Trois amplis d’installation 8 canaux haute efficacité

Powersoft Ottocanali 4K4, 8K4 et 12K4

Powersoft Ottocanali 4K4, 8K4 et 12K4

Dévoilés à l’ISE, les trois nouveaux modèles 4K4, 8K4 et 12 K4 complètent la série d’amplificateurs pour l’installation de Powersoft Ottocanali. Ces modèles huit canaux classe D peuvent travailler avec n’importe quel type de charge depuis 2 ohms ou en ligne 70 ou 100V sans transformateurs. Les canaux peuvent être pontés deux à deux pour doubler la puissance sur les charges de 4 à 16 ohms.

Particulièrement efficients, ils intègrent deux alimentations à découpage précédées d’un étage de correction de facteur de puissance (PFC), une pour chaque set de 4 canaux. Pour déroger à une règle bien établie, le constructeur transalpin a intégré ces nouveaux amplis dans un châssis 19’’, 2U .

Ces modèles disposent d’un nouveau système de gestion de l’alimentation breveté, baptisé SRM pour Smart Rail management, qui permet d’optimiser l’efficacité selon les charges et les conditions d’exploitation. Les signaux de contrôle, d’entrée et de sortie sont distribués sur connecteurs Phoenix standard et bien entendu les ottocanali disposent d’un ensemble de protections étendues : sur/sous tension AC, détection DC, HF, puissance RMS trop élevée en long terme, thermique, court-circuits, … Raison pour laquelle la garantie est de quatre ans.
Ottocanali 4K4 : 8 x 500 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 500 W sous 2 ohms)
Ottocanali 8K4 : 8 x 1 000 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 1 000 W sous 2 ohms)
Ottocanali 12K4 : 8 x 1 500 W sous 4 ohms ou ligne 70-100 V (8 x 1 500 W sous 2 ohms)

 

Un module line-array flexible

Le K-array KAN 200

Le KAN 200 présente une grande souplesse pour un dispositif de diffusion !

Le KAN 200 de K-array également dénommé anaconda, vu sa ligne serpentiforme, est un système line array assez particulier. Chaque module flexible de 2 m est constitué de huit transducteurs Néodyme de 1 pouce protégés par des bagues métalliques. On peut cascader jusqu’à 16 modules pour une longueur totale de 32 m grâce au deux connecteurs speakon NL4 placés à chaque extrémité d’un KAN 200.

Ce diffuseur acoustique d’un genre nouveau a été développé dans le but de satisfaire aux installations où une enceinte traditionnelle ne peut pas être utilisée pour des raisons d’esthétique ou d’encombrement voire de camouflage.

Les connecteurs NL4 spéciaux situés aux extrémités autorise une mise en cascade aisée.

Un module supporte une puissance AES de 150 W pour une impédance nominale de 64 ohms. La réponse en fréquence du système s’étend de 150 Hz à 18 kHz et la sensibilité de 86 dB (1 W /1 m) permet d’obtenir un SPL max pour un module de 96 dB. La structure très souple mais robuste adoptée offre une protection IP55; le KAN 200 peut donc être placé en extérieur. Sa directivité verticale est de 10° avec une ouverture horizontale de 160°, ce qui répond bien aux exigences d’exploitation des diffuseurs en ligne.

Les presets de filtrage et d’égalisation sont disponibles sur les amplis de la série KA ou bien sur les caissons de renfort de grave de la série MKT qui le complèteront utilement dans une configuration pleine bande.

 

GTS, une nouvelle série d’enceintes équipée en Beyma

Beyma étend ses gammes à moteur Ferrite

Le cours du Néodyme continuant à  jouer au yoyo, Acustica Beyma a réintroduit la ferrite dans nombre de ses gammes de haut-parleurs et l’intègre même dans les nouvelles familles comme la série PW annoncée à PL&S 2012 et maintenant commercialisée. Nous les avons vus au SIEL sur le stand de Global Trading Services (le distributeur français de Beyma) qui en outre propose une série d’enceintes à sa griffe, bien sûr entièrement équipée en Beyma. 

Le 21 pouces Beyma 21PW1400Fe à moteur ferrite sur le stand GTS au SIEL.

Les 21PW1400Fe et 18PW1400Fe (1400 W AES), respectivement 21 et 18 pouces, en châssis aluminium, sont destinés à équiper des subwoofers de haute efficacité. Ils mettent en œuvre le nouveau système de ventilation breveté « Malt Cross » et la technologie propriétaire MMSS (Mechanical Mirror Suspension system) qui, associés à la bobine 4 pouces (100 mm) interne-externe permettent à ces HP de supporter 2800 W crête en réduisant considérablement la compression thermique et en augmentant la plage de fonctionnement linéaire. Ces woofers supportent une excursion limite (XDamage) de +/- 55 mm et un XMax de +/-10 mm (régime linéaire) avec une longueur de bobine de 25 mm (hauteur d’entrefer de 12 mm). Leur efficacité atteint 2,71% et 2,83 % respectivement pour le 18 et le 21’’, ce qui conduit à une sensibilité de plus de 98 dB SPL (1 W @ 1 m) sous l’impédance nominale de 8 ohms.

La série d'enceintes GTS. En bas le sub GTS218 SB.

La gamme d’enceintes GTS est constituée de quatre modèles 2 voies en 8, 10, 12 et 15’’ toutes équipées d’une chambre de compression Beyma à gorge 1’’ sur guide à directivité constante pour le haut du spectre, les GTS8 à GTS15. Pour le renfort de grave, trois subs viennent compléter la gamme, les GTS 15SB, 18SB et 218SB, qui, comme leur référence le sous-entend sont des simples 15’’ et  18’’ en bass reflex et un double 18’’ acceptant 1400 W pour un SPL crête de 138 dB.  Ces subs sont réalisés avec des HP à longue excursion dans une caisse en multiplis de 18 mm et affichent respectivement une sensibilité de 95, 98 et 104 dB SPL (1 W/ 1 m) pour une réponse allant de 35 Hz à 150 Hz.

 

Un commutateur automatique de microphone « ducker »

Le PB-05D d’Optogate au SIEL

Le PB-05 d’Optogate est depuis maintenant trois ans le premier commutateur (breveté) pour microphone à détection de présence d’un intervenant! Il était présenté au SIEL sur le stand NS Distribution en version PB-05D 
« ducking », 15 dB d’atténuation, bien adapté pour les 
choristes par exemple.

Le PB-05(D) s’intercale entre le micro et le câble en XLR. Il est alimenté par la liaison fantôme qu’il transmet au dit micro. La détection s’opère par un capteur infrarouge passif et sa distance est réglable entre 15 cm et 1,2 m via un petit potentiomètre fixé sur le dessus du boîtier en aluminium. Avec son rapport signal/bruit de 114 dB (120 dB en position off) sur 150 ohms, il est non intrusif et permet de couper automatiquement le micro (en moins d’une seconde et sans bruit de commutation) lorsque le chanteur (les chœurs) ou l’intervenant n’est pas devant la capsule. C’est toujours cela de gagné en termes de bruit sur le mix sans avoir à paramétrer des noise gates. A l’inverse la commutation « on » s’opère en moins de 200 ms (silencieusement) dès qu’on arrive devant le micro à la distance préréglée et une Led signale la mise en activité.

L’appareil ne consomme que 3,7 mA sur la source fantôme (24 à 48 V) et peut donc cohabiter avec les micros les plus gourmands.

 

Des sessions de formation assurées par Haliotis

Pour bien maîtriser SMAART

Haliotis, le distributeur français du logiciel Smaart de Rational Acoustics, propose des sessions de formation modulables, étalées sur trois journées, sur le site de Novelty (91160, Longjumeau). Y seront successivement abordées la partie théorique incontournable, des séances de travaux dirigés et l’analyse d’exemples réels.

Smaart est devenu en quelques années une plateforme de mesure acoustique sophistiquée et un outil indispensable à tous les professionnels du son. Mais comme pour tout outil évolué, son utilisation requiert de solides connaissances tant du point de vue des fondamentaux de l’acoustique que de la méthodologie de la mesure. Aussi pour Haliotis, il paraissait indispensable pour distribuer le logiciel leader de sa catégorie de proposer simultanément les informations et formations indispensables à son utilisation.

En mars les sessions se déroulent les 19, 20 et 21 mars. Pour avril, il s’agit des 9,10 et 11 et enfin en mai des 21, 22 et 23. Les formations reprennent en septembre tous les mois jusqu’à décembre.
Sont passés en revue le 1er jour, les fondamentaux de Smaart (RTA, spectro, fonction de transfert), le deuxième, les applications de base (pour l’alignement des HP et des systèmes de diffusion, les réglages) et le troisième, l’optimisation avancée avec Smaart (Acoustic tools, etc.).

Sur le site Haliotis (www.haliotis-distribution.fr), outre le programme complet des formations (ainsi que le coût et les modalités d’inscription) et les outils nécessaires, vous pouvez acquérir en ligne une licence de Smaart (la dernière mouture est la V7.4) ainsi que divers équipements connexes (micros de mesure, calibrateurs, carte d’acquisition, …) nécessaires à la constitution d’une plateforme de mesure; vous y trouverez également une version française de la communication de Rational Acoustics et des liens pour accéder aux notices, conseils pratiques, forums.

Les participants aux formations bénéficieront de tarifs préférentiels, s’ils souhaitent acquérir la dernière version du logiciel et d’éventuels outils connexes.

 

La boîte à outils du traitement de signal audio

Lake LM 44

La technologie Lake est unanimement reconnue et respectée dans le domaine du traitement audionumérique. L’approche technologique de ce fabricant a apporté des éléments novateurs dans ce domaine. Il y a maintenant un peu plus d’une décennie, deux australiens, Bruce Jackson et David McGrath, ont théorisé différents concepts qui ont contribué à créer une vision différente dans l’approche du traitement du signal.

Lake Technology a été fondée en 1991 par David McGrath et Brian Connolly. En 2004 Lake Technology est devenu partie intégrante de Dolby Laboratory et le fameux Dolby Lake a été présenté en 2006. En 2009 Lab.Gruppen a acquis Lake Technology qui fait maintenant partie intégrante de cette entreprise.

Le LM 44 est basé sur la technologie Lake pour le traitement du signal. On retrouve de grandes similitudes avec l’autre processeur de la gamme, le LM26. Les deux processeurs diffèrent néanmoins par le nombre d’entrées – sorties différentes. Le LM 44 comporte 4 entrées analogiques et 4 sorties analogiques alors que le LM 26 dispose quant à lui de 2 entrées vers 6 sorties. Le LM 44 propose 4 paires AES en entrée et 4 paires AES en sortie et permet l’accès au réseau de transport audionumérique Dante via 4 entrées vers 8 sorties. Le LM 44 bénéficie des toutes dernières évolutions de la technologie Mesa EQ de Lake et intègre 4 modules Mesa EQ, chaque module ayant une entrée indépendante et une chaine de traitement de signal intégralement indépendante.

Le LM44 pour quel usage ?

Muni de ces différents attributs, la question se pose tout de même de l’usage d’un processeur au moment où bon nombre de fabricants de systèmes de diffusion proposent une intégration de plus en plus poussée de la partie traitement – amplification avec le système de diffusion proprement dit. Cela étant, il trouvera parfaitement sa place dans les applications suivantes :

  • Matrice pour diffusion façade (FOH).
  • Driver de ligne pour systèmes de diffusion amplifiés.
  • Gestionnaire de retours de scènes (égalisation, alignement, protection) en insert EQ.
  • Avec l’interface Dante : boîtier d’interface E/S
  • Gestionnaire de multiples consoles en CU (Control Unit) pour festivals par exemple.
  • Traitement de systèmes de reproduction multivoies traditionnels.

Le LM44 est compact et de faible encombrement, seulement 1U dans un châssis 19 pouces intégrant l’alimentation universelle. Sa configuration de base 4 x 4 permet le remplacement d’anciens processeurs Dolby Lake dans de nombreuses applications. Il constitue une solution assez pratique pour la construction de systèmes de distribution audio nécessitant de multiples entrées / sorties 4 x 4.

En Utilisation, deux modes : Mesa ou Contour ?

Ces processeurs peuvent êtres utilisés soit en mode Mesa Eq (4 modules) soit Contour (2 modules). Le mode Mesa sera plus utilisé pour de la distribution et le traitement du signal. Le mode Contour permet une utilisation de filtrage de systèmes de diffusion multivoies conventionnels.

Les interfaces entrées – sorties

Le LM44 est doté de trois interfaces audio spécifiques : Analogique 4 x 4, AES EBU 4 x 4 et Dante 4 x 8.
A l’usage, tous les cas de figures peuvent dorénavant être couverts ; en effet les consoles de mixage comportent toutes des interfaces classiques analogiques en entrées et en  sorties, mais surtout des interfaces AES/EBU permettant le transport du signal dans d’excellentes conditions. Certaines consoles munies de l’interface de transport audio numérique Dante de Audinate pourront s’interfacer très facilement avec le LM44. Ce format de transport, de distribution audionumérique en réseau constitue à lui seul une solution simple, rapide et surtout extrêmement puissante.

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Redondance sur les interfaces audio

Celles-ci peuvent être utilisées simultanément et servir de sécurité à bascule automatique. Par exemple l’interface AES-EBU pourrait être le choix initial, dont la sécurité (cas de rupture ou interruption) est effectuée par les interfaces analogiques et Dante.
Une telle méthodologie de redondance peut être aussi employée avec le système de transport Dante qui serait secouru par les interfaces AES-EBU et/ ou analogiques.
Ce processeur permet l’utilisation de multiples machines en empilage, couplage, ce qui permet d’en augmenter la capacité potentielle en terme d’entrées et sorties. Par exemple 8 x 8 (2 x LM44).

L’interface GPIO

Le LM44 est muni d’une interface GPIO (General Purpose Inputs/outputs) sur connecteur Sub-D 9 points. Cette interface programmable par la face avant du LM44 ou le logiciel Lake Controller permet le déclenchement des fonctions de « Mute », « presets » ainsi que le retour d’éventuels états ou conditions de dysfonctionnement.

Caractéristiques principales résumées

 Les points forts qui nous semblent importants sur cet appareil sont résumés ci-après:

  • Châssis faible encombrement de 1U
  • Alimentation universelle comportant un connecteur verrouillable
  • Deux modes opérationnels : Mode Mesa ou Mode Contour
  • Entrées analogiques 4 entrées/4 sorties avec technologie Iso-Float (isolation de masse sur les entrées)
  • Technologie d’égalisation propriétaire Lake « Raised Cosine Equalisation »
  • Filtres classiques (IIR) et filtres dits à phase linéaire (FIR, réponse impulsionnelle finie)
  • 2 interfaces réseau au format gigabit redondantes (Dante et contrôle)
  • Conversion A/D et D/A 24 bits et échantillonnage à 96 kHz
  • Traitement du signal et calcul en 32 bits à virgule flottante
  • Contrôle intégral via le logiciel « Lake Controller »
  • Interface GPIO
  • Limiteurs évolués LimiterMax (crête et RMS)
  • Délai maximum insérable : 2 secondes

L’interface utilisateur en face avant du LM44

La face avant du LM44 dispose d’indicateurs dédiés et séparés pour les signaux en entrée comme en sortie pour chaque module de traitement, avec les boutons « mute » correspondants ainsi que les témoins d’activation correspondants.

Les paramètres accessibles peuvent être ajustés aisément en utilisant les boutons de sélection alliés à l’encodeur rotatif. Un afficheur type « lumière du jour » complète l’interface utilisateur permettant le routage du signal ou l’ajustement fin de paramètres spécifiques.

Concept autour du LM44, applications.

Le LM44 est un des constituants de la gamme LM, il complète celle-ci en apportant d’autres possibilités concernant la quantité potentielle d’entrées, de sorties et de modules de traitement du signal.
De base, on peut le considérer comme une matrice numérique, permettant d’envoyer du signal de chaque entrée vers certaines des sorties choisies avec, au passage, un certain nombre de traitements appliqués au signal audio.

Outre le fait de permettre la réalisation de filtres élaborés, il dispose d’une puissance importante en traitement du signal. Il trouvera donc une place de choix pour l’égalisation d’un système de diffusion soit façade soit retours de scène. Il dispose en plus de limiteurs très élaborés permettant de contenir les risques de sur-modulation de la chaine audio avant l’étage d’amplification.

Découverte de l’appareil

L’appareil est sérieusement emballé et dispose de tous ses accessoires pour commencer à travailler:

  • Notice démarrage rapide et manuel de l’utilisateur
  • Câble secteur verrouillable
  • CD d’installation du logiciel Lake Controller contenant toutes les documentations,
  • Câble épanoui Sub-D 25 points câblé au standard de câblage Yamaha pour AES-EBU.
  • Câble Ethernet.

Le refroidissement de l’appareil s’effectue par la partie latérale, l’air entre du côté droit et est aspiré par le ventilateur (monté sur le côté gauche).
L’ouïe latérale droite est munie d’un filtre en mousse anti-poussière, ce filtre est aisément démontable pour assurer son nettoyage régulier.

Bien que la ventilation soit forcée, celle-ci est gérée en tenant compte de l’élévation de la température. En dessous de 40°C, le ventilateur n’est pas en service, au dessus, il entre en service. Au delà d’une température de fonctionnement jugée critique, une indication d’alerte sera affichée sur la face avant.

L’alimentation est universelle et permet l’utilisation de l’appareil dans une plage confortable située entre 70 V et 265 V pour 50-60 Hz.

La face avant est dotée en partant de la gauche de l’interrupteur marche/arrêt, de la partie centrale comportant l’afficheur rectangulaire avec de part et d’autre de 9 boutons (6 à gauche et 3 à droite). En se déplaçant vers la droite, on trouve l’encodeur rotatif permettant la modification des paramètres.

Sur les 9 boutons disponibles, 3 adressent des fonctions dédiées, ils sont donc sérigraphiés et documentés ; les autres boutons ont un mode opératoire dit contextuel et ne comportent pas de sérigraphie.

Le côte droit de la face avant du LM44 comporte les boutons de « Mute » pour les entrées et les sorties, le nombre de boutons pour les entrées et sorties changeant de manière contextuelle suivant la configuration choisie. Cette zone comprend donc un diviseur lumineux vertical permettant d’identifier, suivant la configuration choisie, la séparation entre boutons et visualisations pour les entrées et pour les sorties.

La face arrière

La face arrière du LM44 supporte à partir de la gauche :

Quatre embases XLR-3M (Neutrik) mâles de sortie symétrique équipée de la technologie Lake Iso-Float. L’impédance de sortie est d’environ 50 ohms ; le constructeur indique un niveau de sortie possible de +21 dBu.

Quatre embases XL-3F (Neutrik) femelles d’entrées symétriques en technologie Lake Iso-Float. L’impédance d’entrée est de 20 kohms avec une admissibilité de +26 dBu.

Un connecteur sub-D 25 points recevant les entrées et sorties AES-EBU (AES1 : 1&2, AES2 : 3&4, AES3 : 5&6, AES4 : 7&8). Les fréquences échantillonnages acceptées sont  44.1, 48, 88.2, 96, 176.4 et 192 kHz.

Un connecteur (Neutrik RJ45 Ethercon) primaire permettant l’intégration du LM44 au sein d’un réseau de contrôle Ethernet pouvant comporter d’autres processeurs Lake ainsi que le logiciel PC Windows Lake Controller. Ce connecteur permet aussi l’intégration au réseau du transport audionumérique Dante simultanément.

Un connecteur (Neutrik RJ45 Ethercon) secondaire qui permettra de chaîner de multiples équipements (daisy-Chain) LM & PLM ainsi que des équipements Dolby ou Dolby Lake. Ce second connecteur autorise aussi la construction d’un réseau redondant Dante en le raccordant à un autre commutateur réseau, ce qui permettra la mise en place d’un système redondant intégral sur la partie réseau.

Un connecteur sub-D 9 Points GPIO (General Purpose Inputs Outputs) : ce type d’interface permet l’intégration du LM44 avec des systèmes de détection incendie et permet un contrôle simplifié : états d’alimentation, états de ‘mute’ ainsi que d’éventuelles notifications de dysfonctionnements ou pannes. Il comporte 4 GPI (entrées) et 4 GPO (sorties).

Le trajet du signal dans le LM44

Le signal traité dans le LM44 emprunte suivant la configuration choisie un chemin spécifique. Le synoptique suivant, illustre parfaitement les zones où le signal peut subir des ajustements, être interrompu ou simplement déconnecté du module selon choix initial de configuration (mode Contour ou mode Mesa).
Les zones bleues représentent l’architecture de la machine et les zones rouges les différents modules impliqués dans le traitement de la chaîne audio.

Mode Contour (traitement enceintes)

MODE MESA (Traitement et Egalisation système)

Mode Mesa (Traitement et Egalisation système)


Terminologies

Le logiciel ainsi que les équipements utilisent une terminologie spécifique. Une machine est appelée ‘Frame’, une frame contient physiquement le processeur (LM44).

En mode Contour un maximum de 2 modules sont contenus dans une ‘Frame’ (LM44) ces modules seront appelés respectivement Module A & Module B. En mode Mesa il y a quatre modules distincts appelés Module A, Module B, Module C, Module D. Dans le mode Contour, chaque module peut être configuré comme étant un filtre classique Bessel, Butterworth ou Linkwitz-Riley (IIR), mais aussi filtre à phase linéaire (FIR) ou bien comme de multiples sorties auxiliaires.

Un concept de « super modules » permet l’utilisation de modules du même type distribués au sein de multiples ‘Frames’, ils seront vus comme une entité unique par le logiciel Lake Controller.

Le passage entre les deux modes efface tous les réglages et configure la machine dans le mode souhaité mais n’affecte pas les ‘Presets’ qui peuvent servir à passer d’une configuration à une autre en un clin d’oeil.

Visualisation et témoins de surcharge

Les visualisations afférentes aux signaux sont effectuées sur des rangées de Led en 5 segments, avec observation possible à différents endroits :

  • Les entrées analogiques : indication de surcharge +12 dBu ou +26 dBu
  • Entrée dans les modules : indication de surcharge  +25 dBu
  • Sortie de module : indication de surcharge  +21 dB

Et la latence ?

Tableau des latences selon les données ConstructeurLorsque l’on parle de processeur de signal audio, de transport audio il est bon de faire un petit point sur la latence inhérente au traitement. Le tableau ci-après correspond aux données constructeur avec passage par les modules de traitement neutres. En analogique vers analogique, l’échantillonnage est celui utilisé en natif, soit 96 kHz.

Figure 1 : Latence avec utilisation d'un filtre FIR passe-haut à 3 kHz et passe-bas à 1 kHz.

 

La courbe figure 1 correspond à la latence mesurée entre entrée et sortie analogique (96 kHz) en passant par le traitement avec un filtre FIR. L’utilisation de la technologie FIR implique un prix à payer au niveau de la latence, ici un peu plus de 6 ms.

Interface utilisateur depuis la face avant

La face avant donne à l’utilisateur l’accès à un certain nombre de fonctionnalités. Ceci conviendra dans la majeure partie des cas, mais nécessitera l’utilisation du logiciel Lake controller pour ajuster finement les paramètres de la machine et surtout disposer d’une interface utilisateur efficace, et confortable. Justement là où le logiciel Lake Controller excelle et ce pourquoi il est conçu.

Depuis le menu principal de la face avant du LM44, on distingue quatre rubriques principales :

Module

Module : Cette rubrique permet l’accès au réglage inhérent aux Gain de mélange, Gain, Délai, Polarité, Limiteurs.

Input Configuration : Cette rubrique permet d’accéder aux configurations de routage en entrée, elle comporte les ajustements de terminaison AES-EBU, les ajustements de la fonctionnalité Iso-Float ainsi que le paramétrage des routages de sorties.

Input Configuration

Frame : Il s’agit de l’équipement en lui-même. On y trouve des informations sur le LM44 (numéro de série, version de système d’exploitation, etc.), une réinitialisation de la Frame (passage d’un mode à un autre), la fonctionnalité liée à la latence, la configuration GPIO.

Frame presets : Rappels des Presets préalablement enregistrés.

Le logiciel Lake Controller

Le CD d’installation comporte normalement la toute dernière version du logiciel Lake Controller (à ce jour V6.0, la version 6.1 est annoncée). La toute dernière version de ce logiciel peut être obtenue gratuitement sur le site du fabricant en s’enregistrant (contact et e-mail), ce qui permet d’accéder à la base de connaissance et aux mises à jours logiciels, firmware, etc.

Système d’exploitation requis

L’éditeur spécifie un ordinateur de la famille PC sous Windows (XP, Vista, 7, ou 8), il recommande un processeur minimum de 1 GHz et bien entendu une capacité de mémoire de base de plus de 512 Mo ; la carte graphique, bien que non précisée, est un critère important, le logiciel étant « très graphique », il utilise de manière importante et conséquente les ressources de la carte vidéo.

Une note sur les cartes vidéo précise la nécessité d’effectuer les toutes dernières mises à jour spécifiques pour bénéficier pleinement de la puissance du logiciel. Une résolution minimum de 1024 x 768 est souhaitée pour bénéficier d’une résolution confortable et agréable. Le logiciel intègre, par sa conception, l’usage de tablettes PC.

Installation du logiciel et paramètres FireWall (Pare-Feu)

L’installation du logiciel s’effectue sans problème sur les trois types de versions Windows énumérées ; il est cependant important de configurer correctement les alertes de sécurité (pare-feu) notamment sous Windows 7 et Windows 8 et ce pour les deux formulations réseaux « privé » et « public ». Ce point de détail, vérifié et correctement paramétré, permettra une détection automatique des machines LM dès leur raccordement et rendra leur présentation dans le logiciel Lake Controller quasi-immédiate. Il est à noter que le logiciel reconnaît tous les équipements actuels de la marque Lake et Lab.gruppen, ainsi que les cartes OEM Lake pour les consoles de mixage.

Le logiciel à l’usage

Pour certains, le logiciel pourra paraître un peu déstabilisant : il s’octroie toutes les ressources graphiques et vient au-dessus de l’interface du système d’exploitation Windows, ce qui est, bien que surprenant de prime abord, un bien et permet de se concentrer sur son usage sans distraction dans ce contexte.

La page principale, après validation de l’interface de communication choisie (filaire ou Wifi) apparaît. Elle comporte une zone écran uniforme et un certain nombre de boutons rangés dans un ruban situé en bas de la fenêtre avec une série d’onglets dans le haut.

Pas de menu déroulant !

Et oui ! pas de menu(s) déroulant(s)….le choix est judicieux, pour un maximum de productivité, le tout étudié pour aller vite à l’information, en cliquant sur une zone large ou alors en utilisant une tablette PC munie d’un stylet.

Les boutons situés dans le ruban comportent un mécanisme de navigation intelligent et contextuel. Les boutons changent de couleur et passent du bleu à l’orange suivant la nature de la sélection, très intuitif, le raccourci par les touches de fonction clavier sont rappelés dans le coin inférieur des boutons.

Pas de menu déroulant, le système d’exploitation masqué ?

Rassurez-vous, Windows est toujours là. Il est possible de revenir au bureau Windows en minimisant le logiciel Lake Controller dans la barre de Windows, tout simplement en pressant l’icône Lake situé dans le coin supérieur droit. Cet icône est animé, il tourne sur lui-même lorsque le logiciel est occupé à l’exécution d’une tâche.

Les modules

La première action consiste à presser le bouton Modules, ce qui fait apparaître un autre ruban juste au dessus des boutons contenant les représentations graphiques de processeurs ou amplificateurs pouvant être contrôlés par le logiciel. Ce ruban peut se déplacer de droite à gauche et faire apparaître à son extrémité droite les produits du constructeurs raccordés sur le réseau.

Le LM44 apparaît sous la forme de modules (deux, s’il est en mode Contour, quatre s’il est en mode Mesa). Il suffit de prendre les modules avec la souris, le stylet ou simplement avec le doigt (si l’écran est tactile) et de les glisser et déposer sur la surface d’écran au-dessus.
L’icône des modules est constitué d’un cercle de couleur, celui-ci affiche un certain nombre d’informations pertinentes :

  • Le numéro ID du module
  • Le nom de la ‘Frame’
  • Le type de module (Contour ou Mesa)
  • Le nom ou type du module
  • Une zone de sélection de couleur jaune
  • Une indication ‘Mute’ en entrée
  • Une indication ‘Mute’ en sortie

Représentation à l’écran du LM44

La fonction « I/O config » permet de faire apparaître la configuration du LM44, d’accéder aux différents étages dans le traitement du signal, de paramétrer le type d’entrée(s), le type de sortie(s).

Configuration des entrées

Le LM44 peut recevoir le signal de différentes sources possibles analogiques, AES-EBU et Dante. Cette fenêtre permet à la volée (glisser/déposer) de définir le type de source (Analogique, AES, Dante) pour chaque entrée. Autoselect permet de définir la redondance sur les sources en entrée.

Configuration des sorties

Le signal traité dans le LM44 peut être envoyé simultanément dans les différentes interfaces (Analogique, AES-EBU, Dante). Une fenêtre sous la forme d’une représentation matricielle de grille permet d’effectuer la sélection. La sélection effectuée, le point de connexion prend la couleur orange.

Le correcteur Graphique et la technologie Lake

L’approche de l’égalisation graphique est très différente avec Lake. Un correcteur graphique conventionnel, lorsque les fréquences 500, 630, 800, 1000, 1250, 1600, 2000 sont poussées de +6 dB donnera la représentation ci-contre. Avec le Lake la résultante donnera la représentation en plateau.

Figure 2: Correcteur graphique à la mesure. C'est efficace! Nous avons paramétré + 15 dB à 130 Hz, 1 kHz, 1.6 kHz et 5 kHz et - 25.6 dB à 1 kHz. Le Q est de 0,33.

Les filtres à disposition

Le LM44 dispose d’une batterie impressionnante de types de filtres de mise en oeuvre  assez simple : sélection puis validation :

  • Bessel (6, 12, 18, 24, 30, 36, 42, 48 dB/Oct)
  • Butterworth  (6, 12, 18, 24, 30, 36, 42, 48 dB/Oct)
  • Linkwitz-Riley (6, 12, 18, 24, 30, 36, 42, 48 dB/Oct)

La pédagogie n’a pas été oubliée et est intégrée dans le logiciel. Par exemple, lors de l’utilisation des filtres du second et sixième ordre Linkwitz-Riley … Un petit rappel à l’ordre des fondamentaux de cette topologie de filtre.

Vérification à la mesure

On reconnaît bien sur la figure 3 la structure Linkwitz-Riley, appelée aussi double Butterworth, avec son point de raccordement PB-PH à -6 dB. Ici nous avons programmé des filtres à -12, -24, -36 et -48 dB/oct, crossover 1 kHz. La figure 4 donne la variation de phase pour l’ordre 2 (-12 dB/oct).

Filtres Likwitz-Riley à la mesure avec crossover à 1 kHz, en 2è, 4è, 6è et 8è ordre

Figure 3 : filtres Linkwitz - Riley d'ordres pairs avec raccordement à 1 kHz.

Figure 4 : Linkwitz Riley second ordre, 12 dB/Oct - Point à - 6dB. Phase mesurée à 85° (90°théorique).


La structure de filtrage Butterworth du second ordre doit avoir son point de raccordement à – 3 dB, ce qui est vérifié. Le rouge est la résultante des deux canaux (HF sommé avec LF). La figure 5 donne le résultat obtenu à la mesure avec en figure 6 le diagramme d’évolution de la phase.

Figure 5 : Butterworth second ordre, -12 dB/Oct - Point de raccordement à -3 dB (mesuré -3.57). Phase mesurée à 85°(90°).

Figure 6 : diagramme de transition de la phase.


La figure 7 donne la réponse amplitude-fréquence d’un filtre « linear phase » (FIR) en mode contour avec des pentes de – 24 et – 48 dB/octave.

Figure 7: Mode Contour, filtrage linear phase (FIR) à -24 (1 kHz) et -48 dB/oct à 500 Hz, 1 kHz, 2 kHz et 3 kHz.

Fichiers de configuration de base

Le logiciel dispose d’un certain nombre de profils (Contour, Contour Classic, Contour FIR, Mesa). Ces profils pré-caractérisés permettent d’appeler une configuration de base.

Les configurations types de base.

Contour Auxiliaire et insert stéréo.

Configurations de filtrage de raccordement classique.

Mode Contour, filtrage de raccordement "Linear Phase" (FIR).

Configuration Mesa EQ.

Bibliothèques de presets

Lors de l’installation du logiciel, une fenêtre propose l’installation de « presets » compatibles avec différents fabricants. La liste est assez importante.

Lake Analyse Bridge – Le Plug-in d’analyse

Cette partie très intéressante est intégrée à la version 6 du logiciel Lake controller et permet l’interfaçage avec des logiciels de mesure et d’analyse  tierce partie. Ce greffon dorénavant intégré, permet d’afficher les données venant d’un logiciel d’acquisition de mesure, mais aussi de contrôler certains paramètres de ce logiciel. Le logiciel peut être installé sur le même ordinateur que le Lake Controller ou bien être installé sur un autre ordinateur (préférable).

Deux logiciels sont compatibles avec le Lake Analyse Bridge du Lake Controller (d’autres pourraient venir) :

  • Smaart V7 (Rational Acoustics) – Distribution : www.haliotis-distribution.fr
  • Wave Capture/Live Capture (WaveCapture) – Distribution : www.dv2.fr

La mise en oeuvre

Il suffit de disposer d’un ordinateur équipé avec un de ces logiciels. Cet ordinateur est raccordé à un point d’accès wifi ou via une connexion filaire. Cette configuration permet de faire circuler sur le réseau des données de mesures. L’ordinateur en charge de faire tourner le logiciel Lake Controller peut recevoir ces données via le réseau. Il suffit donc de disposer d’un de ces outils de mesure pour mettre en oeuvre cette technique.

Comme ce principe utilise un tunnel pour transmettre les données sur le réseau, il faudra bien évidemment vérifier que les paramètres de sécurité (pare-feu) soient réglés correctement pour permettre la circulation de ces données notamment avec Windows 7 / 8. Pour des raisons évidentes (même si c’est techniquement possible), il n’est pas recommandé de faire fonctionner les deux applications sur le même ordinateur.

Lake Controller utilise les ressources graphiques de manière importante et un logiciel de mesure quel qu’il soit, réalise des calculs FFT réclamant des ressources de traitement mathématiques importantes au niveau processeur. Le système utilise la fonctionnalité API du logiciel de mesure qui va transmettre des données par ce canal. Si le logiciel Lake Controller détecte un analyseur de mesure sur le réseau, il proposera d’en récupérer les données.

Analyseur bridge, récupération d'une mesure Spectrum/RTA (Real Time Analyser).

La mise en oeuvre est d’une simplicité déconcertante. Sitôt l’outil de mesure mis en service sur un autre ordinateur, Lake Controller propose un bouton appelé Analyser, qui récupère les données issues du logiciel de mesure et d’analyse. Ces données se trouvent affichées en « Overlay » (calque transparent) simultanément avec un correcteur graphique ou paramétrique, suivant la fenêtre sélectionnée dans l’onglet supérieur. Une mesure classique Spectrum/RTA apparaît sur l’écran. Les boutons situés dans le ruban permettent de passer d’un mode Spectrum / RTA à une vue Spectrographe.

Analyseur bridge, récupération d'une mesure Spectrum/Spectrographe.

La raie d’énergie (provoquée à 1 KHz, pour le propos de l’illustration) apparaît distinctement et il est possible d’intervenir en temps réel dans l’interface PEQ du Lake Controller.

Bien entendu le logiciel Lake Controller accède aussi aux mesures de TF (Fonction de transfert) ainsi qu’à la représentation de la phase, de la courbe de cohérence et aux contrôles de « tracking » sur le délai entre mesure et référence. Bien entendu, l’accès aux fonctions average (moyennage), smoothing (lissage), est direct à partir du logiciel Lake Controller.

Analyseur bridge, récupération d'une mesure TF (fonction de transfert).

Vue interne: le traitement numérique est assuré par un DSP Texas Instruments et un super FPGA Xilinx Spartan.


Les autres mesures

Le test d’admissibilité à l’entrée est toujours très intéressant, la mesure laisse apparaître une réelle réserve de surcharge sur l’étage d’entrée. Ce test permet de définir si l’étage d’entrée va encaisser correctement d’éventuelles surcharges. Nous avons relevé avec l’AP525 d’Audio Precision un niveau d’entrée max de +27 dBu (à THD=1%) et + 23 dBu en sortie (THD=0,5%), ce qui est mieux que ce qu’annonce le constructeur.

Pour les impédances, nous avons mesuré 19,8 kohms pour une entrée analogique symétrique et 49 ohms pour une sortie, ce qui est conforme aux 50 ohms et 20 kohms annoncés. Le taux de rejection de mode commun des entrées symétriques s’établit à 76 dB à 40 Hz et 1 kHz et 69 dB à 10 kHz, ce qui sans être exceptionnel reste très bon et surtout il ne descend pas sous les 60 dB aux 3 fréquences lorsqu’on déséquilibre les impédances de source des deux branches (méthode IEC).

Figure 8: Courbes de distorsion sur toute la bande audio en fonction du niveau et des gains E/S.

La figure 8 représente les courbes de distorsion relevées sur toute la bande audio (somme quadratique des 10 premiers harmoniques) en fonction des niveaux d’E/S. La mesure en violet prise en référence a été effectuée avec + 20 dBu en entrée (Gin = 0 dB) en diminuant le gain de sortie de 6 dB (Gou t= – 6 dB) ; sur la bleue au-dessous, le gain de sortie est à – 3 dB dans les mêmes conditions qui sont optimales car les convertisseurs travaillent presque à pleine échelle. Les courbes or et rouge correspondent à un niveau de 0 dBu en entrée avec un gain d’entrée de respectivement 0 et -12 dB et un gain de sortie de 0 dB. Enfin la verte correspond à un niveau de + 20 dBu en entrée avec Gin= 0 dB et 0 dB de gain en sortie. Là on commence à « taquiner » les étages de sortie mais relativisons, la bosse à 200 Hz correspond à une THD totale de 0,006 % ! Globalement la THD (%) constatée reste très, très basse jusque dans le haut de la bande, remarquable. La distorsion par intermodulation selon la norme SMPTE reste inférieure à 0,003 % pour un niveau d’entrée nominal de + 4 dBu, les gains d’entrée-sortie à 0 dB.

Le LM44 comporte une fonctionnalité appelée LimiterMax, ce module très complet comporte différents types d’ajustements :

Figure 9 : Action du limiteur MaxRMS. Seuil à 1 dBu (or) et - 7dBu avec "corner " à - 10 dBu (vert et bleu).

MaxRMS level (- 30 à + 30 dB) permet de définir le maximum de niveau de signal (RMS) autorisé pour cette sortie. Une barre de couleur orange indiquera du haut vers le bas la quantité de limitation appliquée.

MaxRMS Corner (-100 à 0 dB) permet d’adoucir l’action du limiteur en appliquant une courbe qui va graduellement faire entrer la fonction de limitation, cette fonctionnalité ou second état du limiteur ressemble quelque peu à la fonctionnalité ‘Knee’ que l’on retrouve sur un compresseur.

MaxRMS Attack et MaxRMS Release : de 1 ms à 500 ms avec possibilité d’auto Tc.

Max Peak Level  (- 30 à + 30 dB) permet de définir le maximum niveau de pic autorisé.

Nous avons appliqué, pour la mesure en figure 9, différents réglages en utilisant les combinaisons MaxRMS level seul puis avec MaxRMS Corner pour observer la manière avec laquelle le limiteur réalise son travail.

En conclusion

Passé une lecture rapide du manuel d’utilisation, la prise en main par l’interface utilisateur de la face avant de la machine est assez rapide. Paramétrer une machine en mode Contour ou Mesa ainsi que le choix de la typologie de filtre nécessite le logiciel Lake Controller.

Lorsqu’une machine LM44 est paramétrée (Choix entre Mesa et Contour) et que le type de filtre est défini, l’interface graphique (Afficheur, boutons et encodeur rotatif) intégrée à la machine est suffisante pour effectuer des réglages de base (Délai, niveau etc….).

Il s’avère que l’interface informatique (Lake Controller) apporte une réelle souplesse et un bon confort, spécialement lors d’une utilisation déportée (sans fil) ; l’utilisation d’une tablette tactile avec stylet permet une grande efficacité. La connectivité réseau est facilitée par l’intégration de nombreux mécanismes réseau (Bonjour, Auto IP etc…).

On regrettera qu’il ne soit pas possible de modifier la topologie d’un filtre directement via l’interface machine, mais ce petit désavantage peut être aisément contourné en sauvegardant au préalable quelques configurations ‘Frame’ que l’on pourra rappeler très facilement. Côté performances et fabrication, il n’y a rien à redire, c’est très bon !

Prix tarif catalogue DV2 : 4 800 euros HT

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Après un contrat de coopération officialisé au SIEL

Powersoft fabrique les amplificateurs APG

Lors du dernier SIEL, un contrat de coopération technique OEM a été officialisé entre APG et Powersoft aux termes duquel APG commercialisera dorénavant des amplis fabriqués spécialement par le fabricant italien. Les deux références d’amplis APG d’ores et déjà disponibles sont les SA20:2 et SA30:2 basés sur la plateforme d’amplification réputée de la série K Powersoft .

De gauche à droite, Philippe Frarier (APG), Antonio Peruch (Powersoft), Grégory Dapsanse (APG) et Luca Giorgi (Powersoft) devant un ampli APG SA30:2.

La relation de confiance établie entre les deux marques s’est confortée au fil des années depuis 2007 et a fait naitre une réelle volonté de renforcer un partenariat technique à plus long terme. Les deux entreprises ont en commun capacité d’innovation et volonté de répondre aux attentes du marché du spectacle vivant.
Dès le mois de mars prochain, les premières livraisons des nouveaux amplis seront effectuées. Est également prévue la fabrication de nouveaux racks électroniques standards pour le marché « touring ».

Selon Grégory Dapsanse (DG d’APG) : « Le projet d’amplis O.E.M. est une suite logique pour la marque APG. Cette évolution majeure va nous permettre de proposer une offre complète processeurs / amplis / enceintes et nous aider dans notre développement à l’international. Le choix de Powersoft s’explique bien sûr avant tout par la performance et la fiabilité des produits avec lesquels nous travaillons depuis 2007».
Pour Antonio Peruch (DG de Powersoft) : « Suite à un long parcours de relations entre APG et Powersoft, nous avons pu aboutir à une coopération plus importante avec un produit OEM. Pour Powersoft, ce nouveau partenariat apparaît comme un choix sensé par rapport aux visions futures que les deux sociétés ont pour cette niche de marché qu’est l’Audio Professionnel ».

 

La technologie Segment Source de MDC vue au SIEL

SECTOR, enceinte 3 voies pour ligne horizontale

MDC continue de faire évoluer sa technologie et propose un système pour réaliser des grappes horizontales cohérentes : Sector. Après les succès rencontrés par la gamme des subs MDC1, MDC2, MDC3 et les retours de scène MDC12 et MDC15, MDC présentait donc au SIEL sur le stand DV2 (le distributeur), SECTOR array™, une enceinte 3 voies pour ligne à courbure constante.

Peu de constructeurs jusqu’ici se sont confrontés au design de systèmes moyenne portée répondant aux critères des systèmes ligne source (réduction des interférences destructives) à courbure fixe, bien que ces derniers temps le concept semble revenir à la mode. Grâce à la technologie Segment Source™ et une conception trois voies actives, MDC SECTOR Array™ se veut apporter des améliorations avec une enceinte capable de délivrer un SPL max et une définition supérieurs.

La SECTOR tri-amplifiée nécessite des connecteurs Speakon 8 points.

SECTOR array est une enceinte 3 voies de forte puissance pour l’utilisation en façade, sur scène en side fills ou en complément d’un système de façade longue portée. Elle est équipée de 2 haut-parleurs 10″ hautes performances pour les graves, de 4 haut-parleurs néodyme 6,5″ pour les médiums et de 3 moteurs  1″ pour les aigus chargés par trois guides d’ondes spécifiques, clé de voûte de l’approche Segment Source. La directivité d’une enceinte est de 24° dans le plan horizontal et de 60° dans le plan vertical permettant ainsi de réaliser des directivités multiples selon les applications. L’enceinte est équipée d’un système de rigging « Touring » pour un assemblage rapide qui impose le couplage inter-boîtes pour la couverture horizontale sans interférences mais il reste possible d’utiliser les modules Sector en ligne verticale à courbure constante.

Mon collègue Ludovic Monchat ayant réussi à intercepter Mario Di Cola (le concepteur) sur le stand DV2 au SIEL (après une conférence), nous vous livrons les propos qu’ils ont échangé (dans la langue de Dante, ce qui m’est impossible) à propos de cette nouvelle enceinte Sector. 

SLU : Vous êtes sur le même principe que L-Acoustics et Meyer Sound d’associer des boîtes à courbure constante avec les mêmes petites difficultés pour obtenir un raccord parfait ?

Mario Di Cola

Mario Di Cola, concepteur de la Sector MDC

Mario Di Cola : Pas tout à fait. Nous avons fait le choix de multiplier les sources acoustiques. Pour faire simple nous en avons trois mais chacune est composée de plusieurs « canaux ». Cela permet de faire en sorte que le problème de couplage entre des sources proches qui existe toujours, soit morcelé, et donc beaucoup moins marqué, disons qu’il est réparti en de nombreux points.

SLU : J’imagine qu’à la mesure on voit les accidents mais qu’à l’oreille, ça passe tout seul.

MDC : Exactement. Si tu les mesures tu les retrouves facilement mais à l’oreille, comme ces points sont répartis dans l’espace et sont extrêmement petits, il suffit de bouger à peine pour en sortir. Enfin ils sont dépendants des fréquences et comme nous écoutons d’une certaine manière une moyenne, on parvient à n’entendre qu’un signal globalement cohérent. Tu m’as cité un certain nombre de marques en début d’interview dont j’ai eu la chance de mesurer les produits. Entre les données constructeur et la réalité, il y a presque toujours une marge ou bien une présentation des caractéristiques sous la forme de valeurs type qui correspond au marché et permet à l’utilisateur de situer tel et tel produit par rapport à ses concurrents. Prenons tout le travail fait sur les guides d’ondes des line arrays, une bonne partie de ce travail est presque un exercice de style, de la théorie pure car dans la pratique tu te rends compte que les résultats ne suivent pas complètement et cela pour des raisons physiques. Tous les calculs et la recherche effectués sur les guides partent du principe que la membrane qui génère ces ondes le fait parfaitement en phase à toutes les fréquences et que ces ondes sont donc parfaites

SLU : Le principe des guides est pourtant celui de chercher à recréer un front d’onde plan et… (il m’interrompt NDR)

Vue 3D de la SECTOR et du positionnement des transducteurs.

MDC : C’est exact, il « cherche » à recréer un front d’onde plan en partant du postulat qu’à la source, l’émission a lieu d’une manière précise or il n’existe pas de membrane ou de matériaux capables d’émettre une onde de façon rigoureuse sans parler des parcours acoustiques dans les drivers qui ne permettent pas de valider cette notion de contrôle de l’émission. Tout cela est une vraie chimère.

Nous avons donc fait un autre choix pour notre enceinte. Tout d’abord, comme je te l’ai expliqué, nous utilisons plus de sources et en deuxième lieu, nous avons décidé d’employer des membranes plus petites pour offrir plus de détail dans l’extrême aigu suivant une demande précise de Didier (Dal Fitto NDR), ce qui nous a conduits à opter pour un système à trois voies. On a donc la possibilité de bien travailler les voix avec des HP dédiés et pas un simple driver avec les problèmes inhérents au large spectre qu’on lui demande de couvrir.

Tout le monde reconnaît que quand une voix humaine passe au travers de systèmes acoustiques compliqués, elle perd de son naturel et se voit affublée de résonances qui ne lui sont pas propres. A titre personnel, je suis un grand amateur d’opéra, et j’ai la chance d’être consultant pour les Arènes de Vérone ; cela me pousse donc à soigner son rendu.

SLU : Tu ne te compliques tout de même pas la vie avec 4 petits 6,5’’, ils rayonnent de manière sphérique, ça ne doit pas être de la tarte ?

MDC : Non, le système dans son ensemble travaille avec ses propres interférences mais on le fait de manière contrôlée et intelligente. Bien entendu j’aurais pu choisir un unique HP de plus grande taille en le forçant à monter et ensuite en lui collant devant un système de déviation et de guidage du front d’onde.

J’ai au contraire opté pour la multiplication de petites sources plus rapides et fidèles en obtenant un résultat comparable. Aux fréquences proches du point de coupure, les interférences sont moins problématiques car plus on a de sources, plus on a d’interférences mais avec des lobes latéraux mieux contrôlés, ce qui est important quand tu veux ajouter des boîtes côte à côte.

Les quatre haut-parleurs de médium ont pour vocation de servir de renfort à la partie basse du haut reproduite par les trois moteurs. Nous avons décidé de ne pas pousser les compressions en dessous de certaines fréquences, là où elles ont du mal à travailler sans sacrifier le haut du spectre. Les 4 médiums à membrane viennent donc épauler en overlap les 3 moteurs en ne formant plus qu’une unique source à certaines fréquences. Entre 800 Hz et 1,2 kHz les moteurs arrivent très atténués, en-deçà de leurs possibilités puisque ce sont les 4 médiums à membrane qui font l’essentiel du travail. L’idée consiste à distribuer l’énergie sur une surface plus grande en faisant en sorte que le son produit par les moteurs et les 4 HP de 6,5’’ se mélange sans qu’il y ait réellement un point de transition entre les deux ensembles.Cela est bénéfique aussi pour traiter la profondeur des plans sonores car on évite de passer brusquement d’un type de haut-parleur à un autre.

Le fait de mélanger ainsi deux sources sonores permet de stabiliser la directivité verticale. En exploitant une bande émettant de l’aigu et deux autres l’entourant et émettant plus d’énergie dans le médium, si on les combine bien, on obtient un contrôle de la directivité verticale jusqu’à des fréquences plus basses, tout en évitant que hors axe ne soient créés des lobes interferents.

Pour cela, le filtrage est conçu pour que la somme ne soit pas parfaite dans l’axe mais que cela limite les annulations en dehors, un filtrage de type ”constant power”, la constante étant la puissance acoustique et donc différent de celui plus classique qui maintient la tension constante comme le Linkwitz – Riley. Nous avons choisi des points de recoupement à – 3 dB avec des différences de phase non négligeables. 

SLU : J’imagine que tu as passé pas mal de temps à mettre au point ce couplage afin de le rendre fonctionnel…

MDC : Oui, beaucoup, mais ça marche assez bien. Dans mon travail, je passe beaucoup de temps en labo pour faire des essais déconnectés de toute demande spécifique afin d’avancer dans mes connaissances, c’est un peu ma nature et c’est aussi cela que beaucoup de sociétés viennent rechercher quand elles me confient des missions en tant que consultant. Cela me plaît car je préfère rester dans l’ombre.

SLU : Quand trouves-tu le temps pour faire tout cela ?

MDC : Essentiellement les week-ends, quand je ne suis pas en mission. J’ai chez moi une grande salle d’écoute équipée avec tous les outils nécessaires aux mesures et à la mise au point de mes projets mais justement aussi de mes idées plus théoriques. 

SLU : Tu fais donc des essais avec des processeurs pour simuler par exemple des filtres passifs.

MDC : Quand je conçois des filtres passifs, bien entendu je me sers de processeurs pour écouter rapidement ce qu’ils donnent, et surtout m’aider à choisir entre deux montages possibles.

SLU : Est-ce qu’un passif a encore sa place et est-ce qu’un actif et un passif identiques sonnent pareil ?

MDC : Un passif peut parfois sonner mieux qu’un actif, ça dépend de beaucoup de paramètres dont par exemple le comportement de l’amplificateur. Les amplis modernes, beaucoup d’entre eux du moins, ont un rendu plus doux et parfois meilleur et plus musical lorsqu’ils sont chargés par l’impédance formée par un filtre passif. 

SLU : Cela est dû à quoi ?

MDC : Aujourd’hui on arrive à avoir un contrôle de sortie très stable sur les amplis, presque « rigide », je parle de contre-réaction et cela que l’on ait affaire à un montage en classe D ou en AB.

D’un point de vue projet, on arrive à des amplis presque parfaits, mais plus on avance dans la technicité des amplis et leur capacité à toujours donner plus, plus on met en évidence les défauts des haut-parleurs, surtout autour des fréquences où ces derniers sont les plus réactifs et présentent  le plus de distorsion avec des impédances torturées.

Un amplificateur plus classique confronté à ce genre de charge aura tendance à se coucher, il subira le haut-parleur en perdant de sa puissance, ce qui évitera de mettre en exergue les fréquences où il est moins à l’aise.

Un ampli moderne conçu pour débiter du courant quoi qu’il arrive ne va pas être influencé par la charge ou de manière minime en se comportant presque comme un générateur parfait, ce qui est idéal pour « bouger » un HP, si ce n’est qu’il le fera aussi dans sa zone la moins bonne, ce qui mettra plus en relief ses inévitables défauts.

Tout ceci pour dire que les amplis « old style » sonnent souvent mieux car ils sont plus sympas avec les haut-parleurs !

SLU : Ce qui confirme qu’il faut toujours associer une enceinte avec l’ampli qui lui convient le mieux.

MDC : Oui, tant que tu es en passif mais beaucoup moins si tu es en actif car l’utilisation de processeurs permet de déjà beaucoup gommer les accidents ; cela dit si je prends la même chaîne d’amplification et de « drive » sans bouger le gain de l’ampli, je vais avoir des résultats différents de HP en HP.

SLU : Dans la Sector, vous avez opté pour deux HP de grave de 10 », pourquoi ?

MDC : Ce sont certes des 10’’ mais avec des bobines de 3 pouces et avec une charge devant (une masse acoustique). Notre volonté a été d’obtenir un niveau de sortie égal ou supérieur à un unique 15 ». Notre montage ressemble beaucoup à celui d’un Line Array mais qui serait placé verticalement.

SLU : Ils arrivent à descendre jusqu’à combien ?

MDC : On atteint 65 Hz à – 3 dB et nous exploitons des aimants en ferrite normaux malgré le fait que la Sector soit aussi prévue pour le touring et pas la simple installation fixe. C’est un choix qui n’implique aucun compromis. J’avais la même possibilité avec de la ferrite haute performance sur les 3 moteurs mais j’ai opté pour le Néodyme à cause du petit surplus de rendement et de dynamique et donc de qualité dans l’aigu. Nous avons aussi demandé à avoir des bobinages spécifiques en 24 ohms de façon à pouvoir mettre les trois moteurs en parallèle. Les HP de médium sont aussi en 24 ohms et travaillent en parallèle, ce qui représente une charge nominale de 6 ohms environ. Enfin les deux woofers sont des 16 ohms pour une charge finale de 8 ohms.

Dans l’enceinte nous avons une partie passive pour la protection des trois moteurs, les autres HP sont directement reliés aux bornes d’entrée. Si au montage on inverse le grave et l’aigu, on ne détruit pas 3 drivers d’un coup ! C’est donc une enceinte tri-amplifiée avec des presets spécifiques gérés par le processing Lake embarqué dans les amplis Lab.gruppen. 

SLU : Aurait-il été possible d’en faire une version passive et donc plus économique en termes d’électronique vu la complexité de la partie médium-aigu ?

MDC : Oui, cela aurait été possible mais avec un nombre important de compromis. Dès le départ nous l’avons conçue pour être une trois voies actives, sinon le projet aurait été très différent. Enfin gérer la phase de 7 HP en charge du médium et de l’aigu aurait été très difficile en passif, je n’ose même pas penser au filtre et à sa taille, sans parler du fait que je pourrais aligner les HP mais la réponse temporelle serait faussée (Il réfléchit NDR). Oui, on pourrait travailler sur le retard de groupe des filtres des médiums et des moteurs mais bon, on perdrait beaucoup de puissance…Mais ça serait intéressant !

SLU : Pour une thèse !

MDC : Oui, ce serait parfait pour ça ! Pour revenir à la question du prix de l’amplification, quand tu considères une enceinte Sector reliée aux amplis à quatre canaux actuels, le coût de cette puissance ne se révèle pas plus élevé qu’en passif puisqu’on emploie 3 canaux pour les trois voies et on se garde le quatrième pour un sub, sans oublier qu’en plus, l’ampli fournit tout le traitement de signal nécessaire… 

SLU : L’enceinte Sector est finie et prête à être commercialisée ?

MDC : Quasiment. Il ne reste que des détails mineurs liés à l’industrialisation du modèle mais pour le reste elle est prête. Elle pourra être associée à tous les subs de la gamme MDC en fonction des besoins, et pourra être employée droite ou couchée comme un Line Array en associant autant d’éléments que nécessaire. Nous n’avons en revanche pas prévu de fixation pour la placer horizontalement au dessus d’un sub qui la soutiendrait par un tube vertical ; cela ferait une solution sans doute économiquement moins intéressante. Pour une salle en revanche il suffit de placer trois boîtes côte à côte pour atteindre une ouverture standard de presque 80°. On affiche 24° en horizontal et 60° en vertical mais ce sont des données indicatives, on couvre plus. En vertical par exemple on a une atténuation hors axe très soft qui permet d’atteindre aisément 65°. 

SLU : Le placement des boîtes les unes par rapport aux autres est primordial ?

MDC : Oui, absolument. Il faut les positionner de telle sorte que les médiums se retrouvent à équidistance les uns des autres et pour éviter les problèmes, la « mécanique » de l’enceinte vous y contraint, on ne peut pas attacher les boîtes les unes aux autres autrement.

SLU : Quel est le positionnement de la Sector sur le marché ?

MDC : Ce modèle se veut un peu de niche en répondant à un cahier des charges très qualitatif et fidèle avec notamment de vrais haut-parleurs de médium pour couvrir cette partie du spectre. C’est donc une boîte chère à fabriquer qui correspond bien à la philosophie de MDC, et qui devrait percer dans le renforcement sonore du classique, de l’opéra ou de tout message sonore complexe. 

SLU : Vis-à-vis des boîtes à courbure constante existantes, comment se situe la Sector ?

MDC : C’est un tout autre produit du fait que nous avons banni le binôme habituel du 12 ou 15 et de la compression. Cela est très bénéfique pour redonner ses lettres de noblesse au médium qui gagne en précision, en chaleur et en densité. Une guitare saturée par exemple délivre un impact largement supérieur. D’un point de vue pratique, on peut arriver à faire de très bons produits en deux voies. Tu citais par exemple des écoutes TAD, mais théoriquement c’est un non-sens car, que tu le veuilles ou non, tu forces les deux haut-parleurs. D’un autre côté, un montage trois voies n’est pas non plus une garantie de réussite car le filtrage est beaucoup plus complexe, et obtenir une cohérence temporelle se révèle plus difficile. En trois voies, il faut lutter contre les effets acoustiques des filtres et les problèmes de phase générés par les haut-parleurs et leur montage car il est impossible de parfaitement raccorder trois sources sonores. Il n’empêche que le rendu est selon moi plus intéressant. Il peut ne pas plaire, mais cette différence est sa force.

 

Une étoile est née au Siel

Système ligne source JUNO de Kyu Systems

Astucieux le vérin de polarisation « jack » sans jeu.

Primés au dernier SIEL dans la catégorie audio – systèmes de diffusion, les modules ligne source moyen format JUNO exploitent plusieurs innovations brevetées de la jeune société caennaise Kyu Systems, à savoir le guide d’ondes UCAL (Lentille Acoustique Convergente Unicellulaire) mis en place sur la section coaxiale médium-aigu et le vérin de polarisation (de réglage des angles inter-boîtes) « Jack » permettant d’obtenir des incréments progressifs de 0,25° par tour et qui peut être retouché, système assemblé et accroché.

La lentille acoustique UCAL de Kyu Systems présentée par un des collaborateurs de la jeune société caennaise au SIEL.

JUNO est un module ligne source 3 voies bi-amplifié à symétrie coplanaire avec deux HP 10’’ longue excursion (8 ohms  au total) encadrant la double chambre de compression coaxiale medium-aigu (à filtrage passif) chargée par la lentille acoustique UCAL (16 ohms au total). Cet arrangement autorise alignement temporel et cohérence spatiale des sections MF et HF. Avec une coupure basse à 600 Hz et un raccordement médium-aigu à 6,3 kHz, la décade couvrant la voix est reproduite par le seul moteur de médium.

Le JUNO Sub, de même format, équipé d’un HP 18’’ chargé en bass reflex (8 ohms) peut être accroché en tête de ligne pour le renfort de graves. Ce sub de 45 kg encaisse une puissance AES de 1200 W (sensibilité 96 dB SPL @ 1W /1 m) et couvre la bande 36 – 200 Hz à – 3 dB.

Kyu Systems réalise aussi des moniteurs de scène, mais toujours en technologie coaxiale, ici le Xo15.

Complètent le système, un inclinomètre laser, des presets établis pour des processeurs Lake (ou les amplis Lab. gruppen) et XTA, ainsi que le logiciel de prédiction I-Kyu. Avec les impédances nominales choisies, deux canaux d’amplification avec un Lab.gruppen peuvent satisfaire l’alimentation de quatre boîtes JUNO (bi-amp), ou de six renforts JUNO Sub, voire trois subs Br25 de la marque emplilés au sol.

Ce système reprend beaucoup des concepts qui ont été appliqués sur les Kryter12 longue portée et Kryter10 de Kyu Systems et partage avec eux les pièces d’accroche, d’où une économie substantielle due à la mutualisation de beaucoup d’éléments entre les divers produits.
Le système JUNO devrait être commercialisé courant mars à un prix de 4500 euros HT par boîte. Pour en savoir plus sur les produits de cette jeune société innovante : www.kyu-systems.com

 

Un câble hybride 4 fibres plus 2 paires et alimentation

Sommercable présente l’Octopus Hybrid PUR 443

Ce nouveau câble hybride de Sommercable intègre quatre fibres optiques multimode OM3 (50/125 µm – 10 GBase-SR sur 300 m) en structure Breakout avec fils de délestage en aramide et montage direct par connecteurs. L’Octopus hybrid incorpore également trois fils de section 2,5 mm² pour l’alimentation (tension nominale 300 / 500 V, marron, bleu, jaune-vert) et deux paires d’asservissement (2 x 2 x 0,22 mm²) utilisables par exemple comme lignes de contrôle ou de transport de signaux AES/EBU (ou DMX).
L’ensemble est gainé sous une tresse tubulaire dense en aramide, elle-même protégée par une gaine extérieure en PUR (polyuréthane) souple, résistante au froid. Le noyau est muni d’un cordon anti-traction en fils d’aramide.

L’Octopus Hybrid PUR 443 sur tambour.

Ce câble supporte ainsi une charge de traction de près de 600 N. Avec un diamètre de seulement 13,4 mm et une masse de 190 g/m, il est compact et léger et peut être monté sur les tambours HT481 de Schill, lesquels supportent une longueur allant jusqu’à 100 m pour un poids inférieur à 30 kg.

L’Octopus Hybrid PUR 443 est également proposé en système équipé prêt à l’emploi avec des connecteurs modulaires HAN-ECO Harting dans une coque de 80 mm de largeur. Toutes les connexions s’effectuent alors simultanément (fibres optiques, alimentation et signaux) avec un dispositif anti-traction fiable.
Mais les terminaisons de câble peuvent être confectionnées selon les besoins du client, par exemple comme faisceau LC, SC ou ST, ou avec connecteur enfichable à multiple fibre optique (HI-FIBER4 ou connecteur à lentille).

Audiolite et Lagoona acquièrent chacun un système E15

L’Adamson E15 poursuit sa percée

De gauche à droite sous la ligne E15: Guy Vignet (Directeur Général de DV2), Denis Fenninger (Président de Lagoona), Didier Dal Fitto (Directeur technique de DV2) et Gilles Bedon (Directeur Général de Lagoona).

Lors du dernier SIEL, DV2 était heureux d’annoncer deux nouveaux partenaires prestataires ayant fait l’acquisition d’un système de diffusion complet E15. Audiolite (29, Landernau) a pris possession de 48 E15 et de 32 subs T21 et va assurer la tournée de C2C avec son système. Lagoona (67, Strasbourg) a acquis 24 E15, ainsi que les racks de 4 PLM 20 000 Lab.gruppen allant de pair. Ce système a été exploité sur « les Victoires de la Musique » au Zénith.

Le système Energia d’Adamson a fait ses classes sur un grand nombre de Festivals cet été : les Z’allumés, les Vieilles Charrues, le festival de Carcassonne, Big Fest à Biarritz, Hell fest, Free Music à Montendre, Sonisphère … De nombreux ingés son ont eu l’occasion de faire connaissance et de travailler avec ce nouveau système … et en sont devenus addicts.

Pourquoi ?

Thierry Tanguy (Gérant d'Audiolite) encadré par Guy Vignet et Didier Dal Fitto.

Cette nouvelle génération de système de diffusion ligne-source grand format abrite de nombreuses innovations qui portent aussi bien sur la technologie des transducteurs Kevlar & Néodyme que sur l’ergonomie et la facilité de mise en œuvre. Le cœur du système, l’E-Capsule, est construite en acier de classe aviation, et incorpore deux modules coaxiaux pour la partie médium-aigue garantissant un excellent alignement temporel des sources acoustiques.

Le système de rigging Autolock fait partie intégrante de la capsule. L’amplification de très forte puissante Lab.gruppen avec le processing Lake intégré est parfaitement adaptée au système et le réseau audio numérique Dante en facilite l’exploitation et le contrôle.

Outre Audiolite et Lagoona, MPM avait auparavant fait l’acquisition de 46 E15, S-Group (anciennement SLS) de 32 E15 et Concept Audiovisuel de 36 E15. Concept Audiovisuel fournira par ailleurs ce système pour la prochaine tournée d’Indochine, Black City Tour.

 

MADI sur Ethernet

Nouvelle gamme de commutateurs MADI Optocore

Présentés à l’ISE2013, ces commutateurs MADI d’Optocore sont une alternative puissante et économique aux autres systèmes sur Ethernet, développés pour les marchés audiovisuels par le spécialiste allemand des réseaux audio, vidéo et données.

Les commutateurs MADI représentent une solution à faible latence, faible consommation, pérenne, et rapidement opérationnelle. Les deux nouveaux appareils disposent respectivement de 8 et 16 ports MADI RJ-45 et sont équipés de deux départs rapides redondants en fibre optique à 2 Gbits/s, capables de transporter chacun 16 flux MADI.

Cette nouvelle version en RJ-45 complète MADI sur fibre optique et sur câble coaxial (BNC), avec plus de souplesse et des raccordements plus simples. Chaque port MADI transporte 64 canaux audio en entrée et en sortie (soit 128 canaux au total) ainsi qu’un flux Ethernet 100 Mbits/s sur un simple câble Cat.5. Le commutateur permet le routage de tous les canaux audio, il est donc équivalent à une matrice 512 x 512 pour le modèle à 8 ports et 1024 x 1024 pour le modèle à 16 ports. Il peut également matricer au travers du lien à haut débit avec des commutateurs externes, fournissant ainsi, en plus de la commutation et du routage audio, une fonction de switch Ethernet. Les deux modèles sont compatibles Optocore et SANE et offrent une connectivité au même niveau que les éléments Optocore FX.

Supervision de lignes HP haute impédance

Le module LML-1 d’Electro-Voice / Dynacord

Aujourd’hui, il s’avère souvent nécessaire, voire obligatoire, de pouvoir contrôler en temps réel les systèmes de diffusion sonore et les lignes de distribution.
Si c’est courant sur les systèmes de diffusion Live ou d’installation disposant d’un réseau de contrôle avec les logiciels ad-hoc, ce n’était pas possible sur les systèmes de diffusion en ligne 100 V où de multiples enceintes encastrées associées parfois à des enceintes de diffusion pro (en 100 V) partagent une même ligne de distribution, à cause de la haute impédance de charge.

Avec le petit module LML-1 (Loudspeaker measuring Load) d’Electro-Voice et de Dynacord, c’est désormais possible via les amplificateurs multicanaux haute impédance CPS et DSA des deux marques. Le LML-1 est connecté en fin de ligne, et reçoit une tonalité haute fréquence (au-delà du spectre audible). La charge à cette fréquence est analysée par les fonctions de supervision incorporées dans les amplificateurs précités et les statuts accessibles par le logiciel de supervision IRIS-Net du réseau auquel ils sont raccordés.
Ce système peut également être utilisé sur des lignes basse impédance.

 

Au Namm d’hiver à Anaheim

D.A.S. Audio présente l’Aero 40 et la Convert 15A

Lors du prochain Namm d’hiver (24-27 janvier) à Anaheim, D.A.S. Audio va présenter trois nouveaux produits dont deux, Convert 15A et sub SX-218A, seront en démonstration permanente sur la scène live de l’esplanade principale d’entrée à côté de l’Arena. La troisième surprise sera l’introduction du système Line Array moyen format Aero 40, dernière adjonction à la gamme Aero Series 2.

La boîte Aero 40, trois voies, est équipée de 12’’ pour le registre grave, de 6’’ pour le médium et de 2 compressions couplées sur guide pour les aigus avec traitement de signal et amplification « on board » (contrôle en réseau DASnet).

La Convert 15A est une enceinte 2 voies amplifiée polyvalente grâce à sa dispersion réglable. Elle peut être exploitée comme source ponctuelle aussi bien qu’en ligne au sein d’un assemblage à courbure constante. Elle intègre un HP grave de 15’’ (le 15GNR D.A.S.) à moteur Néodyme et bobine de 4 pouces (102 mm) et trois compressions à moteur Néodyme M-60N (bobine 1,75’’ en fil de cuivre plat et diaphragme polyimide) couplées sur le nouveau guide BPS-320 dSerpis.
L’amplification classe D embarquée, 3 canaux pour 2000 WRMS au total, est précédée d’une alimentation à découpage, et le traitement de signal se charge du filtrage de répartition, des filtres passe-tout de déphasage pour le contrôle de directivité (DCD, Digitally Convertible Dispersion) et des protections et du contrôle via DASnet (en RS485).
En couplage en ligne la dispersion dans le plan de couplage est de 20° (preset) et de 40° en point source. Dans les deux cas, la dispersion verticale (horizontale) peut s’ajuster par des plaques de dispersion (60° symétrique, 75° asymétrique et 90°) conjointement avec un autre preset électronique. D’où le nom de Convert …

Le nouveau sub SX-218A (amplifié) qui l’accompagnera sur scène au Namm intègre deux HP 18’’ en radiation directe mus par un ampli intégré de 1800 W RMS. L’enceinte réalisée en multipli avec une finition Iso-Flex et de nombreux renforts internes est munie de roulettes au dos pour le transport.

 

Un lecteur CD Pro avec dock iPod

Le DN-500C Denon Professional

Le DN-500C Denon Professional est un lecteur professionnel de CD dont l’une des particularités est d’offrir, via une trappe rétractable, un dock pour iPod (iPhone, iPod Touch) avec une application Pitch Control Denon (disponible sur App Store) permettant le contrôle de la musique stockée (variation de pitch, filtrage par artiste, titre, album, …).

En tant que lecteur de CD pro, le DN-500C lit bien sûr les formats CD audio, MP3, WAV avec des fonctions telles que « power on play » donnant un accès direct à une piste d’une source à la mise sous tension, ou encore l’accès à n’importe quelle piste directement via le clavier numérique. Un contrôleur de tonalité permet de conserver la tonalité lors d’un changement de tempo (master key).

L’appareil dispose par ailleurs d’un compteur BPM automatique avec affichage sur l’écran VFD de façade et la fonction « programmable play-back » autorise la mémorisation d’une liste de lecture.
Présenté en format rack 2 U avec des oreilles de mise en baie amovibles, le DN-500C s’avère un lecteur audio polyvalent convenant à la plupart des installations exigeant à la fois contrôle et flexibilité. Il sera disponible en distribution en mars 2013 au prix public HT de 439 euros.