Neumann M 49 V, le retour du héros

Le spécialiste allemand Neumann.Berlin annonce une réédition du M 49. Depuis sa première commercialisation en 1951, il a fait l’unanimité ; beaucoup y voient le microphone de studio d’excellence. La sélection à distance de la directivité en continu a été une révolution technologique pour l’enregistrement.

Le secret du son du M 49 V, un minuscule tube soudé et encore amélioré en termes de bruit par rapport au Hiller puis au Telefunken des modèles originaux.

L’incomparable texture soyeuse des voix apporte un supplément d’âme aux disques, du cool jazz des années 1950 aux succès commerciaux d’aujourd’hui. Prisé par les collectionneurs, le M 49 est également très demandé à l’ère du digital par les studios d’enregistrement, séduits par ce son si caractéristique.

Sebastian Schmitz, responsable de la gamme micro Neumann.

Le microphone M 49 V est une réédition d’après les spécifications et le projet original conservés dans les archives de Neumann. Il reprend le circuit interne du M 49 c, la dernière version la plus plébiscitée, mais avec un tube plus compact, testé individuellement et générant moins de bruit.

« Lors des essais, même les meilleurs experts n’ont pas pu faire la différence », explique Sebastian Schmitz, responsable de la gamme de produits. « En timbre et en comportement dynamique, le M 49 V donne exactement le même rendu qu’un M 49 d’origine en excellent état. Le design acoustique et le circuit sont ceux du M 49 c. Quant à la capsule à large membrane K 49, Neumann la fabrique toujours à l’identique depuis les années 1950. Qui peut en dire autant ?


V pour Variabel

L’alimentation a gardé le look d’antan mais accepte désormais toutes les tensions et sait tout aussi bien adapter le voltage nécessaire au micro tube de la version V comme pour celui des plus anciens modèles.

L’alimentation avec son sélecteur de directivité s’adapte désormais automatiquement à la tension secteur et est compatible avec les vieilles versions du M 49.
Au lieu de l’ancienne prise à baïonnette, le M 49 V reprend le connecteur résistant aux radio fréquences (Wi-Fi, téléphones mobiles etc) de la version broadcast historique du micro, la M 249.
Il est enfin possible de demander à configurer le M 49 V via des commutateurs internes, soit dans le cadre d’une commande personnalisée, soit après coup auprès des ateliers Neumann Service.


Le spectre HF étant bien plus encombré qu’en 1950, Neumann a tout simplement employé le modèle de connecteur utilisé sur la version broadcast de son micro.

Le filtre infrasonique, qui protège le transformateur de sortie BV11, peut par exemple être passé de 30 Hz à 12 Hz. On obtient ainsi la même réponse en fréquence que celle des premiers micros M 49 (sans suffixe) construits jusqu’à 1957, tout en gardant une légère protection vis-à-vis des fréquences infrasonores.

Comme pour le modèle M 49 b, le choix d’une directivité cardioïde fixe du M 49 V améliore le rapport signal-bruit d’environ 3 dB et apporte 2 dB de sensibilité en plus.

N’oubliez pas de demander cette modification si vous préférez disposer de moins de bruit et plus de sensibilité en échange d’une directivité cardioïde fixe.

Ces deux modifications doivent être uniquement effectuées en atelier par Neumann, mais chaque micro dispose des deux choix à la commande.
A gauche l’original avec son ancien connecteur de sortie, hélas à la peine aujourd’hui où la HF règne, à droite le M 49 V.


M 49 original.

M 49 V


Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH.

« Le M 49 est un micro vraiment très spécial. Un grand nombre de nos clients le pense tout comme moi. Intrinsèquement lié aux performances vocales et musicales les plus emblématiques des 70 dernières années, c’est une véritable icône pour les studios d’enregistrement.
Sa simple présence sans parler de son rendu incomparable illustrent parfaitement l’impression de magie et d’autorité qui ont fait la réputation de Neumann », explique Ralf Oehl, CEO de Georg Neumann GmbH.

« Nous l’avons fait tester par les plus grands interprètes et musiciens et cette émotion dans leurs yeux lorsqu’ils ont chanté ou joué pour la première fois avec le M 49 V parle d’elle-même. Je suis profondément touché et émerveillé à chaque fois. C’est pour ça que nous faisons ce métier avec passion. »


25 pièces par mois, autant dire une série plus que limitée qui prendra de la valeur.

Concernant les stocks disponibles, Ralf Oehl précise ceci : « Moins de 48 heures après le lancement officiel, nous avions déjà enregistré plus de 200 commandes. C’est stupéfiant ! D’autant que nos trois ouvriers spécialisés, seuls habilités à le faire, ne peuvent fabriquer à la main que 25 pièces par mois. Patience donc… Mais je peux vous assurer que cela en vaut la peine ! »

Tout est fait main, même la valisette.

Le M 49 V est livré avec le sélecteur de directivité à distance, le câble micro et la suspension pivotante (swivel) classique, le tout dans un étui fabriqué à la main de grande qualité.
Il sera commercialisé dès août 2022 au prix de vente recommandé de 8 495 €.

Plus d’information sur le site Neumann

 

Le Baracca Starway, un SkyTracer pour déchirer le ciel

En éclairage, si la France a des idées, elle a surtout le courage de les suivre. Mélange de traditions et d’innovations, de nombreux constructeurs ont participé à l’essor de cette touche française. Cette année au Prolight+Sound, deux francophones ont eu l’audace de dévoiler des sources lasers, dont un Starway métamorphosé et joueur, que l’on n’attendait pas sur ce terrain.

Stand ouvert, show millimétré et rock’n’roll encodé par Nicolas Galloux, mise à jour technologique, participation à de nombreux festivals et l’énergie de Stéphane Lavieille pour promouvoir les nouveaux projecteurs de la marque tricolore, il ne manquait plus qu’un porte-étendard pour convaincre les foules. C’est le Baracca, sorti en exclue il y a quelques mois, qui porte maintenant les espoirs de Starway.

Le show Starway au Prolight+Sound, qui a marqué les esprits des visiteurs.


Baracca

Que vous soyez tendance électro teufeur ou metalhead, vous les avez sans doute aperçus creusant le ciel de plusieurs festivals cet été. Les longues lames acérées de ces nouveaux Sky-Tracers portent un nom, le Baracca, clin d’œil ausonien aux antiques et monstrueux projecteurs à arc chargés de percer les airs, que ce petit foyer ridiculise d’un coup avec ses 39 kg et ses 370 Watts de consommation.

Présenté en exclusivité au Prolight, le Baracca a profité de l’été pour rencontrer les éclairagistes francophones.

Avec sa source laser blanche, Starway a choisi une voie différente des autres constructeurs en privilégiant la puissance pure, associée à l’une des plus larges lentilles existantes, en 222 mm, pour un faisceau bien costaud.
Les 260 Watts de son bloc phosphore led sont calibrés à 7800 K, propulsant 462 000 lux à 20 m à partir des 7 900 lumens en réserve.


Quasi exclusivement typé Air-Beam, Starway a fait le choix d’une focale fixe à 0,8° pour le Baracca, et d’un nombre efficace d’effets. En effet, le cahier des charges français vise l’extérieur, les concerts ou show en plein air. Pas la peine de multiplier les effets de manche quand l’utilisateur cherche le plus de portée et un impact maximal.

Le Baracca est donc équipé d’une trichromie soustractive CMY, d’un CTO progressif, d’une première roue de 17 couleurs et une deuxième avec 19 gobos fixes aux formes très simple. Hormis le frost, un strobe et un léger réglage de focale, c’est du côté des prismes que la différence sera plus marquée.
Deux roues de prismes accueillent un circulaire 8 facettes et un de 16, ainsi qu’un linéaire 6 facettes et un double prisme linéaire x24. Un filtre rainbow ‘split-color’ de 6 couleurs est aussi de la partie. Si le Tilt offre un débattement standard à 270°, celui du Pan peut passer de 540 à 630°.


Un effet volumétrique très convaincant.

Compte tenu du marché visé par ce type de projecteur, la résistance aux conditions extrême est primordiale. Le Baracca est évidemment IP65, avec un corps mixant aluminium moulé sous pression et polymères, des connecteurs XLR3 et 5 broches et l’intégration d’un système sans-fil Wireless-Solution.
Pour la chaleur, bien trop présente cet été, le refroidissement est assuré par une ventilation étanche, à gestion avancée avec régulation automatique suivant la température.
Le menu LCD 2,8“ propose deux modes DMX de 17 ou 20 canaux, avec compatibilité RDM et mise à jour USB.

En lançant le projet Baracca en novembre dernier, pour une sortie en exclusivité au Prolight+Sound, Starway a décidé de franchir une étape supplémentaire dans son développement. Poussé par ses clients Belges et Français, la première douzaine d’appareils en présérie a affronté l’été pour valider les choix techniques et parfaire certaines pièces, comme les filtres à insertion de la trichromie.

La commercialisation a démarré sous de bons auspices, avec les premières livraisons prévues en septembre. Il se murmure qu’une version plus petite, Baracca 360, est en cours, avec un Pan Tilt infini.
Le Baracca est disponible au prix de 10 390 € HT auprès de Freevox.


Solar 1050 et Aquila 1240 HD

Pour compléter les nouveautés deux barres de leds aux antipodes l’une de l’autre. La première, le Solar 1050 est la remplaçante high-tech des éternelles barres de Sunstrip, dans une version accueillant 10 leds COB blanc et ambre de 50 W, pour un résultat ultra-pêchu et fidèle aux sources halogènes. La deuxième, l’Aquila 1240 HD est une barre motorisée en tilt, avec 12 Leds 40 W RGBW et pléthore d’effets colorimétriques.

Le Solar 1050.

La Solar 1050 propose 5 courbes halogènes, avec réglage indépendant de l’inertie, afin de simuler au mieux l’éclairage traditionnel, type blinder et décoration tungstène, ou au contraire bénéficier des avantages des leds ambre et blanches en jouant sur cette dualité pour créer des effets spectaculaires de strobes.
La puissance lumineuse est à la hauteur, avec 6 217 lux à 2,5 m, un faisceau à 55° (88° de champs) et une température de couleur de 3200 K à 1700 K.

Si l’appareil reproduit fidèlement les archétypes de la barre halogène, avec pile un mètre de large et un poids de 6,6 kg, il possède des petites astuces mécaniques, comme un serrage de lyre intégré, des patins réglables ou des inserts oméga pour l’accroche.
Le Solar 1050 se contrôle en DMX compatible RDM, de 1 à 27 canaux, possède des connecteurs entrée-sortie XLR5 et PowerCON, un refroidissement à air forcé avec 4 modes de gestion, et consomme 560 Watts.

Vidéo Starway du Solar 1050

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L’Aquila 1240 HD tire son nom de ses 12 optiques de 40 Watts full-color Osram. Avec un flux de 5 260 lumens, un tilt de 230° et 2 zooms indépendants 4,5-35°, cette barre de leds motorisée fut conçue pour répondre aux nombreux clients français de Starway à la recherche d’un projecteur solide et singulier.

Côté ergonomie, l’Aquila dévoile un nouveau menu 5 touches + écran avec mise à jour USB, une large base équipée de patins surélevés, de 4 embases Oméga en diagonale, de connectiques XLR-5 et PowerCON In/Out et d’un couplage mécanique avec loquet de maintien permettant un alignement rectiligne de plusieurs barres.

L’Aquila 1240 HD.

Pour programmer au mieux l’Aquila 1240 HD, deux modes DMX sont disponibles, avec ou sans contrôle individuel des leds. Dans les deux cas, en 20 ou 61 canaux, des voies sont intelligemment réservées à la gestion Pixel-to-Pixel avec une banque d’effets interne de macros statique ou chaser dynamique et le choix de la colorimétrie sur les premier plan et arrière-plan.

Plus d’infos sur le site Freevox et sur le site Starway

 

Jon Eddy signe un concept inédit pour la tournée Deftones avec 48 Xtylos

©Errick-Easterday

Deftones, le groupe américain de métal alternatif, a terminé la partie nord-américaine de sa tournée OHMS, offrant un show fantastique. Jon Eddy, concepteur de l’éclairage, de la production et des décors, a utilisé le Beam à source laser RGB Xtylos et le miroir mobile ReflectXion de Claypaky pour donner un aspect inédit au spectacle.


La setlist de la tournée couvre les neuf albums studio de Deftones et trois live de leurs débuts. Deftones a sorti son album « Ohms » en 2020 ainsi qu’une édition 20e anniversaire de « White Pony » et a été nommé aux Grammy Awards pour les titres « Ohms » et « Genesis ». Le groupe est actuellement en tournée en Europe, où il se produit dans de nombreux festivals.

Eddy a conçu la tournée 2020 du groupe, qui a été annulée en raison de la pandémie. Mettant à profit le confinement, il a complètement repensé la nouvelle tournée en expérimentant chez lui les Xtylos et ReflectXion fournis par Claypaky.
« J’ai pu passer quelques mois avec chacun d’eux », dit-il. « Ensuite, lorsque le festival Psycho Las Vegas, que j’ai conçu ces cinq dernières années, est revenu en 2021, j’y ai utilisé Xtylos et ReflectXion. Ils étaient superbes dans la MGM Arena. »

Eddy a repensé aux Xtylos et ReflectXion lorsqu’il s’est consacré à la conception de la tournée 2022 de Deftones. « J’ai opté pour un look less is more, épuré et sexy », explique-t-il. « J’aime utiliser beaucoup d’espace négatif, et les Beams parfaitement adaptés puisque je ne voulais pas washer toute la scène. »

Il a conçu un rig composé de structures concentriques en losanges chargés uniquement de Xtylos et de sceptron. « Nous avons utilisé 48 Xtylos. Ils étaient notre seul éclairage mobile avec huit, seize et vingt-quatre appareils sur les petits, moyens et grands losanges », note Eddy. « Nous avions également quelques poursuites et un WashBeam en bas de la scène ». Des vidéoprojecteurs laser ont ajouté l’élément vidéo.

« Avec Xtylos, je suis capable d’utiliser du bleu et du rouge, et ils sont fiables », rapporte-t-il. « C’est extrêmement agréable pour un concepteur lumière. J’adore la façon dont la lumière traverse les prismes et les gobos et elle est tellement saturée ! l n’y a pas d’autre lumière comme celle-là ! »

Eddy voulait utiliser un miroir comme lumière divine à ras du sol derrière le chanteur Chino Moreno et a estimé que ce serait « l’occasion parfaite de se démarquer. » Le ReflectXion courbe et façonne la lumière sans la perdre ; le miroir présente une réflectance allant jusqu’à 99 % sans aberrations chromatiques.

« ReflectXion était une progression intéressante comparée à ce que j’avais essayé dans le passé, et ça a très bien fonctionné. Pour certaines chansons, j’avais les 48 Xtylos qui frappaient un seul ReflectXion, créant ainsi un prisme massif, avec des faisceaux allant du miroir à chaque coin de la salle. » L’effet a mis en valeur les chansons sur lesquelles Moreno jouait de la guitare, notamment « Sextape, Change » et « Digital Bath ».

« Tout le monde a demandé ce qu’était cette lumière, surtout lorsque ReflectXion a commencé à bouger », note Eddy. « J’ai dû leur dire que ce n’était pas un projecteur, mais un miroir mobile – peu de spectacles l’ont encore utilisé ».

Eddy rapporte également que sa console Avolites avec son média serveur Synergy lui a permis de « programmer et d’activer des parties du kit pour qu’elles jouent avec la vidéo à certains moments. Je pouvais activer tous les Xtylos pour qu’ils jouent avec la couleur et l’intensité sur le miroir. »
« Les Xtylos feront définitivement partie de mes préférences maintenant », dit Eddy. « J’ai toujours été très friand des Sharpy, mais maintenant que j’ai mis la main sur les Xtylos, il sera difficile de faire un spectacle sans eux. »

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur le site Claypaky

 

Cameo Otos H5 et Studio PAR G2

Cameo propose une lyre motorisée hybride à lampe, Otos H5, classée IP65 et 3 nouveaux PARs dans la gamme Studio : Studio Par 6 G2 équipé de 12 sources leds RGBWA+UV, Studio PAR TW G2 en blanc variable 2800 K à 6800 K et Studio PAR 4 G2 en RGBW.

Otos H5, Hybride et IP 65

Otos H5, le plus léger des hybrides IP65 de cette puissance.

La lyre hybride Otos H5, puissante et prête à affronter toutes les intempéries grâce à son classement IP65, combine les effets Beam, Spot et Wash, grâce à sa lampe à arc de 480 W Signify MSD Silve, 6800 K, .

Elle promet un flux de 19 000 lm qui s’échappe de sa grande lentille frontale de 135 mm de diamètre, et utilise un filtre qui réduit le point chaud de la lampe pour améliorer l’homogénéité de la lumière. Son zoom a une amplitude variable de 2° à 42°

Le module CMY est renforcé par une roue de 15 couleurs alors que pas moins de 27 gobos sur 3 roues, dont 8 rotatifs, assurent de belles projections graphiques et volumétriques. 2 prismes, un circulaire x6 et un linéaire x8 et une roue d’animation complètent les paramètres d’effets. Un frost 5° adoucit le bord du faisceau en utilisation Wash.

Un autre filtre permet d’élever le CRI à plus de 80 pour une restitution optimisée des couleurs sur les plateaux TV. La tête de la lyre en aluminium repose sur une base de dimensions modeste pour un poids 33 kg, le plus léger de sa catégorie.

Otos enfin se contrôle en DMX-RDM sur 26 ou 32 canaux, ou en W-DMX

La connectique d’Otos H5 : DMX-RDM et W-DMX.


Vidéo de présentation


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Studio PAR 6 G2, le plus polyvalent

Les multipuces leds 6 couleurs, 12 W du Studio PAR 6 G2 offrent un large choix de couleurs et de blancs, l’angle natif 22° des collimateurs assurant la mise en valeur des éléments éclairés de façon uniforme. Son flux atteint 4 500 lm.
Il est possible d’adapter la fréquence de la PWM des leds entre 650 Hz et 25 kHz, la même plage de réglage que les autres projecteurs de la marque.


La gamme Studio PAR en 3 versions : Blanc variable, 4 couleurs de leds et 6 teintes de leds.

Il dispose d’un petit afficheur Oled avec 4 boutons de programmation, simple mais fonctionnel. Bien que refroidi par ventilateur, il sait rester discret, grâce à son boîtier en aluminium qui participe à la dissipation.
La lyre d’accroche permet de le poser au sol, mais il est aussi possible d’utiliser un oméga ou un spigot de 16 mm. Il reçoit une connectique PowerCON in/out et XLR 3, le récepteur Cameo iDMX Stick optionnel assurant une liaison W-DMX.


Le Studio PAR 6 G2, dans son corps élégant en aluminium bénéficiant d’une finition de qualité.

Des connecteurs avec renvoi pour l’alimentation et le DMX.

Son poids de 5,1 kg et sa consommation de 130 W en font un petit projecteur qui trouvera sa place partout, sur les plateaux TV et sur scène pour éclairer un décor.

Plus d’infos sur le site Cameo

Audio-Technica lance le système In-Ear ATW-3255

Audio-Technica présente son nouveau système de retour personnel (IEM) sans fil de la Série 3000, ATW-3255, une solution abordable et solide, qui offre le très apprécié casque in-ear ATH-E40, une qualité audio et des caractéristiques professionnelles.

La série 3000 IEM a été conçue à partir de notre système de microphones sans fil Série 3000 et inclut le très apprécié casque de monitoring in-ear ATH-E40, équipé de transducteurs bénéficiant de la technologie exclusive Dual-phase Push-pull. La série 3000 IEM saura satisfaire tous les artistes et techniciens du spectacles par sa simplicité d’utilisation, sa transmission RF fiable, et ses performances audio exemplaires.

Le système 3000 IEM complet, récepteur, écouteurs et émetteur.

Ce nouveau système est constitué d’un transmetteur rackable à large écran OLED et contrôles en façade et d’un récepteur pocket doté d’un ampli casque très performant.
La Série 3000 IEM sans fil offre une largeur de bande exceptionnelle (138 MHz), disponible dans les bandes de fréquences DF2 (470 – 608 MHz) et EG2 (580 – 714 MHz), et garantit une transmission RF stable grâce à la diversité d’antenne, et elle fonctionne en stéréo ou mono avec contrôles de la balance et du mixage individuel.

La face arrière disposant d’un port réseau pour Wireless Manager et d’une paire d’entrées symétriques.

Avec le logiciel Wireless Manager de Audio-Technica, le système peut être piloté et contrôlé via le réseau. Le système propose de plus un mode CUE qui permet à l’ingénieur du son d’écouter plusieurs canaux IEM depuis un seul récepteur. En outre grâce au mode 3000 Link, le système est compatible avec les composants micro de la Série 3000 sans fil.

La polyvalence, qu’elle soit d’un point de vue du fonctionnement ou du son, est au cœur de la série 3000 IEM, ATW-3255, avec en particulier le contrôle personnalisé du gain, de la balance, de l’égalisation, et de la limitation.

Par ailleurs, le système est capable d’effectuer un scan RF pour déterminer un plan de fréquence sans interférences ou intermodulation de 3ème ordre et de le déployer vers tous les transmetteurs connectés au réseau.

Alimentés par 2 batteries au format standard AA, les récepteurs sont compatibles avec les stations de charge double emplacement ATW-CHG3(N) (vendues séparément) et offrent une autonomie allant jusqu’à 7 heures avec des accus NiMH.

D’autres informations sur le site Audio-Technica

 

ESL renforce son équipe de technico-commerciaux itinérants

ESL vient d’accueillir Stéphane Warin en qualité de commercial itinérant – Spécialiste cinéma / film pour le secteur Île-de-France.

Stéphane a d’abord eu plusieurs vies professionnelles avant de rejoindre notre industrie. Il a assuré la fonction de commercial chez deux grands acteurs du marché du cinéma et du film en France.
Sa passion pour la musique, qu’il pratique comme guitariste/chanteur, son amour de la scène et des milieux artistiques en général l’ont conduit à faire de sa passion un métier en passant de l’autre côté du décor.

Stéphane Warin : « J’ai rapidement été séduit par la proposition d’ESL de développer le marché du cinéma et du film sur la région parisienne. L’offre d’ESL est large et complète, la diversité des métiers qui y est représentée au travers de ses ateliers est assez impressionnante. Qui plus est, l’équipe me semble très sympathique et soudée. »

Stéphane Warin : Technico-commercial itinérant
Spécialiste cinéma / film – Secteur Île-de-France
Mobile : 06 99 60 68 27
E-mail : [email protected]

 

Mac ERA 150 Wash, le nouveau petit Martin à PL+S

Un nouveau petit wash/beam à leds vient compléter la gamme Martin. Puissant avec 7 sources leds Osram RGBW de 40 W, léger (7,2 kg) et compact (haut de 35 cm), le Mac ERA 150 saura se rendre utile partout, sur tout type de scène et même celles qui exigent le silence.

Il bénéficie d’une grande plage de zoom, du beam serré à 4,2° au wash 58°, d’un flux en sortie de 3 900 lumens, d’une plage de blancs calibrés de 1 800 K à 10 000 K avec un mode tungstène 2 800 K qui simule la progression de température de couleur en fonction de la gradation et de 48 presets des couleurs LEE les plus utilisées pour s’intégrer rapidement dans un kit de projecteurs trad.

3 modes de ventilation gèrent le système de refroidissement : Auto, Full et Théâtre. En mode automatique qui privilégie le flux, le MAC ERA 150 est déjà très silencieux avec 37 dB à 1 m et en mode théâtre le SPL descend à 34 dB autant dire inaudible ailleurs que dans une chambre sourde. Ce mode Théâtre a l’avantage aussi d’augmenter la fréquence de PWM à 19 200 Hz afin de ne pas risquer le scintillement d’un enregistrement vidéo.

Présentation vidéo avec Peter Dahlin sur le nouveau Martin Mac Era


Seulement 18 canaux DMX sont nécessaires pour contrôler l’ensemble des fonctions, aussi acces-sible en RDM si besoin. On regrette l’absence de module W-DMX et de port RJ45 pour une mise en réseau.
Le boîtier reprend les caractéristiques de ses prédécesseurs : connecteurs XLR5 pour le signal, PowerCON True1 pour l’alimentation, port USB pour la mise à jour du soft et une batterie interne pour configurer le luminaire hors secteur.


La connectique ultra sobre du Mac Era 150 Wash

Le rapport poids – luminosité est plus que raisonnable, avec 315 W maximum consommés pour un poids de 7,3 kg.
Le Era 150 vient inaugurer la famille de projecteur wash/beam dans la famille ERA, qui ne demande qu’à s’agrandir dans le futur.

D’autres informations sur le site Martin et sur le site Algam Entreprises

 

Top Music Live et Forever 90 avec Produc’Son & JBL

Le Top Music Live et le Forever 90 sont des concerts incontournables en Alsace. Que ce soit avec les têtes d’affiche du moment ou des groupes emblématiques des années 90, ils ont rempli encore une fois les 12 000 places du Zenith de Strasbourg pour un spectacle grand format le temps d’un week-end d’exception.

A gauche 8 VTX-V20 et à droite 12 VTX-A12. Au sol 10 VTX-G28 complètent le bas du spectre.

Prestataire technique son, lumière et vidéo pour les deux événements, Produc’Son a déployé son système de sonorisation JBL VTX avec en face 24 enceintes line array VTX-A12, 16 VTX-V20, accompagnées de 10 subwoofers VTX-G28.

En Side, 8 VTX-A8 et 6 VTX-B18, plus 6 VRX932LA en débouchage, 4 VRX928LA en front fill et 10 retours de scène VTX-M22.
L’ensemble est amplifié par 10 VRack 4 de Crown avec au mixage des consoles Soundcraft, dont une Vi6-96 en face et une Vi400 en retour.

Sur le plateau à droite on aperçoit un des side composé de 3 VTX-B18 et 4 VTX-A8.

Une partie de la puissance et processing, avec l’assistance de Freevox.

La mise en lumière était tout aussi impressionnante avec la nouvelle génération d’automatiques Starway : 16 Lusso, 16 Modena, 16 Aperta, plus 32 Solar 1050, 4 Orion et 158 dalles StarPanel pour de magnifiques écrans LED parfaitement intégrés dans cette scénographie de Esteban Riehl, Nicolas Woehl et Raymond Schweitzer (Stacco).


Pascal Riehl

« En associant notre parc lumière récemment complété par les nouveaux projecteurs Starway qui affirment leur présence sur les fiches techniques, notre système de sonorisation JBL VTX dont l’excellence n’est plus à démontrer et nos écrans LED StarPanel extrêmement stables et offrant une parfaite définition en intérieur comme en extérieur, nous pouvons répondre efficacement sur tous les sujets, comme le démontrent chaque fois avec brio nos équipes techniques », Pascal Riehl, gérant de Produc’Son.

D’autres informations sur le site Produc Son et sur le site Freevox

 

Le Théâtre des Bergeries renouvelle son éclairage de salle en Led

Jacques Coriton, régisseur lumière du Théâtre des Bergeries, a choisi Alterlite pour le conseil et la fourniture d’un nouvel éclairage de salle et de son contrôle, un système constitué de sources led Anolis et d’une commande ETC. Et c’est reparti pour 15 ans !

Le projet de renouvellement de l’éclairage salle mijote depuis 2018 quand Jacques démarre ses recherches. Après plusieurs demandes de devis et de démonstrations de produits, il s’arrête sur la proposition d’Alterlite en 2020 quand son directeur technique Vincent Criulanscy, apporte une solution simple à la contrainte de double commande de l’éclairage salle couplée au pupitre lumière.

C’est justement la valeur ajoutée d’Alterlite d’apporter du conseil et des solutions d’éclairage scénique et événementiel avec des produits de qualité et une immense expérience (25 ans) dans le contrôle, le réseau et les sources lumière.
Nous avons Rencontré Jacques aux Théâtre des Bergeries, en compagnie de Vincent Criulanscy d‘Alterlite venu apporter une dernière optimisation au système.

Vincent Criulanscy, directeur technique d’Alterlite (à gauche) et Jacques Coriton, régisseur lumière du théâtre des Bergeries en pleine réflexion.

Jacques Coriton : “J’ai obtenu en 2018 le budget nécessaire au renouvellement des sources lumière de la salle en led, dans le cadre de la transition écologique.
Je voulais installer une simple commande à boutons au niveau du plateau, accessible à tous, notamment au personnel en charge du ménage, pour un accès simple à la lumière de la salle quand le jeu est éteint.

Cette boîte à boutons devait être reliée à un système de contrôle plus précis, couplé si possible à notre jeu ADB. Je souhaitais en outre utiliser au maximum le câblage interne du bâtiment pour éviter de tirer encore du DMX dans tous les sens. Mais le trublion COVID est passé par là, d’où le délai entre l’intention en 2018, la décision en 2020, et l’installation finalisée en juillet 2021 pour le démarrage de la saison 2021 en septembre.

La salle sous son nouvel éclairage blanc chaud à l’arrivée des spectateurs.

L’éclairage de la salle avant le renouvellement des sources.

C’est Vincent qui m’a apporté une solution en proposant une commande EchoTouch ETC. Elle est reliée d’une part sur le réseau sACN donc connectée au jeu et d’autre part à un panneau à boutons de la gamme Echo. J’utilise donc le câblage du bâtiment pour le transport du signal entre la commande EchoTouch et sa boîte à boutons qui nécessite seulement un câble à une paire.”

Le pupitre EchoTouch ETC …

… et son panneau à boutons, accessible au plateau.


Vincent Criulanscy : “La liaison entre l’EchoTouch et la commande à boutons utilise un protocole propriétaire, en “Topology free”, qui est adapté à la domotique architecturale. C’est un bus Echo Net qui transporte l’alimentation 24 V et le signal de contrôle sur une même paire et en plus sans notion de polarité ce qui est pratique pour les électriciens et intégrateurs. Et il y a dans la gamme toute une série de périphériques qui permettent de récupérer du contact sec, du 0-10 volts, des capteurs de température, présence, crépusculaires…”

SLU : Comment sont reliés les projecteurs ?

Jacques Coriton : “En DMX. La commande EchoTouch est reliée au réseau sACN géré par un switch Netgear Gigabit GS 108 et je récupère en sortie de node Luminex un univers DMX dédié à l’éclairage de salle.

Le node Luminex Luminode 4 : 4 sorties DMX/RDM et un switch 2 ports EtherCON.

J’envoie 3 lignes DMX vers les passerelles supportant les projecteurs et 4 lignes d’alimentation protégées en 10 A. C’est largement suffisant car sur la ligne la plus chargée, j’ai 8 projecteurs, chacun consommant maximum 200W.

Les projecteurs étant livrés avec leur alimentation, on arrive en direct secteur et le DMX est ponté. J’envoie aussi du DMX à un bloc de gradation pour commander l’éclairage des vomitoires. Ce sont des dégagements qui sont restés en lampes 2700K chaînables.


Les lignes DMX qui alimentent les projecteurs en data.

Tous les projecteurs sont contrôlés en mode 4 canaux DMX, RGBW, et mon jeu ADB n’étant pas compatible RDM, j’ai justement demandé à Vincent, d’apporter un DMXCAT pour passer en mode 10 canaux. Le mode 4 circuits nous pose un problème de saute à l’allumage et un allumage très lent entraîne la vision des pas.
J’aimerais comparer, sur une conduite qui posait problème dernièrement, le paramétrage 4 circuits et le paramétrage 10 circuits pour bénéficier d’une gradation fine en 16 bits.”

Finalement Vincent a résolu le problème mode 12 circuits DMX en développant les templates nécessaires sur le pupitre Liberty et la commande Echo Touch.


SLU : Donc la boîte à boutons, la commande EchoTouch et le jeu commandent l’allumage de la salle. Vous avez défini une priorité au pupitre lumière ?

Jacques Coriton : “Oui quand le jeu est allumé il a la priorité sur l’EchoTouch, c’est une sécurité en cours de spectacle.”

Vincent Criulanscy : “Le protocole SACN permet de simplifier les notions de priorité entre le contrôle de la salle via EchoTouch et la console quand ils veulent avoir la main sur la salle. C’est automatique. Cette notion de priorité n’existe pas en Art-Net. L’autre gros avantage du sACN, qui est un vrai Multicast, c’est que, contrairement à Art-Net, il gère nativement l’adressage IP.
Quand tu fais de l’accueil par exemple et qu’un pupitreur arrive avec sa console (grandMA ou autre) tu lui donnes son RJ45, il le branche et c’est tout. Il n’a rien à changer dans sa configuration IP, c’est le protocole qui prend en charge les adressages. C’est un super avantage.”

SLU : Qui a réalisé l’installation ?

Jacques Coriton : “C’est moi aidé par un apprenti Hugo Revy qui a effectué l’accroche des projecteurs. Il a fallu faire un peu de bricolage car l’EchoTouch n’est pas livré tout câblé. Il faut le percer, mettre, les supports, sortir les câbles et câbler l’intérieur.”

Le pupitre EchoTouch ouvert.

Vincent Criulanscy : “C’est un produit d’intégration modulable en fonction des besoins. Jacques voulait un produit mobile qu’il a fallu adapter.
L’EchoTouch sort une prise RJ45 ainsi qu’une prise DMX, une liaison avec le panneau à boutons et une alimentation secteur. Sa façade est aimantée pour faciliter l’accès interne où se situe le port USB qui permet de charger les mémoires.”

SLU : Quel est votre modèle de pupitre lumière ?

Jacques Coriton : “Le Liberty ADB avec la tablette Wily ! de Pangolab qui est l’extension parfaite du jeu d’orgue. Elle permet de tout commander, les couleurs, les automatiques, les masters, le séquentiel avec un général master et général séquentiel. Et avec Willy je peux évidemment contrôler l’éclairage de la salle.
Nous avons le Liberty depuis 2015 et nous en avons récemment acheté un autre d’occasion à Vincent pour en avoir un deuxième en fonctionnement car nous avions des inquiétudes sur la validité de la carte mère. Ce dernier étant en 120 circuits, nous avons échangé les licences pour passer en 240 circuits.

SLU : Vous envisagez de le remplacer ?

Jacques Coriton : Probablement, mais ce choix sera sous la responsabilité de mon remplaçant car Je pars à la retraite dans quelques mois…”

Le choix des sources Anolis

Les Ambiane XP56 Anolis accrochés sur la dernière passerelle ne gênent pas la sortie des projecteurs scéniques.

Pour remplacer les éclairages de salle, Jacques a opté pour la préconisation d’Alterlite, des projecteurs XP 56 et HP 111 de la série Ambiane Anolis en RGBW, la gamme architecturale de Robe.

Détail de l’accroche.

SLU : Pourquoi Anolis ?

Jacques Coriton : “Comme je vous l’ai dit, nous avions fait plusieurs demandes de devis dont une à Alterlite et comme c’est Vincent qui a résolu le problème de la commande, nous n’avons pas cherché plus loin on a dit ok pour les Anolis.

Pour les automatiques nous sommes déjà intégralement équipés de projecteurs Robe et entièrement satisfaits. Nous avons des Wash Beam Spiider et LEDBeam150 et des Spots à couteaux motorisés DL4S.
Quand Jérôme Lambeau de Robe est venu optimiser l’installation Anolis, j’en ai profité pour lui demander de faire une mise à jour des softs de tous les projecteurs Robe, notamment des LEDBeam que je venais d’acheter d’occasion, ce qui a généré le recalibrage des couleurs. Nous n’avons aucun problème de correspondance.

SLU : Comme avez-vous défini la répartition des sources ?

Jacques Coriton : Dans un premier temps, nous avons réalisé avec Bruno François (responsable du département installation chez Robe) des études DIALux pour simuler la répartition de lumière dans la salle en fonction des angles de diffusion proposés par le fabricant afin d’obtenir un flux à peu près constant.
Ensuite, nous avons fait un essai en suspendant à la main quelques projecteurs pour mesurer l’éclairement au niveau des sièges et prévoir le nombre de projecteurs nécessaires. Nous avions confiance dans l’étude DIALux mais nous devions alléger un peu notre commande en nombre de machines.
Et nous avons fait une comparaison avec des PC 1000 accrochés en passerelle pour mesurer la différence. Nous avons donc opté pour 22 Ambiane XP 56 (150 W de leds) équipés d’optiques 60°, 45°, 30°, 20° en fonction de leur position pour assurer la couverture la plus étale possible, et 2 HP 111 en optique 80 ° (75 W) positionnés sous la casquette.”

Jacques Coriton a finalement opté pour une répartition de 22 projecteurs XP 56 et 2 HP 111. Ils sont dimmés pour un éclairement de 350 lux au niveau des sièges.


Plan de coupe de la salle et les angles de diffusion retenus.


Vincent Criulanscy : “Sachant qu’un des points forts de la série Ambiane quand tu travailles avec de la couleur, est de disposer de 150 W de leds pour chaque teinte. Ca veut dire que si tu règles un rouge un peu profond, tu as 150 watts de rouge donc tu passes d’un blanc à une couleur quasiment sans perte de flux. Forcément l’alimentation est bridée pour ne jamais dépasser 150 W. Donc si tu pousses tout à fond, tu ne travailles qu’avec une partie des leds à concurrence de 150 W.

En option tu peux avoir une 2e entrée pour que les projecteurs puissent participer à l’éclairage de secours, ce qui n’est pas le cas ici. Tu peux donc faire en sorte que la détection incendie envoie un signal de commande sur une ligne séparée de la ligne principale et déclenche automatiquement l’allumage des projecteurs. C’est pensé pour l’architecture.”

SLU : Pour éclairer le public vous programmez quelle température de couleur ?

Jacques Coriton : un blanc chaud constitué de 100 % de blanc et 35 % de rouge qui est aux alentours de 2700 kelvins.

SLU : Quelles présélections avez-vous programmées dans l’EchoTouch.

Jacques Coriton : Nous avons 8 possibilités de presets sur le panneau à boutons.

– La 1 est un genre de plein feu que peut choisir l’équipe de ménage de la salle.
– La 2 : une mémoire basse intensité de lumière je la laisse toute la journée pour circuler dans la salle
– La 3 : avant spectacle salle complète
– La 4 : demi-jauge de 300 personnes, l’éclairage s’arrête au muret
– La 5 : sortie de salle niveau modéré
– La 7 : sortie de demi-salle
– Les 6 et 8 ne sont pas utilisées”

Eclairage accueil des spectateurs pleine jauge.

Eclairage demi-jauge.

Eclairage prévu pour le ménage.

Eclairage basse lumière circulation.


SLU : Vous aviez besoin d’éclairer la salle en couleurs ?

Jacques Coriton : “Oui, c’est arrivé à plusieurs reprises depuis le début de la saison : bleu profond dans la salle, montée douce en couleur ou chenillard, la couleur s’intégrant à la scénographie. Le prix des Ambiane en versions RGBW et blanc est en plus identique alors pourquoi se priver de cette possibilité. Et tant qu’à investir et s’embêter avec des travaux, autant aller jusqu’au bout.

Quelques-unes des infinies possibilités d’éclairage de la salle en couleurs.

SLU : Sur quelle durée s’amortit d’une telle installation ?

Jacques Coriton : Je n’en ai aucune idée. C’est une notion comptable qui m’échappe. Pour moi l’installation est déjà amortie car la répartition de lumière de l’ancienne installation qui utilisait des PAR56 larges était médiocre.

Le plafond du Théâtre. On aperçoit, le long de la passerelle, les XP 56 traversant les abats-son.

En plus ils étaient montés chacun sur une potence métallique de type carré qui passait dans l’axe des projecteurs de scène et gênait la diffusion de lumière. J’ai cependant gardé 2 supports pour les Ambiane HP qui éclairent le dessous de la casquette de chaque côté.

Détail de l’accroche sur la passerelle.

Le nouveau système de fixation adopté pour l’accroche des Ambiane XP permet de passer les projecteurs à travers les abat-sons. Nous avons percé des trous elliptiques dans des plaques de bois.
A l’avant des passerelles nous avons fixé des potences au-dessus pour ne pas gêner la sortie lumière des projecteurs scéniques. C’est un système d’accroche que nous avons dessiné et qui a été fabriqué par un serrurier.

Le parcours professionnel de Jacques Coriton

SLU : Jacques, quel est votre parcours professionnel ?

Jacques Coriton : “Ma formation initiale n’a rien à voir avec le spectacle. Je suis ingénieur Arts et métiers, diplômé en 1980. J’ai changé très vite d’orientation car je n’avais pas réellement vocation à travailler dans l’industrie.
J’ai mis 3 ans à migrer vers le spectacle en faisant du bénévolat, en intégrant le Club Med pour justifier d’une première expérience ce qui m’a permis d’être intégré comme électro dans des théâtres à Nantes et environs, puis j’ai suivi la formation ISTS à Avignon et je suis venu à Paris avec le statut d’intermittent.

Jacques Coriton

J’ai trouvé du travail sur des accueils et des tournées de théâtre, beaucoup de théâtre pour enfants. En 25 ans d’intermittence j’ai toujours fait au moins une tournée par an. J’ai notamment travaillé pour le Centre des bords de Marnes au Perreux comme électro où régisseur lumière, au théâtre de Sartrouville avec Sylvain Maurice.

J’ai tourné avec Olivier Py sur 3 spectacles, travaillé à la Grande Halle entre 95 et 2008 comme électricien, régisseur lumière et pour de jeunes compagnies comme Théâtre Temps avec Yamina Hachemi, Kick Théâtre avec René Cheneaux, pour la compagnie Sambre avec Carole Thibaut… Et en 2012 j’ai saisi une opportunité. Hélas Marc Pracca, régisseur lumière du Théâtre des Bergeries est décédé et je l’ai remplacé. Je suis ici depuis 10 ans.”


Le Théâtre des Bergeries

Le Théâtre des Bergeries, dirigé par Lucie Chataigner a été inauguré en octobre 2000. Situé en centre-ville de Noisy-le-Sec, il a une jauge de 472 places sur gradins fixes. La grande salle accueille une programmation diversifiée théâtre, danse, marionnettes, arts du cirque, musiques classique, jazz ou actuelles, œuvres de répertoire, créations sur un plateau de 14 m d’ouverture au cadre, 18 m mur à mur, sur 13 m de profondeur.

La petite salle, de taille identique à celle du plateau de la grande salle est réservée aux répétitions, aux ateliers de pratique artistique, à l’accueil de spectacles et de résidences de création. Elle permet aussi d’accueillir des spectacles intimistes en jauge restreinte (cafés-concerts, spectacles pour le jeune public…).

L’équipe est constituée de 16 permanents dont quatre au service technique. L’équipement SON a été complètement renouvelé par Pascal Flamme accompagné par Viidelio profitant de la ‘’pause’’ COVID, le FOH point source remplacé par des Line Source Nexo M10 et MSUB18, un parc de P12 pour les retours, le tout amplifié par des Nexo NXAMPmk2 gérés par réseau Dante redondant et l’App NEMO, et toujours une console Yamaha CL5 en façade.
Le parc de projecteurs est constitué de sources à lampes PC ADB, découpes Robert Juliat alimentés par des gradateurs RVE, fixes et mobiles. Les automatiques sont des Robe.

Equipe Technique :

Pascal Flamme : Directeur Technique
Nicolas Mermet : Régisseur de Scène
Jacques Coriton : Régisseur Lumière
Hugo Revy : Technicien Lumière
Myriam Claret : Accueil Artistes


D’autres informations sur le site du Théâtre des Bergeries et sur le site Alterlite

 

FOHHN une équipe et des idées qui sonnent

Fruit du regroupement en 2020 d’une multitude de bâtiments et ateliers précédemment disséminés çà et là en fonction du développement de la marque depuis presque 30 ans, le nouveau complexe de FOHHN de Nürtingen est situé en pleine campagne à quelques kilomètres de Stuttgart.
Cet ensemble de bâtiments concentre l’ensemble des ressources nécessaires au fonctionnement actuel et au développement futur de la marque allemande comme nous l’expliquera après une visite complète Jochen Schwarz son PDG et co-fondateur de la marque allemande avec Uli Haug.

Une carte détaillant chacun des bâtiments composant le complexe FOHHN de Nürtingen.

Point névralgique de ce complexe, le show-room ou SoundLab, directement accessible depuis l’accueil et le bar FOHHN, a été équipé avec l’ensemble de la gamme, depuis les petits cubes LX-10 aux Focus Venue, en passant par les enceintes colonne à faisceau contrôlé qui ont fait la réputation de la marque jusqu’aux modèles plus traditionnels. Tout est disponible pour écoute grâce à une matrice.

Une image de la CLT-201, une création spécifiquement destinée à un usage immersif.

Autre agréable surprise, au plafond comme derrière des tissus acoustiques se cachent 60 enceintes coaxiales passives CLT-201, un développement spécifique basé sur un 10” et un moteur 1,4” dans une ébénisterie carrée et peu profonde. Ces enceintes sont parfaitement conçues pour habiller de son le SoundLab via une matrice WFS Iosono de Encircled Audio.

Ralf Freudenberg

Quatre subs 18” placés dans les coins complètent le déploiement et apportent l’assise nécessaire à la très belle démo pilotée par Ralf Freudenberg, un vétéran du mix TV et un amoureux éperdu du son et des produits FOHHN.

Le SoundLab bénéficie enfin d’une solution appelée Vivace par Müller-BBM créant une acoustique active basée sur des générateurs de réverbération à convolution et sur une matrice de captation et de régénération de l’acoustique de la pièce. Précisons que Encircled Audio comme Müller-BBM sont deux sociétés allemandes. On n’est jamais aussi bien servi… ;0)


Le SoundLab, un formidable outil à faire du son avec l’ensemble des commandes et des écran nécessaires pour prendre la main sur l’ensemble des processeurs et d’enceintes apparents ou cachés. Regardez le poussoir placé sur le crash barrière contre la console DiGiCo, il lance la démo immersive…

Après cette entrée en matière plus que réussie, nous avons été conviés à visiter l’ensemble des bâtiments à savoir l’usine d’assemblage, le dépôt logistique des pièces, le dépôt logistique des produits finis, la R&D, la partie administrative, la zone d’accès clients et les salles de formation.

Derrière cette porte coupe-feu, les produits FOHHN gagnent leurs lettres de noblesse et leur certificat de durabilité. Mais la route est longue et semée de cendres…

Ne manquait à l’appel que la salle de torture, une pièce séparée reléguée à l’arrière de la R&D où sont conduits les divers tests destructifs des enceintes et des électroniques et qui fleure bon le circuit imprimé, le vernis et le composant cramé. Ce sera pour la prochaine fois ;0)

Samuel Hartmann et Nico Schwarz qui ont joué les guides, ont insisté à de nombreuses reprises quant au côté durable, économe en matières premières comme en énergie des différents bâtiments et ateliers, nous montrant à de nombreuses reprises les pompes à chaleur récupérant par exemple les calories issues de certains fours, étuves et autres appareils -chauds- et qui sont totalement ré-exploitées afin de préchauffer l’air frais injecté dans les ateliers. Un grand travail et un investissement important ont été menés en ce sens dont la firme allemande est très fière.

Une LX150 en train d’être assemblée et sa protection des transducteurs, un circuit installé sur tous les modèles et ayant fait drastiquement baisser la casse depuis quelques années. Il se trouve derrière la main droite de Nico Schwarz.

La nature même des produits FOHHN, multi-amplifiés pour la plupart, rend la visite des ateliers de fabrication et d’assemblage très différente des habituels facteurs d’enceintes passives.
L’électronique est omniprésente et les bacs de modules ampli, d’alimentations et de DSP s’étalent dans des bacs, rendant l’assemblage final plus complexe et donc un peu plus long.

Dans sa démarche durable, FOHHN confie la fabrication de ses modules ampli en CMS conçus et maquettés en interne, à un sous-traitant allemand situé dans le plus petit rayon possible.

Il en va de même pour les ébénisteries bois qui arrivent assemblées et prêtes au montage des transducteurs et à la finition. Avant de lancer une série, toutes les colles, apprêts, absorbants, mousses et autres grilles sont testés à Nürtingen, de même que les produits finis passent dans l’étuve puis dans la salle de torture avant de valider chaque gamme et modèle.

Les amplis en rack subissent, après assemblage, une période de burn-in ou de banc de chauffe où durant 24 heures, on cherche à générer la panne. Cette durée permet de débusquer jusqu’à 98% des composants défectueux.


Un des deux bacs de test et mesure des amplis. La cantine grise apporte les machines pour leur examen final. Regardez sur la table à gauche de la feuille de test individuel se trouve un connecteur de mise en court-circuit conçue pour chaque modèle d’ampli…

S’ensuit une batterie de test complète et semi-automatisée de 8 minutes où toutes les valeurs, puissance incluse, sont contrôlées avec des charges d’une impédance inférieure à celle pour laquelle les amplis sont conçus, puis des essais de court-circuit et enfin une brève écoute d’un contenu musical.

Bien entendu toutes les enceintes sans exception passent au banc une fois fini l’assemblage avec un double test automatique via un micro de mesure afin de contrôler la réponse en fréquence, phase et distorsion, le tout devant tenir dans un gabarit serré et précis par modèle.

L’assemblage d’une paire de Scale 1 où il manque encore le transducteur de grave mais où la membrane passive est maintenue en place par une pièce spécifique le temps que la colle la fixe. Cette enceinte ouvre à 140° x 90° pour couvrir largement une salle de réunion sans trop exciter murs et plafond.

Ensuite par une brève écoute de fréquences basses pour exciter toute pièce lâche au sein de l’ébénisterie ou toute défaillance de l’équipage mobile de la partie grave, puis quelques notes de musique pour conclure. Un nombre important d’adaptateurs permet de connecter tout type d’enceinte.

Un des deux bancs d’essais des enceintes.

Une maquette de guide d’onde, une exclu sortie depuis peu de l’une des deux imprimantes 3D de la R&D. Il s’agit du guide d’onde de la gamme LX et qui aura la capacité de piquer légèrement le faisceau afin de simplifier le déploiement des colonnes le long des murs et en hauteur.

Un second banc de test est en préparation pour permettre une montée des cadences de livraison. L’ensemble des données de chaque produit testé qu’il soit passif, actif, ampli ou autre est stocké dans un serveur afin de rendre possible la traçabilité.

Dans un coin de l’atelier de fabrication, la partie dévolue au SAV, aussi peu fournie en personnel qu’en appareils en attente de réparation. FOHHN a fait le choix de tout remettre en état grâce à un stock important de pièces jusqu’à 15 ans après qu’un modèle ne soit discontinué.

Rappelons que FOHHN produit une moyenne annuelle d’environ 15 000 enceintes toutes gammes confondues.


Le stock des ébénisteries sous-traitées à trois menuiseries industrielles et prêtes à être équipées.

On quitte le bâtiment dit Production & Quality Assurance pour basculer dans le Logistics Center & Stock, à savoir le lieu où se trouvent les 6 500 références et 3 millions de pièces prêtes à être assemblées, mais aussi les stocks de produits construits, testés, emballés et prêts à être expédiés.

Le nombre de cartons empilés et de palettes pelliculées trahissent une grosse commande en cours, celle de MSC Croisières qui achève la construction du MSC Euribia aux chantiers de Saint-Nazaire, un paquebot de nouvelle génération équipé d’une propulsion au GNL.
FOHHN qui dispose d’un catalogue extrêmement complet, est devenu en l’espace de quelques années, un fournisseur privilégié des intégrateurs spécialisés dans le maritime comme Videlio.

Une partie de la commande prête à prendre la direction de Saint-Nazaire.


Nous quittons le bâtiment logistique pour la visite de la R&D avec, un test étant en cours, l’impossibilité de découvrir de l’intérieur le Durability Testing, la pièce où sont conduits les essais destructifs et ceux qualifiants de 100 heures continues de bruit rose.

FOHHN a aussi équipé cette chambre sourde avec deux ingénieurs qui ne le sont pas, mais alors pas du tout : à gauche Boris Kunz, Head of R&D Acoustics and Mechanics et à droite Tobias Hornbacher R&D Acoustics.

Chaque enceinte en phase de projet doit passer ce test avant que le modèle ne soit validé et la série lancée. Des caméras thermiques sont aussi employées afin de comprendre quelle partie du produit génère les calories pouvant impacter sa durée de vie et enfin des capteurs de fumée et des extincteurs automatiques veuillent au grain, allant jusqu’à envoyer des SMS pour signaler leur entrée en action.

Nous visitons ensuite les deux chambres sourdes, toutes deux opérationnelles même si l’une d’elles n’est pas encore totalement garnie du traitement anéchoïque. La plus petite donne des mesures jusqu’à 35 Hz.

Le système multi micros permettant en un seul sweep de capturer 16 réponses.

La plus grande permet de mesurer des fréquences jusqu’à 25 Hz mais est surtout employée entre 500 Hz et 20 kHz pour travailler les guides d’onde. A cet effet la chambre dispose d’un moteur de rotation de précision afin de pouvoir sortir des polaires.

Un modèle de LX-150 en phase de mesure, sans doute est-il équipé du nouveau guide d’onde en face du moteur 1”.

Le toit des bâtiments de Nürtingen est équipé pour potentiellement effectuer des mesures en champ libre mais, comme d’autres constructeurs, FOHHN est obligé de se déplacer à quelques kilomètres de distance sur un aérodrome pour pouvoir travailler ses presets et avoir une écoute à pleine puissance sans trop déranger le voisinage.

Le toit du bâtiment Production & Quality Assurance ensemencé (image prise le 1er mars) et surtout disposant d’un chemin dallé et portant des marques de mesures. Hélas et malgré le choix de la campagne, il y est quasiment impossible d’y faire du « bruit ».

FOHHN Optimizer

De retour dans une des très belles salles de formation/réunion/démo, on nous a montré le FOHHN Optimizer en fin de développement mais déjà pleinement fonctionnel. Depuis ce système est disponible et sacrément pratique : www.fohhn.com/en/products/fohhn-optimizer/.

Fohhn Optimizer dans un iPhone avec une paire de vilaines crêtes adoucies avec deux choix possibles, moderate et strict.

L’idée consiste à pouvoir caler une ou plusieurs enceintes du catalogue FOHHN à l’aide d’une page web et le plus simplement du monde via son smartphone avec, si possible, un petit micro calibré pluggé dedans comme un MicW par exemple.
Un coup de bruit rose, quelques points de mesure à différents endroits de la salle, du proche au lointain et le tour est joué. Ces snapshots sont ensuite intégrés dans une seule proposition de correction qui est envoyée au DSP de l’ampli.

Il est bien entendu possible d’atténuer le choix proposé et ne pas trop casser l’énergie de l’enceinte en visant une courbe par trop académique, mais quoi qu’il en soit, le résultat est probant et peut grandement aider les intégrateurs n’ayant pas, sur des chantiers simples, de technicien son capable de faire une analyse et un calage manuel.

Pour en savoir plus, regardez ce film en anglais

Interview Jochen Schwarz

Pour conclure cette visite, nous avons eu le plaisir de pouvoir passer du temps avec Jochen Schwarz, PDG de FOHHN et complice de toujours de Uli Haug. Un grand merci à lui pour son temps, sa franchise et son humour !

SLU : Complice avec Uli depuis quand en fait ?

Jochen Schwarz : 30 ans. J’étais musicien dans un groupe où jouait le frère de Uli et un jour on a eu besoin de quelqu’un pour mixer. Uli a donc débarqué avec son frère pour tenir la console. J’avais 18 ans… A la suite de cette première rencontre on a tourné plus de 10 ans ensemble, moi aux claviers et lui à la face et très souvent il a été confronté à des systèmes son qui ne lui plaisaient pas.

Jochen Schwarz et la génération future en la personne de son fils Nico Schwarz.

On a donc décidé de construire notre diffusion avec l’aide d’un ami, un système simple et plug and play, tout le contraire de ce qui se faisait à l’époque où l’on entassait du bois. C’est à la même époque qu’on a conçu le système EasyPort, transportable, pratique et facile à utiliser.

SLU : Mais en parallèle de la musique vous avez tous fait des études…

Jochen Schwarz : Bien sûr, de mon côté j’ai étudié la mécanique et suis ingénieur. Comme mon but a toujours été d’associer la musique et la technique, même durant mes études, j’ai continué les concerts (sourires)

EasyPort, l’originale telle qu’elle existe aujourd’hui encore et toujours sous le nom de FP-22.

SLU : Et les débuts de la société ?

Jochen Schwarz : Un jour on a pris un gros bâtiment pour répéter avant d’enregistrer un CD et on a proposé à notre ami qui développait pour nous les enceintes de nous y rejoindre. Non seulement il nous a rejoints mais il a proposé d’exposer nos tout premiers produits au Prolight+Sound. Nous n’avions même pas une brochure, rien (rires) On a eu nos premières commandes qu’on a honorées en 1993.

SLU : Et Uli ?

Jochen Schwarz : Il commençait tout juste ses études mais on s’est fait la promesse que si je montais une boîte, il me rejoindrait. Il l’a fait plus vite que prévu puisque durant ses études on l’a vu tous les jours !

SLU : FOHHN est donc officiellement né il y a presque trente ans. Après le EasyPort quel type de produit est sorti de vos ateliers ?

Jochen Schwarz : Des colonnes polyvalentes qui pouvaient servir pour la musique et la parole. Cette polyvalence a été très appréciée car par exemple dans les églises ce qu’on y trouvait était uniquement destiné aux voix et en cas de concert, il fallait entièrement re-sonoriser les lieux. Nous avons beaucoup joué dans des églises et à chaque fois c’était très compliqué (rires).

30 ans plus tard, les colonnes Linea, Linea Focus, Focus Modular et Focus Venue portent toujours FOHHN.

SLU : Les lieux de culte vous offrent beaucoup de débouchés ?

Jochen Schwarz : Oui et encore aujourd’hui cela représente une part non négligeable de notre activité au niveau mondial.

SLU : Votre nom vient d’où ?

Jochen Schwarz : C’est dérivé de la mesure d’intensité sonore subjective du son, le Phone ou Fon. Un nom extrapolé et imaginaire qui reprend les deux façons de l’écrire en y ajoutant un H en plus. FOHHN.

Le MAXModular construit en OEM par FOHHN pour AKG et discontinué depuis.

SLU : Au tout début de l’aventure, quelle a été la direction prise. Qu’est-ce qui vous motivait…

Jochen Schwarz : Jouer de la musique (rires) Plus sérieusement c’est ce que nous avons fait sur notre stand au PL+S, et comme on n’avait pas de micro, nous sommes allés voir nos collègues de AKG pour qu’ils nous en prêtent un.
Cela nous a rapprochés et peu de temps après nous sommes devenus des sous-traitants pour cette grande marque et avons produit des centaines de MAXModular en apprenant par la même occasion les contraintes de produire en EOM en termes de contrôles qualité et de régularité.
On a grandi et déménagé au moins deux fois durant les dix premières années d’activité pour tenir les cadences.

SLU : L’équipe s’est étoffée aussi…

Jochen Schwarz : On a eu la chance de voir arriver dès les débuts de l’aventure, deux personnes très importantes dans le développement des produits, et deux très bons musiciens aussi !
Bernd Nimmrichter notre responsable R&D électronique et Boris Kunz qui est responsable du développement acoustique et mécanique. Ils ont fait d’excellents produits, de la bonne musique et même des chouettes rampes d’éclairages pour leurs groupes (rires). Ils savent tout faire. C’est ainsi qu’est né notre positionnement : systems for musicians.

SLU : Vous vous êtes lancés à l’assaut d’un marché qui était bien encombré…

Jochen Schwarz : Oh oui, de marques notamment allemandes, américaines et anglaises. Mais on était jeune et notre business plan c’était notre courage et nos idées. Aujourd’hui je ne pense pas que cela pourrait marcher de la même manière !

SLU : Qu’est-ce qui a fait votre notoriété ?

Jochen Schwarz : Quand on demande si on nous connaît la réponse est très souvent : « oui, j’ai un EasyPort dans le stock » Cette petite enceinte Plug & Play a été notre sésame et a été aussi copiée par une marque allemande bien connue !

SLU : Est-ce que FOHHN a été jalousé par d’autres grandes marques ?

Jochen Schwarz : Oui pas mal. On ne les citera pas mais nous n’avons pas toujours été bien accueillis. Nous avons appris à manœuvrer entre les grands noms et leurs catalogues afin de trouver notre place et nos marchés spécifiques.

SLU : La croissance de FOHHN a été régulière ?

Jochen Schwarz : Oui, une moyenne de 10% par an avec des hauts et des bas. On s’est assez rapidement rendu compte que pour lisser notre activité il fallait être en mesure de fournir des systèmes complets et Plug& Play intégrant ce qui à l’époque était séparé : les enceintes, les amplis et les DSP. Les églises par exemple cherchaient une solution discrète et intégrée.

Le chef d’œuvre de Bernd et de FOHHN, le Beam Steering. Ici Beam On, on est enveloppé dans le son avec une régularité dans l’atténuation et un lissage parfait du faisceau oubliant totalement le haut de la salle…

Et ici Beam Off ou le plafond sonore ! Regardez le SPL dans la fenêtre du bas. Y’a plus de son, fini, parti ! La qualité du traitement DSP offre un son et un guidage parfaits.


SLU : DSP, le mot magique, surtout chez vous…

Jochen Schwarz : Ça date de 2004. Bernd Nimmrichter rentre dans mon bureau et me dit : « J’ai besoin d’un kit de développement pour pouvoir apprendre à dessiner et programmer de l’audio numérique » Nous achetons le kit d’évaluation et il commence à penser au Beam Steering. « On peut contrôler le son, le diriger là où on veut en exploitant de multiples transducteurs. Il me faut aussi des DSP ».
Nous avons développé cette technologie durant quelques années et créé les modules DSP nécessaires à faire marcher les premiers modèles d’enceintes et le logiciel pour prendre la main sur les produits. Assez rapidement nous avons présenté des modèles disposant d’un afficheur ce qui nous a valu pas mal de moqueries.

SLU : Vous avec créé aussi vos amplis ?

Jochen Schwarz : Non, nous avons passé un accord avec Powersoft et avons adopté les cotes et le brochage de leur slot DSP en insérant nos propres cartes DSP dans leurs modules ampli.

Ils en rêvaient pour leurs premiers locaux, voici à quoi ressemble un échangeur entre des calories habituellement rejetées à l’extérieur, et un caisson de renouvellement d’air qui marche en hiver avec des résistances de chauffe. Pourquoi ne pas se servir de ces calories au lieu de les gâcher ? Dont acte.

SLU : Les produits DSP sont un gros succès, j’imagine que vous avez dû déménager une fois encore…

Jochen Schwarz : Avec 10% de progression par an, tous les 7 ans on double donc oui, on a pas mal bougé et dernièrement on a occupé jusqu’à 7 bâtiments simultanés, un enfer logistique. On est donc ravi d’avoir pu presque entièrement autofinancer et construire nos propres nouveaux locaux bâtis ici à Nürtingen à notre image et porteurs de nos valeurs.

C’est un rêve devenu réalité qui a pris en tout 10 ans entre le moment où on a vu le terrain et aujourd’hui où l’ensemble est pleinement opérationnel. Il fallait beaucoup de place, une surface plane pour ne pas avoir de différence de niveaux entre les bâtiments, un lieu calme pour les mesures, verdoyant pour y être bien, créatif pour continuer à avoir de bonnes idées et très proche de Stuttgart.

SLU : Comment avez-vous pris possession de ce formidable outil, est-ce que la livraison n’est pas intervenue durant la pandémie ?

Jochen Schwarz : Les déménagement est intervenu en janvier 2020 dans la partie qui était prête, les bureaux, la logistique et les ateliers d’assemblage, la partie d’accueil du public et le SoundLab ont été finalisés un peu plus tard.

Le SoundLab du côté de la toile acoustiquement transparente constituée de photos de centaines de pochettes d’albums patiemment collectés, aussi jolie que pratique pour cacher nombre de CLT-201. Si vous regardez le plafond, on en aperçoit deux.

On a donc souffert. L’état allemand nous a cela dit bien accompagnés permettant d’éviter les licenciements et d’avoir recours à du temps partiel et à du travail en distanciel mais aussi de disposer d’un prêt de trésorerie auquel nous n’avons pas touché.

SLU : Financièrement la période Covid a été difficile sachant que vous servez quasi uniquement les intégrateurs ?

Jochen Schwarz : En 2020 nous avons perdu 15% de notre CA et en 2021 nous avons réalisé notre chiffre habituel. FOHHN est une société très agile et à l’écoute du marché. Nous avons su nous réorienter et compenser les quelques modèles ou technologies qui ont marqué une pause. On s’en est bien tiré et on a aussi eu un peu de chance. D’autres plus gros que nous ont plus souffert.

SLU : Quel est le DNA de FOHHN, les valeurs de l’entreprise…

Jochen Schwarz : Tout d’abord son équipe qui forme encore et toujours une famille et puis la technique, les idées, les bonnes vibrations. Nous ne sommes pas une industrie de plus mais une société basée sur des femmes, des hommes et des idées qui produisent des solutions audio toujours innovantes et simples à mettre en œuvre pour le marché de l’intégration.

Il y a les gros subs et puis les petits tout plats qu’on peut glisser, fixer aux murs, pendra au plafond… Voici l’IGS-4, quatre 4” à longue excursion chargés par 4 membranes passives, 112 dB SPL, une fréquence de coupure basse de 45 Hz et la possibilité de tourner en deux fois 4 ohms ou une fois 8. Daniel n’en croyant pas ses oreilles a mis les doigts !

SLU : Vous proposez dernièrement des produits qui semblent s’adresser aussi au Touring, je pense à Focus Venue ou aux derniers subs passifs PS-800 et PS-850

Jochen Schwarz : Dans les bateaux de croisière de MSC, dans les studios de la ZDF et ailleurs, ce type de gros produit est intégré sans problème. Nous ne sommes pas une société produisant spécifiquement pour le marché de la tournée mais nous avons besoin de proposer des gros systèmes. Nous équipons des clubs en Chine qui sont immenses et où par exemple des doubles 18” sont indispensables.

Les amplis DI et MA avec un visiteur Lagoonesque en la personne de Denis Fenninger.

SLU : Il y a quelques années vous aviez au catalogue le PS-9, un sub équipé d’un transducteur Ipal de 21” et d’un ampli à très basse impédance Powersoft. Pourquoi l’avoir arrêté ?

Jochen Schwarz : Nous avons étudié et mis au point durant 6 ans nos propres amplis, les DI, cela nous a permis de produire nos propres subs et d’arrêter le deal avec Powersoft.

Nous existons depuis une trentaine d’années et voulons être maitres de notre propre technologie. Nous avons les concepteurs et les moyens de presque tout faire ici à Nürtingen. Cela nous apporte aussi une flexibilité qui nous a été très utile durant la pandémie.

SLU : FOHHN dispose d’un catalogue très important de produits comparé à d’autres marques. Est-ce voulu et utile?

Jochen Schwarz : Bien sûr. Quand on compare les marchés de l’intégration et du touring, le premier nécessite une grande variété de solutions et de modèles pour coller à chaque projet là où dans le touring ils ont besoin d’une boîte pour le plus grand nombre d’applications, et si possible la même pour que des prestataires puissent répondre à des grosses demandes en couplant leurs parcs.

La meilleure façon de satisfaire un client reste de lui vendre un produit sur mesure. Dans cet atelier, on coupe sur mesure les parties « creuses » des Scale.

Chez FOHHN nous allons jusqu’à couper les enceintes à la bonne taille et nous offrons toutes les couleurs et toutes les finitions…C’est ainsi que nous avons démarré, en faisant ce que les autres marques ne voulaient pas faire.
Certains grands fabricants à l’époque répondaient : « …bien sûr, vous pouvez avoir ce modèle de toutes les couleurs. Surtout le noir ! » Si MSC Croisières nous demande de développer une enceinte spécifique pour un prochain navire, nous le ferons. Cette aptitude à travailler sur mesure est une force que d’autres n’ont pas.

SLU : Combien de navires disposent de la signature acoustique FOHHN ?

Jochen Schwarz : Au moins huit navires plus un certain nombre d’autres qui ont été rénovés. Ce marché spécifique nous a conduit à concevoir des enceintes très plates car l’espace est un luxe à bord.

Une vue d’artiste du futur MSC Euribia tout de FOHHN vêtu (image MSC).

SLU : Vous abordez aussi depuis deux ans le marché florissant du Business Communications.

Les architectes et autres designers adorent…

Jochen Schwarz : On avait commencé à s’y intéresser même avant la pandémie car il y avait un vrai problème de qualité sonore lors des visioconférences et en général dans la reproduction du son dans les salles de réunion mais aussi les amphithéâtres et tous les lieux accueillant du public.
L’équipement qualitatif de ces endroits est un marché d’avenir.


SLU : Quel est le CA moyen de FOHHN et comment se profile 2022 ?

Jochen Schwarz : Il est de 14 millions d’euros. 2022 commence très bien. Nos prévisions pour cette année sont les meilleures dans l’absolu. Ce que nous devons parvenir à faire maintenant c’est produire et livrer. Nous connaissons une grosse pénurie sur certains composants de nos amplis.
Jusqu’au premier trimestre 2022 nous avons pu nous en sortir mais cela risque de changer car le nombre de pièces non disponibles augmente sans cesse. La tension sur le marché du Dante enfin est très importante et on parle d’un retard de livraison de plus d’un an pour ces composants…C’est dangereux pour notre industrie car on a aussi des commandes pour des enceintes qui se voient retardées par nos clients dans l’attente de recevoir leur console !

SLU : Est-ce que la guerre en Ukraine peut avoir aussi des effets sur FOHHN ?

Jochen Schwarz : C’est possible dans la mesure où l’Allemagne est très dépendante du gaz russe et les coûts de l’électricité ont déjà fait un bond. Pour 2022 nous paierons notre courant 50 000€ plus cher. Les fondeurs ont besoin eux aussi de gaz spéciaux donc cela ne fait que complexifier encore notre approvisionnement.

SLU : Pour finir notre longue interview, une question sur le binôme que vous formez avec Uli. Quelles sont vos qualités respectives et comment fonctionnez-vous ensemble au quotidien ?

Jochen Schwarz : Tout d’abord nous sommes amis. Nous partageons au quotidien nos idées, souvent les mêmes, et nos ressentis, y compris parfois les WE ! On travaille comme sur un tandem dans la mesure où le monde qui nous entoure est si complexe qu’il serait fou de ne pas le faire ensemble.

Jochen, Uli, Theresa et Samuel, il en manque beaucoup, qu’ils nous excusent !

Uli excelle dans l’univers des ventes et du marketing là où je préfère m’occuper plus de la conduite administrative et stratégique de la société ou par exemple la construction de nos locaux de Nürtingen.

On est uni dans nos différences. Il est à 100% sur les ventes et les clients et moi sur la société et nos moyens de production humains comme techniques. On ne se marche pas sur les pieds mais au contraire on se complète parfaitement. Une vraie bonne équipe où on se pousse l’un l’autre les jours où l’on manque un peu de patate !


La communication de FOHHN lors du dernier ISE à Barcelone. Le respect environnemental et la durabilité ne sont pas des mots en l’air (pur). On a pu le voir à Nürtingen.

SLU : Vous êtes combien en tout chez FOHHN et comment vous répartissez vous ?

Jochen Schwarz : Nous sommes environ 75 et pour te donner une idée plus précise, il y a 25 personnes en plus qui travaillent pour nous chez nos sous-traitants. Sur cette centaine de personnes, 25% oeuvre dans l’administratif, le marketing et les ventes, 25% est à la R&D et les 50% restants fabrique les produits. Enfin nous avons 8 collaborateurs qui travaillent pour FOHHN dans divers pays en dehors de l’Allemagne.

SLU : Le mot de la fin ?

Jochen Schwarz : Je pense que nos nouveaux locaux nous donnent une puissance et des capacités inédites. On a tout à écrire ici d’autant que le Covid nous a ralenti durant deux ans.

Et quand on parle de contact humain, un nom et une image nous viennent à l’esprit, pas vrai Daniel Borreau, Fohhn Designer de l’année 2021 avec Rock-Audio Distribution ?

Quand Uli demande à nos clients pourquoi ils achètent du FOHHN, la réponse est souvent : la qualité et les gens. On sait tous que d’autres marques savent produire d’aussi bons produits que nous, la différence se fait donc sur ce qu’on donne en plus, le contact humain ce que d’autres ont un peu perdu.

J’espère que nous le garderons le plus longtemps possible en se méfiant d’une croissance trop rapide ou d’investissements trop contraignants.
On peut copier un produit, mais pas une équipe et son état d’esprit. Nous n’avons pas de machines, juste des femmes et des hommes qui sont notre vraie et seule richesse et la garantie de l’avenir de FOHHN.

Un de ces hommes et très communicant de son état, Chris Bollinger, vous propose une visite en vidéo des locaux ici


Et pour plus d’infos et en français sur le site Fohhn

Claypaky Sharpy X Frame : petite taille et gros punch

Claypaky présente le Sharpy X Frame, un luminaire hybride multifonction qui reprend les meilleures caractéristiques de la gamme SHARPY et intègre un système de couteaux sur quatre plans focaux dans un luminaire léger et compact doté d’un zoom 2° à 52°.
Il a pour source la puissante lampe à arc de 550 W (8000 K) qui rend ce luminaire extrêmement lumineux et produit des couleurs uniformes, profondes et vives (dont un beau rouge saturé).

L’unité offre la flexibilité de la source dont vous avez besoin quand vous en avez besoin. Luminaire hybride et multifonctionnel, le Sharpy X Frame n’est pas limité aux effets de faisceau, il peut aussi être un spot, un profile ou un wash. Cet appareil remplace des luminaires beaucoup plus grands avec sa lampe à arc de 550 watts (8000 K) à longue durée de vie qui produit un flux de 18 800 lumens (mesure sphère).

Bien qu’il s’agisse d’un petit appareil, rien n’est sacrifié dans l’ensemble de ses fonctionnalités. En plus du système de découpe à quatre plans focaux, il comporte une roue de 8 gobos rotatifs, une roue de 18 gobos statiques, des prismes rotatifs à quatre et huit facettes, un frost linéaire, un système de couleurs CMY, CTO et une roue de 14 couleurs, et six réducteurs de faisceau à partir de 0,5°.



Avec une plage de zoom de 2° à 52°, (3° à 52° en mode Spot, 2° à 29° en mode Beam, et jusque 0,5° avec un réducteur de faisceau) le Sharpy X Frame peut réaliser des effets visuels étonnants. L’appareil est équipé d’une lentille frontale de 160 mm et de l’optique Claypaky éprouvée pour produire des images nettes.

Le Sharpy X Frame est l’appareil hybride le plus polyvalent et le plus compact du marché.
Il répond aux besoins d’un spot lumineux, d’une unité d’effets volumétriques, d’une découpe motorisée, d’un wash, le tout dans un format compact et de prix abordable.

Plus d’infos sur le site Dimatec et sur Claypaky

 

Robe PainTE, la foule et les planches à Prolight+Sound 2022

L’ambiance aux Prolight+Sound mêle d’ordinaire les bousculades pré-estivales aux pétillantes énergies printanières. Couplé au Music Messe, le salon tamponne professionnels du spectacle, musiciens, grand public amateur d’instruments et audiophiles.
Une nuée de visiteurs, curieux, étudiants ou touristes s’engouffrant dans les grandes allées du Messe FranckFürt, à la recherche du bon hall, du stand à voir ou se perdant sans complexes devant les boutiquiers chinois, à la recherche d’une bonne affaire.

Scène centrale, rideaux ouverts, comédiens-chanteurs-danseurs et plafond de lumière, Robe célèbre les retrouvailles avec son public.

Une pandémie plus tard, le salon de la musique est ajourné. Les exposants asiatiques s’abstiennent et quasiment toute la branche diffusion de puissance sonore a les yeux rivés sur l’ISE de Barcelone ; le Prolight+Sound doit se recentrer avec deux vastes halls dédiés aux techniques d’éclairage, suivant une réorganisation qui laisse respirer les halls auparavant bondés, au profit de visiteurs moins nombreux, mais plus pertinents.

Prolight+Sound : 2e jour

Nombre de constructeurs affichent leur satisfaction de pouvoir prendre le temps d’accueillir leurs clients le long des allées coulent les alliances dans le feutre du confort auditif. Rares sont ceux à faire vibrer enceintes. Encore moins à dérouler un show complet.

Robe, fidèle à ses habitudes, ressort les rideaux rouges et son théâtre, enfin libéré du joug du Covid. Des projecteurs partout, en l’air, sur stèle et sur scène, une comédie musicale aux tons enfantins barbouille sa bonhomie avec quelques nouveautés charmantes. Après la conférence de presse, l’équipe de Robe Lighting France prend le relais pour une histoire bien plus passionnante sur les derniers projecteurs de la maison Tchèque.



Acte I

La conférence de presse en forme de bilan accueille les étourdis, ceux qui ont loupé la dernière saison de Robe, portée par les gammes théâtre (T2, T11), les leds interchangeables (ForTE, CueTE) ou les effets (LEDBeam 350).
Une expansion de gamme toutes voiles dehors, qui renforce les solutions Robe dans les marchés scéniques ou plus traditionnels. Sur les planches, Robe veut faire la différence dans un milieu très conservateur, avec des solutions très techniques, dérivées de son expérience dans le show.

Les T2 et les découpes T11 partagent la même source RGBAL de 350 W.

Les asservis T2, deux fois plus puissants qu’un T1, existent dorénavant en lentilles PC, Fresnel, ou avec une optique découpe (Profile). Leur source 5 couleurs MSL (Multi-Spectral Led) de 850 W fournit 20 000 lumens en sortie.
La complémentarité avec les T1 est plus qu’aboutie, grâce à leur zoom 7-62°, leur température de couleur entre 2700 et 8000K, et l’intégration à l’identique du filtre DataSwatch, pour retrouver des centaines de teintes parfaitement calibrées via l’algorithme RCC (Robe Colour Calibration).

Cette proposition, à l’intention des studios TV et des théâtres, se double de l’arrivée du T11. Projecteur fixe dérivé du T2. Celui-ci se veut le Leatherman des planches, avec son corps décliné en trois modèles : PC, Fresnel, Profile et FollowSpot.
Sa source, MSL de 350 W de 11 800 lumens en sortie, est encapsulée dans le système TE, le bloc de leds interchangeable qui équipe maintenant la majorité des projecteurs Robe (Transferable Engine).

La T11 MSF, version poursuite, est équipée d’une barre et de poignées latérales avec une gestion déportée à l’aide d’un écran additionnel à l’arrière. Le contrôle du faisceau est local, avec encodeurs physiques, ou depuis une console lumière. Robe s’appuie sur une parfaite cohabitation de tous ses projecteurs pour convaincre les salles de s’équiper entièrement en série T.

Aux amateurs de Wash, Robe le LEDBeam 350, version musclée du LEDBeam 150, est équipé de 12 leds RGBW de 40 W, et zoom de 3,8 à 60°. Une porte d’entrée vers le Spiider, sans effet spécifique, mais avec un traitement antichoc des lentilles et la fonctionnalité Cpulse, une gestion électronique de l’alimentation pour éviter le flickering.

LEDBeam 350, Tetra2 et TetraX montent la garde autour du stand Robe.

Petite lyre d’appoint pour les clubs ou l’architectural, le CueTE s’appuie sur une recherche de qualité à prix compact. Un spot de 12 kg, version réduite de EspriTE débarrassé du superflu, alimenté par une source led TE 120 W, offrant 5 300 lumens en focale fixe de 16 ou 22°. Malgré tout, il intègre trichromie CMY, roues de couleurs et gobos, prisme et frost.

A l’opposé, le ForTE est le plus puissant Spot à Led construit par Robe. Disponible en ‘High Performance’ ou ‘High Colour Fidelity Engine’, le bloc led de 1 000 W tutoie les 50 000 lumens dans sa mouture la plus puissante.
La version Haute Performance délivre un maximum de lux à 6 700K, avec un IRC de 70. La version ‘Couleur Ultra Fidèle’ perd 30 % de flux, mais maintient un IRC à 95, un R9 à 70 et un blanc natif plus doux, à 6000K. Cette déclinaison arrivera rapidement pour les EspriTE et autres projecteurs de la gamme TE.

Ingo Dombrowski, (responsable grands comptes Europe) présente la famille Robe des projecteurs scéniques.

La souplesse de cette COB interchangeable en 5 minutes permet d’envisager dans l’avenir des sources adaptées aux différents styles, comme un blanc chaud propre à l’éclairage classique théâtral.
Le TE est aussi équipé d’une véritable boîte noire, un relevé interne de son utilisation, où les capteurs détaillent l’historique des pannes pour renseigner le SAV Robe dédié.
La ForTE est l’asservi le mieux pourvu avec une trichromie CMY, CTO de 3000-6700 K plus deux roues de couleurs, dont des filtres IRC de 80 et 90. Côté effets prennent la relève deux roues de gobos, deux prismes, animation, frost et couteaux au travers d’un zoom de 5 à 55°.

Acte II

Situé à la croisée des affluents, entre les vaisseaux EspriTE / ForTE et la nuée club des SpoTE et CueTE, la PainTE est un canard devenu cygne.

Petit et costaud, le dernier profile Robe PainTE est un condensé de technologies.

Petit, compact, assis sur les minuscules bases des LEDBeam, il jaillit de potentiel avec son Transferable Engine de 310 W et 12 000 lumens. Un zoom de 8 à 48° propulse sa jolie collection de gobos fixes et rotatifs, son prisme 8 facettes et son frost 5° interchangeable.

Basé sur une source High Performance’ ou ‘High Colour Fidelity Engine’, il s’accorde à merveille aux PoinTE ou ForTE. Fort du même ADN, sa colorimétrie, sa roue de couleur et son blanc natif en font le petit spot de proximité par excellence.

En bonus, et pour la première fois chez Robe, un module de 4 couteaux Full-Frame à 120° de débattement parachève sa collection d’effets. Alors qu’il était dédié à parachever la série des machines de Club, format et prix réduits pour un condensé de fonctions, avec menu et fonctions à l’essentiel.


EspriTE, PainTE et CueTE s’expriment en harmonie autour de la scène Robe au Prolight+Sound.

Les qualités du PainTE ont poussé Robe à l’incorporer à la gamme scénique. Un afficheur couleur tactile complet et toutes les fonctions haut de gamme furent ajoutés : protocole RDM, sACN, ArtNet, canal de CTO virtuel additionnel, option EPass, switch 2 ports réseau avec maintien de la communication hors tension.

Spot raffiné au format millimétré, la PaintE est la charnière idéale entre les modèles de projecteurs à source led blanche.

Les versions ‘i’ dans la nomenclature Robe désignent les projecteurs étanches IP65. Après les iPointe, c’est au tour des LEDBeam de recevoir leur livrée aquatique. Le LEDBeam 150 devient l’iBeam 250, un Wash Beam IP65 de 7 leds RGBW 40 W.

Les IBeam prennent un petit bain entre deux représentations.

Outre son corps en aluminium pensé pour une protection optimale contre l’eau, la poussière et les UV, la puissance des leds bénéficient d’un bien meilleur rendement, avec 60 % de flux supplémentaire. Petite attention, la présence d’une puce NFC pour la paramétrer à distance et hors tension, avec un simple téléphone.

Exercice de mise à jour, le Spikie, mono source de 60 W RGBW et lentille 110 mm, se voit offrir, après 5 ans au catalogue, un nouveau moteur de leds.
Le Spikie+ ajoute 25 % de flux pour la même consommation et garde son zoom 4-28° et son fameux effet Flower MFCE (Multi-Coloured Flower Effects), plus un pan et tilt infinis, le tout dans un format de poche de 7,3 kg.

Détail de la TetraX en avant-première.

Remix également, le TetraX reprend la fameuse barre de leds Tetra1 en y ajoutant 2 innovations. Toujours bardé de 9 leds 40 W RGBW, cette version ajoute 3 effets Flower MFCE, pour magnifier le zoom natif de 4-45° avec de multiples rayonnements circulaires en couleurs. Autre très bonne surprise, l’ajout d’un moteur Pan haute vitesse à rotation continue.
La TetraX délivre 5 300 Lumens, avec un blanc variable de 2700 à 8000K, une émulation tungstène et red-shift, et contrôle DMX, MA-Net, sACN, ArtNet et Kling-Net.

Acte III

Intégrées à la scénographie du show, les principales nouveautés Robe ont démontré toute l’étendue de leurs domaines d’activité. Les PainTE, TetraX, T11 et iBeam250 s’inscrivent à la fois dans une continuité des gammes Robe, et visent les différents marchés supervisés par le constructeur tchèque.
Le scénique pour les ForTE, EspriTE et PainTE ; le théâtre avec les T1, T2 et T11 ; les clubs et show avec les CueTE, TetraX et LEDBeam 350 ; et l’intégration plein air avec en premier les modèles IP iBeam 250.

Tous ces projecteurs seront disponibles auprès de Robe Lighting France, sous la houlette de Bruno Garros. Toute l’équipe est prête, et n’attend qu’une chose : parcourir la France pour les présenter !

Un petit road-show en camion Robe ?

D’autres informations sur le site Robe France

 

LD Systems présente MAILA au PL+S 2022

MAILA n’est pas un “seul“ produit, mais un système de sonorisation évolutif qui établit de nouvelles normes en matière de praticité et flexibilité sur le marché de la location professionnelle.
MAILA repose sur quatre éléments de base : le module satellite MAILA SAT, le module colonne MAILA COL, le module amplificateur MAILA SPA et le caisson de basses MAILA SUB.

Avec ces éléments, MAILA permet des configurations de système évolutives et flexibles pour une multitude d’applications : de la sonorisation vocale stéréo précise sans caisson de basses, en passant par les grandes conférences et les concerts en club, jusqu’au système de type line array suspendu pour la sonorisation professionnelle en live lors de festivals avec une exploitation variable des caissons de basses au sol.

Outre la flexibilité du système, MAILA convainc par ses caractéristiques et technologies qui simplifient sensiblement la vie de tout technicien du son. Ainsi, SmartLink+® permet la connexion sans fil apparent (alimentation + signal) ainsi que la reconnaissance automatique des différents modules via des rails robustes en aluminium.
Les antennes sans fil LogoLink® intégrées de manière invisible offrent, quant à elles, une connexion avec une portée allant jusqu’à 30 mètres dans des conditions réelles.

MAILA app

L’application gratuite MAILA App (iPadOS) permet en outre de configurer chaque système MAILA de manière rapide, simple et détaillée – y compris le calcul des angles SAT et les mises à jour du système sans fil.

Le mécanisme breveté EasySplay®, de MAILA permet aux utilisateur de régler très simplement l’inclinaison de chaque satellite quasiment en continu, de 0° à 8°. L’angle peut être réglé d’une seule main à l’aide d’une poignée rotative, même sous charge.

De cette manière, chaque système MAILA offre un concept flexible séduisant, permettant d’adapter à tout moment la couverture sonore à chaque situation. Le résultat est un son puissant adaptable à presque toutes les applications.

Le système MAILA repose sur quatre éléments de base

Le MAILA SAT comporte cinq tweeters à dôme de 1” montés sur un support assurant le couplage avec un HP de 6.5”placé derrière.

MAILA SAT

Le satellite MAILA SAT dans son boîtier monocorps en aluminium est un élément line array qui abrite cinq tweeters 1” devant un haut-parleur médium de 6,5”, disposés de manière coaxiale sur la base de la technologie Advanced WaveAhead®.

Grâce au SonicGuide® (deux guides d’ondes combinés), les haut-parleurs du MAILA SAT sont réunis pratiquement sans interférence. Il en résulte une diffusion classique en line array avec une portée et une densité d’énergie impressionnantes. À l’arrière du boîtier de chaque MAILA SAT se trouve la poignée rotative du mécanisme EasySplay®.

MAILA COL avec ses quatre woofers actifs de 6,5” et un amplificateur DSP à 4 canaux d’une puissance totale de 2,5 kW pour alimenter la colonne elle-même et les satellites MAILA SAT.

MAILA COL

Le module colonne MAILA COL avec ses 4 haut-parleurs de 6,5’”, assure non seulement un renfort efficace de bas-médium, mais comprend également un amplificateur DSP à 4 canaux d’une puissance totale de 2,5 kW, qui alimente aussi bien la colonne elle-même que les satellites MAILA SAT qui y sont raccordés.

De cette manière, les ensembles MAILA avec module colonne peuvent être utilisés non seulement comme variante Ground-Stack, mais aussi comme système accroché composé de MAILA COL et jusqu’à huit MAILA SAT par côté – particulièrement utile pour les festivals et les installations fixes.

Au sol, l’utilisation de MAILA COL offre un avantage supplémentaire : grâce au module colonne intercalé, il est possible de réaliser des montages Ground-Stack nettement plus hauts (jusqu’à 3,2 mètres) que les systèmes traditionnels, ce qui offre une portée plus importante et une couverture plus uniforme, même au lointain.

MAILA SPA

MAILA SPA est le seul module MAILA sans haut-parleurs et pourtant il fait partie intégrante du concept MAILA. C’est un module d’amplification en aluminium monocorps avec un amplificateur intégré de 1,25 kW avec SysCore® DSP pour la commande d’un maximum de huit satellites MAILA SAT.

MAILA SPA, un module ampli et DSP de 1,25 kW.

Le système SmartLink+® permet de relier facilement les satellites et de les alimenter en audio et en secteur sans recourir au moindre câblage volant.
De plus, la technologie SmartLink+® permet de détecter de manière autonome les satellites installés pour le traitement DSP automatique ou manuel au choix.

Comme pour le module à colonne MAILA COL, les utilisateurs peuvent réaliser avec le MAILA SPA aussi bien des configurations Ground-Stack avec une barre (fournie dans le set MAILA S) que des systèmes accrochés avec l’adaptateur de montage EasyMount+®.


Une vue indiscrète du pack ampli et du montage passe-bande avec les deux 15” Lavoce embarqués dans MAILA SUB.

MAILA SUB

Le MAILA SUB constitue la base de tout système MAILA. Le caisson de basses haute performance 2×15 » (2,5 kW) fournit, grâce à son DSP SysCore®, des basses massives et puissantes dans chaque application.
Le concept acoustique du MAILA SUB est basé sur un design passe-bande avec un pavillon accordé au quart de longueur d’onde et une structure de haut-parleurs symétrique.
Grâce à la disposition opposée des deux graves de 15’”, le MAILA SUB permet une excellente réponse impulsionnelle, ce qui se traduit par un rendu puissant et précis des basses fréquences.

MAILA – Les kits

LD Systems propose MAILA en cinq kits, chacun avec une configuration de base et des accessoires adaptés. Alors que le plus petit kit MAILA, dans sa configuration SMALL, fournit un système stéréo actif full range extrêmement puissant avec une puissance totale de 7,5 kW, les grands systèmes accrochés MAILA XL et MAILA XXL couvrent sans problème même les clubs, les grandes conférences et salles ainsi que les festivals de taille moyenne. Certaines prestations nécessitent un gros line array. Pour toutes les autres, il y a MAILA.

MAILA S

MAILA M

MAILA L

MAILA XL

MAILA XXL


Baptiste Languille

Baptiste Languille, Senior Global Brand Marketing Manager LD Systems : « Soyons honnêtes : jusqu’à présent, personne sur le marché de la location professionnelle n’avait envisagé LD Systems.

Maintenant, MAILA est là et offre une flexibilité et une facilité d’utilisation qui n’existaient pas jusqu’à présent. Je suis intimement convaincu que MAILA va s’imposer dans le monde entier comme le complément idéal des grands systèmes line array encombrants.  »

Viktor Wiesner

Viktor Wiesner, chef de produit senior, Pro Audio : « Enfin, le secret est levé. MAILA commence à entrer dans l’histoire. C’est un système qu’il faut avoir vu, entendu et touché pour en apprécier toute la valeur ajoutée.
C’est pourquoi nous invitons cordialement toutes les personnes intéressées à venir chez nous à Neu-Anspach pour une démo détaillée, à se faire une idée par elles-mêmes et à rencontrer l’équipe de développement de LD Systems.  »

D’autres informations sur le site LD Systems

 

Les IS et P d’Adamson pour le Marion Palace Theatre

« Il s’agit d’un système de très haute qualité, et la capacité de l’entreprise à fournir des solutions est énorme », déclare Tom George, ingénieur d’études principal au bureau de Clair Global Integration à Cleveland, citant le son de haute qualité des enceintes et la capacité d’Adamson à fournir une solution qui s’intègre parfaitement au décor spectaculaire du Palace.

Tom George, ingénieur principal de conception au bureau de Clair Global Integration à Cleveland.

Construite en 1928, cette salle de style théâtre d’environ 1500 places est une pierre angulaire de l’activité culturelle du centre-ville de Marion, dans l’Ohio ; une installation résolument polyvalente qui accueille un mélange de concerts, de productions théâtrales, de films et d’événements spéciaux.

Conçu par l’architecte John Eberson, le complexe a été construit pour donner au public l’impression d’assister à un spectacle dans un « palais de la vieille Espagne ». Comme le décrivait le Marion Star juste avant l’ouverture du Palace à l’époque, « Laissez votre imagination vous transporter sur la pente douce d’une colline espagnole éclairée par la lune…

À travers les arcades se répand la douce lumière d’une pleine lune, et la faible lueur projette des ombres sur les murs de couleur sombre. Au-dessus de vous, des myriades d’étoiles scintillent dans un ciel bleu azur, et des nuages doux et cotonneux flottent doucement au gré de la brise. »

Au fil du temps, on a pris soin de s’assurer que le cadre du théâtre reste aussi impressionnant qu’il l’a toujours été. Après l’acquisition du Marion Palace par l’association à but non lucratif Palace Cultural Arts Association, le théâtre a fait l’objet d’une restauration/rénovation complète et a depuis été modernisé grâce à une série d’améliorations structurelles et de rénovations des coulisses et de l’avant-scène.

La scène côté droit avec dix IS7.

Naturellement, les systèmes audio du Palace ont évolué au fur et à mesure des changements apportés au lieu. Mais, jusqu’au remplacement des enceintes point source des années 80 par le système Adamson en janvier 2022, les systèmes installés dans l’espace n’offraient pas une couverture, une pression ou une qualité optimales.

Le nouveau système est composé de trois lignes d’Adamson IS7 dans une configuration LCR, avec deux subs IS219 placés au sol de chaque côté du plateau, et huit Adamson Point 8 pour déboucher des zones d’ombre sous le balcon.

Nous avons essentiellement procédé à un réglage vocal pour la ligne centrale et plus « musical » pour le gauche / droite », explique George. Le calage du système a été effectué dans les processeurs Lake des amplificateurs Lab Gruppen qui alimentent le système (plusieurs amplis D 120 pour les éléments LCR et un D 200 pour les subs).

Un des deux subs IS219, ici celui de Jardin collé au bord de scène et posé sur son petit côté.

Cependant, les ingénieurs accueillis peuvent apporter leur touche personnelle au son grâce à une paire de processeurs Lake LM44 en façade et à la console Yamaha CL5 déjà en place dans la salle. Le système a également été reconfiguré pour fonctionner en Dante.

« Nous utilisons les LM44, puis les amplificateurs (via Dante), et nous disposons d’une interface permettant aux opérateurs de passage d’installer leur console de tournée », ajoute George.
Cela offre un degré de flexibilité appréciable.  » Ça permet aux ingénieurs invités, aux artistes en tournée, à tous ceux qui utilisent la salle, d’utiliser le Dante et de réacheminer les flux facilement « , explique Brian Jester, directeur technique par intérim et responsable de la société audio locale JCR Studio & Sound.

La ligne centrale, parfaitement assortie à la couleur des rideaux.

La taille et le poids des enceintes ont également été bénéfiques. « L’IS7 a un encombrement tellement compact et cela dit suffisant pour pour couvrir la pièce tout en respectant les limites physiques a joué un rôle important dans notre choix », note George.
« Nous avons également de la chance car ils sont à peu près du même poids que ce que nous avons démonté. Nous avons donc pu réutiliser une grande partie des ferrures existantes. »

D’autres problèmes récurrents ont également été réglés, notamment le remplacement d’un système à 70 volts que les enceintes sous le balcon utilisaient auparavant par un système à faible impédance. Un nouveau câblage a également été tirés sur le trajet d’environ 30 mètres entre la scène et la régie son placée au balcon.

Le résultat est une amélioration incroyable. « La couverture de la salle est bien supérieure et la qualité audio est bien meilleure », déclare George. Mais si les personnes impliquées dans le projet voulaient que les spectateurs entendent la différence, il était important qu’ils ne la voient pas.
Par conséquent, la volonté et la capacité d’Adamson à fournir des couleurs personnalisées (pour s’harmoniser avec les murs de la « cour » du Palace de part et d’autre de la scène, et faire disparaître virtuellement le groupe central dans le fond des riches rideaux de velours rouge qui encadrent le proscenium) ont été essentielles à cet effort.

Le CEO d’Adamson Marc Bertrand.

Le choix du RAL correspondant à la couleur et à la texture des rideaux en velours était un défi, mais l’usine d’Adamson à Port Perry, en Ontario, a été conçue pour le relever. « Nous avons intégré le processus complet », explique Marc Bertrand, PDG d’Adamson. « Ainsi, lorsque nous faisons correspondre les numéros RAL, nous sommes en mesure de contrôler le résultat final de façon transparente, depuis l’atelier d’usinage et l’atelier de menuiserie, jusqu’au lavage, au poudrage et à la pulvérisation.

Comme nous n’externalisons pas le travail et n’attendons pas le retour du produit, nous pouvons nous assurer que la finition est parfaite, que le métal est bien assorti, que la poudre correspond à la pulvérisation humide sur le bois, et nous pouvons choisir d’autres éléments de couleur pour la sérigraphie afin d’obtenir une correspondance encore plus étroite.

Vous prenez un risque si vous externalisez », poursuit Bertrand. « Nous savons immédiatement si quelque chose ne va pas. C’est une question de maitrise. Nous perforons également notre propre métal, ce qui nous permet de contrôler non seulement la couleur mais aussi l’ensemble du processus. »
Alors que d’autres fabricants réalisent des contretypes de couleurs personnalisés, pour Adamson, c’est un phénomène courant. « C’est le sixième travail personnalisé que nous avons réalisé au cours des quatre derniers mois, même si je dois dire qu’aucun d’entre eux n’était aussi joli que ce rouge. »

Kirk Detweiler, le directeur exécutif du Marion Palace.

« Adamson a assorti les couleurs des rideaux sans éclipser l’architecture du proscenium, et les deux arrays latéraux s’intègrent également très bien », déclare Kirk Detweiler, directeur exécutif du Marion Palace. « Nous n’avons pas eu de grand spectacle depuis que le système a été installé, mais pour les films, le son est excellent, et nous avons reçu un groupe vocal de quatre personnes qui a eu un son formidable. »

« Comme vous pouvez l’imaginer, dans n’importe quel théâtre ancien, le balcon profond et la couverture à plusieurs niveaux présentent des défis », explique Jester, « mais le système conçu par Clair fait tout ce qu’il doit faire et plus encore. Ma seule expérience avec Adamson date de la fin des années 1990 et du début des années 2000. Donc, entendre l’évolution de leurs enceintes était très encourageant. »


En fin de compte, le nouveau système Adamson permet au Marion Palace de continuer à remplir le rôle qu’il joue dans la communauté depuis près d’un siècle, et ce, d’une manière aussi agréable pour les yeux que pour les oreilles.

« Le son donne presque l’impression de provenir des murs, plutôt que des haut-parleurs », conclut M. Jester. « La façon dont les haut-parleurs ont été placés, accordés et déployés – sur le plan sonore, le système complète l’esthétique visuelle du théâtre. »

D’autres informations sur le site Adamson et sur le site DV2