Une source laser modulaire pour vidéoprojecteur

Cobra Zap Technology

Prototype du Cobra Dans la partie supérieure loge le vidéoprojecteur. Le flexible visible en face arrière protège les fibres optiques qui conduisent la lumière des cartes laser installées en rack du dessous.

Prototype du CobraDans la partie supérieure loge le vidéoprojecteur. Le flexible visible en face arrière protège les fibres optiques qui conduisent la lumière des cartes laser installées en rack du dessous.

Etonnante et innovante, capable de 50 000 lumens sur l’écran de projection, autrement dit battant largement une lampe xénon de 3 kW, la source laser à diodes développée par Zap Technology s’adapte à tout vidéoprojecteur mono source type xénon en rétrofit. Elle est conçue modulaire pour répondre aux besoins du site de projection, salle de spectacle ou architecture.  Et l’on progresse de 1300 lumens à 50 000 lumens simplement en associant des cartes.
Zap Technology n’a décidément pas fini de nous surprendre !

Cobra est un jeu de cartes laser à diodes. Chacune, recevant deux diodes rouges, une verte et une bleue, loge dans un rack dont partent quatre fibres optiques et offre un flux de 1300 lm.

Plusieurs cartes conduisent donc plusieurs fibres vers un collimateur qui concentre la lumière vers le light pipe  du DMD Texas Instrument (Digital micro Miroir Device) du vidéo projecteur hôte que l’on aura au préalable débarrassé de sa lampe et de sa suite : réflecteur, ballast, amorceur. Il devient ainsi beaucoup plus compact.

Le rack de cartes laser. Tout en bas, le refroidisseur.

Le rack de cartes laser. Tout en bas, le refroidisseur.

Et ”Roll my chicken” dit Maurice Rebiffé, sans aucune autre modification on obtient un vidéoprojecteur plus lumineux, consommant peu (une prise 16 A suffit à l’alimentation), qui ne garde que les longueurs d’ondes visibles donc sans rayonnement infra-rouge avec une durée de vie de 20 000 heures autrement dit un coût d’entretien nul. La durée de vie du DMD est même protégée puisqu’il ne chauffe pas

Le but est de proposer un appareil dédié au spectacle, un environnement pollué de fumée,  car la diode donne une brillance à l’image que n’a pas le xénon.

Zap estime même pouvoir atteindre en théorie 80 000 lumens. Et si le rétrofit est un premier pas, il développe un système intégrant une tête tri DLP.

On l’a bien compris, pour augmenter le niveau de lumière en sortie, il suffit d’ajouter des cartes (chacune apportant 1300 lm) dans le rack qui présente à la base le refroidisseur, l’eau circulant en circuit fermé.

L’appareil est en cours de validation aux normes DCI (normes cinéma) même si pour les applications visées, de spectacle ou de projection sur des façades irrégulières et de couleurs variables,  l’exploitant ne s’en soucie guère, mais qui peut le plus, peu le moins.

Une véritable innovation.

 

Gradateur basse tension 9 circuits.

Chromlech Gleamer

L’équipe Chromlech très honorée d’accueillir sur son stand au Siel 2012 Patrick Woodroffe, éclairagiste de Phil Collins, Bob Dylan, Peter Gabriel, Michael Jackson, les Rolling Stones, Rod Stewart, Stevie Wonder, etc.

L’équipe Chromlech très honorée d’accueillir sur son stand au Siel 2012 Patrick Woodroffe, éclairagiste de Phil Collins, Bob Dylan, Peter Gabriel, Michael Jackson, les Rolling Stones, Rod Stewart, Stevie Wonder, etc.

Partant du constat que les lampes basse-tension pour le spectacle sont toujours reliées en série et contrôlées ensemble, prenant pour exemples les  Svoboda et ACL, Chromlech a développé un gradateur basse tension, compact et intelligent, pour enfin contrôler ce type de lampe individuellement. Il s’appelle Gleamer, il est le premier dans son genre, protégé par plusieurs brevets et a reçu à ce titre deux prix de l’innovation : un au Plasa en 2011 et un au Siel en 2012.

Les lampes basse tension se caractérisent par un rendement élevé et un rendu de couleurs unique ; une température de couleur chaude (2700K) qui plait beaucoup aux éclairagistes. Mais pour les commander individuellement, il fallait avoir recours à un transformateur réducteur devant chaque lampe, raison pour laquelle il était plus simple de les relier en série.

Le rack de six Gleamer offrant 54 canaux de contrôle

Le rack de six Gleamer offrant 54 canaux de contrôle

Gleamer est un gradateur basse tension offrant neuf canaux de gradation tous paramétrables individuellement de 6 à 28 Volts, chacun délivrant une puissance de 300 W. Il se commande en DMX et loge dans un coffret de seulement un demi-rack 19 pouces.
C’est une sorte de défi technologique au niveau des protections internes car qui dit basse tension dit courant élevé.
C’est l’électronique qui permet au Gleamer d’identifier un court-circuit ou une lampe claquée. Il envoie une alerte et de lui-même coupe le circuit concerné.
Ce gradateur est développé en France chez Chromlech, à la fois labo d’études et association d’éclairagistes et fabriqué dans le Grand Ouest où le moteur de cette association a ses racines.

Gleamer existe en deux versions, équipé soit en Socapex, soit d’un bornier si le client est installateur ou si il souhaite utiliser ses plaques en Harting ou Socapex en six sorties. Chromlech propose aussi un rack de six Gleamer, alimenté en 32A triphasé, pour contrôler 54 circuits (6 blocs de gradation).

Au rayon des accessoires, on trouve un rack pour deux Gleamer (18 circuits), une lyre de pont pour accrocher le Gleamer près des sources car Chromlech préconise une distance maxi de cinquante mètres entre le grada et la source. Au delà de 50 mètres, les pertes peuvent toutefois être compensées au niveau du software en augmentant la tension de sortie.

Un kit pour transformer le Svoboda et contrôler individuellement ses neuf lampes est proposé par Chromlech. Il est constitué d’un faisceau de câblage interne venant remplacer le câblage d’origine en prenant soin de recâbler chacune des lampes évidemment.

Il peut s’offrir ainsi une nouvelle vie plus dynamique.

 

Une salle de spectacle qui recycle les Containers

Dock of the Bay

projet de salle de spectacle composée de containersStimulante simulation d’une salle destockée

Dock of the Bay est un projet de salle de spectacle constituée de containers, les mêmes que ceux utilisés pour le transport de marchandises. Comme toute salle de spectacle, ce projet implique un cabinet de scénographie, Watt’s Scénographie, un scénographe Frédéric Marchal, (que l’on a longtemps connu chez JLT) et d’un architecte Franck Vialet.

Cette idée ultra originale est née de l’expérience de Frédéric Marchal. Il était alors directeur technique. Son métier l’emmenait suivre de longues tournées en Afrique. Pour résoudre le problème de protection de la scène, il a eu l’idée un jour d’utiliser des conteneurs empilés, ce produit étant présent dans toutes les cités d’Afrique. L’idée a fait récemment son chemin. Dock of the bay est aujourd’hui une solution à la fois pérenne et transportable, partout ou une volonté de développement culturel est entravée par une absence de budget.
Car vous vous en doutez, entre le coût de réalisation d’une salle en dur et un projet Dock of the Bay, il y a un monde, sans parler des délais : seulement trois semaines pour cette équipe de recycleurs.
Donc l’ossature est constituée de containers empilés les uns sur les autres, avec une toiture technique. Il faut une simple dalle de béton pour porter le tout.

Vue 3D d'un projet d'assemblage

La salle est livrée clé en main, avec gradins, structures, rideaux de traitement acoustique, éclairage et équipement audio ”jusqu’aux piles dans les micros HF” précise Frédéric. Les projecteurs faible consommation à Led, amplis à découpage pour le système de diffusion (line source) s’inscrivent dans la démarche de développement durable. Un projet autonome en énergie avec pose de panneaux solaires (optionnels) a d’ailleurs fait l’objet d’une étude spécifique. Des solutions de récupération d’eau pour la consommation des sanitaires sont aussi envisagées pour l’export.

A l’intérieur, la configuration est classique, avec la salle proprement dite, la scène et le backstage qui présente le catering les loges, studio de répétition, etc.
Les containers équipés de câbles (électricité et réseaux) se connectent les uns aux autres par de petites trappes percées dans la tôle.

Dock of the Bay qui existe en deux jauges : 300 places assises/800 places debout ou 500 assises/1500 debout, a deux partenaires : Europodium pour l’équipement scénique et la transformation des containers et Nexo pour le système électroacoustique point source. Ca ne vous aura pas échappé, ces deux sociétés sont françaises.

Encore un mot sur la couleur de l’édifice qui est prévue grise en standard comme le précise Watt’s Scénographie : ”le choix d’une ou plusieurs couleurs est possible pour une intégration chromatique en accord avec le maître d’œuvre. L’aspect « brut » peut également concourir à une démarche de contraste encadrée”.

On imagine en effet bien ce projet en couleurs.

Contact : Watt’s Scénographie