Le succès de Mythos se confirme. Son faisceau a tapé dans l’œil de 17 sociétés de prestation de service en France, et certaines d’entre elles disposant de plusieurs antennes, vous pouvez le trouver en loc dans 22 villes. Clay Paky France en a vendu environ 400 et publie sur son site la carte de France des prestataires équipés.
Avec son zoom 4° – 50°, Mythos est un hybride à la fois beam puissant de 2,5° (nous avions mesuré un éclairement au centre, au plus serré, de plus d’un million de lux !) Son rapport poids (31 kg), dimensions (61 cm de haut), puissance (lampe Platinum 470W), flux (jusqu’a 28000 lm mesurés) est incroyable !
Cliquez sur la carte pour découvrir les sociétés de prestation
Quand on a la chance de passer trois heures avec Didier Lubin, Lulu pour toute la profession, une personnalité passionnante, il est impossible de parvenir à ses fins. On lui a donc laissé le manche et il nous a mené là où ses anecdotes et ses souvenirs ont bien voulu aller. Un voyage dans le temps, dans une marque et dans un métier aussi savoureux et grand que lui. Votre été sur SLU commence par un roman, et un bon !
Ca conserve le son vous ne trouvez pas ?
SLU : Si tu devais raconter d&b d’un point de vue historique et tes débuts avec eux…
Didier Lubin : d&b doit avoir dans les 35 ans. La société a été créée par deux personnes dont les initiales sont devenues le nom de l’entreprise, Jurgen Daubert pour le « d » et Rolf Belz pour le « b ». Comme souvent, l’aventure a débuté dans un garage. Ne rigolez pas, c’est vrai, il s’agit vraiment de deux potes qui ont commencé à faire de l’électroacoustique dans ce petit espace.
L’électronique est arrivée dans la foulée. Je me suis très rapidement servi de ces systèmes à l’époque où je tournais pour des artistes comme Alpha Blondy ou Mory Kanté en Allemagne, et on avait fait une date à Stuttgart (pas loin du garage en question ! NDR) avec les systèmes F1 et F2. Pour être franc, à l’époque je n’avais pas trop apprécié. Je suis revenu en Allemagne plus tard avec Alpha Blondy lors sa tournée mondiale vers les années 93/94 et là j’ai pu découvrir le C4, le système au top de l’époque et surtout celui qui a été le premier succès de d&b en Europe.
SLU : Celui-là il t’a plu…
Didier Lubin : Ce n’était plus du tout la même chose ! Il faut aussi voir que pas mal de temps s’était écoulé et que les artistes dont je m’occupais ayant un succès grandissant, nos moyens, la taille des salles et l’engouement du public avaient tout changé. Alpha Blondy en 93 c’était une star énorme, ce que n’était pas Mory Kanté dans les années 80 sauf après le mémorable Yeké Yeké.
Lulu et Ludo dans les bureaux de d&b France. On aurait bien voulu les arrêter mais on n’a pas trouvé la trappe des batteries…Eva Hain, la chargée de communication aussi en charge de l’Order Processing chez d&b France.
Le C4, plus de membrane, moins de blabla
SLU : Le C4 c’était du modulaire…
Didier Lubin : Oui et cela a marché assez longtemps. Le line-array est arrivé relativement tard chez d&b, ce qui n’empêchait pas de belles ventes y compris en France.
SLU : Ahh nous y voilà (rires) Quand as-tu commencé à travailler pour d&b ?
Didier Lubin : J’ai commencé à penser au projet d&b France en novembre 99. Pour remonter une fois encore dans le temps, j’ai longtemps travaillé avec I Muvrini et nous sommes allés faire des dates en Allemagne où le groupe jouissait d’une immense cote. J’avais à l’époque un système complet en d&b, et mon ingé système s’appelait Matthias Christner qui est maintenant un des responsables du développement de d&b (on lui doit notamment les J. NDR) Il faisait ses études de doctorat en électroacoustique, et pendant ses jours de repos, il venait gagner un peu de sous. Inutile de te dire qu’il connaissait bien le matériel. Il a fait toute la tournée avec moi. C’est au cours de la tournée que j’ai pu bien appréhender cette marque puisque nous avons commencé dans des clubs de taille moyenne et petit à petit nous avons investi des salles de très grande capacité. On avait du C4 et du C6 en rappel. On a terminé à Cologne devant 3500 personnes où j’ai pu faire vraiment du son, plus en tous cas que dans les chapelles et les églises où l’on se produisait parfois et où je devais retenir les chevaux le plus possible. Les gens n’admettaient même pas qu’il puisse y avoir un batteur dans un groupe de polyphonies corses et se défoulaient sur moi ! J’ai failli me faire assassiner plusieurs fois. Je me souviens qu’on commençait le show avec une cornemuse seule et, dès les premières notes, des gens se levaient derrière la régie et hurlaient qu’il fallait baisser. Elle jouait en acoustique (rires) ! Ils voyaient les faders levés mais ne savaient pas qu’elle n’avait pas de micro !
SLU : Combien a duré cette tournée allemande ?
Didier Lubin : Trois semaines. J’ai donc lié une belle amitié avec Matthias et découvert la qualité des boîtes d&b. Je me souviens d’être monté sur scène écouter le son tel que les frangins Bernardini l’entendaient (les deux voix solo de I Muvrini NDR). Ils étaient assez difficiles et Gilles Rossi qui assurait leurs retours et était un très bon, les entendait régulièrement dire « Lulu, viens aider Gilles ! » Sur cette tournée, ils ne m’ont pas appelé à la rescousse et j’ai voulu comprendre pourquoi. Certes j’avais rentré les super bains de pied de d&b qui avaient aussi fait beaucoup pour la réputation de la marque. J’ai fini la tournée et demandé à Matthias de la doc car j’étais bluffé et j’ai ramené le tout en France où j’ai commencé à en parler autour de moi. J’ai notamment vu les gens des Edge Technology dont j’étais proche à l’époque mais l’accueil a été négatif car on ne connaissait qu’une marque allemande à l’époque et elle ne jouissait pas d’une grande réputation (rires) !
d&b France approche à grands pas
SLU : Quand cela a-t-il commencé à bouger ?
Georges Leton, l’homme qui a pluggé Lulu dans la prise d&b ici à gauche et en pleine discussion avec ce dernier assis derrière son bureau et Garbis tout à droite.
Didier Lubin : En 1998, la société Multidiff et Georges Leton qui avait créé Vasco et dont j’étais très proche, me demande conseil. Racheter du Turbo ou bien changer de marque… Je lui montre la doc que j’avais gardée et il rentre en contact avec les allemands. J’apprends incidemment de Georges que ces derniers cherchent par ailleurs quelqu’un pour les représenter en France et je pars à la rencontre de Peter Tongue qui avait demandé à me voir. Peter était l’ex directeur de Klark Teknik au moment où Midas a été racheté et de ce fait je le connaissais. On s’est vu plusieurs fois en Allemagne, mais je n’accrochais pas.
SLU : Tu voulais continuer à tourner ?
Didier Lubin : Surtout pas ! Je cherchais à faire autre chose pour une lassitude normale et surtout à cause de ma taille et de l’avènement des tourbus. Je mesure deux mètres et je n’y tiens pas debout sauf dans l’escalier qui mène à l’étage. Idem pour dormir. Il n’y a qu’une couchette qui fait ma taille et c’est celle en travers au fond du bus. Pour être secoué c’est parfait, pour dormir tu repasseras (rires) ! C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je n’ai jamais mixé des tournées françaises dont les productions en sont très friandes.
SLU : Ca s’est donc fait…
Didier Lubin : Le patron de d&b de l’époque ne voulait entendre parler que d’une filiale et pas d’un distributeur. Dans son esprit, comme dans celui de Peter Tongue, un bon technicien avec un solide bagage devait sans aucun problème pouvoir s’occuper de l’administration et du management plutôt que l’inverse. Je n’étais pas tout à fait convaincu mais c’était le principe (rires) !
Complice depuis de nombreuses années, Pierre Scalco en charge du support d’application chez d&b France surpris à son bureau
SLU : Ca sent la plongée dans le grand bain
Didier Lubin : Tu ne crois pas si bien dire. Je me retrouve à bosser sur un business plan, chose que je n’avais jamais faite de ma vie. Je trouve quelques amis pour me mettre le pied à l’étrier et m’aider à endosser un nouvel habit, quand arrive en parallèle On-Off qui cherche aussi à renouveler son parc.
SLU : Quand la chance se met de la partie…
Didier Lubin : Oui car j’ai Multidiff et On-Off qui sont potentiellement intéressés et José (Tudela NDR) me donne son accord. Si j’y vais, ils me suivent. J’ai donc donné mon accord à d&b Allemagne et de fil en aiguille j’ai été missionné pour créer la filiale française, trouver des bureaux etc.
SLU : Tu avais déjà en tête tes cibles, le Touring, l’installation…
Didier Lubin : Non, vraiment pas. J’avais un beau carnet d’adresses, je connaissais bien le Touring et j’avais deux clients potentiels, c’est tout ! L’installation, ce n’était pas du tout mon domaine et avant tout on se devait d’être connu dans le touring. Les installations, tu les fais quand tu as un nom et des tournées. J’ai aussi dû m’occuper des statuts de la filiale et de tous les papiers en deux langues.
SLU : Tu dois donc parler un allemand parfait !
Didier Lubin : Pas un mot ! Notre langue d’échange au quotidien est l’anglais qu’ils maîtrisent parfaitement. Mieux que moi (rires !) En août 2000, la filiale a eu son registre du commerce et je suis devenu le premier salarié de d&b France détenue à 100% par la maison mère. Aujourd’hui nous agissons en tant que pôle de support technique, de formation, de support d’application et de support d’animation de réseau de distributeurs.
Tu la vois celle-là ? Elle va aussi vite qu’un front d’onde toroïdal, parole de Q1 !
SLU : Vous ne faites pas de vente ?
Didier Lubin : Non, c’est d&b GMBH en Allemagne qui les conclut au travers des Sales Partners, les importateurs. Je gère simplement ce processus en amont et je fournis l’aide technique nécessaire par exemple en effectuant l’ensemble des études électro acoustiques. La filiale est rémunérée sur les ventes, et cela lui permet de fonctionner et de salarier le personnel, payer le loyer etc.
SLU : Les bénéfices en fin d’année ?
Didier Lubin : Ils paient les impôts car pour les allemands, si tu paies des impôts c’est normal et c’est aussi un gage de bonne santé financière. Ce qui reste remonte logiquement vers la maison mère.
SLU : Les débuts de d&b France se font donc en vendant des systèmes modulaires…
Didier Lubin : Absolument, à Multidiff et On-Off.
SLU : Qu’est devenue Multidiff au fait…
Didier Lubin : Elle a été absorbée au bout de quelques années par On-Off après que les deux sociétés aient travaillé sous le même toit et avec le même matériel. Il y avait un gros parc de C4 qui a été ensuite pérennisé, qui a vu sa vie augmenter par l’ajout d’une extension de modules line-array.
C4, des modules, du savoir-faire et du gros son
42 boîtes de la série C ou une certaine idée du son en modulaire. Quoique… Cette grappe, celle de cour, comporte pour la première fois 10 éléments C3, la réponse de d&b au besoin de porter loin en évitant le plus possible les interférences. Le résultat est une ouverture standard de 30 en latéral, comme le C4, mais seulement de 5 en vertical. On reconnaît ces têtes à leur mousse saillante sur un côté. Le reste des modules consiste en un arrangement de 13 C4-Top et 19 C4-Sub. On a attaché pour les nostalgiques le plan précis de la grappe !
SLU : Tu nous en dis quelques mots ?
Didier Lubin : c’est assez simple. Les C4 étaient des modules ouvrant en 30° x 30°. Les C3 au contraire ont été conçus avec une ouverture de 30° x 5° pour compléter les clusters et tirer au-delà de 40 mètres. Ils disposaient de leur contrôleur spécifique afin de les processer efficacement. Les C3 embarquaient deux 10 pouces pavillonnés et trois moteurs générant un front d’onde cylindrique, et s’utilisaient par deux avec un angle de 5°. Ce n’était pas un line-array à proprement parler, mais ça rendait service en longue portée. Avant, des artistes comme Prince ou d’autres qui utilisaient le C4, pour porter loin, devaient coupler à 0 ou à 5° des têtes entre elles ce qui se révélait complexe et n’empêchait quand même pas l’atténuation propre aux point sources.
Au pied d’une grappe de C4 et C3 au POPB de Bercy pour le Garance Reggae Festival en 2002, une nuit de musique qui s’est prolongée jusqu’à 6 heures du matin ! Une étonnante photo de groupe mêlant des membres de d&b Allemagne, d&b France et On-Off. Entre autres ! De gauche à droite : Stéphane Bidaut , Nicolas Martin, Marek , Jean Claude Bertolini, Werner (Vier) Bayer, Pierre Scalco, Matthias Christner, Cécile Voltaire, Stefan Goertz, Jonas Wagner, Tony Lacour, Sébastien Vergnol, Guy Vergnol, Philippe Connan et Didier (Lulu) Lubin. Autour du photographe se trouvaient aussi : Xavier Cousyn , Sarkis (Seco) Djevaridjian, Jean Pierre Lavieille.
SLU : Le problème de ce type de montage reste aussi l’interférence à une certaine distance…
Didier Lubin : Non, pas dans des salles comme Bercy. On avait un résultat qui n’avait rien à voir avec ce qui se passe maintenant. Comme on découpe la diffusion par tranches de 30°, on est beaucoup plus précis. On ne tapait jamais dans la verrière, par exemple, là où quasiment tous les line array arrivent plein pot. Je te concède qu’il faut faire une certaine gymnastique intellectuelle pour créer le cluster le plus adapté à chaque lieu. Il faut avoir un assez bon bagage en électroacoustique pour y parvenir.
Lulu a beau dire que le montage d’une grappe de C4 était facile, je crois que de nos jours, les techniciens feraient un peu la tête s’ils devaient jouer de la chaîne, du vernier, de la sangle et du frame. Accroupi face à une enceinte on devine Pierre Scalco en plein travail à Bercy et Lulu à droite pour l’aider.
Il y avait un support logiciel et un système d’accroche que l’on appelle Transformer, de vraies pièces d’orfèvrerie créées en Angleterre, qui permettaient avec des verniers de réaliser ces assemblages en les ajustant très précisément. On travaillait avec le nombre de maillons des chaînes et on obtenait la bonne courbe. Quelqu’un d’entraîné comme Pierrot (Pierre Scalco NDR) y parvenait facilement. Avec trois moteurs, on arrivait à des couvertures horizontales de 165° plus rapidement que lorsqu’on doit monter main et outfill en line-array. Quand on savait s’y prendre, ce n’était pas si compliqué et long qu’on veut bien le dire. Nous avons aussi sonorisé de très grands événements en plein air. Je pense au Live 8 à Versailles, et grâce aux C3 qu’on a déployés en grand nombre, nous avons pu apporter du bon son à tout le monde.
SLU : A quelle distance plaçait-on les délais avec ces boîtes ?
Didier Lubin : On les mettait à cent et quelques mètres ce qui était un petit peu limite, je le concède. En revanche on a décoiffé les américains qui sont passés. Quand ils ont découvert le matériel, ils ont tiqué. Quand en revanche ils ont ouvert, vu la quantité de membrane qu’il y avait, cela a mis tout le monde d’accord. Il faut dire que pour du rock, ce type de système apporte des sensations physiques uniques. Et quand tu charges en boîtes et que tu te places loin, tu as beaucoup plus de bas médium qu’avec un line-array, beaucoup plus, et comme on avait des C3 pour aller loin avec le haut, on avait le meilleur des deux mondes !
En plus des 19 C4-Sub accrochés et par côté, des caissons abritant un 18’ en montage passe-bande, des B2 sont ajoutés pour jouer avec l’effet de sol et à la fois compléter la projection de l’infra dans le public. Rappelons que le B2 abrite deux 18” en montage passe-bande et qu’employé en complément du C4 en mode infra, il fournit jusqu’à 136 dB SPL entre 32 et 64 Hz.
SLU : Revenons à On-Off. Comment t’y es-tu pris pour que Patrick Clerc et José Tudela craquent pour un système modulaire allemand
Didier Lubin : Ils sortaient aussi d’un système modulaire Turbosound et il faut se souvenir que le line-array ne faisait pas l’unanimité dans un certain nombre d’applications. Souvenons-nous aussi du mythe qui a entouré son arrivée, c’était un peu le système ultime qui envoie le son à 300 mètres… Il y avait une partie de fantasme sur les possibilités offertes par ce procédé.
Aujourd’hui on s’en sert beaucoup mieux et surtout on en met beaucoup plus qu’au début où une petite ligne était censée remplacer plein de boîtes classiques. On a aussi eu avec la chance qu’On-Off soit le prestataire de Matthieu Chédid, M donc, et que ce dernier explose artistiquement à ce moment-là. Ca jouait super bien, c’était très bien mixé et le C4 dans des salles moyennes ou grandes comme des Zénith sonnait vraiment bien. Tout le monde était curieux de savoir ce qui faisait ce son-là.
SLU : Quel sub était utilisé avec les C4 ?
Didier Lubin : Le B2. Le système type était un C4 top, un C4 Sub qui était en fait l’élément grave et le B2, un double 18” en montage passe-bande. Malgré son âge on continue à vendre du C7, une enceinte pavillonnée et coaxiale. Un 15” en charge reflex et un moteur 1,5”. Elle plait toujours autant pour des petites salles et des installations de jauge modeste. On nous la demande encore car elle est introuvable en occasion, personne ne veut s’en séparer. Les clubs chinois en raffolent.
Le succès se construit avec du multipli et de la patience
The Australian Pink Floyds Show, un des meilleurs tribute band en circulation, ici en mars 2011 au Zénith de Rouen. Un étrange assemblage de têtes Martin et de subs d&b, du B2 et du Q-Sub avec pour déboucher les premiers rangs, des 902-LS. Si, si ça sonnait, promis !
SLU : A part le couple Multidiff et On-Off, qui vous a suivi sur la gamme modulaire ?
Didier Lubin : Il y a eu Eurolive, Lys, Dream Vision, Seco qui a fait pas mal d’émules et notamment un grand nombre d’orchestres de bal du sud-ouest qui ont adoré le C4. Dream Vision travaillait avec Patrick Sébastien et avec l’orchestre de René Coll qui tournait avec lui. Ils ont donc largement fait connaître ce système. René est décédé mais l’orchestre continue avec Sébastien avec qui la complicité est totale puisque nombre de ses compositions ont eu lieu après les balances à même la scène avec les musiciens.
SLU : Arrive pourtant le moment où le line-array devient urgent j’imagine. Est-ce une demande émanant de France ?
Didier Lubin : Non, pas forcément de France. Il y a eu une demande en Allemagne émanant d’un client de d&b, Neumann & Müller, une énorme boîte spécialisée dans l’événementiel qui a simplement mis noir sur blanc son cahier des charges. Ils ont demandé un « pseudo » line-array de sorte à pouvoir en mettre des petites comme de grosses quantités. Outre ce qui allait devenir le Q1 ils ont défini à quelques détails près le Q7 qui est le point source de la série Q et ont inspiré le Q10 qui ouvre un peu plus. Ils ont proposé à d&b un bon de commande de 400 boîtes. Ajoute à ça la demande du marché et c’est ainsi qu’est née en 2003 la série Q, polyvalente, parfaite pour les petites à moyennes salles et assez facile à rentabiliser. Cela a été un gros succès.
La puissance nécessaire à pousser de la membrane dans le système compact C4 et C3 dont on aperçoit la grappe derrière Lulu et Matthias Christner. Un savant mélange de A1 et de P1200, les ancêtres du D12.
SLU : Pourquoi un « pseudo » line-array pour le Q1 ?
Didier Lubin : C’était un vrai line-array mais avec la particularité d’avoir un meilleur couplage en mettant de l’angle entre les boîtes qu’en restant à 0° et ce à cause du front d’onde torique généré par le guide d’onde. Il n’est pas cylindrique.
Une des Q7 installées par Silence à Baltard pour la Nouvelle Star. Discrétion avant tout !Dans les coulisses de la Nouvelle Star, une batterie de D12 en charge des Q7 et des Q-Sub pour le public mais aussi des E3 du jury, une installation due au talent des équipes de Silence !
SLU : Impossible donc d’aller loin…
Didier Lubin : Cette enceinte est un compromis. Si tu essaies de coupler à 0°, tu génères des interférences, presque autant que lorsque tu courbes trop des line-arrays qui ont un front d’onde cylindrique. La solution est venue de la pression acoustique très importante apportée par les composants modernes qui l’équipaient et qui rendait moins indispensable le couplage pour avoir du SPL. Ajoute à ça le fait qu’en linéarisant les défauts de la membrane et la compression thermique on obtenait un produit performant. On a souvent parlé du son d&b comme très compressé. C’est tout l’inverse, on exacerbe la dynamique et c’est toujours ce qui a caractérisé la marque. Il n’y a pas une puissance monstrueuse dans les boites, mais une dynamique monstrueuse.
Amel Bent à Clichy, en mars 2014, avec la star des petites salles, le Q1 complété par du Q-Sub et humecté par quatre B2 posés au sol. Quelques Q7 complètent le dispositif, tout ce petit monde étant aux bons soins de Lionel Pelatan au système.
SLU : Tu nous as décrit d&b comme une boîte de matheux…
Didier Lubin : C’est complètement ça. J’ai aussi fait des études et du son avant d’en vendre et je sais qu’une approche empirique n’est absolument pas suffisante. Il n’empêche que quand je suis arrivé chez eux, on ne m’a parlé que de maths, de calculs et de simulations : Matlab à tous les étages. Je me souviens d’avoir mixé un festival de jazz en Allemagne sur des prototypes de Q1 déjà très aboutis avec Matthias Christner à mes côtés qui tenait les retours et surtout un ordinateur sur ses genoux.
Toutes mes corrections liées à des sons particuliers, à des situations spécifiques lui ont servi à améliorer le fonctionnement dynamique du système. Il rentrait directement les paramètres pour pouvoir dès le lendemain reconfigurer les presets. Il a fait ça avec d’autres styles musicaux, rock, chant, classique de telle sorte à optimiser le fonctionnement du Q1.
Toujours Amel à Clichy. Les soufflantes alignées devant la petite scène. Autant vous dire que ce n’est pas le sub le plus nerveux du monde mais le plus efficace pour son âge, cela ne fait aucun doute.
SLU : Est-ce que la puissance apparente des enceintes d&b ne vous a pas joué des tours, j’entends par là poussé des gens à sous-dimensionner les systèmes ? J’ai vu Jamie Cullum au Zénith de Paris il y a quelques années en Q1 et B2 et cela avait été assez dur…
Didier Lubin : Exactement. J’ai le même exemple dans des Zéniths du sud de la France. On a aussi fait des installations qui fonctionnaient mais on était à l’extrême limite du système. Quand on met trois Q1 par côté ça marche, mais quand on veut faire du rock avec de belles guitares, ça manque de corps. En revanche, si tu mesures, tout est là y compris 139 dB de pression. On a mis 5 ans à convaincre les décideurs de cette salle aux 3 Q1 d’ajouter deux têtes par côté, 5 ans ! On a d’ailleurs fini par couper la poire en deux et en ajouter une seule pour parvenir à nos fins
Petite conclusion…
Fin de cette première partie modulaire et Q sentant bon l’électronique chaude, les bobines excitées et marquant l’arrivée d’un nouveau nom dans le touring mondial. On vous propose la suite « Vous avez aimé le torique, vous allez adorer le cylindrique » dans quelques jours, le temps de laisser reposer vos oreilles. Au programme le J, le V, quelques mots sur l’Y, le D80, le futur de d&b et surtout un début de réponse sur ce qui fait que le son allemand a fait tellement de progrès ….
C’est au cours du concert donné à Göteborg le 12 juin que le public des Foo Fighters a eu une double confirmation. D’abord que le leader du groupe Dave Grohl malgré tout son talent ne sait pas voler. Ensuite que ce même Dave Grohl est un sacré bonhomme qui aime et respecte son public puisque moins d’une heure après s’être fracturé la jambe en chutant lourdement du plateau, il était de retour plâtré et gonflé à bloc pour terminer son show qui n’en était qu’au second morceau lors de son vol plané.
Le trône bardé de guitares et de projecteurs (Ayrton MagicDot-R) de Dave Grohl le leader des Foo Fighters, la trouvaille lui permettant de reprendre immédiatement sa tournée américaine. (Photo : Andy Tennille)
Capable de personnifier la célèbre maxime “show must go on” à la perfection, Dave Grohl et le reste du groupe ont repris leur tournée américaine Sonic Highways qui en est à 43 dates avec désormais un immense trône motorisé permettant au guitariste chanteur de se produire au mieux. C’est le stade RFK de Washington qui a eu le 4 juillet l’honneur d’inaugurer cette géniale trouvaille sous le tir d’un système en K1 et K2 déployé par Délicate Productions, le prestataire attitré des Foo Fighters depuis cinq ans.
« Nous nous sommes associés pour l’occasion à Special Event Services (SES) un prestataire de Winston-Salem en Caroline du Nord, pour disposer du K1 » nous dit le gérant de Delicate Prod Jason Alt, en ajoutant que par le passé il a déjà agi de la sorte avec le vaisseau amiral de L-Acoustics dont le succès ne se dément pas. C’est justement en pratiquant le K1 que l’envie lui est venue de passer commande de K2 pour sa société. Pour cette dernière branche de leur tournée américaine qui ira jusqu’en novembre, les Foo Fighters vont bénéficier de systèmes composés de deux lignes de 16 K1 et de 4 K2 en downfill en principal, soutenus par trois lignes de délais de 16 K2 ou bien deux Lignes de 20 K2 en fonction des stades.
Une vue laissant apercevoir le système déployé par Delicate Productions, du K1 en principal et du K2 en rappel latéral et en délai. Cette configuration tournera jusqu’à novembre de cette année. (Photo : Andy Tennille)
Pour les salles closes, l’addition est à peine plus légère puisque ce sont bien 14 K1 et deux K2 en downfill qui rugissent en principal accompagnés par deux lignes de 12 K2 pour les outfills, 5 Kara pour déboucher les premiers rangs et un nombre variable de Kara et d’ARCS pour les côtés de la scène. Un total de 48 SB28 renforce le bas dans les stades et 14 en salle dans un montage en stacks, suivant en cela la préconisation du mixeur du groupe Bryan Worthen, fidèle parmi les fidèles.
Lors de la livraison du K2 à Delicate Productions fin juin, Jason Alt a fait état de son plaisir d’avoir rejoint la « famille » L-Acoustics. « Par le passé nous avons fait le choix de ne pas investir directement dans l’audio. Sous-louer des systèmes L-Acoustics nous a permis de rentrer sereinement dans le touring en nouant des relations privilégiées et stratégiques avec d’autres acteurs de ce marché, mais j’ai senti avec le K2 que le moment était venu. Pas uniquement pour cette tournée mais surtout parce que L-Acoustics est unanimement apprécié par le marché et figure en tête des riders. »
Dave Grohl au beau milieu d’une marée de fans lors de son concert du 4 juillet donné à Washington pour fêter les 20 ans de carrière depuis le premier album. (Photo : Andy Tennille)
Jason Alt décrit le K2 comme un achat lui donnant un avantage stratégique puisqu’il délivre la signature sonore du K1 tout en étant plus léger et compact ce qui réduit le coût de manutention et de transport. « Disposer de ce système va aussi être un avantage dans le marché de la prestation événementielle qui représente une part non négligeable de notre activité » continue Jason, ajoutant que des clients se sont informés de sa disponibilité avant même qu’il ait été livré. « Le K2 va beaucoup tourner, j’ai le sentiment qu’il représente un investissement très prometteur. »
Fêtant les 20 ans de la sortie de leur premier album, le concert des Foo Fighters a lancé une belle nuit musicale avec Buddy Guy, Gary Clark Jr., Heart, Joan Jett, LL Cool J, Trombone Shorty et RDGLDGRN. « Ce show a été un succès. Bryan Worthen s’est éclaté à la console et était ravi à la fin de la soirée. J’ai tenu moi-même la console pour la première partie de Foo Fighters ce qui m’a permis de juger sur pièces le système. Je suis ravi d’avoir investi dans le K2 dont le rendu m’a totalement emballé. »
Michel Brouard (à gauche) et Denis Baudier, Directeur Commercial de Nexo.
Appelé au poste nouvellement créé à Hong Kong de responsable du développement commercial pour la Grande Chine, Michel Brouard jouera un rôle capital pour le renforcement de la présence et la réussite de Nexo dans la zone Asie-Pacifique.
Bien connu dans les milieux de la sonorisation, Michel Brouard est un vétéran de l’industrie. Sa carrière a débuté dans sa France natale par de la gestion de projets, puis s’est épanouie dans la fonction de directeur des ventes à l’international chez L-Acoustics, où il a travaillé durant 16 ans. Plus récemment, il a fait partie de l’équipe commerciale de la société italienne K-Array.
Michel Brouard dit : « C’est pour moi un grand plaisir de rejoindre Nexo, l’une des sociétés les plus innovantes et les plus appréciées du domaine audio professionnel en France. Je travaillerai sur un territoire que je connais très bien, mais cela sera pour moi un défi intéressant. Je sais qu’il y a un grand potentiel à capitaliser sur les fondements de Nexo en Chine, et qu’on pourra s’appuyer sur ce succès ailleurs dans la région. »
Michel Brouard travaillera avec Nicolas Kirsch, Directeur commercial Asie et Denis Baudier, Directeur Commercial de Nexo.
Les concepteurs lumière Jamie Thompson (à droite) et Dave Cohen (à gauche)
En juin, The Script a donné son plus grand concert de l’année devant une foule de plus de 80 000 personnes au Croke Park (Dublin, Irlande). Jamie Thompson et Dave Cohen, de Mirrad, ont fait un usage extensif de la gamme Titan d’Avolites, avec deux consoles Sapphire Touch, deux Tiger Touch II, 4 Titan Net, une Quartz et des gradateurs ART2000. Le spectacle débordait littéralement d’énergie. Dès le coucher du soleil, l’éclairage captait les regards et le côté visuel prenait le dessus.
C’est alors que Jamie Thompson utilisait les consoles Sapphire Touch installées en commandes principales et en secours pour contrôler la principale structure de lumières qui portait des projecteurs Super Sharpy, Mythos et B Eye K20 de Clay Paky, des Best Boys de PRG et Impression X4S de GLP.
La régie avec 2 consoles Sapphire Touch et Tiger Touch II. A gauche, les deux consoles de secours.
« La Sapphire constitue une super surface de contrôle », dit Jamie Thompson. « Elle donne rapidement accès à tout. Avec ses grands écrans doubles, on peut facilement la programmer et visualiser tous les palettes. J’adore travailler avec les Titan en raison de leur fiabilité, surtout en réseau, et de leur exceptionnelle logique de travail. »
Dave Cohen a pris en charge les projecteurs Robe BMFL et Pointe TV avec les consoles Tiger Touch II, également utilisées en principal et en secours. Compacte mais néanmoins puissante, la console Quartz d’Avolites était choisie pour contrôler les éclairages de la scène B.
La Quartz contrôlait les éclairages de la scène B
« Ne vous laissez pas abuser par sa taille, la Quartz est très puissante, et elle s’est avérée extrêmement robuste, précise Jamie Thompson, c’est une vraie bombe ! »
Jeff Brown, qui a programmé et mis en œuvre la vidéo de la tournée mondiale de The Script a utilisé son expérience pour alimenter un gigantesque mur de LED utilisant deux serveurs de médias Avolites Ai S8 et quatre EX4, avec le contenu visuel époustouflant, créé par Tom Wall de blinkinLAB et de Light Surgeons.
« L’Ai a vraiment fait la démonstration de toute la puissance de sa configuration matérielle et logicielle sur ce spectacle,» dit Jeff Brown ». Nous avons fait passer tous les signaux des caméras issus du commutateur par l’Ai. De cette manière, on pouvait utiliser toute la surface du mur de LED pour afficher le contenu. On a inclus dans notre contenu les parties du mur de LED qu’on conçoit habituellement comme des écrans I-Mag. On pouvait utiliser la totalité de la résolution de l’écran, soit 3 168 x 768 points, pour envoyer des graphismes ».
« Pour ce spectacle, nous avions quelques exigences particulières qui nécessitaient des outils spéciaux. Après avoir pris contact avec Avolites, c’est devenu possible ! » poursuit Jeff Brown. Arran Rothwell-Eyre, d’Avolites, a développé un patch pour Ai permettant d’envoyer les signaux des caméras comme vignettes à diverses parties du mur. « Il conservait la synchronisation globale avec un retard de l’image minime. Je pense que ce patch m’a épargné plusieurs heures de programmation à lui tout seul. »
« Ayant utilisé l’Ai comme le serveur de média sur les deux dernières tournées de The Script, j’ai trouvé très intéressant de suivre le développement et l’évolution du logiciel de l’Ai. Je pense sincèrement que l’équipe Ai emprunte une direction qui peut changer la manière de faire ce genre de spectacles », conclut Brown.
Les consoles et serveurs Avolites étaient connectés au travers de quatre Avolites Titan Net Processors gérant 32 univers. Placés sur scène, les gradateurs ART2000 d’Avolites et prenaient en charge tout le trad, y compris tous les aveuglants. Plus d’informations sur www.avolites.com
Le groupe Take That, grande star de la pop internationale, fait actuellement la promotion de son septième album studio « III » en effectuant sa tournée « Live 2015 ». Sept poursuites Robert Juliat y jouent un rôle essentiel en mettant en valeur les artistes et les nombreuses animations scéniques qui les entourent.
Kim Gavin, en réalisateur imaginatif, a conçu un spectacle qui accentue le caractère hautement théâtral de l’action en incluant des acrobaties aériennes dans un très vaste décor conçu par Misty Buckley. A partir d’une scène principale dynamique à plusieurs niveaux, il forme une boucle dans l’arena
Quant à Tim Routledge, le concepteur lumières, on lui a demandé de fournir un concept à l’aspect très théâtral, mais avec un énorme impact pop. Son kit lumière démesuré comporte un grand nombre de puissants projecteurs motorisés et des écrans vidéo à LED. Tim Routledge avait donc besoin de projecteurs de poursuite capables de s’imposer au travers de l’énorme quantité de lumière et de vidéo et de s’accommoder des longues portées imposées par taille de l’immense salle où se produisait ce spectacle. Il s’est donc tourné vers Robert Juliat et a choisi trois poursuites Lancelot 4000W HTI pour éclairer les trois membres du groupe.
Tim Routledge : « Il ne fallait pas seulement que les poursuites aient suffisamment de puissance pour jouer correctement leur rôle et gérer les distances impliquées. Mais en raison du caractère théâtral du spectacle, je voulais aussi un projecteur qui ait autant de finesse qu’une poursuite de théâtre. Robert Juliat offrait un choix évident, avec des fonctionnalités qui permettent aux opérateurs de les exploiter avec toute la subtilité d’un projecteur de théâtre sans la lourdeur qu’un spot de touring peut présenter parfois ». Quatre poursuites RJ Victor 1800W MSR installées à gauche et droite devant la scène complètent les Lancelot de face. Routledge les utilise pour mettre en valeur les principales actions théâtrales des autres artistes, dont certaines acrobaties, et aussi pour éclairer les trois principaux artistes.
Tim Routledge a choisi d’appeler les cues de poursuite ainsi que de restituer le show lui-même : « c’est un spectacle où il y a beaucoup de travail de programmation et c’est pour moi une réelle occasion de perfectionner ma technique d’appel de séquences, tout en exécutant un grand spectacle simultanément. Fort heureusement, et comme d’habitude avec Robert Juliat, nous n’avons rencontré absolument aucun problème avec les poursuites » La tournée Live 2015 de Take That parcourt actuellement le Royaume-Uni. Elle traversera l’Europe continentale à l’automne avec une équipe dirigée par le directeur de production de la tournée, Chris Vaughan, assisté par le directeur technique, Phil Broad.
Lancé à Prolight+Sound 2015, le BMFL Blade, version découpe du BMFL équipé d’une lampe Osram 1700 W arrive en France. Il a déjà séduit la société Dushow qui en a commandé 47 pour… des événements à venir !
Chaque couteau obturant plus de la moitié du faisceau, on obtient une fermeture totale.
Le système est classique et éprouvé. les 4 couteaux motorisés, ultra rapides sont orientables séparément pour former tout type de figures géométriques à 3 et 4 côtés et des cercles tronqués, la puissance et l’homogénéité du flux assurant de nouveaux effets volumétrique et leur projection est nette sans aberrations optiques sur les bords. Ils sont montés sur un berceau lui même motorisé orientable sur 90° (±45°).
Du BMFL Spot, le Blade garde la lampe Osram 1700 W, le zoom 5-55°, le système de couleurs (CMY + 2 roues de couleurs), l’iris, le frost, le prisme, le dimmer et shutter indépendants et le fameux stabilisateur EMS, brevet Robe, qui compense les vibrations de toutes sortes ce qui n’est pas du luxe, surtout en utilisation longue portée.
Il garde même les deux roues de gobos, la deuxième étant équipée de gobos fixes pour gagner de la place et il conserve une roue d’animation sur les deux du Spot. A la pure fonction de découpe, s’ajoutent donc de nouveaux effets, volumétriques, graphiques, sur gobos, en association avec l’iris… dont un certain nombre sont pré programmés dans la machine.
Le BMFL commence à séduire le marché Français. Robe Lighting France en a vendu à ce jour très exactement 141 dont 46 BMFL Spot et 47 BMFL Blade à la société Dushow et ses agences de Nice et Paris, 24 BMFL Spot à Audio Technique à Saint-Etienne qui seront utilisés sur le festival de guitare Patrimonio en Corse et 24 BMFL Spot à Spectaculaires à Rennes. Son succès à l’étranger est énorme sur des tournées internationales comme celle de David Guetta et sur des événements de grande ampleur comme la cérémonie d’ouverture des jeux d’Asie du Sud-Est (SEA Games) pour laquelle 460 BMFL ont été utilisés : 100 Spot et 360 Blade.
Une enfilade de S10, avec au premier plan un stack de deux subs S119 et de quatre têtes S10 suivi par son alter ego stéréo et au loin deux lignes de 6 S10 surplombant deux fois deux subs E219.
Suite à notre écoute en plein air de la S10 chez DV2, une nouvelle librairie de presets pour cette enceinte et son tout nouveau sub le S119, est disponible. Elle prend le doux nom de V2.2 et donne à ce dernier des ailes et surtout la complémentarité avec la tête qui lui faisait défaut lors de notre passage.
De l’aveu même de Didier Dal Fitto, le directeur technique de DV2 et l’homme qui créé les presets des systèmes Adamson, le raccordement entre la S10 et le sub S119 arrivé quelques jours avant cette écoute, n’était pas encore finalisé par manque de temps. C’est désormais chose faite et une mise à jour est disponible depuis le 24 juin.
Un stack au câblage très simple. Un multi suffit à alimenter en parallèle deux S119 et 4 S10
La configuration « Compact set » qui nous a été proposée et qui nous avait quelque peu laissé sur notre faim, quatre S10 stackés sur deux S119, manquait de définition dans le grave, ce dernier remplissant le bas mais en l’alourdissant un peu. Elle dispose désormais d’un preset spécifique appelé « Compact » qui est venu s’ajouter à la librairie existante et passant pour le coup en V2.2
Le but avoué de Didier et de Julien est d’approcher autant que possible le remarquable couplage entre la S10 et le E219, le gros sub en radiation directe et double 19 pouces. Sans égaler la puissance et le rendu de ce dernier, le résultat est, je cite Didier « beaucoup plus séduisant et musical ».
Ce preset va dans le bon sens en faisant de la S10 avec le S119 un ensemble léger, compact et autonome, capable de se mettre au service des petites salles sans accroche et de tout événement ou le temps ou le budget n’autorisent que le stacking.
Pour retrouver notre écoute de la S10, suivez ce lien :
Conçu pour accompagner la nouvelle série CDD, Coaxial Differential Dispersion, (Lien article SLU ICI)dévolue à l’installation, le DX0.5 est le dernier membre de la famille de processeurs Martin Audio DX qui intègre des fonctions d’égalisation, de filtrage de raccordement, mais également de traitement de dynamique et de protection. Il convient aussi bien aux systèmes de diffusion passifs qu’amplifiés.
La gamme « Coaxial Differential Dispersion » dispose de son processeur, le DX0.5
Processeur deux entrées vers six sorties, le DX0.5 peut-être utilisé selon cinq modes opératoires en 2 voies stéréo + sub, 3 voies stéréo, 2 x 2 voies + sub ou encore 2 x 3 voies et une fois 6 voies. Le DX0.5 exploite des convertisseurs AKM 24 bits qui lui confèrent une plage dynamique de 120 dB. Vingt-quatre positions mémoire sont disponibles pour stocker les presets de la série CDD (ou autre) rappelables via le panneau avant ou en utilisant le logiciel gratuit et le port USB de l’appareil.
Martin Audio Processeur DX0.5
Avec le logiciel, les utilisateurs peuvent définir et enregistrés leurs propres fichiers de configuration. Pour chaque sortie, il est possible de régler le niveau, la polarité, de paramétrer des filtres passe-bas et passe-haut pour le raccordement, de régler et d’insérer un correcteur paramétrique sept bandes avec filtres à plateau, d’insérer un retard allant jusqu’à 600 ms ou encore d’adjoindre un limiteur. Le DX0.5 dispose d’une alimentation à découpage universelle (100 – 240 V).
Martin audio annonce également la disponibilité de librairies Ease (GLL) pour six modèles CDD à télécharger depuis la page web de support https://martin-audio.com/softtech/easedata/
L’une des lumières les plus rayonnantes de notre profession s’est éteinte, le jeudi 2 Juillet, quand Fulvio Cotogni, directeur régional d’ETC pour l’Europe du Sud et le Moyen-Orient, est décédé après une lutte courageuse contre le cancer.
Les obsèques de Fulvio Cotogni ont eu lieu samedi 4 Juillet ; les amis et la famille ont partagé des souvenirs de lui.
Le PDG d’ETC, Fred Foster, lui a rendu un éloge funèbre et a déclaré : «Je suis extrêmement honoré d’avoir connu Fulvio pendant quelques décennies, et d’avoir été son collègue pendant beaucoup de ce temps. Ma femme, Susan, se réfère à Fulvio comme à une ‘’âme antique’’ non pas parce qu’il était âgé, mais parce qu’il avait la sagesse et la patience de la maturité. Cela vivait dans son regard, dans sa voix riche et son sourire malicieux. Fulvio nous a appris à tous plus que nous ne le réalisons. » Fulvio Cotogni était connu pour sa riche personnalité, son sens de l’humour et son rire contagieux. Il a commencé sa carrière dans l’éclairage quand il avait 25 ans, en entrant comme commercial chez QuartColor Ianiro à Rome, société d’éclairage TV, où il est resté pendant 11 ans.
En 1985, Fulvio Cotogni et son épouse, Assunta, ont fondé Arri Italia. La société a grandi rapidement sous leur direction, et ils ont commencé à vendre les premiers pupitres ETC, commercialisée sous la marque Arri. Arri Italia est finalement devenue l’une des premières entreprises éclairage broadcast à prendre une place importante dans le domaine des éclairages de spectacle. Puis, Fulvio a quitté Arri Italia et est retourné chez Quartzcolor – qui était alors sous l’égide de Strand – où il a travaillé pendant quatre ans, pour en fin de compte devenir le directeur général pour le marché italien.
Fulvio Cotogni a ensuite pris la décision de travailler avec son ami de longue date Mario De Sisti pour prendre la responsabilité de la promotion des produits ETC en Italie. Quelques années plus tard, en 1999, il a rejoint ETC, supervisant l’ouverture des bureaux de Rome de la société. Dans son rôle de directeur régional, Fulvio Cotogni a parcouru l’Italie, et a développé les ventes en Europe du Sud et au Moyen-Orient.
« Fulvio était un ami très cher», a indiqué Mark Vassallo vice-président des ventes d’ETC. « Il était l’un des meilleurs commerciaux avec lequel je n’ai jamais travaillé, et il ne peut pas être remplacé. Nos cœurs et nos pensées vont à Assunta et à leur fils Valerio. Il va beaucoup nous manquer et son départ laissera un vide dans nos cœurs ».
Le fabricant anglais de produits d’éclairage à leds CORE Lighting présente StripPoint, une rampe à leds complètement autonome, alimentée par batteries et commandée en DMX sans fil. Il est classé IP65 et ne consomme que 75 W pour un flux annoncé de 4000 lumens.
Avec une longueur de 1 m, l’élément de StripPoint présente 18 leds RGBW qui se commandent individuellement en pixel mapping. Il faut donc 72 canaux DMX pour piloter l’élément en mode « wide ». Des macros donnent aussi un accès rapide à un certain nombre de couleurs et d’effets préprogrammés.
La gamme de couleurs est étendue et dynamique, depuis les teintes pastel les plus délicates jusqu’aux couleurs les plus profondément saturées, le tout sans effet pixellisation(effet pizza). Une fonction de variation de la fréquence du découpage (PWM) permet d’éliminer le scintillement (flicker) dans les applications TV.
Le StripPoint est entièrement alimenté sur batterie et dispose d’une autonomie qui atteint 8 heures en mode arc-en-ciel à 2 couleurs. Il peut fonctionner totalement sans fil grâce au récepteur WDMX intégré mais on peut aussi le brancher sur le secteur si on le souhaite. Il se recharge dans un flight case à 4 emplacements ou sur un câble secteur séparé. Une option de maître/esclave sans fil permet aussi d’utiliser les StripPoint en combinaison avec les projecteurs ColourPoint 15, 20, 30 de CORE ou d’autres StripPoint.
Parmi les autres avantages on compte un indice IP65 pour le fonctionnement en extérieurs et une souplesse maximale, surtout en Europe où le temps est capricieux ! Un choix de lentilles est disponible pour modifier l’angle du faisceau.
Comme tous les produits de CORE, le StripPoint a fait l’objet d’une étude très soignée en Grande Bretagne. Compact et ne pesant que 5 kg, il peut s’installer dans toutes sortes d’emplacements discrets, ou être suspendu à des treuils, sur des supports ou des structures variées, les pieds permettant de solidariser les éléments et de déterminer les angles entre eux.
Le StripPoint, disponibles depuis le mois de juin a déjà séduit des sociétés d’événementiel comme Production Plus de Stevenage.
Lors d’infocomm Bose a présenté des extensions matérielles et des nouveautés logicielles pour son écosystème audio ControlSpace orienté installation. Il s’agit principalement de l’introduction du nouveau processeur audio numérique ESP-1600, de terminaux déportés Dante, de l’application (Androïd et iOS) ControSpace Remote et de nouvelles fonctionnalités ajoutées au logiciel ControSpace Designer.
Le processeur ESP-1600 Conçu pour prendre en charge jusqu’à 16 entrées analogiques (micro/ligne avec alimentation fantôme de 48 V), le processeur audio numérique ControlSpace ESP-1600 complète la gamme de processeurs audio à E/S fixes de Bose. Il intègre une sortie ESPLink permettant d’envoyer huit canaux audio numériques vers un ou plusieurs amplificateurs PowerMatch et une interface RS-232-C.
L’association de cette sortie et d’une carte d’extension Dante permet de mettre en place de façon aisée et économique un réseau utilisant la technologie Dante. Cette carte ajoute 16 entrées et seize sorties au processeur. Les flux audio sont en 24 bits 48 kHz avec une faible latence de 860 microsecondes (entrée analogique vers sortie analogique). La plage dynamique est supérieure à 115 dB(A).
Points de terminaison Dante EP22-D et EP40-D
Les points de terminaison (ou plaques d’entrées/sorties) ControlSpace Dante EP22-D, EP40-D, WP22B-D et WP22BU-D complètent les produits ControSpace ESP et sont configurables et contrôlables via le logiciel ControlSpace Designer.
Les différentes versions disponibles (coffret mural/montage mural/en rack) garantissent une mise en place aisée des points de terminaison pour connecter des appareils analogiques tels que des microphones et des amplificateurs de mixage.
Application ControlSpace Remote ControlSpace Remote est une application d’installation spécialement conçue pour donner un contrôle sans fil aux utilisateurs finaux d’appareils mobiles Android et iOS. Disponible gratuitement sur Google Play et dans l’App Store d’Apple, l’application peut être intégrée à tout réseau nouveau ou existant comprenant des composants Bose.
Logiciel ControlSpace Designer V.4.3 La toute dernière version du logiciel Bose ControlSpace Designer (4.3) est maintenant disponible en téléchargement sur http://pro.Bose.com
Cette mise à jour intègre un certain nombre de nouvelles fonctionnalités :
Fonctionnalité d’administration à distance permettant de mettre à jour, de surveiller et de modifier la conception des systèmes depuis l’extérieur. Nouvelle option «personnalisée » pour les tables de mixage, routeurs et sélecteurs de sources, permettant à l’utilisateur de spécifier la taille exacte du bloc dont il a besoin.
La programmation intégrée pour deux nouvelles solutions de microphone Audio- Technica Dante : le microphone de surface cardioïde à condensateur ATND971 et le pied de microphone de table ATND8677, tous deux compatibles Dante.
Le nouveau gestionnaire de matériel rationalise la configuration du système en centralisant la configuration du réseau et des appareils.
L’événement sportif international le plus important en Amérique du Sud, la compétition de Football Copa America, a démarré dans son pays d’accueil, le Chili, sur une très spectaculaire cérémonie d’ouverture. Cet événement a mis en scène des feux d’artifices stupéfiants et un spectacle musical servi par les tirs de faisceaux d’un kit de Mythos qui assurait aussi les effets wash.
Toni Amoros, le concepteur lumière travaillant en collaboration avec le chorégraphe Hansel Cereza, a commandé 24 Mythos à la société chilienne de production d’événements Producciones Icardi.
Francisco Yañez
Francisco Yañez, un technicien chevronné de Iluminación Profesional Valook, (le distributeur de Clay Paky au Chili), qui a couvert la cérémonie, raconte : « Toni a choisi les Mythos pour leur polyvalence. Il les a utilisés pour inonder de couleurs vives et de textures l’ensemble du Stade National, pour déchirer le ciel nocturne de faisceaux percutants et aussi comme poursuite de précision. » Yañez rapporte que, pour des événements comme celui-là, Producciones Icardi utilisait auparavant des poursuites traditionnelles. La société a adopté le Mythos en raison de sa puissance exceptionnelle rapportée à sa faible consommation d’énergie.
« Si on compare un Mythos avec un projecteur de poursuite de 4 000 watts, on voit des faisceaux identiques » dit Yañez. « Malgré cela, le Mythos ne consomme que 10 % de ce dont le projecteur de poursuite a besoin en termes de puissance électrique. A puissance équivalente, on peut donc mettre en service 10 Mythos contre un seul projecteur de poursuite. »
La cérémonie a débuté par une danse en l’honneur du peuple de l’île de Pâques, une île de l’océan Pacifique appartenant au Chili. Des ballons à LED volant dans le stade représentaient chacun des 12 pays concernés. Le célèbre groupe populaire chilien ‘Noche de Brujas’ est ensuite monté sur scène avant l’éclatant final de la cérémonie.
« Grâce à sa polyvalence et sa luminosité fantastique, le Mythos était l’outil idéal pour cet événement d’une très grande notoriété » dit Yañez.
Permettant de désigner le champion d’Amérique du Sud, La Copa America se dispute tous les quatre ans entre les équipes nationales de football masculin de la CONMEBOL. Au niveau du football international, c’est la compétition continentale la plus ancienne.
La division Cardinal de Sommer Cable propose un système de transmission HDMI sur fibre pour étendre la distance des liaisons classiques de 100 m jusqu’à 300 m.
Ce nouveau système peut transmettre des signaux allant jusqu’à une résolution de 4K x 2K, ainsi que les signaux de commande RS 232 et infrarouges sur un câble fibre Duplex multimode OM3.
Le kit de transmission supporte également les flux DVI avec des résolutions allant jusqu’à 1920 x 1200 pixels et les signaux d’identification EDID (Extended Display Identification Data) ainsi que le standard d’encryptage HDCP (High bandwidth Digital Content Protection). Le port IR est compatible 5V et 12 V et adapté à l’interfaçage direct de nombreux projecteurs vidéo.
La version Syspanel du module de transmission DVM-HDF4
Le coffret en aluminium extrudé est disponible en deux versions : en module pour installation dans un châssis SYSBOXX 19’’ / SYSPANEL 5XL de Sommer Cable, ou en coffret autonome de 68 x 36 x 145 mm. Tous les connecteurs sont tirés des séries HICON métalliques et la connexion avec le câble optique assurée par connecteurs HICON FIBER4 ou en version Neutrik Optical CON DUO.
Capable d’accueillir 68 000 spectateurs et caractérisé par son architecture remarquable, le Stade Olympique de Bakou est destiné à devenir l’un des hauts lieux de la capitale de l’Azerbaïdjan, peuplée de 2 millions d’âmes. Il a été inauguré officiellement en mars 2015 et vient d’accueillir la première édition des Jeux Européens. C’est une solution RCF qui a été choisie pour la sonorisation du complexe.
Stade olympique de Bakou
Chez RCF, le groupe d’assistance à la conception (Engineering Support Group, ESG) et le département des études (R&D) ont travaillé en collaboration avec Asimetrik, le distributeur local, pour développer la meilleure solution acoustique pour ce site. Lors d’une visite des ateliers de fabrication de RCF en Italie, l’acceptation finale et les essais de recette en usine ont été menés en présence du maître d’œuvre, du sous-traitant et du distributeur local. C’est seulement après, avec le premier déplacement de l’équipe à Bakou en novembre 2014, que la mise en place du système a débuté officiellement.
« Nous avons utilisé pas moins de 270 exemplaires du TTL55-A modifié, pour une puissance audio totale de 1 MW. C’est l’une des plus grosses installations fixes que nous ayons entreprises jusqu’ici »explique-t-on chez RCF. « Ce projet nous a beaucoup stimulés, car il a fallu modifier et ajuster notre modèle de line array actif à trois voies TTL55-A standard tant au niveau de sa mécanique qu’en ce qui concerne son électronique ». Grâce aux compétences qu’elle a développées lors de ses expériences précédentes comme le Signal Iduna Park à Dortmund et les autres stades internationaux, l’équipe a relevé le défi. « Nous avons fait un petit nombre de déplacements à Bakou et nous avons fourni des instructions spéciales pour les réglages ».
Tout autour du stade, les grappes de TTL55-A modifiés sont suspendues horizontalement au-dessus des gradins au moyen d’une structure spécialement étudiée, de manière à assurer une couverture optimale de l’ensemble du public.
Le choix des modules TTL55-A a été guidé par leur intelligibilité bien connue pour la diffusion des voix et leur niveau sonore. C’était les deux exigences de base du maître d’œuvre, compte tenu du fait qu’une partie du public est à une distance des haut-parleurs pouvant atteindre 63 mètres. La configuration finale comprend 20 grappes et fournit un son d’excellente qualité à toutes les tribunes. Dix grappes se composent de 17 modules et dix grappes de 10 modules, pour un total 270 TTL55-A.
Le choix d’un line array actif était parfaitement adapté au projet car il permet un câblage très simple et discret. Il n’y a que deux câbles de signal, un pour le signal audio et l’autre pour le système de contrôle numérique. La sonorisation générale du stade fait appel à 64 exemplaires du P210 (enceinte coaxiale de 10 pouces à deux voies) pour les zones sous balcon et 12 exemplaires du H1315 (enceinte biamplifiée à trois voies à moyenne portée chargée par pavillon) pour le terrain. Dès le début, l’utilisation des barres de montage standard a été exclue. On a fabriqué un cadre spécial pour les remplacer dans le but de réaliser des line arrays suspendus parallèlement au sol, ce qui assure une couverture parfaite de l’ensemble du public avec des enceintes montées au-dessus des tribunes.
« L’expérience de Dortmund nous a beaucoup apporté en la matière », indique RCF. Un bureau d’études allemand a conçu une structure spéciale faite de barres de montage en acier inoxydable et d’entretoises internes avec 16 points de fixation sur les côtés. Tous les TTL55-A ont été modifiés par RCF avec des armatures métalliques et des supports internes pour plus de sécurité. Il fallait s’assurer que la masse soit parfaitement sécurisée par la structure en acier et pas seulement par le bois des coffrets.
Chaque grappe est facilement accessible grâce à des moteurs indépendants capables de descendre la structure au niveau de la tribune. Une fois placée dans la position haute, chaque structure est fixée à la charpente de la toiture au moyen de crochets spéciaux et d’élingues d’acier.
Le système acoustique du Stade Olympique de Bakou doit résister 365 jours par an aux conditions extérieures. Pour cela, chaque enceinte a fait l’objet d’un traitement particulier. Il comprend une finition polyuréthane intérieure et extérieure et l’emploi d’acier inoxydable pour les armatures et les points de montage. Les enceintes sont renforcées à l’aide d’un film spécial étanche et d’un revêtement multicouche sur la grille, qui est résistante à l’humidité mais transparente au son.
Les départements ESG et R&D de RCF et Asimetrik ont développé une solution sur mesure qui permet la surveillance complète du système et rend les réglages et la maintenance aussi faciles et pratiques que possible malgré l’envergure du site. Chaque module TTL55-A inclut une carte sophistiquée qui assure la détection des pannes et la signalisation via le système de contrôle RD Net.
Le stade olympique de Bakou dépasse les attentes du client dans divers domaines, et pas seulement pour son excellente intelligibilité même lorsque le stade est vide, mais aussi pour son niveau sonore élevé et sa répartition, étudiée pour satisfaire la dernière règlementation internationale. De plus, le système audio remplit toutes les exigences de la norme EN 60849 relative aux « Systèmes électroacoustiques pour services de secours », un autre domaine dans lequel RCF possède une longue expérience.