Voici un petit inventaire des produits lumière lancés en 2016 à Prolight+Sound ou au LDI et qui feront l’objet d’une première présentation en France à l’occasion des JTSE. Il a été réalisé à l’aide des communiqués de presse que nous avons reçus et ci-dessous dans l’ordre alphabétique. Les JTSE 2016 se tiendront les 29 et 30 novembre 2016 aux Docks de Paris, Porte de la Chapelle. Horaires d’ouverture : Mardi 29 novembre : de 9 h 30 à 20 h 00 – Mercredi 30 novembre : de 9 h 30 à 18 h 30.
Adam Hall – Cameo Dock Pullman stand 206-207 – Boîte noire dock Eiffel stand 11
Cameo Zenit Z 120
Adam Hall présentera dans sa boîte noire, sous sa marque d’éclairage Cameo, le Zenit Z 120, un joli PAR étanche, IP 65, avec une source led RGBW COB de 120 W et un zoom 7 – 55°. Son soft abouti offre 4 courbes de dimmer, couleurs en 16 bits, blancs variables, contrôle DMX-RDM…
Le Zenit P 130 est un PAR IP 65 à 4 sources led RGBW de 32 W projetant sur 8° en natif. Il est livré avec 2 diffuseurs 25 et 45° – couleurs 16 bits – DMX-RDM et 4 courbes de dimmer.
Ainsi que la gamme Auro :
Auro Matrix 500, une matrice de 25 leds RGBW montée sur lyre motorisée à Pan et tilt infini.
Auro Spot 400, une petite lyre spot à leds avec 2 roues de couleurs et une belle collection d’effets dont deux roues de gobos, trois prismes, un frost.
Auro BAR 100, une barre à 7 sources led RGBW montée sur lyre à pan et tilt infini.
Algam Entreprises – Chauvet Dock Pullman stand 46-47-64-65 – Boîte noire Dock Eiffel stand 4
Algam Entreprise distribue Chauvet qui présentera dans sa boîte noire les produits lancés à Prolight+Sound et au LDI 2016 dont la gamme Maverick Wash et Spot à led qui est complétée par le Maverick Hybrid MK1 équipé cette fois d’une lampe à décharge Osram Sirius 440 W avec un zoom 3 – 18° en mode Spot, 19-41° en mode wash et un angle de faisceau de 1° en mode Beam. CMY, CTO et roue de couleurs et une collection d’effets : 2 roues de gobos, 2 prismes, frost progressif… (Voir sur SLU ici)
Rogue R1-FXB
Effet innovant, la Rogue R1-FXB, barre à leds RGBW à 5 têtes (15 W) indépendamment motorisées en tilt infini, montée sur une base à rotation pan continue.
Le Rogue R3 Wash sur lyre motorisée dispose de 37 sources RGBW 15 W regroupées en 9 zones contrôlables indépendamment pour réaliser des effets graphiques.
Strike1
Well Fit, un projecteur “up light”, IP65 et autonome (batterie Lithum Ion) dispose de 4 sources led RGBA projetant un faisceau de 18°.
Strike1 est un joli Blinder tout rond et original avec une led COB de 230 W en blanc chaud et 8 leds ambre de 2 W, qui ouvre à 51°.
3 PAR IP65 dans la gamme Colorado :
Le Colorado 1 Solo : 1 led RGBW 60 W, zoom linéaire 8-55°
Le Colorado 2 Solo : 3 led RGBW 40W, zoom 7-42°
Et le Colorado 3 Solo : 3 leds 60 W, zoom 8-45°.
Ovation-E260WW IP, une découpe à led de 202 W en blanc chaud 3140K (équivalent d’une 750 W tungstène) sur laquelle s’adaptent différentes optiques fixes ou zooms manuels – 4 modes DMX – 4 courbes de dimmer – IP65. Ovation-B2805FC, rampe équipée de 280 leds de 3 W en 5 couleurs (rouge, vert, bleu, citron vert et ambre) associées chacune à une optique 20° – livrée avec filtre diffuseur – gradation 16 bits – contrôle DMX-RDM, sACN, Art-Net.
Ovation B2805FC
Avab Transtechnik – ETC Dock Pullman stand 138-139-160-161 – Boite noire dock Eiffel stand 7
ETC Gio @5
Première présentation en Europe du pupitre portatif ETC Gio @5 qui bénéficie du système de contrôle Eos. Idéal pour les budgets limités, les petites salles ou les pupitreurs experts sur Eos qui ont besoin d’une console lumière portable.
Seront aussi présentés : Les Wings Cobalt qui ajoutent des commandes supplémentaires de programmation et de restitution au système Cobalt. Le système EchoDIN pour contrôler simplement l’éclairage de coulisses, couloirs, bureaux, vitrines, halls, etc.
ETC pupitres ColorSource 20 et 40
Les pupitres ColorSource 20 et 40 qui simplifient le gestion de la couleur des leds, le contrôle des projecteurs motorisés et la version ColorSource AV qui intègre la restitution vidéo. (Voir sur SLU ici)
ETC profitera de sa boîte noire pour présenter le pupitre ETC Cobalt 20, vous faire apprécier les fonctions de gestion des couleurs du dernier logiciel de la gamme Eos, la version v2.5 prévue pour décembre, sur un pupitre Eos Ti, ou essayer un ETC nomad associé à un module de potentiomètres Eos.
ETC ColorSource Linear
Les projecteurs ETC ColorSource seront également en démonstration, notamment les ColorSource® Spot, PAR et la nouvelle barre à leds ColorSource Linear ainsi qu’une sélection de projecteurs Source Four® LED Series 2, équipés de la technologie x7 Color System. (Voir sur SLU ici)
Axente Dock Pullman stand 115-116 – Boite noire dock Eiffel stand 1
Ayrton Wildsun K25, le plus puissant des wash à led et le seul monté sur lyre motorisée, destiné à éclairer en lumière du jour les grands espace, une alternative aux Fresnel 4000 et 6000 HMI. (Voir sur SLU ici)
MagicPanel FX
Le MagicPanel FX emprunte au MagicPanel, le concept de la matrice de 25 sources à led RGBW montée sur une lyre à rotation continue mais équipé de lentilles carrées qui sous l’action du zoom, se remplissent de couleurs ou se vident offrant une très jolie surface lumineuse et mouvante. Ce panneau est aussi capable de délivrer autant de bâtons serrés avant de s’ouvrir en wash de large ouverture. Ayrton Magicburst, le premier stroboscope dynamique à 3840 leds blanches regroupées en 64 sections pilotables indépendamment, monté sur lyre motorisée a pan et tilt continus. (Voir sur SLU ici)
MagicDot-SX
MagicDot-SX Ayrton est la version avec zoom 5-40° du premier projecteur mono source à led RGBW MagicDot-R. Avec un flux de 1700 lumens, il peut maintenant assurer la fonction wash de proximité, au pied des musiciens sur scène.
Dans la boîte noire d’Axente, les faisceaux des projecteurs seront matérialisés par les machines à brouillard MDG Me1, Me2, Me4 qui offrent la possibilité de gérer en DMX la plupart des fonctions y compris la régulation de débit d’émission.
Spotlight Beeled
Pour Spotlight, Beeled un projecteur à leds modulaire, facile à configurer sans aucun outil offrant un choix de modules de leds de différentes puissances et températures de couleur, un CRI de 80 ou 90, plusieurs optiques fixes de 12° à 90° et un zoom.
En complément des nouvelles versions de soft des Grand MA2 et Dot2, Axente présentera le MA network Switch développé pour simplifier la configuration et la gestion réseau.
MA network Switch
MA Lighting offre maintenant une solution réseau complète partant d’une console MA Lighting jusqu’aux nodes de distribution DMX via ce MA Network Switch en installation itinérante ou fixe. Vous pourrez découvrir aussi chez Axente le nouveau soft de la console Zero 88 FLX (Voir lien ici)
Clay Paky – Dimatec Dock Pullman stands 31-32-79-80 – Boîtes noires Dock Eiffel stands 5 et 6
A l’honneur dans la boîte noire Clay Paky, le Scenius UN1CO, lancé au LDI, qui réunit dans un seul projecteur compact, équipé de la lampe Osram 1400 W, toutes les fonctions nécessaires pour assurer en Spot, Wash, Beam, Profile sans compromis. (Voir SLU ici)
Innovante, La rampe à leds SharBar, montée sur lyre motorisée en tilt, est équipée de 6 sources RGBW 30 W couplées à un zoom qui descend à 2°. Et le système optique motorisé à double miroir permet de diriger chaque faisceau indépendamment dans un cône de 60° (±30°).
Présenté également, le Mythos2 monté avec une lampe Osram Sirius 440W pour résoudre le problème de fiabilité de la Philips MSD Platinum 20R montée d’origine. Le kit d’adaptation sera vendu au prix de la lampe, pas plus.
Dans la boîte noire Dimatec seront présentées les dernières découpes à led de la gamme LEDko Coemar, la version Studio D pour Day Light, et la version T pour Tungsten.
Ghost G2, le switch Ethernet super intelligent capable de gérer une multitude de protocoles de réseaux audiovisuels, ArtNet, Dante, CobraNet… Ethersound… et configurable simplement sans connaissances réseau particulières. (Voir sur SLU ici)
Ghost G2
La version 10 de la Titan Avolites (Voir vidéo ci-après)
Une mise à jour majeure qui propose des dizaines de nouvelles fonctions et améliorations, et l’intégration du logiciel de conception d’éclairage Capture. (Voir sur SLU ici)
La BS Stand 108-109
La BS mettra en avant les produits dont il est distributeur exclusif à commencer par GLP et la petite lyre X1 équipée de 4 sources led RGBW Osram Ostar Stage de 15 W couplées à des optiques de 7° et montées sur une lyre à rotation Pan/tilt infinie.
Dans la gamme Impression X4, les lyres wash de différentes puissances sont toutes équipées de leds Ostar Stage RGBW et d’un zoom 7 – 50° : 7 leds pour la X4S, 19 leds pour la X4, 37 pour la X4L, et 55 pour la X4XL.
Les X4 Bar utilisée par Bruno Poet sur la tournée de Sigur Ros
Les nouvelles X4 Bar10 et 20, équipées respectivement de 10 et 20 sources Ostar Stage RGBW de 15 W, sont montées sur une lyre motorisée en tilt et disposent d’un zoom très rapide 7-50°. (Voir ici une vidéo de démonstration)
Dans la Collection la BS, deux modules compacts Pixel30 RGB (50°) et Pixel30 RGBW zoom (15-120°), équipés d’un COB de 30 W sont destinés à monter des matrices ou des minis light Arrays grâce à un astucieux système de glissière Fast-Lock qui permet de les solidariser.
Astera, le module AX3
Dans la gamme du fabricant allemand Astera, le module AX3 – 1 led RGBW de 15 W – est compact, étanche et autonome (sur batterie). Il se contrôle à distance par IR, RF via une application pour Smartphone et en DMX filaire. Sa plaque arrière aimantée permet de le fixer sur une plaque métallique. (Voir vidéo ici)
La Tour Hazer II Smoke Factory
La Tour Hazer II Smoke Factory, est un générateur de brouillard compact, en flight case, pilotable en DMX et DMX sans fil en option, dotée d’un corps de chauffe de 1500 W qui accueille un bidon de 3 litres pour une faible consommation de 90 ml/h en flux continu.
Les gélatines de la gamme Zircon Lee Filter sont conçues spécifiquement pour les projecteurs à leds avec une épaisseur plus que doublée par rapport aux gélatines standard pour une durée de vie bien supérieure (plus de 200 fois). 4 densités de filtres ambre, 5 niveaux de minus green et 3 niveaux de diffusion sont proposés. (Voir video ici)
Robe Lighting France Stand 34-77 Boites noires dock Eiffel stand 2 et 3
La filiale française de Robe disposera de deux boîtes noires, une pour montrer les nouveautés Robe et une pour lancer en France Anolis, la marque d’intégration de Robe qui met à profit son expérience du spectacle pour développer des produits de qualité et innovants, destinés au marché architectural : Un excellent mixage de couleurs et l’intégration de zooms dans certains produits qui n’existaient pas jusqu’à lors.
Dans la boîte noire Robe, seront présentés :
le nouvel accessoire Follow Spot qui s’adapte au BMFL pour le transformer en poursuite.
Le Spiider, un whash de 19 leds Osram RGBW de 30 W, Zoom 4°-50°, qui dispose en son centre d’une led de 60 W pour créer des effets étonnants. (Voir la vidéo ici et voir sur SLU ici)
Le spikie, projecteur mono source (1 led RGBW de 60 W), monté sur une lyre à rotation pan/tilt infinie, et zoom 4-28° – rapide et léger, pour faire du faisceau ou du wash de proximité et des effets étonnants. (Voir video ici)
Robe Picklepatt
Patt, le superbe projecteur au design industriel signé par Tim Routledge avec sa source chaude 750 HPL et son petit frère PicklePATT en 575 tungstène.
La gamme de BMFL avec le Spot, le Blade et le nouveau WashBeam qui réunit les fonctions de Spot, Wash, Beam et découpe avec talent et toute la puissance de sa lampe HTI 1700 W. (Voir sur SLU ici)
Robe Halo
Le projecteur motorisé DL7 décliné en wash et en Spot à module couteaux, DL7S. Ces machines utilisent une source de 800 W à 7 couleurs de leds pour travailler ultra finement le mixage de couleurs et éclairer avec un IRC supérieur à 90. Halo RGB, une plaque percée d’un cercle serti de 192 leds RGB de 0,25 W, un accessoire léger qui sera utilisé en nez de PAR ou seul, pour créer un nouveau type d’effet d’anneau coloré en suspension dans l’espace.
Varyance Dock Pullman stand 29
JB Lighting, la marque allemande prestigieuse du catalogue de Varyance sera représentée par le P7, un Spot à leds blanches (matrice de 270 W), compact et léger, équipé en CMY, CTO et roue de couleurs, zoom 8-48° et d’une belle palette d’effets ; prisme, frost, deux roues de gobos, iris… (Voir l’info dans SLU)
JB Lighting P7Studio Due Turbo Color RGBW
Varyance montrera aussi deux nouveaux produits Studio Due. Le Turbo Color RGBWA + UV, une lanterne IP 64 utilisant 6 couleurs de leds : 63 leds RGBW, 18 leds ambre et 18 UV d’une puissance totale de 600 W garantissant une finesse de couleurs étonnante à des projets scéniques et architecturaux.
Studio Due PinLight
Et le nouveau tout beau, PinLight, un petit projecteur à led IP 65 qui tire loin un faisceau monochromatique très serré de 1,5° pour révéler à distance des détails d’architecture. Disponible en versions blanc chaud, blanc neutre, blanc froid, rouge, vert, bleu et ambre. (voir vidéo ici)
Sous la marque Elation, le Fuze PAR Z 120, IP 65, led COB RGBW – zoom 7 – 55°, DMX-RDM Sous la marque Expolite, le nouveau Akka PAR RGBWA + UV, étanche, autonome à contrôle DMX sans fil. Et sous la marque CLS les petits spots à zoom pour la muséographie dont le dimmer se règle à l’aide d’un petit aimant comme le montre cette vidéo.
Il est toujours plaisant avant de visiter un salon d’avoir une petite idée de ce qu’on va y découvrir, même si les surprises ont un charme indéniable, ne serait-ce que pour s’organiser au mieux. C’est dans cet esprit que nous vous présentons cet avant-goût des produits présentés aux JTSE Dock Pullman et des démonstrations interactives, « audio trainings », ayant lieu au Dock Haussmann. N’oubliez pas de consulter le site de l’organisateur pour les conférences. C’est parti par ordre alphabétique
Adam Hall (stand 206-207)
Le fabricant et distributeur allemand représenté par sa filiale pour l’Europe du sud (notamment en charge de la France) mettra en exergue:
les nouveaux ensembles LD Systems en colonne (plus sub) MAUI 11 et MAUI 28 en version G2 qui intègrent l’amplification en classe D trois voies, maintenant en 1400 W (MAUI11 G2) et 1600 W (MAUI28 G2), un mixer avec une plate-forme DSP retravaillée et l’adjonction d’une liaison Bluetooth.
Le petit système « line array » avec sub CURV 500, pratique, polyvalent, et maintes fois primé, sera également exposé. Pour en savoir plus, voir lien ici
LD Systems en colonne (plus sub) MAUILD CURV 500
Toujours sous l’enseigne LD Systems, les visiteurs pourront découvrir
Les ensembles micro sans fil économiques et performants diversité vraie U505HHD (gamme de fréquence en UHF 584-608 MHz, 655-679 MHz, 823-832 MHz et 863-865 MHz) où selon les cas 6 ou 12 transmetteurs peuvent fonctionner simultanément. (Voir plus avec le lien ici)
Enfin, dans la même gamme U500, sera exposé le système de conférence HF (UHF) U505 CS4, 4 canaux. (voir plus avec le lien ici)
Seront également présentées les télécommandes IP6 et IP8 qui se connectent sur le réseau IP du système (dLive, mixrack) et peuvent être alimentées par ce dernier (PoE) ou par un bloc secteur, et offrent notamment une extension du nombre de faders (6 ou 8). Concernant Shure, seront à l’honneur les nouvelles versions VHF des ensembles micro sans fil QLXD et ULXD qui procurent une alternative bienvenue à une bande UHF de plus en plus congestionnée.
Les capteurs de table permettent l’ajustement de quatre lobes de prise de son.
Dans la gamme intégration Microflex Advance (MXA) introduite à l’ISE en février, sera présenté le MX310, transducteur de table comprenant plusieurs micros disposés en réseau et dont on peut ajuster la directivité par traitement de signal. Voir plus d’infos avec les liens ci-après sur Soundlightup et sur Algam Entreprises
l’ampli SPA2-60 (Energy Star) en demi-rack 1U, 2 x 60 W (4 et 8 ohms), 200 W en pont (4 et 8 ohms) et 250 W en ligne 100 V,
la petite enceinte d’installation AD-S32T, 2 voies en 3 », de 30 W RMS à dispersion conique (100°x100°)
ainsi que l’écran de contrôle LCD TFT TFC7T tactile pour le contrôle en réseau du système Q-SYS.
Rappelons ici qu’Algam distribue en France les gammes dédiées à l’intégration-installation de QSC, branche QSC Systems. Pour le reste et, entre autres la diffusion « Live », le distributeur français est AED (présent par ailleurs sur le salon).
Amadeus et SSL (stand 179-180)
Un sub 15 pouces classique chez Amadeus mais désormais embarquant son ampli numérique tout comme son DSP permettant de l’interfacer et de le caler facilement dans tout studio et au-delà.
Nouveauté chez Amadeus. Pour la première fois le fabricant de Mitry Mory co-exposera avec SSL. Cet échange de bons procédés et d’espace permettra par la même occasion d’alimenter en Dante via une console Live 500 Plus, un certain nombre d’enceintes coaxiales qui viennent de rejoindre le catalogue d’Amadeus après avoir été repensées pour la partie électronique, la PMX8D, PMX15D et les caissons de grave actifs ML15D et ML18D. Signalons à cet effet que le ML15D vient d’être installé dans les studios de la Philharmonie de Paris pour compléter le très joli système de monitoring en multi voies constitué de 5 Philharmonia. Les PMX et les ML portant le suffixe D disposent d’amplis classe D développés par Amadeus, d’entées analogiques, numériques AES3 et Dante et leur DSP 24/96 kHz leur garantit un processing complet et des possibilités de calage quasi infinies.
Philharmonia face avant
Nous avons déjà écouté à Francfort la PMX12D et avons beaucoup aimé son rendu particulièrement fidèle (voir compte-rendu ici). Même si à volume très raisonnable, il sera peut-être possible d’écouter quelques notes sur le stand.
Enfin sera présente en statique, une paire de Philharmonia avec un piétement de 85 cm contre 105 actuellement. Cette version correspond plus à une exploitation Hi-Fi et sera présentée aussi au CES de Las Vegas en janvier de l’année prochaine. Si vous ne connaissez pas cette enceinte superlative, nous avons eu l’occasion de la découvrir et de l’écouter (voir compte-rendu ici)
Audiolead (stand 15-16)
Les nouveautés présentées concernent principalement les marques PAN Acoustics et Community. PAN Acoustics introduit de nouvelles colonnes passives PAN Speaker pour l’installation P 01-Pi, P 02-Pi, P 04-Pi et P 08-Pi dans une ébénisterie en profilé d’aluminium et embarquant autant de transducteurs 3,5 » que leur référence l’indique. Le sub amplifié PB S-118 (un 18 »), 1000 W program, cardioïde (différentes configurations possibles) incorpore le traitement de signal (EQ, délai, …) et se gère via un réseau RS-485 à l’aide d’un logiciel sous Windows.
Community i series
Pour Community, il s’agit de l’introduction de trois modèles compacts en 6,5 », 8 » et double 8 » symétrique (IC6-1062, IC6-1082 et IC6-2082) venant compléter la gamme d’installation I Serie et disponibles en version haute impédance. Le petit modèle est équipé d’un tweeter (dispersion 100° x 100°) à dôme alors que les modèles 8 » sont équipés d’une compression à diaphragme 1,7 » avec deux types de pavillons rotatifs en 120° x 60° et 90° x 60°.
Alcons sort une nouvelle version de son logiciel de contrôle ALControl pour les amplis-processeurs Sentinel et les enceintes de la marque. Enfin chez Out board, Audiolead présentera le TiMax SoundHub nouvelle version qui est notamment utilisé sur les shows de Aladin, Harry Potter et Adèle. Il s’agit d’une matrice numérique 16×16 pouvant s’intégrer dans un réseau Dante, Ethersound ou Cobranet, voire encore en MADI.
Audiopole (stand 19-20-21)
Les amplis « installation » Lab-Gruppen seront mis en valeur : Tesira (série D), Lucia en demi-rack ainsi que la série E, en rack 1U estampillée Energy Star, et la série C de forte puissance en rack 2U. Audiopole distribue maintenant cette partie du catalogue (EVI Audio pour les amplis de touring).
DX410
Il en est de même pour TC Electronic (reverb TC 6000 MKII, effets et finalizer 96K). Chez Clear-Com, on pourra découvrir le nouveau belt-pack Helixnet connectable en XLR ou en CAT5 (avec alimentation PoE) Et le système d’ordres DX410 fonctionnant dans la bande 2,4 GHz (avec technologie des transmissions par sauts de fréquence, Frequency Hopping, pour s’affranchir des perturbations Wi-Fi).
Audio-Technica (stand 85)
Audio-Technica Europe présentera les tout derniers micros instrument de la marque nippone :
L’ATM230, microphone dynamique hypercardioïde, idéal pour la batterie et les percussions, ou encore l’AE2300, microphone dynamique cardioïde doté d’un filtre passe-bas, également excellent pour les percussions, les amplis guitare et les cuivres.
A découvrir également sur le stand, les écouteurs de monitoring «in-ear» ATH-E70, ATH-E50 et ATH-E40.
Voir aussi le plein de nouveautés chez Audio-Technica sur SLUavec le lien ici
le nouveau système de conférence numérique filaire ATUC-50 introduit à l’ISE sera également exposé. Voir aussi lien SLU ici De même que la dernière interface USB compacte d’Audient, l’iD4. Voir lien Audient ici
Cette année voit l’arrivée en distribution de la marque belge Apart avec ses équipements audio à destination de l’hôtellerie, des restaurants, des complexes sportifs ou de loisirs, lieux de culte, etc. Plus d’infos sur Apart Audio avec le lien ici.
Axente (stand 115-116)
Qui dit beaucoup de marques, dit beaucoup de nouveautés et de produits exposés chez Axente avec par ordre alphabétique :
Artnovion Jaya blackEAW série Radius
Tout d’abord Artnovion et son magnifique diffuseur d’aigu Jaya.
Chez Atterotech, une interface Dante UND6IO-BT équipée en Bluetooth ainsi que d’autres produits malins.
Chez DAS Audio l’OVI 12, une enceinte conçue pour l’installation intérieure / extérieure équipée d’un 12’’ et d’un moteur 1’’ en montage coaxial.
Chez EAW, l’introduction des enceintes et line-array Dante avec contrôle par iPad de la série Radius et la présence sur le stand de la petite RSX89 qui en est tirée, une deux voies bi-amplifiée équipée d’un 8’’ et d’un moteur 1’’, capable de sortir 125 dB SPL.
Viennent ensuite de nombreuses marques qui ne présentent pas de nouveautés comme Furman, Green-Go, LA Audio, Phonic, Powersoft, Stewart Audio, Symetrix avec sa série de DSP Jupiter, Televic le spécialiste des solutions de conférence avec l’Unicos 10’’ et son système de suivi automatique de caméra T-Cam et enfin Univos qui ne présente pas de nouveautés.
Best Audio (stand 94)
La nouveauté qui va tenir la vedette sur le stand de Best Audio va être le Galaxy (Galileo), la toute nouvelle plateforme de processing de Meyer Sound qui n’est autre que la suite logique de la famille Galileo présentée en 2005.
Galaxy Galileo
Entièrement conçu pour fonctionner en réseau AVB, le Galaxy dispose de 8 entrées pour pouvoir fonctionner facilement en 7.1 dans les salles de cinéma, peut être cascadé en AVB à la fréquence de 96 kHz sous 24 bits et son moteur FPGA lui garantit une dynamique importante, un bruit de fond très réduit et une latence de seulement 0,6 ms entre une entrée et une sortie analogique.
Avid venue S6L
Côté console la version 5.3 de la S6L sera en démo en partenariat avec Avid (sur le stand 7 des audio trainings Dock Haussmann) avec au menu la carte MADI-192 optionnelle pour insérer par exemple un Soundgrid Waves en plus de la puissance des cartes AAX de bord. Et la possibilité de négocier 128 pistes en AVB directement avec ProTools en lieu et place de 64 précédemment avec un simple câble réseau. Les Virtual Soundchecks et les enregistrements des shows n’auront jamais été aussi faciles.
Bose Professional (stand 86)
Une ligne ShowMatch DelltaQ avec son sub dédié 18’’ en tête de ligne
Pour cette année chez Bose, le focus se fera sur le tout nouveau système hybride à courbure variable et constante ShowMatch DeltaQ qui sera présenté à la fois en accroche et en « ground stack ». Nous avons eu la chance de pouvoir assister à la présentation de ces enceintes à directivité horizontale elle aussi variable au Théâtre des Sablons avec un groupe jouant en live et nos premières impressions sont ici
Ces deux modèles seront montrés en statique sur le stand.
Broaman/Optocore (stand 25-26) Gilles Bouvard Evénements & Spectacles
Le « clou du spectacle » sur le stand sera le nouveau routeur fibre 40×40 ports Broaman Route66, plus particulièrement destiné aux flux vidéo très haut débit, dont Gilles Bouvard vous dévoilera les arcanes et possibilités.
Broaman Route66
Ce routeur prend en charge le réseau de la société sœur Optocore sur fibre (monitoring IP + audio, intercom). Voir SLU lien ici
Coté Optocore, les visiteurs pourront découvrir entre autres la passerelle MADI/fibre Optocore ou Sane (CAT5) M12-OPT offrant 512 canaux (en entrée et sortie)
Coda AUDIO/LTS Solutions (stand 125)
Sur le stand Coda Audio France la grande nouvelle sera…qu’il s’agit pour Philippe Pelmelle et Yves Guégan qui vient de le rejoindre, du premier salon JTSE sous le drapeau de la société de distribution Coda Audio en France (LTS Solutions) !
Coda Tiray
Au-delà de ce sympathique aspect administratif, il y aura sur le stand le TiRAY, le plus petit line-array de la marque, double 5 » LF-MF en deux voies et disposant de la technologie exclusive Planar Wave Driver (en 5 ») pour le haut du spectre.
Pour mieux connaître cette marque allemande et ses produits, on vous propose de découvrir qui se cache derrière la filiale française de Coda Audio, lien ici et ensuite de parcourir nos impressions à l’écoute du gros système, l’AiRAY, que nous avons eu le plaisir d’écouter lors du PL+S 2016, lien ici
d&b Audiotechnik (stand 143-144-155-156-157)
Beaucoup de nouveaux produits chez d&b, notamment des enceintes qui vont enchanter les intégrateurs, les 24S et 24S-D et leur nouveau sub, le 21S-Sub. Nous les avons décortiqués tous les trois (lien SLU ici)
d&b série xS
Ces enceintes point source complètent vers le haut la série xS destinée à l’installation fixe et sont prévues pour être amplifiées par le 30D, l’ampli conçu pour l’installation et disposant des attributs habituels demandés par les intégrateurs comme un bornier Euroblock, des GPIO ou pas d’écran en façade. Dans la foulée de la présentation de ces nouveaux modèles, la série xS dans son ensemble a été re-stylée au niveau des ébénisteries qui sont désormais arrondies et des grilles de protection avant qui ont des trous plus petits et intègrent directement le logo de la marque. La partie électro-acoustique reste inchangée.
Une vue indiscrète de la V7P.
On trouvera sur le stand aussi une V7P sans les panneaux latéraux, ce qui dévoilera les techniques mises en œuvre. La V7P est une enceinte passive trois voies tirée des remarquables V8 et V12 et disposant d’un design très proche même si, contrairement aux aînées, c’est une point source et n’embarque qu’un moteur d’aigu contre deux pour le modèle line-array. Plus de précisions sur ce modèle avec le lien SLU ici
Seront également exposées les trois colonnes pour l’installation qui composent la série xC, la petite 16C et la 24C et son extension améliorant le guidage et le SPL appelée 24C-E. On trouvera enfin la passerelle-commutateur réseau audio Dante / AES DS10 et un ampli 30D. Pour tout savoir, cliquez ici
la passerelle-commutateur réseau audio Dante / AES DS10
Pour les heureux invités à la soirée fêtant les 35 années d’existence de d&b, il sera possible d’écouter le couple 24S et 21S-Sub.
DV2 (stand 127-128-171-172)
DV2 occupera deux espaces. Tout d’abord dans le hall Pullman où pour le compte de Digico, Laurent Laignel et Claude Rigollier présenteront la nouvelle S31 et les performances plus que remises au goût du jour de la série SD grâce au Core 2. Digigrid sera aussi exposé.
MDC Sector
Toutes les enceintes MDC seront présentées et surtout la Sector, une point source 3 voies à directivité contrôlée ouvrant à 24° en horizontal et 60° en vertical, et capable avec ses deux 10’’ ses quatre 6,5’’ et ses trois moteurs 1’’ de générer un très fort SPL de 50Hz à 18 kHz (-3dB); à noter pour cette dernière une tournée en cours.
BluePrint bénéficiera d’un atelier spécifique avec Dante Controller, Lake Controller et Wave Capture
EVI Audio (stand 120 et stand 4 audio training au dock Haussmann)
EVI Audio France qui a récemment vu arriver de nouvelles marques après la redistribution des cartes opérée par Music Group, reprend le principe du double stand comme l’an passé, un dédié à Electro-Voice et Dynacord et le second consacré à Midas, Klark-Teknik, Lab Gruppen, Lewitt et Van Damme (stand 4 dock Haussmann).
Klark-Teknik 1176-KTKlark-Teknik EQP-KT
Les nouveautés chez Klark-Teknik sont le 1176-KT et l’EQP-KT, un délicieux retour en arrière on ne peut plus analogique puisque le premier n’est autre qu’une reprise du légendaire 1176LN en version D & E, un compresseur mono à FET équipé ici de transfos Midas et alimentation à découpage. Le second est une émulation de l’égaliseur EQP-1A Pultec avec des tubes 12AX7 et 12AU7 et des transfos réalisés sur mesure.
Electro-Voice ND Series
Côté Lab.gruppen, EVI récupère la distribution des produits Touring de la marque danoise, les PLM+, FP+, IPD et les processeurs Lake qui seront tous exposés sur le stand Midas.
Signalons enfin la présentation de la nouvelle gamme de micros Electro-Voice ND Series, anciennement N/Dym, que nous vous avons décrite (voir lien SLU ici) après l’avoir découverte au PL+S de cette année.
Klotz AIS (stand 84)
Klotz mettra l’accent sur son nouveau connecteur XLR que nous vous avions présenté avant le PL+S (Voir avec le lien ici) et qui connaît paraît-il un vif succès.
Autrement la marque d’Outre-Rhin présentera les produits à base de fibre optique, notamment le nouveau SmartBeamOcto (IP67) et le câble fibre s’y adaptant, Fiberflex Ultra F8UM11 (8 fibres multimode) pour un diamètre externe de seulement 6,4 mm, ainsi que la mallette d’interconnexion FiberExplorer.
L-Acoustics (stand 119-88)
La grande nouveauté de cette année et qui sera mise en valeur sur le stand L-Acoustics est la ligne source ultra-compacte KIVA II.
L-Acoustics Line-Array ultra compact Kiva II
Présentée pour la première fois à l’Infocomm de Las Vegas au mois de mai, elle vient accompagner l’ancien modèle de la firme de Marcoussis, toujours au catalogue. Reprenant exactement les cotes de la première mouture pour un kilo de plus sur la balance, Kiva II délivre en revanche un SPL max sans commune mesure, 6 dB au-dessus de Kiva, grâce à de nouveaux transducteurs équipés d’aimants au néodyme et à grande excursion. Avec son impédance de 16 ohms, cette enceinte offre de plus une facilité d’interfaçage supérieure puisque, par canal d’amplification, il est possible de connecter deux têtes sur un LA4X, quatre sur un LA8 et six sur un LA12X. Le système sera montré en statique sur le stand. Pour plus de précisions sur cette nouvelle enceinte, cliquez ici
Nexo (stand 36-37-74-75)
Nexo ID24
Pas de nouveautés chez Nexo cette année mais un stand bien garni avec l’ensemble des produits phare de la maison de Plailly que nous avons eu plaisir à vous raconter récemment dans nos colonnes (voir le lien ici)
Seront exposés notamment l’iD24, les GEO M6, les enceintes ligne source aussi à l’aise en live qu’en événementiel, le système modulaire STM longuement décrit par ses concepteurs ici, l’indémodable gamme PS, le couple ampli et processeur DTD et DTD-Amp décrite ici et enfin l’usine à gros son, le rack NUAR.
Nexo DTD Touring
Rock-Audio Distribution / Fohhn France (stand 12)
De gauche à droite les modules 100, 110 et 400.
On pourra découvrir sur le stand une partie des éléments Fohhn Focus Modular équipant l’Opéra Bastille.
Et toujours pour Fohhn, l’enceinte deux voies PT-70 équipée de deux 12 » et d’un moteur à diaphragme 3 » et gorge de 1,4 » sur pavillon rotatif en structure symétrique et dont la particularité est de fonctionner en Bass reflex ou en mode cardioïde par ouverture d’une trappe. Le filtrage passif est complété d’un circuit de protection IPC à semi-conducteur pour le transducteur HF. La PT-70 admet une puissance crête de 3600 W.
Yamaha (stand 40-41-70-71)
Yamaha présentera la nouveauté de cette fin d’année 2016, le TF-Rack qui offre une capacité tout-en-un de mélange et de traitement pour les systèmes live de petite et moyenne ampleur, les événements en entreprise, les installations fixes … Voir avec le lien SLU TF-Rack ici et sur le site Yamaha avec le lien ici.
Amadeus, concepteur et fabricant français de systèmes de sonorisation et de monitors de studio haut de gamme intègre également une cellule de recherche et de conseil en acoustique baptisée “Amadeus Labs”, travaillant pour les studios de mixage et de mastering, des salles de concerts ou des centres de recherche. Dirigée par Michel Deluc, acousticien, co-fondateur et Directeur de la R&D d’Amadeus, elle a conçu les deux studios et le système de monitoring principal de la Philharmonie de Paris, en collaboration avec les utilisateurs des lieux et l’architecte Jean Nouvel.
La Philharmonie de Paris compte parmi les plus belles salles symphoniques au monde, de par son design, son ergonomie et son acoustique, imaginée par Yasuhisa Toyota, de Nagata Acoustics et Sir Harold Marshall de Marshall Day Acoustics. Destinés à immortaliser les œuvres des formations symphoniques les plus prestigieuses, les studios de mixage et de mastering de la Philharmonie de Paris se doivent de disposer d’un système de monitoring totalement transparent et placé dans un espace acoustique de tout premier ordre.
Michel Deluc devant son système de cinq Philharmonia et d’un sub ML15D et face à la console Lawo MC56 qui équipe le studio
« La nécessaire complémentarité entre ‘acoustique’ et ‘électro-acoustique’ est un postulat indissociable de notre philosophie de développement chez Amadeus, dès lors que nous concevons et équipons des espaces dédiés à la création, au mixage, au mastering, à la post-production ou au doublage, entre autres » évoque Michel Deluc. « La transversalité de notre approche ainsi que la bivalence de nos compétences nous permet de créer de véritables écrins, parfaitement optimisés en termes de réponses acoustiques, en vue de recevoir les systèmes de monitoring que nous développons parallèlement. » poursuit-il.
« Les acoustiques que je développe hybrident nombre de techniques acquises, imaginées et développées au cours de ces 30 dernières années pour des espaces complexes et variés. Ce projet exigeait une réponse acoustique combinant haute clarté, grande intimité et profondeur, en écho aux partis-pris esthétiques et acoustiques de Yasuhisa Toyota et de Sir Harold Marshall pour la Grande Salle » conclut Michel Deluc.
La Salle de Répétition de la Philharmonie de Paris accueille les répétitions publiques des orchestres mais également des avant-concerts, des conférences, ou encore des concerts de musique de chambre ou de musique amplifiée. Le “Studio Salle de Répétition” intègre un dispositif de traitement acoustique sur-mesure, quasi-similaire à celui développé pour le “Studio Grande Salle”. Chaque studio accueille par ailleurs un système de monitoring surround unique en son genre, incluant cinq enceintes Philharmonia conçues spécifiquement par Amadeus pour les Studios de la Philharmonie de Paris en collaboration avec Jean Nouvel, et un caisson de grave additionnel ML 15 D.
Le LCR tout en Philharmonia. Les surrounds le sont aussi, un fait assez rare pour être signalé, du coup on risque de charger les ambiances à la philharmonie de Paris…
« Imaginer une écoute de référence à la dimension de ce joyau architectural, exceptionnel par son design, son ergonomie et son acoustique est une forme de consécration, à laquelle Jean Nouvel apporte par son imagination, son exubérance et son génie créatif une réponse lumineuse qui magnifie le cahier des charges initial » évoque Bernard Byk, co-fondateur d’Amadeus et Président Directeur Général de la marque.
La face avant de la Philharmonia
Michel Deluc poursuit : « La technique de construction propre à la Philharmonia favorise la neutralisation des ondes stationnaires, affectant la clarté et la définition des fréquences les plus basses, à travers une structure interne extrêmement complexe réalisée au moyen de panneaux entrecroisés, placés sur deux plans perpendiculaires, chacun formant de multiples résonateurs accordés ». « Elle permet la réduction drastique de toute éventuelle forme de coloration sonore au moyen de renforts transversaux et longitudinaux entrecroisés. Cette technique propriétaire est pour partie inspirée de la technicité interne des systèmes de ‘main’ monitoring développés par Amadeus et destinés aux professionnels, elle-même découlant de procédés empruntés à la construction aéronautique et notamment à la construction de voilures ».
Une vue de l’évent laminaire arrière de la Philharmonia montrant bien aussi le travail fait sur les 547 strates de bois superposés et poncés à la main…
« La Philharmonia possède une aérodynamique exceptionnelle. Sculpté dans la matière sur toute la hauteur du système, son évent à très basse vélocité induit une linéarité optimum et une distorsion minimum pour une réponse étendue à 42 Hz. Sa conception a été largement influencée par la forme courbe du système. Il en résulte une innovation aéroacoustique majeure et complexe » précise Michel Deluc.
La Philharmonia est bi-amplifiée au moyen de deux amplificateurs numériques dédiés avec des alimentations à résonance, atteignant un rendement énergétique exceptionnel et délivrant 700 W chacun sous une impédance de 8 Ω. Cette amplification D-Amp propriétaire à fréquence fixe PPM-PWM, accueille une alimentation électrique à découpage de très haut rendement. Chaque voie est contrôlée via un processeur 64 bits offrant une plage dynamique de 118 dB.
Un sub 15 pouces classique chez Amadeus mais désormais embarquant son ampli numérique tout comme son DSP permettant de l’interfacer et de le caler facilement dans tout studio et au-delà.
Chaque DSP embarqué comprend un module de traitement numérique dédié au pilotage des paramètres fondamentaux du système (égalisation, alignement temporel entre les différentes sections, réglage des limiteurs, protection thermique des transducteurs…).
La Philharmonia accueille une entrée analogique de niveau ligne sur connecteur XLR. La conversion numérique/analogique devant être la plus tardive possible dans un système électro-acoustique de monitoring, la Philharmonia dispose également de deux entrées/sorties numériques au standard AES3 dédié au transfert de données audio numériques. Celles-ci sont associées à un convertisseur haute résolution (24/96 kHz) placé au plus proche des amplificateurs électroniques et fonctionnant ainsi en parfaite symbiose.
Le puissant DSP intégré au sein de chaque Philharmonia permet de pallier tout accident fréquentiel, tonal, timbral ou impulsionnel induit par les contraintes architecturales des espaces au sein desquelles elles sont placées. La parfaite optimisation des systèmes Philharmonia peut être effectuée par des ingénieurs-acousticiens spécialisés en calibration de systèmes électro-acoustiques de monitoring, agréés et sélectionnés par Amadeus.
Les diffuseurs hybrides latéraux, une partie du traitement acoustique conçu par Michel Deluc pour mettre en valeur la Philharmonia car, comme dans l’œnologie où l’on dit qu’il n’y a pas de grands vins mais de grands flacons, dans le son il n’y a pas de grandes enceintes, mais de grands couples enceinte / local d’écoute.
Le dispositif acoustique sur-mesure développé par Michel Deluc pour le ‘Studio Grande Salle’, se compose entres autres des éléments suivants :
Un résonateur de Helmholtz sur-mesure placé frontalement, destiné à contrôler l’extrême grave.
Un résonateur à membrane sur-mesure placé frontalement, incluant deux sous-ensembles à faible coefficient de surtension (Q), le premier accordé à 100 Hz, le second accordé à 56 Hz.
Deux diffuseurs hybrides sur-mesure placés latéralement incluant trois sous-ensembles imbriqués (résonateur à membrane, absorbeur large bande, diffuseur) destinés à traiter une plage de fréquences allant de 200 Hz à 1000 Hz.
Deux diffuseurs placés latéralement, destinés à traiter une plage de fréquences allant de 1500 Hz à 6000 Hz.
Trois résonateurs à membrane sur-mesure placés à l’arrière du studio, les deux premiers accordés à 100 Hz, le second accordé à 84 Hz.
Deux résonateurs à membrane sur-mesure placés en position latérale-arrière accordés à 100 Hz.
Un résonateur à membrane hybride sur-mesure incluant deux sous-ensembles superposés (résonateur à membrane, absorbeur moyennes fréquences), destiné à traiter une plage de fréquences allant de 150 Hz à 600 Hz, est placé derrière chaque monitor Philharmonia afin d’atténuer l’énergie résiduelle émise par leur évent.
Un meuble acoustique sur-mesure à ‘empreinte acoustique’ réduite, destiné à accueillir une console de mixage numérique Lawo MC
AMADEUS sera aux JTSE sur le Stand 179 et d’autres informations sur :
Spécialiste incontesté des racks de toute sorte, surtout la meilleure, la marque aux couleurs bleu et rouge nous propose dans sa gamme Red, une interface boostée à la connectivité, la grande sœur de la 4Pre et qui a été logiquement appelée 8Pre. Asseyez-vous et servez-vous un verre, la liste de ses fonctionnalités a de quoi donner le tournis. Associant à la fois des entrées et des sorties analogiques et numériques à une connectivité réseau sans failles, la Red Pre8 est une interface couteau suisse capable de devenir la clef de voute de nombreux studios musique et post-prod comme des régies live. Que vous soyez Cubase, Logic, ProTools HD, HDX, la Red 8Pre s’adapte à tous les univers et peut grandir avec vous.
Interface standalone puissante et complète grâce à ses deux ports Thunderbolt et Dante ou expandeur pour ProTools avec ses ports DigiLink, la 8Pre embarque aussi 8 préamplis micros de qualité, 16 convertisseurs d’entrée et de sortie, ce qui la rend particulièrement universelle et pas uniquement limitée au réseau. Deux entrées à haute impédance pour instrument sont par exemple prévues en face avant, tout comme deux sorties pour des casques. A l’arrière, les 8 entrées micros prennent place pile poil sur une DB25 et c’est via ces mêmes connecteurs, quatre au total, que vous pourrez entrer et sortir 16 lignes plus deux sorties additionnelles sur jack pour un monitoring stéréo. Cette abondance de possibilités de connexion et la présence des ports DigiLink en fait le parfait compagnon d’un ProTools « à ma façon » dont on ne prendrait qu’une carte, pour un prix et une flexibilité inédits et bien au-delà de ce qu’offre Avid.
La face avant ultra complète mais très aérée avec à gauche les deux entrées pour instrument et à droite les deux sorties casque. Au centre les trois afficheurs LCD et les deux codeurs pour prendre simplement et rapidement la main.La face arrière qui en dit très long sur le potentiel de cette machine. De gauche à droite, les deux ports Dante, puis les ports pour l’horloge en Word Clock et le loop synch, les deux ports ADAT et au-dessus les deux ports Thunderbolt 2, puis les deux ports DigiLink surplombant une entrée sortie en S/PDIF et les deux sorties pour l’écoute en cabine et enfin les quatre DB25 pour les entrées et sorties analogiques suivies par la dernière prête à recevoir 8 micros. Ouffff.
Les préamplis de bord sont des Red Evolution, les mêmes qui équipent le RedNet, efficaces, silencieux (-129 dB EIN et 63 dB de gain) et plus encore télécommandables à distance avec Focusrite Control ce qui en rend les réglages mémorisables. A défaut d’embarquer les fameux transfos des préamplis Isa, une émulation appelée Air a été implantée dans le circuit analogique. Une fois commutée, l’impédance d’entrée chute et une compensation fréquentielle gonfle le haut du spectre d’environ 4 dB à 10 kHz.
Une des innombrables façons d’interfacer la 8Pre par exemple avec un mac et une carte ProTools HD Native
La partie conversion a aussi été soignée avec une dynamique possible de 118 dBA en AD et 121 en DA à des fréquences atteignant 192 kHz et une résolution de 24 bits. Pour gagner un peu de recul au bruit de fond, Focusrite a opté pour la technique dite du Parallel Path Summing, plus simplement une paire de convertisseurs travaillant en parallèle et dont la somme des signaux utiles est comme il se doit de 6 dB, là où celle du bruit qui n’est pas corrélé au signal, n’est que de 3 dB. On vous laisse calculer le gain en rapport signal sur bruit.
La latence via les ports Thunderbolt 2 est très faible à 1,67 ms et reste très raisonnable par exemple avec un ProTools 12 en 96 kHz à 3 ms. Un coup d’œil en face arrière laisse deviner l’envie de n’abandonner personne en route de la part de Focusrite. A cet effet deux ports ADAT ajoutent 16 entrées et sorties à l’aide d’interfaces externes.
Quelques-uns des plugs livrés avec la 8Pre en plus de Focusrite Control .
Qui dit numérique et commande à distance dit aussi plugs et là encore, Focusrite n’est pas avare en softs puisque la Red 8Pre est vendue avec le Focusrite Control pour prendre la main sur les préamplis (entre autres) mais aussi une suite de plug-ins Red et une autre de Softube.
La Red 8Pre est annoncée pour décembre à un prix qui avoisinera les 3245 € HT. Il ne s’habillerait pas en rouge le père noël au fait ?
Le concepteur d’éclairages Scott Zielinski a retenu les cyclorama Dalis 860 pour éclairer les toiles de fond de la production théâtrale inspirée de Richard Sandaime, une coproduction du Tokyo Metropolitan Theatre et du Singapore International Festival of Arts, dont la première au Japon a été donnée au Shizuoka Arts Theatre, dans le cadre de son World Theatre Festival 2016.
Réalisé par Ong Keng Sen, l’un des principaux metteurs en scène d’Asie, Richard Sandaime est une collaboration internationale réalisée en japonais, en anglais et en indonésien avec sous-titrage en japonais et en anglais. Il fait appel aux meilleurs acteurs de Singapour, d’Indonésie et du Japon, et à un merveilleux marionnettiste balinais. Adaptée librement du Richard III de Shakespeare, cette production novatrice et rarement jouée (c’est une première depuis la production originale de Noda Hideki en 1990) est l’histoire d’un procès imaginaire intenté à Shakespeare, qui aurait diffamé Richard Sandaime, le Grand Maître de l’Ikebana.
Le principal élément scénique de Richard Sandaime est le cyclorama lui-même, que Scott Zielinski avait l’intention d’éclairer en avec des projecteurs pour cycloramas standard de 1250 W à 4 couleurs. «Cependant, il m’est apparu comme tout à fait choquant que le Japon n’utilise généralement que des lampes cyclo de 300 W ou 500 W qui ne sont pas assez puissantes pour une telle application», dit-il. « Rapidement, il est devenu évident qu’il me fallait envisager d’autres solutions. » Très visuelle, la mise en scène réclamait un appareil avec un spectre de couleurs extrêmement large, capable de produire une couleur intense. Zielinski désirait ardemment trouver le produit le plus apte à produire l’effet dont il avait besoin pour le cyclorama. C’est Sogo Butai Co Ltd, une société associée à Theater Engineering Co Ltd., le distributeur japonais de Robert Juliat, qui lui a présenté le Dalis 860.
Robert Juliat Dalis 860
Le Dalis 860 dispose d’une double rangée de 24 LED (soit 48 au total) et d’un système de mélange à huit couleurs, qui permet de produire des couleurs multiples, intenses et vives ou des pastels. Et comme il est refroidi par convection naturelle, sans ventilateur, il n’émet aucun bruit tant redouté au théâtre ou sur les plateaux de télévision.
Lors des essais, Zielinski a commenté: «J’ai été complètement bluffé. J’ai utilisé 12 Dalis pour couvrir les 9 m de haut sur 12 m de large du cyclorama à partir d’une position au sol à 2 m seulement derrière le tissu. Ils ont produit un éclairage absolument uniforme, magnifique et d’une intensité incroyable.» Les effets réalisés pour cette production ont été absolument parfaits avec les couleurs denses évoquant le design très stylisé typiques de la peinture et l’art japonais. La douceur et la profondeur de la couleur sont obtenues par la conjonction de chaque led avec le système optique inédit du Dalis : un mini réflecteur asymétrique ou « cuillère » au niveau de chaque led qui favorise l’élargissement du faisceau et la grande variété de couleurs pastel et saturées.
« Aucun autre fabricant ne propose une dispersion aussi large en natif, poursuit Zielinski. C’est la clé de cet appareil, et c’est exactement ce dont on a besoin quand on essaie d’éclairer un cyclorama. Le système optique fonctionne de manière beaucoup plus efficace que les lentilles interchangeables utilisées par d’autres projecteurs de cyclorama à leds, et cela se traduit par une couverture beaucoup plus large, plus douce. Et comme la technologie led du Dalis ne filtre pas la lumière, je n’ai pas perdu en intensité, même avec les couleurs saturées. Beaucoup de scènes de la production sont très lumineuses. Par exemple, les scènes de la salle d’audience, sont dépeintes avec une toile de fond pourpre foncé et un éclairage de toute la scène au premier plan. « Grâce au Dalis, nous avons réussi à obtenir une toile de cyclorama parfaite, d’un pourpre foncé ardent, derrière une scène pleine de lumière. C’était super-punchy ! » dit Zielinski. « Jamais on ne pourrait obtenir cette intensité de couleur et de lumière avec un éclairage conventionnel et des filtres. Je n’ai jamais rien vu de tel. »
Zielinski a également pu utiliser le contrôle individuel des sections : «Cette fonctionnalité m’a permis de créer des effets étonnants comme un effet d’arc-en-ciel qui défile de gauche à droite à travers le cyclorama dans l’un des moments les plus drôles. Je n’aurais pas pu faire ça avec un autre projecteur.» Pour toutes ses qualités, j’envisage déjà de l’utiliser dans certains projets futurs.»
Après sa première japonaise, Richard Sandaime a été produite au Victoria Theatre & Concert Hall de Singapour, où il a été joué pendant deux semaines en septembre dans le cadre du Festival international des arts de Singapour. La production s’est alors déplacée à Tokyo, avant de partir pour une petite tournée de quatre autres villes japonaises en novembre. Coproduction entre le Tokyo Metropolitan Theatre et le Festival International des Arts de Singapour, Richard Sandaime de Hideki Noda a été réalisé par Ong Keng Sen. L’éclairage a été conçu par Scott Zielinski, avec les décors de Kato Chika, les costumes de Yanaihara Mitsushi, la vidéo de Takahashi Keisuke et la musique de Yamanaka Toru.
Démarrée en 1981 sans tambour ni trompette mais avec multiplis et membrane dans un garage de Korb près de Stuttgart, l’aventure de Jürgen Daubert & de Rolf Belz s’est consolidée au point de devenir l’une des marques le plus réputées du marché de l’audio-pro, Touring comme Installation. Fêtant ses 35 ans, d&b s’est offert un très joli film qu’on vous propose de découvrir. Meet the team and the tools, non pardon, treffen das team und die werkzeuge !
35 ans de travail, d’innovations et de succès qui ont conduit d&b a investir des locaux de 23000m² et clamer haut et fort, surtout très fort, qu’elle aussi sait offrir la fameuse Deutsche Qualität mais sans logiciel de trucage, ou alors le très officiel, Array Processing, utilisé sur les tournées de Taylor Swift, Beyonce, Muse, Coldplay, Take That et Madonna. Entre autres…
De retour dans les stades d’Europe pour une tournée revival en hommage au mythique album The River sorti dans une édition spéciale avec de nouveaux titres, Bruce Springsteen et son E Street Band remontent sur scène pour un show hommage aux années 80, toujours aussi rock et toujours éclairé par Jeff Ravitz et Morpheus Lights, parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne!
La vraie nouveauté du concept vidéo n’est pas l’écran géant, mais bien ce qu’on y diffuse. Ici, point de vidéos ni d’animations, c’est le moment présent qui fait le show.
Et si cette tournée et son implantation lumière et vidéo se veulent être une ode vibrante au bon vieux temps du rock and roll, elle évoque ce passé glorieux à grand renfort de technologies futuristes avec des leds en guise de PAR et Blinders, de la vidéo à gogo, et des poursuites automatisées contrôlées à distance depuis un QG digne de Star Trek.
De face, la scène à l’allure très old school présente tous ses attributs : ponts très hauts, et armée de projecteurs derrière gros blinders.
Un retour vers le futur orchestré par l’éclairagiste Jeff Ravitz toujours aux petits soins pour son artiste. En plus de lui offrir un écrin de lumière à la hauteur de sa performance (le Boss étant toujours le Boss, ses concerts durent plus de 3 heures), il lui a bichonné une température de couleur personnalisée (du 3700K partout, quoi qu’il arrive) et un éclairage à la fois théâtral, chaleureux et pêchu grâce aux très belles lyres présentes dans le kit, des Wash/Beam Ayrton aux Spot Martin et Vari Lite, en passant par les strobes SGM, et les petites merveilles futuristes de chez PRG.
Le concept lumière hommage aux 80’s et à l’album mythique The River est complété par trois écrans géants, très importants pour l’artiste et sa production, soucieux d’offrir au public une immersion totale au plus proche de Bruce Springsteen et de ses musiciens.
De quoi vivre un bon moment de spectacle, dans le stade de San Siro (Milan), devant une grosse scène rock avec des ponts très hauts (jusqu’à 10 m pour celui des poursuites) mais sans poursuiteurs, (la sécurité étant assurée par une armada de BadBoy PRG), et trois écrans géants en guise de seul décor qui diffusent en continu des images live du groupe, du Boss et de son public, dans une intimité jamais connue dans un stade jusqu’àlors.
C’est guidés par Brad Brown (Chef d’équipe et pupitreur) sous le soleil italien et dans une bonne énergie communicative, que nous avons interviewé Jeff Ravitz (concepteur lumière) et Todd Ricci (directeur lumière) pour parler de cette aventure qui mélange passé, présent et futur, entre âme old school, musique toujours actuelle et technologies avant-gardistes.
L’équipe Morpheus du The River Tour 2016 Stadium avec de gauche à droite Tom Marty, Tony Cerasuolo, Rainer, Hadyn Williams, Adam Beasley, Steven Gertsman, Brandt Gentry, Brad Brown and Todd Ricci.
The River, hier et aujourd’hui.
[private]
Une tournée basée sur un album déjà sorti quelques décennies auparavant pourrait être risquée, mais pas pour Bruce Springsteen qui, non content de revenir sur ce moment clé de sa carrière, trouve aujourd’hui de nouvelles réponses sonores, et lumineuses grâce à l’écoute de son éclairagiste Jeff Ravitz et à son inspiration de l’époque.
Jeff Ravitz lors d’un show de LA en mars
SLU : Quel est l’esprit de la tournée et son impact sur votre nouvelle conception lumière ?
Jeff Ravitz : “Pour Bruce, la Tournée 2016 “River” est un retour à une époque et une créativité qui ont changé sa vie. En 1980, il se posait beaucoup de questions et c’est là qu’il a trouvé les réponses quant à la direction que prenaient sa carrière et sa vie. L’album River était un pas en avant considérable et a confirmé une nouvelle fois Bruce comme un penseur philosophe et musicien qui poursuit un dialogue permanent avec toute sa génération.
Jeff Ravitz
La première fois que George Travis, le directeur de la tournée, m’a appelé pour discuter du concept du spectacle, nous étions conscients tous les deux qu’il devait y avoir une sorte d’hommage à l’ambiance et la convivialité des années 1980, époque de la sortie de l’album. Nous avons discuté de la technologie des années quatre-vingt (la conception de la tournée “River” d’origine n’utilisait que des PAR64) et de savoir si oui ou non on devait envisager de reprendre le matériel de cette époque. Mais j’étais persuadé que l’on pouvait obtenir le look essentiel de ce temps-là avec des projecteurs capables de nous procurer aussi tous les avantages de la technologie moderne, un large choix de couleurs et la possibilité d’utiliser de multiples focales. Malgré cela, j’ai gardé en tête l’idée que ce spectacle devait se distinguer comme « non technique », pour la partie de la soirée dédiée à l’album “River”.
SLU : Etes-vous aussi chargé de la conception vidéo ?
Jeff Ravitz : Non, la conception vidéo est inspirée par George Travis et créée avec l’équipe vidéo qui comprend Peter Daniel, le propriétaire de Pete’s Big TVs, et Chris Hilson, le réalisateur vidéo de la tournée. Bien sûr, Bruce a son mot à dire, mais je sais qu’il n’est pas partisan de l’utilisation du contenu vidéo qui se voit sur de nombreuses tournées. La majorité du contenu comprend des vues du public et des plans rapprochés des membres du groupe en direct.
Un écran géant pour rajouter de l’intimité et de la proximité avec le public, c’est étonnant mais c’est très réussi, car il ne relaie que des captations des artistes et de la foule, dans une ambiance toujours très chaude grâce à une colorimétrie maîtrisée.
SLU : Est-ce que Bruce Springsteen aime cet écran ?
Jeff Ravitz : Oui, je sais que Bruce adore cet écran du fait de l’impact puissant qu’il a sur le public quand il se voit à une si grande échelle. Pour Bruce et le groupe, la relation avec le public est extrêmement importante.
SLU : Avez-vous eu des demandes particulières de sa part ?
Jeff Ravitz : Oui, je reçois des demandes ou des instructions spécifiques de Bruce sur la façon dont il imagine la conception de certains tableaux. Il a beaucoup d’intuition sur ce qui marche du point de vue visuel. Donc, il va décrire une palette de couleurs dont il pense qu’elle marchera le mieux pour certaines chansons. Parfois, il a une idée de la façon dont une chanson doit commencer. Mais, en général, il nous laisse, à mon équipe et à moi, le soin de concevoir la lumière.”
Les faces comme pièces maîtresses du show, à la bonne température!
Et ce à quoi le Boss tient beaucoup, c’est que son public le voit et échange avec lui et le groupe, d’où l’importance capitale des éclairages de face, confiés aux poursuites, mais aussi à une belle lignée de projecteurs automatiques. Pourtant, des VL 1100 aux poursuites Lancelot en passant par les BadBoy, les sources sont pour le moins variées ! Il a donc fallu trouver la bonne colorimétrie et un blanc «régulier» afin d’harmoniser l’ensemble.
En front de scène on s’amuse avec une belle sélection de projecteurs, où Mac Viper Profile, VL 3000 Spot et 1100 TS côtoient les fidèles WildSun-500C qui illustrent bien la passion de Jeff Ravitz pour le mixage de températures de couleurs. Ici, c’est un blanc à 3700K qui mettra tout le monde d’accord !
SLU : Comment gérez-vous l’éclairage de face sur Bruce Springsteen et le groupe?
Jeff Ravitz : “Pour Bruce et chaque membre du groupe, l’éclairage de face, ou lumières «clés» sont très soigneusement préparées. On installe les projecteurs précisément au bon angle pour les éclairer d’une manière qui contribue à exprimer l’histoire, à instaurer une ambiance et une sensation de théâtralité, et enfin à donner visuellement un sens à ce qui est le plus important à voir pour le public à chaque instant de la chanson. Bruce a une grande admiration pour l’art cinématographique, et il m’a aussi communiqué cet enthousiasme. On utilise ces techniques pour donner au spectacle un air dramatique par moments, ou tout simplement un look rock ‘n roll grandiose et amusant à d’autres, et cela doit fonctionner avec le public dans les stades, ainsi que sur les écrans. On apporte beaucoup de soin à choisir la couleur de chaque lumière qui tombe sur le visage d’un musicien, ainsi que son angle de projection et son intensité.
SLU : Pourquoi avez-vous choisi différentes températures de couleur de sources de lumière de face : Bad Boy, Manon, Lancelot, VL 1100 ?
Jeff Ravitz : Les différentes sources utilisées pour éclairer les membres du groupe ont été choisies pour leur puissance en fonction de la distance à la scène, pour leur taille et aussi pour d’autres paramètres. Mais, on corrige chaque projecteur pour obtenir 3700 degrés Kelvin soit avec une gélatine ou par le mélange de couleurs interne du projecteur.
SLU : Pourquoi cette température de couleur de 3700K qui semble inhabituelle ?
Jeff Ravitz : Depuis trois décennies que je conçois des tournées pour Bruce et son groupe, on équilibre l’éclairage de face à 3200 degrés Kelvin. Bruce aime la chaleur naturelle de la température de couleur du tungstène. Moi aussi. Sur plusieurs tournées, même nos projecteurs de poursuite avaient des lampes au tungstène (Juliat Topaze avec kit de lampe au tungstène adapté par Morpheus), donc ils ne nécessitaient aucune correction de couleur.
C’est dans les tableaux monochromes, comme celui ci en vert, qu’on remarque le travail d’orfèvre réalisé par Jeff Ravitz sur les faces pour maintenir un éclairage des artistes à 3700K.
Mais pour cette tournée, nous avons changé nos principaux projecteurs de face et sommes passés aux sources à arc Bad Boy dont je corrige la colorimétrie avec le mélange de couleurs interne. La température 3700K a un aspect un peu moins orangé que 3200 K, et, 3700 K représente un bon compromis à mi-chemin entre toutes les autres sources à arc et à LED du spectacle et les écrans vidéo, qui penchent plus vers l’extrémité froide du spectre. Nos VL 1100 ont des lampes au tungstène. Ils sont donc un peu plus chauds, ce qui est plutôt agréable. Ces projecteurs sont souvent braqués sur les deux musiciens claviers et le batteur, donc il y a un contraste subtil entre eux et les autres musiciens.
Une des deux tours imaginée par Jeff et ses équipes……Equipée de deux poursuites Lancelot Robert Juliat, de NandoBeam-S9 et MagicRing-R9 Ayrton sous bulle OXO, de VL 3000 Spot et de deux blinder CP 9.
Les projecteurs de poursuite Manon de Robert Juliat sont nos spots arrière, donc ils ne nécessitent pas de correction de couleur. Ils éclairent à contre et sont utilisés avec une variété d’autres couleurs théâtrales. Enfin, les Lancelot au lointain de face, ont une source HTI. On les corrige avec une gélatine, également à 3700 K.”
L’éclairage du public.
En latéral, un écran vient de chaque coté compléter le grand central, et est surmonté d’un joli duo de taille, Blinder CP9 et MagicRing-R9 Ayrton.
Si l’ensemble des artistes évoluant sur scène est éclairé avec soin et équilibre, il reste à illuminer le public, venu en grand nombre dans ce stade de San Siro. Cette tâche est confiée aux sources à leds intégrées dans des blinders réalisés spécialement pour la tournée par Morpheus Lights, un hommage aux traditonnels “blaster” 9 lampes.
SLU : Quels sont les projecteurs réservés à l’éclairage du public ?
Jeff Ravitz : “Nous avons toute une variété de sources pour éclairer le public qui fait entièrement partie du spectacle. Morpheus Lights, notre fournisseur, nous a aidés à créer une lumière originale et efficace pour couvrir le public très nombreux que nous avons dans les arénas et les stades. Cet appareil est conçu pour ressembler à un blinder traditionnel à 9 lampes, si souvent utilisé dans les années 80. En fait, il est encore utilisé aujourd’hui, mais avec sa température de couleur de type tungstène et sa consommation d’énergie élevée, c’est un système en voie de disparition. A sa place, nous avons équipé un châssis avec neuf Colorado LED PAR de Chauvet. Cette source est plus large qu’un blinder 9 lampes et c’est ce que je voulais car, dans les lieux de la taille de ceux où nous jouons, il importe d’être surdimensionné pour s’affirmer visuellement de manière percutante. Avec neuf LED PAR, nous avons beaucoup de punch et une infinité de couleurs pour éclairer le public. La richesse en couleur et la luminosité font merveille, et l’apparence du luminaire lui-même est très forte.
Quand les CP9 (un assemblage maison de 9 PAR LED Chauvet pour rappeler les blinders à l’ancienne) s’allument c’est en couleurs et en harmonie avec le reste du kit, très led mais pourtant très rock, installé par les équipes de Morpheus Lights.
SLU : En effet, les assemblages de Chauvet était très impressionnants en blinder. Avez-vous trouvé des limites à ce projecteur économique?
Jeff Ravitz : Comme blinder, les CP-9 – c’est la référence que nous leur avons donnée – sont extrêmement efficaces. Ce sont des projecteurs à focale fixe, donc ma seule demande serait d’avoir un luminaire similaire motorisé en pan et tilt. Nous avons dû faire quelques expériences pour trouver un bon filtre diffuseur afin d’élargir leur faisceau qui était trop étroit pour la fonction wash que nous voulions. Ainsi, dans une future version de cet appareil, j’explorerai l’idée d’utiliser un LED PAR avec zoom. Le système complet est déjà assez lourd, je devrai donc prendre en considération le poids total. En parlant de poids, l’idéal serait que ce PAR soit plus léger, mais il est étanche, ce qui, je pense, justifie son surpoids. Les LED PAR que nous utilisons actuellement sont des RGB. Une évolution future de cet appareil utiliserait des sources RGBA pour obtenir un mélange de couleurs plus élégant et plus subtil. Mis à part ces détails, je suis très satisfait de la lumière.”
Recette pour une vraie belle scène de rock & roll: Du blinder (les CP9 custom Morpheus), des PAR (le boulot du bâton est refilé aux NandoBeam-S9), de la sobriété (Trois ponts au dessus de la scène, deux en avant, deux latéraux et un grand écran pour diffuser des images live). Mixer le tout avec une ambiance vintage, des artistes engagés, poser au beau milieu d’un stade, parsemer de projecteurs de poursuite, et déguster très fort !
Les Beam et les Wash tout en Ayrton.
Une belle rangée Ayrton en fond de scène, avec les NandoBeam-S9 dont le zoom serré permet à Jeff Ravitz de les utiliser comme des PAR pour donner un look très 80’s à l’implantation, précédées des imposantes MagicRing-R9 en suspension.
Aidés par les WildSun-500C pour éclairer le public, les blinders ne sont pas les seules sources de couleurs de ce kit vintage curieusement très futuriste… D’autres jolies sources Ayrton viennent habiter les ponts, le fond, et le sol de cette scène de rockeur. Depuis les NandoBeam-S9 qui se prennent pour des PAR du futur, les impressionnants MagicRing-R9 et les invités surprises MagicBlade-R, la famille est là toutes diodes dehors !
SLU : Pourquoi avez-vous préconisé le NandoBeam-S9 et qu’en pensez-vous ?
Jeff Ravitz : “Le NandoBeam-S9 a plusieurs avantages que j’apprécie. Il dispose d’une large gamme, de couleurs vives. Il est très lumineux. Il est économique en termes de consommation d’énergie. Ses mouvements sont rapides. Il a une belle qualité de faisceau. Il a quelques jolis effets intégrés, même si nous ne les utilisons pas tous pour ce spectacle. J’aime la taille de l’appareil, qui est assez grosse pour avoir l’air puissant sur nos structures. Et il dispose d’un zoom qui s’étend de très serré à large. Nous utilisons souvent le Nando en resserrant assez le zoom pour faire un faisceau de type PAR, ce qui nous rappelle les années 80.
Jeff Ravitz voulait rendre hommage à l’album The River et aux années 80 mais en 2016 ! Les PAR sont donc remplacés par des NandoBeam-S9 Ayrton qui apportent, en plus d’un bâton bien serré , de la brillance et surtout de la couleur !
SLU : Avez-vous comparé les Wash/Beam de différentes marques ?
Jeff Ravitz : J’ai effectivement comparé le NandoBeam S9 à tous les grands projecteurs Wash à leds. La plupart étaient très bons, mais je revenais toujours au NandoBeam S9 qui pouvait satisfaire tous nos besoins.
SLU : Nous avons vu que vous utilisez toujours le Wildsun 500C, mais son blanc est plus chaud que celui du S9. Est-ce qu’ils travaillent bien ensemble ?
Jeff Ravitz : J’adore le Wildsun 500C et son beau blanc chaud. Pour cette tournée, le NandoBeam S9, plus froid, plus précis, représentait la voie que je préférais emprunter pour la majorité du système. Mais je suis fan des mélanges de températures de couleurs. Maintenant, on utilise le Wildsun principalement dans notre éclairage du public, donc son blanc plus chaud est un avantage.
Vous avez demandé du gros rock ? Ne quittez pas… Les lyres Ayrton sont là pour ça et les blinders CP9 nous renvoient directement aux shows déments des eighties.
SLU : Le MagicRing-R9 est-il utilisé seulement comme effet d’éclairage arrière ou aussi pour illuminer la scène?
Jeff Ravitz : On utilise le MagicRing pour envoyer des groupes de faisceaux lumineux forts et épais. Ils travaillent aussi en éclairage arrière et latéral surpuissant sur les musiciens, et parfois pour des effets spéciaux en utilisant les anneaux et la rotation continue. Je trouve que c’est un projecteur fantastique.
Au sol devant l’écran, les MagicBalde-R attendent sagement leur passages, rares mais marquants, pour préserver l’effet (et les effets!) de surprise du projecteur qui rivalise avec les Sharpy sur scène et dans le cœur de l’éclairagiste.
SLU : Les MagicBlade-R étaient utilisés deux fois pour de très beaux effets de lumière arrière. Pourquoi pas plus ?
Jeff Ravitz : On a ajouté les MagicBlade pour combler l’obscurité derrière le groupe, là où il n’y a rien d’autre pour le faire. On les utilise effectivement dans très peu de chansons, mais comme ce sont des projecteurs très particuliers, j’essaie de ne pas en abuser. Je suis très conscient que si on utilise un effet trop souvent, il pourrait cesser d’avoir l’impact que j’espère. Donc, je tiens à les laisser “se reposer” pour que, quand je les utilise à nouveau, ce soit toujours une belle surprise.
SLU : Que pensez-vous de ce projecteur ?
Jeff Ravitz : Le MagicBlade est un projecteur extrêmement utile et polyvalent. Dans notre spectacle, j’essaie de ne jamais les utiliser deux fois de la même manière. Nous les avons montés en deux rangées superposées sur une balustrade en forme de croix derrière le groupe. Cela nous donne la possibilité de les utiliser horizontalement, verticalement, ou dans une multitude d’angles et de combinaisons. Et, bien sûr, leurs mouvements continus en pan et en tilt en font l’un des projecteurs les plus étonnants de notre système.”
Jeff Ravitz a choisi de n’utiliser les MagicBlade-R, installées au sol en fond de scène, que ponctuellement pour ménager leur effet de surprise, c’est réussi!
A la poursuite des BadBoy.
Et les MagicBlade-R ne sont pas la seule surprise de ce spectacle. C’est du côté des poursuites, projecteurs clés de l’implantation de Jeff Ravitz, en charge des faces du Boss et de son E Street Band, que l’avenir vient s’incruster dans la tournée revival, avec les Bad Boy PRG et leur système unique de tracking à distance. Plus de sécurité et d’accessibilité et des techniciens qui n’ont plus besoin de se suspendre dans les airs pour suivre les moindres gestes des rockeurs ? Un vrai progrès !
SLU : Pourquoi avez-vous choisi le Bad Boy comme poursuite ?
Jeff Ravitz : “Le Bad Boy fait partie du nouveau système de poursuite Ground Control de PRG. J’ai demandé à avoir cette excellente nouvelle technologie pour plusieurs raisons. Sur la tournée de Bruce Springsteen et du E Street Band, nous avons la chance de pouvoir monter une passerelle réservée aux projecteurs de poursuite à environ 10 mètres face à la scène. Avant cette tournée, nous utilisions cinq poursuites Topaze de Robert Juliat équipées en lampe tungstène.
Vue insolite d’un groupe de poursuiteurs installés dans un local technique du stade. L’interface ressemble à une petite poursuite montée sur pied.
L’avantage de cette structure est qu’elle nous assure une orientation des poursuites constamment parfaite pour éclairer le groupe et que nous disposons pour chaque date d’excellents projecteurs. Sinon, nous serions obligés d’utiliser les spots hétéroclites qu’on trouverait sur place, aussi vieux, fatigués et abimés qu’ils pourraient être. Et la plupart du temps, l’orientation vers la scène des spots du lieu correspondrait beaucoup moins à nos besoins. Le seul problème avec notre passerelle de poursuites est qu’elle est suspendue au-dessus du public. Avec cinq projecteurs et cinq opérateurs, les organisateurs de la tournée sont toujours inquiets de l’aspect sécurité. J’ai donc pensé qu’avec l’invention du système de poursuite commandé à distance, nous pourrions éviter ce problème, tout en ayant cinq projecteurs plus légers et plus petits et aucun opérateur sur la passerelle au-dessus du public.
Le Bad Boy vu sur un écran du Ground Control followspot System et pris par la caméra du Bad Boy voisin. Cette caméra justement on la voit attachée près de la lentille de sortie du projecteur. Notez aussi la croix de visée rouge…Vue de la scène pendant le concert. Le musicien suivi par l’opérateur est désigné par la croix
En outre, le Bad Boy est un projecteur motorisé complet qui peut changer de couleur si on le souhaite, et ajouter des gobos à la lumière de face si nécessaire. Le projecteur intègre une caméra infrarouge qui permet aux opérateurs, qui voient la scène sur un moniteur vidéo et contrôlent la lumière par l’intermédiaire d’une télécommande, de voir les artistes même dans le noir. Cela permet une reprise beaucoup plus précise après un passage à l’obscurité. Enfin, on s’est rendu compte que, parmi les meilleurs opérateurs de poursuite, certains sont maintenant un peu trop vieux pour grimper allègrement sur une passerelle mais sont une fois de plus en mesure de contribuer avec leur expérience et leur savoir-faire au fonctionnement de nos poursuites. Même un opérateur en fauteuil roulant pourrait faire partie de notre équipe.
SLU : Êtes-vous satisfait de ce système et l’utiliserez-vous encore, souvent ou systématiquement ?
Jeff Ravitz : Je suis tout à fait satisfait du système. Il est piloté par des humains, et non par une sorte de suivi radio. L’opérateur utilise un appareil qui ressemble à un petit projecteur de poursuite monté sur un pied, exactement comme une poursuite réelle. Il y a des boutons pour le changement de couleur. Il y a un fader pour dimmer et un autre fader pour actionner l’iris. Toutes les fonctions peuvent être contrôlées par la console du spectacle, ou bien l’opérateur peut accéder à la plupart des fonctions manuellement.
Quand les MagicRing-R9 Ayrton sortent leurs anneaux, c’est de concert avec les frangines NandoBeam-S9 et les Sharpy.
Sur l’unité de commande, il y a un grand écran vidéo avec un réticule que l’opérateur utilise pour viser et se centrer sur l’artiste. La vue sur le moniteur provient d’une caméra placée juste sous la lentille, qui est petite mais d’excellente qualité. Les opérateurs ont donc la même vue que s’ils étaient effectivement sur la passerelle, en train d’utiliser un projecteur de poursuite normal. Il suffit de quelques minutes pour s’habituer à ce système et les opérateurs sont tout à fait à l’aise. Oui, je vais utiliser ce système à chaque fois que ça sera possible. Imaginez un endroit où il serait impossible d’avoir un projecteur de poursuite et un opérateur, mais où on pourrait accrocher un simple projecteur motorisé. On a tous rêvé d’une telle solution, maintenant on l’a.
SLU : A quel moment allumez-vous les quatre Lancelot placés sur des tours face à la scène ?
Jeff Ravitz : On utilise ces spots spécifiquement quand Bruce va sur l’une des rampes ou des plates-formes qui se prolongent dans le public, là où les Bad Boy ne peuvent l’atteindre. Cela se produit à plusieurs reprises pendant le spectacle. En outre, les Lancelot sont des spots très utiles pour couvrir tout le groupe quand il s’aligne sur la piste inférieure de la scène.”
Du côté de la régie.
Entretien avec Todd Ricci, Directeur lumière, qui revient avec nous sur les changements en régie depuis la dernière tournée de Bruce Springsteen en collaboration avec Morpheus Lights.
En régie face à la scène Todd Ricci (directeur lumière) à gauche et Brad Brown (chef de l’équipe lumière et pupitreur) convertis à la GrandMA2.
Aux commandes d’un réseau MA-Net, légèrement reconfiguré pour l’occasion, Todd (qui travaille sur les tournées de Bruce Springsteen depuis plus de 14 ans) accueille désormais deux nouvelles consoles GrandMa 2 en réseau MA Net pour remplacer la GrandMA 1 et l’Avolites Diamond II de la précédente tournée. Todd Ricci : “Nous envoyons directement le MA Net dans notre GigaSwitch et on fonctionne en ACN. Nous avons entendu dire que ArtNet est un peu lent en temps de réaction et, comme nous avons des transitions rapides et rock-n-roll, nous avons choisi d’utiliser MA Net qui, nous a-t-on dit, est plus adapté à ce type de transmission.
SLU : Avez-vous toujours la Diamond II d’Avolites ?
Todd Ricci : Non, actuellement nous utilisons deux GrandMA2. On a remasterisé numériquement l’esprit, le cœur et l’âme de la Diamond II et on a balancé le tout dans une GrandMA2.
SLU : Vous vous êtes habitué à la GrandMA ?
Todd Ricci : Je fais beaucoup de spectacles différents, donc oui, pour l’essentiel, tout va bien.
Il y a vraiment le même nombre de cues. J’ai fait de mon mieux pour les étiqueter… vous savez les légendes de l’Avolites se voient très bien. Sur la MA, j’ai dû les abréger un peu mais les cues sont toujours là. Les composants de la MA2 sont un peu plus fiables. J’aimerais beaucoup utiliser encore l’Avo, mais les jours de pluie, ça devenait difficile de la faire marcher. Dès que le temps était un peu humide, on la mettait dans une bulle où l’on soufflait de l’air chaud… J’ai adoré cette console, et je l’aime toujours, mais… bye-bye ! On ne retourne pas en arrière.
SLU : Vous avez deux consoles. Qu’est-ce que vous contrôlez pendant le spectacle ?
Todd Ricci : Les projecteurs PRG tiennent sur une seule commande… Brad règle leur température de couleur et elle reste identique pendant tout le spectacle. Tous les projecteurs motorisés, à leds et à lampes, les presets, les couleurs, les positions, les gobos sont gérés par Brad, tandis que je commande les intensités. Enfin il y a des chansons qui sont exclusivement contrôlées sur sa console, généralement les plus lentes mais aussi « Glory Days » et quelques autres. C’est ce qu’on faisait dans notre configuration précédente car sur l’Avolites nous manquions de place et nous avions été obligés de les encoder dans la MA… comme elles étaient déjà sur ce pupitre, on s’est contentés de les laisser en l’état..”
Un très bel exemple de l’harmonie du design lumière et vidéo, avec ce grand écran de fond de scène qui, au contraire d’étouffer, plonge le spectateurs au cœur de la scène.
Mission accomplie, le feeling est bien là, le gros rock et la générosité aussi. L’écran géant qui nous plonge en permanence au coeur de l’action y est pour beaucoup, et l’éclairage très juste des faces aussi. Comment alors ne pas revenir s’attarder sur les BadBoy qui sont un élément clé de la réussite du design lumière?
Les BadBoy à la rescousse avec le PRG Ground Control Followspot System
Brandt Gentry (Spécialiste Ground Control) : “A partir du contrôleur, on peut commander toutes les fonctions du projecteur. Sur cette tournée, nous les avons configurés pour contrôler uniquement l’intensité et l’iris. Mais si on voulait, on pourrait gérer les gobos, changements de couleur, zoom et focus.
SLU : Comment gérez-vous la température de couleur entre le jour et la nuit ?
Brandt Gentry : Nous ne la changeons pas. Elle est équilibrée pour les caméras et avant tout pour la nuit.
SLU : Le signal qui part de ce contrôleur vers les Bad Boy est en DMX ?
Brandt Gentry : Il passe via une fibre optique, dans une boite propriétaire PRG située dans la structure qui envoie le DMX au projecteur et reçoit le signal de la caméra.
SLU : Ce système est fabriqué aux Etats-Unis ?
Brandt Gentry : À ma connaissance, il est fabriqué à Dallas”.
Alors si les ces BadBoy là ont la confiance de Jeff, on ne peut que le suivre et attendre avec impatience de les revoir sur d’autres spectacles, ou pourquoi pas en festival dont la lumière n’a plus beaucoup de secret pour le designer (de Coachella à Lollapalooza). S’estimant très chanceux d’avoir été si occupé ces dernières années, Jeff Ravitz a collaboré aussi avec une variété de productions telles que la conférence annuelle des TED, ou les tournées de Ringo Starr et Styx.
Ce n’est pas parce qu’on est dans un stade, avec une scène imposante et un (très) gros kit de projecteurs, qu’on ne peut pas miser sur la sobriété. Un moment d’échange entre Bruce et son public capturé par l’écran géant, qui devient indispensable dans cette conception, finalement, très cinématographique.
Et même si l’éclairagiste est très attaché à sa grosse machine Springsteen qui implique pas moins de 24 camions, une centaine de techniciens et un kit de plus de 450 projecteurs pour venir répandre la bonne parole du rock’n’roll, il reste curieux et en évolution permanente dans son design, toujours tourné vers l’avenir. C’est comme ça qu’il a pu trouver la bonne alchimie pour les lumières d’un Boss toujours partant pour communier pendant 4 heures avec un public vraiment heureux, en essayant de conserver une apparence non technique sur la base d’un design éminemment technologique. Ainsi, les quelque 150 projecteurs Ayrton qui font de l’effet derrière, devant et sur la scène en se prenant pour des PARS, n’oublient jamais le public que ce soit les NandoBeam-S9, les WildSun 500C en blanc chaud et profond ou les MagicRing-R9 aux couleur riches et anneaux brillants. Alors, les poursuites se débarrassent de leurs lampes tungstène et de leur sièges pour finir pilotées comme des robots “vilains garçons” (Bad Boy) par des opérateurs de génie, parfois mis à la retraite à cause de difficultés physiques à monter très haut (en l’occurrence ici, à 10m!). Enfin, les Blasters 9 lampes de tout bon concert de Rock, s’équipent de PAR à LED Chauvet pour une renaissance en couleurs!
Les gobos et faisceaux ne sont pas en reste, et les valeurs sûres de Jeff colonisent toujours ses designs : beaux spot Vari*Lite et Martin, Sharpy toujours présents et bien que un peu en retrait au profit des incroyables MagicBlade-R. Et puis il y a l’écran, ou plutôt les écrans (ils sont 3), mais le central est si imposant qu’on ne pourrait voir et parler que de lui… Quelle prouesse que d’être parvenu à l’intégrer dans la scénographie afin qu’il devienne un moyen de nous rapprocher encore plus de Bruce Springsteen et de ses musiciens! En ne manquant aucune expression, aucun doigt sur une corde, aucun applaudissement de la foule en délire, il parvient à rajouter de l’intimité en lieu et place de l’effet vidéo trop vu, et souvent trop présent. Le Boss vit le show pour, mais surtout avec, son public. L’écran n’est qu’une façon de plus de les rapprocher l’un de l’autre, et c’est franchement réussi!
Plans tournée Springsteen
Plan vue de dessus de toute la façadeLégendes pictogrammesPlan de la scène vue de dessusImplantation au sol de toute la façadeImplantation au sol de la scène
Bien que tout le monde connaisse aujourd’hui RCF à travers ses enceintes acoustiques professionnelles, ses moniteurs et ses systèmes line array, ainsi que l’électronique associée, la firme transalpine a débuté (dans les années 50) par la fabrication de haut-parleurs, domaine dans lequel elle excelle toujours aussi bien pour l’équipement de ses propres produits que pour des fabricants tiers renommés et même pour la vente en boutiques spécialisées. La gamme « Precision Transducers » de RCF est très vaste et couvre les HP de grave, médium, coaxiaux et compressions dans différentes tailles, avec des aimants ferrite et Néodyme, ainsi que les guides et pavillons associés.
Le LF21N401 woofer 21 pouces Néodyme de RCF
Trois nouvelles références, récemment commercialisées, viennent compléter cette gamme : le ND340, compression à moteur Néodyme, le LF18N405, woofer 18’’ Néodyme, et le LF21N401 woofer 21’’ Néodyme. Ces deux derniers, d’impédance nominale de 8 ohms avec bobine de 4’’ cuivre interne-externe, étant parfaitement adaptés à la réalisation de subwoofers de forte puissance (3000 W et 2400 W « program », c’est-à-dire 1500 W et 1200 W AES) dans des configurations bass-reflex ou passe-bande acoustique (pour le 18’’) descendant sous 30 Hz avec un QTS de respectivement 0,32 et 0,37 (pour le 21’’) et une fréquence de résonance de 30 Hz (air libre).
Le LF21N401 présente une excursion max (avant détérioration) de 60 mm crête à crête (Xmax linéaire de 11,4 mm), un facteur de force (Bl) de 27, 6 T.m et une sensiblité de 98 dB. Son double spider avec traitement silicone, sa suspension triple rouleau (polycotton), le système de ventilation « dual-forced » et le cône à profil exponentiel chargé fibre avec de nombreuses corrugations, lui confèrent un excellent contrôle des larges excursions et une faible compression thermique. Le LF18N405 reprend à peu de choses près les mêmes technologies hormis une suspension de centrage simple spider. Il affiche une sensibilité de 97 dB, un facteur de force de 26,5 T.m et une excursion Xdamage de 58 mm crête à crête (Xmax linéaire de 14, 2 mm).
Le moteur ND340
Le moteur ND340, très compact, est une compression 8 ohms à gorge 1’’ et diaphragme polyimide associé à une bobine de 1,75’’ avec une couche en fil plat aluminium-cuivre (copper clad aluminium) bobiné sur chant (pour une meilleure combinaison masse, rigidité, efficacité). Il couvre la bande de fréquence 1,2 kHz – 20 kHz avec une puissance admissible de 100 W program et une sensibilité de 109 dB. Il s’accouple parfaitement aux pavillons HF94, HF64, HF100 et HF101 RCF.
Gravity élargit sa gamme dans la nouvelle série Vari-G avec des stands pour guitares. Les trois stands multi-guitares disponibles, GGSMG03, 05 et 07 réalisés en tubes d’acier, offrent un rangement sûr pour respectivement 3, 5 ou 7 instruments. Ces stands pour guitares modernes offrent un rangement sécurisé pour les guitares acoustiques ou électriques et même pour les basses, sur la scène comme au studio. Les solides tubes en acier et leur revêtement en peinture poudre époxy noire sont gages de durabilité et de stabilité.
Rapides à monter et à démonter, les stands se replient pour faciliter le transport. Les bagues en caoutchouc disponibles en option dans différents coloris permettent de personnaliser les stands de la série Vari-G en fonction des goûts de chacun : un petit détail qui rend les produits de la marque Gravity uniques.
Les supports de type fourche facilement réglables et amovibles permettent de les ajuster au mieux pour accueillir les instruments et le rembourrage, présent sur toutes les zones de contact, les protège des rayures et des chocs. Selon Robin Henlich, product manager, secteur audio pro, stands et accessoires : « Rendre ces stands multi-guitares simples, fonctionnels et beaux a constitué un véritable défi en matière de développement produit. Après de nombreuses ébauches, dessins et prototypes, c’est cette version qui est ressortie comme la plus judicieuse, la plus stable et la plus esthétique. Nous sommes fiers du résultat. »
Signalons par ailleurs que la marque Gravity lancée en 2015 par Adam Hall a reçu le « German Design Award 2017 » pour ses pieds de micro qui ont déjà remporté plusieurs prix depuis leur mise sur le marché. Le « German Design Award » est une récompense internationale décernée par le comité allemand de design (German Design Council) dont le but est de « débusquer, présenter et distinguer » les tendances originales en matière de design.
Le TecnoPAR, le mât d’éclairage à leds, développé par la société française Innled, arrive en version 2 avec des leds de dernière génération plus lumineuses et de nouvelles fonctionnalités. Il garde judicieusement le même design que le Tecnopar Touring pour compléter un parc existant.
Le mât coudé et ses 4 sources led : des mini projecteurs cubiques orientables.
Le TecnoPAR, ce luminaire made in France né il y a 3 ans, a eu un succès fou auprès des prestataires événementiels de France, et même au-delà, qui ont trouvé là l’outil parfait à intégrer dans leur parc pour mettre en lumière buffets, banquets et autres terrasses et jardins. Il est constitué de 3 sections dont une tête coudée recevant 4 mini projecteurs à led orientables appelés NanoPar, un tube rallonge et enfin une embase qui sera à batterie ou bien filaire. Les NanoPar, de la version 2 s’offrent la nouvelle génération de diode Cree qui assure une augmentation de flux de 30 % par rapport à l’ancienne version ; Innled annonce un flux total de 1200 lumens.
Détail d’un NanoPAR monté sur une petite lyre mono-bras. Dessous c’est le bouton de réglage du dimmer, qui agit de 20 à 100%.
Ces mini projecteurs cubiques, montés sur une petite lyre mono-bras orientable sur deux axes, sont équipés en standard d’une led en blanc 4000K associée à une lentille 26°. Un blanc à 3000K ainsi que d’autres lentilles sont livrables sur commande pour un faisceau de 6°, 16° ou 46° et même asymétrique 38°x21°. En nouveauté, un dimmer manuel permet de doser de 20 à 100 % l’éclairement des quatre sources.
Le nouveau système d’assemblage des trois sections du mât par connecteur Hermalink®
Tout comme le TecnoPar Touring, le TecnoPar 2 est constitué de 3 sections pour une hauteur totale augmentée à 2,30m, mais il est beaucoup plus facile à monter grâce à un système interconnecté Hermalink qui assure l’assemblage du mât, de l’embase à la tête sans avoir le câble à gérer. Une rallonge centrale optionnelle plus courte permet de ramener la hauteur totale à 2,10 m pour s’adapter aux salles plus basses de plafond.
L’embase batterie aussi a évolué. Elle est plus discrète, plus esthétique, tout en conservant son autonomie, intègre un indicateur de niveau de charge de la batterie bien pratique et accueille deux prises mini XLR3 Neutrik permettant d’alimenter deux mâts supplémentaires. L’autonomie est liée à la demande d’éclairement. Pour un seul mât, elle sera de 50h si vous maintenez le potentiomètre en position 20 % et de 10 h à pleine puissance en position 100%. Et pour vous épargner tout souci d’autonomie, vous pouvez évidemment choisir l’embase large en acier avec transformateur externe relié au secteur.
L’embase batterie avec, en façade, la prise de charge sur SpeaKon, surmontée des deux mini XLR3 de sortie prévues pour alimenter deux mâts supplémentaires et enfin le témoin de charge. Sur l’embase, le connecteur Hermalink® qui reçoit le mât.L’embase large en acier se relie à un transformateur externe.
A l’approche de Noël la BS lance une opération de promotions sur des produits ciblés cadeaux de fin d’année à offrir aux autres ou à soi-même et aussi quantité de produits pros. Ces offres sont proposées sur le web et dans la boutique parisienne du 16 novembre au 25 décembre 2016. 45 % de remise sur la pince Leatherman New Wave, la vraie, que vous rêvez d’accrocher à votre ceinture, 21 % sur le petit pack de sonorisation HK Nano300, jusqu’à 18 % sur les pieds Manfrotto… La BS propose de vraies et rares remises dans une boutique de Noël riche et séduisante, complétée des appareils et accessoires professionnels et consommables du quotidien que sont les lampes, gaffeurs, connecteurs et câbles. Une occasion à ne pas manquer.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder aux offres :
ALV France organise sa 2e grande braderie en parallèle du salon Heavent, et exposera dans les locaux de Novelty, plus de 1000 produits d’occasion ou neufs, de plus de 200 marques à des prix bradés, provenant du parc de quelque 50 prestataires de service ou du stock de distributeurs et de fabricants.
Cette braderie est ouverte à tous et pour les budgets serrés, ALV a mis en place une possibilité de paiement en 3 fois sans frais, ou un financement par son partenaire KNS Leasing. Vous pouvez acheter et emporter le matériel ou bien utiliser le service expédition d’ALVqui se chargera d’expédier vos produits en France ou à l’international.
Une navette fera même les allers/retours entre le Salon Heavent (Porte de Versailles ) et Novelty (Longjumeau). Elle sera garée à la sortie B du parc des Expositions (Parking VIP). Pour l’utiliser, il suffira de vous inscrire auprès d’Alexia sur le stand Novelty du salon Heavent.
Braderie ALV – De 10H A 20H Lieu : Novelty – Rue Georges Sand – ZA de la Vigne aux Loups – 91160 Longjumeau
Renaud revient sur scène, pour une longue tournée définie jusqu’en mars, éclairé par le binôme d’éclairagistes, Paul Chappet et Cédric Babin. Leur kit lumière, fourni par MPM, associe les PATT 2013 et pickelPATT aux BMFL WashBeam et Blade, dans une scénographie qui célèbre la résurrection du Phénix de la chanson française.
A gauche, Paul Chappet et à droite Cédric Babin
Le challenge des deux éclairagistes était de marier la puissance de feu d’une grosse tournée, à l’esthétique rétro des chansons de son passé glorieux. La puissance des BMFL côtoie donc à merveille la douce chaleur des PATT 2013 suivant un équilibre de couleurs savamment dosé. Et les tableaux défilent, passant du rock, à l’intimité entre l’artiste et son public.
Paul et Cédric ont travaillé avec Sébastien Mizermont de Adrénaline Production qui a signé la scénographie et la production du contenu vidéo. “On s’est inspiré de l’atmosphère des vidéos dans lesquelles on retrouve beaucoup d’images des petites rues parisiennes, nous explique Paul Chappet.
Pour coller à cette esthétique, on s’est rapidement tourné vers le PATT.
On l’avait vu sur les plateaux TV et nous avons tout de suite adoré son look. Nous avons donc demandé à MPM les deux versions du produit, le PATT 2013 et son petit frère le picklePATT. Quant au BMFL, c’est le meilleur Spot du marché, poursuit Paul. Nous l’avions utilisé juste avant sur la tournée de Louane et nous voulions continuer de travailler avec.» Et Cédric Babin de poursuivre : “C’est un projecteur puissant et qui a tout ce qui nous est nécessaire. Nous utilisons 10 BMFL WashBeam sur le pont de face, 15 BMFL Blade accrochés à contre et encore 8 Blade répartis sur scène.
Le prestataire Vidéo Skynight a fourni un écran led sur mesure constitué de 4 modules de formes différentes pour jouer la profondeur. 16 PATT 2013 et 15 picklePATT sont accrochés pour souligner ses lignes alors que-8 PATT 2013 sont utilisés pour éclairer le public en complément des Blinders. Au sol, on retrouve autour des musiciens encore 11 PATT 2013 et 8 picklePATT. Enfin, deux cadres à mi-hauteur à cour et jardin reprennent chacun 6 BMFL Blade, 1 PATT 2013 et 1 picklePATT.
Les deux éclairagistes travaillent ensemble, aussi bien en phase de conception qu’aux pupitres. Leurs deux GrandMA 2 reprennent d’ailleurs l’ensemble du plan de feu. “Nous avons les mêmes configurations dans les consoles”, explique Cédric Babin. Chacun amène ses suggestions. Quand l’un de nous pressent un effet, il le propose à l’autre. Ensuite il le gère durant le live ». “On est très souvent d’accord, confirme Paul Chappet. Nous travaillons de la même manière en phase de création. Chacun amène ses idées et on avance ainsi. C’est assez simple en fait, nous partageons la même vision.”
Le géant coréen annonce avoir conclu le rachat de l’américain Harman pour la somme de 8 milliards de dollars afin de mieux se positionner sur le marché de la voiture connectée, estimé à 100 milliards de dollars à l’horizon 2025. Les synergies paraissent fortes entre les deux groupes spécialisés d’un côté sur la mobilité connectée, les semi-conducteurs et les écrans, et de l’autre la technique audio connectée professionnelle ou tout public, la télématique et l’infotainment.
C’est tout un ensemble de marques emblématiques de l’audio pro et de l’éclairage qui vont tomber dans la corbeille de Samsung – AKG, AMX, BSS, Crown, dbx, DigiTech, JBL, Lexicon, Martin, Soundcraft, Studer – même si c’est bien l’expertise et l’avance prise par le groupe américain dans la voiture connectée qui semblent avoir décidé le géant coréen puisque 65% du chiffre d’affaires d’Harman est directement lié à l’industrie automobile.
Dinesh Paliwal, Directeur général d’Harman International Industries
Quelques lignes dans le communiqué officiel paru ce lundi 14 octobre sont tout de même de nature à rassurer quelque peu notre filière puisque Samsung assure que le portefeuille de marques et la connaissance du marché de l’audio d’Harman et l’expertise de Samsung dans l’électronique, permettront aux produits de ce dernier d’offrir aux clients tout public comme professionnels, un gain qualitatif important.
Une fois conclu le rachat d’actions et obtenu l’accord des autorités de tutelle vers la moitié 2017, Harman deviendra de fait une filiale autonome de Samsung et continuera à être dirigée par Dinesh Paliwal avec l’ensemble de l’équipe de direction actuelle. Par ailleurs Samsung à la recherche d’une croissance à long terme, s’engage à maintenir en place le personnel, les locaux administratifs et les centres de production de la branche automobile mais aussi de l’ensemble de ses marques tout public et professionnelles.
Beaucoup de choses ont été dites et écrites. Tant de doutes exprimés, de procès d’intention activés par les médias et un certain public avide de sensationnel. Raté. Si l’homme est cabossé, l’artiste est toujours vivant. Il le dit avec humour chaque soir dans des Zéniths acquis à sa poésie : « vous n’êtes tout de même pas venus m’écouter chanter ! » Justement oui, et comme si le plaisir de revoir Renaud sur scène ne suffisait pas, on a donné au son comme à la lumière du Phénix Tour, la puissance de feu d’un croiseur et des techniciens de concours. Nous avons été à la rencontre de l’un d’eux, mister Stage Left himself, Christophe Génix.
Y’a du monde en l’air avec au total 80 boites L-Acoustics pour l’agiter, mais aussi en termes de lumières avec un déploiement inédit de Patt et PicklePatt, de BMFL et aussi un écran d’une définition telle qu’on aimerait l’avoir dans son salon.
Pour être franc, c’est surtout lui qui vient à notre rencontre à l’entrée technique du Zénith de Paris pour nous y donner accès car la sécurité est montée d’un cran. Malgré le fait qu’il n’est que 15h, de la musique s’échappe de la salle ou un Madje virevoltant profite de la présence de quelques éminences grises de Marcoussis pour détailler son impressionnant design L-ISA dont on reparlera, aujourd’hui nous sommes là pour le côté pile. Nous commençons avec Christophe par quelques questions avant la visite du plateau, non sans avoir vu en passant une SSL 500 Live brillant comme les Champs Elysées un soir de décembre. Ils ont cassé leur tirelire chez Potar ;0)
[private]
SLU : Raconte-nous comment tu es reparti avec Renaud.
Christophe Génix : J’étais en tournée avec Zaz quand j’ai eu un coup de fil de Mourad (Malki, DG de Potar NDC) et de Michael Ohayon pour me dire : “Renaud repart et qu’on aimerait bien que ce soit toi. Réponse ?” – “Maintenant ! (rires)” – “Si tu me dis oui maintenant c’est toi qui as le job. ”
Christophe devant la Live 500. Qui a apprivoisé l’autre ?
SLU : On imagine que cela n’a pas été facile.
Christophe Génix : Non, mais à la fois c’est le propre de notre travail. J’ai appelé la mère de ma fille car il faut bien s’organiser, j’ai pas mal gambergé et j’ai accepté.
SLU : Il a fallu l’annoncer à Zaz…
Christophe Génix : Et aussi proposer une solution pour qu’elle continue sereinement sa tournée. On a trouvé tous les deux un équilibre et une méthode de travail qui lui conviennent, il n’en reste pas moins que ce n’est jamais évident pour un artiste de changer en cours de route. D’un autre côté on s’était dit avec Renaud en 2008 que si on repartait un jour, ce serait ensemble. Inutile de préciser pourquoi cela a pris du temps, mais quand le moment est venu, je ne pouvais pas ne pas y aller. Zaz a compris. Renaud je l’écoutais quand j’étais gosse et j’ai toujours eu des relations inexplicables avec lui et ses chansons bien avant d’avoir mixé ses retours. Comment peut-on d’ailleurs se dire : « Un jour je ferai les retours de Renaud » (rires) ! J’avais été le voir au Palais des Sports de Lyon, j’étais tout gosse et j’avais adoré.
J’ai travaillé dans 87 pays
SLU : L’avantage de Renaud en plus c’est que tu restes en France…
Christophe Génix : Exactement et c’est quelque chose qui me tient à cœur. L’étranger j’ai donné. Avec Cesaria Evora j’ai travaillé dans 87 pays et j’en peux plus de l’avion. J’ai passé ma vie dans les aéroports. Je te passe tous les retards et les annulations de vols qu’on a connus. On dormait dans de beaux hôtels mais 3 heures dans le meilleur des cas car il faut arriver des heures à l’avance pour avoir son vol. Tu n’imagines pas le nombre de portes de sécu, de douanes à passer, les attentes interminables. Tu es toujours obligé de calculer tout ce que tu mets dans ton sac. Et quand tu arrives à bon port, souvent tu as encore des heures en voiture pour rejoindre la salle. Un tour bus à côté c’est le paradis. T’es transporté d’une salle à l’autre sans t’occuper de rien. Bien sûr une fois que je suis devant ma console tout roule et je m’éclate, mais travailler en France c’est encore mieux, surtout pour ma fille.
Mister Stage Left et le LOU, une longue histoire d’amour bien récompensée par les résultats des 15 beaux bébés rhônalpins qui jouent avec ce ballon.
SLU : T’as pas un souvenir de galère précis ?
Christophe Génix : Siiiiiiiiiii. Une fois on part à 24 dans un avion qui fait escale technique à Cracovie. On descend, on attend et à un moment on apprend que notre vol est parti sans nous. On joue le soir même. Les lighteux et les semi sont déjà sur site mais nous, on est à 450 bornes. Le dir prod pousse une gueulante mémorable, réclame une solution et la directrice de l’escale ou de la compagnie nous octroie des tickets de taxi. 6 caisses pleines de techniciens et de musiciens qui partent à tout berzingue, les six chauffeurs rivalisant à qui serait le plus heureux. Nous sommes arrivés à la dernière minute et chapeau aux gens des lights, tout était en place et après quelques câblages et un line check, on a pu lancer le show à 21:30. Des anecdotes comme ça, j’en ai des “fly” entiers. C’est bon, j’ai donné (rires)
SLU : Revenons à Renaud. Vous avez répété beaucoup ?
Christophe Génix : On a commencé à Music Live et ensuite dans la salle privée de Warner porte de Clignancourt. Un grand luxe qui nous a permis de bien travailler, et surtout de découvrir ma nouvelle console…
SLU : On m’a dit que Renaud monte en puissance de jour en jour..
Christophe Génix : Il envoie le bois. Pour moi c’est un extraterrestre. On constate tous que date après date il se réapproprie sa voix et malgré une quasi extinction hier (la date du 25 octobre NDR) tu verras que ce soir il va assurer (Je confirme NDC). Avec lui plus encore qu’avec d’autres artistes, les balances ne sont pas du tout le reflet du show. Renaud tire tout le monde derrière lui. Il ne fait que monter et Dieu sait si plein de gens étaient convaincus que cela allait être le contraire et avec les spectateurs des vendredis et des samedis qui sont plus chauds et moins réservés que ceux qui viennent en semaine, on en prend plein la tronche !
Do you speak and mix English Christophe ?
SLU : Alors cette nouvelle table !
Christophe Génix : Gros challenge (rires) ! D’autant qu’on m’a rapidement fait comprendre chez Potar que j’allais partir avec une Live 500 car il n’allait pas être possible, pour plein de raisons, de me faire avoir ma console habituelle.
La Live 500 SSL, un son tellement gros qu’il a fallu refroidir Christophe à l’aide d’un ventilateur judicieusement placé.
SLU : Surtout qu’ils ont rentré trois SSL !
Christophe Génix : On a évoqué la possibilité d’avoir une PM10 vu que Potar est très proche de Yamaha depuis toujours, mais son prix est assez élevé pour le moment.
SLU : Comment s’est passée ta rencontre avec la belle anglaise.
Christophe Génix : J’avais déjà eu l’occasion de l’approcher en la préparant chez Clair pour une prestation, du câblage essentiellement et je l’ai eue deux ou trois fois en accueil toute prête. Cela dit j’avais hâte de bien la découvrir car il n’était pas question de ne pas tout bétonner, d’autant qu’elle a des côtés bien à elle qu’il faut comprendre. On a donc commencé les répètes à Music Live avec une PM5D et des wedges pour tout le monde sauf le boss qui est parti direct en ears, et j’ai demandé pour la dernière semaine d’avoir la Live 500 en parallèle pour ne pas gêner le filage tout en commençant à l’apprivoiser et à terme, blinder ce changement de console.
SLU : Tu n’aurais pas pu l’avoir de suite ?
Christophe Génix : Non, il fallait du son tout de suite et je n’étais pas certain d’y parvenir, d’autant que la SSL est une console que tu dois « construire » avant de t’en servir. J’ai donc fait venir sur site un technicien de la marque qui m’a dispensé une formation de trois heures très intenses (rires) et pendant les jours suivants, j’ai construit ma tournée entre doutes, coups de fil au formateur et plaisir de voir que le tout prenait forme petit à petit. Ca y est, maintenant je suis à l’aise mais j’ai constaté à quel point l’ergonomie très ouverte de cette console peut être difficile à appréhender. J’ai par exemple appelé certains confrères s’en servant depuis presque deux ans pour leur demander des tuyaux précis et ils n’ont pas été capables de me répondre ! D’un autre côté cette relative difficulté dans son utilisation est plus que compensée par le son. En numérique, rien ne l’égale.
Des compliments côté son et de l’entrainement côté ergonomie pour gagner en vitesse. Entrainement…vitesse…ça ne te rappelle pas le ballon ovale Christophe ?
SLU : Il te manquait quoi en exploitation.
Christophe Génix : Surtout la vitesse. Gains, aux…Je me suis demandé s’il n’allait pas falloir me mettre un autre cerveau (rires) car je me suis aperçu que je n’allais pas vite. Cette table n’est pas forcément conçue pour ça. J’ai donc mis un peu de temps et j’ai dû oublier pas mal de mes habitudes. Il y a aussi un certain nombre de fonctions autour des VCA qui vont évoluer avec la nouvelle mise à jour (la V3.2 NDC) mais je vais attendre avant de la déployer. Je ne veux prendre aucun risque en pleine tournée, et je me méfie des updates. Quand les choses roulent, je préfère ne toucher à rien, ce qui ne m’empêche pas de chercher. Une fois que tout le monde a du son, j’affine. Cette console te permet de créer ta propre configuration dans laquelle tu es bien, mais à la fois dans laquelle tu as tendance à ne plus avancer ce qui est dommage car on peut vraiment trouver plein d’astuces pour gagner justement en vitesse ce qui aux retours, est indispensable.
SLU : Et non seulement tu pars avec une nouvelle console mais en plus en partageant un stage…
Christophe Génix : J’aime bien les nouvelles expériences ! Je ne m’enferme jamais dans les habitudes, mais c’est vrai que partager les gains cela implique plus de travail et un autre état d’esprit. Quand par exemple tu établis des gains en résidence, lorsque la console de face arrive, il faut en reprendre beaucoup, ce qui n’est pas simple avec des ears où tout s’entend tout de suite. Avoir chacun sa table et son stage te donne une liberté et une tranquillité accrue car chacun vit sa vie.
SLU : Le trim n’est pas le gain…
Christophe Génix : Oh non, d’autant que sur la SSL, si je bouge un gain ou un trim, cela affecte l’ensemble des snapshots contrairement à d’autres tables où l’on peut se mettre en safe. J’espère qu’une prochaine mise à jour le corrigera.
“Je n’ai pas pris mes Vitalizer”
SLU : Comment pourrait-on définir le gain en qualité de son par rapport à une autre console numérique…
Christophe Génix : Par un simple détail. Je n’ai pas pris mes Vitalizer. Tout se discute, cet effet n’est pas la machine du siècle, mais c’est quelque chose que j’aime bien et que je sais maitriser. Même sur Zaz, la façon dont je m’en sers fait qu’il se passe un truc.
Quasiment toute la régie avec la Live 500 et dessous à gauche les PCM 70 et 90 et à droite les 16 liaisons Sennheiser pour les ears et les 8 Shure pour les micros. Effectivement, pas de trace des enjoliveurs SPL
Pour la tournée de Renaud on en a parlé avec Madje qui m’a laissé tout à fait libre de mon choix mais m’a juste conseillé d’essayer une semaine sans. J’ai eu ma console, j’ai mis mes ears et j’ai commencé à faire du son avec. Je ne dis pas que j’ai retrouvé un son à la Paragon, mais presque. Une stéréo d’une largeur énorme. Ca tourne en 96kHz, l’EQ est efficace, en fait tout est efficace au niveau du son qui est une tuerie à l’exception des réverbes internes. Tu oublies. Bien entendu je m’en sers pour des petits effets ponctuels ou pour habiller un peu les guitares ou la trompette, mais pour la voix du Patron et les cœurs, j’ai deux Lexicon dans mon rack, une 70 et une 90.
LISA, pas facile la demoiselle avec ses longs pendentifs en bois…
SLU : Et travailler avec L-Isa ?
Christophe Génix : C’est une autre découverte. Quand Madje a su que j’allais mixer les retours, il a été content car cela faisait un certain temps qu’on voulait bosser ensemble. Je me souviens de son coup de fil. Il était en vacances… Et même en vacances, il n’arrête pas (rires) ! C’est un vrai passionné. Certains l’appellent l’astrophysicien (rires), et c’est là qu’il m’a longuement décrit son design et que j’ai donc appris qu’on allait partir avec beaucoup d’enceintes !”
Il ne croit pas si bien dire. Madje continuant le calage de son système avec un Virtual Soundcheck du show de Renaud, cela nous donne l’opportunité de découvrir que les 54 Kara et 16 K2 accrochés forcément plus près de la scène qu’un gauche droite classique, y envoient quelques dB, surtout la ligne centrale de 14 Kara apparemment dédiée à la voix du patron et pourtant avancée d’un bon mètre par rapport aux 6 autres.
Une vue détaillant bien le système L-ISA en l’air, 54 Kara, 16 K2 plus 6 KS28 qu’on devine tout en haut à gauche, et le reste au sol avec 6 Arcs II, 4 X8 et 4 SB28.
On a l’impression d’avoir des sides et des wedges qui joueraient très doucement. Cela complique un peu la tâche des retours mais aussi de la face dans la mesure où la voix de Renaud redescend au point de chant avec pas mal de niveau jusqu’à 3-4 kHz et vient taper dans le prompteur qui agit un peu comme un réflecteur. Kara étant une vraie ligne source avec une flexibilité angulaire maxi de 10°, ce comportement pourrait être dû à la mise en forme sonore de L-ISA.
SLU : Comment ça se passe avec tes micros d’ambiance ?
Christophe Génix : Bien, on collabore avec Madje pour que face et retours soient cohérents et qu’il ne me pollue pas trop mon repiquage car je vais chercher beaucoup de public pour le donner aux artistes. C’est essentiel. Cette tournée comporte un maximum de singles et Renaud est évidemment ravi d’entendre que ça chante tout le temps dans le public. J’ai parfois quelques gros lourds qui gueulent pile dans l’axe mais ça va, pas trop souvent jusqu’à aujourd’hui.
SLU : Tu mets du son dans ton wedge ? J’entends du son qui vient d’en bas…
Christophe Génix : Franchement on sent qu’il se passe un truc, mais j’ai eu beaucoup plus de problèmes sur des tournées avec des grosses faces. Et les subs en cardio accrochés tout là-haut c’est très bien. Madje vient tous les jours sur scène pour écouter et pour modifier ce qui pourrait déranger. Il vérifie toujours que ce qu’il fait de son côté, ses avancées, ne me posent pas de problème.
SLU : Ca joue fort ?
Christophe Génix : Non, il s’est calé sur un niveau maxi qu’il ne dépasse pas et les gens qui commentent son travail sont étonnés de retrouver du son partout alors que ça ne joue pas au-delà de 96-97 dBA.
De gauche à droite Gilles Vautier qui assiste Christophe à la console, Mister Stage Left en personne, puis Pascal Scoss Scossa, émérite backliner et gros déconneur et enfin Eric Ricko Salmon le second backliner ayant des peaux en plus des cordes à son arc
Tout à coup on se rend compte avec Christophe qu’il y a un bruit bizarre, assez peu musical et prenant de plus en plus d’importance dans nos ventres. Afin de le faire taire tout comme le dicton qui veut qu’estomac vide n’a pas d’oreille, il lance un très chouette : « on regarde le plateau et on va manger un bout ? » Quelques marches et la visite commence.
SLU : Comment se fait-il qu’un cador de bassiste comme Evert Verhees ait besoin de partoches ?
Christophe Génix : C’est juste dû au fait qu’on ajoute parfois des chansons au dernier moment et que les arrangements de certaines autres changent. Pour être tranquille il s’est écrit quelques partitions. C’est une pièce essentielle de la tournée Evert, tu verras après (ohh oui, quel bassiste NDC)
SLU : La batterie de Philippe Draï…
Christophe Génix : Rien de spécial pour le repiquage, en revanche il joue avec des ears sur un ampli filaire tout en ayant un spare en HF. Cet ampli Drum Linear Amp de Fisher Amps, présente la particularité d’avoir deux entrées stéréo, typiquement une pour le mix que je lui envoie et l’autre pour le clic, et la possibilité de se faire son mélange.
Le kit Gretsch de Philippe Draï repris avec du Shure dans le pied et pour la snare, du Neumann pour la charley et les tambourins, encore du Shure mais en statique pour les cymbales, du Beyer pour les fûts et de l’AKG en over. Classique mais de bon goût !
SLU : Gros ampli pour un casque…
Christophe Génix : Oui et ça sonne très bien, mieux évidemment qu’un HF qui a toujours du mal avec le haut du spectre et spécialement les tambourins et tout ce qu’un batteur envoie comme aigu. Pour le repiquage c’est archi classique et ça tombe bien, j’aime ça. Dans le pied par exemple il y a un couple Beta 91 et Beta 52 Shure…
SLU : Sub et wedge ?
Christophe Génix : Il y a un peu de son dans le sub, le wedge est bien là mais n’est plus d’une grande utilité !” Marco Papazian joue de l’acoustique, de l’électrique et de la basse avec un repiquage micro et une JDX Radial sur un Marshall et un Fender Deluxe. Il y a beaucoup de guitares sur les arrangements et les musiciens changent de rôle sur quelques titres, surtout quand Evert quitte sa basse pour se mettre au piano.
Un SB18 et un X15HiQL’ampli casque pouvant aussi alimenter un shaker via un coupe-haut. Bien pensé.
Nous avons ensuite Mickael Ohayon, le chef d’orchestre, arrangeur, guitariste avec sa paire de Fender Deluxe et enfin un piano à queue qui dispose d’un échantillonneur…
Le point de chant de Renaud avec ses titres, une paire de X15HiQ au cas où, pour les premières parties et un prompteur pour pallier aux trous de mémoire. Soit dit en passant, cette aide se généralise sur tous les plateaux y compris pour des chanteurs qui ont le tiers de son âge !
SLU : Pas que, je vois une paire de Schoeps !
Ils ont connu des pianistes réputés, l’occasion était trop belle pour ne pas les ressortir.
Christophe Génix : Effectivement, il sonne pour de vrai et j’ai décidé de mettre mes Schoeps dont je me servais à l’époque avec Nougaro. Les miens. On a fait en sorte de les placer avec Scoss (Pierre Scosso, backliner historique et hélas trop timide mais qu’on fera parler un jour, promis NDC) de la même façon qu’avec Casso. Non Cassar. Le pianar de Casso (rires) ! J’ai retardé l’échantillonneur pour le remettre en phase avec les micros mais je ne me sers que des micros pour les retours. Servir dans des ears un piano samplé est contraire à ma philosophie sonore. J’adore quand ça vit, qu’il y a de l’air, de la résonance et que c’est un peu crade !
SLU : Et puis les claviers, accordéons…
Quel bonheur de retrouver de vrais claviers d’époque dans un état irréprochable avec un Super Reverb en blackface et donc datant de 63 à 67…Cherche pas Tophe, t’étais pas né ;0)
Christophe Génix : Trompette et forcément piano de Jean-François Berger dit Tintin ! Il a de très beaux claviers : un Wurlitzer qui transite par un Super Reverb Fender et un Hammond avec sa Leslie à tubes où on a une paire de 609 en haut et un SM91 en bas.
Un Shure SM91 plaqué contre la paroi de la cabine Leslie, une excellente idée pour récupérer les graves. De l’autre côté prend place l’ampli à tubes.
SLU : Quels micros pour les accordéons ?
Une façon très personnelle d’allonger le col de cygne du micro. Et que ferait-on sans scotch d’électricien, bien extensible et collant !
Christophe Génix : Des DPA. Après les avoir beaucoup employés avec Zaz, j’ai beaucoup insisté auprès de Madje pour les avoir avec Renaud. Une autre marque était prévue au départ. C’est vrai que ça repisse pas mal autour, mais une fois encore c’est tout ce que j’aime, le grain musical. Je n’aime pas les micros hyper directifs et au contraire j’essaie d’apporter le rendu le plus acoustique et ouvert possible. Produit mais acoustique ! On a discuté pour le choix des micros avec Madje, et il est très ouvert tout en ayant une approche sonore mais aussi technique, là où de mon côté il y a un peu de théorie sur tel ou tel capteur, mais surtout le fait de dire, je le veux parce qu’il sonne (rires) !
La chambre de Scoss à jardin, plein de place pour s’occuper des grattes de Mickael Ohayon, des claviers de Tintin et du violon et des grattes de Geoffrey Richardson. Ricko, l’autre backliner à cour, s’occupe de la batterie de Philippe Draï, des grattes de Marco Papazian et des basses d’Evert Verhees.
SLU : Que donnes-tu au fait à Renaud dans ses oreilles ?
Christophe Génix : Quand j’ai pris la suite de Fred Lucas en 2008, l’artiste avait l’habitude de n’avoir que sa voix et sa guitare. Le reste de l’orchestre lui arrivait par le micro de chant. Petit à petit je lui ai monté un vrai mix pour qu’il soit dedans tout en laissant le chant très en avant. Sur cette tournée il a repris des réflexes normaux où il réclame plus ou moins de tel ou tel instrument et râle quand il a trop d’ampli guitare qui rentre dans son micro. Comme tous les chanteurs ! (rires)
SLU : C’est pourtant un super cardioïde le D-Facto.
Le micro du patron, un D-Facto DPA en filaire et avec une tête super cardioïde.
Christophe Génix : Oui mais il est malgré tout assez ouvert. Madje a demandé à DPA une tête cardioïde pour que je l’essaye et qu’on compare les deux, le rendu de sa voix surtout. J’ai très peu de traitements. J’essaie de rester le plus musical possible. C’est pareil pour tous les musiciens qui ont tous joué le plus souvent avec des wedges. Pour que tout le monde se sente le plus à l’aise et oublie les ears, il faut leur donner un son ouvert, organique, très ambiancé y compris avec les problèmes qu’on rencontre sur un plateau quand on passe à côté d’un ampli ou de la batterie.
Celle-là, il y tenait beaucoup. Remarquez tout de même le carré de coton rouge 100% Renaud attaché au support de la tablette tout à gauche de l’image !
SLU : Pour conclure, qu’as-tu de prévu après Renaud ?
Christophe Génix : On a va tourner jusqu’à mars et peut être va-t-il y avoir quelques dates en plus, et surtout quelques festivals. Après je n’en sais rien. J’ai quelques artistes qui me tiennent à cœur et une salle, le Bataclan, où je pourrais aller travailler pour l’un d’entre eux mais rien n’est décidé. Tout ça va se décanter assez vite. Je ne suis pas intermittent donc je me dois encore plus de bien gérer mon planning avec toutes les incertitudes qui sont notre quotidien.
…faut avoir d’l’imagination, pour trouver une chute rigolote !
J’ai eu le plaisir de découvrir Renaud sur scène en 1988 au Zénith de Paris avec une scène couverte de gazon, un arbre et…et pourtant, même à l’époque sa voix avait été un challenge à reproduire pour Potar. Rien n’a changé. Ce qui en reste est caramélisé, une dentelle de voix douce-amère qui déclame si bien des textes qui mériteraient vraiment d’être appris à l’école. Le travail de Christophe ressemble à ce dernier : serein, rigoureux et tellement vivant. J’ai eu un pack Sennheiser tout au long de l’après-midi et de la soirée, d’abord sur la fréquence du mix complet et ensuite sur celle du Patron où forcément la voix predomine. Ca respire, c’est précis, ça sonne de manière très agréable et même un earophobe, apeuré à l’idée d’être coupé de ses musiciens et de son public, peut remiser ses craintes. Avec Christophe et son travail, on se sent comme dans des bonnes vieilles pantoufles, sans que cette vie et tout cet air ne se paie cash en interférences sonnantes et trébuchantes. « Casse-toi tu pues… » ET MARCHE A L’OMBRE ! reprend le public comme un seul homme, un régal dans les ears avec la petite lichette de dB en plus sur les ambiances, fruit d’un suivi rigoureux.
Petit Zénith mais archi-comble à quelques minutes du début du show.
Christophe est passé maitre dans l’art de vous vendre de l’air et du vent, un peu comme Paul Chappet qui lui en revanche vous enfume pendant des heures ! Quelques petits accrochages ont eu lieu au cours du show sauf quand Renaud a été vers le fond du plateau, preuve de la nécessité de trouver un compromis entre la spatialisation et la pression, quoi qu’il en soit un grand bravo à tout le monde Madje compris. Que ce soit avec deux ou 90 enceintes comme ce soir, il mixe vraiment bien l’astrophysicien ;0)