieusement penser au DPR901 BSS qui est pour moi une machine magique.

L’égaliseur dynamique Yamaha, certifié « 901 like » par Matthieu avec la fameuse touche Below et la non moins fameuse touche Listen qui, ici, n’arrivera jamais dans les généraux mais bien au casque uniquement !
L’égaliseur dynamique Yamaha, certifié « 901 like » par Matthieu avec la fameuse touche Below et la non moins fameuse touche Listen qui, ici, n’arrivera jamais dans les généraux mais bien au casque uniquement !
Les effets alignés comme à la parade, des copies de compresseurs Portico 5033 ou d’Urei 1176, entre autres.
Les effets alignés comme à la parade, des copies de compresseurs Portico 5033 ou d’Urei 1176, entre autres.

J’ai eu l’occasion de mixer des pianos les jours passés. On a un beau piano et de beaux micros. Je me suis contenté d’un coupe-bas, d’un EQ dynamique dans les graves et un autre dans les aigus, où je compresse les aigus dans les graves et inversement. Je n’ai jamais réussi aussi bien un piano et surtout aussi simplement depuis bien longtemps et pourtant on en a de beaux périphériques externes à Radio France !

SLU : Que penses-tu de la commande Texture ?

Matthieu Leroy : C’est une simulation de pré-ampli Neve qui offre deux couleurs, la Blue et la Red. Sur la notice, la Blue donne des harmoniques dans les basses et Red dans les aigus.

Silk Texture en mode rouge, les aigus sont ravis
Silk Texture en mode rouge, les aigus sont ravis
Silk Texture en mode bleu, les basses vous disent merci, et c’est approuvé par Rupert himself !
Silk Texture en mode bleu, les basses vous disent merci, et c’est approuvé par Rupert himself !

SLU : Tu peux enclencher les deux ensemble ?

Matthieu Leroy : Non, c’est l’un ou l’autre. On peut en doser la quantité et cela permet réellement d’aider une source à sortir du mix. Au lieu de se servir d’early refs ou de délais courts, ce paramètre texture parvient plus finement au même résultat. Je m’en suis beaucoup servi, mais il ne faut pas oublier qu’étant situé dans les pré-amplis, elle modifie le son pour tous ceux qui sont sur le réseau.

SLU : Est-ce que l’accès à la PM10, son ergonomie, est assez dirigiste ou bien laisse-t-elle la possibilité de parvenir au même résultat en empruntant des chemins différents ?

Une vue de détail de la commande Input A/B
Une vue de détail de la commande Input A/B

Matthieu Leroy : Non il y a plein de façons de travailler et chacun trouve sa méthode. On peut faire beaucoup de Customs sur les banques de faders, ou pas, en ayant un accès direct aux sources. Chaque bac de la PM10 peut être indépendant de même que les écrans, ce qui lui permet d’être prise par quatre mains de manière optimale pour les opérateurs.
On peut aussi éteindre les écrans, quelque chose que j’ai fait hier car « voir le son me le fait mal entendre » et retrouver une console, disons à l’ancienne, est quelque chose de très agréable d’autant que Yamaha n’a pas lésiné sur la qualité des faders. Retrouver des sensations analogiques ne serait-ce que par l’ergonomie et l’absence de l’image me ramène au son.

SLU : Tu me parlais de grille. Tu peux afficher quoi sur cette console ?

Matthieu Leroy : Avec le paramètre System Config, tu affiches tout ce qui est branché sur le réseau : Stages, consoles, DSP et tu peux définir qui est maître pré-ampli par pré-ampli. Si dans ta programmation ou dans ton montage, tu commets une erreur, on te dit où et on t’aide à le résoudre. Quand on est à la bourre c’est un énorme gain de temps.

SLU : Tu as deux écrans et trois bacs de faders…

Matthieu Leroy : Oui, mais on peut en brancher un troisième externe où l’on peut afficher le troisième bac, soit le rack d’effets, les Vumètres, les snapshots.. Chaque écran peut être configuré librement et suivre ou pas la sélection. C’est d’autant plus vrai que cette table dispose de deux Cue, A et B qui peuvent être assignés par fader ou bac et sortent au niveau casque des deux côtés, autant te dire que travailler à deux est encore plus simple. Autre chose de très pratique, la PM10 offre 144 canaux de traitement mais chacun d’entre eux dispose de deux entrées A et B. On peut donc avoir très facilement un micro de spare en B et retrouver l’ensemble des traitements en basculant dessus.

Une vue arrière de la PM10 avec ses deux prises secteur facilitant l’interposition d’un onduleur. Oui, il est très sérieux Georges.
Une vue arrière de la PM10 avec ses deux prises secteur facilitant l’interposition d’un onduleur. Oui, il est très sérieux Georges.

On ne gâche plus de voies pour y laisser dormir une source. On peut aussi mettre un retour multipiste sur B, par exemple dans le cadre d’une comédie musicale bien time-codée, et basculer à la volée entre le direct et l’enregistré en cas de problème. Quand on parle de customisation, Yamaha va très loin. Chacun des trois bacs de 12 faders peut prendre toutes les entrées, les mix, les matrices, les DCA et tous les customs de la console. Uniquement deux tranches sont dédiées, les 36 autres sont libres.

SLU : Est-ce que la PM10 dispose d’une compensation automatique de latence ?

Matthieu Leroy : Oui ! Elle dispose de bus de compensation et leur utilisation est très simple. Il faut juste éviter de les activer durant le show car ils engendrent une micro-coupure. Trois niveaux sont prévus : entrée, bus et sortie et c’est un bonheur car la corrélation est fondamentale en audio mais loin d’être gagnée avec le numérique à moins d’y passer beaucoup de temps. Nous aimons la mesure et mesurons tout, mais quand la console nous aide à oublier les vieux tableurs Excel d’antan, c’est mieux. Le Dante par exemple, on l’a verrouillé sur une ms de latence pour être tranquille mais on pourrait le descendre sur 0,250.

Matthieu Leroy et Sébastien Huel à droite, sur le PC qui commande le Dante, l’AVS et embarque un analyseur et le recorder. Un peu important pépère !
Matthieu Leroy et Sébastien Huel à droite, sur le PC qui commande le Dante, l’AVS et embarque un analyseur et le recorder. Un peu important pépère !

SLU : Vous êtes réputés pour la mesure à Radio France…

Matthieu Leroy : Surtout François Ragenard, notre référent technique.
C’est une sommité que les constructeurs écoutent et qui mesure et analyse vraiment de fond en comble chaque appareil.

SLU : J’ai vu un onduleur..

Matthieu Leroy : Il y en a un à la face et un en bas aux machines. La PM10 notamment dispose de deux alimentations sur tous ses éléments.
J’en passe une sur onduleur, la A, et l’autre pas ce qui permet d’être prévenu en cas de coupure.

Quelques mots de Pascal Charousset

Il ne croit pas si bien dire Matthieu. Clap de fin, il doit assister Sébastien Huel qui est à la face le soir de notre reportage et va se coltiner face et retours. Avide de rincer une bonne fois pour toutes les batteries du dictaphone, on se tourne vers Pascal Charousset histoire d’en savoir un peu plus sur Texen, un prestataire très bien implanté dans le sud de la France sur ses deux sites d’Aix-en-Provence et Montpellier.

SLU : Nous vous avons découvert à Aix avec du Nexo et ici vous installez du L-Acoustics. Vous aimez bien les marques françaises.

Pascal Charousset à gauche et Sébastien Huel durant les balances.
Pascal Charousset à gauche et Sébastien Huel durant les balances.

Pascal Charousset : Oui, d’autant qu’on travaille toujours beaucoup avec Amadeus. On fait en sorte d’être proche de nos clients et de leur fournir ce qu’ils souhaitent en représentant trois marques de qualité. Pour Amadeus on a aussi leurs gros line-arrays Diva XS, Diva M et Diva XL. On fait partie des derniers à avoir ces systèmes en grande quantité.
Depuis trois ans, Nexo et L-Acoustics sont rentrés en force dans nos parcs mais nous continuons à travailler en Amadeus dès lors que nous sommes décisionnaires dans le choix de nos ressources techniques, et on peut toujours compter sur l‘aide de Michel Deluc qui est le concepteur des systèmes.


SLU : Texen, ce sont deux sites et deux parcs différents ?

Pascal Charousset : Texen est bicéphale, nous avons deux agences et des navettes qui en cette saison vont de l’une à l’autre deux fois par semaine. On raisonne en parc commun pour les systèmes et pour les automatiques. Ici à Vendargues, tout près de Montpellier, nous disposons essentiellement de L-Acoustics et un peu moins de Nexo, à Aix c’est l’inverse. On investit raisonnablement (rires).

L’AVBx7 dont on devine les deux ports Dante primary et secondary connectés »
L’AVBx7 dont on devine les deux ports Dante primary et secondary connectés »

SLU : Tu parais aimer beaucoup les Audio Tool Box..

Pascal Charousset : Oui, cela a été une découverte. On en installe beaucoup car c’est un bel outil, très souple et qui rend de grands services.
On dispose d’un support monstrueux de la part d’AuviTran et, le hasard fait bien les choses, Antoine Zores qui fait partie de l’équipe de R&D de la marque et fait des formations, habite à deux pas d’ici !

Et Georges alors !

Nous avons eu la chance d’écouter comme il se doit au casque ce que ses oreilles entendent et c’est tout simplement stupéfiant. Son du casque mis à part, un modèle fermé dont le grave est par trop expressif, on retrouve exactement le rendu du système avec notamment la réponse polaire reproduite au pouillème près et la nette impression « d’y être » et pas d’être « face à ».

Non, ce n’est pas un Sonotone mais bien un capteur Neumann que Georges plus connu sous la référence KU 100 se coltine dans chaque conduit auditif.
Non, ce n’est pas un Sonotone mais bien un capteur Neumann que Georges plus connu sous la référence KU 100 se coltine dans chaque conduit auditif.
La tête de Sébastien Huel qui découvre son mix au casque après que George l’ait repiqué pour lui. J’ai dû faire exactement la même !
La tête de Sébastien Huel qui découvre son mix au casque après que George l’ait repiqué pour lui. J’ai dû faire exactement la même !

Ecoutez les deux films avec les liens ci-dessous, il s’agit de prises réalisées par Matthieu à l’aide de Georges et amusez-vous avec le détail, l’immersion et l’explosivité de la dynamique. Même le Cessna de Mac DeMarco paraît plus vrai que nature !

Conclusion

Rendons d’abord à César ce qui appartient à Pascal Charousset. Le système est bien dimensionné, bien calé et le rendu est clair et très défini, où que l’on se place. Tout en haut des gradins, la première Kara lutte contre les cigales (véridique, mais après leur dernier chant au coucher du soleil, elles passent en stand-by NDR) bien relayée sur les bords par l’Arcs Focus qui mérite à 100% son nom. On sent lorsqu’on rentre dans sa zone de couverture ! Le raccord dans les textures d’aigu n’est pas parfait avec un système en Kara qui est plus velours que ce que propose le moteur de l’Arcs, mais on chipote et Matthieu n’aime pas ça ;0)

Photo Yamaha Music Europe.
Photo Yamaha Music Europe.

Excellent grave présent, bien prolongé par les subs et consistant du haut au bas des gradins. Les colonnes coupées à 100 et les stacks coupés à 60 s’accordent bien. Bravo Fred. Il y a de quoi s’amuser et vraiment faire du son qualifiable de haute-fidélité, et les amis de Radio France se régalent avec une variété et une richesse de modèles de micros que seule la Maison Ronde possède et met à disposition de ses équipes fixes comme itinérantes.
On ne s’avancera pas à parler du son de la PM10. Un peu comme Matthieu, il faudrait pour cela écouter et comparer à partir de sources fiables et connues, mais le fait est que nous avons été très agréablement surpris par la dynamique, l’aigu et l’extrême silence du rendu, de même que par les effets où il devient de plus en plus possible de partir avec la seule console sans souffrir d’un manque quelconque, sauf à vouloir avoir absolument une Lexicon, une Bricasti ou tout autre joujou du même acabit. L’ergonomie paraît très aboutie et la profondeur de programmation et de customisation, pour parler en bon français, assez insondable. Les écrans gardent une lisibilité plus que correcte en plein soleil.

Un dernier petit mot pour Matthieu Leroy, il le mérite amplement tant cet homme est multitâche, compétent et disponible et cela déteint sur le reste de l’équipe que nous avons eu le plaisir de côtoyer lors de ce reportage. Il fait honneur à Radio France et bat en brèche l’image d’Epinal du technicien poussiéreux de la maison ronde. Parlez réseau avec lui, écoutez ses prises de son ou regardez-le configurer une PM10 de prêt en 5 minutes chrono pour assurer face et retours suite à une défaillance de la console retours et on en reparle.

Equipe Radio France (par ordre alphabétique)
David Abécassis, Maintenancier – Chef de car
Thomas Bauduin, Stagiaire
Pierre Bornard, Chef opérateur du son, – Mixeur
Laurent Cesard, Chef opérateur du son – Assistant mixeur
Adrien Gazza, Chef opérateur du son – Mixeur
Jean-François George, Maintenancier – Chef de car
Sébastien Huel, Chef opérateur du son – Sonorisateur
Alexandre James, Chef opérateur du son – Sonorisateur
Matthieu Leroy, Chef opérateur du son – Sonorisateur, Ingénieur système
Bruno Lompech, Directeur technique sonorisation
Christophe Lukaszewski, Responsable logistique
Gilles Maney, Chef opérateur du son – Sonorisateur
Jean-Michel Manière, Maintenancier – Chef de car
Patrick Muller, Chef opérateur du son – Assistant mixeur

Configuration du système :
Console face : Yamaha Rivage PM10
Console retours : Yamaha CL3
Console régie broadcast : Studer 950
Racks sur scène : DSP-R10, Rio3224-D, RMio64-D
Liaisons scène – plateau : CAT5 x 3
Liaisons scène – car régie : MADI

Sites web à consulter pour plus d’informations :

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Martin audio lance la série BlacklineX

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Pour améliorer et remplacer la série Blackline introduite en 1999, Martin audio propose la nouvelle série BlacklineX qui sera disponible fin octobre. Constituée de quatre enceintes large bande deux voies en 8, 10, 12 et 15 pouces (X8 à X15) et de trois subs (X115, X118 et X210), cette série d’enceintes passives convient aux applications de renforcement sonore portable, façade et monitoring, aussi bien qu’à l’installation fixe.

Une vue représentative de la série BlacklineX où la X8 est posée sur le sub X210 à gauche puis la X15 sur le sub X118, la X12 sur pied est accompagnée du sub X115 et enfin la X10 à droite en mode retour.
Une vue représentative de la série BlacklineX où la X8 est posée sur le sub X210 à gauche puis la X15 sur le sub X118, la X12 sur pied est accompagnée du sub X115 et enfin la X10 à droite en mode retour.

Tous les modèles large bande à pans coupés arrière symétriques disposent d’un pavillon orientable (sur 90°) pour une exploitation en horizontal et en vertical.
Les trois subs d’accompagnement offrent le choix en termes d’extension du registre grave et d’encombrement selon les applications. Par exemple le X210, bas profil, convient pour épauler les X8, X10, voire les X12 dans des situations où la discrétion est de rigueur et le modèle X118 est plus particulièrement approprié pour seconder le modèle X15.

Le sub X210 dispose d’évents de large taille pour réduire les turbulences. Il couvre la bande 50 Hz-150 Hz à -3 dB et offre une sensibilité de 103 dB.
Le sub X210 dispose d’évents de large taille pour réduire les turbulences. Il couvre la bande 50 Hz-150 Hz à -3 dB et offre une sensibilité de 103 dB.

Hormis le X210, en 4 ohms, tous les modèles large bande et les deux autres subs présentent une impédance nominale de 8 ohms. Pour des raisons d’économie, les blacklineX étant proposées à un prix contenu, les woofers de toutes les enceintes sont à aimant ferrite en bobine 50 mm, 63 mm (X12) et 75 mm pour les 15 et 18 pouces, ce qui n’affecte pas les performances et pas trop le poids puisque le plus gros modèle (X15) affiche 24 kg sur la balance et le sub X118, 33 kg.

L’enceinte X8 met en œuvre pour le haut du spectre une compression à diaphragme polyester de 1’’ (gorge 1’’) sur pavillon CD d’ouverture 90° x 50° (HxV) relayée à 2,9 kHz et admet une puissance AES de 200 W. La X10 avec le même pavillon et une compression à diaphragme 1,4’’ polyimide relayée à 2,4 kHz accepte 250 W AES.
La X12 et la X15 exploitent la même compression 1,7’’ polyimide à gorge 1’’ fixée sur le même pavillon CD d’ouverture 80°x 50° (HxV) et encaissent respectivement 300 et 400 W AES, avec un raccord woofer-compression réalisé à 2,3 kHz et 2,2 kHz. Les niveaux SPL crête délivrés s’échelonnent de 121 dB à 131 dB.

Les trois subs bass reflex supportent 500 W AES en continu pour un niveau SPL crête (à 2000 W crête) de 133 dB (X210), 135 dB (X115) et 137 dB (X118).
Pour le raccord entre les subs et les enceintes large bande, le processeur DX0.5 (ou les amplificateurs série M avec DSP) se charge du filtrage et de l’égalisation.
Toutes les ébénisteries sont réalisées en multipli recouvert d’une peinture texturée noire mais sont également disponibles sur commande en couleurs RAL.

D’autres informations sur le site d’Algam Entreprises

 

Novelty et Magnum constituent une holding 

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Le Groupe Novelty, implanté dans trois capitales européennes, Paris, Londres et Bruxelles et présent à Bordeaux, Nice et Toulouse, poursuit son expansion.
Riche des équipes et du savoir-faire de Magnum, Novelty va pouvoir accélérer son développement et répondre aux exigences des évènements internationaux.

Une complémentarité évidente

Novelty a construit sa réputation dans les évènements corporate, en particulier dans le secteur du luxe et de la mode.
Magnum est particulièrement reconnue dans les prestations de lumière, de son et de distribution électrique de grands évènements tels que la COP21 ou l’éclairage évènementiel de la Tour Eiffel.

Magnum Novelty

Ensemble, ils vont proposer une offre globale et se renforcer dans de nouveaux marchés : les évènements européens, la télévision, le sport, le live ou encore la muséographie. Les deux sociétés ont déjà collaboré de manière complémentaire sur plusieurs grands évènements. Elles gèrent l’exploitation technique d’une cinquantaine de grands sites parisiens. Au regard de sa solide position sur son marché, Magnum continuera d’exercer ses activités sous son nom, en tant qu’entité autonome du groupe. De nouveaux services seront progressivement développés en commun.
Le groupe nouvellement constitué sera présidé par Jacques de La Guillonnière, actionnaire majoritaire. Olivier Hagneré et les associés de Magnum seront également actionnaires. La direction générale de Novelty reste confiée à Olivier Hagneré, Jérôme Chupin garde la direction générale de Magnum.

« Nous sommes très heureux de ce rapprochement : entre notre expertise de la mode et du luxe et celle de Magnum sur les grands monuments parisiens, nous sommes certains d’exporter une Frenchtouch unique que l’international nous envie », se réjouit Jacques de La Guillonnière.
« Grâce à ce rapprochement, nous allons pouvoir accompagner nos clients sur l’ensemble du territoire. Nous partageons avec Novelty les mêmes valeurs et la même exigence de qualité, je suis convaincu que nous saurons briller ensemble » commente Jérôme Chupin, Directeur Général de Magnum.

Quelques chiffres

Novelty Magnum

 

Robe Spiider : La Chose !

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Robe fait le buzz avec une vidéo impliquant 42 de son nouveaux projecteur Wash beam à Led, le Spiider dont le lancement est programmé au Plasa.
Un projecteur Wash beam innovant et hyper puissant car équipé de 18 leds de 30 W contrôlables indépendamment au centre desquelles une source supplémentaire de 60 W se la joue star qu’elle soit seule ou entourée de ses copines.

Robe annonce un éclairement au centre à 5m de 50 000 lux, un zoom de rapport 1:12 dont la plage s’étend de 4-48°, et un effet flower innovant. Compact et léger son poids ne dépasse pas 13 kg.

Je vous laisse admirer la chose avec la vidéo ci-après :

Spiider from ROBE lighting on Vimeo.

Plus d’infos sur le site Robe

Le Plasa – du 18 au 20 septembre – London Olympia

 

Le cata LA BS, un choix renversant !

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Ayant bien compris dans l’épisode 3 que la BS avait réceptionné son fameux catalogue, nous avons essayé d’user de notre influence pour le consulter en prem’s.
“Que nenni, me répond Frédéric Gallet (Chef des ventes et du marketing de la BS), pas avant le lancement officiel, le 21 septembre.
Si tu veux je t’envoie l’image de la couverture pour te faire patienter. Tu seras étonnée, ajoute-il en riant…”

C'est pourtant vrai qu'elle est vierge cette couverture ! Et ils ont l'air très satisfaits : Josselin Navarre à gauche, puis Frédéric Gallet, Karim Chabanne et à droite Bruno Souchaud.
C’est pourtant vrai qu’elle est vierge cette couverture ! Et ils ont l’air très satisfaits : Josselin Navarre à gauche, puis Frédéric Gallet, Karim Chabanne et à droite Bruno Souchaud.

Etonnée ? Le mot est faible puisque je reçois un fichier image… Blanc ! Je le rappelle aussi sec.

SLU : “ Il y a erreur Fred, je n’ai rien dans ce fichier. peux tu me le renvoyer ? ”

Frédéric Gallet : Non, ce n’est pas une erreur, la couverture du catalogue est effectivement vierge. Tu n’aimes pas ?

SLU : Heu… Si, si, j’adore le blanc, mais ce choix me semble… comment dire… pour le moins osé ! j’imagine les remarques de la profession sur le blanchiment… le vide… et j’en passe. Ils vont s’en donner à cœur joie. Je serais curieuse de connaître votre approche marketing.

Catalogue La BS
Le catalogue La BS et sa couverture immaculée.

Fred : j’ai autour de moi l’équipe de chefs produits, ils vont t’expliquer.

Bruno (Chef produit Lumière) : C’est vrai que ce choix peut paraître audacieux. Nous avons pensé que nous serions les seuls à se risquer à une idée aussi originale. Et nous souhaitions nous démarquer par une approche très minimaliste. C’est réussi je pense (rire).

Josselin (Chef produit audio) : Le blanc, c’est la pureté. Le blanc, c’est l’authenticité. Il n’y a pas plus blanc que le blanc. C’est ce que nous voulons transmettre à nos clients, de la transparence !

Nicolas (Chef produit vidéo) : On nous a donné carte blanche… alors nous avons montré patte blanche. Que dire de plus.

SLU : (Rire) Ne craignez vous pas tout de même qu’avec une couverture blanche, on ne sache pas de quoi traite votre catalogue ?

Bruno : Au contraire, nous pensons que cela incitera nos lecteurs à ouvrir le catalogue pour voir de quoi il s’agit. Avoue qu’un catalogue tout blanc, sans la moindre inscription, ce n’est pas commun… et cela attire la curiosité.

Josselin : Nous sommes tous habitué à ce que tout catalogue affiche au moins quelques mots sur sa couverture. Un ouvrage intégralement blanc, cela attire l’attention.

SLU : Rassurez-moi, les pages intérieures ne sont pas également toutes blanches ?

Josselin : Bien sûr que non ! Nous avons dessiné à certains endroits (rire).

Nicolas : Nous n’aurions pas poussé le bouchon si loin. La couverture 100% vierge est déjà un pari osé !

Frédéric : Regarde, je t’ai également envoyé quelques pages imprimées pour te rassurer (rire!).

Le Cata La BS

Le Cata La BS

Le Cata La BS


Le Cata La BS

Le Cata La BS

Le Cata La BS


SLU : Pouvez-vous nous expliquer comment est née cette idée ?

Bruno : Nous avons reçu beaucoup de propositions pour la couverture du nouveau catalogue. Mais aucune ne semblait retenir l’attention de notre direction. Il fallait trouver une idée originale et sortir des sentiers battus.

Josselin : Pendant un moment, notre graphiste, Karim, a proposé l’idée saugrenue de mettre un rubik’s cube déstructuré en 1ère de couv…. Tu imagines ? Alors en l’absence de proposition potable, le laisser tout blanc nous a paru être la décision la plus sensée. Et c’est ce que nous avons retenu.

SLU : Question basique, ne pensez-vous pas que ce catalogue risque d’être particulièrement salissant ?

Nicolas : Nous savons bien que notre catalogue accompagne les techniciens sur les chantiers, les tournages etc… des endroits souvent poussiéreux voire pire. A quoi bon s’acharner à ce qu’il reste propre ? Au contraire, si les gens souhaitent écrire des notes dessus, leur liste de courses ou autre, cela le rend encore plus utile.

Josselin : Et puis ils peuvent toujours utiliser du tipex si ils veulent le garder bien propre…

SLU : Décidément, avec La BS, on peut s’attendre à tout… Y a-t-il d’autres projets fous dans les tuyaux ?

Bruno : Nous ne pouvons pas trop en dire, mais nous sommes en train de réfléchir à un nouveau concept de site web, lui aussi intégralement blanc…

SLU : ????, Ok… Bon… On se voit le 21 septembre pour la sortie du catalogue.

Plus d’infos sur le site La BS

Si vous avez raté les 3 épisodes filmés de la gestation du catalogue LA BS, voici les liens :

Making of du catalogue La BS episode 1
Episode 1
Making of du catalogue La BS épisode 2
Episode 2

Episode 3

La Rivage brille avec Radio France. 1ère partie

3
Photo Yamaha Music Europe.
Photo Yamaha Music Europe.

Depuis toujours Radio France et ses commandes sont scrutées par l’ensemble de la profession car lorsque la maison ronde aime et achète, c’est le signe que l’équipement en question est de qualité, polyvalent et ne sera pas obsolète à Noël. On ne joue pas avec l‘argent public.
Arrivé tardivement avec la PM10 Rivage sur le marché de remplacement de ses grosses consoles, Yamaha semble marquer des points et séduire tous azimuts. Nous avons découvert cet été à Montpellier le nouveau fleuron nippon grâce aux équipes techniques de la Maison Ronde qui l’ont eu en prêt durant le festival de Radio France. On vous offre ce long reportage en deux parties.

Pascal Charousset de Texen, Matthieu Leroy Chef Op Son à Radio France et en fond, en train d’essayer de travailler, Sébastien Huel aussi Chef Op Son et en charge du mixage salle de Michel Benita & Ethics, l’ensemble programmé le soir du reportage
Pascal Charousset de Texen, Matthieu Leroy Chef Op Son à Radio France et en fond, en train d’essayer de travailler, Sébastien Huel aussi Chef Op Son et en charge du mixage salle de Michel Benita & Ethics, l’ensemble programmé le soir du reportage

Le hasard faisant bien les choses, nous y avons retrouvé aussi Texen par le biais de Pascal Charousset, un prestataire que nous avons déjà mis à l’honneur il y a deux mois dans ces colonnes (voir lien ici Nexo et Texen au service du festival d’aix en provence) et qui fournit à l’Amphithéâtre d’O accueillant ce festival, une très belle installation en Kara, Kiva & Arcs L-Acoustics.

Matthieu Leroy, Chef Opérateur Son à Radio France, super technicien et grand amateur de son bien au-delà de la « pauvre » stéréo est notre guide. Il est venu avec une équipe de techniciens de la Maison Ronde ainsi que Georges dans sa valise. Son pote de toujours ;0)

L’Amphid’O juste avant le get in. Les subs sont encore emmaillotés de bleu de même que la CL3 qu’on devine à cour en fond de scène. Ce lieu est aussi difficile à salle vide que plaisant une fois les sièges garnis de public. Le mur de fond est assez réfléchissant, peut être qu’une végétalisation, comme le suggère Pascal Charousset de Texen, atténuerait son influence.
L’Amphid’O juste avant le get in. Les subs sont encore emmaillotés de bleu de même que la CL3 qu’on devine à cour en fond de scène. Ce lieu est aussi difficile à salle vide que plaisant une fois les sièges garnis de public. Le mur de fond est assez réfléchissant, peut être qu’une végétalisation, comme le suggère Pascal Charousset de Texen, atténuerait son influence.

SLU : Les consoles modernes ne sont plus que des serveurs qui sonnent bien, brassent, dialoguent en différents formats. Tu m’as évoqué un synoptique assez complexe pour cette opération. On s’y plonge ?

Matthieu Leroy : L’installation que je vais te décrire est opérationnelle ici à l’Amphi d’O en plein air mais a aussi été utilisée à l’Hôtel de ville de Montpellier il y a quelques jours. La console façade est une PM10 avec aux retours une CL3 Yamaha, mais nous avons aussi un car équipé en Studer et une dernière console DM1000 pour réaliser des interviews en direct à l’antenne dans un lieu légèrement déporté de l’Amphi.
Comme la PM10 est une excellente console mais dont le développement logiciel n’est pas encore totalement fini (interview réalisée fin juillet 2016 NDR), nous avons été contraints de réaliser une installation un peu « ésotérique » et pas conforme avec ce qu’on pourra faire par la suite. Autre choix fort, nous avons décidé d’utiliser ses seuls pré-amplis pour alimenter tout le réseau.

Yamaha Rivage Radio France à Montpellier

SLU : Cela paraît normal quand on a ce type de table…

Matthieu Leroy : Non, pas à Radio France où nous avons la chance de disposer de « spliteurs » qui permettent à chaque console d’avoir ses propres pré-amplis, ce qui est bénéfique au niveau de la sécurité. Dans 95% de cas on travaille de cette façon.

SLU : J’ai pourtant vu le stage de la Studer en coulisse…

Matthieu Leroy : Oui, mais il sert à autre chose. C’est bien celui de la PM10 qui reçoit les micros et renvoie les paires sur les différents réseaux et en plus, si on peut le faire et éviter en cet été assez chargé pour Radio France de louer des ressources supplémentaires, autant se lancer !

Plus fort que le plan du réseau ferré de Paris

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SLU : Combien de réseaux cohabitent ?

Synoptique Amphi d'O
Synoptique Amphi d’O

Matthieu Leroy : Trois différents. En natif la PM10 travaille avec le sien qui s’appelle TWINLANe, la CL3 est en Dante et le car de direct en MADI, trois réseaux qu’il a fallu regrouper. Sur le papier, la PM10, si on insère une carte Dante au niveau des stages, sort normalement les pré-amplis tout droit. Hélas l’intégration de cette carte n’est pas encore effective (au 22 Juillet 2016 NDR) dans le stage et nous oblige à la placer dans le DSP de la console, dans un slot bien particulier, le N°4 qui est habituellement dévolu au recording et au virtual sound check.
Du coup on ne splite pas des pré-amplis, mais bien des canaux de la table. Si l’opérateur à la console fait des patchs croisés, cela va croiser chez tout le monde. Disons que cela demande de l’organisation et nous oblige à déporter le DSP sur le plateau, et au lieu de tirer de la fibre jusqu’à la console, on se retrouve sur un réseau etherCON pour relier la table au DSP.

SLU : Vous avez eu des problèmes de longueur ?

Le DSP de la PM10 caché dans les coulisses de l’Amphid’O et encore éteint. Son placement aussi loin de la console n’a pas posé de problème de liaison prouvant la maîtrise de Yamaha dans ce domaine.
Le DSP de la PM10 caché dans les coulisses de l’Amphid’O et encore éteint. Son placement aussi loin de la console n’a pas posé de problème de liaison prouvant la maîtrise de Yamaha dans ce domaine.

Matthieu Leroy : Nous avons bien sûr eu un doute car normalement console et DSP sont séparés de 3 mètres et là on se retrouve à 85, mais Yamaha a certifié cette longueur et cela fonctionne. Autre problème lié aux parties de soft encore en développement, il n’est pas possible de se mettre sur un Wordclock externe sur le réseau Dante.
Comme je souhaite que tout le monde soit référencé sur une même horloge, on en a placé une sur le réseau principal qui vient d’un côté alimenter la console Yamaha sur une entrée Wordsynch, et d’un autre côté alimenter une machine sur le Dante qui devient le Preferred Master, ce qui les rend parfaitement synchrones.

SLU : La console accepte une horloge en direct ?

Deux des éléments clé du synoptique imaginé pour le déploiement de la PM10 au milieu d’autres consoles parlant un langage différent, tout d’abord un RMio64-D convertissant 64 canaux Dante en MADI et une horloge Studer D19 Master Synch
Deux des éléments clé du synoptique imaginé pour le déploiement de la PM10 au milieu d’autres consoles parlant un langage différent, tout d’abord un RMio64-D convertissant 64 canaux Dante en MADI et une horloge Studer D19 Master Synch

Matthieu Leroy : Oui, mais pas encore sur le Dante, mais ça viendra rapidement. La machine que j’ai choisie en Preferred Master est un convertisseur Dante vers MADI pour pouvoir alimenter la console de prise de son.

SLU : Du coup ton talon d’Achille c’est l’horloge..

Matthieu Leroy : En quelque sorte. Disons que l’on préfère ne jamais référencer un car sur une horloge externe pour éviter que, justement en cas de panne de cette unité, on perde même momentanément le mix musique pour l’antenne. Raison pour laquelle le car envoie une horloge sur le plateau qui vient alimenter le convertisseur Dante to MADI par une entrée SRC.

SLU : Deux horloges dans un même convertisseur ?

Matthieu Leroy : C’est prévu par le constructeur. Une sert pour le Dante et l’autre pour le MADI et il peut faire du SRC (conversion de fréquence d’échantillonnage) entre les deux, ce qui garantit une parfaite isolation.

SLU : On te sent très à l’aise avec les différents formats de transport audio.

Un stage Studer qui en a vu des plateaux et qui, une fois n’est pas coutume, est sevré de micros ou presque, ne subsistent que les ambiances
Un stage Studer qui en a vu des plateaux. Une fois n’est pas coutume, il est sevré de micros ou presque, ne subsistent que les ambiances

Matthieu Leroy : Il le faut car nous sommes assez fournis à Radio France. En plus du TWINLANe, du Dante et du MADI que nous avons ici, on a des cars régie en Ravenna et d’autres en MediorNet, sans oublier l’Ethersound des consoles Innovason, donc oui, on se balade régulièrement d’un réseau à l’autre.

SLU : Reprenons nos canaux.

Matthieu Leroy : Une fois qu’ils sont convertis en Dante, on rentre dans un réseau classique qui va vers la CL3 en ajoutant deux stages pour une raison simple à comprendre. Nous disposons de 12 wedges sur le plateau qu’on attaque en AES via les XTA qui précèdent les amplis, ce qui est préférable à l’analogique. Comme le stage de la CL3 n’a que 8 sorties AES, on en a pris deux.

SLU : Elle a combien d’entrées votre PM10 ?

Matthieu Leroy : Elle nous a été livrée en 48 paires, ce qui ici à l’Amphid’O ne pose pas de problème puisque nos patchs dépassent rarement 20 paires, mais nous a obligés à ruser lors du concert à l’Hôtel de Ville qui en nécessitait 64. Du coup de 1 à 48 c’est la PM10 qui alimente le Dante et de 49 à 64 on se sert du stage de la CL3 pour compléter. Ensuite c’est grâce au Dante Controller qu’on a refait une grille droite pour toutes les consoles qui acceptent cette subtilité. Mais, mais…ce n’est pas si simple car notre PM10 reçoit le Dante par le port dédié au recording, il ne faut donc pas oublier de basculer les voies 49 à 64 en virtual soundcheck pour qu’elles l’acceptent.

Les wedges bi-amplifiés à la sauce Radio France. On ne plaisante pas question patate avec des FP10000Q lab.gruppen et un processeur XTA DP444 soit deux wedges par rack. Bien servis.
Les wedges bi-amplifiés à la sauce Radio France. On ne plaisante pas question patate avec des FP10000Q lab.gruppen et un processeur XTA DP444 soit deux wedges par rack. Bien servis.

SLU : La console accepte ce genre de panachage ?

Matthieu Leroy : On fait ce que l’on veut canal par canal, ce qui est très pratique malgré le fait qu’avec 144 canaux, la PM commence à être grosse. Enfin je me suis inquiété des temps de traitement différents. J’ai écouté avec un micro dans deux entrées sans entendre de soucis de phase liés à des latences plus ou moins longues, ou alors négligeables ce qui est un très bon point.
Je n’ai pas mesuré, mais mes oreilles ne le demandaient pas. On a aussi profité de la puissance en ressources et canaux de la PM10 pour créer un réseau d’ordre entre les différentes consoles plus l’opérateur plateau, soit 5 points. Les 5 micros rentrent dans la PM10 et on ressort avec la matrice de la table le signal vers 5 enceintes différentes placées aux endroits nécessaires, sans besoin de louer de matériel spécifique.

Photo Yamaha Music Europe.
Photo Yamaha Music Europe.

Enfin on a fait remonter un brin du réseau Dante jusqu’à la régie face pour y connecter le Dante Controller et intervenir plus facilement sur sa configuration, pour y raccorder un enregistreur multipiste stockant des concerts et les rejouant en virtual soundcheck et enfin pour y injecter le signal pour la diffusion car les gros systèmes sont les seuls éléments que nous ne gérons pas à Radio France.

Ce n’est pas tout de capter et mixer, il faut reproduire.

SLU : Vous avez pourtant des retours et pas mal de petites et moyennes enceintes…

Débusqué dans les coulisses de l’Amphid’O, le stock de M12 et M15 Adamson de Radio France avec un intrus dans ce monde canadien, une 8Xt…
Débusqué dans les coulisses de l’Amphid’O, le stock de M12 et M15 Adamson de Radio France avec un intrus dans ce monde canadien, une 8Xt…

Matthieu Leroy : Des wedges et de la petite diffusion, mais on loue la grosse diffusion. Nous ne faisons pas assez d’opérations dans l’année pour disposer d’un parc de systèmes et au sein de Radio France, on n’a quasiment pas d’ingés système donc autant externaliser.

SLU : De quoi disposez-vous comme petite diffusion ?

Matthieu Leroy : Je crois qu’on doit avoir à peu près tout le catalogue Fohhn. Ce sont des enceintes assez incroyables, y compris leurs subs.
En moyenne/grosse diffusion nous avons du SX18 Adamson et des subs MDC2. Les subs MDC sont d’ailleurs mes préférés !

SLU : Et en retours ?

Matthieu Leroy : Essentiellement de l’Adamson M12 et M15 car ça marche très bien. On est assez proche d’Adamson et de DV2 d’autant que nous avons des amplis lab.gruppen en Dante, que Pascal Guillaume nous forme bien et que l’ensemble est très cohérent.

SLU : On parle du système de l’Amphid’O ? Il y a encore de la « bidouille » car les LA8 ne parlent pas le Dante !

Pascal Charousset (Responsabe Texen site de Vendargues) : On passe par un réseau secondaire toujours en Dante via des Toolbox AVBx 7 d’AuviTran entre la régie, les amplis à jardin et ceux à cour. On a 4 fibres, deux en primaire et deux en secondaire qui partent et à l’arrivée le signal est converti en AES.

Les switchs installés en fixe par Texen et permettant en mode split de travailler en primaire et secondaire vers tous les départs en laissant la place pour des VLAN, et en dessous l’Audio ToolBox AVBx7 d’AuviTran utilisé pour effectuer les conversions nécessaires.
Les switchs installés en fixe par Texen et permettant en mode split de travailler en primaire et secondaire vers tous les départs en laissant la place pour des VLAN, et en dessous l’Audio ToolBox AVBx7 d’AuviTran utilisé pour effectuer les conversions nécessaires.

SLU : En 48 KHz ?

Matthieu Leroy : Oui, nous sommes restés en 48 car en Dante la CL3 nous y oblige, mais si nous n’avions pas eu cette console dans le réseau, on aurait basculé en 96. La quantification est de 24 bits. A France Musique de toute manière le stockage et la diffusion sont en 24 bits.

SLU : Que descends-tu dans le Dante pour la diffusion ?

Matthieu Leroy : On reçoit des artistes de jazz et je préfère qu’on se concentre sur le son et pas sur le niveau des subs ou du point central. J’ai donc choisi de n’envoyer qu’un gauche/droite que Pascal ventile au mieux dans son calage avec LA-Network. On envoie aussi le mix en AES et en analogique. Nous avons testé ces trois signaux. Le passage de Dante à AES est totalement inaudible. En revanche le retour à l’analogique ne laisse aucun doute quant à la nature de la liaison. C’est assez imparable (rires)

Pascal Charousset : On a passé du temps ensemble le premier jour pour mettre au point cette configuration qui simplifie la vie aux preneurs de son de Radio France.

Une vue du plateau durant les balances de Michel Benita & Ethics. Très visible le système est composé en principal et par côté de 12 Kara et 4 SB18 en montage cardioïde et sur le plateau de 2 SB18 et une Arcs Wide venant compléter le travail des dernières Kara. On aperçoit aussi deux 8Xt sur l’avant-scène. Manquent à l’appel deux Arcs Focus placées dans la toiture de la scène.
Une vue du plateau durant les balances de Michel Benita & Ethics. Très visible le système est composé en principal et par côté de 12 Kara et 4 SB18 en montage cardioïde et sur le plateau de 2 SB18 et une Arcs Wide venant compléter le travail des dernières Kara. On aperçoit aussi deux 8Xt sur l’avant-scène. Manquent à l’appel deux Arcs Focus placées dans la toiture de la scène.

SLU : C’est Radio France qui vous a demandé spécifiquement cette configuration ?

Pascal Charousset : Non, nous avons installé nos boîtes en début de saison à l’Amphid’O et elles vont servir pour l’ensemble des festivals et des concerts qui auront lieu ici de mai à fin juillet. Du coup, tout a été prévu afin de répondre à l’ensemble des requêtes comme le point central en Kiva, les Arcs Focus pour aller chercher les derniers spectateurs tout en haut sur les côtés de l’amphi, les Wide pour combler le bas des gradins et les débouchages en 8Xt au sol. Il y a deux enceintes et la prochaine fois on en installera quatre car elles sont très utiles. Certains ingés veulent avoir tout et en séparé, d’autres pas, donc on s’adapte.

Une vue de la restitution en large bande des seules Kara. Rien à ajouter, c’est plus qu’uniforme et plus que puissant pour une boîte de taille intermédiaire.
Une vue de la restitution en large bande des seules Kara. Rien à ajouter, c’est plus qu’uniforme et plus que puissant pour une boîte de taille intermédiaire.
Le système L-Acoustics au complet ou presque. Il manque les deux 8Xt sur l’arrondi de la scène et les Arcs wide posées sur les deux SB18 à même le plateau ont été couchées.
Le système L-Acoustics au complet ou presque. Il manque les deux 8Xt sur l’arrondi de la scène et les Arcs wide posées sur les deux SB18 à même le plateau ont été couchées.

Matthieu Leroy : Je sais toujours à l’avance ce que je souhaite avoir. Pour ce festival un gauche/droite est suffisant, mais cela nous arrive de demander à avoir la main sur les départs séparés. Dernier gros avantage avec Pascal, comme on s’entend très bien, il nous laisse le LA-Manager, ce qui nous permet par exemple de couper à la demande d’un ingé son le point central d’un clic. On a de toute manière tout prévu puisqu’on sort le mix à la régie comme sur scène, il y a toute sorte de formats et on envoie même notre mix salle vers le car au cas où ce dernier aurait une panne, car le direct prime. Ce n’est pas l’idéal mais c’est mieux que rien !

Le bois marron du bas comme dirait Pascal Charousset, bois dont il faut saluer le calage très réussi de Fred Bailly.
Le bois marron du bas comme dirait Pascal Charousset, bois dont il faut saluer le calage très réussi de Fred Bailly.

SLU : Venons-en au bois. Tout d’abord, pourquoi avoir accroché du « marron » à l’Amphid’O ?

Pascal Charousset : Parce que le « marron » fait l’unanimité et tous les artistes sont ravis. Nous étions en Amadeus les autres années et c’est la première saison où nous avons décidé d’accrocher du Kara. Je dois en plus reconnaître que Soundvision est d’une extrême précision, surtout en installation où nous devons beaucoup tenir compte des contraintes architecturales. Tout ce qui est prédit se retrouve à la mesure.

SLU : Tu arrives à avoir du grave tout en bas alors que tu as installé deux antennes de 4 SB18 en montage cardio ?

Pascal Charousset : Nous avons deux stacks de deux SB18 en bas, aux coins de la scène qui tournent avec un preset 60 ce qui fait que la projection cardio des SB accrochés est bien reprise en bas. Là-haut on est en preset 100 pour apporter au Kara toute l’assise nécessaire, mais même sans l’antenne de subs, 12 Kara par côté cela commence à générer pas mal de bas. On n’est pas du tout ridicules.

Accrochée à sa potence une Arcs Focus apporte du réconfort sonore aux spectateurs perdus tout en haut de l’Amphid’O et qui plus est sur le côté, là où, malgré ses 110° d’ouverture, la Kara n’envoie plus grand-chose.
Accrochée à sa potence une Arcs Focus apporte du réconfort sonore aux spectateurs perdus tout en haut de l’Amphid’O et qui plus est sur le côté, là où, malgré ses 110° d’ouverture, la Kara n’envoie plus grand-chose.

C’est Fred Bailly (ingénieur application touring L-Acoustics ND) qui est venu cailler, non caler le système. Remarque, le jour où il a fait ça, il s’est bien caillé aussi (rires). Nous avons opté pour un montage cardioïde essentiellement pour ne pas trop polluer la scène lors des pièces de théâtre et plus généralement pour faciliter les captations.

SLU : Tu bouges tes subs au sol en fonction des spectacles, j’imagine ?

Pascal Charousset : Oui, si besoin est on les pose sur des supports qui les désolidarisent et les écartent de la scène, en revanche pour certains concerts de musiques actuelles, on ajoute une paire de SB28 pour renforcer encore le bas du spectre.

Le toit de l’Amphid’O tendu d’une toile aussi étanche que réfléchissante mais que des cylindres en gomme sur fil protègent en cassant une partie des ondes qui vont la frapper. Economique et efficace. Au centre et protégée par une housse maison, la bananette de renfort central constitué de 6 Kiva.
Le toit de l’Amphid’O tendu d’une toile aussi étanche que réfléchissante mais que des cylindres en gomme sur fil protègent en cassant une partie des ondes qui vont la frapper. Economique et efficace. Au centre et protégée par une housse maison, la bananette de renfort central constitué de 6 Kiva.

SLU : Pourquoi avez-vous fait appel à Fred pour le calage, c’était trop délicat ?

Pascal Charousset : Non, on sait le faire, mais comme c’était la première année où on l’accrochait à l’amphi, on a préféré bétonner la chose. Nous disposons d’un ingé système très qualifié, Antoine Lenfantin, qui est agréé L-Acoustics, Nexo comme Amadeus.
Et moi-même je suis un vieil utilisateur de marron, de noir, de bleu, d’ailleurs tellement vieux que je vais aller faire un recyclage à Marcoussis cet automne à la demande de L-Acoustics (rires !). On réalise 98% de nos calages, mais dans un lieu comme ça où il faut tenir compte d’un nombre très important de paramètres, l’apport de Fred est juste énorme et même pour lui cela n’a pas été particulièrement aisé.

Matthieu Leroy : Le calage parfait n’existe pas et je ne suis pas un inconditionnel du point central, j’ai donc essayé de le « bouger » ou de le couper, mais je suis vite revenu aux réglages de Fred et je suis heureux qu’ils soient là ces 6 Kiva, ils remplissent parfaitement bien leur rôle. Les deux 8Xt en plus redescendent l’image. A moins de se balader à la recherche du plus petit défaut ou changement de couleur par exemple entre les Kara et les deux Focus, le système dans son ensemble est très bon et nous satisfait pleinement.

Photo Yamaha Music Europe.
Photo Yamaha Music Europe.

Basta le bois, retour express dans les réseaux

SLU : A propos de simplification, avec votre montage dantesque, qui tient les gains ?

Matthieu Leroy : Pas facile (rires) De 1 à 48 c’est la PM10, et il faut vraiment se parler car c’est l’opérateur à la face qui tient aussi les gains de la captation pour le direct antenne. On peut finement ajuster avec le trim numérique mais on doit être très attentif d’autant que cet amphithéâtre avec son grand mur arrière, modifie beaucoup le ressenti des musiciens et le différentiel habituel entre niveau durant les balances à salle vide et celui durant le concert, explose. Hier j’ai dû baisser entre deux titres de 10 dB le gain sur une caisse claire car j’ai vu qu’on était au taquet rien qu’avec des petits « ziguiguis » et j’ai eu raison, après il a tapé !

Le stage de la CL3 des retours avec pas mal de sources non musicales qui sont routées sur le stage de la PM10, notamment le N-1 antenne et les talk-backs.
Le stage de la CL3 des retours avec pas mal de sources non musicales qui sont routées sur le stage de la PM10, notamment le N-1 antenne et les talk-backs.

SLU : Vous ne travaillez pas en compensation de gain ?

Matthieu Leroy : Non et pour deux raisons. D’abord pour le moment c’est impossible car on mixe avec du Dante mais aussi du MADI en partage donc cela ne marcherait pas, et puis chez nous on préfère débrayer en balance quitte à parfois ré-enclencher cette option durant le concert. Parfois seulement, on préfère toujours se parler car du gain analogique et du gain numérique ne sont pas du tout pareil.

SLU : Et pour les autres paires 49 à 64 ?

Matthieu Leroy : C’est la CL3 des retours qui a la main mais via R Remote le soft de Yamaha, on peut le faire aussi depuis la régie façade et tout ça en fichant la paix à mon camarade des retours qui parfois ne se sert même pas de certains micros qui sont utiles à la face ou en captation.

Photo Yamaha Music Europe.
Photo Yamaha Music Europe.

SLU : Vous êtes combien aux manettes ?

Matthieu Leroy : Nous sommes quatre et on alterne, retours, façade et direct. Une des spécificités de notre maison est que peu importe quel groupe est sur scène, c’est toujours nous qui mixons. On accepte bien volontiers l’ingé son de l’artiste à nos côtés quand il y en a un, mais c’est nous qui sommes aux manettes. Deux raisons à ça. Tout d’abord le but de ces concerts c’est d’alimenter l’antenne et donc de faire la meilleure prise de son, ce qui fait qu’on n’oublie jamais nos confrères qui travaillent dans le car. Si ces derniers se manifestent, je vais faire le nécessaire, ce qui ne sera pas toujours le cas avec les techniciens des artistes. La deuxième raison est que nous allons passer du temps pour faire une balance pour la salle mais aussi pour la prise de son, ce sont deux étapes importantes.

SLU : On dit Radio France, mais vous travaillez pour qui lors de ce festival ?

Matthieu Leroy : France Musique. Le programmateur de ce festival et que l’on appelle un producteur dans notre langage interne est issu de Musique. Nous alimentons donc cette antenne cet été. Mais nous sommes à la disposition de toutes les antennes. Nous faisons partie avec mes collègues du DPR, le Département du Reportage, avec à charge pour nous de travailler le son en extérieur. Cela peut être de la musique ou de vrais reportages partout dans le monde.

Une partie de l’équipe technique de Radio France en charge de la captation, le mixage salle, retours et antenne, sans parler de la sonorisation. De gauche à droite et avec son titre et sa ou ses fonctions en plus lors de cet extérieur : Alexandre James, Chef opérateur du son – Sonorisateur, Thomas Bauduin, stagiaire qui va pouvoir crâner avec ses potes, Patrick Muller, Chef opérateur du son - Assistant mixeur, David Abécassis, Maintenancier - Chef de car, Sébastien Huel, Chef opérateur du son – Sonorisateur, Matthieu Leroy, Chef opérateur du son – Sonorisateur et Ingénieur système et enfin Pierre Bornard, Chef opérateur du son – Mixeur.
Une partie de l’équipe technique de Radio France en charge de la captation, le mixage salle, retours et antenne, sans parler de la sonorisation. De gauche à droite et avec son titre et sa ou ses fonctions en plus lors de cet extérieur : Alexandre James, Chef opérateur du son – Sonorisateur, Thomas Bauduin, stagiaire qui va pouvoir crâner avec ses potes, Patrick Muller, Chef opérateur du son – Assistant mixeur, David Abécassis, Maintenancier – Chef de car, Sébastien Huel, Chef opérateur du son – Sonorisateur, Matthieu Leroy, Chef opérateur du son – Sonorisateur et Ingénieur système et enfin Pierre Bornard, Chef opérateur du son – Mixeur.

SLU : On est en plein air et en plein été, que se passe-t-il s’il pleut pour la console ?

Matthieu Leroy : Elle est sur un chariot donc on la recule dans la régie mais qui est trop petite pour y travailler. J’ai eu le cas de figure il y a quelques jours. J’ai donc sorti Georges et j’aurais mixé avec lui. C’est bluffant le rendu de cette tête artificielle. Je m’en sers souvent sur des opérations binaurales spécifiques et la fidélité du repiquage est telle qu’elle pourrait permettre de mixer dans un casque.

La régie technique de l’Amphid’O protégée par des portes vitrées pouvant s’ouvrir et laisser sortir deux plateformes sur roues suivant des rails qu’on devine au sol.
La régie technique de l’Amphid’O protégée par des portes vitrées pouvant s’ouvrir et laisser sortir deux plateformes sur roues suivant des rails qu’on devine au sol.
La même régie une fois les plateformes roulées en place. Il est aussi possible de dérouler un store pour se protéger du soleil ou d’un léger crachin mais gare au mistral…
La même régie une fois les plateformes roulées en place. Il est aussi possible de dérouler un store pour se protéger du soleil ou d’un léger crachin mais gare au mistral…

Comme il a arrêté de pleuvoir, on a pu rouler la console et travailler normalement. On enregistre en multipiste tout ce que l’on fait pour retravailler après en studio et s’entrainer. Notre vrai mix stéréo part en direct sur les ondes, mais je me fais un plaisir d’enregistrer aussi les deux micros de Georges comme souvenir pour écouter ce qui s’est passé chaque soir. On travaille beaucoup de formats en ce moment à Radio France, du WFS, du binaural et du 5.1.

Yamaha Rivage Radio France à Montpellier

Conclusion 1ère partie

On a parlé réseau, bois, son, bref, la vie quoi, oui mais voilà, Matthieu Leroy nous a surtout décrit la PM10 à la perfection, un peu comme s’il l’avait fréquentée depuis toujours. Appelons ça la force de l’habitude, une certaine appétence pour la marque aux trois diapasons et surtout un talent évident pour la technique et le son.
On vous propose de retrouver cette seconde partie totalement Rivage avec Matthieu en metteur en son dans quelques jours, le temps de digérer toutes ces fibres, ce cuivre et ce bois !

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Audio Pro installe le Viva Robe au cœur du Médoc

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Le prestataire bordelais Audio Pro (qui fêtera bientôt ses 30 ans), enchaîne les projets, parmi lesquels de plus en plus d’installations dans le vignoble du Bordelais. Il vient tout juste d’installer 5 Viva Robe, le petit Spot à led blanche et roue de couleurs, pour sublimer le chai des vignerons d’Uni-Médoc.
Dans une scénographie signée Cirrus Productions, les 5 Viva sont situés dans l’artère principale d’un immense et magnifique chai à barriques.

Robe Audio Pro

Grâce à sa petite taille, le Viva s’intègre discrètement derrière les poutres de la bâtisse, le rendant totalement invisible aux yeux des visiteurs. Sa source led en fait un produit idéal pour l’installation, réduisant ainsi les besoins en maintenance. C’est d’ailleurs le seul projecteur installé en hauteur, le reste du dispositif se positionne au sol ou sur des structures à hauteur des barriques.

Un des 5 Viva, accrochés pour animer l'allée principale du chai des vignerons d’Uni-Médoc. Photo ©Robe Lighting France
Un des 5 Viva, accrochés pour animer l’allée principale du chai des vignerons d’Uni-Médoc. Photo ©Robe Lighting France

Avec ses 2 roues de couleur et ses 16 gobos dont 7 rotatifs, le Viva projette sur les barriques des textures et effets pour donner vie à 3 ambiances imaginées par Eric Le Collen, metteur en scène et Jean-François Brard, lighting designer.
En effet, ce sont 3 scénographies qui ont été crées par les équipes de Cirrus Productions et mises en œuvre dans un dispositif lumière, son et vidéo par Audio Pro. Chaque ambiance cherche à retranscrire l’atmosphère d’un des vins produits par la cave : Esprit d’Estuaire, Le Grand Art et Terre Feu (vin biologique).

Eric Le Collen, connu depuis sa première grande mise en scène de « La bataille de Castillon », est depuis plus de vingt ans sollicité par le monde du vin pour des fêtes de prestige.
Il a d’ailleurs intégré en 2010 l’équipe de préfiguration de la « Cité du vin » qui a ouvert ses portes cette année sur les quais de Bordeaux.
Dans une région qui connaît un fort développement en surfant sur le succès de l’œnotourisme, c’est déjà le 5e lieu du genre qui a été géré par Audio Pro.

Les 5 Viva situés derrière la charpente, vus du fond du chai. Photo ©Robe Lighting France
Les 5 Viva situés derrière la charpente, vus du fond du chai. Photo ©Robe Lighting France

« Le choix pour ce nouveau produit Robe s’est fait rapidement, nous explique Philippe Chassereau, directeur des ventes. Ici, la scénographie imposait une machine pour créer des effets sur les barriques et dans l’allée centrale du chai. Philippe Lahaye, responsable du service technique et après-vente chez nous a travaillé avec Éric sur cette installation.

A gauche, Philippe Chassereau, directeur des ventes chez Audio Pro et à droite Xavier Deval, directeur d’Uni-Médoc. Photo ©Robe Lighting France.
A gauche, Philippe Chassereau, directeur des ventes chez Audio Pro et à droite Xavier Deval, directeur d’Uni-Médoc. Photo ©Robe Lighting France.

Nous avons proposé le Viva de Robe aux équipes de Cirrus car il réunissait toutes les caractéristiques essentielles à ce type d’installation : faible encombrement, faible consommation énergétique, puissance et un positionnement prix intéressant pour un produit de cette qualité.
On ne s’est pas trompé puisque tout le monde est enchanté du résultat. »

La société bordelaise, deuxième plus gros prestataire de la région en terme de chiffre d’affaires est dirigée par le trio Fabrice Vella (qui a en charge le live et la vidéo), Christophe d’Orlan de Polignac (qui assure la partie vente pour les bars, restaurants et discothèques de la région) et Pierre Combescot (qui gère quand à lui l’évènementiel).

Photo ©Robe Lighting France
Photo ©Robe Lighting France

Audio Pro doit son succès à sa capacité d’innovation et aux talents de ses salariés. « Pour ce type de projet, nous avons été choisi car nous avons les compétences en interne pour imaginer et concevoir un dispositif sur-mesure qui répond à des demandes complexes, poursuit Philippe. » En effet, le client voulait ici pouvoir lancer chaque séquence durant la visite du chai, en appuyant simplement sur un bouton.

Le cœur du système son, lumière et vidéo pensé par Audio Pro.(©Robe Lighting France)
Le cœur du système son, lumière et vidéo pensé par Audio Pro. Photo ©Robe Lighting France

La décision a été prise de développer un automate custom : « Il fallait faire communiquer de l’audio, du DMX, du RS-232. Avec Philippe Lahaye après avoir étudié ce qui existait, nous avons décidé de créer notre propre solution, en concevant nous même la carte mère d’un automate que nous avons également codé. Nous avons des gens très compétents au service SAV qui participent à ces réalisations.
C’est Yves Decaso, notre électronicien, qui a réalisé l’automate. Nous avons abordé ce projet comme quand nous avions repris l’installation technique de l’Opéra de Bordeaux. Nous avions là-bas aussi développé un solution sur-mesure. Notre capacité à créer des systèmes dédiés nous différencie et nous permet de remporter ces dossiers. »

Avec les 5 Viva et les nombreux projecteurs fixes, l’écran motorisé de 5 mètres sur 4 et un système son L-Acoustics, les vignerons d’Uni-Médoc disposent maintenant d’un dispositif complet pour plonger les visiteurs dans l’histoire de leur vin.
Un dispositif à consommer sans modération.

Plus d’infos sur le site Robe


Vidéo des 3 séquences :

Esprit d’Estuaire :

Le Grand Art :

Terre Feu :

 

Le module de graves TTL6-AS de RCF complète le système TTL6A

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RCF TTL6-AS

RCF commercialise le TTL6-AS, module de basses d’accompagnement de son enceinte line array en colonne 3 voies TTL6-A. Tout comme cette dernière, le module TTL-6AS est amplifié et embarque le traitement de signal pour les protections (limiteur rapide fonction de la fréquence, limitation RMS et thermique), les délais, le filtrage de correction et de raccordement.

Trois amplificateurs classe D de 1650 W au total animent les trois woofers 12 » à bobine 3 » Néodyme (hypervented structure) chargés en bass reflex constitutifs du module (mêmes amplis et mêmes woofers 12 » que la TTL6-A). Bien entendu, la mécanique d’accroche est entièrement compatible.
Le TTL6-AS soulage la TTL6-A dans le bas du spectre dans des lignes en accroche et permet de descendre à 35 Hz (-3 dB) en garantissant un niveau SPL homogène à la TTL6-A de 139 dB SPL max et en offrant une large ouverture horizontale et une couverture verticale étroitisée de par la conception et le nombre de boîtes couplées.

Le bloc d'aluminium de convection sur lequel sont montés en interne les modules d'amplification (convection forcée en interne par ventilateurs), accueille le panneau de contrôle et d'interconnexion (XLR d'entrée-sortie et bus RDNet sur EtherCon). On notera les poignées de face arrière complétées par celles de côté.
Le bloc d’aluminium de convection sur lequel sont montés en interne les modules d’amplification (convection forcée en interne par ventilateurs), accueille le panneau de contrôle et d’interconnexion (XLR d’entrée-sortie et bus RDNet sur EtherCon). On notera les poignées de face arrière complétées par celles de côté.
Les trois 12'' montés en ligne et chargés en bass reflex.
Les trois 12 » montés en ligne et chargés en bass reflex.

Ce module de renforcement de basses peut se configurer facilement par l’encodeur rotatif placé au dos de l’enceinte ou via le réseau de contrôle RDNet de RCF qui peut être ou non by-passé. Via l’encodeur, il est possible d’ajuster la sensibilité, le délai et de choisir entre dix presets établissant différentes fréquences de raccordement et types d’égalisation selon les configurations d’utilisation choisies (par exemple en accroche en ligne avec des TTL6-A ou bien positionné stacké côte à côte).

En RDNet (connecteurs RJ45), il est possible de contrôler le niveau et de configurer (presets) l’enceinte à distance, d’entrer et visualiser des courbes d’égalisation personnalisées via les huit types de filtres disponibles, de muter et régler le gain et le délai dans une plage de 0 à 20 m. Les paramètres de chaque amplificateur sont surveillés et il est possible de constituer des groupes d’enceintes avec le logiciel.
L’alimentation embarquée est universelle et accepte des tensions secteur comprises entre 100 et 240 Vac via un connecteur PowerCon (et un autre en renvoi). Les ébénisteries sont réalisées en multipli de bouleau balte (assemblé avec une colle résistante à l’eau) rigidifié avec des renforts internes notamment métalliques. Le revétement complet (interne-externe) est constitué d’une peinture polyuréthane spéciale très résistante aux chocs.

Pour les applications où la distance de projection est assez importante, RCF conseille de monter deux TTL6-AS en haut de ligne suivies par deux TTL6-A placées tête-bêche (pour que les guides d’aigus et les médium soient en proximité immédiate) droites ou courbées selon la conformation de la zone à couvrir.
Voir les illustrations jointes ci-après :

Constitution des lignes de TTL6. Deux TTL6-AS en tête prolongées par deux TTL-6A tête-bêche droites ou incurvées.
Constitution des lignes de TTL6. Deux TTL6-AS en tête prolongées par deux TTL-6A tête-bêche droites ou incurvées.

D’autres informations sur le site RCF

 

ETC annonce l’extension de ses locaux dans le monde

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Depuis sa création il y a 40 ans, ETC a parcouru un long chemin qui l’a mené à la position de leader mondial des fabricants de matériel d’éclairage et de structures scéniques, ETC emploie plus de 1 000 personnes dans 10 pays.
La surface de ses locaux équivaut à plus de 10 terrains de football. Ces dernières années, la croissance de l’entreprise a été particulièrement spectaculaire. Pour maintenir la cadence et permettre de futurs développements, un programme d’extension de ses bureaux est en marche.

Les bureaux londoniens d’ETC après la rénovation
Les bureaux londoniens d’ETC après la rénovation

La base d’ETC Ltd à Londres est le dernier établissement de la société à connaître un remaniement important. Les récents travaux de construction du bâtiment de deux étages comprennent une refonte complète de l’étage supérieur, avec la création d’une mezzanine abritant plusieurs zones de de travail en open space, des bureaux individuels et une salle de réunion. L’étage inférieur a également été reconfiguré, il intègre désormais un laboratoire dédié à la R & D et de nouveaux postes décloisonnés pour le service technique, la logistique et les équipes de réparation.

L’espace de bureau situé sur la nouvelle mezzanine
L’espace de bureau situé sur la nouvelle mezzanine

On a préservé l’architecture théâtrale de l’espace commun, pour lequel le site (The Playhouse at Gypsy Corner, littéralement le Théâtre du coin des gitans) est bien connu. Parallèlement, on a rénové le reste du bâtiment en lui donnant un caractère général de clarté et d’espace.
« Le bien-être de nos employés est très important et, avec ces travaux de rénovation, nous avons créé un environnement de travail confortable et plus agréable. ETC n’est pas une société très hiérarchisée et la configuration de l’espace est conforme à cette culture d’entreprise », explique Matthew Brookfield, directeur général d’ETC Ltd.

La phase suivante du programme verra l’installation d’un environnement très moderne de style conteneurs au siège de la société à Middleton (Wisconsin, USA). Adoptée dans le monde entier pour son aspect industriel et son esthétique originale, l’architecture à base de conteneurs maritimes offre une séduisante combinaison d’agréments et de fonctionnalités qui convient parfaitement à ETC.
Ce développement nécessitera une nouvelle extension au bâtiment de l’usine, où l’ensemble de la R & D sera regroupée dans un nouveau  » Hall de conteneurs » où des piles de trois haut-conteneurs jalonneront des allées jouxtées de salles de réunion, des espaces de détente et de zones de travail ouvertes.

Le premier des nombreux bureaux en conteneur du siège d’ETC
Le premier des nombreux bureaux en conteneur du siège d’ETC

Ce projet d’expansion témoigne de l’engagement durable d’ETC vis-à-vis de son personnel. Fred Foster, fondateur et PDG d’ETC, affirme rapidement à tous ceux qui l’interrogent : « Nous avons les meilleurs collaborateurs. Et quand on a les meilleurs, on ne peut pas s’arrêter de grandir. C’est pour cette raison aussi qu’on peut facilement faire ce genre d’investissement pour qu’ils restent heureux. »

Plus d’infos sur ETC sur le site Avab Transtechnik et sur le site ETC

 

Chamsys MQ500 Stadium, un dernier tour de piste avant la sortie

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Chamsys MQ500 Stadium

Noël est encore loin mais Chamsys y pense déjà en sortant de sa hotte pour la fin de l’année un nouveau hardware dans le gamme MagicQ. La MagicQ MQ500 Stadium sera le fer de lance de la marque anglaise.

Chamsys-MQ500 Stadium


Elle sera équipée de 2 écrans 15 pouces Full HD et tactiles, permettant de commander au doigt et à l’œil les projecteurs et les vidéos grâce au média serveur et au visualiseur intégrés.
Cette nouvelle console propose 30 playbacks, 15 sur des faders et 15 autres sur des boutons. Coté univers DMX, pas trop de questions à se poser, il y en aura 200 à votre disposition en interne !

La disponibilité est annoncée pour fin 2016 mais les plus curieux pourront la voir à Londres du 18 au 20 septembre lors du PLASA (Londres). Le prix n’est pas encore annoncé mais il se murmure que même certains “écossés” pourraient se laisser tenter…

Plus d’infos sur le site Sonoss et sur le site Chamsys