Pour assurer la saison culturelle, la ville de Clisson lance un appel public de concurrence de prestation de régie technique. Important : Une visite obligatoire des sites est prévue le 5 octobre.
Espace St-Jacques
Découvrez l’appel d’offre et les accès pour le téléchargement du dossier et l’envoi de la réponse en cliquant sur l’image de l’annonce ci-dessous :
Le catalogue de formations Oliverdy s’enrichit des 4 nouveaux stages, dispensés sur 5 jours à un maximum de 6 personnes par des intervenants de qualité, des gens de terrain qui maîtrisent leur outil par une pratique quotidienne. C’est donc dans une atmosphère conviviale et studieuse que vous apprendrez à utiliser Madrix, ou Smode, Cinéma4D ou encore Capture.
Les stages Oliverdy sont dispensés à maximum 6 personnes.
Depuis 2014, Oliverdy enseigne aux professionnels du spectacle, de l’audiovisuel et du cinéma, la pratique des outils logiciels les plus adaptés à la création et au contrôle de design lumière et vidéo : Arkaos, Avolites, GrandMA2, Wysiwyg, Watchout, Medialon ou encore Vectorworks… sans oublier le stage réseau lumière pour le spectacle. Son catalogue évolue chaque année en fonction des pratiques confirmées du terrain pour répondre aux besoins d’initiation ou de perfectionnement des designers et techniciens.
Olivier et isabelle Dufresne le 16 mai 2017, jour où ils reçoivent la certification Veritas VerySelect Formation professionnelle.
Là ou Olivier et Isabelle Dufresne, dirigeants d’Oliverdy se démarquent de la concurrence c’est par leur souci d’efficacité et de transparence. Ils ont eux-mêmes commandité un audit au bureau Veritas pour faire valider la qualité de leurs process de formation. En mai 2017, la certification “VerySelect Formation professionnelle” leur a été décernée. Elle garantit, entre autres critères, une sélection rigoureuse des formateurs pour leurs compétences professionnelles et leur pédagogie à enseigner. (voir certification Veritas avec le lien ici).
Olivier vise aussi plus loin pour ses stagiaires en leur offrant la possibilité de pratiquer leur logiciel après le stage. C’est ainsi qu’une licence Start avec dongle est distribuée à chaque stagiaire de Madrix, ou encore une licence de 3 mois de validité aux stagiaires de Smode, comme nous l’explique Olivier : « La licence Start de Madrix avec dongle par exemple, permet de travailler avec 1 univers. Le stagiaire est libre ensuite de passer à une licence plus étendue. Dans le même ordre d’idée, la licence Smode offerte a une validité de 3 mois. Au-delà, ils peuvent renouveler au mois ou à l’année leur licence ou évoluer vers une version supérieure mais ils n’ont pas à racheter le dongle. J’essaye de faire un effort financier avec aussi le soutien des développeurs de logiciels pour donner des licences aux stagiaires quand c’est possible financièrement car l’important pour moi c’est qu’ils pratiquent tout de suite après le stage pour garder leurs acquis. »
Les nouveautés de la rentrée 2017
Antoine Planchais
Madrix – niveau débutant Madrix, logiciel de contrôle de leds, intuitif et facile à utiliser, est à la fois un média-serveur développé par des VJ, mais aussi un générateur d’effets spécialement étudié pour le Led Mapping en 3D. Ce stage qui s’adresse aux concepteurs, techniciens, régisseurs, pupitreurs lumière ou vidéo est dispensé par Antoine Planchais (éclairagiste et pupitreur).
Smode Station Dédié aux designers, Smode est un moteur de compositing 2D / 3D en temps réel avec du génératif. Partir d’une page vierge et faire une composition modifiable en générant des points, qui deviennent des fleurs, de la neige est le point fort de ce logiciel. Les point peuvent aussi devenir des particules qui en interagissant entre elles vont donner des visuels évolutifs, tous différents.
La salle est prête pour la nouvelle formation Smode, avec des écrans tactiles et de nouvelles cartes vidéo dans les machines.
Vous l’avez compris, Smode sert la création visuelle qui sera ensuite gérée par le média serveur. La formation, assurée par Vincent Le Moigne (motion designer, un des créatifs de la société DLabs qui a développé Smode) s’adresse aux designers graphiques, graphistes 2D/3D, monteurs audiovisuels, monteurs truquistes et opérateurs vidéo.
Vincent Nast
Cinema 4D pour le spectacle Cette formation dispensée par Vincent Nast qui est un fervent utilisateur de Cinema 4D, vise les techniciens qui souhaitent obtenir un rendu réaliste en 3D de leurs projets scénographiques. Oliverdy vous apportera les fondamentaux pour être autonome sur le logiciel, avec une nette orientation spectacle, scénographie, visuel.
Stephane Mocret
Capture Nexum Annoncée en janvier 2018, la formation au logiciel de visualisation Capture Nexum, effectuée par Stéphane Mocret (éclairagiste, pupitreur et journaliste à SLU) s’adresse aux pupitreurs, designers lumière, directeurs photo, scénographes qui désirent préparer et visualiser leur environnement scénique utilisant de la vidéo, de la lumière, des lasers et même des jets d’eau. C’est un logiciel compatible avec Avolites, qui est intégré à la Titan V10.
Benjamin Bracquemond
Avolites – Niveau avancé
Le stage Avolites Titan existait déjà pour les débutants qui se voient offrir un dongle Titan One. Oliverdy propose un niveau supérieur de perfectionnement avec Benjamin Bracquemond alias Full Ben (pupitreur proche de All Access Design).
Marco Saby formateur réseau
Marco SabyFabrice Gosnet
Fabrice Gosnet (chef produit Luminex), l’homme qui sait comme personne, dédiaboliser la technologie réseau, est rejoint par Marco Saby (éclairagiste, pupitreur), ce qui permettra à Oliverdy de proposer davantage de stages sur l’année pour répondre à une forte et légitime demande. Marco a une expérience de création de réseau sur le terrain et il a été formé par Fabrice pour consolider son niveau et affuter sa pédagogie d’enseignement. La prochaine formation en octobre sera assurée par Marco.
Le calendrier du 3e trimestre 2017
Vous pouvez découvrir le calendrier de toutes les formations planifiées jusqu’à fin décembreavec le lien ici, et bien noter qu’à raison de 6 élèves pas stage, les sessions sont vites complètes. Olivier Dufresne me confiait que celles de décembre commencent déjà à se remplir. Les inscriptions étant enregistrées par ordre de validation des dossiers par l’AFDAS, plus tôt vous réservez et envoyez votre dossier à l’AFDAS, plus sûr vous êtes d’avoir une place.
Pour la rentrée, Olivier Dufresne a remplacé tout son parc d’écrans par des écrans tactiles, changé toutes les cartes vidéo des ordinateurs pour proposer des machines dernier cri, et les conditions d’accueil sont toujours aussi conviviales…
Olivier Dufresne : Chez nous c’est toujours familial. On essaye de garder des conditions d’accueil de qualité, de garder notre recette et de ne pas en bouger : café à volonté, accueil le premier jour avec des chouquettes et des croissants. Le frigo, achalandé en sodas et en eau est ouvert aux stagiaires. J’essaye d’être souriant le matin, d’être à leur écoute et de répondre rapidement. Ils sont nombreux à apprécier car ils savent que chez nous on travaille, mais on passe aussi de bons moments.
Quand on choisit un stroboscope, la première chose que l’on recherche c’est la puissance. Grâce à un design polyvalent et créatif, le nouveau stroboscope hybride GLP JDC1 offre une puissance au-delà des besoins. Déjà adopté par plusieurs concepteurs lumière renommés dans le monde, il s’est rapidement distingué et a été accueilli à bras ouverts par les sociétés de location à l’international. Le JDC1 redéfinit la fonction de stroboscope et inaugure une toute nouvelle classe de projecteurs qui va bien au-delà de la définition habituelle de l’hybride.
Fondamentalement, le JDC1 a été conçu en trois sections qui peuvent être contrôlées indépendamment ou en même temps comme un ensemble complet. Le projecteur lui-même contient un élément à l’apparence d’un tube traditionnel puissant utilisant 216 LED blanches. Il est associé à un panneau de 1 320 leds RGB qui occupe toute la surface du projecteur. Aussi bien en fonctionnement indépendant, qu’ensemble, ces éléments offrent un appareil très lumineux pour un effet totalement éblouissant
Afin d’ajouter encore plus de polyvalence, les deux sections RVB peuvent être divisées chacune en six sections utilisables comme « Pixels » pilotables indépendamment, pour faire par exemple du mapping. Cela permet de créer des effets chromatiques très percutants et variés, tandis que le tube led central blanc peut se superposer à volonté avec des flashes de grande intensité. Le JDC1 permet également le pixel mapping au niveau du tube central blanc, qui est divisé en 12 sections adressables individuellement. Cela permet au tube de créer des effets de mouvements innovants aussi bien à la face que derrière un artiste. Lorsque que le tube est piloté dans ce mode, les douze carrés de la section RVB peuvent par exemple être utilisés en Wash couleurs pour soutenir l’effet. Avec un tel niveau de polyvalence, le JDC1 offre un panel infini de couleurs, de combinaisons et d’effets opérationnels, jusqu’à pouvoir faire un pixel mapping intégral de toutes ses sections.
Mais ce n’est pas tout ! Bien que fonctionnant comme une puissante source stroboscopique, les tubes et les plaques RVB peuvent être utilisés en mode continu comme blinder de forte puissance ou en wash couleur sans diminution de luminosité ou coupures thermiques. Avec leur angle de diffusion large, ils permettent donc également l’utilisation en couverture de cyclos, de surface scénique, ou en direction du public. Pour couronner le tout, le JDC1 offre également un mouvement dynamique, sur une plage de tilt de 185° contrôlée sur 16 bits, ce qui permet de placer les effets exactement où et quand on veut pour en tirer le plus d’énergie et d’impact possible. La conception du JDC1 permet à plusieurs appareils d’être alignés parfaitement grâce à des loquets rétractables, les mêmes que ceux des barres LED motorisées X4 Bar 10 et X4 Bar 20 GLP déjà bien connues.
Parmi les autres fonctionnalités on compte un menu intégré avec la possibilité d’être utilisé sur batterie interne lorsque l’appareil n’est pas relié au secteur, un connecteur secteur TrueOne et une alimentation universelle, un fonctionnement silencieux et un poids réduit de seulement 12 kg. Dans le monde entier, les sociétés de location ont réagi très rapidement. Parmi elles, Rent-All au Benelux et HELi Showequipment en Allemagne, ainsi que Christie Lites, PRG, Solotech et Volt Lites, aux États-Unis et au Canada, ont été les premiers à les adopter. Parallèlement, de nombreux concepteurs lumière ont déjà tiré profit de cet appareil en l’intégrant dans leurs fiches techniques pour de nombreux spectacles et tournées
Selon Mark Ravenhill président de GLP U.S.A : « C’est une réussite totale pour GLP. Les premiers acheteurs ont rapidement perçu le caractère exceptionnel des fonctionnalités du JDC1 et le niveau de créativité avec lequel il a été employé depuis son lancement est tout simplement incroyable. »
LTE SAT, spécialiste de l’intégration de solutions de distribution d’images et de données, annonce l’acquisition de Grandmougin Conseils, bureau d’études en acoustique et techniques audiovisuelles. L’objectif de l’opération est double. Pour LTE SAT, ce rapprochement permet de compléter les services projets, maintenance et informatique par un service acoustique. Pour le bureau d’études, LTE SAT permet d’apporter les ressources organisationnelles, financières et humaines à son activité qui s’exercera désormais sous le label A.V.E.S.
« Audio-Visuel Evénementiel et Scénographie (A.V.E.S.), structure que j’animerai, explique Eric Grandmougin, apportera à LTE-SAT, comme à tous ses autres clients, une expertise renforcée dans les domaines de l’ingénierie et des études de conception pour l’audiovisuel et l’événementiel. »
« C’est un événement important pour LTE-SAT, explique Michel Benoit, directeur général de LTE-SAT. L’entreprise, en 63 ans d’existence, a prouvé que sa stratégie de montée permanente en compétences était la bonne. Avec cette acquisition, nous accroissons encore le nombre et la qualité des services proposés à nos clients. »
Pioneer Pro Audio introduit deux nouvelles enceintes pour compléter sa série XY, l’enceinte large bande 3 voies XY-3B et l’enceinte médium-aigu XY-2, constituée du module médium-aigu de la XY-3B. Ces deux enceintes ont été conçues pour délivrer un son parfaitement naturel à un niveau SPL élevé nécessaire dans les grandes salles et en extérieur. La Série XY est déjà appréciée dans les clubs et salles du monde entier. Avec la XY-3B et la XY-2, qui offrent le niveau de sortie le plus élevé de la série, Pioneer adresse les besoins des salles plus importantes et des événements de plein air. La XY-3B a demandé trois ans d’études et développement, en utilisant des imprimantes 3D, pour concilier rendu sonore et niveau SPL élevé. Elle a été testée sur de nombreux événements extérieurs et festivals internationaux, comme l’Xtrema Outdoor en Belgique et aux Pays-Bas, la Lovebox à Londres, l’Elektric Park à Paris et Tomorrowland en Belgique, avec des retours enthousiastes à chaque fois. Dans la XY-3B, un haut-parleur conique 8 pouces à moteur Néodyme permet de délivrer des fréquences moyennes propres et précises en utilisant le procédé X-Phase de Pioneer Pro Audio. Une compression Néodyme à gorge 1 pouce produit des aigus cristallins qui fusionnent avec les fréquences moyennes grâce au double pavillon moulé. Deux haut-parleurs Néodyme de 12 pouces dans une double chambre passe-bande restituent des basses puissantes et tendues.
Pioneer XY-2
L’enceinte XY-2 correspond à la section médium-aigu de la XY-3B. Spécifiquement conçue pour les stades et salles de grandes dimensions, la XY-2 peut être utilisée pour des applications de diffusion, en retour pour cabine DJ ou en complément d’une installation de plusieurs XY-3B.
Constitution de la XY-3B
Le double pavillon moulé : Le haut-parleur médium 8 pouces et la compression 1 pouce sont fixés sur le guide d’ondes de façon à minimiser la différence de trajet et réduire les interférences autour de la fréquence de raccordement.
Ce double pavillon combine les fréquences moyennes et hautes au sein du guide, améliorant le mélange des sons par rapport à une structure conventionnelle en pavillon séparé. Sa forme permet un contrôle parfait de la dispersion, 50 degrés en horizontal et 35 degrés en vertical.
Le système X-Phase avec pièce X-Phase plaquée or : Les artefacts de radiation du cône 8’’ sont minimisés grâce au système X-Phase de Pioneer Pro Audio. Sa forme convexe force les ondes sonores à passer à travers de petites fentes disposées en éventail, permettant à toutes les ondes sonores de sortir alignées.
Les ondes sont ensuite forcées de passer de part et d’autre de la pièce X-Phase, produisant un SPL plus élevé et une meilleure projection sur de longues distances.
La section grave hybride : Une chambre duale hybride 12 pouces dans la section grave permet aux haut-parleurs de bien reproduire les attaques. Les cônes des haut-parleurs LF sont enduits d’un revêtement résistant à l’eau sur les deux faces, pour une exploitation en extérieur. Ce revêtement apporte de la rigidité au cône tout en permettant une plus faible masse. Les subs de complément adaptés sont les doubles 18’’ XY218-HS de la série XY.
Dimensions : (L x H x P) : 480 mm x 480 mm x 376 mm
Poids : 12,5 kg
L’enceinte XY-3B sera disponible à partir de mi-octobre au prix de vente public de 5808 € TTC. La XY-2 sera disponible à partir de décembre au prix de vente public de 3146 € TTC.
Incorporant tout ce que la série Vi, désormais reconnue de tous peut offrir comme fonctionnalités, la Vi1000 Soundcraft dispose de 96 voies d’entrée, 24 bus de mixage mono ou stéréo, le bus de sortie LCR et exploite pleinement le format Dante. Compacte, légère et puissante, elle représente un très bon choix pour des petites tournées, de l’événementiel mais vise aussi le marché de l’installation où sa versatilité sera appréciée.
Première fonctionnalité connue de tous, la Vi1000 dispose comme les grands modèles de la marque du Vistonics II, le pilotage de la console au travers de ses deux grands écrans tactiles. Présent aussi, le Faderglow diffuse une couleur par les ouvertures des faders linéaires, indiquant précisément quelle fonction ces derniers pilotent. Chaque fonction dispose d’un code couleur unique et d’icônes facilitant sa prise en main et son exploitation. Niveaux, filtres, temps d’attaque et de retour, tout est cohérent et il suffit d’effleurer l’écran pour accéder à l’ensemble des paramètres disponibles pour chaque fonction. Faderglow permet de retrouver instantanément l’usage de chaque fader, que ce dernier contrôle un VCA, une matrice de sortie ou un égaliseur graphique.
FaderglowVistonics
La puissance de traitement dont dispose la Vi1000 est tout aussi impressionnante. Basée sur le moteur DSP SpiderCore de Studer, elle offre des réverbérations, délais et transpositions signés Lexicon, ainsi que la modélisation officielle de l’égaliseur dynamique multibande BSS DPR901 II. Le moteur DSP tiré de celui employé sur les consoles broadcast Studer, travaille en 40 bit flottant, offrant à cette console un rendu de haute qualité où les algorithmes naturels de la Lexicon PCM81font merveille. « Depuis des années, le DPR901 II est considéré comme le couteau suisse de la prise de son. Imitée par nombre de développeurs, la modélisation de ce best-seller présente dans la Vi1000 est la seule considérée comme officielle et aboutie par BSS » précise Soundcraft.
« Les utilisateurs de la Vi1000 vont aussi apprécier le monitoring exclusif des liaisons HF AKG, Shure et Sennheiser ainsi que vMIX, un algorithme de mix automatique de micros. Le monitoring HF permet de visualiser à même la tranche sur laquelle aboutit le micro sans fil, l’état de charge de sa batterie, son niveau RF ainsi que le niveau de réception de son audio. De même l’algorithme de mixage automatique de micros vMIX permet d’automatiser le repiquage de deux groupes séparés comportant jusqu’à 16 capteurs, une fonction très recherchée et simplifiant beaucoup le travail en cas de conférence, TV ou pièce de théâtre. »
Andy Brown
La Vi1000 est flexible et dispose à même son châssis comme via des ports variés, d’un nombre important d’entrées et de sorties. Le moteur DSP SpiderCore offre la puissance de 212 x 212 voies d’entrée et de sortie simultanées parmi lesquelles 16 entrées micro sur les préamplis HQ de bord, 16 sorties ligne et deux paires d’entrées et sorties au format AES/EBU. S’ajoutent à ces prises locales deux slots ayant la capacité d’y faire transiter 64 canaux via des stage boxes ou des cartes d’I/O, auxquels s’ajoute une interface MADI et Dante dédiée à l’enregistrement. Des cartes optionnelles peuvent être choisies dans la gamme ViSi Connect qui comporte le MADI, Dante, Aviom, Rocknet, Blulink, SDI, TDIF, ADAT entre autres.
Andy Brown, le manageur projet de la série Vi Soundcraft conclut ainsi : « La Vi1000 représente la synthèse de tout ce que nous avons appris au cours des années passées avec la série Vi et bénéficie de performances audio et de fonctionnalités inédites dans un format très compact avec en plus une utilisation très intuitive qui permet aux techniciens d’être à l’aise et créatifs très vite. Tout le savoir-faire d’Harman a été greffé dans la Vi1000 lui donnant une facilité d’emploi et une puissance à même de satisfaire tous les utilisateurs. »
Premier candidat de la gamme Artiste, ce projecteur porte le nom d’un des plus illustres peintres, Leonardo Da Vinci qui illumina le monde par son savoir et ses œuvres où la lumière a une place prépondérante.
Un design fluide où se mélangent les origines américano-européennes du DaVinci. La face est dotée de 6 touches tactiles pour sélectionner les options.
L’annonce de ce Spot qui utilise une source à leds blanches de 270 W, est plutôt alléchante : compact, lumineux, complet, économique. Sera-t-il la nouvelle source d’inspiration des concepteurs lumière ?
Naissance La société Elation Professional a vu le jour aux US en 1992. Petite sœur d’American DJ, elle a été créée pour développer des projecteurs dédiés aux spectacles musicaux, aux théâtres et plateaux de TV. Les sources étaient tout d’abords basées sur les attentes en rapidité et puissance du marché américain. L’implantation et le développement d’une équipe en Europe qui comporte maintenant plus de 100 personnes, dont une R&D, a permis d’intégrer les besoins des concepteurs européens. Cette année, plus de 800 projecteurs Elation illuminaient le plateau de l’Eurovision à Kiev.
Renaissance Le but d’Elation n’est clairement pas de venir dans le top haut de gamme, mais bien de se faire un nom sur le marché des projecteurs alliant qualité et prix attractif. Le DaVinci, qui inaugure cette gamme Artiste, est un Spot au design assez fin où l’on reconnaît la patte de la R&D européenne.
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Comme sur une grande majorité des socles, on trouve sur la face avant un écran pour visualiser le menu du paramétrage. Le choix des options et leur validation se fait via 6 boutons, et pour simplifier la navigation, le menu a été organisé en plusieurs catégories. Sur l’autre face de la base, la taille ne permettant pas d’implanter la totalité des connecteurs utilisés, il a fallu faire un choix et la décision finale me semble la plus pertinente : deux prises RJ45 etherCON In/Out pour les protocoles Art-NET et sACN, puis deux XLR 5 pour le signal DMX et deux prises powerCON TRUE1 pour le secteur.
Tout a été fait pour que DaVinci soit branché !
Le dernier connecteur est une prise USB qui, contrairement à ce que l’on peut lire, permet de faire la mise à jour du firmware : une bonne nouvelle pour tous ceux qui ont eu un jour dans un kit des projecteurs avec des versions softwares différentes, obligés qu’ils étaient de passer par un boîtier propriétaire pour effectuer les mises à jour… Le câblage des connecteurs est noté à coté des prises, cela évite d’aller farfouiller dans le manuel.
Deux amples poignées permettent un maniement aisé de la machine. Pour sécuriser le transport et/ou faciliter le rangement dans un flight case, on peut bloquer les mouvements Pan et Tilt. À l’intérieur d’une des poignées on découvre un compartiment contenant une antenne. Elle doit être sortie lorsqu’on utilise le protocole E-FLY d’Elation qui permet un contrôle sans fil du projecteur. Une plaque est fixée sous la base, c’est là que l’on installe l’élingue de sécurité. Elle est équipée de 8 emplacements ¼ de tour pour les supports de crochets Oméga.
Dans une des poignée, l’antenne reliée au récepteur E-FLY.Sous la base, la plaque qui permet l’accroche rapide du projecteur.
L’architecture
Afin de proposer un maximum de paramètres, la tête du DaVinci est un exemple d’agencement.
SLU est le premier magazine à vous proposer ce dont ont rêvé bon nombre d’historiens et de scientifiques, une visite à l’intérieur de la tête de DaVinci. Premier détail qui saute aux yeux, il n’y a que 2 vis pour fermer le capot de la tête. Cela peut paraître anodin, mais sur 50 machines à nettoyer, cela fait 100 à 200 tours de tournevis en moins. C’est également appréciable lorsque que l’on travaille en hauteur. Le petit plus est que le maintien, coté lentille, facilite le positionnement du capot. Une fois la tête ouverte, on se dit que l’équipe R&D d’Elation doit être championne du monde de Tetris ! Trouver le meilleur agencement pour concilier petite taille, bonne plage d’ouverture et maximum de fonctions, a dû être un véritable casse-tête ! La structure de la tête semble avoir fait l’objet d’une attention toute particulière. Elle mélange les plaques épaisses en aluminium et les tôles plus fines pour allier solidité et légèreté. L’ensemble est très soigné.
En partant du nez, on trouve une lentille large qui laisse passer un maximum de lumière. Derrière se trouve le premier compartiment, occupant plus de la moitié de l’espace disponible. Il contient tous les paramètres optiques, zoom et focus ainsi que les deux prismes et le Frost. La solution technique pour proposer deux prismes et un Frost, a été de positionner les deux multiplicateurs d’images sur le même plan et de placer le Frost devant un des prismes, l’addition de ces deux effets ayant peu d’intérêt. Une autre solution aurait été de placer les deux prismes l’un derrière l’autre, mais en occasionnant peut-être davantage de contraintes techniques.
Sur les côtés se trouve la gestion des paramètres zoom, focus, prismes et Frost.
Le reste des fonctions se trouve dans le second compartiment. Les techniciens SAV vont être contents car à l’exception de la trichromie, tous les paramètres sont sur un seul module amovible. Afin de ne pas limiter la course du zoom, lorsque le focus est à 0, le tube du paramètre est dans le compartiment arrière. Il faut penser à le pousser pour sortir le module avec précaution bien sûr.
Sur l’un des côtés sont placés les 7 moteurs qui entraînent les paramètres ainsi que leur carte de contrôle. De l’autre côté, les deux roues de gobos, 9 fixes et 6 rotatifs, la roue d’animation, celle de couleurs et l’iris. Tous les gobos peuvent être changés et, cerise sur le gâteau, on peut même placer indifféremment sur les deux roues, puisqu’ils ont la même taille : une proposition rare et très appréciable.
Côté pile du module, les moteurs et la carte pour les gérer.Côté face, 4 roues et un Iris !
Le dernier paramètre physique, est la trichromie. Je devrais même dire quadrichromie en comptant le CTO progressif qui permet au DaVinci de se démarquer. Ce module est classiquement placé à la sortie de la source led, en dehors du plan focal, pour que les entrées et sorties des drapeaux soient le moins visibles. C’est la première fois que je vois un système monté dans ce sens. Cela ne change rien au résultat, mais permet de réduire la largeur de la tête.
Les drapeaux dichroïques du mélange de couleurs CMY + CTO. On remarque également les deux ventilateurs servant à la circulation de l’air.
C’est sur l’arrière de la tête que se trouve le cœur du DaVinci. C’est une matrice de 270 W de leds blanches. Tout ce que l’on a pu savoir, c’est qu’Elation a eu la primeur sur une nouvelle génération de leds. Elles ne viennent pas d’Allemagne, mais de Corée avec une nette augmentation de rendement lumineux. Elles semblent aussi avoir une faible résistance thermique car, même si elles sont sous alimentées, le système de refroidissement n’est pas très volumineux.
Le radiateur “collé” à la matrice de leds et les moteurs de la « quadrichromie ».La vue de côté permet de voir les ventilateurs qui créent le chemin d’air.
La science
Après avoir découvert ce que le DaVinci a dans la tête, nous allons voir ce qu’il a dans le ventre ! On a bien sûr hâte de faire vrombir cette machine mais pour faire les mesures photométriques dans les meilleures conditions possible, nous prenons notre mal en patience et commençons, comme d’habitude par le derating. Il permet de tester l’évolution de l’éclairement en fonction de la durée de chauffe du projecteur. Ce test a été effectué sous le mode de refroidissement Auto pour lequel la vitesse des ventilateurs évolue en fonction de la température de la matrice. Il existe également un mode ventilation maxi continue pour obtenir le meilleur flux possible. La troisième option, offre un silence presque complet au prix, évidemment, d’une forte baisse de luminosité. Afin d’éviter une brusque modification de l’éclairement lorsque l’on change de mode de refroidissement, l’évolution de l’alimentation de la led est temporisée sur plusieurs minutes ce qui devrait plaire aux équipes de plateaux de télévision.
Après avoir allumé la machine à pleine puissance, le flux se stabilise en 15 minute avec une réduction d’éclairement négligeable de 3,20%. Cet excellent résultat révèle une parfaite maitrise des sources leds. On note également que la baisse durant les 5 premières minutes est de 0,3%. Suivant les rythmes d’allumage, il est tout à fait possible, sur des concerts, de servir une chanson sans aucune perte de luminosité. En petit test supplémentaire qui est devenu un rituel, nous prenons notre pause déjeuner en laissant le projecteur allumé à pleine puissance. À notre retour, une heure plus tard, l’éclairement n’ayant pas diminué, on peut passer aux mesures photométriques.
Mesures faisceau serré
Projecteur positionné à 5 mètres de la cible sur laquelle nous effectuons les relevés, nous réglons le zoom à l’ouverture minimale. Au centre on note 21 890 lux après derating, puis nous relevons les valeurs d’éclairement tous les 10 cm sur les 4 axes, haut, gauche, droite et bas. Le flux est calculé par couronnes de 10 cm à l’aide de la moyenne des 4 mesures d’éclairement effectuées dans chacune d’elles. Pour obtenir le flux total, nous additionnons tous les flux jusqu’au bord du faisceau. Le tableur Excel qui mouline les données nous indique un flux de total de 6900 lumens.
Les valeurs d’éclairement nous permettent aussi de tracer la courbe d’intensité lumineuse. Le sommet assez pointu, il montre une accentuation du centre qui renforce l’impact visuel du faisceau.
Mesures faisceau 20°
Pour notre mesure de référence, l’éclairement au centre est de 4875 lux et le flux total grimpe à 10200 lumens, ce qui lui permet de relever la tête, (elle ne peut par contre pas bomber le torse… ni la lentille). On note sur la courbe de luminosité un point chaud assez marqué.
Mesures faisceau large
On ouvre ensuite le zoom à 100%. Au centre on relève 1075 lux après derating. Le flux total est alors de 10400 lumens, très proche de celui obtenu à 20°. L’ouverture maximum, bords nets est de 45,37°. Même si la courbe de luminosité montre encore un léger point chaud, arriver à garder un flux constant de 20 à 45° n’est pas si fréquent.
Le Dimmer
Les deux dernières séries de mesures concernent la courbe du dimmer. Le DaVinci a une seule courbe de dimmer mais 5 temporisations de réponse, Standard, Stage, TV, Architectural, Theater sont disponibles. Comme il y a un délai entre chaque mesure, notre courbe de réponse est la même pour toutes les options. C’est une courbe typique Square Law. Petite innovation SLU, comme la progression des valeurs basse est un point important, nous avons également mesuré la progression du dimmer entre 0 et 10%.
Les arts
Il est enfin l’heure de découvrir ce que nous offre cet Artiste. On commence par le dimmer dont on vient de tester la courbe. Il répond parfaitement aux attentes, que ce soit sur des fermetures rapides ou avec de longs temps de transition. Comme on a pu le voir sur la courbe de 0 à 10%, l’allumage est parfaitement géré ce qui permet de pouvoir travailler avec d’importantes durées de fades et/ou des petites intensités. Bien évidemment, la fonction Shutter est aussi bien gérée tout comme le Strob proposé en mode normal, pulse ou aléatoire. Les mouvements de la tête, sont souvent révélateurs de la qualité de la machine. En ce qui concerne la vitesse, pour parcourir 180° on relève un temps de 1,16 s pour le Pan et 1,44 s pour le Tilt. Cette différence est sûrement due à l’écart de poids entre l’avant et l’arrière de la tête. C’est une machine plutôt véloce qui permet d’avoir des mouvements dynamiques mais aussi très doux. Elle passe le test de la diagonale sans sourciller. Il est aussi bien sûr possible de lisser les déplacements via le Canal « Movement Speed ».
Un paramètre que j’avais hâte de voir après le démontage est le mélange des couleurs. Je suis agréablement surpris par les couleurs et les transitions. La palette est diversifiée et permet de répondre à la majorité des attentes. Le DaVinci est aussi à l’aise avec des transitions très rapides que des temps de fade importants. L’entrée des drapeaux est vraiment discrète, ce qui permet d’obtenir de jolis passages entre deux couleurs et de belles teintes pastel. La roue de couleur propose des teintes saturées lumineuses ainsi qu’un CTB et un Minus Green. Quant au CTO progressif, il est très homogène dès l’entrée des drapeaux, ce qui permet de travailler en finesse.
Une large gamme de couleurs qui se mélangent sans faux pas.Le CTO progressif est une bonne aide pour obtenir de belles teintes chaudes.
Avec un joli support de fumée, le faisceau de ce Spot est efficace et bien dessiné. Sa plage de zoom correspond parfaitement aux attentes de cette gamme de projecteurs et le DaVinci bénéficie d’un iris qui ferme bien. Les deux paramètres sont rapides et permettent de créer des effets très rythmés. L’utilisation du filtre Frost sur un faisceau au bord net permet d’obtenir un effet « Wash » plus précis et comme les machines n’ont pas forcément les mêmes réglages, l’homogénéité est meilleure qu’en défocalisant.
A gauche un petit net sans bavures et à droite le Frost sur grand net qui procure un effet Wash.Le grand net offre une belle surface de lumière et reste lumineux…
Coté effets, Elation a mis à notre disposition 6 gobos rotatifs et 9 fixes. J’aime bien le set proposé, il permet de travailler en projection ou en volumétrique sans être répétitif ; certains gobos sont mêmes polyvalents. On peut également utiliser la roue d’animation seule ou avec un gobo.
6 gobos tournants9 gobos fixes
Et dans un grand moment de folie ajouter le prisme fois 3 ou le linéaire ! On dispose d’un grand nombre de combinaisons qui permettent de créer de belles ambiances et diversifier les tableaux.
A gauche, le prisme X3 combiné à un gobe. A droite le prisme linéaire combiné avec l’iris.
L’ensemble
Ce petit spot devrait attirer l’attention. La conception et l’assemblage sont soignés. Le rapport puissance, luminosité est très intéressant et l’on bénéficie en plus d’un large panel de paramètres efficaces et de qualité. Ils sont très réactifs pour créer des ambiances très dynamiques. C’est aussi un projecteur qui permet de travailler avec précision et en douceur. Il sait se faire discret et se fondre dans bon nombre de décors. C’est une source polyvalente que l’on peut utiliser en Live sur un concert, pour donner du volume sur un petit plateau télé ou habiller un événement. Avec le DaVinci, Elation lance une nouvelle gamme qui préfère la qualité à la diversité. Entre l’Eurovision et la montée en qualité de ses produits, la marque américaine affiche ses intentions de peser sur le marché professionnel. On s’est même laissé dire que le DaVinci n’allait pas rester longtemps seul…
Dynacord lance une nouvelle gamme d’amplificateurs 2 canaux en 19”/2U déclinée en version Live, série L, et installation, série C, dévoilée lors d’InfoComm. Les deux séries partagent les mêmes puissances, allant de 2 x 650 W (L/C1300) à 2 x 1800 W (L/C3600) sous 4 ohms avec quatre modèles, et la même électronique de base mais leurs finitions bien qu’identiques en façade sont adaptées à leurs marchés respectifs en termes de connectique et de fonctionnalités. La Série L dispose de XLR en entrées et Speakon en sorties alors que sur la Série C, il s’agit de borniers Euroblock en entrées et sorties avec un fonctionnement possible en ligne 70/100 V, plus des GPIO. Les deux séries bénéficient d’une gestion par DSP configurable en local ou par logiciel sous PC via USB pour piloter jusqu’à 8 amplis (16 canaux) avec contrôle du gain, des protections, du filtrage et de l’égalisation (paramétrique et graphique) pour tous les canaux ou groupes de canaux.
Pour la série C, les connexions s’opèrent via borniers Euroblock et il y a des GPIO.Pour la série L, il s’agit de classiques XLR avec renvoi pour les entrées et de SpeaKon en sortie. Chaque canal dispose de sa ventilation (à trois vitesses).
Dynacord, pour cette gamme, fait appel (hormis pour la plateforme DSP et les protections) à des technologies certes éprouvées mais qu’on pourrait qualifier d’anciennes, avec une alimentation par transformateur (torique) basse fréquence (50/60 Hz) et des étages d’amplification en classe AB ou en classe H 2 niveaux (selon les modèles et la puissance fournie), ce qui a inévitablement un impact sur le poids, 18,2 kg pour le C ou L 3600 (2 x 1800 W sous 4 ohms), et le rendement (efficacité), avec pour ce même ampli 850 W consommés sur le réseau pour 425 W restitués aux enceintes (Pmax/8 sous 4 ohms), soit 50 %.
Vue interne du L3600. La fabrication est très soignée et respecte strictement les standards. La carte de droite supporte les convertisseurs (principaux et de contrôle de sortie) et le DSP. Chaque canal dispose de sa propre ventilation avec des radiateurs largement dimensionnés pour les transistors de puissance N et P.
Là, où aujourd’hui souvent un 4 canaux (de même puissance crête par canal) pèse moins lourd, prend moins de place (parfois 1U), et affiche une efficacité de près de 70 %, avec des caractéristiques audio similaires et l’acceptation de tensions réseau étendues. C’est, à notre avis, admissible en installation (fixe), mais moins en touring pour des raisons à la fois de logistique (poids, encombrement, efficacité) et de nombre de canaux disponibles en rack (en rapport avec le poids, l’encombrement et l’efficacité) pour le plus souvent de la multi-amplification. Par ailleurs une entrée AES (2 canaux) éviterait une étape de conversion (c’est toujours mieux et pas beaucoup plus cher), la plupart de sources actuelles (consoles ou autres) disposant d’une sortie AES.
Le contrôle via le soft Dynacord (MARC, Multi Amplifier Remote Control) via USB.
Cela étant dit, il faut mettre en perspective le prix, la fiabilité et la robustesse (points forts de la marque allemande), avec quant au prix un ticket d’entrée d’environ 1300 euros HT pour le L3600 (c’est très, très, bien placé). Une des caractéristiques intéressantes par exemple réside dans la temporisation réglable de la mise sous tension permettant de décaler les courants d’appel de plusieurs amplis groupés. Et bien entendu, il y a de toute façon une limitation du courant d’appel (soft start).
Une autre caractéristique intéressante est que, bien que spécifiée en bursts (salves) de 20 ms (c’est classique) pour la puissance max (crête), la puissance efficace tenue en moyenne dans le temps est élevée, car le fabricant affiche la distorsion harmonique (< 0,05 % à 1 kHz) au 2/3 de Pmax (1200 W par canal sous 4 ohms pour le L/C 3600), soit environ – 2 dB (en puissance) et que l’ampli est parfaitement stable sous 2 ohms (et délivre quasiment le double de puissance que sous 4 ohms), c’est costaud !
Tout est contrôlé. Des convertisseurs A/D dédiés aux tensions et courants de sortie rendent compte du fonctionnement de l’ensemble (ampli plus charge). Noter l’inversion du canal B (avec inversion de la connexion de sortie, donc en phase) facilitant la mise en pont mais surtout équilibrant les appels de courant sur l’alimentation.
Concernant le traitement de signal embarqué, ces amplis intègrent une matrice deux canaux, des filtres de répartition aussi bien que des correcteurs paramétriques, des filtres FIR, un égaliseur graphique (31 bandes), des limiteurs et le réglage de délai par canal (jusqu’à 650 ms) ainsi que la gestion des charges (on sait précisément quelle impédance est raccordée). A cet égard, si l’on regarde le synoptique joint, on s’aperçoit que courant et tension de sortie sont contrôlés via des convertisseurs A/D sur chaque canal.
Sous le pseudonyme Ludovic Monchat, il signe depuis plus de 20 ans des reportages audio dans la presse technique. Sous son nom Jean-Luc Emanuele, il est co-fondateur de SLU et Président de la SAS Art&Show propriétaire de SoundLightUp. Jean-Luc “Ludo” Emanuele Monchat a une inépuisable passion pour l’audio, un style rédactionnel vivant avec une pointe d’impertinence, deux grandes oreilles analytiques, il est fouineur et critique, intègre et incorrigiblement humain…
Photo montage réalisé bien entendu sans aucun trucage ni l’accord des intéressés, Stéphane Plisson à droite et Maxime Ménelec au centre. Vous remarquerez aussi le choixpeau de Ludo qui sent bon l’été…
C’est avec un très grand respect pour toutes ses qualités, que nous, ses associés, à savoir Claude Ducros, Monique Cussigh et Jean-Pierre Landragin lui avons proposé d’assurer la (les) fonction(s) de rédacteur en Chef de SoundLightUp car il est maintenant en mesure de consacrer tout son temps à SLU… Et il a accepté. Alléluia ! Il pourra compter sur nous et nous supporter pendant encore longtemps car on ne se détachera pas facilement d’une aventure humaine et professionnelle aussi géniale, mais nous sommes enchantés de lui passer le chapeau. SLU devient plus fort et encore plus dynamique !
Une belle découverte croisée au fond d’un hall, ces jeunes inventeurs Hongrois et leur écosystème à leds.
LedBlade est une toute jeune compagnie Hongroise, qui telle une divinité Magyare, s’est créé un véritable monde autour de la led.
Le tube diffuseur pour Units Stripe
Units Stripe & Curves Le premier et le deuxième jour LedBlade inventa ses strip leds… Ces linéaires de leds existent en versions droites, de 50 cm, et 2 m de longueur, ou cintrés avec un rayon de courbure de 50 cm ou 1 m. L’écartement des leds est de 10 ou 16 mm, c’est le pitch à prendre en compte pour y injecter par la suite un flux vidéo. Deux traitements de surface sont possibles, noir ou transparent, avec l’ajout possible d’un tube diffuseur. Suivant les applications, l’utilisateur préférera les version Indoor ou Outdoor (IP65).
Power Supply Le troisième jour LedBlade inventa des fixations intelligentes, sur glissière, rotatives et magnétiques. Il choisit aussi de déporter l’alimentation et les données via un câblage trois point spécifiques, de 10 m maximum depuis le bloc d’alimentation, et de 4 m maxi entre deux strips leds. Chaque boîtier d’alimentation est capable de fournir mille leds, soit 10 m linéaires de strips en pitch 10 mm.
Une installation standard d’Units StripeLe schéma de principe d’un système complet
Master Controller and Distributor Le quatrième jour LedBlade inventa les contrôleurs et distributeurs. Les Master Controller récupèrent sur leur port RJ45 le contrôle des leds depuis un média-serveur, et renvoient ces informations aux blocs d’alimentation après les avoir identifiés et configurés automatiquement. Les Master Controller sont équipés de quatre sorties pour gouverner quatre alimentations à des distances 100 m au maximum, et d’une recopie RJ45 pour étendre le dispositif à des Distributor passifs eux aussi équipés de quatre sorties.
LedBlade Creative Studio Le cinquième jour LedBlade inventa son propre logiciel de mapping et de contrôle de leds. Le sixième jour le LedBlade Creative Studio évolua pour se transformer en média-serveur 2D/3D. Comme les données à transmettre sont trop complexes pour utiliser un protocole DMX, avec la perte de temps fastidieuse à configurer les univers et les adresses de chaque appareils, LedBlade utilise le protocole SPI, tout comme le Madrix Nebula, qui auto-adresse les linéaires de leds.
la Time-Line du Creative Studio et sa fenêtre de patch et preview
Le principe est redoutable d’efficacité. Après avoir dessiné le plan de feu, ou mieux encore pris une photo du kit monté, l’interface utilise cette image de fond et demande à l’opérateur de simplement glisser-déposer les différents strips leds dans sa surface de travail. Le patch s’effectue automatiquement et permet ensuite soit de récupérer un flux vidéo en externe, soit d’utiliser le LedBlade Creative Studio comme interface média-serveur. Ce logiciel peut s’associer à une console lumière en ArtNet, qui soit pilote le média-serveur, soit peut prendre la main directement sur les leds grâce à un firmware spécial, ou être utilisé en local, avec la possibilité de programmer ses envois via la time-line proposée dans le logiciel. Les possesseurs de Mac seront aux anges, puisque le LedBlade Creative Studio fonctionne sur cette plateforme, comme sur Windows.
Custom product Le septième jour, loin de se reposer, les Magyars proposent à leurs clients des strips leds sur mesure, des solutions logicielles pour fonctionner nativement avec MadMapper ou Resolume, une carte vidéo spécifique BlackMagic en acquisition, et répondent de toute façon à tous projets, même les plus utopiques.
Les produits LedBlade, conçus et fabriqués en Hongrie, sont distribuée en France par Dimatec.
Il est des anniversaires qu’il ne faut pas manquer comme les 40 ans de Jazz in Marciac accueillant durant 19 jours des dizaines d’artistes majeurs tels qu’Herbie Hancock, Georges Benson ou Norah Jones….Autant dire que ces têtes d’affiche et leur public connaisseur et exigeant nécessitent une installation son irréprochable, nous avons donc été à la rencontre de l’équipe technique son de ce festival majeur. Arrivés sur place en milieu de journée, nous sommes accueillis par Axel Vivini, Corentin Mauguy et leurs complices sur la grande place centrale du village. Direction le restaurant chez Eric pour échanger et en apprendre un peu plus autour d’un menu enfant ;0)
L’équipe son presque au complet, accompagnée d’un bambou et d’une Syva : on ne se refait pas… De G à D en haut : Hugo Fauquert, Corentin Mauguy, Benjamin Rico, L-Acoustics Syva, Axel Vivini, Ludovic Lanen, Frédéric Head (Duff) et Etienne Clauzel. En bas : Baptiste Chevalier-Duflot, Jérome Deny (Djé), Maxime Menelec (MiniMax), Pierre Favrez, Maxime Rosette.
Jazz à Marciac : Une histoire d’amitié et de passionnés
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SLU : Axel, tu es régisseur son sur le festival, comment es-tu arrivé ici ?
Axel Vivini (régisseur son) : Je suis originaire de Toulouse. Mon père était accordeur et il s’occupait des pianos du festival. Cela m’a permis de rencontrer Antoine Crespin le patron de Futur Acoustic qui s’occupait de la sono sous le grand chapiteau. A l’époque je voulais rentrer en apprentissage pour me former aux techniques du son. Après une semaine d’essai sur le site, Antoine m’a embauché. J’ai donc pu intégrer Futur Acoustic en alternance avec le CFPTS pendant 2 ans. Dés lors je suis revenu tous les étés car le festival était un des principaux chantiers d’Antoine. Au final Marciac a donc représenté pour moi un très beau début de carrière.
Corentin Mauguy (régisseur technique et administratif) : D’une façon générale, les équipes techniques sont très fidèles au festival de Marciac. Pour ma part c’est la 15ème édition. Quand quelqu’un part, c’est qu’il est mort ou qu’il a vraiment eu un cas de force majeure l’empêchant de venir ! (rires) Il y a une ambiance spéciale ici. Les bénévoles s’arrachent pour pouvoir faire tourner le festival. Ils gèrent par exemple le catering de A à Z. Du coup cela rejaillit sur nous. On essaie de donner le maximum.
Axel Vivini : Lorsque c’est possible, on organise pour les bénévoles qui sont intéressés, des petites initiations à nos métiers.
SLU : Une jolie façon de leur dire merci en somme. Comment sont réparties les tâches au niveau de la technique son sur le festival ?
Axel Vivini : Melpomen est le prestataire son des 3 scènes principales : le Chapiteau, l’Astrada, et la scène du Festival bis. C’est la première année pour Thierry Tranchant mais il s’est investi à 100% dans le projet et nous a vraiment soutenus de bout en bout. Il n’a, par exemple, pas hésité à investir lorsque nous lui avons demandé du matériel tel que l’AuviTran qu’il ne possédait pas. New Loc fournit le backline. Pour ma part je m’occupe de la régie son. Je peux être amené à faire des remplacements à la face ou aux retours lorsque des postes sont vacants pour cause de jours de congés.
Corentin Mauguy : La société que je représente, Tabaïbas, qui emploie Axel, prend en charge la régie technique et fait l’interface avec tous les prestataires. Nous avons aussi la responsabilité avec Nicolas Lecart, de la post prod vidéo et de l’installation informatique sur le site du chapiteau ! Notre société ne possède pas de matériel si ce n’est de bons ordinateurs. Ludovic Lanen assure la régie face au chapiteau. Maxime Menelec est en charge du calage système, Pierre Favrez et Hugo Fauquert du plateau et de la régie captation. Enfin, nous avons intégré depuis cette année Benjamin Rico en tant que régisseur retours.
Le Chapiteau : Problématiques acoustiques et solutions mécaniques
SLU : Pouvez-vous me parler du traitement acoustique de la scène principale. Vous êtes sous une tente plastique 4 pans, de 50 mètres de largeur et de plus de 80 mètres de profondeur. Pas simple j’imagine.
Le chapiteau et ses 5600 places assises
Ludovic Lanen (ingé son FOH) : Nous butions vraiment sur ce problème architectural. Dès que nous avions des groupes qui sortaient du registre jazz traditionnel « acoustique » et qui envoyaient plus fort, ça devenait ingérable. Nous étions battus.
Axel Vivini : Du coup en 2013, le festival a acheté un système de panneaux acoustiques, les baffles Absorber Plano. Ils sont montés tous les ans avant notre arrivée et démontés après notre départ par les gens du festival. Cela a été révolutionnaire pour nous. Le temps de réverbération de la salle a été divisé par deux.
Ludovic Lanen : Nous étions sur un temps de réverbération à salle vide de 5 secondes à 1,5 kHz. On est maintenant passé à 2,6 secondes.
Corentin Mauguy : Nous avons surtout pu obtenir une atténuation des médiums qui étaient très durs. La salle est devenue beaucoup plus simple à travailler. La première année, nous n’avions accroché de pannneaux qu’au plafond. L’année d’après, considérant les premiers résultats, nous en avons aussi fait installer sur la paroi du fond. Le gain qualitatif a été encore une fois au rendez-vous.
Ludovic Lanen : Une frise a aussi été installée il y a maintenant quelques années au-dessus de la scène pour des raisons visuelles, mais il faut bien avouer qu’elle a aidé à améliorer encore un peu plus l’acoustique du lieu.
Micros numériques : vers une nouvelle méthodologie
Le repas fini, direction la scène principale du festival, pour détailler avec les forces en présence, les différents éléments de cette installation.
SLU : Je crois savoir que Neumann et Sennheiser vous ont prêté des micros numériques ?
Axel Vivini : C’est exact. Les ingénieurs du son que nous accueillons ont le choix entre les micros numériques ou les micros analogiques. En numérique nous proposons des modèles tels que le Neumann KM185D, ou le Neumann D01. Ils peuvent évidemment combiner les deux parcs. David Robinson qui sonorise Winton Marsalis a joué le jeu et n’a utilisé que les numériques. Nous évoquions régulièrement l’idée les années précédentes, nous avions même eu un premier prêt du fabricant. Mais cette année Sennheiser/Neumann nous a proposé un kit permettant de sonoriser les plateaux complets. Ils nous ont aussi prêté un récepteur EM9046, des SKM9000, huit liaisons ear monitor de la série 2000 et des casques filaires que nous laissons à disposition en loges pour que les artistes puissent écouter les autres concerts en toute tranquillité. On essaye de les bichonner !!!! Pour revenir au plateau, nous pouvons monter jusqu’à 64 paires avec notre patch analogique, mais sur la durée du festival nous ne dépassons pas les 48. Au niveau des micros numériques nous pouvons monter jusqu’à 32, sachant que de base nous mobilisons 8 lignes pour les micros d’ambiances qui servent à la régie captation. Mais je laisse Pierre te dévoiler le détail de notre synoptique.
Pierre Favrez (ingé son captation) : Pour toute la partie micros analogiques nous sommes sur une configuration très standard. Un patch 64 paires qui splite en analogique vers les stages box des Soudcraft Vi (régie face et régie retours) et de l’Allen & Heath (régie captation). Pour la partie micros numériques cela se complique un peu. Ces derniers communiquent avec les quatre interfaces Neumann DMI-8 en AES42*. (* L’AES42est un format propriétaire très proche de l’AES/EBU mais qui permet en plus le transport de commandes (telles que les réglages d’atténuation), et l’alimentation du micro.)
Pour câbler le plateau nous utilisons des câbles module standards. Et même des sous patchs traditionnels. Il faut simplement qu’ils soient en masses séparées pour que cela fonctionne avec des data. En revanche nous sommes obligés d’utiliser des câbles AES/EBU pour les micros d’ambiance en salle qui nécessitent de plus grandes longueurs.
Les stage boxes de la D7000, et d’une des deux Vi. Trouvez où se cache l’AuviTran
Le flux audio des DMI-8 est ensuite injecté dans un AuviTran AVBx7 via une chaîne Ethersound. L’AuviTran est le maitre de synchro du réseau Ethersound mais il vient lui-même se synchroniser auprès d’une horloge externe Isochrone de chez Antelope. Cette dernière permet évidemment aussi de synchroniser les trois autres consoles ainsi que le D9000 via des BNC. Nous avons été obligés de faire courir les BNC jusqu’aux régies car la synchro externe doit se faire forcément via les local racks.
Nous avions apporté le convertisseur Innovason Ethersound vers MADI, mais in situ nous nous avons constaté qu’il nous était inutile. Les cartes MADI de l’AuviTran sont vraiment très pratiques. Chacune possède une entrée et une sortie doublée : en BNC et en optique. Du coup, en sortie, la carte joue le rôle de splitter et nous permet de repartir vers deux machines différentes. En effet sur certaines dates nous devions envoyer le flux audio vers le car de radio Radio France en plus des trois autres consoles. Or nous n’avions que trois cartes dans l’AuviTran. La recopie BNC et optique des sorties de chaque carte nous a permis de multiplier par deux le nombre de destinataires possibles et nous a sauvé la mise. On arrive potentiellement à 6 sorties MADI disponibles. Nous faisons aussi transiter les flux audio du D9000 dans l’AuviTran grâce à de l’AES/EBU.
Le rack Sennheiser et Neumann. Avec les 4 DMI-8 et l’octuple récepteur EM9046.
SLU : En parlant du D9000, avez-vous eu beaucoup l’occasion de l’utiliser ?
Pierre Favrez : A vrai dire non, car les micros HF sont peu utilisés dans le jazz. Mais nous avons pu constater lors des rares utilisations la facilité de mise en œuvre et surtout la qualité de l’audio. Nous n’avions pas l’impression d’être sur en HF. C’est vraiment bluffant.
SLU : Pour revenir aux micros numériques, qui a la main sur les réglages des gains, des coupes bas, etc…?
Pierre Favrez : Il n’y a pas de gain analogique à proprement parler sur ces micros. Le seul étage de réglage analogique est le pad. Le micro travaille avec une capsule à condensateur. Lorsque l’on enclenche le pad analogique, en réalité on polarise moins le condensateur qui génèrera alors moins de variations de tension en sortie. Mais pour répondre à ta question initiale, c’est Benjamin à la régie retour via le logiciel Neumann RCS qui contrôle ces paramètres. Mais je lui laisse le soin de t’en dire plus.
Le logiciel RCS sert à paramétrer et à commander à distance les micros numériques Neumann. Tout est accessible y compris, sur les capteurs à double capsule comme le D01, la directivité.
Benjamin Rico (régisseur son retours) : Les unités DMI-8 sont reliées à mon Mac via une petite interface Neumann RS 485 qui convertit du RJ45 en USB. Ensuite via le logiciel RCS, je contrôle tous les paramètres internes du micro : labélisation, coupe bas, atténuateur, trim numérique, compression, limitation, dé-essing, directivité… Il y a aussi la possibilité de générer un bruit rose sur le canal audio, et même d’allumer une diode à distance sur le micro lors des line-check. C’est vraiment très complet. On peut évidemment sauvegarder les réglages qui ont été faits afin de les réutiliser ultérieurement.
SLU : En tant qu’utilisateur, as-tu ressenti une réelle différence avec les micros traditionnels ?
Benjamin Rico : Le son est impressionnant. Lorsque je les écoute en PFL, j’ai carrément l’impression d’être à la place du musicien. Ça peut même être déstabilisant. Comme si l’électronique s’effaçait complètement. La différence se fait aussi et surtout sur la « repisse » des autres instruments, sur ce que le micro capte en arrière-plan.
Un couple de Neumann KM185 D en action
Sur les micros analogiques, cette fameuse repisse est souvent gênante et peu flatteuse. On cherche à l’atténuer aux maximum. Avec les numériques, même le second plan est joli et naturel. Il reste exploitable. J’ai pu aussi constater qu’il fallait adapter sa méthode de travail à ce nouveau type de source. Il y a des automatismes de l’ère analogique qui ne fonctionnent plus. Ainsi le traditionnel coupe-bas que l’on met sur une grande partie de nos entrées sur la console, dégrade le son. Pour le coup, il devient vraiment contreproductif. Concernant la réjection dans les retours et la tolérance de ces micros à l’accrochage, je ne peux pas vraiment t’en dire plus, car je n’ai pas eu l’occasion lors de ce festival d’en envoyer véritablement dans les retours. En effet, des artistes comme Winton Marsalis jouent carrément sans wedges. Une dernière chose à noter : ces micros ne génèrent pas de bruit au moment du branchement ou du débranchement comme le font les statiques traditionnels.
Trois Régies numériques pour être vraiment complet !
Benjamin Rico et Axel Vivini en plein débriefe !
SLU : Benjamin est-ce que tu peux nous en dire plus sur ta régie retours ?
Benjamin Rico : On est sur une configuration plutôt basique : Une Soundcraft Vi6 reliée en analogique à des contrôleurs LA8 pour pousser seize X15, quatre ARCS clustés en sides et un SB18 pour les batteurs. Que du L-Acoustics. On a aussi deux fois accueilli des régies retours, et dans ce cas on se contente de faire place nette et fournir la puissance électrique et les sides.
Hugo, en charge de la régie captation, finit tout juste une initiation auprès des bénévoles. On profite donc de cette petite fenêtre de tir pour échanger avec lui…
SLU : En quelques mots Hugo quel est le rôle de ta régie, j’ai cru comprendre que cela ne se limitait pas à un simple mix à destination de la captation vidéo.
Hugo Fauquert (technicien plateau son) : Non, ma régie sert aussi de back-up au cas où il y aurait un problème avec la façade. L’ingé son accueilli pourrait venir mixer ici. Je suis aussi en charge des diffusions sur les sites annexes du chapiteau. En l’occurrence les loges où sont installées une paire de Syva et une station d’écoute avec des casques Sennheiser, le Jim’s club où nous avons 2 petits clusters en Kiva et le bar de la billetterie où nous avons posé deux X12. Dans chaque cas nous sommes sûrs de la diffusion audio mais aussi vidéo.
SLU : Peux-tu nous en dire plus sur ton matériel ?
Hugo Fauquert : Depuis l’année dernière nous avons décidé de déporter tout ce qui était enregistrement multipistes sur une console séparée. Auparavant nous utilisions les sorties directes de la console de face mais nous avions souvent des problèmes pour tout recâbler lorsque les ingés son accueillis arrivaient avec leurs mémoires. Nous avions aussi la bascule entre la régie analogique et la régie numérique qui compliquait encore les choses. L’option d’une régie captation s’est donc naturellement imposée.
La régie captation et sa DLive
La première année nous avions une Vi2, reliée à un enregistreur multipistes JoeCo, ainsi qu’un Mac mini en secours qui récupérait en Dante les sorties directes de la console retour. Cette année nous sommes passés sur une DLive S7000 qui est reliée à 2 enregistreurs séparés : – Un DR6400 Tascam qui communique en MADI via une carte installée sur la console. Le fabricant nous l’a prêté, et je t’avoue que j’en suis ravi. Le magnéto tient en 1U, il est équipé d’une alimentation redondante et de 2 cartes MADI et Dante. – Un Mac book qui communique via une carte Waves avec la console. Nous avons aussi en 2ème secours, le JoeCo qui peut monter jusqu’à 64 pistes. Mais nous ne l’utilisons pas jusqu’à maintenant. A côté de cela, j’ai réparti huit micros numériques en salle pour les ambiances.
Micros d’ambiance Sennheiser installés par Hugo.
SLU : Est-ce que tu enregistres systématiquement et à qui sont destinés ces enregistrements ?
Hugo Fauquert : Non, le nombre de multipistes varie vraiment selon les années. On ne lance rien tant que l’on n’a pas un d’accord de principe de la production ou de l’artiste. Quant aux destinataires de ces enregistrements, c’est assez varié. Cela va des artistes qui souhaitent les récupérer, à des commandes pour la chaine Mezzo ou France 3. Le mix dans ces cas-là se fait plus tard en studio. On renvoie aussi à la régie vidéo le mix façade auquel on ajoute les 8 micros numériques d’ambiance disséminés dans la salle. L’intérêt supplémentaire de cette régie est de pouvoir adapter notre travail aux supports de diffusion.
Hugo Fauquert
Pour tout ce qui est diffusion sur Internet, j’essaie de compacter le tout en utilisant pas mal de compression. Le but est de fournir un signal entre -6 dB et -3 dB afin que le produit soit prêt à être exploité sur le web. Je laisse plus de dynamique pour ce qui est diffusé sur les annexes du site. On se sert pas mal des compresseurs multibandes internes de la console qui fonctionnent super bien.
SLU : Tu as évoqué tout à l’heure un mix de secours pour la façade
Hugo Fauquert : Oui, c’est aussi une nouveauté de cette année. Auparavant, nous nous contentions de câbler une sortie en analogique sur la console des retours. Depuis cet été, je prépare un mix au cas où…
Joshua Redman durant ses balances
Profitant du changement de plateau entre les deux balances nous allons échanger quelques mots avec Ludovic Lanen et Maxime Menelec.
SLU : Ludovic, peux-tu nous faire faire un petit tour du propriétaire ?
Ludovic Lanen : Nous travaillons sur une Vi7000 accompagnée d’un rack de périphériques dont on se sert finalement assez peu. La majeure partie des gens que nous accueillons se contente d’utiliser la M6000 qui est reliée en AES/EBU à la console. Et encore, ce n’est même pas systématique. J’ai quand même allumé l’Avalon aujourd’hui parce qu’il fait un peu frais ! Plus sérieusement, le gros changement pour nous cette année a été de ne plus utiliser de régie analogique en façade. En effet les années précédentes, les ingés son accueillis avaient le choix entre une Heritage 3000 Midas agrémentée de tous ses périphériques externes et la Soundcraft Vi. On s’est aperçu que de moins en moins utilisaient la régie analogique. Certains, qui en exigeaient une sur leurs fiches techniques, changeaient même d’avis au dernier moment en voyant la Vi. Du coup nous avons pris la décision de ne plus proposer qu’une régie numérique avec la Soundcraft. Cette décision a représenté un gros gain de place et d’énergie. Nous sortons en AES pour attaquer le Lake de Max.
Axel Vivini : Nous voulions une console qu’à peu près tout le monde connait et apprécie en accueil. Notre choix s’est naturellement orienté vers la Vi. A part une demande de PM5D, chacun y a trouvé son compte.
La régie Face avec Max Menelec de dos
SLU : Benjamin m’a expliqué que vous accueillez aussi des régies ?
Ludovic Lanen : Cela arrive quelques rares fois. On dispose d’un espace dédié pour cela devant la Vi. L’équipe de Norah Jones est par exemple venue avec sa console. On se contente alors de fournir une liaison en coax vers le plateau et de récupérer un AES/EBU pour le système.
Diffusion façade et confort du public : la volonté de toujours améliorer
SLU : Max, peux-tu nous détailler le système ?
Maxime Menelec (ingé systeme) : Rien de bien compliqué. Nous sommes partis sur huit K2 plus quatre KS28 en cardio par coté. Les têtes et les subs sont accrochés sur des clusters séparés. Nous avons six X8 disséminées sous le bord de scène. Malheureusement pour des raisons esthétiques je n’ai pas pu les poser sur la scène.
Les huit K2 et quatre KS28 clustés et camouflés
Nous avons placé des Kiva II pour déboucher le 1er carré central. Encore plus à l’extérieur, il y a aussi 4 ARCS Wide et une X12 par coté qui sont tous stackés. Concernant les délais, nous avons dû faire des petits compromis. Je voulais ajouter deux SB18 en plus des six Kara mais cela n’a pas été validé pour des raisons de charge trop importante. Pour l’amplification nous sommes sur du full LA12X qui nous donne pleine satisfaction. Du coup, il n’y a pas de gros accidents au niveau de l’égalisation du système. On est vraiment sur du lissage fréquentiel. Un Lake en tête de tout ça nous permet simplement de câbler la sono de sécurité, la redondance analogique et de diffuser les annonces. Je suis vraiment reparti sur l’implantation précédente. Je suis resté sur toute la durée du festival pour bien comprendre toutes les attentes et les problématiques de chacun. Et à partir de là, l’idée va être d’améliorer l’installation chaque année. J’aimerais par exemple pour la prochaine édition, remplacer le Lake par un P1 de chez L-Acoustics, et donc exploiter le protocole AVB.
Ludovic Lanen : Cette volonté d’améliorer l’installation d’année en année anime toute l’équipe technique. C’est pour cela que nous faisons appel à des spécialistes comme Maxime. Et les résultats sont là. On est par exemple passé cette année du SB28 au KS28. Certains ingénieurs, que nous accueillons régulièrement, ont remarqué le progrès sans que l’on leur dise. On n’est pas juste sur de la geekerie de base !
Le shoot de Maxime sous le chapiteau
SLU : Avez-vous fait un travail spécifique de calage pour vous adapter au style de musique du festival ?
Maxime Menelec : Non, pas véritablement car la programmation est très éclectique. Cela va de formations telles que celle de Winton Marsalis qui va jouer en moyenne à 90 dBA à des groupes beaucoup plus électriques avec lesquels on sera plus proches des 100 dBA ou plus.
SLU : Les panneaux acoustiques en mousse de mélamine ont beaucoup fait pour l’acoustique du lieu si j’ai bien compris. Maxime, qu’as-tu pu constater sur ce sujet ?
Le rappel en Kara bien au chaud parmi les panneaux acoustiques
Maxime Menelec : Comme nous le disions précédemment, le temps de réverbération a été divisé par deux avec les panneaux. Mais j’ai pu mesurer que nous descendions à moins d’une seconde avec le public. Pour ce faire, j’ai envoyé un sweep entre deux concerts le premier soir. La réaction assez étonnée du public était drôle à voir ! Plus sérieusement, j’ai aussi pu constater une stabilité du fréquentiel entre salle vide et salle pleine. Il n’y donc pas de mauvaises surprises le soir. On a une restitution assez fidèle du travail qui a été fait en balances, avec moins temps de réverbération.
SLU : Pour finir Max, comment es-tu arrivé ici..
Maxime Menelec : Je connaissais bien Corentin et Axel, qui m’ont proposé le projet. J’avais souvent croisé Ludovic sur la route. Et Bellote, qui a œuvré les années précédentes sur la conception du système, m’avait bien briefé. J’ai donc accepté avec plaisir.
Les balances se terminent, et nous rejoignons le catering pour un repas des plus sympas. C’est l’occasion de s’imprégner d’une ambiance franchement amicale, propice à la rencontre et l’échange entre tous les membres de l’équipe qu’ils soient techniciens ou bénévoles.
Les résultats au rendez-vous…
Mais pas le temps de s’éterniser, Axel en hôte prévenant nous amène en régie chapiteau pour juger sur pièce…
Dès les premières mesures du concert de Joshua Redman, nous constatons l’efficacité des panneaux absorbants. Nous n’avons en effet pas l’impression d’être sous la bâche. Et bien que le mix soit orienté vers un son très acoustique, nous pouvons distinguer le travail du mixeur dans toutes ses subtilités. La dynamique du groupe nous permet de constater la régularité fréquentielle du K2 que l’on soit sur des niveaux de pression bas ou plus élevés. Tous les éléments pour le confort du spectateur sont là, image stéréo impeccable, respect du timbre des instruments…
Conception lumière de Pierre Redon
L’homogénéité de la diffusion est réelle, les rangs extérieurs, ou arrières ne sont pas lésés. On ressent naturellement un petit peu moins de pression dans le grave sur le gradin du fond de salle, cela dit, rien de vraiment gênant pour l’auditoire. L’impossibilité de cluster des subs en rappel explique cette sensation. D’un point de vue général, le public et les artistes semblent ravis et cela en dit long sur la prestation technique qui est fournie sous le chapiteau pendant 19 jours. Le concert se termine et la journée nous paraît finalement bien courte pour faire le tour complet du festival…En effet deux autres scènes jouent en mâtinée et ou en soirée durant tout Jazz in Marciac, l’Astrada et la Scène Off.
Serge Millerioux Ingénieur du son FOH de la Scène Off
Des groupes locaux et nationaux défilent de 11:30 à 19:30 sans interruption. 15 mn d’installation / line check puis une heure et quart de concert sont données à chaque groupe. Le rythme est effréné. Pour mixer tout ce beau monde, sont installées une Midas Pro2 en façade et une Vi1 en retours. Deux grappes de six Kara plus trois SB18 assurent par côté la diffusion public. Les retours disposent de PS15R.
La scène du festival off gérée par Etienne Clauzel (monitors), Serge Millerioux (FOH), et Maxime Rosette (plateau).L’Astrada inaugurée en Mai mai 2011 bénéficie d’une installation en fixe de Diva M Amadeus et d’une Vi. Pour le festival, Melpomen apporte le complément monitors et une autre VI1 pour le plateau. Baptiste Chevalier-Duflot et Frédéric Head sont en charge de la technique son.
Du côté du chapiteau nous finissons la soirée en compagnie de l’équipe technique, des organisateurs et des bénévoles… Autour d’une bouteille de Floc, chacun disserte sur le calage de la vidéo et la couleur des tournevis…. Il est vraiment temps pour nous de reprendre la route et de quitter ce lieu unique au milieu des champs, où se donne rendez-vous tous les étés, le jazz sous toutes ses formes.
Quatre projecteurs Lancelot 4000W HTI de Robert Juliat ont été choisis comme poursuites par Frédéric « Aldo » Fayard, le concepteur d’éclairage qui était derrière la prestigieuse cérémonie d’ouverture des 17èmes Championnats du monde de sports aquatiques de la FINA, organisée en juillet 2017 à Budapest et à Balatonfüred. Le Championnat du Monde FINA est l’un des plus grands événements sportifs mondiaux et la plus grande vitrine sportive que la Hongrie ait jamais accueillie. Avec plus de 2 500 athlètes de 180 pays et 200 événements sur une période de 17 jours, c’était une grosse affaire.
Fréderic Fayard, fondateur et concepteur de Concept K à Paris, a créé et programmé l’éclairage de l’événement de la cérémonie d’ouverture, qui a été conçu et produit par la société de production française ECA2 avec le hongrois MUPA. Les quatre poursuites Lancelot de 4 kW ont été fournies par PRG France et ont été montées sur deux tours techniques devant la scène. La cérémonie a également fourni à Aldo une occasion idéale pour tester SpotMe, le tout dernier produit de Robert Juliat, où il a fait son baptême du feu dans des conditions réelles.
SpotMe est un système de suivi en 3D en temps réel qui transforme les projecteurs de poursuite en une solution innovante qui obtient la position des artistes sur scène sans nécessiter de caméras. Le projecteur est équipé de capteurs qui envoient des signaux au serveur pour communiquer toutes les positions et les paramètres de faisceau à la console d’éclairage en utilisant les protocoles PSN et DMX. Les paramètres peuvent ensuite être utilisés par la console pour contrôler les projecteurs automatiques ou fixes. Tout projecteur motorisé peut donc également se muer en poursuite à tout instant pendant un spectacle, et c’est exactement ce que Frédéric Fayard a fait. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sur une scène flottante de 80 m x 10 m installée sur le Danube à proximité du pont principal, l’emblématique château de Buda trônant magnifiquement sur la colline en toile de fond.
Pour cet événement de prestige, Aldo a choisi de travailler avec les Lancelot car il pense que ce sont « les projecteurs de poursuite les plus puissants et les plus flexibles sur le marché ». Les Lancelot se sont bien comportés dans les conditions d’humidité assez forte due à la météo et aux spectaculaires fontaines d’eau dansantes, conçues par ECA2, et ont été très à l’aise avec les distances de projection particulièrement exigeantes, variant entre 50 et 90 mètres. Aldo explique : « En 30 ans d’expérience internationale, j’ai utilisé de nombreuses fois le matériel Robert Juliat et je pense qu’ils fabriquent les meilleures découpes et les meilleures poursuites dans le monde. Je connais bien le Lancelot, et pour moi, les caractéristiques les plus importantes sont l’optique, la puissance brute et l’étendue du zoom, ce qui était d’une importance capitale pour les distances impliquées et la retransmission télévisée de l’événement. J’ai travaillé avec de nombreux fabricants à travers le monde, mais partout où je travaille, c’est toujours Robert Juliat que je demande en premier. »
Admirablement créative, la cérémonie d’ouverture a été suivie par le Premier ministre hongrois, Victor Orbán, et d’autres ministres, ainsi que par d’anciens champions olympiques hongrois. Plus de 510 artistes y participaient, dont certaines des plus grandes superstars de Hongrie, Péter Eötvös, Ágnes Herczku et Gergely Bogányi, et CeeLo Green récompensé par trois Grammy Award. La cérémonie d’ouverture s’est terminée par la chanson officielle des Championnats du monde, interprétée par Gigi Radics et Nikolas Takács, suivie d’un concert de CeeLo Green.
En liaison avec les Lancelot, Aldo a pu tester le SpotMe de Robert Juliat sur les chanteurs lors de ces prestations majeures et aussi pour poursuivre l’une des meilleures nageuses de l’histoire et la cinq fois médaillée d’or olympique, Krisztina Egerszegi, lors du lancement de la flamme d’eau qui a déclenché l’étonnant jeu d’eau dansant. « C’est avec plaisir que nous signalons que SpotMe a bien fonctionné pour coordonner les projecteurs asservis avec le mouvement initié par les Lancelot », explique Aldo. « J’entrevois que cela deviendra un système très demandé ». François Juliat, Directeur Général de Robert Juliat : « La cérémonie d’ouverture de la FINA a été un bon test pour SpotMe, à la fois comme essai en conditions réelles et pour s’assurer qu’il répond à tous points de vue aux besoins réels des concepteurs d’éclairage avant de le lancer sur le marché », « Les tests en live nous donnent l’occasion de peaufiner les détails et nous assurer que le produit est viable et apporte une valeur dans des conditions réelles ».
Il y avait des bonnes vibrations, fortes, pures et prolongées à la Worthy Farm au Royaume-Unis, alors que, lors de la 47ème édition des Festivals, était venu le moment de célébrer les solutions positives aux problèmes actuels de notre planète. Cette année, «Stand for Forrest» (Levons-nous pour les forêts) était donc le slogan du Greenpeace Field Glastonbury. L’énorme fusée de l’année dernière s’était muée en un arbre de 20 m attirant l’œil, où les DJ ont joué jusqu’aux premières heures dans la lumière colorée de SGM. L’immense arbre s’animait la nuit et a marqué l’édition 2017 de manière mémorable pour les 170 000 hôtes du festival.
Depuis des lustres, le Greenpeace Field du festival de Glastonbury est très populaire grâce à ses douches chaudes gratuites et aux délicieux plats végétariens disponibles dans son café. Cette année, sa mission était de sensibiliser sur la déforestation, et l’attraction principale était un arbre artificiel créé pour mettre en lumière le rôle capital que jouent les forêts dans le maintien de la santé de notre planète. La nuit, il servait de plaque tournante pour les DJ et, pendant la journée, il figurait comme une grande balise environnementale. Saviez-vous que toutes les 15 minutes, une surface de forêt tropicale de la taille de Glastonbury est détruite ?
Un choix d’éclairage durable pour un message environnemental important Quand on construit un arbre chargé d’un message environnemental comme celui-là, il vaut mieux être conforme aux objectifs de durabilité et Greenpeace et leur équipe créative s’est adaptée. Ils se sont assurés que la structure des arbres soit construite à partir de matériaux à bilan carbone positif, du bois renouvelable provenant de forêts irlandaises correctement gérées et évidemment, l’éclairage aussi devait être un choix durable.
Plusieurs G-Spot, G-4 et G-1 de SGM ont été accrochés à l’intérieur et à l’extérieur de l’arbre, tous des projecteurs conçus pour offrir des couleurs étonnantes et des performances optiques excellentes, indépendamment de l’emplacement et des conditions météorologiques. Non seulement tous les appareils déployés sont classés IP65, donc sans entretien et adaptés à tous les environnements, mais ils garantissent aussi une longue durée de vie des LED et une faible consommation d’énergie. L’équipe de Greenpeace à Glastonbury a passé près de deux mois à construire les structures du Greenpeace Field en vue du festival de musique de 5 jours. Le Greenpeace Field, qui comprenait également une piste de skate, un mur d’escalade, le Power Ballad Yoga et un dôme de réalité virtuelle offrant aux visiteurs une immersion dans la forêt amazonienne, était entièrement éclairé par les projecteurs SGM. L’année prochaine, la Worthy Farm sera en jachère, mais tous les joyeux fêtards vont sûrement revenir, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau. Qu’importe la météo ou les messages environnementaux, les projecteurs SGM se révèlent d’année en année comme le bon choix pour tous les événements en extérieurs.
Depuis le lancement du commutateur GigaCore 10 (Gigabit) Luminex à Prolight + Sound cette année, il s’est rapidement imposé comme le commutateur Gigabit Ethernet « plug-and-play » le plus polyvalent du fabricant belge. Le GigaCore 10 a été conçu pour répondre aux besoins du direct et du touring où la mise en œuvre simplifiée, la souplesse d’exploitation, la taille compacte et la fiabilité sont des critères essentiels.
Le GigaCore 10 avec ses accessoires de fixation murale.
Luminex propose d’ailleurs une gamme d’accessoires pour faciliter sa fixation dans tous les environnements, sur de la structure, en baie 19 », et en saillie murale. Ses principales fonctionnalités ont été pensées en collaboration avec le réseau de distribution Luminex, des fabricants tiers et des utilisateurs finaux.
Avec huit ports EtherCon (4 en face avant et 4 en face arrière) entièrement pré-configurés (supportant tous les protocoles réseau lumière et audio couramment utilisés) et deux connecteurs fibre FiberFox ou Neutrik opticalCON plus un connecteur PowerCon normalisé, le GigaCore 10 permet un déploiement et une configuration rapides des réseaux convergents (VoIP, lumière, audio, données), multicast, PoE (Power over Ethernet), en évitant les problèmes de bande passante.
Les huit ports EtherCon gigabit sont répartis sur les deux faces et peuvent supporter PoE+. Avec deux ports fibre en face avant, le compte y est : 10.
Une autre caractéristique importante est la possibilité d’alimentation des périphériques via le réseau (PoE +), avec un maximum de puissance par switch de 130 W et un maximum par port de 30 W. Les ports exécutant PoE + vers des périphériques critiques peuvent être hiérarchisés de sorte que, si la limite globale de 130W est atteinte, GigaCore coupe l’alimentation du périphérique prioritaire le plus bas. Les indicateurs LED (RVB) de chaque port renseignent les utilisateurs sur son activité : groupe (VLAN), statut PoE, redondance ou si le port fait partie d’un ensemble agrégé offrant une largeur de bande totale supérieure, notamment pour des applications vidéo.
La page web de configuration (protégée par mot de passe), accessible via n’importe quel navigateur, permet d’identifier rapidement un périphérique dans un système multi-périphériques en cochant l’unité à partir de l’interface utilisateur; en réponse, la LED de l’unité clignotera . En outre, si un périphérique connecté « plante », l’interface utilisateur peut faciliter son redémarrage à distance. Jusqu’à 10 configurations/profils peuvent être sauvegardés, dont l’un peut être chargé par défaut automatiquement à l’initialisation. Si un lien échoue, le protocole de redondance RLinkX de Luminex, validé dans le monde entier par des fabricants d’éclairage, de son et de vidéo, est activé sur tous les ports Ethercon et fibre et indiqué par une LED bleue. La vitesse de basculement sur un lien redondant est de 20 à 40 ms.
GigaCore 10 prend en charge le protocole SNMP (Simple Network Management Protocol) permettant aux utilisateurs de surveiller à distance son état. Les informations sur la température et le trafic TX ou RX de chaque port peuvent être consultés via un logiciel de surveillance séparé tel que PRTG ou l’application Luminex, LumiNet Monitor. C’est crucial pour les ingénieurs travaillant sur des réseaux convergents, où la gestion de la bande est une préoccupation.
Le GigaCore 10 peut également se monter en rack (ici deux unités juxtaposées primaire/secondaire) en 1U/19 pouces.
GigaCore 10 est 100% conçu et fabriqué par Luminex. Il permet aux utilisateurs ayant peu ou pas de connaissances informatiques de configurer facilement un réseau AV professionnel. Le GigaCore 10 sera disponible début octobre 2017.
Jean-Pierre Cary, pupitreur et spécialiste réseau, a découvert Chamsys il y a deux ans et adopté dans un premier temps la MQ60, puis la MQ80. Quand Vincent chef produit chez Sonoss lui a proposé d’essayer la nouvelle MQ500 sur le festival Nuits Sonores, forcément il a craqué : une surface de contrôle plus confortable, plus de boutons, un écran supplémentaire et plus grand… Ce festival urbain de musiques émergentes a investi cette année les anciennes usines Fagor Brandt pour y installer 3 scènes. Leur conception lumière est signée Yves Caizergues, comme chaque année depuis 15 ans avec la complicité de Looking for Architecture (LFA), Super Script (graphic design) et GL Events pour la fourniture du matériel. Yves Caizergues assure aussi la mise en lumière de tous les bâtiments impliqués dans le festival Lyonnais.
La MQ-500 Chamsys aux commandes d’une matrice de 98 Robe Square.
Attaché cette année à la programmation et restitution de la scène B, Jean-Pierre Cary contrôle un kit gourmand en canaux DMX comprenant une gigantesque matrice de 98 Robe Square, 5 WashBeam MMX Robe, 2 VL 4000 Spot Vari Lite, 2 Viper Profile Martin, 9 Atomic 3000 Martin et 8 PAR ArcledZoom ProLights. Interview.
SLU : Jean-Pierre, depuis quand travailles-tu sur Chamsys ?
Jean-Pierre Cary : Il y a 2 ans, j’ai découvert la MQ60 que j’ai adoptée sur certains projets, et je suis passé sur la MQ80 dès sa sortie. Pour ce festival, Sonoss a proposé la MQ500 en prêt à GL Events qui possède des Chamsys MQ80 depuis un an et demi.
SLU : Tu as pu passer de la MQ 80 à la MQ500 rapidement ?
Yves Caizergues, (à gauche) et Jean-Pierre Cary.
Jean-Pierre Cary : En passant de la 80 à la 500 j’ai cherché un petit peu mes boutons au début parce qu’ils ne sont pas forcément au même endroit mais on s’y retrouve assez vite et c’est un gros plus de pouvoir facilement passer d’un format de console à l’autre avec le même logiciel, et surtout de pouvoir redescendre en version de software. N’importe quel show peut être chargé sur n’importe quelle version de software. C’est une des options que je préfère de pouvoir revenir en arrière et ne pas être bloqué une fois les mise à jour faites.
SLU : Et en termes de format ?
Jean-Pierre Cary : Elle a un format raisonnable. Tu l’as devant toi et tu peux accéder à tous les paramètres en tendant le bras. Sa surface est forcément plus intéressante, on gagne un écran et en taille d’écran, c’est beaucoup plus confortable. On gagne des faders et des boutons. Ce que j’apprécie c’est le nombre de boutons, il y en a partout, des exécuteurs flash partout, c’est agréable. Et ils ont eu l’intelligence de placer la ligne de flashes supplémentaire au-dessus des faders. Ca m’est arrivé plusieurs fois d’appuyer sur un flash avec le poignet malencontreusement quand il sont dessous.
SLU : Dans le kit lumière d’Yves, il y a une très grosse quantité de panneaux à leds motorisés Robe Square. Tu les contrôlais en mapping ?
Network
Jean-Pierre Cary : Exactement, ils étaient commandés en DMX par le mapper intégré à la MQ 500. C’est Superscript, un studio de design, qui a créé des médias adaptés à la résolution de notre matrice de 14 lignes x 7 colonnes soit 2450 pixels RGBW autrement dit 9800 canaux de commande. Nous avions fait faire à Superscript une grille qui correspondait à celle créée dans la MQ500 . Nous avons donc utilisé des médias créés pour l’occasion et aussi les effets intégrés du Pixel Mapper de la Chamsys pour animer la matrice. De souvenir j’avais créé 8 layers et il y avait une centaine de médias en tout, sans aucun logiciel externe.
SLU : Tu avais combien de sorties au total ?
Jean-Pierre Cary : J’avais besoin au total de 27 univers DMX. J’ai donc eu recours au réseau. La MQ500 sortait de l’ArtNet. Nous avions aussi une GrandMA2 en régie pour l’accueil des artistes avec des NPU. Donc pour éviter de demander à GL à la fois des NPU et des nodes, j’ai tout fait via les NPU. La Chamsys était mergée dans la GrandMA2 et on partait aux NPU qui décodaient le signal pour attaquer tous les projecteurs en DMX.
SLU : Tu as eu des retours de pupitreurs qui ont utilisé la Chamsys ?
Jean-Pierre Cary : Oui, ils étaient assez bons. Il faut dire que sur un kit de ce type, les shows de base constitués avec des beam des spots et des wash sont un peu moins utiles (rires)… Nous sommes sinon une petite flopée d’opérateurs entre les équipes de journée et de nuit sur l’ensemble des scènes du festival. J’ai des collègues qui sont venus jouer sur ma scène aussi pour s’amuser et proposer d’autres effets car après 2 ou 3 jours on a tendance à se répéter un peu, et leur avis était assez cool sur la MQ500. On a eu par exemple d’énormes discussions sur le toucher des faders qui ne sont pas motorisés.
SLU : C’est une contrainte…
Jean-Pierre Cary : Certes, mais finalement leur toucher est plus agréable et plus précis. La courroie ne retient pas ton mouvement. C’est vrai que quand on change de page il n’y a rien de plus agréable que de retrouver les faders à la bonne position, mais pour le toucher et la maintenance il y a aussi de vrais arguments. Il y a du pour et du contre.
La matrice de Square Robe commandée en DMX par le mapper intégré à la MQ 500
SLU : Mais si les faders de la Chamsys pouvaient être motorisés en option tu prendrais ?
Jean-Pierre Cary : Je ne serais pas contre, c’est vrai. C’est un grand débat… La MQ500 a été fabriquée comme ça, c’est un choix assumé du constructeur avec un impératif économique sans doute. Je suis plus regardant sur l’ergonomie, qui est une réussite, et l’évolution du soft.
SLU : Le soft a bien évolué ?
Jean-Pierre Cary : Pour être honnête, J’avais ouvert une Chamsys il y a 5 ans et je ne cache pas que je l’ai tout de suite refermée (rire) car son interface graphique était quand même rebutante, tout sauf user friendly. Mais il y a eu ces deux dernières année une évolution phénoménale en termes de développement. Ils ont une véritable écoute de leurs utilisateurs. Le soft reset en 1 seconde, maximum 2, et en show quand on a un plantage c’est quand même un sacré plus. Le soft est tellement épuré graphiquement qu’il ne pèse quasiment rien et quand on fait des mises à jour ça va très vite. C’est aussi un argument qui se tient. Le soft n’a pas évolué graphiquement depuis une paire d’années mais ça ne me choque pas plus que ça. Ce qui compte c’est qu’en cas de plantage le reset est immédiat. C’est un vrai choix des développeurs de garder un soft léger qui nécessite des ressources raisonnables pour le faire tourner.
SLU : Ca t’arrive souvent de redémarrer une console pendant un show ?
Jean-Pierre Cary : En 6 ans, ça m’est arrivé une seule fois et ce n’était pas une Chamsys. En revanche, des plantages de console en changement de version me sont arrivés plus d’une fois, tout comme des plantages en encodage avec toutes les consoles que j’ai utilisées, Chamsys y compris.
Yves Caizergues assure aussi la mise en lumière……de tous les bâtiments impliqués dans le festival Lyonnais.
SLU : Qu’est ce qui finalement t’a décidé à l’adopter ?
Jean-Pierre Cary : En programmation ils ont de sacrées bonnes idées. Sur chamsys, pas besoin de PC ou de clef USB formatée pour faire une mise à jour. On met le ficher sur une clé USB, on va le chercher avec le file manager et ça se fait tout seul. Le pixel mapper est un énorme plus. Ils ont à ce niveau une bonne longueur d’avance par rapport aux autres marques. Ils ont développé une palette d’outils intéressante pour la tournée et les festivals, quand on part avec sa console. Pour l’Offset de position par exemple, à l’inverse des concurrentes, c’est la console elle même qui fait les calculs et rentre les valeurs d’offset dans le tableau, il y a juste à faire une mise à jour de la position lead. Les effets par groupes sont aussi très pratiques. A partir du moment où tu as créé des groupes, si tu as programmé un effet via un groupe et que tu ajoutes des machines à ton groupe, tu auras le même effet sur les machines ajoutées et un nouveau calcul de l’offset. Toujours sur les effets par groupe, il arrive régulièrement d’avoir des ponts asymétriques, avec un nombre de machines différent selon les ponts. La console va faire ses calculs pour que tous les ponts travaillent ensemble et produisent des effets symétriques. Et ça c’est super top. Autre outil qui fait gagner du temps c’est l’Expand Palette quand on est amené à changer de machine et que la remplaçante a une fonction de plus, roue supplémentaire de gobos ou de couleurs par exemple. Dans ce cas, il suffit d’updater la palette et grâce au bouton Expand Palette, toutes les cues se retrouvent updatées automatiquement avec cette roue supplémentaire, sans avoir à les corriger une par une. C’est top en tournée ! C’est un vrai petit outil bien pensé qui fait gagner du temps. Ce qui m’a fait accrocher à cette console c’est la tonne de petits outils bien pensés qu’elle comporte.
Un des visuels créés par Superscript.
On a aussi de plus en plus de machines avec des sub elements ou sub instance comme par exemple les Robin Square qui disposent d’un module principal avec le pan/tilt, dimmer et d’autre part le led par led. Toutes les consoles se sont mises à gérer les point 1, point 2, point 3… En point 1 tu aura l’instance générale, en point 2 le premier pixel, etc. Chamsys a développé une gestion des sub elements qui est assez intéressante. On peut prendre son groupe de machines, appuyer sur le bouton « . » puis le bouton « 2 » et on gérera le 2e pixel de toutes les machines sélectionnées : c’est bien fait et ça fait partie des nombreuses petites choses qui ont égayé ma vie d’opérateur. Je suis un opérateur qui aimait bien faire des macros à une époque. J’aime bien les lignes de codes, mais au bout d’un moment je préfère faire de la lumière, et avec une Chamsys j’ai l’impression d’être moins dans les macros et de gagner du temps. Et les outils sont tous plus ou moins natifs dans la Chamsys. Si je peux éviter d’écrire des macros à la maison, ça ne me dérange pas (rire). Chamsys m’a bluffé la première fois lorsque j’ai vu qu’avec les palettes de couleurs, de positions et de beam tu fais un Drag & Drop (sélection multiple) sur les palettes, puis « copy » sur un exécuteur et de constater que le logiciel a empilé toutes les palettes, qu’il les a renommées et qu’il en a fait une cue list, c’est juste royal en festival. Cette console est bourrée de petites astuces, qui sont un peu longues à apprendre c’est normal, et je pense que j’en oublie encore un bon paquet mais je t‘ai cité celles qui m’ont vraiment décidé.
SLU : Tu es pupitreur depuis combien de temps ?
Jean-Pierre Cary : Une petite dizaine d’année et vraiment sérieusement depuis 6 ans. J’ai pas mal travaillé avec Yves Caizergues, sur les Nuits Sonores et d’autres projets comme la rock’n’beat du Printemps de Bourge il y a 2 ans. Je travaille aussi avec Nicolas Maisonneuve. J’ai fait Les Trois Mousquetaires et le dvd live des Kids United avec lui. J’ai travaillé avec Vincent Mongourdin en Afrique et aussi avec Alexandre Lebrun pour divers événements et de la mode. Il y a deux ans j’ai été embauché en fixe chez GL Events et j’ai démissionné en septembre dernier pour partir avec Nicolas Maisonneuve justement sur les 3 Mousquetaires. Avant j’avais plutôt tendance à travailler en local à Lyon pour des boîtes de prestation. C’est avec GL que j’ai rencontré des éclairagistes à savoir Yves Caizergues, Vincent Mongourdin, Alexandre Lebrun. Et depuis septembre mon horizon s’est un peu plus ouvert. J’ai également travaillé sur le stand Alpine avec Christophe Roirand à Genève.