Mélange inventif d’AX1 et AX3 Astera pour ‘La Comédie des Erreurs’

Pour la création du nouveau spectacle « La Comédie des Erreurs » à l’Opéra de Bâle par le chorégraphe/metteur en scène Richard Wherlock, le Light Designer renommé Yaron Abulafia a utilisé 40 Astera AX1 et 24 AX3 dans une scénographie très créative.

Ce spectacle explore les thèmes de la confusion et de l’incompréhension directement connectés à la réalité de nos existences numériques… mais qui n’en sont pas moins aussi présents dans les comédies de Shakespeare.
L’histoire met également en contraste et contextualise la vie des riches et des pauvres dans des pays financièrement plus forts ou plus faibles, en lançant des messages complexes et intenses et en exprimant l’ironie du déséquilibre géo-fiscal via les moyens captivants offerts par le mouvement, la musique et la lumière.

Astera : une première pour Yaron Abulafia

AX1

Yaron avait à sa disposition le stock de projecteurs du théâtre qui comprenait déjà 40 tubes Astera AX1 Pixel. Connu pour son travail dans le théâtre, la danse et la performance expérimentale, c’était pourtant la première fois que Yaron était amené à se servir de modèles de la marque Astera.

Avant la production, il a commencé à tourner autour du kit disponible et à réfléchir à la manière d’incorporer les AX1 dans son projet, ce qui l’a également amené à demander en plus 24 AX3 ‘Lightdrop’ Astera, achetés du coup spécialement par l’Opéra de Bâle pour La Comédie des Erreurs.

AX3

Yaron a immédiatement apprécié la polyvalence de ces projecteurs et le fait qu’ils pouvaient fonctionner totalement sans fil, et ceci de manière fiable – via l’alimentation par batterie intégrée et le contrôle DMX sans fil CRMX®.
De plus, le système d’aimantation fixé dessous lui permettait une accroche simplissime et ultra-rapide sur une grande cage en métal qui était une partie intégrante du décor de fond de scène, au look très industriel imaginé par le décorateur Bruce French. Cette structure servait d’autres spectacles joués en alternance et le système de fixation magnétique des effets spécifiques à « La Comédie des Erreurs » a donc permis des installations et rangements très rapides durant toute la période de préproduction, sans gêner les autres spectacles.

De manière très créative, Yaron a identifié deux scènes très contrastées durant lesquelles l’atmosphère et l’ambiance pouvaient justifier l’utilisation des lumières en tant que métaphores pour renforcer la narration, et mis aussi les tubes Astera à contribution comme éclairage de face dans deux autres scènes afin de caractériser au mieux le lieu de l’action.

Rajouter de la profondeur et de la distance grâce aux tubes

La première scène décrivait le monde menaçant d’un centre de détention de réfugiés, où les tubes AX1 reproduisaient des fluorescents blafards et scintillants et amplifiaient la nature crue de l’environnement. Différentes températures de couleurs de lumière blanche interagissaient pour augmenter le sentiment de menace.
En faisant varier les intensités des tubes, Yaron pouvait ainsi ajouter de la profondeur et de la distance à la scène, en agrandissant l’espace avec l’illusion optique selon laquelle certains éclairages étaient plus éloignés et plus écartés.

Plus tard dans le cours du spectacle, les mêmes tubes ont été utilisés en rouge vif pour mettre en lumière le monde souterrain, donnant lieu à des scènes de bordels, de prostitution et d’esclavage forcé… un environnement désagréable dans lequel certains réfugiés doivent se battre pour survivre. Les rouges pleins, très crus, obtenus grâce au module led homogène d’Astera et au mélange subtil des couleurs, ont été parfaits pour créer une ambiance pour ces moments de choc.

Trente-deux AX1 furent installés – magnétiquement – autour de l’intérieur des cages, permettant à Yaron de les placer dans des positions qui n’auraient pas (ou très difficilement) été rendues possibles par des accroches conventionnelles.
Les vingt-quatre petits cylindres AX3 étaient également utilisés en technologie sans fil, fixés sur les escaliers supérieurs du décor, éclairant en douche et créant des lignes lumineuses verticales autour du mur de fond de scène. « Ils renforçaient la forme et l’architecture du lieu » commente Yaron, très impressionné par la richesse des couleurs.

Une lueur dorée sur le décor métallique grâce aux AX3

Il a utilisé généralement l’éclairage pour souligner les clôtures, les cages et les barrières dans le « monde pauvre » – froid, étrange, fragmenté et contraignant. Dans le « monde riche », les AX3 apportaient une lueur dorée au jeu de métal qui donnait l’impression d’être fort, structurel, contrôlant et libérant sélectivement les individus.

«Éclairer le plateau de manière spécifique et flexible était primordial pour tout le spectacle, car nous avions besoin de créer tant de scènes et de lieux différents», se rappelle Yaron Abulafia, afin de créer des illusions et de déclencher des images.

« L’Astera s’est avéré stable, puissant et très brillant. Je ne les ai pas exploités à pleine capacité », explique-t-il, ajoutant qu’il les utilisera dans ses conceptions futures. La Comédie des Erreurs était un travail exigeant à mettre en lumière de façon générale. Le rythme étant rapide, Yaron a donc entrepris un travail de préparation rigoureux pour que sa conduite d’éclairage soit fluide et fonctionne sans problème une fois sur le site.
Les AX1 et les AX3 ont été pilotés par la console d’éclairage Eos de l’Opéra de Bâle en conjonction avec tous les autres projecteurs utilisés, ce qui a généré plus de 200 mémoires pour les 90 minutes du spectacle, dont beaucoup sont lentes, fluides et en constante évolution, soutenant l’idée de mouvements constants et subtils, mais avec des transitions d’ambiances profondes.

Une équipe de talent

Yaron a travaillé avec une équipe talentueuse, dont le décorateur Bruce French, la créatrice des costumes Catherine Brickhill, le dramaturge Gregor Acuna-Pohl, et les compositeurs Antony Genn et Martin Slattery qui ont produit une bande sonore puissante et pulsante qui soulignait idéalement la pièce. Le Basel Symphony Orchestra jouait en direct avec les compositeurs, sous la direction musicale du Maestro Thomas Herzog.

Le directeur technique de l’Opéra de Bâle Joachim Scholz et les directeurs de la lumière Roland Edrich et Guido Hoelzer se sont également révélés « une grande source de support technique et d’inspiration » et ont contribué en toute confiance à la décision d’achat des AX3. La relation de Yaron avec l’éclairage scénique en tant qu’outil puissant et mécanisme dramatique est imaginative, théorique, mais aussi pratique.

« Cela peut nous aider à voir ce que nous savons déjà et constitue une belle manipulation du spectateur, une lentille à travers laquelle regarder la représentation scénique. Il recompose la perception visuelle de la réalité et affecte la priorité que nous accordons à notre attention. Un véritable ‘révélateur’… La lumière peut nous convaincre de percevoir et de penser d’une certaine manière. Par conséquent, la lumière est un argument – c’est donc de la rhétorique! », conclut Yaron Abulafia.

Plus d’informations sur le site d’Astera , et sur le site du distributeur La BS.

 

Crédits -

Text: Astera. Traduction: Bruno P. Souchaud. Photos: Lucia Hunziker.

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