Souvenirs de quarantaine : Vincent Nast

Vincent Nast, concepteur/scénographe et directeur technique a trouvé le temps de faire voler son drone et même de ressortir son vieux saxo, ce qui fait bien rire ses filles.


SLU : Quels sont vos secteurs et zones d’activités ?

Vincent Nast : Principalement des événements corporate mais aussi un peu d’événements grand public ou sportifs. Pas de région de prédilection, je bosse là où mes clients m’emmènent, en France comme à l’étranger.

Comment allez-vous, vous et vos proches ? Êtes-vous touchés par le virus Covid-19 ?

Nous allons bien, merci. Quelques connaissances ont été touchées mais, heureusement, toutes semblent s’en sortir.

Où êtes-vous ?

Chez moi, dans la pampa yvelinoise. Home sweet home, plus que jamais !

Quel a été pour votre activité l’impact de cette pandémie avant le confinement ?

J’ai été impacté dès la fin février puisque je devais avoir un événement en Asie début mars mais il a été annulé par les autorités locales. Cela nous a surpris car, à ce moment-là, l’ambiance n’était pas du tout au confinement en France et nous étions loin d’imaginer ce qu’allait être cette pandémie.

Et depuis le confinement ?

Les premiers jours furent très actifs car il a fallu gérer les annulations et/ou reports. Mais passée la première semaine, tout est devenu calme, très calme, très, très calme. À y bien réfléchir, je crois que la deuxième semaine je n’ai eu qu’un ou deux appels à caractère professionnel.

Quels ont été les principaux projets annulés ?

Par chance je n’ai eu (pour l’instant) que deux annulations définitives. Mais qu’en sera-t-il pour les projets de mai et juin qui, à ce jour, sont encore maintenus ? Personnellement je n’ai que peu d’espoir. Au mieux ils seront reportés, au pire… annulés.

Quels sont les projets reportés, et à quelle échéance ?

Le congrès des Notaires, l’assemblée générale de la FFB, des symposiums, des séminaires, un mapping, cette fameuse soirée thaïlandaise… Tout est reporté à cette fin d’année, principalement sur les mois d’octobre à décembre.
Le souci est que cette période est déjà traditionnellement très chargée. Je crains donc de devoir refuser ou abandonner certains dossiers. C’est là que le manque à gagner apparaîtra réellement.

Quel est l’impact économique pour vous ou votre société, cela risque-t-il d’impacter votre avenir de façon permanente ?

L’impact est indéniable. Mon exercice s’arrêtant au 31 juillet, je ne peux même pas compter sur la reprise en septembre (si reprise en septembre il y a) pour sauver l’année. Heureusement le début de l’exercice fut bon et j’arrive à peu près à équilibrer.
Et, ayant peu de charges fixes, ma trésorerie me permet d’être serein pour quelques mois encore. Mais j’ai reporté tout investissement, tant sur le plan professionnel que personnel.

Quelles sont vos activités personnelles durant ce confinement ?

C’est le côté positif de ce confinement : je prends enfin le temps !
Le temps de bricoler, de jardiner (ou plutôt de débroussailler !), le temps de faire voler mon drone, d’écouter des vieux albums, de lire autre chose qu’un brief ou un devis… et même le temps de ressortir mon vieux saxo, ce qui fait bien rire mes filles !

Comment occupez-vous votre temps professionnel ?

Les événements, maintenus ou reportés, demandent souvent d’être revus. Les lieux, le planning, la jauge, les budgets, les messages… Tout a bougé. Il faut donc modifier (ou parfois même tout refaire) ce qui était validé depuis des mois. À défaut de nouveaux briefs cela m’occupe déjà bien.
Mais il me reste tout de même du temps que je mets à profit pour découvrir de nouveaux logiciels ou explorer plus en profondeur ceux que j’utilise déjà, à commencer par Cinema4D qui est un puits sans fond !

Quelle est la première chose que vous allez faire en sortant du confinement ?

Aller chez le coiffeur ! Et quand je serai à nouveau présentable, revoir les amis, faire un resto, aller voir un spectacle… Bref, retrouver une vie sociale,

Voulez-vous partager des initiatives ou soutiens créés durant le confinement ?

Plus que jamais il faut soutenir « les soignants ». Cela commence bien évidemment par le respect du confinement mais il existe d’autres façons comme, par exemple, le groupe FB « Makers contre le Covid » qui organise la fabrication des visières de protection qui manquent cruellement aux soignants. Donc si vous avez une imprimante 3D vous pouvez aider.

Avez-vous des questions ou des conseils à formuler ?

Cette crise soulève beaucoup de questions et met en lumière certaines failles de notre société. Mais elle génère des élans de solidarité et des prises de conscience qui, j’espère, seront plus tenaces que ce virus.

Avez-vous une anecdote surprenante à nous détailler ?

En ne sortant que tous les 10 jours pour faire le plein du frigo il m’est hélas difficile d’avoir quelque chose de surprenant à raconter !


Nous ajouterons chaque jour les souvenirs qui nous parviendront via le questionnaire à télécharger ici.
Et nous l’envoyer avec un selfie au format paysage sur l’adresse mail  [email protected]

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