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Les connecteurs BNC UHD RearTwist Neutrik

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Connecteurs BNC UHD RearTwist Neutrik

Avec l’avènement des signaux vidéo ultra haute définition (UHD), le choix des BNC devient essentiel.
La performance dépend en grande partie de l’impédance, chaque variation de celle-ci ou désadaptation, affecte la distance maximale de transmission du signal.

Les connecteurs UHD NEUTRIK sont prévus pour véhiculer des signaux très haute fréquence grâce à une combinaison unique entre l’isolant et le contact central d’un nouveau design.


Mesure des pertes par réflexion, coefficient d’adaptation, pour trois types de BNC jusqu’à 18 GHz. Le connecteur BNC rearTwist UHD de Neutrik (courbe en jaune) permet une meilleure adaptation.
Mesure des pertes par réflexion, coefficient d’adaptation, pour trois types de BNC jusqu’à 18 GHz. Le connecteur BNC rearTwist UHD de Neutrik (courbe en jaune) permet une meilleure adaptation.

La gamme BNC 75 ohms UHD offre un niveau de pertes par réflexion, donc d’adaptation d’impédance, bien meilleur que les BNC concurrentes.

Les performances dépassent les standards actuels et permettent aux BNC UHD de fonctionner avec des signaux 8K, c’est-à-dire avec un débit de 24 Gbits/s.


Optimisées pour les signaux actuels et futurs, les BNC NEUTRIK offrent :

Connecteurs BNC UHD RearTwist Neutrik

  • Un verrouillage par manchon solidaire de la bague
  • Des efforts de tractions non reportés sur la ferrule
  • Une bague métallique haute résistance
  • Une durée de vie jusqu’à deux fois supérieure aux autres modèles
  • La compatibilité avec les manchons des BNC actuelles

Les BNC UHD Neutrik sont compatibles avec les câbles vidéo des meilleurs fabricants et de nombreux modèles peuvent être adaptés.
Les manchons sont disponibles en dix couleurs et sont compatibles avec toutes les tailles de câbles, facilitant la gestion de ces accessoires.

 

Câble hybride 3202 HD Sommer Cable pour signaux vidéo UHD-SDI

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Câble hybride 3202 HD Sommer Cable pour signaux vidéo UHD-SDI
Câble hybride 3202 HD Sommer Cable pour signaux vidéo UHD-SDI

La 4K s’impose de plus en plus, même si jusqu’à présent le standard adapté au secteur professionnel n’est encore pas spécifié par le SMPTE (Society of Motion Picture and Television Engineers).

Il existe déjà de nombreux appareils maitrisant les standards 4K ou supérieurs, comme par exemple les systèmes Blackmagic Design ou ATOMOS. Sommer Cable propose d’ores et déjà des câbles adaptés.

Le câble hybride Transit MC 3202 HD comprend 3 lignes coaxiales de la famille SC-Vector Plus, capables de transmettre les signaux 6G-UHD-SDI (et 12G) jusqu’à une distance 100 m et deux lignes d’alimentation en courant (0,75 mm² / AWG19).

Ce câble comprend également deux paires de section 0,14 mm² (2 x 2 x AWG26) pour les signaux d’asservissement. Il s’agit d’une configuration compacte et performante avec un diamètre externe de seulement 21 mm.
Il est proposé en version au mètre ou confectionné. L’illustration jointe montre la version confectionnée avec l’adaptateur de dérivation Glandmaster et des connecteurs BNC Neutrik rearTwist ainsi qu’une XLR 4 pôles.


Ces produits seront présentés sur le stand Sommer Cable à l’IBC (Amsterdam) et au Plasa (Londres)

 

L’apothéose de Grateful Dead avec les BMFL Robe

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Une page de l’histoire de la musique vient de se tourner au Soldier Field de Chicago. Le groupe légendaire américain The Grateful Dead a célébré son cinquantième anniversaire avec les trois derniers concerts « Fare Thee Well ».
Produites par Paul Shapiro le week-end du 4 Juillet, chaque soirée a enregistré des records d’affluence en rassemblant une foule de 70 000 personnes. Juste avant, deux concerts au Stade Levi de Santa Clara en Californie ont chacun fait chacun salle comble avec 65 000 spectateurs le week-end précédent.

BMFL Robe Grateful Dead

C’est Candace Brightman, l’éclairagiste attitrée du groupe depuis 1972, qui a conçu le design lumière avec pour pupitreur Paul Hoffman de Pulse Lighting LLC. Au centre de la grande plate-forme d’éclairage, on trouvait 50 BMFL Spots et 32 Pointe de Robe, fournis respectivement par Felix Lighting à Santa Clara et Bandit Lites à Chicago. Candace et Paul, complices sur les concerts du groupe depuis 2004, ont commencé à travailler sur le projet en Janvier.
Le groupe voulait que la scène ait un aspect industriel et Candace souhaitait que la conception soit en continuité avec ses designs antérieurs, tout en intégrant certaines technologies plus nouvelles. La scène a été soulignée par une série de ponts légèrement incurvés entourant l’espace scénique central et surmontant le système de diffusion et les écrans latéraux. Le centre de de la scène était surplombé par une cerce de 9 m de diamètre recouverte d’une toile tendue.

Les BMFL accrochés sur les ponts en arc accentuaient les grandes lignes des poutrelles et pouvaient viser précisément vers les coins arrière du stade … Ils pouvaient aussi être focalisés sur a toile circulaire où leurs gobos donnaient des projections très détaillées et présentes.
Ils ont impressionné par la vitesse de leurs mouvements. « Ils peuvent passer d’une position à une autre beaucoup plus rapidement que les projecteurs anciens, plus lourds », a observé Paul.

Les Pointe ont été accrochés autour de la cerce pour projeter leurs gobos sur la toile circulaire, ce qui donnait produisait des motifs quelque peu différents de ceux des BMFL. Il y en avait aussi sur les ponts en arc latéraux et au sol pour lancer des faisceaux longue portée.

Robe Grateful Dead

Comme dans tous les spectacles du Grateful Dead, le problème était que certaines chansons ne sont jamais interprétées deux fois de la même manière. Donc au lieu d’être en mesure de préparer et de dérouler un spectacle préprogrammé avec précision, Candace a exploité la console grandMA 2 un peu comme un instrument de musique accompagnant le groupe. Mais avec 40 ans d’expérience d’éclairage du groupe, elle possède quand même une bonne idée des voies musicales qu’ils peuvent emprunter.

Paul a recommandé les BMFL Spots après les avoir lui-même utilisés et vus en action sur divers autres spectacles depuis leur lancement en Septembre dernier. Il a intégré les projecteurs Robe, à commencer par les Pointe, dans les kits d’une majorité de ses travaux de l’année dernière.
L’événement de Soldier Field avait une résonance toute particulière car c’est dans ce même lieu que s’était produit le dernier concert de Grateful Dead, 20 ans auparavant, avec en vedette le regretté Jerry Garcia au chant et à la guitare.

Plus d’infos : www.robe.cz

 

Jocelyn Morel éclairagiste, pupitreur et collectionneur de Télescan…

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Jocelyn Morel à Chalon, une étape de la tournée de Michael Gregorio dont il est concepteur lumière et pupitreur.
Jocelyn Morel à Chalon, une étape de la tournée de Michael Gregorio dont il est concepteur lumière et pupitreur.

Nous avons rencontré Jocelyn Morel, JoMo, sur une date de la dernière tournée de Michaël Gregorio dont il assurait le design lumière, et ce personnage par son originalité et son approche particulièrement humaine nous a immédiatement séduits.

Amoureux des machines vintage qu’il collectionne à l’infini, curieux de tout ce qui peut produire de beaux faisceaux, hyper sensible à l’artiste et à son propos (ce qui n’est pas de tout repos quand il s’agit de Michaël Gregorio).

Voici le portrait d’un éclairagiste pas tout à fait comme les autres…
Issu d’une éducation classique qui le prédestinait au professorat ou à l’armée, Jocelyn Morel a toujours voulu jouer de la musique et exercer un métier en rapport avec le spectacle. Il découvre sa voie en passant un jour devant un Sky Tracer installé dans une fête foraine…

Son parcours

A 18 ans, JoMo s’installe comme loueur de Sky-Tracer publicitaires. Nous sommes en 1994 et les débuts de ce type de projecteur annonçaient déjà un gros succès. Il achète quelques machines et démarre son aventure qui lui permet, en moins de deux ans de correctement gagner sa vie car la demande est très forte. Il devient rapidement le loueur au plus gros parc de sa région (une quarantaine de projecteurs tout modèles confondus), et de fait, le spécialiste en Sky-Tracer de balisage publicitaire.
Peu à peu rattrapé par le marché qui ne fait que s’étendre, il investit dans le laser et propose des shows laser qui le conduisent à côtoyer de plus près le monde du spectacle et des éclairagistes. Assez naturellement, il se met à s’intéresser aux projecteurs asservis et achète quelques scanners Coemar.

Michael Gregorio à Châlons-en-Champagne en 2015 (Robin 600 led Wash, et Pointe).
Michael Gregorio à Châlons-en-Champagne en 2015 (Robin 600 led Wash, et Pointe).

Le jeune passionné se positionne alors encore une fois comme un avant-gardiste dans la région du Nord où, à l’époque, peu de prestataires louaient et connaissaient ce genre de machine. Il se déplace toujours avec ses projecteurs et leur télécommande lors des prestations, et intègre un orchestre pour en assurer l’éclairage, une expérience qui lui permet d’apprendre réellement son métier.

Jocelyn est depuis longtemps hypnotisé par les Télescan et leur immense miroir qui renvoie de fabuleux faisceaux. Miroir ! Oh miroir...
Jocelyn est depuis longtemps hypnotisé par les Télescan et leur immense miroir qui renvoie de fabuleux faisceaux. Miroir ! Oh miroir…

Jocelyn Morel : “C’était un job formidable, même si finalement assez ingrat… On jouait parfois pour des organisateurs qui se foutaient complètement de notre boulot, on faisait des heures de ouf pour des sommes assez… modiques, c’est le bal ! Mais on le faisait toujours avec le cœur et la motivation. Et il m’arrive encore d’en faire parfois ! Disons qu’à mes débuts, c’était aussi un “laboratoire”. J’avais carte blanche, j’essayais des choses et j’apprenais énormément. Ca m’a beaucoup servi à trouver mon style et me construire des bases techniques.”

Chef d’entreprise accompli, l’exercice administratif ne lui convient pourtant pas. Il décide de devenir intermittent en 2003 et rencontre différents artistes, d’abord localement, puis de plus en plus loin dans l’hexagone, pour signer la lumière de Michaël Gregorio, Érick Bamy, Gaspard Proust, ou encore en collaborant plus occasionnellement avec Francis Lalanne ou Phil Barney.
Et même si Jocelyn semble avoir définitivement rejoint les régies de concert, il aime aussi éclairer des shows très différents, comme le cirque Amar, ou le cabaret Au Bonheur des Dames, pour ne citer qu’eux, avec lesquels il travaille depuis longtemps.

Sa lumière

SLU : Comment conçois-tu la lumière ? Comment la travailles-tu ?

Jocelyn Morel : “Ah… Ma manière de travailler a beaucoup évolué au fil des années. Au début, on fait surtout de la technique, et ensuite, se développe une vision plus artistique. C’est le chemin que j’ai pris. Je travaille de façon parfois très différente en fonction des situations bien sûr, mais l’idée de base, c’est : “mets moi l’artiste sur scène, et je m’occupe du reste !”
Mon travail est souvent basé sur ce que je ressens de l’artiste lors de sa prestation scénique. Un genre de travail “à l’instinct” qui prend forme au contact du spectacle lui-même. On apprécie mon travail, on le choisit pour “ma patte”, on parle technique, budget, et on me fait confiance pour le reste. C’est un peu résumé, souvent plus compliqué, mais ça exprime bien l’idée générale.

Spectacle de danse du Rond Point Des Arts. Spectacle 2015
Spectacle de danse du Rond Point Des Arts. Spectacle 2015
Spectacle de danse du Rond Point Des Arts. Spectacle 2015
Spectacle de danse du Rond Point Des Arts. Spectacle 2015

Que ça soit en encodage sur site ou via de la pré-prod en 3D, c’est mon instinct qui guide la plupart de mes réalisations. Sur une longue préparation ou en live sur un “one-shot”, je cherche toujours à garder un rapport vivant avec la lumière, à exprimer un ressenti, une émotion que je perçois du ou des artistes. Je suis musicien et c’est un peu comme pour la pratique d’un instrument. On s’imprègne de l’œuvre et on interprète. Parfois on fait dans le très précis, parfois on improvise, ça dépend du contexte. Il faut avoir de l’expérience et de la ressource pour pouvoir parfois s’affranchir d’un contexte purement technique et savoir reconnaître “un effet” ou une ambiance qui peut être parfaitement “juste” artistiquement.

Concert Christophe Vinet au Café de la Danse en 2008 (jeux de miroirs orientables fabrication “jomo” avec projecteurs Controlite PML Mk2)
Concert Christophe Vinet au Café de la Danse en 2008 (jeux de miroirs orientables fabrication “jomo” avec projecteurs Controlite PML Mk2)
Phil Barney, tournée 2009 (Martin Mac-700 et Studio Color)
Phil Barney, tournée 2009 (Martin Mac-700 et Studio Color)

SLU : Quel sont les éclairagistes qui t’ont inspiré

Jocelyn Morel : L’une de mes principales inspirations vient du travail d’Alain Lonchampt sur Souchon en 94 que j’ai vu à la télévision. Ca m’a retourné ! J’avais réussi à enregistrer l’émission en VHS à l’époque, et j’ai tellement passé la cassette que malheureusement le son est maintenant complètement inaudible et l’image sérieusement altérée. C’est un des éclairages les plus limpides et beaux que j’ai vus.
Plus tard, j’ai rencontré Claude Veyrat, l’éclairagiste d’Hugues Aufray, qui a beaucoup influencé ma façon de penser la lumière. Il contrôlait son kit exclusivement trad avec une Lightcommander, quasiment sans mémoires, tout en manuel. Sa lumière était posée et les angles qu’il avait, la façon dont il travaillait cette lumière dans l’espace était somptueuse. C’est encore une des démarches qui m’influencent le plus, et je ne l’ai vu travailler que deux fois !

SLU : D’autres éclairagistes ont compté ?

Jocelyn Morel : Jacques Rouveyrollis par exemple, quand il a fait Bercy avec ses murs de découpes avec scrollers, en 1992 pour Johnny Hallyday, ou Yann Kersalé sur Bashung en 93, les concerts de Michel Jonasz, encore avec Alain Lonchampt. Tous ces gens-là m’ont fortement influencé et ont nourri mes “bases”. Maintenant, j’aime énormément de choses. Je vois tous les jours des mises en lumières qui me font découvrir de nouveaux projecteurs tout à fait formidables. J’essaye d’en profiter tant que possible.

Michael Gregorio à Noisy le Grand 2012
Michael Gregorio à Noisy le Grand 2012

SLU : Il y a des choses que tu t’interdis en lumière, des directions dans lesquelles tu n’irais jamais ? Des choix que tu ne ferais pas, comme de la télévision par exemple ?

Jocelyn Morel : Même si je fais beaucoup plus de lumière pour les yeux que pour les caméras, il m’arrive de plus en plus de faire de la direction photo, ou au moins de savoir préparer une lumière adaptée à la captation. En télévision, mais finalement, c’est un peu pareil en spectacle, je regrette juste certains effets de mode, parfois.

Michael Gregorio à Toulouse 2014 Hommage à Claude Nougaro, faisceaux : Martin Viper
Michael Gregorio à Toulouse 2014
Hommage à Claude Nougaro, faisceaux : Martin Viper

J’aime l’éclairage d’avant-garde mais j’aime aussi les choses très anciennes et très basiques. C’est l’émotion qui importe et je n’ai pas besoin alors d’avoir systématiquement le dernier produit à la mode. Je suis toujours friand de nouveauté et très à l’écoute de tout ce qui sort, mais j’aime aussi être attentif à l’essentiel.
J’adore utiliser la vidéo et toutes les techniques qui viennent enrichir la mise en lumière actuelle par les capacités de mélanges incroyables mais je ne me prive pas d’utiliser un seul projo en douche sur un musicien.

SLU : Ne trouves-tu pas que les artistes sont de moins en moins éclairés directement.

Jocelyn Morel : Ce sont certainement des choix artistiques, mais parfois je trouve que c’est poussé un peu à l’extrême. Faire dans l’ambiance et l’impressif c’est une chose, mais veiller à ce que les gens qui ont payé 60 balles pour voir l’artiste ne ressortent pas frustrés de ne pas l’avoir vu, c’est important, surtout dans les grandes salles.
C’est peut-être mon coté baloche, mais j’ai toujours du mal avec cette tendance de ne pas “révéler” l’artiste. Même si j’aime beaucoup suggérer les choses, et jouer avec les contre-jours, les ombres, des angles qui vont finalement évoquer des ambiances en plaçant les artistes dans une évidence relative, il est très important que leur présence n’échappe pas au public par la mise en lumière.

Spectacle de danse du Rond Point Des Arts. Spectacle 2014
Spectacle de danse du Rond Point Des Arts. Spectacle 2014
Reconstitution historique de la bataille de Bouvines, juillet 2014 (Syncrolite SX3K et Martin Viper).
Reconstitution historique de la bataille de Bouvines, juillet 2014 (Syncrolite SX3K et Martin Viper).

SLU : Tu fais principalement de l’éclairage de concert, mais j’ai vu que tu travailles aussi dans d’autres domaines comme le cirque ou la danse.

Jocelyn Morel : Tout à fait. Je n’ai pas trop de frontières en éclairage. Je travaille avec mes amis du cirque Amar, j’éclaire des spectacles de cabaret, de la danse classique et contemporaine, du one-man-show, du son & lumière lors de reconstitutions historiques, un peu de théâtre aussi… Tout m’intéresse.

Au Bonheur des Dames, Spectacle 2014
Au Bonheur des Dames, Spectacle 2014
Cirque Amar spectacle 2015
Cirque Amar spectacle 2015

SLU : Tu fais du design mais tu pupitres aussi la lumière ?

Jocelyn Morel : Oui. J’aime beaucoup jouer en live la lumière que je conçois. Il m’arrive régulièrement de signer un design et d’en confier le contrôle à un opérateur, car on ne peut pas être partout à la fois, mais j’aime être aux commandes et défendre ma création devant le public, avec les artistes.”

Au Bonheur des Dames, spectacle 2015
Au Bonheur des Dames, spectacle 2015

Justement pour les montrer ses artistes, Jocelyn Morel, (dit JoMo), utilise les dernières nouveautés en matière de projecteurs mais aussi ses pépites indémodables, issues d’une collection impressionnante de Télescan et autres joyeuseries vintages !

Sa collection

SLU : Quand et pourquoi as-tu commencé cette collection ?

Jocelyn Morel : “J’ai beaucoup d’admiration pour les gens qui innovent, les pionniers, ceux qui « débroussaillent » des secteurs encore vierges. Et en France, il y a pas mal de ces gens qui ont ouvert la voie en développant des projecteurs qui sont devenus des succès planétaires. L’une des plus fabuleuses créations qui est un des points de départ essentiels de la lumière asservie telle qu’on la connaît de nos jours, c’est le Télescan…
Ces scanners motorisés ont été fabriqués en France, imaginés et conçus de façon presque artisanale par des gens passionnés, à une époque ou l’éclairage de spectacle en était à un stade plus que basique… Et ces machines, construites dans un petit coin de la région parisienne, ont été louées sur les plus grosses tournées internationales.

Une collection impressionnante et en état de marche à 85 %
Une collection impressionnante et en état de marche à 85 %

Quand j’étais encore bien jeune et que je feuilletais la presse spécialisée, les reportages où on parlait de ces incroyables machines m’ont toujours fait rêver. Je les voyais aussi en télévision sur des concerts, sur des émissions, etc… Et quand je me suis lancé dans le métier de la lumière, j’ai essayé de me monter un kit de matériel me permettant des choses un peu originales. J’ai compris assez vite que les machines dont je rêvais étaient difficiles d’accès…
Les Télescan étaient uniquement disponibles en location avec techniciens chez Caméléon, pour les tournées prestigieuses et les hautes sphères… Ils sont restés longtemps pour moi juste à l’état de rêve…

J’ai démarré l’éclairage de spectacle avec les asservis, en 1995, un petit kit de scanners Coemar qui étaient à ma portée. Ensuite, je suis passé à plus gros en Martin, et j’ai étoffé mes connaissances en lumière… Ma formation s’est faite sur le terrain, juste animé par l’envie de faire des jolies choses avec ce que j’avais.

Le Télescan Mark I, premier sorti chez Caméléon au début des années 80.
Le Télescan Mark I, premier sorti chez Caméléon au début des années 80.

Un jour, en 1999, j’ai rencontré chez Martin France un technicien qui travaillait chez Caméléon, et qui m’a filé quelques contacts là-bas. Et contre toute attente, alors que j’étais juste un lighteux de province qui pouvait au mieux leur faire perdre un peu de temps, j’y ai été accueilli avec une certaine bienveillance.

Peu de temps après, j’ai revendu presque tous mes projecteurs pour acheter un kit de 8 Télescan Mark-2 avec leur console. Le Mark II était devenu plutôt obsolète chez Caméléon (il date de la fin des années 80 et nous étions en 99 !) qui travaillait alors sur une nouvelle génération de Télescan.

Ces machines étaient déjà bien anciennes, parfois capricieuses comme on le sait, et m’ont parfois donné quelques sueurs froides en prestation, mais leur faisceau est fabuleux. Un simple contre-jour sur une chanteuse avec un iris qui s’ouvre tout doucement est juste unique à voir sur un Mark-II…

J’ai appris à penser ma lumière en termes de « source » et plus seulement en posant un « effet » sur une scène. Quand on manipule des machines comme ça, si on se contente d’agiter les faisceaux et de faire tourner des gobos, on comprend très vite qu’on passe à côté de l’essentiel. On passe du stade de « petit mec qui fait pouet-pouet avec ses scans », à « bon. J’ai ça entre les mains, faut arrêter de faire l’andouille. »

Du Mark I au Mark V, JoMo inlassablement sauve ces machines de l'oubli et de la casse.
Du Mark I au Mark V, JoMo inlassablement sauve ces machines de l’oubli et de la casse.

Et donc voilà comment c’est parti. Je n’étais pas spécialement fan de vintage, mais j’avais à moi, un kit de Télescan… LE rêve ultime pour moi à l’époque…
Personne n’avait ça. Les machines de Pink Floyd, de Jackson, Madonna, Hallyday, etc ! A moi ! Incroyable !
Je prends un grand plaisir à les bichonner, à les régler, à les maintenir en bel état.

Puis, quand ces machines sont vraiment passées de mode par l’utilisation massive de tout ce qu’on connait actuellement en matière de lumière asservie, j’ai entrepris de préserver tout ce que je pouvais. Toute pièce, tout projecteur, toute documentation, toute archive. C’est devenu un besoin vital, une réelle grande passion. J’en ai récupéré un bon nombre, acheté quelques uns, je fouine partout.

C’est une collection qui est devenue assez conséquente depuis le temps (notamment compte tenu de la taille des machines en question !) et je n’ai jamais imaginé un seul instant qu’elle atteindrait ce volume !
Aujourd’hui je possède près de 70 Télescan, et je ne parle pas des ballasts, des consoles, des flight-cases, des câbles, des pièces et accessoires divers… Aujourd’hui encore, je recherche tout ce qui peut avoir trait aux Télescan, et je piste toujours d’anciens lots de projecteurs qui peuvent se retrouver ci ou là dans le monde entier.
Je présente la collection et l’histoire de ces machines sur un site que j’ai créé sur ce sujet : www.telescan.fr

SLU : De quoi est-elle composée exactement ?

Jocelyn Morel : Elle compte 11 générations de modèles différents. Depuis le Mark-I, du début des années 80, dont j’ai plusieurs exemplaires et plusieurs modèles, jusqu’au Mark-V du milieu des années 90 : les plus récents. 85% des machines fonctionnent, les autres sont soit incomplètes soit dans un état critique, et j’envisage de les restaurer.

Michael Gregorio à Châteauroux 2015 (Martin Viper en faisceaux et FL-1300 sous les polycarbonates transparents).
Michael Gregorio à Châteauroux 2015 (Martin Viper en faisceaux et FL-1300 sous les polycarbonates transparents).

SLU : Quels sont tes chouchous ?

Jocelyn Morel : Ça dépend des moments ! Ils sont tous extraordinaires, et au sein même d’une série, ils sont parfois différents les uns des autres et révèlent tout un tas de modifications faites “sur commande” pour les besoins de tel ou tel spectacle. Chaque Télescan est pratiquement un prototype !

SLU : Où les entreposes-tu ?

Jocelyn Morel : Chez moi. Il y en a absolument partout… Heureusement, j’ai une compagne particulièrement tolérante… (Elle est du métier, donc ça aide !)

Grand fan des générateurs de brouillard MDG, Jocelyn en possède aussi toute une collection
Grand fan des générateurs de brouillard MDG, Jocelyn en possède aussi toute une collection

SLU : Comment assures-tu leur entretien ? Trouves-tu encore des pièces, des techniciens pouvant intervenir ?

Jocelyn Morel : L’’entretien est finalement assez simple, il faut pour ça du temps et de la place…
Et je n’ai pas souvent ni l’un ni l’autre ! Mais régulièrement, on transporte une série de machines dans un atelier et on met les mains dedans. C’est comme des vieilles voitures de collection. Ça marche d’enfer mais il faut régler, savoir écouter les bruits, ajuster, etc.

Techniquement c’est pas mal de mécanique très simple, de l’électronique basique (une panne classique se répare avec 2 euros de composants achetés dans un magasin d’électronique de base), seuls les soucis sur les cartes “cerveau” peuvent constituer un vrai problème. Mais ce n’est pas ce qui lâche le plus, fort heureusement.
Les techniciens qui connaissent bien ces machines ne sont plus très nombreux de nos jours, ou ils sont partis vers d’autres horizons. J’en connais quelques-uns et il m’est arrivé de leur demander de l’aide quand je bloquais sur quelque chose.

SLU : Que fais-tu des Télescan aujourd’hui ?

Jocelyn Morel : Et bien comme je te l’ai dit, je les sauvegarde, et j’essaye de les montrer là où ils peuvent avoir un intérêt. Lors d’expos sur l’histoire de la lumière ou du spectacle en général, lors de prestations où il peut s’avérer sympa et unique d’avoir ces projecteurs.
Je précise qu’il n’y a de ma part aucune démarche commerciale concernant les Télescan. Lorsqu’ils sont de sortie, les seuls coûts à envisager, sont ceux de la logistique et du personnel nécessaire à leur transport et mise en œuvre. Ça n’est pas un parc de matériel à louer. C’est une disponibilité de machines exceptionnelles qui sont là pour témoigner du passé et rendre hommage à leurs concepteurs, pour des occasions particulières. Et j’aime de temps à autres en intégrer une ou deux à certaines de mes créations ponctuellement, par pur plaisir.

C’est parfois très amusant de comparer leurs faisceaux avec ceux de machines très récentes, et on constate d’ailleurs souvent qu’ils sont très loin d’être “à la ramasse” sur bien des points ! Je les utilise de manière très occasionnelle, mais parfois quand j’ai ce genre d’occasion et que ça colle avec ce qu’on souhaite avoir en lumière, c’est particulièrement plaisant.

Le Mark III grâce à Jocelyn joue toujours, ici au Chatelet
Le Mark III grâce à Jocelyn joue toujours, ici au Chatelet

SLU : Quelles sont les machines que tu souhaiterais ajouter à cette collection ?

Jocelyn Morel : D’autres Télescan ! Toujours et encore bien sûr !
Sinon depuis tout ce temps, j’ai aussi une belle collection de produits anciens autre que Caméléon, que ce soit en projecteurs asservis anciens, miroirs ou lyres, consoles, poursuites, Fresnel de tous types, découpes anciennes, etc.
Ça va des lyres Syncrolite Mini-arc-2 en passant par de la console Vari Lite Artisan à de la poursuite Super Trooper à charbon ou encore les premières machines de Morpheus… Et dans ce secteur, je recherche toujours aussi des pièces sympas.
A bon entendeur !”

Qu’il soit derrière sa console ou dans son atelier à chouchouter ses projecteurs, Jocelyn Morel est un éclairagiste passionné et passionnant. On a hâte de le recroiser devant une scène car c’est là où il s’exprime le mieux, en couleurs et en lumières !

 

Kit « Auto Camera adjustment » de Panasonic

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Panasonic vient de lancer un kit de mise à niveau « Auto Camera Adjustment » destiné au logiciel de gestion de mur vidéo Video Wall Manager qui permet de diminuer le temps d’installation et d’améliorer la cohérence des couleurs entre les différents écrans d’un mur vidéo.

Kit « Auto Camera adjustment » de Panasonic

Le kit optionnel s’adjoint au logiciel gratuit Video Wall Manager de Panasonic. À l’instar du kit de mise à niveau déjà disponible pour le logiciel destiné aux multi-projecteurs, il réduit de manière considérable le temps d’installation, la complexité ainsi que les coûts liés à mise en place et à l’ajustement de plusieurs écrans.

Enrique Robledo, European Marketing Manager chez Panasonic Visual System Solutions, explique « Actuellement, les installateurs doivent ajuster individuellement la couleur et la luminosité de chaque écran à l’aide d’une sonde. Ce processus prend beaucoup de temps, nécessite une solide expertise et, dans certains cas, le résultat obtenu n’est pas parfaitement exact.

Panasonic video wall adjustment

Après avoir activé l’Auto Camera Adjustment dans le logiciel, l’installateur connecte un appareil photo compatible et photographie le mur vidéo.

Le logiciel se charge alors d’analyser le contrôle du rétro-éclairage et la balance des blancs afin de faire correspondre les couleurs avec précision.
Le logiciel ajuste et sauvegarde ensuite automatiquement les paramètres pour chaque écran, ce qui réduit sensiblement le temps nécessaire à l’ajustement. De plus, si un écran venait à être remplacé, il n’est pas nécessaire d’étalonner à nouveau manuellement l’ensemble du mur vidéo. »

Le kit Auto Camera Adjustment (TY-VUK10) vient s’ajouter à un nouveau support d’installation doté de cadres d’écrans modulaires qui s’emboîtent et d’un système d’aimants garantissant l’alignement précis de chaque écran dans tous les axes.

Les installateurs peuvent télécharger le logiciel Video Wall Manager gratuitement sur le site Internet PASS de Panasonic http://eww.pass.panasonic.co.jp.

Un code d’activation payant pour la mise à niveau « Auto Camera Adjustment » est nécessaire pour un seul ordinateur et non pour chaque écran. Le logiciel Video Wall Manager et le kit de mise à niveau sont compatibles avec la gamme d’écrans LFV50, LFV5 et LFV70 de Panasonic.

 

Jean-François Jacquemin cède Scène de Nuit à Sébastien Bargue

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Sébastien Bargue et Jean-François Jacquemin, 22 ans de collaboration et l'histoire continue.
Sébastien Bargue et Jean-François Jacquemin, 22 ans de collaboration et l’histoire continue.

Jean-François Jacquemin a cédé la totalité de ses parts de Scène de Nuit à Sébastien Bargue. La transmission de société de prestation sonne cette année comme une épidémie et ce n’est pas fini…
Sauf que Sébastien Bargue est un ancien collaborateur (et associé) de Scène de Nuit. Il y a investi 22 ans de sa carrière.

Cette transmission comme on les aime assure la pérennité de l’entreprise dans le même esprit de service, avec en plus une réelle envie de croissance. Car l’équipe, rassurée, est à fond à côté de son nouveau gérant pour investir de nouveaux secteurs d’activités.

Titulaire du Label des prestataires du Spectacle Vivant et du Label Prestadd, Scène de Nuit est une importante société de prestation son, lumière pour le Live en Touraine.
Elle a été créée il y a 32 ans par Jean-François Jacquemin, un musicien et un pionnier qui a, dès la première heure, milité au sein du Synpase dans l’intérêt général. Il est aussi membre de la commission du Label, membre d’Agison… : un mec bien quoi, et en plus une crème de gentillesse et de compétence. Interview de Jean-François et de Sébastien.

Festival Terre de Son historiquement équipé par Scène de Nuit. Ici la régie façade de la Scène principale : Gingko...
Festival Terre de Son historiquement équipé par Scène de Nuit. Ici la régie façade de la Scène principale : Gingko…

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CLAIR-BROTHER


SLU : La création de Scène de Nuit c’était en quelle année ?

Jean-François Jacquemin : ” En 1982, ça fait un bout de temps ! Je pense depuis un moment à la transmettre. Sébastien, qui a travaillé dans l’entreprise pendant plus de vingt ans en connaît tous les rouages et en prend la gérance.

... Et la régie retour en DiGiCo SD8
… Et la régie retour en DiGiCo SD8

SLU : C’est toi qui a proposé de lui céder tes parts ?

Jean-François Jacquemin : Sébastien est parti il y a 2 ans. Il avait envie de changer et finalement Scène de Nuit lui a manqué. Il a un affectif très fort avec la société car il s’est énormément investi. Cette transmission était tout à fait naturelle.

SLU : Tu fais quoi ensuite

Jean-François Jacquemin : Je joue un peu de musique, du clavier… avec une petite préférence pour les orgues.

SLU : Quels sont les bijoux de ta collection de claviers ?

Jean-François Jacquemin : J’ai tous les bijoux (rire), le Rhode, Wurlitzer, Minimoog et tout le tintouin, tous ceux de mon époque. Et tu peux me croire, je fais des envieux parmi mes collègues prestataires (rires).

Pour la diffusion de Gingko, la scène principale du festival Terre de Son, Scène de Nuit a comme partenaire Audio2 qui fournissait le GTO, gros système Outline.
Pour la diffusion de Gingko, la scène principale du festival Terre de Son, Scène de Nuit a comme partenaire Audio2 qui fournissait le GTO, gros système Outline.

SLU : Est-ce que tu maintiens ton action au nom du Synpase pour l’évolution du décret sur les niveaux sonores ?

Jean-François Jacquemin :: Oui, je suis encore proche du Synpase et du label donc je continue mon travail avec eux, au moins pendant quelques mois. Après je ne sais pas. Il faudra bien que je cède ma place un jour. Sur certains sujets comme Agison et le Label, je vais rester encore un peu. Et bien sûr, je vais accompagner Sébastien quelques mois, le temps de la transmission.

SLU : Alors finalement tu es satisfait ?

Jean-François Jacquemin : Je suis ravi ! J’ai 62 ans et j’ai commencé à travailler à 15 ans, tu vois….”

SLU : Sébastien tu as réalisé un rêve ?

Sébastien Bargue : ” Oui, je me suis lâché.

J’ai été recruté chez Scène de Nuit en 92, et il y a deux ans je suis parti découvrir d’autres horizons. Peut-être que j’en avais besoin, ou envie, je ne sais pas trop. J’étais encore à ce moment là actionnaire de la société, je n’avais pas revendu mes parts en partant.
La voie que j’avais choisie il y a deux ans était plutôt entraînante puisque c’était de l’installation. Le business fonctionnait mais, au final, mon esprit restait chez Scène de Nuit. Sur le fond c’est vraiment ça.

On s’est recontacté avec Jean-François pour essayer d’établir une stratégie parce qu’il y a deux ans, il n’était pas vendeur plus que ça. Il savait que ça allait se faire mais il ne s’était pas fixé d’échéance précise. De fil en aiguille, il a pris la décision. C’était il y a 5 mois environ, et ensuite les choses sont allées très très vite et nous avons signé le 27 mai 2015.

Biloba, la 2e scène de Terre de Son équipée en Outline Butterfly
Biloba, la 2e scène de Terre de Son équipée en Outline Butterfly
Terre de Son devient un gros festival : plus de 48 000 festivaliers cette année
Terre de Son devient un gros festival : plus de 48 000 festivaliers cette année.

SLU : Tu as eu le soutien de ta banque ?

Sébastien Bargue : Oui, sans trop de problèmes. Dans le cas contraire je ne l’aurais pas fait ou j’aurais cherché des financements privés. J’ai aussi un associé qui n’est pas salarié de l’entreprise.

SLU : Comment as-tu démarré chez Scène de Nuit ?

Sébastien Bargue : Quand je suis rentré en 92, j’avais 21 ans, je m’occupais de la maintenance car je suis électronicien de formation. Ensuite j’ai fait de la presta et petit à petit j’ai pris un peu plus d’envergure et j’ai investi dans la partie commerciale. En 22 ans, j’en ai passé 15 année à faire du commercial pour le secteur équipement & marchés publics alors que François gérait le secteur prestation.

Souvenez vous...Une régie analogique... Il y a encore quelques demandes...
Souvenez vous…Une régie analogique… Il y a encore quelques demandes…

SLU : Quels pourcentages représentent ces deux secteurs et quel est le chiffre d’affaires de Scène de Nuit ?

Sébastien Bargue : 1 million d’euros : 60% prestation et 40 % installation en son et lumière aussi.

SLU : Des changements dans l’équipe ?

Sébastien Bargue : C’est un point important pour Jean-François Jacquemin qui je suppose a eu d’autres propositions de reprise. La partie sociale a eu un réel poids dans son choix. Je me suis engagé à conserver tout le personnel. Aujourd’hui nous sommes cinq permanents.

Le système Butterfly Outline, est parfaitement adapté aux jauges des opérations réalisées par Scène de Nuit
Le système Butterfly Outline, est parfaitement adapté aux jauges des opérations réalisées par Scène de Nuit

SLU : Envisages-tu de déménager la société

Sébastien Bargue : C’est possible, des études de nouveaux locaux sont en cours pour dynamiser et réorganiser l’activité.

SLU : Tu as des stratégies de développement, des projets d’investissement de matériel ?

Sébastien Bargue : Nous tournons en live avec un système Outline Butterfly et pas mal de d&b Q pour de petites opérations. Le renouvellement du parc se fera progressivement. Nous réfléchissons à de nouveaux choix technique et des études sont en cours mais il est encore trop tôt pour en parler. Il y a des stratégies qu’il va falloir réadapter au marché.
Parmi mes partenaires installation il y a d&b et aussi Robert Juliat dont je suis un fervent défenseur.

Dans un premier temps, nous allons compléter notre équipement vidéo qui est pour le moment très limité car Scène de Nuit n’avait pas les compétences dans ce domaine. Et parmi mes contacts, il y a un certain nombre de techniciens qui sont à même d’assurer ce type de prestation avec qualité.

SLU : Vas-tu diriger la société vers l’événementiel ?

Sébastien Bargue : Oui nous allons développer un peu plus l’événement.

Festival Les Courants à Amboise ou Scène de Nuit a installé son système Butterfly
Festival Les Courants à Amboise ou Scène de Nuit a installé son système Butterfly

SLU : Au niveau de la concurrence, j’ai cru comprendre que Jean-François a toujours essayé d’appeler à la raison les acteurs de sa région pour éviter casser les marges en allant au moins disant. Tu poursuis ce chemin ?

Sébastien Bargue : Pendant un moment ça a fonctionné mais j’avoue que les dernières années le marché s’est durci et est plus compliqué. Mais je voudrais vraiment établir de la communication avec les autres prestataires pour qu’on évite de se marcher dessus. Je souhaiterais vivement lancer l’idée d’avoir des détachements du Synpase en région. Le rapprochement et l’échange d’idées favoriseront nos business.”

Jean-François peut effectivement aller caresser ses orgues et synthés l’esprit tranquille, avec ce nouveau gérant jeune, plein d’enthousiasme et de projets, guidé par la passion de son métier, la pérennité de Scène de Nuit est assurée.
Nous souhaitons à Sébastien Bargue une belle réussite, tout en sachant qu’il est parfaitement opérationnel pour la continuité et aussi le changement.

Plus d’infos : http://www.scenedenuit.com/

 

Digico règne sans partage sur le festival de jazz de Montreux

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En juillet, 200 000 visiteurs ont convergé de partout dans le monde vers les belles rives du lac Léman pour le 49e Montreux Jazz Festival. Durant deux semaines, ce bonheur musical a proposé les prestations d’une pléiade d’artistes divers de renommée internationale, présentant une multitude de genres, depuis Tony Bennett et Lady Gaga, jusqu’à Lenny Kravitz et Lionel Richie en passant par Toto et Carlos Santana.

Tony Bennett et Lady Gaga dans l'Auditorium Stravinsky où une SD7 est utilisée en façade (Photo : Marc Ducrest).
Tony Bennett et Lady Gaga dans l’Auditorium Stravinsky où une SD7 est utilisée en façade (Photo : Marc Ducrest).

Depuis maintenant huit ans DiGiCo assure une présence essentielle à Montreux et fournit les consoles de tous les lieux du festival. Dans le principal, l’auditorium Stravinsky, une SD7 trône en façade, complétée par une SD5 pour les retours. Dans le légendaire Music Club (anciennement Salle Miles Davis), il y a une SD5 en diffusion et une SD10 sur les retours. Il y a une SD10-24 au Jazz Club et en extérieurs, une SD8 en diffusion pour Music in the Park. D’autres SD8, SD9, SD10, et SD11 sont réparties entre le Jazz Lab, The Rock Cave, et même le Montreux Palace.

Deux grands défenseurs de DiGiCo sont impliqués dans l’événement de cette année : Laurie Quigley et Rob Mailman. Quigley travaille sur la sonorisation de Lenny Kravitz, et Mailman, qui est aussi directeur général des tournées chez Image Sound, une société de location basée à San Diego, fait le même travail pour Carlos Santana.
« Pour moi, la cause est entendue, car c’est exactement ce que veut Lenny », dit Laurie Quigley avec un grand sourire, en tournant quelques boutons de sa SD7 pendant la balance. « Nous avons baissé le rideau pour le spectacle. Stravinsky, c’est une salle particulière, et Lenny est très pointilleux sur ses réverbérations ».

George Benson dans l'auditorium Stravinsky
George Benson dans l’auditorium Stravinsky

Tout à fait en phase avec l’amour de Lenny pour l’équipement de l’ancienne école, Quigley trimballe avec lui un tas de matos classique. Il utilise aussi le traitement interne de la console, qu’il apprécie grandement. C’est également un grand amateur de la fonction snapshot de la SD7. En fait, il affirme catégoriquement qu’il ne pourrait pas faire le spectacle sans elle.

«Je fais toujours beaucoup de choses à la main sur la console, d’une part parce que j’aime mixer, et d’autre part parce qu’il se passe trop de choses pendant un concert de Lenny pour ne pas être prêt à intervenir manuellement », explique Quigley. « Mais sur certaines chansons, de nombreuses voies ne sont pas utilisées, alors le snapshot est une vraie aubaine, et pour cela, les possibilités de la SD7 sont fantastiques. Je Snapshot essentiellement les mutes et les faders, donc je ne change pas les départs d’effets pour chaque chanson. »

La SD8 utilisée en façade à Music in the Park
La SD8 utilisée en façade à Music in the Park

« J’espère qu’ils remettront les rideaux pour mon spectacle demain soir, » dit Mailman, avec un sourire en coin. Mailman est aussi sur une SD7, et ce depuis un certain temps.

« A SoundImage, nous avons une relation forte avec DiGiCo. J’aime la polyvalence de leurs consoles. Tout est là où il doit être. On peut les faire marcher très confortablement tout comme on le ferait avec des consoles analogiques, et la qualité sonore est également phénoménale ».

L’heure du spectacle approche rapidement, et avant d’entrer dans l’auditorium Stravinsky, Quigley nous avertit que « ça risque de faire du bruit ». Et ça en fait. Beaucoup. À un moment, le public se met à sauter, la console a l’air de flotter en l’air, et les décibels sont à en forte hausse. Le groupe de Lenny est absolument percutant, et lors de son rappel, il trouve même le temps de le venir jusqu’à la console et de partager un instant avec son équipe de tournée, ce qui plait beaucoup au public.

Lorsque résonnent les derniers accords de Are You Gonna Go My Way ? et que la foule commence à se disperser, Quigley est à moitié aveuglé. Il hoche de la tête et éclate de rire : « Je ne vous avais pas dit que ça ferait du bruit ? ».

Plus d’infos sur Site DV2 : http://www.dv2.fr/  et sur Site Digico : www.digico.biz

 

La nouvelle gamme de pieds Gravity

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Pied micro et stand pour clavier
Adam Hall propose une nouvelle gamme de pieds Gravity® qu’ils ont pris soin de développer en collaboration avec des musiciens en activité.
Matériaux robustes, conception soignée et design moderne, le fabricant allemand a tout mis en œuvre pour créer des produits adaptés aux contraintes de la scène.

La gamme Gravity, est constituée de pieds micro, stands pour claviers, pupitres, pieds d’enceintes et leurs accessoires. Adam Hall s’est concentré sur le choix des matériaux et une conception robuste. La combinaison de matériaux plus épais, de plastique ABS à double injection et de connecteurs en zinc moulés sous pression assure une grande précision d’assemblage.

Les pieds micro sont constitué de tubes de 1,5 mm d’épaisseur et reçoivent des molettes de réglage caoutchouc à double ressort qui assurent un serrage efficace sans se faire mal aux mains.
Pour les stands, Adam hall a particulièrement été attentif à la résistance des matériaux utilisés au niveau de l’articulation, là où généralement se produit la rupture lorsque la charge est très élevée.

Molette d'un pied micro Gravity
Une molette confortable et un serrage à double ressort
L'articulation d'un stand
L’articulation d’un stand étudiée pour résister aux charges élevées.

La gamme reçoit aussi une housse accueillant 6 pieds micro, dont la base est renforcée et un sac de transport de pieds d’enceinte.
Et si la couleur verte fluo des anneaux associée à la gamme ne vous convient pas, le fabricant propose toute une gamme de couleurs de remplacement à commencer par des anneaux noirs plus discrets livrés en standard.

Cette nouvelle marque sera disponible chez les revendeurs Adam Hall courant août 2015.

Plus d’informations sur le site : www.gravitystands.com

 

Le GAFFGUN

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GaffGun

GaffGun est un outil qui facilite le collage et la fixation de câbles à l’aide de rouleau gaffer ou de ruban adhésif sur un plancher.

Grâce à cet ingénieux système, on peut réunir, assembler et coller ensemble plusieurs câbles juste en passant l’appareil dessus.
Cela permet d’économiser beaucoup de temps par rapport à un “collage” manuel.

En plus d’intéresser les professionnels du spectacle et de l’événementiel, Gaffgun sera aussi très apprécié dans le domaine du revêtement de sol, notamment pour dérouler des bandes adhésives double face pour la pose de moquette ou de revêtement en vinyle.

GaffGun

Il est possible d’utiliser n’importe quel type ou taille de bande adhésive sur le même appareil. GaffGun s’occupe de redresser, centrer et lier les câbles entre eux.
Il existe plusieurs types de guide-câble :

  • Large,
  • Médium,
  • Et étroit.

GaffGun-ST-PDC3Ainsi que des adaptateurs pour exploiter des rouleaux adhésifs standard quand on n’utilise pas les rouleaux de gaffer spécifiques :

  • GaffGun GT Classic,
  • GT Duct,
  • Ou GT Pro.

Pour se rendre compte de l’efficacité et de la facilité de mise en œuvre du GaffGun, consulter la vidéo ci-dessous : Introducing the GaffGun™ from vimeo.com

Sommer Cable est le distributeur exclusif de GaffGun pour la France et l’Allemagne.

 

Merlin fait ses premiers pas avec Stagelight en Suisse

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La société suisse Stagelight a réceptionné les toutes premières poursuites Merlin sorties des chaînes de production Robert Juliat. Merlin est la nouvelle poursuite 2500W HMI de Robert Juliat, un modèle robuste dédié aux tournées et parfaitement adapté aux conditions d’utilisation des grands spectacles. Elles ont déjà éclairé Placebo, Paolo Nuttini, Royal Blood, The Chemical Brothers et Noel Gallagher’s High Flying Birds…

Robert Juliat Merlin followspots light Placebo at Open Air St. Gallen, Switzerland. © Daniela Lemmenmeier - Stagelight
Robert Juliat Merlin followspots light Placebo at Open Air St. Gallen, Switzerland. © Daniela Lemmenmeier – Stagelight

Tombé sous le charme de Merlin lors du salon Light and Sound de Lucerne en octobre dernier, les équipes de Stagelight en ont commandé quatre par l’intermédiaire de la société Electric Claudio Merlo, distributeur exclusif des produits Robert Juliat pour la Suisse.
« Il était grand temps de remplacer nos poursuites vieillissantes et nous recherchions une solution quand nous avons découvert Merlin », indique Peter Lemmenmeier, directeur général de Stagelight. « Notre choix s’est porté sur la Merlin car les atouts technologiques de ce nouveau modèle sont uniques.
L’alimentation électronique est intégrée au corps de la poursuite, la lampe 2500W HMI offre une excellente intensité lumineuse, les angles de portée varient de 3° à 12° permettant d’éclairer aussi bien à 30 m qu’à 100 m de distance. Enfin, la consommation énergétique est faible et la prise 16A très pratique. Cette poursuite est vraiment unique en son genre. »

Dès leur arrivée chez Stagelight, ces nouvelles poursuites ont ouvert la saison des festivals en Suisse, riches en dates, et travaillent donc à plein temps. « Nous avons étrenné les Merlin sur le spectacle de Olly Murs à Berne », déclare Peter Lemmenmeier. « Nous les avons ensuite utilisées sur l’Open Air St. Gallen, l’un des plus vieux festivals de Suisse pour lequel Stagelight fournit l’éclairage depuis 30 ans ».
Les Merlin ont été utilisées à la face pour mettre en lumière une nuée de stars parmi lesquelles Placebo, Paolo Nuttini, Royal Blood, The Chemical Brothers et Noel Gallagher’s High Flying Birds.

« Nous étions également présents avec nos poursuites Merlin sur le Festival Hip Hop Open Air Frauenfeld le weekend dernier et serons sur la scène principale du Gurtenfestival dans les jours qui suivent. Et nous enchaînons avec de nombreux autres festivals – Heitere Open Air et Summerdays. Un été à plein régime pour les Merlin! »

Robert Juliat Merlin Open Air Frauenfeld
Les poursuites Merlin Robert Juliat en action, Cypress Hill, Open Air Frauenfeld Hip Hop Festival. © Daniela Lemmenmeier – Stagelight

« Je suis très satisfait des Merlin et j’ai également des retours positifs des poursuiteurs », confirme Michael Hochrainer, concepteur lumière Stagelight pour l’Open Air St. Gallen. « La manipulation est souple et le rapport poids/volume s’avère très équilibré. J’apprécie tout particulièrement son intensité lumineuse qui permet de rivaliser avec les écrans LED et les lyres Spot puissantes sur une bonne distance. Personnellement, j’attache moins d’importance aux fonctionnalités techniques du produit. Pour moi, une bonne poursuite est une poursuite sur laquelle je peux compter au moment où j’en ai besoin – et en termes de fiabilité, les Merlin assurent! »

Les critères techniques rentrent davantage en jeu pour ceux qui installent, entretiennent ou conduisent ces poursuites. C’est pour cela que Robert Juliat accorde une attention particulière à la conception et l’ergonomie de tous ces projecteurs. « Merlin est une poursuite qui répond à tous mes besoins », certifie Stefan Rüttimann, technicien lumière Stagelight sur l’Open Air St. Gallen.

Robert Juliat Merlin Plasa« L’encombrement d’une poursuite est souvent une réelle préoccupation mais pas avec Merlin, dont la taille et l’alimentation intégrée permettent une utilisation dans des espaces restreints. Grâce à son optique, Merlin offre une grande portée de projection, jusqu’à 100 m et bien au-delà. ».

Juri Schmid, poursuiteur chez Stagelight précise « Avec Merlin, la conduite de poursuite prend une autre dimension. Les commandes de réglage du faisceau, l’obturateur et même les gélatines, tout est à portée de main et extrêmement facile à manier. Et nul besoin d’être costaud pour assurer les mouvements, Merlin s’oriente avec fluidité dans toutes les directions ».
« Le refroidissement rapide de Merlin est un autre atout. La procédure automatique de refroidissement à l’extinction de la lampe permet de la réemballer rapidement après le spectacle. Cette poursuite est bien pensée de A à Z – l’alimentation est intégrée, le flight case est sur mesure et je peux même recharger mon smartphone avec Merlin si je veux! »

« La société Stagelight est au service du spectacle vivant depuis 1989 et nous savons d’expérience quand il est temps d’investir dans de nouveaux équipements sélectionnés avec soin », ajoute Peter Lemmenmeier en conclusion. « Nous sommes toujours très heureux d’adopter des ‘nouveau-nés’ et fiers d’être les premiers à accueillir les Merlin. Cela signifie que nous restons à l’affût des innovations en investissant dans de nouvelles technologies et des équipements de grande qualité pour nos clients. »

Plus d’informations sur Merlin : www.robertjuliat.com
Sur SLU : Poursuite Robert Juliat Merlin 2,5 kW HMI pour le Touring

 

36 DreamPanel Shift Ayrton programmés par All Access Design

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Ayrton présentait en avril dernier au Prolight+Sound le panneau vidéo motorisé DreamPanel Shift ainsi que son homologue DreamPanel Twin, double face vidéo/lumière. Contacté par Ayrton, le collectif de jeunes concepteurs surdoués en vidéo, lumière All Access Design a répondu à la demande du fabricant d’une programmation mettant en valeur le côté technique et artistique des panneaux.

36 DreamPanel Shift, sont donc mis à l’honneur dans cette première démo mêlant vidéo et effets de Pan/Tilt, 
le but étant d’apporter toujours plus, en sortant des sentiers battus dans l’utilisation de la vidéo, et c’est remarquablement réussi.

AYRTON – DreamPanel Shift – Thirty Six Unit Demo from Ayrton on Vimeo.

Ayrton DreamPanel Front
Ayrton DreamPanel Front
Ayrton DreamPanel Back
Ayrton DreamPanel Back

Aux multiples couches de média serveur utilisées par les designers pour jouer avec les images, s’ajoutent les effets de la rotation Pan/Tilt et la propriété des nouveaux panneaux vidéo de disparaître totalement quand ils sont éteints.

Osram les a équipés de diodes à boîtier et réflecteur noirs. Tous ces paramètres permettent de jouer sur le pitch et la profondeur des médias taillés sur mesure pour un résultat à la fois étonnant et déroutant.

Plus d’infos :
http://www.ayrton.eu/produit/dreampanel-shift/ 
 http://www.allaccessdesign.fr

 

Le groupe Novelty choisit les produits SGM

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G-Spot
G-Spot

L’intérêt porté par le Groupe Novelty pour le fabricant SGM se poursuit avec l’investissement de 48 Wash P-5 Couleur, 12 Flood Q7 RGBW et 6 x G-SPOT RGB, tous classés IP 65.

Les 6 x G-SPOT, lyres Spot motorisées à leds RGB, IP 65, ont été mises à l’épreuve durant 3 mois pour éclairer la traditionnelle patinoire éphémère de l’hôtel de ville de Paris cet hiver. (Voir lien ici)

Pour Novelty et Jérôme Gasselin, directeur technique du groupe : « Ce fut un premier vrai crash test, et voir tourner des Lyres sans opérer de maintenance pendant 3 mois en extérieur et sans dômes, c’est plutôt inhabituel et surprenant ! »

Le reste de la gamme à été testé et présenté auprès de leurs clients lors d’une présentation privée du nouveau petit beam G-1 qui a fait son effet.


SGM Q-7
Flood Q7 RGBW

Olivier Hagneuré, DG du groupe, déclare :
« Cette marque possède une réelle identité, ses produits apportent des solutions techniques innovantes. »

Avec une activité orientée vers la mode, le luxe et l’event, le wash P-5 et le flood Q-7, alliant strobe et blinder, ont de sérieux atouts à faire valoir : Design, DMX HF, IP 65.

Et bien sûr la qualité colorimétrique et la puissance d’éclairage.
Leurs usages sont multiples et complémentaires.


SGM P-5
Wash P-5 Couleur

De plus, avoir Sonoss comme support technique, accès à son parc locatif SGM et être en contact direct avec le fabriquant Danois, assure à Novelty un suivi qui a favorisé la prise de décision d’investissement.

Fin juin, à peine la disponibilité des P-5 à la location annoncée sur le site web de Novelty, en quelques jours les 48 pièces ont été réquisitionnées pour un défilé de mode.
Jérôme commente : « Je ne m’y attendais pas, c’est un bon début ! »

Plus d’infos sur :

 

Luminex guide les réseaux AV et lumière de Cogeco

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L’Amphithéâtre Cogeco à Trois Rivières (Québec) est un lieu idéal pour profiter d’un large éventail d’activités culturelles, qui s’étend des représentations exclusives du Cirque du Soleil aux concerts de ZZ Top en passant par les meilleurs musiciens de blues du monde. Situé au confluent des rivières Saint Maurice et Saint Laurent, ce superbe amphithéâtre moderne propose chaque année de mai à septembre un programme complet de spectacles en extérieur.
Une dorsale Luminex permet de contrôler en réseau, l’audio, la vidéo et l’éclairage et ce de manière effective dès le lancement de la première saison de ce nouveau lieu.

L’Amphithéâtre Cogeco

L’Amphithéâtre Cogeco dispose d’une salle de 3500 places et peut accueillir jusqu’à plus de 5500 spectateurs sur une pente engazonnée. L’équipement de scène en plein air répond aux besoins des plus grandes productions locales, nationales et internationales. La scène peut être fermée avec une porte d’acier et de verre pour les spectacles de style cabaret. Un contrat a été établi avec le Cirque du Soleil pour présenter des spectacles et extraits exclusifs à l’amphithéâtre, et le site accueillera d’autres événements majeurs comme le festival annuel Trois-Rivières en Blues.

Trizart Alliance, la société de consultants en design basée à Montréal et mondialement connue, a préconisé une solution Luminex pour l’amphithéâtre. TKNL de Boucherville (Québec), spécialisé en installation a réalisé l’intégration de l’audio, de la vidéo et du contrôle. Solotech de Montréal était chargée de l’intégration de l’éclairage.
« C’est formidable de voir que toute l’infrastructure audiovisuelle et d’éclairage d’un lieu qui présente des spectacles aussi haut de gamme repose sur Luminex avec une confiance totale pour un aspect aussi essentiel de son système », dit Hugo Larin, directeur de Luminex aux US.

Luminex et Cogeco

Une dorsale en fibre optique multimode constituée d’un seul anneau composé de six commutateurs GigaCore 16Xt PoE Luminex gère les trois principaux emplacements du lieu : la régie façade, la principale salle de brassage de scène et la salle de commande des amplificateurs.
Des switches GigaCore 16Xt et GigaCore 12 (Gigabit Ethernet) supplémentaires sont utilisés dans des racks mobiles comme accessoires réseau.

Selon Benjamin Wahiche, directeur technique de TKNL et technicien Luminex confirmé, l’amphithéâtre est l’un des premiers au Canada à disposer d’un réseau AV entièrement intégré. « Je pense que c’est une installation unique dans son genre au Canada et au Québec », dit-il.

« Le transport des signaux sur le réseau et la réception des informations en temps réel et en respectant correctement les priorités, n’est pas une mince affaire. Tous les protocoles ne s’accordent pas bien les uns avec les autres, mais Luminex a relevé le défi. Il n’y a pas d’autre système sur le marché qui soit capable d’intégrer tous les protocoles AV et de réseau que nous utilisons et de faire face à un projet de cette ampleur »

Non seulement Luminex satisfait les besoins techniques de l’amphithéâtre, mais en plus, il offre une exploitation et une maintenance faciles. « C’est pratiquement le seul système capable d’exécuter tous les protocoles avec une interface graphique conviviale » dit Wahiche. « Les autres systèmes exigent plus de travail de programmation et de configuration. »

De plus, il n’a pas été nécessaire de faire appel à du personnel informatique, le temps et les coûts d’installation ont donc été réduits. Tout ce que le technicien a dû faire sur le site était un simple travail d’assignation des connecteurs des switches Ethernet dans les groupes préconfigurés utilisés comme différents segments/protocoles d’un système.
Tout est redondant et câblé en double, remarque Wahiche. « Nous nous sommes assurés que la redondance du système est effective : si on débranche quoi que ce soit n’importe où dans le réseau, le réseau utilisera le chemin de secours vers cet élément »

Dante prend en charge l’audio primaire et secondaire principale des consoles Yamaha, les racks de scène Rio, les récepteurs sans fil Shure ULXD4D Dante, les systèmes de gestion de diffusion Lake LM 44 et les amplificateurs et le contrôle des enceintes Nexo.
Sur le même anneau sont également présents un Q-Sys Q-LAN Core, des grilles d’entrées/sorties, des stations et des dispositifs d’interphonie pour la distribution et la communication audio dans tout le bâtiment. « Une interface unique contrôle tout, et tout est redondant » dit Wahiche.

L’Amphithéâtre Cogeco Interne

Pour les réseaux d’éclairage sACN et MA-Net2 de l’amphithéâtre, Solotech a utilisé six nodes Luminex Ethernet DMX2/Truss MkII avec l’option PoE et trois nodes Ethernet DMX8 MkII pour distribuer les données d’éclairage sACN dans tout le bâtiment.

Le système de contrôle se compose d’une console lumière grandMA2 et du processeur NPU. Un système DMX-RDM permet au technicien système de surveiller et régler à distance les appareils d’éclairage dont les 48 projecteurs SolaSpot Pro de High End Systems, via le logiciel de contrôle Luminex LumiNet.
« Nous connaissons très bien les produits de la gamme Luminex pour les avoir exploités régulièrement dans notre parc de loc», explique Alexandre Pecqueux, gestionnaire du projet chez Solotech. « Ce fut une vraie partie de plaisir d’intégrer ce matériel dans une installation fixe à l’amphithéâtre ».

Pecqueux note que Luminex permet de « gérer facilement un réseau DMX complet via sACN en assurant un contrôle total partout dans l’amphithéâtre, ainsi qu’un réseau MA-Net2 pour l’architecture de contrôle. Pour résumer notre expérience, je dirais que c’est du “plug-and-play”. »
TKNL a effectué des tests approfondis de sa partie du système avant l’inauguration de l’amphithéâtre en Juillet 2015. « Tout s’est passé bien mieux que nous l’espérions », relate Wahiche.

Daniel Savoir, Directeur technique de l’Amphithéâtre Cogeco, conclut : « Je suis vraiment impressionné par les possibilités de raccordements et la qualité de signal qu’on obtient avec le système Luminex GigaCore. J’ai une confiance totale dans le réseau »
Pour plus d’informations, visitez www.luminex.be

Viper et VC-Strips dansent sur le Lac des Cygnes

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Opéra royal du Danemark a mis en scène une nouvelle production du célèbre ballet de Tchaïkovski, Le Lac des cygnes, sous la direction de Nikolaj Hübbe, directeur artistique, et Silja Schandorff, directrice artistique associée du Royal Danish Ballet.
Pour insuffler une nouvelle vie à ce grand classique à l’Opéra Royal du Danemark (RDO), Nikolaj Hübbe et Silja Schandorff ont demandé au designer finlandais Mikki Kunttu de concevoir un éclairage, une vidéo et une scénographie originales. Dans le décor minimaliste de Kunttu, chaque élément jouait un rôle capital dans l’animation du spectacle, en particulier les VC-Strips et les MAC Viper Profile Martin.

Martin Opéra Royal Danemark
Photo Ralph Larmann ([email protected])

Dans le passé, Kunttu a travaillé avec l’Opéra Royal du Danemark sur les productions similaires mais c’est la première fois qu’il développait tous les aspects d’une production du RDO, l’éclairage, la vidéo et le design. Le premier défi s’est présenté à Mikki Kunttu très tôt dans le processus de conception : jusqu’où pouvait aller la créativité dans le cadre de ce ballet ?
Traditionnellement, le genre du ballet est associé à des décors tels que des paysages peints sur des toiles de fond de scène et des illustrations projetées. Mikki Kunttu et son équipe voulaient bousculer la tradition avec une nouvelle démarche. Mais en premier lieu, Kunttu s’est plongé dans l’histoire du Lac des Cygnes.

Mikki Kunttu : « Il fallait aller au fond de l’histoire pour comprendre ce qui a fait son succès, décennie après décennie. Ce n’est qu’après avoir fait ce travail que j’ai pu forger ma propre vision et me sentir prêt à la présenter au reste de l’équipe. Ce n’est qu’après avoir été convaincu d’avoir fait ce travail de base que j’étais prêt à faire œuvre de créativité. »
En tant que concepteur d’éclairages et de décors expérimenté dans des genres allant du concert au théâtre en passant par la télévision, Mikki Kunttu cherche toujours et vise à représenter l’essentiel dans ses projets. Sa méthode de travail est toujours la même, qu’il s’agisse d’un concert ou d’un ballet.

Credit Photo : Ralph Larmann
Credit Photo : Ralph Larmann

Mikki Kunttu : « On espère souvent susciter le même genre d’émotions, quelle que soit l’application pour laquelle on travaille. Notre rôle est toujours le même, il n’y a que la boîte à outils qui change légèrement dans les différents domaines. »
Dans le cas du Lac des cygnes, les éléments traditionnels ont disparu progressivement du projet. L’idée de base consistant à mélanger vidéo, décors et lumières a vu le jour. Cette idée était si forte et présentait tellement de potentiel qu’on n’avait besoin de rien d’autre.
Mikki Kunttu : « Un des secrets est d’être capable de discerner qui est inutile et d’oser le retirer du projet.»

La vidéo des coulisses

Dans le ballet, l’un des principaux problèmes est que toute la surface de la scène doit être libre d’éléments de décor afin de laisser tout l’espace pour les évolutions des danseurs. Habituellement, on aurait entouré la scène avec des piliers et des bordures, mais Kunttu voulu trouver une manière de contourner cet obstacle. Il a transformé les piliers et les bordures pour qu’ils deviennent des acteurs.

Credit Photo : Ralph Larmann
Credit Photo : Ralph Larmann

Il a imaginé une structure dynamique suspendue au-dessus de la scène, capable de se déplacer dans l’air comme des plumes, mais possédant en même temps une tonalité sombre et grave. Il voulait que cela représente le côté obscur de l’histoire et fonctionne comme son propre personnage. Ainsi, Kunttu et son équipe ont développé une structure découpée selon une forme abstraite pour évoquer par moments certains éléments de l’histoire, comme un château.

Credit Photo : Ralph Larmann
Credit Photo : Ralph Larmann

L’apparence de cette structure dépend du contenu de la vidéo qui est projetée sur elle et à travers elle, ainsi que la façon dont elle est éclairée. La structure étant conçue, la vision de Mikki Kunttu pour la conception de l’éclairage s’est rapidement développée.
Il a utilisé huit tours de MAC Viper Profiles pour ajouter une dimension et créer un espace sans éclairer directement les danseurs. Des MAC III Wash, des Profile et des Performance ont été utilisés pour ajouter du volume et beaucoup de couleur.

Mikki Kunttu : « Je suis vraiment impressionné par le MAC Viper Profile. Il donne une lumière d’une qualité fantastique et une puissance étonnante. Il est silencieux, les optiques sont excellentes et il a énormément d’impact pour un si petit projecteur. » Le projet intégrait aussi 32 VC-Strips de 4 mètres chacun. Dans la première scène du Lac, ils servent uniquement d’élément de décor et n’affichent aucun contenu. Ensuite, on les abaisse au niveau de la scène et les danseurs évoluent autour comme si c’était des arbres, symbolisant le voyage des cygnes en direction du lac à travers les sombres forêts. Dans le deuxième acte, Mikki Kunttu les utilise comme des pixels animés ressemblant à des étoiles au-dessus du Lac des Cygnes.

Credit Photo : Ralph Larmann
Credit Photo : Ralph Larmann

Mikki Kunttu : « C’est est un outil de création vidéo qui a beaucoup de potentiel. Il s’intègre parfaitement dans une production comme celle-là, où il peut remplir plusieurs fonctions, comme source d’éclairage, comme élément de décor et comme surface vidéo. »

Matériel Martin

  • 48 MAC Viper Profile
  • 30 MAC III Performance, Profile et Wash
  • 320 VC-Strips.
  • 1 contrôleur P3-300

Pour plus d’informations :

Sur Mikki Kunttu : http://www.mikkikunttu.com/
Sur Les projecteurs Martin : www.martin.com

d&b & Lulu, après le Q1 torique, place au J cylindrique

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Didier Lubin et d&bEst-ce le climat estival qui le demande, après l’entrée en matière torique de notre plongée au cœur de l’univers d&b en compagnie de Lulu, on vous propose de la continuer de façon cylindrique et d’explorer les dernières références de ce constructeur mais pas que.

Anecdotes savoureuses, scoops à saisir entre deux lignes, explications d’une sincérité désarmante et infos en pagaille, Lulu a ouvert la face pour une interview aussi belle à faire qu’à à lire. Que vous reste-t-il à faire ?? Bah, la lire !!

Rock en Seine 2006, les J s’apprêtent à grimper pour la toute première fois en France. La suite on la connaît ! A gauche et sous la pluie Pierre Scalco s’active avec l’aide de Lulu en tenue étanche verte et de …. de d&b présent pour l’occasion
Rock en Seine 2006, les J s’apprêtent à grimper pour la toute première fois en France. La suite on la connaît ! A gauche et sous la pluie Pierre Scalco s’active avec l’aide de Lulu en tenue étanche verte.

SLU : On reparlera du son d&b plus tard, c’est un sujet qui mérite qu’on s’y attarde. Après le Q qui est une sorte d’entrée en matière, comment est né le J et qui en est à l’origine ?

Didier Lubin : Le Q a démocratisé le line-array car il apporte une bonne réponse aux besoins de nombre de petits prestataires et il représente une série complète et capable de tout faire. Le J a pris du temps à sortir car il n’est pas question chez d&b de ne pas laisser le temps aux prestataires d’amortir leurs investissements, notamment le C4 qui a été très vendu.
Cela n’est plus forcément vrai aujourd’hui où les cadences se sont accélérées du fait des progrès techniques et des clients eux-mêmes.

La demande se faisant malgré tout sentir chez des gros prestataires anglais et américains comme 8th Day Sound, Wigwam, Entec ou Skan PA, qui proposaient du C4 ou du V-Dosc, on a sorti le J en prototype durant l’été 2006.
Les premiers décibels générés par du J en France l’ont été devant tout le staff allemand lors de Rock en Seine cette même année 2006.

Tout le monde est manifestement heureux de ce qu’il entend sur la pelouse de St Cloud. Les J assurent pour leur première sortie. De gauche à droite on trouve Matthias Christner, Lulu, Eva Hein et Werner Bayer
Rock en Seine 2006, tout le monde est manifestement heureux de ce qu’il entend sur la pelouse de St Cloud. Les J assurent pour leur première sortie. De gauche à droite on trouve Matthias Christner, Lulu, Eva Hein et Werner Bayer

SLU : Le J embarque deux 12” et est votre gros système. Vous n’envisagez pas un 15’ ?

Didier Lubin : Le 15 n’a jamais été évoqué et je ne pense pas qu’il le sera un jour. Il faut être réaliste. Il y a le fantasme de l’ingé son d’un côté et la réalité du terrain, la réelle nécessité électroacoustique de l’autre.

Compléter du 12” avec du 18” cela marche parfaitement bien, le 15” paraît démesuré, à moins d’avoir des subs pas terribles. Je peux le dire, il y a eu des demandes pressantes d’un gros client américain de d&b pour avoir un système en 15 pouces comme il en existe chez d’autres fabricants. Appelons cela la guéguerre classique qui se déroule sur le marché.
Nous avons décliné pour plusieurs raisons dont, une fois encore, le désir de laisser nos clients amortir leurs investissements. Le J était par ailleurs notre premier gros système, nous voulions lui laisser le temps de bien s’imposer et nous avons eu raison. Il s’en vend toujours 9 ans après, et pas qu’un peu !

Lulu dont on ne saluera jamais assez la tenue chic et étanche, devant la scène principale de Rock en Seine il y a 9 ans avec à ses côtés Xavier Cousyn
Lulu dont on ne saluera jamais assez la tenue chic et étanche, devant la scène principale de Rock en Seine il y a 9 ans avec à ses côtés Xavier Cousyn

SLU : A-t-on une idée du nombre de J qui a été vendu dans le monde ?

Didier Lubin : Non, mais rien que 8th Day Sound aux Etats Unis, doit en avoir pas loin d’un millier. Si tu regardes le Top 10 Pollstar, 50% des tournées qui y figurent est en d&b. 5 artistes sur 10 ont tourné en J en 2013 et 2014 avec ce prestataire.

Pollstar 2013Des noms comme Bon Jovi, Beyonce, Rihanna, Taylor Swift ou One Direction. (3 autres en L-Acoustics, un en Meyer et le dernier en Clair Bros).

Il y a aussi un détail qui a toute son importance. Quand tu fais une tournée des stades avec une centaine de têtes, avoir du 12 ou du 15, c’est un semi en plus sur la route, et question compétitivité, ce n’est pas le top. Tom Arko le patron de 8th Day Sound ne veut pas entendre parler de 15 pouces.

En revanche quand on lui a présenté le V, plus petit, moins gourmand car passif et sonnant très bien en outfill ou comme petit système principal, ses yeux ont brillé, le stylo a chauffé et il en a commandé 400. Il y avait un gros besoin d’un système compatible et complémentaire au J. Le Q ne convenait vraiment pas, il faut appeler un chat un chat.

Le V ou comment faire petit, léger, passif et couillu

Rock en Scène 2012, côté jardin de la grande scène. Au fond la ligne de 10 V de renfort latéral puis la ligne de 20x J de la dif principale (14 x J8 en haut et 6 x J12 en bas). A gauche une grappe de 8 x C4 (coaxiales 12’’) pour les retours de scène latéraux
Rock en Scène 2012, côté jardin de la grande scène. Au fond la ligne de 10 V de renfort latéral puis la ligne de 20x J de la dif principale (14 x J8 en haut et 6 x J12 en bas). A gauche une grappe de 8 x C4 (coaxiales 12’’) pour les retours de scène latéraux
Le mur du son, ou comment malaxer du spectateur de la Nuit Créole adossé aux crashs à l’aide d’une infinité de stacks de trois J-Sub
Le mur du son, ou comment malaxer du spectateur de la Nuit Créole adossé aux crashs à l’aide d’une infinité de stacks de trois J-Sub

SLU : C’est vrai que le V est remarquable pour un passif.

Didier Lubin : Lorsque je l’ai présentée lors d’un festival à Cognac, j’ai eu le plaisir d’accueillir Howard Page, un senior de Clair qui mixait ce soir-là Sting avec sa Vista et sa sérénité. Il a mesuré et fait le son sur du J sans sourciller après m’avoir dit que c’était la première fois qu’il travaillait sur du d&b. Quand il s’est promené, il a marqué un temps d’arrêt au raccordement J>V et m’a demandé « Is it the same box ? » Il était bluffé. Ce mixeur m’a en plus réconcilié avec le son live et certains jeunes dont j’entends parfois le travail. Ce qu’il faisait à 65 ans était tout simplement magnifique.

La diffusion principale de la scène Pression live est en V. On voit bien les difficultés liés à la configuration : mur à droite et forte déclivité à gauche. L’angulation des boîtes du bas à jardin est un peu plus prononcée avec un boost de 3 dB par rapport à celles à jardin
Rock en Seine 2012, la diffusion principale de la scène Pression live est en V. On voit bien les difficultés liés à la configuration : mur à droite et forte déclivité à gauche. L’angulation des boîtes du bas à jardin est un peu plus prononcée avec un boost de 3 dB par rapport à celles à jardin
Rock en Scène 2012, la ligne de 12 x 2 VSub à la scène Pression Live (Rock & Electro). Sur la grande scène, c’est le même arrangement mais avec 18 x 2 JSub ! On se rend compte de la déclivité
Rock en Scène 2012, la ligne de 12 x 2 VSub à la scène Pression Live (Rock & Electro).

En plus, le V permet de sortir plus souvent et d’être rentabilisé plus vite que le J qui est à réserver à des grandes jauges qu’on ne fait pas si souvent que ça, et aux gros prestataires. Je pense toujours aux plus petits qui se battent en province et qui peinent à amortir leurs investissements. Avec du V, tu sonorises des petits, des moyens et même des gros coups car avec 142 dB la boîte, tu n’es que 3dB en dessous du J, tu portes pratiquement aussi loin et à 34 kg, tu ne pèses quasiment que la moitié.

SLU : Comment est née cette philosophie maison qui veut que des boîtes petites, légères et peu gourmandes arrivent à faire face aux grands noms de la profession ?

Didier Lubin : Je ne saurais te le dire. J’ai toujours connu ça chez d&b. Depuis les débuts, ils maitrisent la chaine complète, amplis compris et ça marche. Je pense par exemple à Andy Mittling qui arrivait à contrôler en analogique la dynamique dans les amplis au travers des tiroirs qu’on y insérait par type d’enceinte. Il arrivait à linéariser et corriger la compression thermique et la déformation du carton des HP sans les DSP d’aujourd’hui. Chapeau !

Didier Lubin et d&b
Du J en quantité à la Nuit Créole au Stade de France. Deux lignes principales de 18 têtes, deux rappels latéraux de 14 et deux délais à mi pelouse d’autant d’unités.

Vous me vérifiez l’huile et les pneus ?

José Tudela d’On-Off à la régie de la Nuit Créole. Il a dû en terroriser des râleurs avec son regard d’acier à l’époque où il tenait la console ;0)
José Tudela d’On-Off à la régie de la Nuit Créole. Il a dû en terroriser des râleurs avec son regard d’acier ;0)

Didier Lubin : Cette rigueur qui était la sienne me permet de pointer quelque chose de très important et qu’on constate sur le matériel d’occasion : le besoin de connaître comment fonctionne notre matériel et surtout l’entretien régulier de l’électronique comme de la mécanique.
C’est à ce prix que l’on tire le meilleur de nos produits. Les HP par exemples sont serrés à la clé dynamométrique pour être dans les tolérances du système et ce serrage doit être contrôlé via un système interne à d&b qui s’appelle le SMS. Si l’on sort des tolérances, le fait de compenser électroniquement quelque chose qui a varié, ne sert plus à rien.

SLU : On ne mesure donc pas la déformation d’un cône…

Didier Lubin : Non, on la prédit avec des abaques, d’où la nécessité que l’enceinte fonctionne dans les tolérances du constructeur. On ne peut mesurer que sur le grave et encore, il faut temporiser pour éviter les suroscillations. Nous avons donc eu dans le D12 le « Sense » via le retour par un cinquième câble. Ainsi le grave a vu ses pertes en ligne compensées.

SLU : Cet entretien se fait quand ?

Guy Vergnol et Gilles Gautrois écoutent leur travail au Stade de France. Zouk la se sel medikamen nou ni 6173 : Créole la Nuit, pas assassine. 105 dBA à la console. Confortable.
Guy Vergnol et Gilles Gautrois écoutent leur travail au Stade de France. Zouk la se sel medikamen nou ni.

Didier Lubin : Il n’y a pas de calendrier, c’est l’emploi du matériel qui détermine la fréquence. On intervient avec Arnaud Pichard qui travaille pour Diversity, ou bien Pierrot (Pierre Scalco NDR), et pour de très gros parcs, nous formons et outillons les prestataires. On-Off ou Fa Musique disposent des appareils et de la compétence en interne pour le faire.

On vient par exemple d’aller faire un entretien sur du matériel installé en fixe dans une salle juste avant que la garantie constructeur de 5 ans n’expire. Si on avait trouvé un problème dans un HP on l’aurait remplacé. Le coût est minime pour nous, et cela nous garantit la satisfaction d’un client et la certitude que tout va rouler même au-delà des premières années de service.

La dynamique, un des secrets de d&b

Une vue moins classique des D12, ce que l’on peut désormais appeler les « vieux » amplis de d&b, par l’arrière !
Une vue moins classique des D12, ce que l’on peut désormais appeler les « vieux » amplis de d&b, par l’arrière !

SLU : Toujours le contrôle de dynamique…

Didier Lubin : Oui bien sûr, c’est ce qui permet de bien fonctionner et consommer peu de ressources ampli. Les crêtes que nos enceintes acceptent sur des courtes durées apportent de la dynamique et donnent la sensation de puissance, mais en watt, on ne consomme presque rien. C’est en revanche vrai que sur le J on était à la limite. Les 12 pouces consomment plus de courant que les 10, on était donc à l’extrême limite en courant et en tension sur les D12 et le D80 était très attendu.  

SLU : Le D12 a été le maillon faible pendant quelques années non ?

Didier Lubin : Quand on l’a sorti non, c’était au contraire le maillon fort, mais arrivés les gros subs, le marché américain nous a pris en défaut. Pendant des années ils ont adoré le B2 car selon eux il donnait plus d’infra, résultat on a sorti le J-Sub Infra, seulement le D12 n’avait pas assez de tension pour vraiment exciter la membrane. Il fallait passer à une autre génération d’amplis.

Le passé et le présent se côtoient dans les bureaux de d&b France. Des D6 et 12, cinq châssis pour 10 canaux d’amplification ne dépassant pas les 1200 W. Juste à côté et roulant des mécaniques, 3 D80 et leurs 12 canaux offrent 3dB de plus que le D12… So long baby. Gute Nacht
Le passé et le présent se côtoient dans les bureaux de d&b France. Des D6 et 12, cinq châssis pour 10 canaux d’amplification ne dépassant pas les 1200 W. Juste à côté et roulant des mécaniques, 3 D80 et leurs 12 canaux offrent 3dB de plus que le D12… So long baby. Gute Nacht

SLU : Ils ont fait quoi vos ingénieurs électroniciens entre le D12 et le D80 ?

Didier Lubin : Ils ont essentiellement conçu et fabriqué le D80, sans oublier le D6 qui est très différent. Le D12 a une amplification en classe H purement analogique derrière une partie numérique qui gère processing. Le D6 au contraire c’est 100% numérique avec un étage en classe D.

Il nous a donc permis d’acquérir le savoir-faire nécessaire pour maîtriser la technologie du D80 qui dispose en plus d’un PFC, d’une puissance impulsionnelle très élevée et d’énormes capacités DSP qui servent notamment pour l’Array Processing

Une image de la très belle démo de l’Array Processing telle que proposée aux techniciens et prestataires français en mai de cette année au Zénith de Paris. Impossible à rater, Lulu est à droite de l’image. En arrière-plan les deux lignes de V et Y utilisées pour démontrer les étonnantes capacités de cet algorithme.
Une image de la très belle démo de l’Array Processing telle que proposée aux techniciens et prestataires français en mai de cette année au Zénith de Paris. Impossible à rater, Lulu est à droite de l’image. En arrière-plan les deux lignes de V et Y utilisées pour démontrer les étonnantes capacités de cet algorithme.

Voir article SLU lien  http://www.soundlightup.com/archives/comprendre/array-processing-le-son-democratise-par-db-en-demo-au-zenith.html

On a pris un peu de retard pour le sortir à cause de difficultés mécaniques, de protocole de communication trop en avance et de compatibilité électromagnétique ou CEM. Il a fallu le refondre et le rallonger de 7 centimètres.
Comme en plus d&b n’aime pas les updates, on a pris notre temps, ce qui nous a fait gagner encore en puissance de calcul en adoptant une génération de DSP plus récente.

SLU : La puissance du D80 n’est-elle pas démesurée face à l’appétit d’oiseau des enceintes d&b ?

Didier Lubin : Ca commence à changer avec la série V qui dispose de haut-parleurs de dernière génération avec un énorme débattement, de nouvelles bobines, et qui est bridée avec le D12 qui ne suit pas en tension.
Le V-Sub par exemple est en mesure, avec un unique 18”, de délivrer 137 dB mais pour cela il lui faut le D80.

Moins c’est mieux…Pas toujours

SLU : Par rapport aux gros systèmes concurrents, le J n’est que bi-amplifié tout en sortant un niveau équivalent et un son qui l’est tout autant qualitativement parlant. Comment faites-vous ?

La ligne côté jardin de 16 x V (12 x V8 et 4 x V12) de la petite scène Pression Live de Rock en Scène 2012
La ligne côté jardin de 16 x V (12 x V8 et 4 x V12) de la petite scène Pression Live de Rock en Scène 2012

Didier Lubin : Une fois encore, le fait de travailler avec de la dynamique rend les pertes dans le filtre passif négligeables. S’il est bien conçu et que l’on n’a pas besoin de lui adjoindre des compensateurs d’impédance qui mangent pas mal de puissance, il n’y a aucune raison de s’en passer.

Une boîte comme le V est entièrement passive et marche très bien avec une signature acoustique très proche du J. Mais le mérite n’en revient pas qu’au filtre, il y a aussi un gros travail de fait au niveau des pièces de mise en phase électroacoustique sur les deux 10’ et qui ont nécessité beaucoup d’études mathématiques. Le B6 qui est le sub omnidirectionnel des nouveaux Y a par exemple été très travaillé au niveau de l’onde arrière ce qui a un très gros impact sur sa distorsion. Dans les subs, beaucoup de distorsion est générée par les déplacements d’air au sein du caisson.

d&b bénéficie du travail d’un jeune ingénieur, encore un matheux, et qui est en charge de cet aspect spécifique. Espérons qu’il continue encore longtemps à s’intéresser à ça (rires !) Je suis confiant, le spécialiste des guides d’onde je l’ai toujours connu là-bas et il y est toujours, mais ses outils ont énormément évolué.

Aujourd’hui il est par exemple possible d’imprimer en 3D un proto de guide d’onde pour l’écouter sans être obligé de le faire fabriquer. Quand je dis un, on peut en faire des dizaines. Avant, la moindre modification nécessitait un nouveau moule pour y couler la trompe avant de pouvoir la tester, soit des coûts et beaucoup de temps en plus. Nous étions était donc dans l’impossibilité d’aller aussi loin qu’aujourd’hui dans la précision et les résultats.

Et si on parlait d’argent ?

Encore Tryo au Zénith ou comment laisser le Q prendre en charge la fosse et les côtés !
Tryo au Zénith en 2009, ou comment laisser le Q prendre en charge la fosse et les côtés !
10 J pour un Zénith de Paris, mais avec assez de J-Sub, de Q1 et de Q-Sub pour ravir le public de Tryo
10 J pour un Zénith de Paris, mais avec assez de J-Sub, de Q1 et de Q-Sub pour ravir le public de Tryo en 2009

SLU : Comment placez-vous vos produits qui, à SPL égal, nécessitent moins d’amplis et sont plus compacts que ceux de la concurrence ?

Didier Lubin : Au même prix (rires) ! Pour faire une analogie, une Audi est beaucoup plus légère avec son châssis en aluminium, donc ce gain de poids se répercute en termes de performances même sans un gros moteur.

Une autre raison de nos prix tient en la formidable fiabilité reconnue de d&b et pour laquelle nous offrons 5 ans de garantie. La valeur résiduelle et donc de revente est très élevée. Du coup nos produits sont très recherchés. Quand On-Off a vendu ses Q, ils sont partis immédiatement et pourtant je peux te dire qu’ils avaient tourné un bon moment.

Quelques images d’une des nombreuses tournées de Tryo dont le 4e membre Bibou est un friand du son d&b, nous sommes ici au Zénith en Juin 2009, Bibou qui joue avec le J-Sub pour faire le meilleur cajon de la terre !
Quelques images d’une des nombreuses tournées de Tryo dont le 4e membre Bibou est un friand du son d&b, nous sommes ici au Zénith en Juin 2009, Bibou qui joue avec le J-Sub pour faire le meilleur cajon de la terre !

On veille aussi à laisser une marge suffisante à nos Sales Partners pour que ces derniers puissent disposer de pièces de rechange, qu’ils aient du stock et qu’enfin ils aient du matériel de prêt et sommes nous-mêmes disponibles pour apporter la meilleure assistance à nos clients.

Nous nous plaçons tout à l’opposé de la vente en carton que pratiquent certaines marques et qui fait naturellement baisser les prix, ce qui nous complique la vie lors de certains appels d’offre gérés par des institutionnels qui ont l’habitude d’Internet.

Nous accompagnons toujours nos clients et cela est inclus dans nos marges. Je peux le dire haut et fort, tous les gens qui ont investi dans du d&b ont gagné leur vie. Certains trouveront cet argument très commercial mais c’est la vérité. Au lieu d’amortir un système sur 4 ans, comme notre garantie est de 5 ans, cette année en plus change la donne.

Sous la grande scène de Rock en Scène 2012, six blocs de 2 x Q1 ont été placés en nez de scène derrière un tulle acoustiquement transparent pour la proximité, sur toute la largeur de la scène
Sous la grande scène de Rock en Scène 2012, six blocs de 2 x Q1 ont été placés en nez de scène derrière un tulle acoustiquement transparent pour la proximité, sur toute la largeur de la scène

Tiens, un exemple du service d&b. L’année dernière, Rock en Seine 2014 a été entièrement amplifié grâce à des D80 en prêt. Ce n’était pas prévu, mais c’est un peu notre cadeau à ce festival. Grâce à ça Manu Guiot avec Skip the Use s’est éclaté.

SLU : Toujours en parlant d’argent, combien revient un D80 comparé à un D12 ? Il est plus puissant, a plus de DSP et a quatre canaux. La logique voudrait qu’il coûte au moins deux fois et demie plus cher.

Didier Lubin : Il coûte légèrement moins du double du D12. Les propriétaires actuels ne cherchent pas à faire plus de profit avec les mêmes produits, à faire plus de marge en somme, en revanche ils souhaitent augmenter le revenu de d&b par un développement commercial via des nouveaux produits.

SLU : Quatre canaux dans un ampli cela change tout de même un peu la stratégie de la marque au-delà des besoins liés à l’Array Processing. Ne seriez-vous pas en train de préparer l’arrivée de systèmes plus gros et moins « intelligents » en termes d’économie de ressources ?

Didier Lubin : Non, nous ne voulons pas partir vers des systèmes à quatre voies actives sous prétexte qu’on a l’ampli qui le permet. On saurait très bien le faire, mais cela ne nous intéresse pas.

Pour remplacer le J, le K ? Ahh c’est déjà pris ?

12 J8 et 2 J12, accompagnés par 10 J-Sub, un ratio très généreux mais indispensable, nous sommes en plein air, aux Francofolies 2008, l’année de l’arrivée de la Midas XL8 en force !
12 J8 et 2 J12, accompagnés par 10 J-Sub, un ratio très généreux mais indispensable, nous sommes en plein air, aux Francofolies 2008.

SLU : Le remplaçant du J aurait besoin de la puissance du D80 j’imagine ?

Didier Lubin : Il y a des choses que je sais et d’autres que je ne sais pas. Pas que je ne veuille pas parler, mais je n’ai aucune idée quant à l’existence d’un projet visant à remplacer le J et je ne sais même pas comment pourrait être cette boite. Je sais seulement que les temps de remplacement raccourcissent. Le Q a cédé sa place à l’Y après 11 ans de bons et loyaux services. Il est acquis que nous n’irons pas aussi loin avec le J.

SLU : On est d’accord, il a fait son temps et son remplacement aurait un sens. C’était déjà du néodyme les aimants ?

Didier Lubin : Absolument, sauf pour le 10 pouces en ferrite et qui est une version optimisée de celui qui équipait déjà à l’époque les C3.

SLU : Vous auriez donc de quoi grignoter quelques dB de-ci de-là. Y-a-t-il de la demande pour un produit encore plus puissant par exemple pour les Stadiums américains ?

Didier Lubin : Non, pas encore. Il faut aussi dire que le J amplifié par le D80 a pris un sacré coup de jeune. En dB on ne gagne rien sur le J top, 1 dB sur le J-Sub et 3 dB sur le J-Infra. En revanche et c’est unanime, la réaction du J avec la réserve de puissance colossale du D80, donne à pression acoustique égale, un son encore plus dynamique et avec une grosse patate.
Et puis cette histoire de grosse boîte, c’est un peu une fumisterie. Tout le monde sait qu’il existe des problèmes de propagation dans l’air. Quoi qu’il se passe et même si on sort un produit ultra puissant avec une batterie incroyable de transducteurs, il ne sera d’abord pas financièrement viable et ensuite à 100 mètres il perdra pied comme les autres ou fera à peine mieux avec un son pépère et un aigu tout petit. Il faut des délais. Même des systèmes concurrents avec des portées iiiincroyables ne font plus d’aigu à partir de 100 mètres (rires ) !

Le D20 et son écran LCD couleur tactile
Le D20 et son écran LCD couleur tactile

SLU : Vous avez avec les D80 et D20, les 10D et 30D quatre très bons amplis à 4 canaux. Ne pensez-vous pas à sortir aussi des remplaçants aux D6 et D12 en deux canaux ?

Didier Lubin : La question n’est pas abordée pour l’instant mais se pose car on nous la pose. Selon moi c’est évident qu’il faudra aussi refaire des deux canaux pour les petits systèmes et pour les petits marchés, pas forcément pour alimenter des subs ou des enceintes spécifiques, pour ça le D80 fait parfaitement l’affaire.

Le son d&b, mais pourquoi est-il si gros…. Parce queuuuuuuu !

SLU : Comment travaillez-vous le son dans les amplis en cas de sur-niveaux en entrée. Tu nous as dit qu’il y a un circuit de réduction de gain…

Didier Lubin : C’est exact, on travaille en niveau moyen et en crête, chaque canal étant indépendant. On est donc obligé de tenir les niveaux crêtes pour pouvoir par la suite exacerber la dynamique. Deux paramètres rentrent en ligne de compte : la tension et le courant.
En tension avec le D12 on est quasiment bon sur tous les modèles d’enceintes à part les 12” des J et le J-Infra, en revanche en intensité on est limité. Avec le D80 on est bon partout, et comme la tension est largement supérieure, on a une impression de dynamique encore meilleure. On n’a pas gagné en niveau crête avec cet ampli car tout est optimisé pour le dernier dB qui va bien et au-delà duquel on brûle ou on casse. En revanche, en niveau RMS grâce aux nouveaux rails d’alimentation, on a du mieux sur certains modèles.

Le MAX2, digne successeur du MAX exploite un 15’’ en coaxial
Le MAX2, digne successeur du MAX exploite un 15’’ en coaxial

SLU : Mais as-tu déjà écouté tes enceintes alimentées par un autre ampli que du d&b ?

Didier Lubin : Bien sûr et notamment du Max2, le wedge maison qui peut être employé avec toute marque d’ampli. Avec un ampli d&b, le son n’est vraiment pas le même, il est mieux et pourtant les traitements ne sont là que pour la linéarité.

SLU : Cette égalisation est constante ou bien varie-t-elle en fonction du niveau et de la dynamique ?

Didier Lubin : Elle varie un petit peu en suivant la dynamique et la puissance demandée.

SLU : Une partie du mystère du son d&b tiendrait donc en la création d’une dynamique étendue et la linéarisation d’un rendu, tout en tenant compte de l’échauffement, des caractéristiques propres des HP et de la pression demandée ?

Didier Lubin : C’est ça. En fait ce qui choque les gens sur les systèmes traditionnels c’est le tassement du son dû à une compression naturelle, la compression thermique des bobines, et dû à l’élasticité des membranes. Il faut donc comprendre cette stratégie de correction du son chez d&b pour être à l’aise avec un système. J’ai personnellement eu le même sentiment lorsque j’ai mixé dessus les premières fois. Je poussais un petit peu trop. Au bout de quelques jours quand j’ai appris à alléger, je me suis régalé.

le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b
le D80, l’arme fatale avec le D20 de d&b

Derrière les grilles du bois se cachent des HP

SLU : La casse est très faible actuellement, cela a toujours été vrai ?

Didier Lubin : Non, à une époque certains abus nous ont coûté cher en membranes, qui sont elles aussi garanties, car dans les soirées techno et surtout électro, trop de niveau sur trop peu de boîtes finissait par faire chauffer beaucoup les HP. En manipulant les enceintes en fin de soirée, les bobines encore chaudes finissaient par s’interrompre au niveau de la soudure. J’ai personnellement entendu des signaux complètement hallucinants envoyés dans nos systèmes, à s’en demander comment les HP pouvaient les reproduire.

Si, B&C, ottima qualità de haut-parleurs et puis, troppe demandes de notre part tu capisci ? On a un peu trop tiré sur la meccanica giusto ?
Si, B&C, ottima qualità de haut-parleurs et puis, troppe demandes de notre part tu capisci ? On a un peu trop tiré sur la meccanica giusto ?

SLU : A ce propos, êtes-vous fabricants de vos haut-parleurs ou bien sous-traitez-vous à des spécialistes comme tant d’autres ?

Didier Lubin : On sous-traite. Pendant très longtemps, on a pris l’essentiel de nos HP chez B&C. A l’époque, il y avait une forte bagarre commerciale entre PHL et B&C. Lors du crash de Guillard, PHL s’est retrouvé en difficulté et dans l’incapacité de suivre l’évolution technologique liée à l’arrivée du néodyme.

B&C a contrario a mis le paquet en embauchant du personnel pour tirer parti des terres rares et de la perte de vitesse de son concurrent, ce qui lui a donné une avance phénoménale et a rendu ce fabricant quasi incontournable. L’inconvénient est que la montée en charge a été mal gérée par le fabricant transalpin, ce qui fait que nous avons dû rejeter des lots entiers hors tolérances avec pas mal d’histoires de méthodes de mesure différentes entre fabricant et client. Une fois uniformisé les outils d’analyse on a pu pointer sans discussion les écarts qui ont hélas continué, par exemple dans les HP qui équipent les E8, des HP créés par d&b.
Du coup nous avons trouvé un fabricant allemand qui les fabrique très bien et dont, franchement, j’ignore le nom, ainsi que les 6 pouces du T10. Depuis, pas mal de nouveaux produits de d&b sont 100% allemands. Il en va de même avec l’électronique qui est entièrement conçue et fabriquée chez nous ou au maximum à une dizaine de kilomètres de distance. Pareil pour les ébénisteries qui sortent à quelques centaines de mètres de distance du lieu d’assemblage final.

SLU : Les électroniques avec comme tout le monde, des composants électroniques chinois…

Didier Lubin : Oui, mais cela nous a causé bien des soucis il y a quelques années, des lots entiers de transistors pourtant de qualité, faisaient lâcher l’alimentation des D12. On a dû rappeler 1500 amplis. Pour une petite boîte comme d&b, cela a été un très mauvais moment à passer. Nous avons aussi été trompés par un autre fabricant qui nous a vendu des nappes souples avec connecteurs aux contacts dorés oui, mais pas à l’or fin. Petite cause, grands effets, car ils se sont évidemment oxydés en causant nombre de faux contacts et de pannes aléatoires.
Il y a quelqu’un depuis chez Diversity qui est particulièrement rodé dans le changement de nappe ! Il est quand même bien conçu le D12. Depuis le premier exemplaire, la seule chose qui a vraiment changé c’est la roue codeuse, le reste est strictement identique. Inutile de te dire que suite à ces mésaventures, le contrôle qualité chez d&b est un vrai, VRAI sujet, et il a été sérieusement développé !

SLU : Tout est testé avant livraison…

Didier Lubin : TOUT ! Chaque HP passe dans une mini chambre sourde où un micro mesure sa tenue dans les tolérances et son bon fonctionnement. Les amplis sont passés au banc.

d&b ou comment maîtriser la chaîne de bout en bout

SLU : On a l’impression face à vos produits et logiciels que vous voulez simplifier, structurer, diriger d’une certaine manière le technicien vers un but qualitatif et rapide à atteindre.

Didier Lubin : C’est tout à fait ça. d&b s’adresse à des techniciens et des prestataires du monde entier pour qui le résultat, le prix d’achat et de transport, le temps de déploiement, tout compte. Dans certains pays, on recherchera plus le résultat, dans d’autres l’efficacité, la simplicité, et enfin dans un certain nombre le prix. J’ai le souvenir d’un ingé système qui était venu à Bercy avec une très grande star américaine et avait monté du C3 n’importe comment. Je le lui avais dit, et mangé en retour un sobre : « mais ne me fais pas chier Lulu ! » A la fin du concert je lui ai proposé de débriefer le tout devant un bon whiskey.
On est resté debout à grands coups de malt jusqu’à 6 du mat au Sofitel de la porte de Versailles, une nuit mémorable et pas évidente, c’est un écossais lui-même. La conclusion au moins elle a été sobre : « tu m’emmerdes Lulu, je ferai comme je veux et comme j’ai l’habitude. » Il comprenait mon approche, mais ne voulait pas se prendre le chou. Voilà pourquoi on se doit de créer des super systèmes mais en même temps, rendre leur mise en œuvre la plus évidente possible. 

Un très bel exemple d’amitié franco-allemande entre Pierre Scalco de d&b France et Werner Bayer de d&b GMBH !
Un très bel exemple d’amitié franco-allemande entre Pierre Scalco de d&b France et Werner Bayer de d&b GMBH !

SLU : Depuis quelques années on assiste à pas mal de changements chez d&b. Faut-il en conclure que se prépare une réorientation en profondeur ?

Didier Lubin : La société a été vendue par ses créateurs en 2007 à un groupe financier allemand, une particularité initiée par Schroeder en vue de garantir la pérennité des PME d’outre-Rhin qui font la force de l’économie allemande. Lors de cette cession, un certain nombre de Strategic Investors se sont mis sur les rangs, mais c’est Afinum, un groupe d’investissement allemand qui a été d’une certaine façon favorisé par ces dispositions.

En 2011, d&b a été revendue à deux groupes, Odewald et Copeba. Depuis, des changements de management sont intervenus et de nombreux nouveaux collaborateurs nous ont rejoints en vue d’optimiser la croissance.

SLU : Ils font quoi désormais d et b, les fondateurs ?

Didier Lubin : Ils sont à la retraite ! Un des deux est resté quelque temps au sein de la société afin de permettre une bonne transmission mais depuis, les deux coulent des jours heureux. Peter Tongue est aussi parti à la retraite. Un CEO a été nommé en la personne d’Hamnon Harman, en lieu et place d’une direction anciennement bicéphale ou tricéphale, un homme très compétent et Hans Peter Nüdling vient de nous rejoindre pour prendre en charge la direction des ventes et des services, mais tous ces changements n’ont pas fait dévier d&b de son cap et de son business model des débuts. Il y a très peu d’interférences entre la R&D et le Product Management et la finance, et quoi qu’il se passe, on restera dans le premium.

On restera dans le premium

Aucune concession ne sera faite car nous ne voulons en aucun cas changer de marché. Je ne peux pas en dire plus mais des stratégies sont évoquées qui portent plus sur de l’optimisation de business model sans compromissions que sur un quelconque changement de cap.

SLU : Dans cette optimisation, la France va-t-elle bénéficier de ressources supplémentaires ?

Didier Lubin : Ce serait bien. A quatre, nous sommes au maximum de ce que nous pouvons faire et le ratio entre chiffre généré et coût de la filiale française est l’un des meilleurs. Nous nous occupons de la France, de l’Afrique du nord et depuis peu aussi du Luxembourg.

SLU : d&b dans son ensemble se porte bien ?

Didier Lubin : La moyenne de croissance depuis 2004 est de 16%.

SLU : 2014 et 2015 seront donc des années fortes avec les nouveaux amplis et les Y…

Didier Lubin : Sans oublier les V. On a vendu en 6 mois près de 7000 têtes ! Cela a été fulgurant et tu comprends pourquoi un fournisseur de HP peut tirer la langue. d&b aussi a eu du mal à suivre mais on a su s’organiser.

SLU : En France où en êtes-vous entre boites de touring et installations fixes ?

Didier Lubin : 70/30 environ. Dans certaines régions on est beaucoup plus fort en installation qu’en touring. Ce qui se vend bien sont les produits de touring déclinés en mode installation. Notre réputation vient de la scène, nos clients veulent retrouver cela dans leur installation. Nous disposons enfin de gammes vraiment faites pour l’intégration mais dont les ventes sont plus anecdotiques. Il s’agit des « white ». Cela permet à certains marchés de s’équiper avec des produits de qualité à un prix plus en rapport avec ses moyens. Cela passe par exemple par l’emploi de solutions bi-axiales en lieu et place de haut-parleurs coaxiaux plus onéreux.

SLU : d&b sur le marché français se situe comment face à la concurrence ?

Didier Lubin : Bien. Le fabricant français de référence fait 100 là où nous sommes à 40. C’est plus dur de comparer avec d’autres marques étrangères qui ne produisent pas leurs amplis, mais en vendent.

SLU : Votre croissance assez fulgurante au niveau mondial se fait bien en marchant sur les plates-bandes de quelqu’un. Certes, il se vend plus de matériel qu’à une époque et le spectacle vivant se porte bien, mais le marché n’est pas extensible à l’infini…

Didier Lubin : C’est surprenant je sais. Aux Etats Unis c’est certain que pour tout ce qui concerne le touring, nous avons pris des parts de marché aux 3 marques historiques américaines sans oublier un gros prestataire constructeur. Ensuite il y a toute l’Asie où le développement a été et est actuellement énorme. Enfin d&b réussit très bien dans le marché des lieux de culte avec ses petits et moyens systèmes, les fameuses houses of worship, et ce spécialement aux USA et en Corée du sud où il existe des salles de 5000 places équipées en J !

d&b est aussi fort en Allemagne et en Europe car c’est comme-ca que cela fonctionne. Si l’on n’a pas son propre marché, on a du mal à s’imposer ailleurs.

SLU : Pour parler un peu crûment, en touring vous vous tirez la bourre avec un français et un canadien…

Didier Lubin : En touring oui, quoique sur certains marchés comme les USA nous nous bagarrons à deux, cela étant, on parle bien du Hi-Q, le Mid-Q est complètement différent et certaines marques à la peine sur le segment le plus haut, performent très largement mieux que nous un cran plus bas.