dB Technologies, l’Italie passe à l’attaque

Les VIO L208 dans la zone d’écoute de Francfort.

Même s’il n’est plus au sommet de sa forme, le PL+S réserve encore de belles surprises. Les italiens de dBTechnologies en sont une avec leur couple VIO L208 et S118 qu’on a découvert cette année en statique et qui a sonné fort et clair dans l’arène sonore prévue à cet effet à Francfort. Cousin de RCF par un actionnaire commun et utilisant parfois des composants de la maison de Reggio Emilia, dBTechnologies est une société disposant de sa R&D, de sa fabrique et surtout, qui trace sa route en pleine indépendance.

dBTechnologies VIO L208

Le domaine qui nous intéresse est le professionnel haut de gamme du fabricant qui porte le nom de VIO et a bénéficié de tout le savoir-faire engrangé avec le temps sur d’autres gammes. Line-arrays, subs, point sources et wedges, la gamme VIO est complète et toujours amplifiée. Cette année a été présenté le petit line-array L208 venant compléter les L212 et L210 qui, comme leur nom l’indique, sont des 2 x 12″ et 2 x 10″.

La L208 sans sa grille.

Reprenant le montage en deux voies actives de la 210, la 208 embarque deux HP de 8″ à aimant néodyme et bobine de 2 pouces et un moteur à dôme de 2,5″ aussi à aimant néodyme et sortie de 1,4″. Malgré l’emport de son ampli et d’une ébénisterie en bois, cette enceinte ne pèse pas plus de 18 kg.


Le module ampli DigiPro G4 d’un des subs S118R.

La face avant est rationnalisée par l’emploi d’une pièce de mise en phase des deux 8″ qui se prolonge jusqu’à former les deux côtés du guide d’onde. Le moteur est un modèle RCF, les 8″ en revanche sont construits sur mesure par un autre manufacturier italien. Et ce n’est pas ce qui manque dans la botte !

L’amplificateur DigiPro G3 fabriqué par dBTechnologies développe une puissance totale de 900 W RMS et des crêtes du double. Le filtrage FIR intervient à 1 kHz. L’alimentation à PFC accepte automatiquement toute tension entre 100 et 240 Volt.
Le DSP en 56 bit suit un convertisseur 48 kHz et 24 bit et seule l’entrée analogique est disponible par manque de place. Les modules G4 plus puissants et récents offrent le Dante en option, mais sont réservés aux subs et à la grosse tête 212.
Une idée pour préserver le signal peut être de placer quelques subs en tête de ligne en Dante et d’alimenter ensuite les 208 en analogique à partir de ces derniers. L’enceinte se connecte via RDNet et peut être contrôlée à distance avec Aurora Net ou, pour de plus grosses configurations, dBTechnologies Network. Beaucoup plus de paramètres sont accessibles à distance que ce qu’offre la face arrière.

Le design d’un kit et les prédictions sont faites avec dBTechnologies Composer, un outil assez complet et qui en est à la version 6.3.

Une capture écran de dBTechnologies Network.

dBTechnologies Composer ou comment configurer son système et en visualiser se performances potentielles.


Le rigging enfin est soigné et rapide à l’emploi. 4 boîtes peuvent rester sur dollie avec les angles présélectionnés. En cas de stacking, un verrou inverse la mécanique et tient les angles au repos.

A gauche, l’arrière de huit L208 avec les cordons secteur, les connexions réseau et l’audio analogique pontés d’une boîte à l’autre. Deux déflecteurs font couler l’eau de pluie hors des ports et des codeurs.

La L208 dans la fosse aux caissons

Inutile de préciser à quel point nos impressions d’écoute sont à prendre avec des pincettes tant le choix des morceaux, leur masterisation et la stratégie de diffusion correspondent par essence aux points forts du produit, il n’empêche que les L208 nous ont séduit. Minuscules et deux voies, ils délivrent un rendu clair de la voix, sans duretés et avec une bonne intelligibilité malgré un filtrage HP/moteur placé pile sur cette dernière. La recomposition centrale d’un signal mono trahit un léger peigne mais tout à fait supportable.

Une des deux zones d’écoute du PL+S. RCF et dBTechnologies font bande légèrement à part comme chaque année en se déportant à droite et projetant des images sur un écran géant surplombant une scène mobile où sont réunis les différents produits préentés.

Comme souvent dans les écoutes à Francfort, Les 208 nous ont d’abord été proposés sans leurs subs, en jouant un extrait essentiellement vocal sans extrême grave ni batterie. Le son très précis et assez incisif, a une couleur assez rock et agréable.
Dès la mise en route des subs, dix S118R en montage cardioïde, simples 18’’, bass reflex alimentés par des modules Digipro G4 de 1600 W RMS, cette première impression se confirme, les L208 aiment le rock et envoient avec une assise qui est sans commune mesure avec leur taille, notamment la caisse claire de Bernard Allison et son fameux Chills & Thrills, un titre bien bûcheron et très bien fichu.

Les dix subs S118R en montage cardioïde, la solution parfaite pour couvrir une audience qui s’agglutine pile entre le gauche droite.

8 boîtes par côté et 10 subs offrent un superbe 95 dBA et des crêtes largement au-delà des 100 dBC en plein air. Le dernier extrait comme avec tous les fabricants, est le classique morceau techno avec rien entre 200 et 800 Hz, inutile de dire que cela n’a que peu d’intérêt, si ce n’est de prouver que les subs et les moteurs tiennent bon dans les limiteurs, ce qui est le cas.

E allora ?

Richard Lereuil, monsieur dBTech pour la France

Belle découverte que ce petit line array italien. Le prix, la praticité de mise en œuvre, le sérieux dans le choix des composants et le son en font un choix pertinent.
D’autant plus que dBTechnologies dispose depuis quelques semaines d’un agent français en la personne de Richard Lereuil afin d’accompagner l’implantation de la marque sur le marché français et que le site du fabricant transalpin a été entièrement localisé en français.

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