L-Acoustics annonce le switch AVB LS10

L-Acoustics vient d’annoncer à InfoComm 2019 le lancement d’un switch AVB prochainement certifié par l’Avnu, le LS10. Il s’agit d’une solution très simple d’emploi et fiable permettant la constitution de réseaux AVB/Milan redondés.

La face avant de LS10 avec les 5 premiers ports EtherCON™, trois autres sont accessibles en face arrière.

En tant que membre fondateur du groupe de travail sur le protocole Milan, L-Acoustics a largement adopté l’AVB, le seul standard conçu en tenant compte des vrais besoins en transport de données audiovisuelles. Milan et AVB apportent à l’industrie de l’audiovisuel la certitude de disposer dans le temps d’un standard efficace dans le transport de données sensibles dans un réseau.
Développé par et pour des utilisateurs et via des normes ouvertes, Milan est destiné à devenir un standard de nos industries. Pour mémoire, le groupe de travail Milan a été annoncé il y a tout juste un an à l’InfoComm 2018.

Genio Kronauer

« Nous savons que nos clients n’ont pas envie d’être des administrateurs, perdant du temps à configurer des réseaux » nous explique Genio Kronauer, le Directeur de la R&D électronique chez L-Acoustics et l’un des membres du groupe de travail Milan depuis sa constitution.
« Avec LS10 vous disposez d’un switch AVB fiable et qui fonctionne sans effort. Il suffit de l’alimenter en secteur et en signal et vous êtes prêts à envoyer de l’audio dans l’ensemble du réseau en quelques secondes. »

Deux LS10 peuvent être accolés et former un rack 1U pour bénéficier d’une redondance. Disposant de ports en face avant et arrière, LS10 peut être facilement monté dans le LA-RAK II de sorte à distribuer de l’audio et des des données à des contrôleurs amplifiés et à d’autres LA-RAK II grâce aux huit ports EtherCON™ et aux deux logements SFP pour des transceivers optiques. Dégageant très peu de calories et ne disposant donc pas de ventilateur, LS10 opère dans le plus absolu silence sans risque de surchauffe.

Simplifiant le déploiement de liaisons redondées Milan, le switch LS10 est conçu pour faire face aux problématiques propres au touring aussi bien qu’à celles de l’installation. Un port d’entrée pour une alimentation 24 V DC externe prend la relève en cas de coupure secteur. Si LS10 perd toute alimentation, il est à nouveau opérationnel après un redémarrage de seulement 5 secondes. En cas de panne avérée, un GPO peut commuter d’autres appareils.

La face arrière de LS10 avec les deux logements SFP, trois ports EtherCON™ un connecteur pour sans doute recevoir une tension externe et servir de GPO et la prise secteur.

« Le lancement de LS10 prouve notre engagement vis-à-vis de l’AVB et facilite la création d’un écosystème technique abordable et durable » ajoute Germain Simon, Manageur produit chez L-Acoustics. « Sa facilité d’emploi fait que les utilisateurs passent moins de temps à configurer le système et plus de temps à en tirer la meilleure expérience sonore possible pour le public. »

LS10 fonctionne aussi bien dans l’univers L-Acoustics comme en dehors et sera disponible à la vente au premier trimestre 2020. Sa certification Avnu est en cours et sera effective lors de sa mise en vente.

Si vous souhaitez en savoir un peu plus sur l’AVB, le Milan, et l’Avnu, retrouvez cet article écrit par notre collègue Claude Ducros ici.
Pour télécharger la fiche préliminaire du LS10, cliquez ici.

Chris, Manu, l’écu, Camille et Nicolas jouent un coup de théâtre!

Christine and the Queens revient sur scène sous une nouvelle identité Chris, androgyne et animale, accompagnée des excellents danseurs du jeune collectif La Horde. Elle a imaginé une mise en scène privilégiant les corps et leur rapport à l’espace, le naturel, la simplicité.
Un grand écart artistique et technique pour l’équipe de création scénographique et lumière car il a fallu construire un spectacle qui a tout d’un Opéra et l’adapter aux contraintes de timing d’une tournée.

A l’AccorHotels Arena, une des dates de la rentrée parisienne de Chris, (de G à D) Camille Duchemin scénographe, Nicolas Olivier éclairagiste, Philippe Ducouret, alias l’Écu de MecaOctet et Manu Mouton, régisseur général nous racontent les étapes de la naissance de ce concert décalé.

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Avant même que nous posions la question, Manu Mouton, régisseur général de la tournée embraye.

Manu Mouton : « La première personne à citer dans la création c’est Christine. Quand je regarde mes notes du début du projet je retrouve tous les univers du show final. C’est elle qui a les idées. Nous l’avons accompagnée car elle ne sait pas forcément comment le dire techniquement, mais elle savait très précisément ce qu’elle voulait.

SLU : Comment êtes-vous arrivés tous dans ce projet ?

Manu Mouton : J’ai fait la direction technique du projet Justice il y a plus de 1 an. C’est la même production. Quand Christine a décidé de se remettre en route dans un univers complètement différent du précédent, Corida m’a proposé de réunir une équipe autour d’elle. L’artiste avait un brief vraiment très particulier : lumière blanche, pas de couleurs, ne pas voir les faisceaux, ne pas voir les sources.

Et si on commençait par la fin, Chris et tout son public sous la neige !

Elle parle de corps, de voir les muscles de voir la sueur. Elle évoque des toiles de fond peintes et des effets naturels comme la fumée, la neige, le sable, rien d’acidulé, rien de technologique, rien de numérique.
J’ai démarré le projet avec Philippe Ducouret, dit l’Écu, mon complice de toutes les créas, Justice et beaucoup d’autres, qui avec sa société MécaOctet construit de la machinerie assistée par ordinateur.

Dès le début avec Christine on parle d’éléments naturels dont la neige, et j’ai le souvenir d’avoir vu le plus beau de ce type d’effet dans un spectacle , “Neige”, de la chorégraphe Michèle Anne De Mey. Nous nous rapprochons de Nicolas Olivier qui a réalisé ces machines, il parle la même langue que Christine, et il a une grande expérience de la neige et de la fumée pour le théâtre.

De gauche à droite Camille Duchemin scénographe, Nicolas Olivier éclairagiste, Philippe Ducouret, alias l’Écu de MecaOctet et Manu Mouton, régisseur général

Pour l’anecdote, Christine arrive à l’essai suivant avec quelques photos de spectacles de danse dont elle souhaite se rapprocher et l’on découvre que c’est Nicolas qui a éclairé les trois quarts d’entre eux. Il a donc fait la créa lumière avec les niveaux, les intentions correspondant parfaitement à l’univers de Christine.

J’ai travaillé aussi avec Thibault Richard, mon complice de direction technique, qui a une spécialité réseau. Plus tard j’ai fait appel à la scénographe Camille Duchemin. Elle a repris les bribes que nous avions jetées et a commencé à accompagner Christine dans l’écriture du projet et la réalisation des toiles, choix des images, travail d’impression.

En son, Julien Decarne (FOH) et Vladimir Coulibre (sound designer et ingé système) nous ont proposé le projet L-ISA. C’est un chapitre à part mais que nous avons beaucoup travaillé car ça complique le rigging. Pour que ce soit possible il faut intégrer L-ISA très tôt dans le projet. »

Les toiles de fond de scène, imprimées et repeintes

Le premier espace resserré, très frontal, lié au premier tableau. Les corps sont très proches les uns des autres.

La montagne envoie une ambiance plus menaçante par les simples niveaux de lumière qui la révèlent. L’œil est attiré sur Chris.


SLU : Camille, comment as-tu travaillé le projet avec Christine ?

Camille Duchemin, scénographe : « Christine avait une idée assez précise de tableaux qu’elle voulait de l’époque de Hondson River School. On a découpé la chronologie en 3 parties. Une première partie terrestre sur une petite vignette serrée en bord de scène pour contraindre les corps dans un premier espace restreint avec un regard très cadré par cette image.

Le travail de découpe montre le chemin et les ailes qui porteront Chris dans la deuxième saison de l’histoire.

Un tremblement de terre permet de faire disparaître cette première toile. L’espace s’ouvre pour la deuxième partie sur une image plus tempétueuse, une mer déchaînée, une image plus longue et cinématographique. La lumière occupe l’espace différemment et la chorégraphie prend plus de place.

Deuxième espace, plus profond plus ouvert avec des éléments liquides qui, en fonction de la température de couleur des sources impliquées…

… renvoient un message différent.


On a beaucoup travaillé les modes d’impression sur les toiles coton imprimées. Elles ont été repeintes pour garder les reliefs et les volumes et gagner en profondeur. Quand on agrandit 100 fois un tableau qui mesure 40 cm par 60, on perd la qualité de la touche, on perd la nervosité qu’il faut restaurer.
La première toile est rigide, la deuxième toile est plus souple, soumise à la tempête et se fait avaler pour laisser la place au troisième espace immatériel. Cet espace vide est dessiné par le sable, la neige, la fumée, la lumière.

Le sable, juste éclairé par un PAR CP 60, un magnifique tableau plein de poésie

Espace sans limite, habillé par la fumée…

… la neige.


Et on finit sur une dernière image où elle va dans le public. Elle veut pousser les espaces pousser les murs, gagner en possibilités, c’est ce que ses textes racontent. On a travaillé le rapport des corps à l’espace. C’est la lumière qui révèle les qualités de peau et donne un grain, une matière qui est très forte. »

L’écriture lumière

SLU : Nicolas, c’était quoi la difficulté en lumière

Nicolas Olivier, Eclairagiste : « C’était de venir avec un éclairage épuré par rapport à ce qui se fait dans cette taille de spectacle habituellement, éviter la vidéo, les effets de fumée intempestifs et surtout le dessin des faisceaux en mouvement, en couleur.
Ce que je trouve beau dans le spectacle c’est que les corps et l’artiste sont au centre du visuel, à l’opposé d’une scénographie complètement débordante qui aveugle, et où le sujet se perd parfois. Ici le sujet c’est le chant, la danse, les corps, le volume des espaces créés par la scénographie, différents plans, la profondeur.
Comme on a appris à parler ce vocabulaire en commun, la lumière qui restitue les matières, les teintes, les peaux, les volumes s’est faite assez naturellement et assez rapidement. »

Camille Duchemin : « Découper le ciel ou le sol, faire vivre les images pour les voir différemment. La toile de la mer on la voit de plusieurs manières différentes suivant les tableaux. Parfois elle est intégrée avec les corps, parfois on voit juste la vague et le dos de Christine. Il y a aussi tous les découpages à l’intérieur des toiles qui ont fait partie de l’écriture de la lumière. »

Un contraste violent de textures et de lumière.

SLU : Camille, tu parles beaucoup de lumière et toi Nicolas de matière, mais qui fait quoi exactement ?

Camille Duchemin : « C’est difficile de dire qui fait quoi. Quand l’équipe marche bien, chacun à un moment donné fait de la scéno, de la lumière. On vient chacun avec notre culture et très vite tout le monde s’imprègne de la pensée des autres. Nicolas a été amené à faire aussi des recherches de scénographie, de matières et moi des recherches de lumière. »

Nicolas Olivier : « Et puis aussi d’organisation de travail. On a tous bousculé nos zones de confort. »

Camille Duchemin : « Sur cette création, il y a deux cultures qui se rencontrent. La culture show musical qui n’a pas l’habitude de répéter longtemps et la culture théâtre pour laquelle il est normal de répéter sur plusieurs semaines. Ici, on arrive à une espèce de forme opératique et chaque changement de décor, de lumière demande à être répété pour bien valider qu’il rentre dans les corps de la chanteuse et des danseurs. Ces cultures de travail sont différentes donc tout le monde était un peu bousculé. »

Une belle ligne de Dalis 860 Robert Juliat bord plateau pour éclairer la première toile et attraper les danseurs.

SLU : Tu as utilisé quelles sources ?

Nicolas Olivier : « Il y a un peu de tout. J’ai utilisé des sources à décharge des PAR, de la led. J’ai choisi des Dalis sur perche pour éclairer la deuxième toile et je les ai utilisés en bain de pieds bord plateau pour éclairer la première toile et aussi ressortir les danseurs quand ils sont au premier plan.
Nous avons des barres de PAR car nous avons tout de suite senti le besoin du filament pour éclairer les corps, pour les sentir, sentir la sueur, les muscles naturellement. Je viens du théâtre donc c’est un outil que je connais très bien.

Les BMFL WashBeam choisis pour leur puissance et leur large ouverture, cohabitent avec les lignes de Par CP61 , une dizaine au total pour éclairer les corps. A gauche une ligne de Dalis 860 se réserve l’éclairage du paysage de mer déchaînée.

Et là où je suis sorti un peu de mon travail habituel c’est qu’il a fallu rentrer un kit qui pouvait se monter en un jour et qui réponde à toutes ces volontés de lumière, ne pas sentir le faisceau avoir un wash suffisamment large et puissant ou en encore un projecteur de découpe motorisé et c’est pour ça que l’on s’est tourné vers les BMFL Blade et WashBeam Robe.

Le Elidy est arrivé un peu par hasard. J’avais envie d’un effet latéral assez prononcé donc puissant pour casser par moments la lumière englobante et le Elidy était parfait pour assurer cette fonction. Et du coup il y a une source un peu technologique qui apparaît dans le spectacle et je trouve que ça fonctionne. Il a une très belle couleur, très très proche de l’halogène.

Le mur de Elidy est en deux parties positionnées par moteurs Gis dont l’asservissement a été développé par MecaOctet. Un au sol est dissimulé par la scène, l’autre est accroché.

A gauche de l’image, il envoie un éclairage latéral de forte puissance sur scène pendant la 3e partie immatérielle du show.

Les deux BMFL Blade et leur RoboSpot Motion Camera du système de poursuite semi automatisé de Robe…

… et leurs télecommandes back stage rebaptisées « mobylette » par tous les lighteux.

Nous avons aussi deux “mobylettes” (RoboSpot) qui nous ont sauvé la peau car je ne pouvais pas attaquer avec une poursuite traditionnelle en salle. J’accrochais les toiles, la première notamment qui est vraiment très proche de Christine. J’ai décidé de placer les BMFL Blade sur le pont de face et j’ai un très bel angle d’attaque grâce auquel elle ressort juste surlignée. »

SLU : Tu as recours aux CTO progressifs, aux ambres ?

Nicolas Olivier : Oui et au minus green, aux frosts progressifs et à la nature des sources elles-mêmes aussi, la lampe arc, le PAR, la led chaude du Elidy. Ces blancs créent suffisamment de températures de couleur différentes pour satisfaire nos besoins. La couleur existe par référence à ce qu’il y a à côté ou à ce que tu as vu avant. Travailler les blancs donne la sensation de ne pas voir le même morceau tout le temps par le dégradé et les nuances de blanc, le blanc qui du coup devient un peu gris. C’est vraiment ce travail qui m’intéressait et ça s’est joué très naturellement.

SLU : Et tu travailles quels angles de faisceaux !

Nicolas Olivier : Les PAR sont des CP 61 mais il y en a beaucoup donc on n’identifie pas 60 sources. Elles travaillent comme une seule source. Si je veux un contre-jour très directif, un latéral par exemple, j’ouvre les zooms des BMFL à fond, je mets le frost à fond et j’utilise 6 machines mais ça donne la sensation d’une seule machine en termes de lumière car on ne diffuse pas du tout de brouillard donc on ne matérialise pas les faisceaux.

SLU : As-tu eu des problèmes de rendu des couleurs avec les sources à arc ou à led ?

Nicolas Olivier : Avec les Dalis, non pas du tout. La lampe des BMFL Robe tire par contre un peu sur le vert mais il y a un minus green dans le projecteur qui me sauve la peau et que j’utilise systématiquement. »

Les effets d’éléments naturels

La troisième partie du show, place les corps dans un espace immatériel très poétique animé par la neige, des nuages de fumée sur scène et dans la salle, et des lignes de sable qui se désagrègent. Certaines machines sont louées par FX3, d’autres ont été développées par MecaOctet, et toutes sont contrôlées par l’Ecu en live.

Les seaux de neige ventilée, accrochés et frisés. Il y en a aussi une dizaine en salle pour un effet final immersif surprenant et très réussi. A droite un pont de 3 BMFL Blade, puis on devine la lentille de sortie des BMFL WashBeam sur 2 ponts qui encadrent les seaux de neige et la première toile. A gauche de l’image, un autre pont de BMFL WashBeam est positionné devant la deuxième toile.

SLU : Comment fonctionne cette fameuse machine à neige qui a provoqué la rencontre de Nicolas?

Manu Mouton : « Cet effet nécessitait de tendre des filets de 12 mètres sur 3 plans, agités par des moteurs, et comme ça gouttait un peu avant l’effet, il aurait fallu prévoir des volets motorisés.
La neige est un effet très important du spectacle mais qui dure seulement 20 secondes. Investir autant d’argent ne valait pas le coup. Je suis finalement revenu à un système de seaux ventilés qui crachent de la neige, plus simple à mettre en œuvre et surtout moins coûteux. »

SLU : Quelle est la technique qui permet d’avaler la deuxième toile ?

Manu Mouton : « Nous avons deux toiles pour le décor de mer déchaînée. Il était impossible dans le cahier des charges d’avoir une belle toile en couleur et en profondeur, assez fine pour être enroulée et qui redevienne tendue et lissée le lendemain donc on l’a doublée. On largue la première dans le noir. C’est une deuxième toile, plus légère qui s’agite dans la tempête et à la fin se fait embobiner en une seconde dans une machine qui a été développée par l’Ecu. »

La version souple de la deuxième toile, moins détaillée et plus légère, juste avant le « sniffage »

SLU : Comment parvenez-vous à maintenir un nuage dans le dispositif scénique ?

Nicolas Olivier : « Pour la troisième partie du spectacle, on utilise un fond de scène noir et 1,5 m plus à la face, il y a un tulle, un clear screen. Dans cet espace que l’on appelle le bocal, la fumée stagne car on parvient à créer un microclimat par différence de températures et l’on y évite les courants d’air. Le nuage ne se dissipe pas tout de suite ce qui produit un effet de profondeur. Ce système est issu d’une recherche que j’avais faite pour un précédent projet.

A gauche du couple de BMFL Blade et WashBeam, on remarque la présence discrète d’un des tubes de sable collé à son boîtier de commande.

Devant le bocal sur scène on envoie de gros jets de fumée à dissipation très rapide et dans la salle on utilise des fumigènes pour créer des nuages.
C’est un artifice Le Maitre qui produit une traînée de fumée de couleur verte. L’avantage avec les artifices c’est que les couleurs sont très denses.»

SLU : Quelle est la machine qui envoie des lignes de sable sur “La Marcheuse” ?

Manu Mouton : « J’ai une dizaine de machines à sable développées par l’Ecu. C’est un tube qui mesure 50 cm de haut et 8 cm de diamètre. Il contient 13 minutes d’effet. On l’utilise pendant 3 minutes, autrement dit une grosse poignée de sable par machine. »

Un beau petit théâtre monté en seulement une heure et demie

Manu est vraiment enthousiaste à juste titre. L’accroche des 15 perches nécessaires aux toiles, frises, machines à neige, barres de PAR, projecteurs et consorts ne prend finalement pas plus d’une heure et demie.

Manu Mouton : « Nous étions à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, dans la salle où nous faisions toutes nos répétitions. A 3 m du bord plateau, avec l’Ecu, on regarde le plafond en se disant que jamais on ne pourra monter un système traditionnel d’accroche en tournée, et on commence à réfléchir à un système de poutres face/lointain, des mother truss, pour supporter les perches. On n’a pas beaucoup de charge mais on a besoin de 15 ponts car toutes les sources sont frisées et du coup ça ajoute un grand nombre perches.

En position haute, 3 des 4 poutres de 500 carré chargées des moteurs de levage des nombreuses poutres.

Ce jour-là, Philippe Coudyser, le patron de Sonoss et Frédo de Régie Lumière passent déjeuner avec nous. Philippe est à Lille donc voisin. Et l’histoire se raconte en quelques heures entre Sonoss qui fabrique, Régie Lu qui achète et moi qui loue.

On est parti d’une poutre Eurotruss en 500 carré, complètement ouverte dessous, comportant un rail auquel sont accrochés des moteurs 250 kg D8+ (double frein) qui nous évitent les élingues de sécurité donc qui restent disponibles. C’est important, on a les machines à neige à recharger, des machines à sable à recharger, les lâchers de toiles, etc. On a développé un système de 4 poutres face lointain en 500 carré de 15 mètres de long, chacune montée par 4 moteurs 2 tonnes avec peson.
J’ai donc seulement 16 points d’accroche au plafond de Bercy. Dans chaque poutre sont intégrés 16 moteurs, donc 64 au total, prêts à contrôler mes 16 perches. C’est Eurotruss via Sonoss qui a fabriqué la poutre de 500 ouverte avec un rail au milieu et les moteurs de 250 kg D8+ Gis. C’est une marque suisse qui fabrique des petits moteurs, légers et maniables.

Le pont Eurotruss en 500 carré ouvert dessous laisse passer l’extrémité des moteurs accrochés sur le rail interne..

SLU : Comment sont gérés les 64 moteurs ?

Manu Mouton : Sonoss a optimisé le système en prévoyant de placer une armoire de contrôle de pilotage à chaque extrémité des poutres. Et ainsi tout est concentré en haut. Je monte une 32 tri et une mini Socapex pour alimenter et contrôler une armoire, donc 8 moteurs. J’ai au final 8 câbles d’alim et 8 câbles de contrôle pour les 64 moteurs. Au niveau du câblage ce n’est rien.
Je récupère ensuite mes 8 câbles sur ma télécommande 60 moteurs et j’ai mon théâtre sous la main. Temps de montage 1 h 30 chrono ! J’évite aussi une forêt de câbles, le coût de 64 points d’accroche au plafond de la salle et d’une nuit de rig.

La télécommande analogique des 64 moteurs Gis fabriquée par Sonoss

Aujourd’hui on a des pesons externes qui communiquent en wifi avec un ordi pour le contrôle de charge. Avec la nouvelle télécommande numérique que Sonoss vient de développer, je pourrai voir la charge appliquée à chaque moteur. C’est un projet qui m’intéresse pour des productions plus classiques à forte charge donc je continue son développement.

À terme on prévoit de grossir le rail intégré dans la poutre pour utiliser des moteurs asservis de 500 kg et même des 500 mouflés si on a besoin de 1 tonne. Tout comme on fait des prépas de light, on va pouvoir faire des prépas de rig, faire des mémoires et les rappeler. Et puis accrocher simplement avec le contrôle de la charge ce qui pour moi est obligatoire. Il est urgent de travailler avec des pesons, ne serait-ce qu’en festivals.

J’aimerais tirer mon chapeau à Philippe de Sonoss qui a développé le système et à Frédo de Régie lumière qui a investi, car pour moi, côté budget de création de la partie technique, c’est hyper compliqué de débloquer des fonds juste pour des questions de rapidité de montage. C’est invendable à l’artiste, ça parle peu au producteur. Ce sont des gens qui nous suivent depuis longtemps et Frédo à l’époque a dit “Ok, j’achète et je vous le loue sur 9 dates !” On est au-delà de la logique financière d’une boîte. »

Conclusion

En rupture avec tous les concerts que nous avons vus, en rupture avec ce qu’elle faisait avant, Chris surprend certes et finalement rassure. Elle assume sa volonté de sortir d’un cadre qui l’étouffait, elle assume tout autant la tempête qui en découle et souffle un vrai vent de liberté soutenue par son producteur Corida, et son équipe de création technique. Ils se sont mis en quatre pour aller au bout de ses envies. La lumière ne se montre pas comme un support de la partition musicale, elle se plie aux besoins d‘une scénographie située entre opéra et comédie musicale.

On ne parle pas de conception lumière, on parle d’éclairage et Manu Mouton a recruté avec Camille Duchemin et Nicolas Olivier des experts dans l’art de l’illusion. Le regard est tout entier focalisé sur les corps qui s’expriment avec une sensualité féroce dans un décor ou une absence de décor qui traduit 1 000 ambiances par le jeu magique des lumières et des effets naturels. “On s’est rendu compte que la simplicité pouvait emprunter des chemins sinueux” me confiait Camille Duchemin, et cette équipe de techniciens aime à l’évidence les randonnées de l’extrême.

Produire un Opéra pour une tournée est un challenge technique qu’ils ont maîtrisé avec leur expérience, leurs talents de chercheurs et l’investissement de toute l’équipe. Proposer un Opéra dans une salle grande comme l’AccorHotels Arena pour 18 000 spectateurs était par contre un pari vraiment osé…

Plan de feu 3D

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GLP S350 Wash, Highlander, Impression FR10 Bar et modules KNV

Sur le large stand déployé pour leur 25e anniversaire, en plus des nouveaux modules KNV, trois machines ont retenu notre attention, toutes issues de la gamme « Impression » reconnaissable au premier coup d’œil. Alexander Braun, directeur marketing pour la marque allemande nous passe en revue les nouveautés.

Quelques-unes des machines du musée de GLP et disposées par ordre chronologique.

L’an dernier nous vous présentions l’Impression S350 Spot, cette année German Light Products a décidé de compléter son offre avec une version S350 Wash.

Adoptant le look commun à la série Impression, le S350 Wash se distingue comme une source wash polyvalente avec sa puissance de 350 W LED.

Même carrosserie compacte que le Spot (65 cm de hauteur tête relevée), et même poids (25,5 kg), même puissance de 350 W pour le moteur de leds plaçant cet appareil au milieu de la gamme de puissances disponibles chez GLP.
Pas de différences notables concernant la plupart des fonctions du projecteur, même module de couteaux, même trichromie et roue de couleur additionnelle.
Le modèle Wash ne dispose pas de gobos ni d’iris, mais embarque un correcteur de température (CTC) linéaire ajustable entre 2500 et 8000K. Le zoom dispose d’une plage d’ouverture plus étendue que le spot, pouvant varier de 6 à 60°.

À quelques pas de là une grosse silhouette attire notre attention. Nous restons dans la catégorie des lyres Wash pour vous présenter l’imposant « Highlander Wash ».
Cette nouvelle machine reprend les codes des appareils issus de la série Impression en particulier la base, qui semble bien étroite comparée à cette massive tête mobile.

Une imposante tête pour une base et un poids restreints, bienvenue au Highlander, puissant wash embarquant une lampe de 1 400 W.

Le Highlander est en effet la réponse apportée par GLP à l’éternelle problématique d’obtenir une puissance lumineuse conséquente (27 500 lumens annoncés), tout en limitant le poids des appareils.
Ici nous sommes devant une lyre de près de 80 cm de haut (tête relevée), embarquant une lampe Osram de 1 400 W, un module de 4 couteaux asservis, une trichromie combinée à deux roues de couleurs et un correcteur de température ainsi qu’un zoom de 5 à 70° pour un poids total de 29,5 kg seulement. Belle performance !

Dalles LED combinant matrice et effets très appréciées, les modules KNV sont désormais quatre au catalogue.
Aux classiques Cube et Arc s’ajoutent les modèles Line et Dot. La version linéaire est composée de 5 des 25 pixels du KNV Cube.

La famille KNV s’agrandit, les modèles Line et Dot (ce dernier pouvant être équipé d’un support distinct comme à gauche de l’image) rejoignent les modules Arc et Cube.

Ses dimensions et son pitch identiques permettent différents assemblages sans discontinuité. Le module « Dot » déroge à la règle, disposant d’un unique « pixel » : une led centrale blanche entourée de 16 leds RGBW qui elles sont matriçables.

Cette version est évidemment compatible avec les autres modules mais se distingue également comme source à part entière. Alimenté par un boîtier externe, ce dernier peut fournir suffisamment d’énergie pour créer des ensembles de 25 « Dot » maximum.

Notre rencontre avec ces nouveaux produits germaniques s’achève par l’Impression FR10 Bar, effet dynamique, combinaison de la carcasse du X4 Bar 20 et de 10 sources led FR1. Nous obtenons un projecteur de forme linéaire proposant 10 faisceaux de 60 W RGBW (LED Osram Ostar) disposant chacun (et là réside l’innovation) d’un zoom indépendant variable de 3,7 à 35°. Le tout est pilotable en TILT sur 200°.

10 sources avec pour chacune un au zoom indépendant équipent l’Impression FR10 Bar, l’une des nouveautés proposées pour les 25 ans de GLP.

Cette machine d’une longueur de 1 mètre, serait autant à l’aise en tant que source d’effets que d’éclairage de cyclorama. Nous attendons avec impatience de le voir en action dans des conditions plus propices.

Plus d’informations sur le site La BS et sur le site GLP

 

Prolight+Sound 2019 en Live

Day1 – Morgen

Sonnez trompettes, l’escadrille SoundLightUp est arrivée pied au plancher dans le Hall 12 du Prolight+Sound.
Le temps de saluer nos compatriotes français d’Ayrton, dont le show arc-en-ciel signé Stéphane Migné explore toutes les facettes des Bora, Khamsin, Levante et Diablo, nous traversons l’effervescente académie Minuit 1 avant de nous séparer dans les allées.

ADB se situe à une place de choix pour présenter les Fresnel et Pebbles Orkis en versions définitives, juste après leur dernière console Ocean, équipée d’une évolution du soft Hathor qui risque fort de nous surprendre dans les prochains jours.

ADB Pebble et Orkis

ADB Pebble et Orkis

Le gigantesque stand Robe nous précipite dans une cascade d’aventures, de temples mystérieux et de projecteurs insensibles aux chutes d’eau. Un troupeau d’iPointe, des MegaPointe musculeux et surtout étanches, barbotent tranquillement dans les douves entourant la scène.

Stand Robe

Et surplombées par une myriade de SuperSpikie, de T1 Wash ou Spot et de SilverScan, ainsi que par le remix 2019 du mythique premier scan du constructeur Tchèque il y a 25 ans.

Robe SilverScan

Robe SilverScan


Surprise chez Luminex avec leur toute nouvelle gamme de Luminode high-tech, concentré insolent d’idées, d’ergonomie et de passerelles numériques tendues vers un futur 100 % réseau.

Luminex Luminode

Luminex Luminode

Tube Astera

Les ingénieux Teutons sans fil d’Astera jouaient au Mikado avec la famille « Titan Tube », désormais au complet avec le modèle éponyme en 1 m, le petit nouveau Helios en 50 cm et le prototype fonctionnel de la « grande tige » en 2 m.
Du coup, tous les délires décoratifs de zigzags et lignes brisées deviennent possibles.

Du côté des Américains, le stand Elation déjà pris d’assaut par les visiteurs était dominé par un imposant drone baptisé Proteus Maximus équipé d’un moteur de LEDs côtoyant le kilowatt.


Day1 – Sunny Afternoon

Toujours au galop les journalistes SoundLightUp manquent de se télescoper au croisement des stands Starway et GLP.

Starway présente entre-autre les nouveaux membres de la famille Vega, un Maxi-Vega qui porte bien son nom et un astucieux Mini-Vega, dont les accessoires d’accroche permettent la construction d’éléments imposants. Des supports de montage sont aussi disponibles pour les FloodLite 650, HD et UV pour la construction de barres ou de cadres type Molefay.

Stand Starway

Stand Starway

Cette drôle de salamandre est le dernier émetteur/récepteur DMX sans-fil LumenRadio, format de poche et poids plume.

Lumenradio MoonLite

Lumenradio MoonLite

Le MoonLite utilise leur dernière puce TimoTwo, avec une batterie de 10 heures d’autonomie et une connexion Bluetooth pour la paramétrer depuis son téléphone portable.

Drôle et ingénieux présentoir « Ikea meets Castorama » chez Artistic Licence avec une collection de lampes diverses et variées (LED, Fluocompacte, etc.) pour une démo toute en finesse et gradation du module SunDial, impressionnant en début de course.

Nous découvrons deux nouveaux appareils de la gamme P issus des ateliers de la maison JB Lighting, l’un d’entre eux (P12 Profile) propose une solution très complète en termes de fonctions pour une puissance intermédiaire.

Au détour d’une allée nous rapprochant des contrées danoises, le petit VDO Atomic Dot de Martin nous éblouit par ses caractéristiques innovantes dont le flux impressionnant généré par sa led centrale entourée d’une couronne de leds et ses multiples possibilités d’accastillage.

Martin VDO Atomic Dot

Martin VDO Atomic Dot

Day2 – A Suivre

 

Rendez-vous à Prolight+Sound 2019, du 2 au 5 avril à Francfort

Tous les regards seront tournés vers Francfort où, du 2 au 5 avril, Prolight+Sound y présentera les nouveautés et dernières tendances du secteur de l’événementiel et de la technologie des médias.
Le salon proposera également aux experts de l’industrie comme aux néophytes un programme didactique plus complet que jamais. Les principaux acteurs techniques de tous les segments de l’industrie du spectacle et de l’événementiel y présenteront leurs nouveaux produits. Voir la liste ici.

Comme précédemment, Prolight+Sound ouvrira ses portes durant quatre jours ouvrables (du mardi au vendredi), soulignant ainsi son positionnement pro. Ainsi programmés, les deux salons sont voués à renforcer les synergies et à mieux refléter les souhaits des visiteurs et du marché international.

Cette année Prolight + Sound se tiendra en parallèle durant la totalité des quatre jours avec Musikmesse, le plus grand salon européen de l’industrie musicale.

En 2018, Prolight+Sound et Musikmesse ont enregistré une fois de plus une augmentation de leur rayonnement international en accueillant des visiteurs de 152 pays au total.

Un nouveau Hall pour Prolight+Sound : les avantages

Le parc des expositions de Francfort s’est enrichi d’un nouvel atout architectural : le Hall 12. Tout nouveau, c’est le bâtiment le plus grand et le plus moderne du parc, il dispose de 33 600 mètres carrés (bruts) d’exposition et offre un cadre de premier ordre pour la présentation de produits et solutions dans les domaines de l’éclairage, de la scène et du divertissement.

De plus, le Hall 12 complète le système de passerelles entre halls, permettant d’accéder au Hall 8.0 Audio, distant de seulement 130 mètres. Pour les visiteurs, le regroupement de l’ensemble du domaine audio, son et enregistrement, depuis les systèmes de sonorisation mobiles jusqu’aux installations permanentes en passant par les studios et la technologie radio se traduira par beaucoup moins de marche.

Des distances courtes entre les halls

Les secteurs des leds et de la technologie des médias conservent leur place traditionnelle dans le Hall 4.0, avec l’adjonction d’un espace spécial dédié à la protection et à la sécurité des événements. Hall le plus central du parc des expositions, il se trouve à quelques pas de l’entrée « Torhaus ».
Il est également à proximité immédiate de la « Zone de réseautage » située dans le Hall 4.1, le nouveau pôle d’affaires du salon. Il propose un concept de salon élaboré, avec des plateaux de conférence et des espaces de restauration, et offre ainsi d’excellentes conditions pour les discussions professionnelles.

Savoir ce qui fait bouger l’industrie

Les attentes vis-à-vis des productions modernes ne cessent de croître, et, avec elles, les exigences imposées aux professionnels du secteur. Le programme de séminaires de Prolight+Sound offre de précieux renseignements provenant d’experts de l’industrie.

Nouveauté Prolight+Sound 2019, les séminaires CAVIS Congress for Audio Visual Integrated Systems (Congrès pour les systèmes audiovisuels intégrés) se concentreront sur le marché en croissance des instals fixes.
Ils vont donner aux exposants la possibilité de présenter des projets et des produits adaptés. Les sociétés ARRI, Audinate, ETC, Holoplot, Lightact et Meyer Sound ont confirmé leur participation.

Le nouveau forum Broadcast + Production Forum (5 avril) fournit une plate-forme destinée aux tendances technologiques telles que la transmission sur IP, la lecture virtualisée et le streaming UHD. Les fabricants de caméras, liaisons radio, encodeurs de flux, mélangeurs d’images, panneaux de diffusion et applications audio spécialisées présenteront leurs solutions au cours d’exposés de 45 minutes.

©Jean-Luc Valentin

Après leur première édition réussie en 2018, les séminaires « The Future of Music and Audio Technology (L’avenir de la musique et du son) » seront étendus et couvriront notamment des sujets qui ont un impact décisif sur l’industrie musicale mondiale, comme l’intelligence artificielle, l’intégration d’applications et les objets portables (wearables) pour les musiciens.
Programme organisé par Advanced Audio + Applications Exchange (A3E) et qui aura lieu le 4 avril.

Le « Forum sur les technologies immersives (Immersive Technology Forum) » est également reconduit et même prolongé sur quatre jours. Les entreprises du secteur des technologies de l’événementiel et des médias fourniront des informations sur les meilleures pratiques en matière d’audio 3D et spatial, de réalité virtuelle et augmentée, de projection sur 360° et d’holographie. Holoplot, L-Acoustics, Out Board, ShowTex et Visoso participeront à ce programme.

©Robin Kirchner

Pour la première fois, Prolight+Sound collabore avec les organisateurs du Sample Music Festival (Festival de l’échantillonnage musical). Akai, Denon DJ, RANE, Ortofon et Mixars dirigeront des exposés dans un espace particulier du foyer du Hall 4.0.
D’autres sociétés, telles qu’Ableton et Native Instruments, présenteront leurs nouveaux produits dans le cadre d’ateliers et de démonstrations. Schenker Technologies est le principal sponsor officiel du « Sample Music Festival Area ».

Avec l’Audio Makers Square, Prolight + Sound et Musikmesse instaurent un espace spécial pour la communauté internationale du DIY. Les visiteurs y trouveront tout ce dont ils ont besoin pour construire leurs équipements audio et pourront participer à des ateliers de construction audio. La zone est organisée par MakeProAudio GmbH et divers partenaires.

Une autre première est la collaboration avec les organisateurs du Music Tech Fest.
Le programme comprend une ‘Innovation Masterclass’ avec le compositeur primé Reeps One et les ‘MTF Labs’, lors de laquelle les leaders de l’innovation dans le domaine de la production musicale transmettront leurs connaissances.

Le programme est complété par un « Trackathon » de 24 heures au cours duquel de jeunes futurs musiciens produiront et interpréteront des chansons. Le « Trackathon » est animé par la compositrice, productrice et multi-instrumentiste Martine-Nicole Rojina.

Au cours de l’International Event Safety Conference (I-ESC) conférence internationale sur la sécurité des événements, qui aura lieu le mercredi 3 avril, des conférenciers de renom se réuniront sur la Circle Stage, dans le Hall 4.0.

Ils débattront de l’actualité de la sécurité des événements au travers de conférences et de réunions satellites, tout en facilitant la participation du public. Pour la première fois, le programme se déroulera entièrement en anglais. Le conférencier principal sera Donald Cooper, directeur exécutif d’Event Safety Alliance.

Evénement majeur du salon, la Conférence Prolight+Sound (du 2 au 5 avril) mettra en lumière les principaux aspects de sujets importants pour l’industrie : éducation et formation, normalisation et obligations légales, et utilisation innovante de la technologie, autant sur scène que pour les installations audiovisuelles.
Des représentants d’entreprises et d’organisations telles que Gerriets, Neumann & Müller, Showtex, l’Université d’informatique de Copenhague, l’Association allemande des technologies de divertissement (VPLT) et l’Association Européenne des Centres d’Evénements (EVVC) figurent parmi les intervenants.

Une première mondiale pour les visiteurs de Prolight + Sound et Musikmesse est le Spectacle audio de concert vintage avec les événements marquants des systèmes de sonorisation de concert de quatre décennies.
Plus de 200 expositions sur une zone spéciale de Forum.0 montreront à quoi ressemblaient les systèmes de sonorisation des années soixante, soixante-dix, quatre-vingt et quatre-vingt dix. Plusieurs de ces anciens systèmes seront en situation.

Chaque jour de l’événement, un panel de discussion audio sera créé sur cette décennie au cours de laquelle des ingénieurs du son de cette période expliqueront le matériel utilisé à l’époque et répondront aux questions des visiteurs.
Parmi eux, Hans-Martin Buff, ex-ingénieur des studios Prince, Jon Caffery (Division Joy, Sex Pistols) et Michael Baur (Rammstein), et bien d’autres. Le programme complet ici.

Et plus d’infos sur le site Messe Frankfurt

 

Calogero dans les lumières de Vincent Lérisson

C’est lors de deux concerts successivement donnés à la Halle Tony Garnier (à Lyon) et quelques jours plus tard à l’AccorHotels Arena (Paris – Bercy) que nous avons pu découvrir la scénographie et la lumière conçue par Vincent “Lewis” Lérisson, jeune et talentueux éclairagiste pour le « Liberté chérie tour » de Monsieur Calogero.
Vincent Lérisson est un éclairagiste connu et reconnu pour ses lumières impressives et énergiques, totalement jouées en live. Point de time-code ou autres équivalents du « play-back » pour un éclairagiste. Vincent défend une certaine idée de l’interprétation lumière en live qui font sa marque de fabrique.

Les Svoboda apportent la profondeur et la chaleur, les chaussettes créent un volume, la lumière des MagicPanel dessine un spectacle.

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S’il n’est pas seul à être extrêmement attaché à l’énergie vivante de la lumière et de son pilotage « à la main », (c’est le cas d’autres éclairagistes, dont moi), nous pouvons au moins souligner que dans ce domaine il figure dans les meilleurs du genre sur notre territoire.
Si on ajoute à ça un goût pour une lumière qui lui est propre et une « patte » qu’on peut identifier comme sa signature, il était important pour nous de faire écho de sa dernière œuvre, tant d’ailleurs, elle est réussie et a été remarquablement reçue par l’ensemble de ceux qui ont pu assister à un de ces concerts.

Le bonhomme est d’ailleurs coutumier du fait. Il a déjà fait preuve de ses talents à intervalles réguliers avec de belles réalisations. Notons qu’il est par ailleurs aussi l’éclairagiste de Justice. Nous vous invitons à parcourir l’article que nous avons déjà réalisé à son sujet sur la tournée de Louise Attaque.

L’équipe de Bercy avec en haut de gauche à droite : Olivier “L’Abeille” Alain, Jules La-joie, Vincent Lérisson, Aurélien Visbeq, Marion Hervieux, Jean-Maxence Chagnon, Sébastien Sacco, Martial Blond, Christophe “Poussin” Beaup, Philippe L’Écu Ducouret, Jérémy Dufeux, Louis Perrin, Sébastien Richardon,
En bas : Antoine Tomasi, Christophe Janin, Cyril Vlaemink, Yvan “Vanvan” Petit Pierre, Alexandre “ La Mangue” Tuloup.

Comme bien souvent, une réalisation de ce type est le travail d’une équipe. Vincent a également ses acolytes qui jouent un rôle essentiel. On peut parler notamment de Sébastien Sacco, qui gère et intègre tous les systèmes réseaux… Il y a Rico, qui gère la machinerie scénique imaginée par notre designer et qui doit faire fonctionner tout un tas d’appareils qui montent et qui descendent tout au long du show… Il y a Jérémy qui seconde Vincent à la console et qui assure son remplacement sur les dates ou il ne peut être présent.
Il y a « Ecureuil » et les équipes de MECAoctet qui ont développé tout un fourbi de motorisation complexe pour donner vie à des énormes ascenseurs qui s’éclairent et qui modifient l’aspect de la scène en permanence… Il y a aussi… bref, il y a plein de monde qui a réalisé ce très beau concept.

Vue de l’infrastructure scénique globale

La mise en lumière de la scène repose en bonne partie sur deux éléments bien définis et qui sont uniques et remarquables dans le design de ce show.
Tout d’abord un fond, entièrement tapissé de Svoboda asservis, et ensuite, un plafond qui est en fait tout une impressionnante machinerie de « pods » motorisés pouvant agir à toutes les hauteurs, redessinant l’espace scénique et son envergure au fil des chansons.
D’autres dispositifs plus classiques viennent parachever l’œuvre, et nous allons voir en détail comment.

Le fond, les « svob »

Vincent Lérisson devant le mur de Svoboda

Parlons donc déjà du fond. Il s’agit d’un mur de 60 projecteurs Svoboda montés sur lyres asservies Spotlight.
L’assemblage a été réalisé par Dushow, qui a fourni l’ensemble des équipements lumière de la tournée, suivant les demandes de Vincent.

L’arrière des projecteurs reçoit un miroir, reprenant la forme si particulière et asymétrique du Svoboda. Ces miroirs sont réalisés en Dibond, un matériau sur panneau destiné à réaliser des éléments découpés pour la création d’enseignes, de décors, etc… Chaque Lyre avec son Svoboda pèse 54 kg.

La gestion des machines se fait sur 4 paramètres pan et tilt en 16 bits (donc 2 paramètres par fonction) et un cinquième paramètre pour le gradateur externe selon la méthode traditionnelle. Les machines sont positionnées sur une gigantesque grille fabriquée tout spécialement pour l’occasion et qui les présente sous la forme de 6 rangées de 10 projecteurs. L’assemblage est constitué de différents modules.

L’efficacité redoutable des Svoboda.

Chaque module comporte 4 appareils, disposés en carrés, et sont transportés montés et câblés dans des panières de 3 modules. Ils sont montés étage par étage et démontés de la même façon. Une fois accroché, l’ensemble, projecteurs, câblage et grille, pèse environ 4 tonnes. C’est Side-Up qui a réalisé ce système d’accroche, ainsi qu’une bonne partie du décor.
Personnellement j’ai trouvé ça absolument magique. L’aspect chaud et « trad » de cet ensemble, travaillé au milieu d’un dispositif résolument moderne et contrastant fortement avec ce type de source est incroyablement réussi. Vincent est le spécialiste de ce genre de mariage. Ça fait partie de sa signature et de ce qu’il maîtrise en roi.

Le plafond, les pods et leurs « chaussettes »

Toute la partie supérieure de la scène est occupée par un énorme système de ponts qui supporte un ensemble de 21 éléments mobiles, organisés sur trois lignes de 7. Chaque élément porte sur sa face inférieure un Mythos ClayPaky et 3 MagicPanel-FX Ayrton.

Le système de chaussettes déplié à fond

Ce carré, bardé de ses projecteurs, peut descendre quasiment jusqu’au sol, entrainant au-dessus de lui le déploiement d’un tissu blanc tendu sur ses 4 faces, à l’intérieur duquel, 2 ClayPaky K20 permettent une colorisation globale de l’ensemble.

Le déploiement se fait sur une course de pas loin de 10 mètres et permet des effets de prise d’espace assez spectaculaires : faire jouer les projecteurs qu’ils soutiennent suivant des angles variant constamment et pouvant passer « en rase motte » au-dessus de la tête des musiciens, mais également d’être un support pour de la projection vidéo sur toute la surface de la toile et sur 3 côtés. Bref, un dispositif très complexe dont on n’a pas fini de décrire tous les usages possibles et qui sont fortement exploités dans ce spectacle.

Le système de chaussettes replié

Quand les pods sont repliés en partie haute, ils laissent place à une scène ample et limpide dans l’espace de laquelle les faisceaux des Svob et des Mythos s’expriment sur de grands volumes.
Le morceau suivant, descendus presque au maximum, le plafond vient « écraser » les artistes confinés dans un espace très bas de plafond à quelques dizaines de centimètres de leur tête…

L’effet est saisissant, comme peut l’être en général la motorisation d’éléments scéniques d’envergure, mais là encore, le concept est vraiment poussé très loin et offre un visuel à chaque fois très inattendu, et fort vecteur d’émotion dans l’ensemble du spectacle.

Le sol

Le sol lointain, avec les Mythos et Chorus-line au pied des Svoboda.

Le sol paraît presque vide tant la machinerie qui occupe le haut et le fond de la scène est imposante, et il a une grande importance, notamment pour son interaction avec les deux gros dispositifs mobiles.
Il est constitué de ClayPaky Mythos, de systèmes de barres à leds motorisées Elation Chorus line, et d’une grosse poignée de stroboscopes Martin Atomic LED.

Le fond de scène est occupé par 6 Mythos et 7 Chorus line. Ils permettent des contrejours parfois très violents et impressifs, et les Mythos permettent aussi d’envoyer des faisceaux vers les MagicPanel-FX situés plus haut, ou même dans les miroirs arrière des Svoboda.

Jeu des Chorus-line

On retrouve aussi ces deux appareils latéralement, avec par côté, trois ensembles de deux Chorus-line montés verticalement collés par deux, et trois Mythos.
Tout ce kit de sol offre une multitude de combinaisons d’usages très bien pensées.

Projections de gobos des Mythos sur les « chaussettes » déployées.

La face et quelques latéraux

Les ponts de latéraux en BMFL

Un pont de face équipé de 10 BMFL assure l’éclairage des musiciens. Entre ces projecteurs, 8 Chorus-line viennent prendre place pour répondre à ceux du sol et envoyer des lames de faisceaux plats vers la scène ou vers le public.
Un ensemble de 4 BMFL par côté, positionnés sur des ponts latéraux, vient compléter l’éclairage des musiciens.

La vidéo, un appui stratégique tout en finesse

Lors de certaines parties du concert, souvent plus intimistes, Vincent utilise les ressources de la machinerie, de la lumière et de la vidéo…

La vidéo dans ce spectacle n’est pas prédominante et sert simplement à diffuser certains médias en rapport avec les chansons, ou des gros plans d’artistes.
Les images sont projetées sur les toiles déployées par la descente des pods à partir d’un ensemble de 6 vidéoprojecteurs, 2 de 30 000 lumens de face, et 2 de 20 000 lumens de chaque côté pour diffuser certaines images en relief sur les côtés des « chaussettes ».

C’est Alabama qui a fourni la régie vidéo et les équipes. L’habillage des différents angles des « chaussettes » permet un relief vraiment sympa et appuie encore le côté « tridimensionnel ».

…pour créer des tableaux dont certains secteurs s’imbriquent parfaitement pour créer une scénographie propre à chaque chanson.

Interview de Vincent Lérisson

Nous avons rencontré Vincent Lérisson pour lui poser quelques question à propos de son travail sur cette tournée.


SLU : Comment es-tu arrivé sur ce projet et quel était le cahier des charges ?

La vidéo-projection joue avec les miroirs des Svoboda…

Vincent Lérisson : Calogero et son directeur artistique avaient suivi différentes choses que j’avais faites depuis la tournée Justice de 2012 sans trop que je le sache, et ils m’ont contacté pour me proposer de travailler sur ce projet car ils avaient envie de changer d’univers : « On aime bien ta patte », etc. Au tout départ, il y avait même un scénographe pressenti, et ils m’ont finalement confié aussi la scénographie.


… et les Mythos avec ceux des MagicPanel

Question cahier des charges, je n’en ai pas eu réellement, à part peut-être de Thierry Suc, le producteur, qui souhaitait un design assez coloré et pas trop « noir et blanc ». Et ça correspondait très bien aux demandes de l’artiste qui avait envie de quelque chose de plus « pop » et de plus léger.

SLU : On reconnaît ta “patte”, avec des codes qui te sont chers et que tu déclines de différentes façons, notamment avec ce déplacement de matériel dans l’espace.

Vincent Lérisson : J’aime quand les choses deviennent magiques et prennent vie. C’est quelque chose que je travaille depuis longtemps, que je recherche en permanence. J’aime moduler l’espace par la lumière. Ça passe par l’accroche des projecteurs, l’animation par des mouvements avec des accessoires qui se déplacent autour des artistes sur scène.
J’ai la chance d’avoir trouvé des gens qui savent le faire et qui m’accompagnent.

Le rack des NPU et les liaisons réseau par Gigacore Luminex.

SLU : Sur cette tournée, il y a beaucoup de matériel qui de toute évidence a été créé et construit spécialement pour ce spectacle. Dans ce cas, qui finance les créations et quelle est la part d’achats spécifiques et de location ?

Vincent Lérisson : Il y a deux parties. La prod finance une partie, comme par exemple les panières de cadres, le hardware des pods, tout ce qui est purement décor et différents accessoires totalement spécifiques au spectacle.
Et pour tout ce qui est motorisation et technologies développées pour ce show, ce sont les fournisseurs qui ont investi pour développer les produits.
Forcément qu’il y a un coût qui est répercuté sur la facturation de la prestation « à la date » de concert, mais c’est un très gros investissement pour ces structures qui ont passé énormément de temps à développer des systèmes très spécifiques pour cette tournée.

SLU : Concernant la vidéo, quel est l’angle sous lequel tu as travaillé pour son intégration dans le show? C’est une volonté de ta création d’intégrer des reprises cam ou une demande artistique?

Vincent Lérisson : Le projet est né avec l’idée de ne pas avoir de vidéo. Et l’artiste a eu quand même le sentiment que dans les grandes salles, ça serait un peu frustrant pour le public éloigné de la scène, de ne pas bien voir les artistes. Mais il avait la volonté malgré tout d’éviter le traditionnel « l’écran vidéo »posé sur scène ou accroché.
Comme j’avais imaginé ce concept avec les « chaussettes » blanches qui se déplient, j’ai pensé qu’on pouvait projeter sur cette surface et même sur les trois faces visibles par le public. Cela nécessitait de placer des vidéoprojecteurs latéraux, mais l’idée d’un effet de relief devenait vraiment sympa.
Ensuite, techniquement, on a mis en place tout un système de mapping qui fait une liaison entre la motorisation des chaussettes et la diffusion vidéo. Il y a un interfaçage qui fait en sorte que l’image ne dépasse jamais la surface déployée par les mouvements des « chaussettes ».

Mélange de vidéo et d’effets de Mythos sur les chaussettes

La vidéo n’est pas réalisée ici comme un élément principal du spectacle, mais une fois qu’on a eu les VP intégrés au kit, on a essayé de s’en servir intelligemment à différents moments pour créer certaines textures ou habillages. Les médias sont développés en interne avec Seb Sacco.
La base de la présence de la vidéo dans ce show étant la reprise cam, nous avons au total 4 caméras dont une de face qui capte une bonne partie du show, et trois automatisées réparties sur la scène, pilotées depuis une petite régie près de la scène. Tout passe par un serveur AI Avolites et le mix est contrôlé en live depuis la console light. Les cadreurs ne s’occupent que du cadre, zoom et focus.

SLU : Parlons de ton fameux dispositif de « pods ».

Vincent Lérisson : En fait c’est une idée que j’ai eue sans trop savoir comment la réaliser. Il était question que ça prenne une place importante dans le show. On a un système qui sert à la fois de support aux projecteurs, avec les changements d’angles à volonté, qui permet de moduler le volume scénique au-dessus des musiciens. Les éléments sont décoratifs et s’illuminent par l’intérieur, et enfin on a l’aspect « vidéo » car le système sert d’écran de projection. C’est un dispositif dont l’usage est multiple.

Des contrejours très impressifs et des jeux de couleurs dans les volumes.

J’ai contacté une entreprise qui réalise et conçoit ce genre de choses pour nos métiers. Il s’agit de MECAoctet. Ils sont très calés en motorisations et asservissements en tous genres et savent adapter des équipements industriels pour créer des tas de choses qui n’existent tout simplement pas pour le spectacle. Et cette société est animée par des gens qui connaissent nos métiers et la tournée. Et là, ils ont parfaitement répondu à nos attentes et plus encore.

Effets spéciaux spectaculaires par l’animation des chaussettes motorisées et leur colorisation interne par les K20.

SLU : Comment le système est-il géré pendant le show? Tu envoies des commandes depuis ta console?

Vincent Lérisson : Non. Le système est géré par Rico qui est placé sur le côté de la scène. Il a un logiciel spécifique développé par MECAoctets et qui réagit a des tops bien précis.
L’opérateur est indispensable pour des raisons de sécurité essentiellement. Les pods peuvent tous descendre jusqu’au sol mais nous avons réglé des fins de courses pour éviter tout incident.

SLU : J’ai vu que tu utilises vraiment beaucoup la lumière d’ambiance sur le public. C’est une volonté de ta part d’éclairer si fortement le public ?

Vincent Lérisson : C’était une demande de l’artiste qui a besoin de voir les gens. Il est certain que ça peut paraître un peu violent pour le public, mais c’est vraiment important pour lui. Ça lui permet de se sentir plus à l’aise. Ca fait partie des compromis que je dois faire. On a d’ailleurs en cours de tournée ajouté des ponts en salle avec des projecteurs à led SGM P5 pour éclairer le public sous un angle qui est moins aveuglant.

Mélange équilibré de vidéo et d’effets lumière.

SLU : Ce kit est destiné à ne faire que des grosses salles ou vous envisagez de pouvoir le déplacer en festivals ?

Vincent Lérisson : En festival, on emmène tout sauf les pods. Il y a deux raisons à cela.
La première c’est qu’on va jouer sur certaines dates qui ne pourront pas accueillir une telle structure.
La deuxième c’est le vent… Le système de pods représente une telle prise au vent qu’il n’est pas envisageable de le faire jouer sur des scènes extérieures. Ce sont de véritables voiles de bateau, disposées à quelques centimètres les unes des autres…
On emmène tout le mur de Svoboda, tout le sol, et pour le reste, on s’adapte.

Vincent Lérisson et Jeremy Dufeux en pleine action.

SLU : Tu nous parles de ton équipe ?

Vincent Lérisson : J’ai quelques interlocuteurs principaux qui sont compétents dans des domaines bien spécifiques et avec qui j’aime travailler.
Seb Sacco, pour le réseau, Jeremy au pupitre qui me remplace sur certaines dates, Rico pilote les moteurs, et Poussin fait une des poursuites.

Et je travaille avec l’équipe de Dushow et qui est constituées de gens vraiment top. Il y a notamment Aurélien, le chef poursuiteur, qui travaille avec Calogero depuis longtemps, et qui m’a beaucoup aidé à de multiples reprises lors de la mise en place de la création.

SLU : Tu n’es pas sur tous les shows car tu tournes en même temps avec Justice si je ne me trompe pas ?

Vincent Lérisson : Oui exactement. C’est d’ailleurs la première fois que je ne suis pas tous les soirs aux manettes d’une de mes créations. C’est un peu une découverte pour moi. Ça a de bons et de mauvais côtés. Le bon côté c’est que quand on repasse sur la tournée après un certain temps, on a un regard un peu frais sur le spectacle.
Mais dans l’autre sens, je suis très adepte de faire évoluer le show au fil de la tournée, car bien souvent l’interprétation des artistes peut changer elle-même, et là, je ne peux pas le faire. Quand il y a des changements en cours de route, j’ai besoin de voir les choses pour faire évoluer mes séquences, donc c’est assez difficile pour moi en ce sens.
J’aime modifier, affiner, faire des essais, et en parler ensuite avec l’équipe. J’aime tenir compte du ressenti de chacun. Tout le monde apporte quelque chose au spectacle donc je les intègre dans ce mouvement-là.

SLU : J’ai vu qu’il y a beaucoup de lumière qui peut sembler parfois un peu agressive pour les yeux des musiciens sur scène. Tu n’as aucun souci avec eux de ce côté-là ?

les MagicPanel utilisés en effet massif…

Vincent Lérisson : Il est vrai que « ma patte » est connue pour envoyer des lumières un peu violentes, et dès le départ je les ai prévenus. Donc j’ai amorcé la discussion pour que tout le monde soit à l’aise et comprenne ce que j’allais faire. Il y a des noirs, de la lumière vive, des changements d’angles radicaux, des marquages de « pêches », etc. Je leur demande d’avoir une certaine ouverture d’esprit et d’essayer d’appréhender au mieux la contrainte artistique.

… avec une exploitation intense et efficace de leur tilt infini

Après, s’il y a des choses qui posent des problèmes purement techniques, on trouve des solutions.
C’est un dialogue que j’ai eu notamment avec Calo en premier pour qu’il ait bien conscience que sur scène ça risquait de bouger, mais qu’une bonne partie des effets qui font ma lumière viennent aussi de là. Tout le monde a joué le jeu, et globalement ça se passe bien.

La motorisation des pods par MECAoctet

Nous avons rencontré Philippe Ducouret, l’un des dirigeants de MECAoctet qui a développé tout le système de pods motorisés. Interview.

SLU : Philippe, peux-tu nous présenter ta société et son intervention sur le show de Calogéro ?

Philippe Ducouret : La société s’appelle MECAoctet et nous sommes une jeune entreprise né il y a bientôt 3 ans, basée près de Toulouse. Nous sommes 4 associés, deux développeurs, et deux spécialistes en électromécanique. Nous travaillons dans le domaine des asservissements de moteurs, et développons le hardware et le software de nos réalisations.

Contre-jour violent et impressif

Nous venons d’horizons très différents, avec un Docteur en mathématiques, des ingénieurs venus de l’industrie, mais aussi des gens du spectacle, comme moi qui pratique dans ce secteur depuis de nombreuses années.
Nous connaissons Vincent depuis un moment pour avoir déjà travaillé avec lui sur certains projets.

SLU : En quoi consiste le système que vous avez conçu ?

Philippe Ducouret : Le concept est celui de 21 pods, dont la base carrée mesure 2,3 m x 2,3 m. Ils sont motorisés et asservis de façon indépendante. La descente de chaque pod entraîne le déploiement d’une « chaussette » en toile venant former une surface rétroéclairée qui sert également de support de projection. Chaque élément pèse 495 kg, soit un poids total de 13 tonnes pour l’ensemble des pods.

SLU : Techniquement, ça représente quoi en terme de hardware ?

Philippe Ducouret : La conception mécanique de chaque pod repose sur un double cadre. L’un est fixe, accroché au grill qui supporte l’ensemble du dispositif, et l’autre est mobile et animé en hauteur par un système de moteur qui entraine trois chaines.
Ce cadre tire avec lui les toiles en les dépliant, le tout pouvant descendre sur 9 mètres en supportant un ensemble de 4 projecteurs asservis. La réalisation purement « métallerie » des cadres a été réalisée par la société Side-up basée à Nimes, qui a aussi fabriqué la plupart des panières et chariots de transport des éléments techniques de ce spectacle.

Quand les Svoboda définissent une ambiance Pop / Rock et romantique.

SLU : Et pour la gestion ?

Philippe Ducouret : Nous avons développé le logiciel qui pilote chaque pod de façon indépendante, mais avec aussi une partie d’interpolation (qui permet par exemple de créer des « vagues » dans les déplacements entre les pods).
Le développement software a nécessité de mettre en place également une interface de contrôle pour l’opérateur du show qui manipule le système en live. Il peut en fonction des besoins du show « dessiner » en live une forme que peut prendre l’ensemble des volumes, et gérer le déplacement de chaque unité. Ca peut être un positionnement mais aussi une évolution en mouvement.

Les panières de Svoboda sont avancées pour le repli vers les camions.

SLU : La sécurité ?

Philippe Ducouret : Pour cet ensemble qui évolue au-dessus de la scène, il a fallu aussi qu’on imagine plusieurs niveaux de protection.
Ça passe par des systèmes de freins qui bloquent tout mouvement en cas de rupture d’alimentation, une surveillance du réseau de transmission du data, un coup de poing d’arrêt d’urgence évidemment, etc. Tout est organisé pour qu’il n’y ait pas d’incident.

SLU : Et pour la mise en œuvre ?

Philippe Ducouret : C’est assez simple, il y a un grill en structure carrée de 500 fourni par Transit (qui fournit le rigging sur la tournée), tenu par 12 moteurs de 2 tonnes en mouflage, qui est constitué principalement de trois ponts, correspondants à nos trois profondeurs, et sur lesquels on vient accrocher nos 21 pods (3 x 7).
Ces modules repliés devaient mesurer 1,30m de hauteur, projecteurs compris pour en charger 10 dans une semi.

SLU : Vous avez abordé le dossier d’un point de vue technique, mais avez-vous aussi envisagé les choses d’un point de vue artistique ?

Philippe Ducouret : Absolument ! Il fallait intégrer des données qui sont de l’ordre de l’émotion. Par exemple, dans l’absolu, un simple déplacement de rideau de scène est une action purement technique, mais à laquelle vous pouvez donner « vie » par la façon que vous avez de le manœuvrer. Là c’était un peu la même chose. Il y a eu une grosse part de réflexion concernant le mouvement, la vitesse de déplacement, la façon dont vont évoluer les éléments entre eux, et fournir un résultat qui convienne aux attentes de l’artistique.

L’impressivité et l’énergie de la lumière des Svoboda asservis. De toute beauté.

Nous avons été séduits une fois de plus, par la mise en lumière somptueuse de Monsieur Vincent Lérisson. Il signe là encore un splendide design faisant preuve d’un bel usage de la technique dans une réalisation surprenante et grandiose, dans une lumière terriblement vivante, entièrement pilotée « en live » par la main et la sensibilité de l’éclairagiste.
Rien ne saura la remplacer tant que la musique « live » aura au moins la prétention de vouloir transmettre une émotion au public. Bravo !

Les équipes


Liste Lumière

Implantation au sol

Implantation dans les ponts

Implantation des pods

Synoptique régie vidéo

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Jean-Charles Juliat a fermé les yeux

Nous apprenons aujourd’hui la disparition d’un des pionniers de la lumière scénique en France et bien au-delà. Jean-Charles Juliat n’est plus. L’annonce a été faite par ses deux enfants François et Frédéric Juliat.

Depuis 1960 où il a rejoint l’équipe de la société Robert Juliat, Jean-Charles n’a jamais cessé d’innover et de faire de cette société initialement dédiée à l’éclairage des tournages cinéma, une référence absolue de l’éclairage scénique, en la conduisant de fil en idée vers les poursuites, le DMX et enfin les LED. 100 ans de qualité, d’innovation et de belle lumière.

« Les mots nous manquent pour exprimer la profonde tristesse qui nous submerge et pour rendre hommage à notre père, décédé ce jour à l’âge de 76 ans. Esprit curieux, passionné par le spectacle et ses lumières, personnalité forte, Jean-Charles nous a transmis ses valeurs et a fait de Robert Juliat une entreprise familiale pérenne dont il peut être fier. La flamme de sa présence continuera a scintiller dans nos cœurs pour toujours. »
François et Frédéric Juliat.

La rédaction de SoundLightUp s’associe pleinement à cet hommage et fait part à la famille toute entière de sa tristesse pour la perte de l’homme mais aussi du créateur de projecteurs qui ont rendu chaque spectacle encore plus magique.

 

Le nouveau site web Robe Lighting France

L’équipe de la filiale française Robe met en ligne son site web en français. Vous y trouverez des informations utiles concernant l’actualité de la marque tchèque en France, des fonctions utiles à votre activité et un lien vers les catalogues produits.

En naviguant sur le site, l’internaute peut se tenir informé des dates des happy hours organisées dans l’année et y participer, accéder aux catalogues produits Robe et Anolis (en anglais), prendre connaissance de l’actualité de la démoroom et s’inscrire pour un rendez-vous, s’inscrire aussi à la newsletter envoyée régulièrement et, dans la rubrique actualités, zoomer sur les événements et les dernières réalisations impliquant des projecteurs Robe dans l’hexagone.

Plus utile encore, Robe France met en ligne son propre répertoire de parcs de location. Par régions et par produits, la carte interactive vous indique où louer des projecteurs Robe pour compléter votre parc.

Clair moderne et élégant le site Robe France est une belle réussite et promet à l’avenir de nouvelles fonctionnalités. Il est également disponible sur format smartphone.

 

Oliverdy version 3.0

En six ans, ce centre de formation professionnelle continu s’est forgé une belle image de qualité auprès des techniciens du spectacle, a obtenu la certification Veritas et étendu à une vingtaine, le nombre des stages proposés en contrôle, simulation et réseau lumière et vidéo.

La salle de pause sur la scène du Casino de Paris.

Le hic c’était le manque d’espace, et c’est au cœur de Voisin-le-Bretonneux qu’Olivier et Isabelle Dufresne proposent la version 3.0 d’Oliverdy, innovante et stimulante dans sa forme, avec toujours le souci de transmission d’un savoir de qualité sur le fond. Un rêve tangible qu’ils ont su concrétiser.

Le centre est maintenant réparti sur deux étages (bientôt trois). Au rez-de-chaussée, passé le SAS d’entrée, l’espace d’accueil donne le ton : chaleureux, vivant, un brin ludique et décontracté. Il donne accès à deux grandes salles de formation et au bureau de l’administration. Le premier étage, toujours en cours d’installation, constitue un troisième grand espace pour accueillir des stagiaires, une imprimante 3D mais également plusieurs petites salles, dont une appelée “l’incubateur de projets”.

La salle de formation située au deuxième étage avec les bureaux incubateurs juste derrière.

Les formations Oliverdy :

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Cliquez sur les logos pour accéder aux détails de chaque formation :

Formations Lumière

Formations Vidéo


Formations CAO/DAO

Les nouveautés à venir

Au deuxième trimestre 2019 : une formation Chamsys, ainsi qu’une première formation réseau sur le son.
A l’été 2019, une formation spécialisée dans la maintenance des projecteurs asservis fera également son entrée dans le catalogue.


Le mode d’emploi d’Oliverdy 3.0

Olivier Dufresne, le responsable du centre à l’origine d’Oliverdy.

C’est justement dans la salle d’accueil, devant un petit café et près de la borne d’arcade que nous démarrons l’interview d’Olivier Dufresne, fondateur et dirigeant d’Oliverdy.

SLU : Une borne ça va faire un peu juste non ?

Olivier Dufresne : Oui, je sais. Mais j’ai installé un monnayeur pour distribuer des jetons. Ça évitera les monopoles sur la machine. (Rires !) Aujourd’hui j’ai les locaux dont j’ai longtemps rêvé avec une surface totale cinq fois plus grande que précédemment.
Je souhaite que nos participants se sentent dans un endroit confortable et qui respire la technique à 200 %. Ce centre appartient à une nouvelle race de centres de formation. Comme chez Google, ici on travaille mais on peut s’amuser aussi.

SLU : Combien y a-t-il de salles de formation maintenant ici ?

Olivier Dufresne : Je peux en ouvrir jusqu’à huit simultanément. Cela me permet d’organiser une formation dès que 2 ou 3 personnes en formulent la demande suivant un programme à la carte en parallèle du planning annuel.

Après l’effort le réconfort d’une partie de jeu vidéo sur borne d’arcade vintage. Le top 😉

SLU : Les formateurs, quelques-uns sont aussi journalistes pour SoundLightUp, sont tous des gens de terrain ?

Olivier Dufresne : Oui, ils sont tous des professionnels pointus dans leur domaine, des gens de terrain indépendants. Ils sont capables de donner les meilleures armes possible à nos stagiaires. Je gère un peu le groupe comme un collectif.

SLU : Vous avez déjà lancé une série de formations sur la GrandMA3 ?

Olivier Dufresne : Etant agréés par Axente (distributeur de GrandMA en France) comme centre de formation sur le nouveau soft, Tristan Szylobryt, notre formateur de référence dans ce domaine, bénéficie d’un accès privilégié à ces nouvelles consoles. Cependant, les formations ne démarreront pas avant septembre 2019, la version finale du soft étant officiellement prévue pour l’été prochain.

SLU : Comment anticipes-tu les formations ?

Olivier Dufresne : S’intéresser aux technologies futures est pour moi primordial afin de préparer le catalogue de formation en T+2. Aujourd’hui c’est important que des centres de formation existent pour que les nouveaux utilisateurs puissent apprendre à se servir des outils facilement. Ça leur fait gagner du temps et de l’énergie.
Et c’est également important pour les marques d’éviter un bouche-à-oreille négatif en facilitant cette prise en main. Ce système constitue alors une sorte de locomotive pour développer la réputation des produits.

Pour ma part, je mets un point d’honneur à partager les nouvelles tendances du marché en matière d’équipement avec nos participants. En parallèle des marques les plus installées il existe d’ailleurs plein de nouveaux produits et de nouvelles technologies moins connus que nous mettons en valeur. Cela permet de ne pas être pris au dépourvu en cas de confrontation à ces produits mais également de pouvoir répondre à des budgets différents.

Une formation en cinéma 4D.

Un autre rôle important de debug nous est assigné par la force des choses car nous utilisons souvent des versions Beta. Cela permet d’être en avance sur les fonctionnalités du logiciel mais également de faire remonter l’info auprès des fabricants pour récupérer des correctifs. Le temps de formation est un bon moment pour cette étape tout simplement parce que nous avons le temps de le faire.
C’est aussi dans notre ADN d’essayer de confronter nos stagiaires à de véritables problèmes de terrain afin qu’ils ne soient pas démunis en situation. Réfléchir sur des pannes éventuelles est un de nos axes de formation afin de savoir réagir de manière adéquate.

SLU : Vous organisez toujours des nocturnes le jeudi

Olivier Dufresne : Oui, bien sûr. C’est le jour où les gens peuvent rester aussi tard qu’ils le souhaitent. Le but étant de leur permettre de discuter entre eux, parler de leurs projets personnels ou encore aborder des sujets importants qui sortent du cadre de leur formation. On peut aussi organiser des rencontres surprises à cette occasion comme des démos de produits en rapport avec les formations en cours. Les nocturnes peuvent également être une occasion de rencontre avec un éventuel futur employeur.

L’organisme est certifié Veritas. Un niveau de qualité qu’Oliverdy doit maintenir aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du centre.

SLU : As-tu fait des prévisions par rapport à l’évolution de l’activité ?

Olivier Dufresne : Nous sommes désormais demandés en régions, c’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai créé la tournée “Oliverdy Tour” car il me semblait important de pouvoir rencontrer aussi ceux qui n’ont pas la possibilité de venir ici.

On s’installe alors dans des lieux culturels comme des théâtres. Nous apportons notre propre matériel informatique, du mobilier transportable si besoin et louons le hardware, des consoles par exemple, aux prestataires de la région. Ça permet d’éviter le traditionnel hangar de prestataire sans chauffage et assis sur des flight cases (rire). Étant estampillé Veritas, c’est important pour moi de conserver à l’extérieur une qualité d’accueil équivalente à celle du centre.

SLU : Quelle est la dernière formation qui a bénéficié de cette itinérance ?

Olivier Dufresne : Une formation Modulo a été organisée à Montpellier. À partir de 4 à 5 inscrits, nous sommes en mesure de nous exporter partout en France métropolitaine.

Olivier et Isabelle Dufresne qui s’occupe de l’administration du centre à temps plein.

SLU : Combien de jours par mois le centre est-il en fonctionnement ?

Olivier Dufresne : Depuis qu’Isabelle est arrivée pour s’occuper de l’administration du centre, une salle au moins est en fonctionnement chaque jour et cela peut monter jusqu’à trois simultanément. Les seuls moments où l’activité est réduite sont les périodes de salon.

SLU : Tu disposes de petits bureaux réservés à l’incubation de projets au premier étage. Ils sont réservés à qui ?

Olivier Dufresne : Ce système est réservé aux formateurs et ils ont accès à du matériel de pointe, quand il est disponible, pour développer leurs projets personnels.

SLU : Aujourd’hui on voit fleurir les tutoriels gratuits sur YouTube. Des particuliers s’enregistrent eux-mêmes pour partager leur expérience. Comment Oliverdy se démarque-t-il par rapport à cette tendance ?

Olivier Dufresne : Pour moi, le problème des tutoriels sur YouTube c’est qu’ils ne sont pas toujours construits. Le youtubeur va avancer dans son cheminement. Éventuellement se tromper, revenir en arrière, etc. Ce genre de chose est, à mon sens, une erreur quand on est formateur car la personne qui cherche à apprendre de manière rapide et efficace va perdre du temps.
D’autre part, ils ne maîtrisent pas forcément le vocabulaire du logiciel. Chaque étape doit pour moi être nommée précisément et non pas avec des pantonymes du style “trucs, machins, bidule”. Cependant, cette nouvelle tendance a une importance dans le sens où elle permet aux intéressés de se rendre compte si le logiciel leur plaît ou non.

Chaque détail compte et respire la technique jusque dans les bureaux soutenus par des ponts.

SLU : Comment travaillez-vous avec les formateurs pour préparer les sujets ?

Olivier Dufresne : J’ai tout un process de recrutement. Quand je repère un produit qui a de l’avenir, je cherche un formateur et je le trouve souvent sur recommandation. Je vais ensuite travailler avec lui pour affiner son programme et lui donner des conseils en matière de pédagogie.
C’est un process que beaucoup de centres hélas n’appliquent pas, au détriment de la qualité des formations. Je ne veux même pas parler de ceux qui cherchent uniquement à profiter du juteux business de 2 milliards d’euros de subventions allouées à la formation.

L’idée générale est d’apporter une solution efficace aux participants qui leur permet d’évoluer, de leur donner envie de revenir pour un autre besoin de formation et aussi d’en parler autour d’eux. En général, ma recette fonctionne car pour la plupart, ils reviennent suivre une deuxième formation.

SLU : Est-ce que tu as des retours de satisfaction des participants dans le cadre de la certification Veritas ?

Olivier Dufresne : Oui, nous leur faisons remplir un questionnaire de satisfaction à chaud que l’on consulte ensuite avec le formateur pour comprendre chaque appréciation ou note. Ce sont en général de bonnes notes mais, si besoin, cela nous permet de réajuster les formations à venir. Il y a aussi tous ceux qui laissent un petit mot sur le livre d’or et en général c’est plutôt sympa voire parfois très personnel. Je trouve ça super-mignon.

Facebook me permet aussi de suivre ceux qui sont passés par chez nous. Ils nous donnent des nouvelles, nous envoient des photos, nous invitent à des spectacles. Tout ceci crée du lien d’autant plus que pour beaucoup, les formations sont des moments qui constituent un véritable changement de cap.

SLU : Est-ce que les techniciens formés chez Oliverdy peuvent valoriser ces formations sur le marché ?

Olivier Dufresne : Oui, sur certaines formations. D’autant plus que c’est un moment où ils peuvent comparer leur salaire et même parfois avec celui des formateurs. Cela dit, ce n’est pas à nous, centre de formation de faire les grilles tarifaires. Aujourd’hui quand tu es technicien, tu as plusieurs casquettes.

L’imprimante 3D…

… et ses matières premières…

…permettent aux participants de tester leur mapping sur de véritables objets.

Il faut savoir faire de l’autopromotion via les réseaux sociaux pour que l’on puisse vérifier ce que tu fais, comment tu te comportes, si tu travailles pour le concurrent, etc. Par la force des choses tu as déjà la casquette d’un entrepreneur, d’un commercial et d’un comptable. En soi c’est donc naturel que les intermittents tendent à normaliser leurs tarifs et leurs modalités d’embauche.

SLU : C’est quoi la limite d’Oliverdy ?

Olivier Dufresne : C’est quand Isa me dit stop (rire) sinon je ne m’arrête pas. J’ai toujours la motivation et je cherche constamment les nouvelles tendances. Je pense plutôt à une limite en termes de temps et d’énergie.

Ce qu’en pensent les formateurs

Wanted! Recherche formateur ou formatrice avec de l’humour et une grosse envie de partager ses connaissances.

Quatre des 22 formateurs sont présents le jour de notre visite, Tristan Szylobryt, Fabrice Gosnet, Marco Saby et Fred Bonhomme. Alors forcément nous en profitons.

SLU : Pourquoi travaillez-vous avec Oliverdy ?

Fabrice Gosnet, formateur réseau chez Oliverdy comme l’indique son gilet.

Fabrice Gosnet, formateur réseaux :
Il y a de plus en plus d’administrateurs réseaux dans le secteur car les pupitreurs n’ont plus le temps de s’en charger. Ce nouveau poste a donc tendance à se développer. La demande étant grandissante, j’ai proposé mes services à Olivier et l’essai s’est transformé en un rythme de cinq formations par an.

L’administration réseau a pris une place grandissante, c’est un peu l’épine dorsale des projets à mon sens et il y a un besoin d’avoir une personne qui chapote tout le système. Côté logiciel, je n’utilise que de l’Open Source pour que les participants puissent recommencer les exercices chez eux et côté hardware, Luminex est un gros Sponsor, Axente nous prête du Switch MA et du node ELC et Dimatec, du Swisson, du Enttec ainsi que du Ghost.

Marco Saby, également formateur réseau.

Marco Saby, formateur réseau :
Je suis toujours éclairagiste/pupitreur mais j’ai ajouté une corde à mon arc car on me contacte maintenant pour vérifier la faisabilité du ou des réseaux mis en place. Cela permet à une tournée de partir sans problème et c’est ce que j’aime faire. Cela concerne d’ailleurs près de 45 % de mon activité actuellement.

Le choix de rejoindre Oliverdy s’est fait sur leur réputation de sérieux. C’est un endroit qui fait passer les participants avant le bénéfice. Et c’est ce qui me plaît, en plus d’une ambiance sympa. On sait faire la fête parfois mais il n’y a pas de débordement et pour ma part j’ai aussi découvert des choses que je ne connaissais pas du tout, par exemple Smode m’a donné envie d’en savoir plus sur son fonctionnement. Les rencontres du jeudi soir sont assez formidables pour ça.

Fred Bonhomme formateur WatchOut

Fred Bonhomme, formateur WatchOut :
Je suis en train de monter ma structure et Oliverdy cherchait des formateurs sur Watch Out. Pour l’avoir utilisé pendant 10 ans, j’avais déjà eu une expérience de formateur et je me suis dit que ça pourrait être sympa de rejoindre l’équipe.

Etant un professionnel de terrain, je m’occupe d’installations un peu complexes en proposant des études de A à Z. Watch Out est un peu une boîte à outils. On arrive toujours à faire ce qu’on veut faire mais il y a plusieurs chemins et c’est ce que j’essaye d’enseigner ici.

Tristan Szylobryt, formateur GrandMA :

Tristan Szylobryt, formateur sur GrandMA (3 !)

Pour ma part, j’étais déjà formateur pour d’autres centres qui proposaient de regrouper des gens de tous niveaux. Ce qui m’a plu chez Oliverdy c’est cette volonté de se démarquer en proposant une formation de type perfectionnement. Ça m’a permis d’aller beaucoup plus loin dans mon programme et de traiter de questions assez techniques et destinées à des infrastructures complexes.

Ensemble nous avons décidé qu’il était important qu’il n’y ait pas plus d’une personne par poste 3D Wysiwyg GrandMA 3D voire Vector pour certains. Nous avons également la possibilité de parler du réseau qui vient autour de la console.
Ça permet de développer notre axe pédagogique vers les objectifs concrets des participants et non pas uniquement autour de l’outil. Dans un autre registre, Olivier m’a beaucoup apporté en ce qui concerne la pédagogie et la gestion d’un groupe sur plusieurs semaines. Il y a un cadre à cette organisation et j’apprécie.

SLU : Tristan, est-ce que tu assures tout de même des formations pour les débutants ?

Tristan Szylobryt : En plus d’une formation de perfectionnement par an, destinée à des personnes qui sont déjà opérateurs, nous proposons également une formation intermédiaire dite de renforcement ainsi qu’une initiation pour répondre à la demande qui est importante. Cette dernière se fait également directement sur la GrandMA.

SLU : Et les nouveaux locaux, vous aimez ?

Tristan Szylobryt : Il y a beaucoup de place, et c’est important pour les formations sur consoles. Il y a aussi des moyens de communication de base en vidéo ce qui est pratique. Tout est à proximité, ce qui permet d’éviter des allers-retours pour la pause déjeuner pour rester concentrés dans la formation, ce qui est parfois difficile à gérer quand on est chez un prestataire un peu excentré. Les horaires peuvent déborder si besoin et la nocturne en est un bon exemple. Mais surtout, c’est un véritable lieu d’échange entre les participants, propice pour développer son réseau de contacts.

Fred Bonhomme : J’ai déjà fait de la formation dans d’autres lieux et je trouve que c’est vraiment appréciable d’avoir du matériel dédié à la formation.

Fabrice Gosnet : il y a de la place et c’est convivial.

Pour conclure

Un lieu innovant qui évolue en fonction des envies et des besoins de chacun. Une belle synthèse tout en restant fidèle à une exigence en termes de contenu. Comme le décrit Olivier, il faut que les professionnels passés par le centre soient surarmés pour affronter la réalité du quotidien et donner une autre orientation à leur carrière.
Une très bonne formule qui affirme une position bien en vue dans le catalogue des centres de formation et dont l’investissement effectué dans ce nouvel environnement de travail en termes d’espace et de moyens de formation permet d’élargir le champ des sujets enseignés. Bravo.

Plus d’information sur le site Oliverdy, sur leur page facebook et sur SLU : Oliverdy passe en mode certifié

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Work Pro étend ses canaux de vente à l’international pour LightShark

De nouveaux accords de distribution du pupitre lumière connecté LightShark viennent d’être annoncés par Work Pro. Suite à une série de réunions ayant eu lieu avec des sociétés de distribution au cours des derniers grands salons internationaux dont le Prolight + Sound Francfort, Work Pro vient de conclure de nouveaux accords de distribution pour sa console lumière LightShark.


Avec effet immédiat, les sociétés suivantes seront exclusivement responsables des ventes de ce produit, du support, des formations et du marketing sur leurs territoires respectifs :


« LightShark est un lancement audacieux pour Work Pro car les capacités de ce produit vont bien au-delà de celles de toutes les consoles lumière que nous avons commercialisées jusqu’à présent » explique Juan José Vila, directeur des ventes de Work Pro. « La notoriété en termes d’avantages et de prix pour ce produit s’est répandue comme une traînée de poudre et les commandes vont bon train.

Très rapidement après son lancement, nous avons compris que nous aurions besoin de créer de nouveaux canaux de distribution pour l’international, qui soit, pour certaines zones, indépendants de nos propres réseaux.
Nous sommes très heureux d’annoncer ces nouveaux partenariats sur des marchés clés pour LightShark. Bien sûr nos négociations se poursuivent afin de créer de nouveaux accords de distribution du LightShark sur d’autres territoires. Nous ferons d’ailleurs de nouvelles annonces à ce sujet dans un futur proche.”

Plus d’information sur :

 

Robe SuperSpikie, 4 fois plus lumineux

Le SuperSpikie, vu au Plasa, est réputé quatre fois plus lumineux que le petit hérisson précédent, d’un gabarit un peu plus imposant, et avec une sortie de faisceau d’un diamètre plus important.
Poussé par un module LED de 250 W en RGBW, l’optique est dotée d’un zoom d’un bon rapport, avec une excursion de 3.5° à 35° en mode Beam, et de 5° à 42° en mode Wash (commutation très rapide entre les deux modes).


Le faisceau peut varier entre bord net et bords adoucis à la « soft-edge ». L’ombre portée d’un sujet éclairé est bien nette et permet l’utilisation tant en théâtre que sur un plateau TV. La trichromie est aussi au rendez-vous, ainsi qu’un CTO variable de 2.700K à 8.000K et des simulations de lampe tungstène, y compris le « réchauffement » du faisceau en fin de gradation (débrayable).

Le fameux effet « Double Flower » typique Spikie, qui démultiplie des points du module de LED en un kaléidoscope riche et très coloré, se montre toujours aussi impressionnant, aussi bien en projection directe qu’en contre, utilisé dans ce cas en volumétrique.
Il peut se combiner avec le diffuseur Frost en effets d’apparitions / disparitions très efficaces, ou avec le prisme tournant 3 facettes pour augmenter les sensations graphiques 3D et couvrir encore plus d’espace.

Les deux gobos tournants (quatre points ou une barre) sont prévus pour créer des effets aériens. Rappelons que le concept des Spikie et SuperSpikie est surtout basé sur l’efficacité graphique des faisceaux et non la projection de « vrais gobos. »

En revanche, la rotation infinie tant en Pan qu’en Tilt, est bien un point fort de cette machine nerveuse, et d’un poids très raisonnable de 18 kg.
La sortie à flot continu de modèles toujours un peu décalés ou innovants chez Robe confirme le dynamisme du département RD du constructeur tchèque, mais également la bonne santé de l’ensemble du groupe (frôlant désormais les 900 employés, y compris les filiales), grâce au démarrage il y a quelques mois de sa deuxième usine.
Du coup, les délais de livraison annoncés pour le SuperSpikie sont encourageants et l’embouteillage qui avait suivi les (nombreuses) commandes du MegaPointe n’est plus qu’un souvenir.

Plus d’infos sur le site Robe

De Préférence recherche un(e) Responsable du Parc Son

De Préférence, société de conception et prestation son, dans l’événementiel, le luxe , la musique live, recherche un responsable de son parc de matériel à Wissous.
Une expérience de terrain et la maîtrise des outils audio, réseau, informatiques sont requises pour ce poste.

Cliquez sur l’image de l’annonce ci-dessous pour y accéder

 

ColorBeam, Pixyline, SunFlood, OxO multiplie ses sources leds

OxO, filiale d’Axente, propose une quantité de projecteurs malins à petit prix depuis 2012. Trois projecteurs à leds, le ColorBeam, le Pixyline et le SunFlood, ont connu de multiples améliorations depuis leur naissance.

Exercice OxO 2018. Saurez-vous identifier chaque source led ?

Mathématiques de Leds : En partant du principe que la technologie led est soumise à la loi d’Haitz qui considère qu’à chaque décade l’énergie lumineuse est multipliée par vingt et le coût par lumen divisé par dix, que la clientèle est avide de puissance, de colorimétrie étendue et d’effets de matrices, calculez les nouvelles caractéristiques du ColorBeam90, du Pixyline 150 et du SunFlood500…

ColorBeam 90

Le ColorBeam90 côté face. Les inserts sur les côtés sont en attente pour les futurs accessoires.

Les élèves ayant suivi les cours du JTSE 2017 ont bien sûr trouvé sept leds de 12 W, toutes RGBWAUV. Soit, sur une seule puce, un trio de rouge, vert, bleu pour la colorimétrie standard, du blanc et de l’ambre pour la précision et, plus étonnant, de l’UV.

Pour cette première présentation mondiale, OxO donne de plus amples précisions. Le projecteur est compact, arc-bouté sur sa double lyre d’accroche, étanche et léger.
En chiffres cela donne des dimensions de 128 x 284 x 178 mm, un classement IP de 65, un poids de 3,6 kg, une consommation de 90 W.

Les fiches XLR5 IN et OUT, ainsi que les PowerCON d’alimentation aussi sont étanches.

Son angle de projection est fixe, à 20°. Ses paramètres DMX peuvent atteindre les 11 canaux, pas assez pour un contrôle led par led, mais assez pour toute la colorimétrie, une roue virtuelle Lee Filter, une température de couleur variable de 2700 K à 8000 K, un strobe et un dimmer électronique. Le menu, lui aussi étanche, est accessible par 4 boutons. Il est disponible au prix public HT de 250 €

SunFlood 500

Séance de rattrapage également pour le SunFlood 500. 24 leds blanches de 20 W calibrées à 6500 K, cela se traduit par une consommation de 460 W pour un flux max de 40 000 lumens, avec un IRC de 85, dans la moyenne.

Le SunFlood500

Nativement à 12° d’ouverture, trois optiques permettent d’y remédier : les deux filtres holographiques de 16° et 40° inclus, ou encore en option le dépoli effet « banane » asymétrique 10°- 40°.

Prévu pour l’expo et l’architectural, il se pilote en local, en DMX, ou avec une option « snapshot » pour enregistrer un état fixe au redémarrage.

Le corps moulé sous pression est capable d’évacuer la chaleur importante sans ventilation en mode “studio”. Pour les situations plus compliquées, un mode auto enclenche le cas échéant les ventilateurs de refroidissement.

L’impressionnant canon du SunFlood500, serti de grilles d’aération.

Le SunFlood500, son volet quatre-faces, son porte filtre sont proposés à partir de 1 090 € HT public.

Pixyline 150

Tout nouveau produit, le Pixyline 150 est un concentré de fonctions, façon barre de led à géométrie variable.

Les pieds du Pixyline peuvent jouer à 90°, utile dans les situations serrées.

Pour ce dernier exercice voici l’énoncé :

Les élèves sont autorisés à utiliser la télécommande Pixyline 150 pour calculer eux-mêmes leurs couleurs et leurs effets.

On détaille 14 leds de 10 W RGBW, calibrées à 3000 K, et toutes pilotables individuellement. Le projecteur est IP65, donc étanche, avec un écran tactile et des entrées sorties DMX et alimentation. On ajoute une télécommande infrarouge pour des utilisations autonomes, sinon nous utilisons les protocoles DMX et RDM.

Pour le faisceau, l’ouverture de 20×50° est optimum pour l’éclairage de murs ou de cyclos. Nous prévoyons aussi de l’utiliser en barre d’effet avec ses options de matriçage. Pour ce faire, nous multiplions les modes simples, de 5 et 10 paramètres, pour atteindre les 62 canaux DMX.

Ceux qui n’ont pas de console sophistiquée peuvent se servir des librairies standards, où se situent une roue virtuelle Lee Filter et des macros déjà toutes prêtes pour reproduire des scintillements, des effets d’eau ou de feu.

Enfin les pieds asymétriques sont réglables, rotatifs pour se coller contre les murs, et possèdent CamLock et insert pour s’accrocher partout. La solution est simple : 500 € HT prix public.

Plus d’infos pour l’ensemble des produits sur le site Axente

 

Chauvet de plain-pied sur le marché pro

Albert Chauvet, Président fondateur de Chauvet Lighting

L’histoire d’Albert Chauvet, Président Fondateur de Chauvet est l’illustration du rêve américain. A force de travail, l’entreprise qu’il a créée 1990 se positionne aujourd’hui dans le top 3 des ventes mondiales de projecteurs professionnels et semi-pro. Interview.

Albert Chauvet est avant tout un entrepreneur. Il est dans les années quatre-vingt-dix parmi les premiers à démarrer un business avec la Chine, vendant sous sa marque aux USA des projecteurs semi-professionnels, soigneusement sélectionnés et économiques, avec le souci du service.
Le succès est immédiat, la gamme séduit les DJ et Disco mobiles américains dans un premier temps puis plus largement à travers un réseau classique de distribution mondial.

Au début des années 2000, Chauvet saisit l’opportunité de se distinguer sur le marché en se spécialisant dans la technologies des projecteurs à LED. Bérénice, son épouse et partenaire, rejoint l’entreprise, mettant à profit son expérience de journaliste pour constituer une équipe de Marketing et Relations Publiques qui fera de la marque une des plus connues dans le monde de l’éclairage.
Albert Chauvet investit dans une équipe R&D qui guide les fabricants de ses produits en Chine dans l’adoption et la conception d’effets lumineux. Il lance alors une toute première lyre à LED, le MiN Spot LED, et  la gamme Colorado wash connait un succès immédiat sur le marché professionnel en 2006.

Albert et Berenice Chauvet

Albert Chauvet et son épouse Bérénice Chauvet, qui a rejoint l’entreprise dans les années 2000 pour créer et diriger le département marketing et communication.

La concurrence s’organise, nombre de sociétés de distribution implantées dans chaque pays auront la même démarche, se fournissant en produits identiques siglés de leur marque auprès des mêmes fabricants. Impossible d’exiger l‘exclusivité pour qui ne développe pas ses propres produits.

C’est en 2011 qu’Albert Chauvet, qui au cours des années a développé une vraie passion pour la lumière, et fort du succès de la gamme COLORado, décide alors de créer Chauvet Professional et d’investir dans ses propres moules de projecteurs pour lancer la gamme Rogue, et par la suite, Maverick et Ovation. Derrière l’inspiration de luminaires tendance, il y a un réel développement de la marque américaine qui conduit à des produits performants, avec une touche d’innovation, toujours compétitifs mais cette fois exclusifs.

Puis vient l’urgence de créer des filiales, d’abord en Angleterre, puis au Mexique, en Belgique et dernièrement en France et en Allemagne. L’investissement encore une fois est important, en ressources humaines et logistiques. En France, Chauvet a recruté des professionnels chevronnés : Martin Fournier, Jérôme Garnier, Juliette Masson, Nicolas Pommier, Laurent Ballarin, Stéphane Pélissier, et Victor Faré pour prendre en charge la distribution directe de ses marques.

Equipe Chauvet France

L’équipe de Chauvet France. En haut, de gauche à droite, Nicolas Pommier (technicien SAV), Laurent Ballarin (Commercial région Sud), Stéphane Pélissier (commercial région Nord-Ouest), Martin Fournier (directeur commercial Europe). En bas de l’image, Jérôme Garnier (chef produits & responsable technique), Juliette Masson (responsable administrative), et Victor Faré (commercial régions IDF et Est). Un deuxième technicien SAV, Hamadi Mkhinini, viendra les rejoindre en juillet.

Comme étape supplémentaire pour continuer à professionnaliser son entreprise, il rachète ChamSys en 2017 qui lui apporte le parfait complément à ses projecteurs, une gamme de pupitres innovants et compétitifs.

Interview d’Albert Chauvet

Malgré un planning super chargé, Albert a accepté de nous accorder une interview en direct de Miami via Skype

SLU : Albert, je pense que peu de personnes en France te connaissent. Peux-tu nous raconter ton histoire liée à Chauvet ?

Albert Chauvet : J’ai commencé à travailler dans le monde de la lumière peu de temps après avoir obtenu mon diplôme de commerce à l’université de Miami (University of Miami Business School). J’ai toujours eu une passion pour l’entreprenariat et l’objectif d’avoir ma propre entreprise. J’ai démarré une fabrication de lampes fantaisie à Miami. Elles étaient à l’époque fabriquées à Haïti où j’ai vécu jusqu’à mon déménagement aux Etats-Unis à l’âge de 13 ans.
J’ai commencé à faire des recherches pour connaître l’industrie de la lumière, la technologie des projecteurs, je visitais les salons pour me tenir au courant des nouveautés, des sources d’approvisionnement et à mesure que j’avançais, je développais mon catalogue de produits avec mon réseau de fournisseurs. J’étais au démarrage le seul employé de mon entreprise, assurant à la fois les approvisionnements, les ventes, travaillais dans le dépôt, je faisais la comptabilité et le SAV. Avec le temps j’ai développé une vraie passion pour la lumière.
Cela a porté ses fruits car nous sommes finalement passés en 28 ans d’une entreprise unipersonnelle à une société comportant plus de 280 employés (attachés aux ventes, aux achats, au marketing et à la R&D) dans le monde fournissant un panel de marques varié en termes de projecteurs et de pupitres de commande lumière.

Chauvet occupe 2 bâtiments en Floride totalisant plus de 12 000 m2. Ici le bâtiment principal en vue aérienne.

SLU : Combien y a-t-il aujourd’hui de distributeurs exclusifs et de filiales Chauvet dans le monde ?

Albert Chauvet : Les produits Chauvet sont distribués dans plus de 100 pays grâce à un réseau de distributeurs agréés. Nous sommes basés à Miami en Floride avec une succursale en Californie et des filiales au Mexique, au Royaume-Uni, en Belgique pour couvrir le Benelux, ainsi que récemment en Allemagne et en France.

SLU : Comment expliques-tu ce niveau de croissance ?

Albert Chauvet : Il y a plusieurs raisons pour qu’une entreprise, Chauvet y compris, connaisse le succès et se développe. Pour nous, le succès commence par l’humilité et le travail acharné. Nous sommes assez humbles pour ne pas prendre le succès pour acquis, et nous savons que nous devons travailler dur chaque jour pour y arriver.

Au-delà de ces deux ingrédients fondamentaux, l’entreprise Chauvet a réussi car elle est constituée d’une équipe de passionnés engagés et dévoués à la lumière. Nous ne perdons jamais de vue les besoins du marché et sommes très réceptifs à tout ce que nos clients peuvent nous dire afin de proposer des produits qui correspondent à leur manière de travailler, de concevoir et d’entreprendre.

Inauguration de la filiale Chauvet Belgium en 2016

Notre volonté n’a jamais été de concevoir des projecteurs juste pour créer quelque chose de tendance ou différent. Tout ce que nous développons doit répondre à un véritable besoin de nos clients et les aider à mieux travailler, de manière plus intelligente et plus rapidement. Je pense que cette réflexion nous a permis de développer une large gamme de projecteurs très populaires, ce qui a aidé à nous développer passant ainsi d’une petite entreprise jusqu’à un acteur mondial de cette industrie.

SLU : Quel est le chiffre d’affaires de Chauvet ?

Albert Chauvet : Nous pensons faire partie du top trois en termes de chiffre d’affaires sur le marché mondial de l’éclairage professionnel et semi-professionnel. Chauvet Professional et Chauvet DJ se partagent la part du lion, tandis qu’Iluminarc, notre marque spécialisée dans la lumière architecturale et ChamSys, le fabricant de consoles lumière situé au Royaume-Uni que nous avons racheté en 2017, représentent nos plus grosses opportunités de croissance. Nous attribuons notre croissance constante au service que nous fournissons à nos clients, pour faire grandir leur entreprise de manière rentable. Quand nos clients réussissent, nous réussissons.

SLU : Que devient ChamSys ?

La MQ-500, fleuron de la gamme Chamsys distribuée en France par Sonoss

La MQ-500, fleuron de la gamme Chamsys, distribuée en France par Sonoss

Albert Chauvet : ChamSys continue à fonctionner comme une activité indépendante à partir de son usine de Southampton, au Royaume-Uni, avec la différence importante qu’elle bénéficie du soutien de l’équipe Chauvet, de notre savoir-faire en distribution et marketing ainsi que de nos ressources financières pour élargir son éventail de produits et servir de nouveaux marchés. Les fondateurs de ChamSys, Chris Kennedy et George McDuff, sont toujours directeurs généraux de l’entreprise et, en collaboration avec Tony Cameron, le directeur des ventes, continuent à diriger l’équipe actuelle d’ingénieurs en logiciels et en matériel, de gestion, de ventes et de services.

SLU : J’imagine que la plus grosse partie du CA est réalisée en Amérique du Nord

Albert Chauvet : Les USA bien sûr représentent une bonne partie de notre chiffre d’affaires mais notre objectif est d’atteindre une balance de 50 % en Amérique du Nord et 50 % à l’export. Nous comptons sur une croissance accélérée en Europe pour réaliser cet objectif dans un futur proche. La filiale Anglaise est en tête et le Benelux obtient aussi des résultats magnifiques. La France et l’Allemagne ont démarré fort en 2018.

Des COLORado Zoom étaient embarqués dans le kit de Jeff Ravitz fourni par Morpheus sur la tournée The River de Bruce Springsteen en 2016. ©Steve-Jennings

SLU : Quelle est la part des produits Chauvet que l’on ne trouve sous aucune marque concurrente ?

Albert Chauvet : C’est une question à laquelle n’importe quel fabricant aurait du mal à répondre avec précision. Vous pouvez avoir un produit unique aujourd’hui et un concurrent présentera quelque chose de similaire demain. Je dirais que comme n’importe quel bon fabricant, nous avons un département RD très actif qui travaille toujours à trouver de nouvelles idées. Pour Chauvet Professional, les produits des gammes Maverick, Rogue et Ovation, sont entièrement développés par Chauvet et exclusifs.
Notre RD emploie 22 personnes très impliquées dans l’industrie de la lumière et s’associe à des Lighting Designers et des clients prestataires de services. Ils ont une grande expérience du marché et travaillent à développer des outils innovants et plus performants. Les gens achètent nos produits parce qu’ils ont confiance en nos valeurs et savent qu’ils peuvent compter sur nos projecteurs pour remplir les objectifs et leur apporter un bon retour sur investissement.

Le Pyxis, un nouveau projecteur à leds compact dans la gamme Maverick…

… aux effets innovants


SLU : A combien d’usines dans le monde fais-tu appel pour fabriquer les produits Chauvet ?

Albert Chauvet : Nous sommes très proches de 5 usines en Chine dont nous représentons la majorité du chiffre d’affaires. Quand notre R&D a réalisé l’étude d’un nouveau projecteur, son design et ses fonctions, on choisit l’usine qui va le produire en précisant dans le cahier des charges que nous assurons l’ingénierie, le développement du logiciel de gestion, le dessin et l’achat du moule. Nous prescrivons les composants embarqués, principalement les éléments les plus importants comme la lampe ou les sources LED, les optiques. Ces produits sont exclusifs Chauvet.

En début d’année 2017, la tournée de Justin Bieber démarre à Monterrey au Mexique avec des Maverick MK2 Wash en éclairage principal dans les ponts.

SLU : Tu te fournis où pour les optiques ?

Albert Chauvet : Aujourd’hui nous travaillons avec les entreprises les plus performantes. Il y a peut-être 5 ans de ça, ces sociétés n’approchaient pas Chauvet. Elles approchaient les marques les plus établies dans l’éclairage professionnel de haut de gamme. Mais aujourd’hui elles viennent nous présenter leurs nouveautés et nous avons accès à toutes les optiques, quelle que soit leur provenance. C’est pourquoi Chauvet est capable de se positionner dans la compétition en termes de qualité.

SLU : La mécanique est-elle aussi développée par la R&D Chauvet où par les fabricants avec lesquels tu travailles.

Albert Chauvet : C’est une collaboration entre les deux parties. On ne va pas dans le détail de la mécanique mais on prescrit quels types de moteurs et de circuits électroniques …, autrement dit les pièces les plus importantes, comme nous le faisons pour les types d’optiques et de sources lumineuses. Nous avons des relations solides et historiques avec les fournisseurs importants qui travaillent avec nous dans le but d’établir un protocole des meilleures pratiques ainsi qu’un standard de contrôle strict sur la qualité.

Des Nexus 4×4 assurent brillamment l’éclairage public au festival EMD Coachella

SLU : Pourquoi as-tu créé une filiale française ? Cette démarche semble être à l’opposé de la grande tendance de s’appuyer sur de grands partenaires de la distribution.

Albert Chauvet : Le marché français a besoin et mérite un fort soutien en termes de commerce et de service. Avoir une présence sur le territoire nous permet également d’être en contact direct avec le marché français et d’adapter nos offres pour répondre aux besoins sur place. Nous voulons que les retours des professionnels de la lumière nous soient communiqués en direct et sans filtre parce que cela nous rend plus à même de répondre au marché.
Un autre point très important qui résultera de notre présence en France est que l’équipe est intégralement dédiée à l’éclairage à la différence d’un distributeur doté d’un grand portefeuille de marques qui considérerait ou non la lumière comme son principal objectif et cœur de métier.

SLU : Quelles marques de Chauvet sont distribuées par cette nouvelle filiale française ?

Albert Chauvet : Chauvet Professional, Chauvet DJ et Iluminarc sont distribuées par Chauvet France. Par contre, ChamSys reste chez notre partenaire Sonoss. Trusst quant à lui n’est pas disponible en Europe.

SLU : Comment le SAV est-il organisé en France ?

Albert Chauvet : Le SAV est réalisé par notre filiale. Nous avons recruté pour cela 2 techniciens expérimentés et avons aussi l’appui d’une plus grande équipe de service établie en Belgique.

SLU : Y a-t-il un stock de matériel en France ?

Albert Chauvet : Le gros stock est situé en Belgique qui est capable de livrer la France en une journée, les produits arrivant directement chez les clients. En France nous maintenons un stock d’urgence en produits Chauvet Professional.

Chauvet Maverick MK2 Profile

Chauvet répond lui aussi à la demande de lyre Spot à leds et couteaux. Le MK2 Profile est équipé d’un moteur de leds de 440 W, zoom 13 – 37°, CMY + roue de couleurs, roue de gobos rotatifs, prisme… et il communique en DMX-RDM, sACN, ArtNet et DMX sans fil.

SLU : Quelle est ta vision du marché de l’éclairage professionnel ?

Albert Chauvet : Au cœur de notre vision, se trouve la démocratisation de la créativité. Par le passé quand tu voulais bénéficier des technologies les plus avancées, tu devais payer le prix fort. Chauvet a bouleversé ce statut quo et travaillé dur pour apporter les toutes dernières technologies dans des produits abordables et fiables.

Cela a permis à tous les utilisateurs finaux, même ceux disposants d’un budget limité, d’obtenir des résultats illimités. Ce n’est pas seulement bien pour Chauvet, mais aussi pour nos clients et les éclairagistes qu’ils équipent. Cette approche perturbatrice a d’ailleurs inspiré le nom de certaines gammes de Chauvet Professional comme Rogue et Maverick.

SLU : As-tu d’autres projets de création de filiales ?

Albert Chauvet : Aujourd’hui on travaille sur la France et l’Allemagne mais on évalue toujours les possibilités de créer des filiales en fonction des opportunités d’acquisitions stratégiques et de considérations géographiques pour épauler nos distributeurs plus efficacement ou directement servir certains marchés.

Chauvet France : 3, rue Ampère, 91380 Chilly Mazarin. Téléphone : 01 78 85 33 59

Et plus d’infos sur le site Chauvet France

Elation lance son Spot Led à couteaux Artiste Picasso et la Seven Series

Le faisceau du Picasso, fraîchement dévoilé au public.

Elation ajoute Picasso à la gamme Artiste, un Spot à leds de grosse puissance typé profile avec couteaux motorisés. Il embarque un moteur de leds blanches de 620 W à 6800 K et un zoom très rapide de grande amplitude 7 à 55°.

La roue de couleurs, qui complète la trichromie CMY et le CTO progressif, comporte un filtre permettant d’élever l’IRC à 87 (au prix d’une petite perte de puissance lumineuse). Les couteaux sont à fermeture totale et orientables sur +/- 45°.
Picasso offre aussi le plein d’effets avec deux roues de gobos dont une de rotatifs, une roue d’animation, deux prismes dont un à 4 facettes et un linéaire, un iris, un focus asservi et deux filtres Frost.
Elation annonce un flux de 23 000 lumens en sortie du chemin optique de Picasso qui se contrôle en DMX-RDM filaire et HF, sACN, ArtNet.

Seven
C’est le nom choisi par Elation pour distinguer ses nouveaux projecteurs fixes à leds utilisant des multipuces de 25 W à 7 couleurs, RGBW, ambre, lime et UV, offrant une palette de teintes très complète, une gestion fine des couleurs un choix de courbes de dimmers et un réglage de la fréquence de rafraîchissement des leds pour éviter le scintillement en prise de vue TV. Cette gamme reçoit trois tailles de barres Wash à leds : Seven Batten 14 (12 sources), Seven Batten 42 (36 sources) et Seven Batten 72 (60 sources), longues de 40 à 180 cm.

L’élégante Seven Batten 72, la version la plus longue de la nouvelle série de barres à LEDs

Les sources sont gérées par zones de 6, pilotables indépendamment en DMX/RDM, ArtNet et Kling-net avec 64 macros de couleurs et 12 programmes d’animation à vitesse variable. Le corps en aluminium moulé des barres reposant sur des doubles supports de montage, est orientable manuellement en tilt sur 220°.

Difficile d’obtenir une belle image du puissant Seven PAR19IP dans un milieu aussi sombre !

La Seven Series accueille aussi deux PAR classés IP 65, dotés évidemment des mêmes leds à 7 couleurs en une : Seven PAR7IP avec 7 sources et Seven PAR19IP à 19 sources et zoom variable de 5 – 45°.
Très puissants, ces projecteurs génèrent un faisceau de 25° d’ouverture, se gèrent en DMX et prennent en charge le protocole RDM. L’absence de ventilateur en fait un produit parfaitement silencieux.

Plus d’informations sur le site Elation et sur le site Best Audio&lighting distributeur de la marque en France depuis janvier 2018.