
Décidément, depuis quelque temps, ROBE nous étonne. Ce fabricant réputé pour ses machines extrêmement fiables intégrées dans les parcs de prestataires événementiels, rentre aujourd’hui pleinement dans le monde du touring du plus haut niveau avec le fameux BMFL, plébiscité par les plus grands concepteurs lumière du marché « premium ».
ROBE cherche maintenant à mettre un gros pavé dans la marre du milieu très pointu du théâtre, de l’opéra, de la télévision, avec une machine 100% LED à base d’un système de source 7 couleurs de 800 W, décliné en Profile et en Wash, annonçant une qualité de lumière remarquable et sans compromis qui pourrait séduire les plus exigeants des théâtreux ou directeurs photo agrippés à leurs références traditionnelles comme une moule à son rocher.
Car oui, messieurs-dames, il va peut-être falloir, sauf erreur de ma part, revoir votre copie concernant les asservis à LED…
Nous avons testé le DL7S Profile, une lyre ultra-complète de type spot / couteaux, s’il vous plait….
Construction de l’engin
La construction du DL7S est reconnaissable du design ROBE, une machine bien équilibrée, avec des carters plastiques bien assemblés, une tête un peu trapue et pointue, un large écran tactile sur sa base, de belles poignées de transport, bref… Une lyre très classique.

Le panneau de connectique présente une entrée/sortie DMX en XLR 5 points, une entrée/sortie XLR en 3 points (pour nos amis DJs…), un port RJ45 pour raccorder la machine en ArtNet / MAnet /MAnet2, et le connecteur d’alimentation en PowerCon Neutrik TRUE1, à côté du porte-fusible général de l’appareil.
Question gabarit, le DL7S pourrait tout à fait ressembler à un petit BMFL, ou à un gros Pointe… Il pèse ses 36 kg, ce qui est relativement correct pour une bécane aussi complète et de cette trempe. Un mécanisme permet de bloquer la tête en pan et tilt pour le transport ou pour la maintenance.
Question fixation et accroche, le DL7S peut être installé dans n’importe quelle position, sur tout élément de structure, perche ou ponts via un traditionnel système à deux omégas montés par camlock rapide sur lesquels on vient fixer des crochets. Les omégas peuvent être installés dans deux axes perpendiculaires, suivant les souhaits de l’utilisateur.
Un menu pas « menu-menu »
L’écran situé sur la base est complété par un ensemble de 4 boutons de navigation dans les menus de la machine, mais l’étendue des options possibles est plus simple d’accès directement par l’écran tactile. On peut bien évidemment adresser la machine, en configurer le mode de fonctionnement, les différentes options de ventilation, mais aussi le contrôle de température, les inversions de PAN/TILT, les diverses calibrations électroniques, etc…

De nombreuses options sont paramétrables et il est possible d’avoir accès instantanément à la mémorisation de deux états de configuration différents enregistrés dans la machine. Les « User A settings » (d’origine, réglages d’usine) et « User B settings » peuvent être rappelés directement, ce qui peut s’avérer très pratique si les machines partent pour différentes prestations mais doivent régulièrement revenir dans des états de configuration bien spécifiques. Il suffit de rappeler par exemple un « User B settings » que vous aurez préalablement déterminé et hop ! Tous vos réglages reviennent !
Le choix du mode de fonctionnement en DMX se fait entre quatre modes, correspondant à 51, 42, 59 et 46 canaux DMX… Nous pouvons regretter les 42 canaux du mode le plus réduit… Même si cette machine est plus que complète, il est dommage que Robe n’ait pas prévu un mode « basique » sur 20 ou 30 canaux, permettant l’accès à la plupart des fonctions de manière simple, sans les quantités de « finesses » dont on n’a pas nécessairement besoin tous les jours. Ça permet de gagner des canaux (sur une installation où il n’y a pas QUE des DL7S…)
Le contenu de l’engin, par Alain Terrieur.

Question accès à la tête, les deux capots s’ouvrent simplement avec 4 vis quart de tour sur chaque face, ce qui laisse la machine entièrement ouverte pour permettre les opérations d’entretien courant ou les interventions à effectuer sur les modules. Tout l’arrière de la tête est réservé à la partie « source ».
Le moteur à LED est extrêmement entouré de radiateurs à caloducs en cuivre dans lesquels circule un gaz de refroidissement, eux-mêmes surmontés d’un ventilateur de belle taille.
Il génère son flux via un système de lentilles vers les modules d’effets.
La construction interne de la tête est constituée de différents modules facilement extractibles, et démontables par deux vis quart de tour et le débranchement de petits connecteurs (à bien repérer !).

Le premier à recevoir la lumière de cette source, donc le plus à l’arrière, est le module de gobos. Il comporte une roue de 6 gobos tournants indexables, une roue de 8 gobos fixes (de gobos de diamètre 30,8mm, tous en verre), et une roue d’animation en métal perforé de longues zébrures. Cette dernière peut entrer et sortir du faisceau via un système de bras motorisé et s’animer grâce à une seconde motorisation qui entraîne sa rotation ou son positionnement par une courroie.

Les gobos sont montés sur systèmes amovibles « Slot & Lock » qui permettent une manipulation simplifiée lors de changements de gobos et l’opération de remplacement tranquillement hors de la machine.
Derrière se trouve le module de couteaux. Un module très bien fichu, d’une construction saine et limpide, équipé de pas moins de 10 moteurs qui s’activent à déplacer les 4 couteaux du dispositif, et à faire tourner l’ensemble pour le positionner à souhait dans l’axe voulu.
On imagine parfaitement que toute intervention mécanique sur quelque élément que ce soit doit se faire de façon très simple, avec un accès facilité sur tout, ce qui n’est pas toujours le cas dans toutes les machines sur les délicats éléments que sont les modules de découpe asservie. Le module supportant le zoom et le système de focalisation se trouve juste devant la découpe. Un système classique de barillets sur rails permet d’obtenir le faisceau variable de 7° à 43° et de faire la mise au point (ou non). Le prisme est un 5 facettes qui est positionnable à souhait dans le faisceau et qui peut être animé en rotation ou être indexé précisément.

Le module comportant le Frost se trouve juste derrière la lentille de sortie. Point de module de couleur dans la tête de notre DL7S, bien entendu puisque tout est géré directement par le moteur de leds. Of course !

Les bras de l’engin abritent leur motorisation avec une transmission par courroie, un peu d’électronique et le passage du câblage depuis la base jusqu’à la tête.
Comme ça se fait dans la plupart des machines de dernière génération, avec la miniaturisation de nombreux composants, exit les faisceaux de 50 câbles qui circulent entre la base et la tête de l’appareil, et qui finissaient par « arquer » dans tous les sens à force des torsions…
Les signaux sont multiplexés et répartis directement dans la tête et les bras du projecteur.
L’électronique qui gère les motorisations est maintenant directement à proximité de son lieu de travail.
La lumière
[private]
Le faisceau de lumière produit par le DL7S est assez remarquable. Très homogène et particulièrement bien étalé, il est également puissant et percutant.
Il est difficile d’exprimer l’idée de sa puissance « visuelle », ne serait-ce qu’en le comparant à des équivalences connues, car la source utilisée ici étant tellement différente de ce qu’on connaît habituellement sur une lyre spot / découpe, il n’est pas évident d’avoir une description objective, ne serait-ce que par rapport à l’équilibre des couleurs qui n’est évidemment pas le même que sur une machine à lampe traditionnelle.
Même si certaines machines très orientées « rock’n’Roll » sont plus « pêchues », on peut dire raisonnablement que le DL7S est très lumineux et que ses qualités optiques sont remarquables avec un résultat en terme de luminosité probablement encore jamais obtenu sur une machine motorisée. On est clairement dans la gamme des performances lumière qu’on peut attendre d’une excellente lyre en 700/1000 W.
Rien à redire sur le dimmer ou le strobe… Là encore, source à leds oblige, aucune contrainte mécanique ne vient perturber une quelconque linéarité. La gestion électronique des sources est exemplaire et aucune irrégularité n’est perceptible avec quelque teinte que ce soit.
Idem pour le « shutter », électronique lui aussi qui permet des strobes monstrueux et à pleine puissance, même à très grande vitesse, chose impossible à obtenir avec des lames qui se ferment devant un faisceau…
Le dimmer peut être configuré via le canal « spécial functions » en mode linéaire ou en mode « square low », permettant de se caler avec différents types d’asservis. Il lui est aussi possible de fonctionner en simulant différentes sources tungstène. Pas moins de 5 types de lampes sont émulés, imitant l’inertie du filament (et alors à la perfection… Totalement bluffant !).
Très fort. Si vous voulez faire une blague à un vieux briscard du Théâtre en lui faisant croire que vous lui mettez sur tirette une petite découpe source-Four ou une grosse 714 SX2, ça va marcher, il n’y verra que du feu, je vous le dis !
IRC de 90 !
Le DL7S propose un mode dont la lumière permet un Indice de Rendu des Couleurs de 90 ! Cette valeur permet de contenter à ce niveau les besoins les plus pointus pour le milieu de la mode, de la captation, ou de tout éclairage précis sur un sujet. Là on ne fait pas que de parler « d’effet », de « faisceau » ou de « gobo-shake », on parle LUMIERE et ECLAIRAGE !
Son plus gros atout : La couleur.
Là où le DL7S va enterrer tout le monde, c’est sur ses capacités à s’adapter aux volontés de tout designer, éclairagiste ou directeur photo le plus exigeant qui soit. On est très loin d’une machine qui se contente de posséder quelques « filtres » permettant d’approcher plus ou moins tel ou tel type de source pour tenter de « simuler » un projecteur de X genre….
Même si le DL7S propose une « émulation » des sources tungstène (avec les reproductions des courbes, de l’inertie de filament, et tutti-quanti…), on est devant un appareil capable de créer directement tout type de lumière, se rapprochant ou non de n’importe quelle source existante, allant même probablement jusqu’à faire oublier toute référence, en proposant directement l’idéal sans avoir besoin « d’imiter » quoi que ce soit.
La trichromie de la machine permet toutes les combinaisons de couleurs possibles sans compromis mécanique. Dans n’importe quelle bécane, il y a toujours quelques mélanges qui sont un peu « étranges », sur lesquels mécaniquement c’est compliqué d’avoir un résultat parfait, il y a toujours un petit truc qui….
Là : NON ! Toutes les teintes sont absolument nickel. Des plus franches aux plus pastel.
Que ça soit des ambrés, des « rosâtres » en tous genres ou des verts pâles, on a tout essayé pour la mettre en défaut… Pas moyen de trouver une teinte quelque peu foireuse… On peut faire TOUTES les couleurs impeccablement et dans toutes leurs petites nuances, à l’exception d’un vrai « congo-blue », qu’il est toujours difficile d’obtenir avec de la LED sans un système spécifique d’ultra-violets.
Un canal de régulation de couleur de source permet de modifier la couleur de source prise pour base allant du blanc lumière du jour jusqu’à une émulation des différentes sources tungstène. Là encore, on est dans du jamais vu en terme de la qualité d’émulation… Et on peut paramétrer ça à souhait… Soit en sélectionnant des types de sources suivant des valeurs particulières sur ce canal DMX, soit avec une sélection linéaire, et un choix « à l’œil » permettant de faire ce qu’on souhaite « à vue » ou même de raccorder la source avec une réelle tungstène mise côté à côte. Faites le, juste pour voir, ça vaut le détour !
Deux mode de fonctionnement des sources (et après, y’a moult « sous-modes », c’est encore autre chose…) : Le mode Intensity, et le mode CRI, sont activables via un canal DMX.
Mesures photométriques
Le mode Intensity va exploiter le maximum de puissance de la source LED, alors que le mode CRI va calibrer cette source pour obtenir un équilibre parfait du faisceau, avec l’IRC de 90.
Mode Intensity faisceau serré
Mode Intensity Faisceau large
Mode Intensity Faisceau 20°
Mode CRI Max Faisceau 20°
Comme vous pouvez le constater dans les tableaux de mesures à 20°, la différence de puissance d’un mode à l’autre n’est pas extrêmement sensible. On a effectivement un petit chouïa plus de « pêche » en mode « Intensity », mais c’est très léger. On est loin de certains dispositifs qu’on a connu dans d’autres bécanes qui proposaient d’obtenir des faisceaux très propres, mais au prix d’attaques catastrophiques sur le rendement global de la lumière. Là, on a un faisceau ultra-nickel et pêchu, avec une petite option supplémentaire qui offre un petit peu de « patate » en plus… bon… oui… voilà…
Un canal de correction de température de couleur permet de sélectionner des blancs de 2700K à 8000K, avec différentes linéarités pour un ajustement parfait. Un autre canal, appelé « Color Mix Control » permet de déterminer une multitude d’options de fonctionnement de la trichromie, avec des sens de priorités divers, des choix d’émulation de types de trichromie, des modes additifs, soustractifs… On a tout essayé, tellement de possibilités que c’en est déconcertant.
A mon humble avis, les opérateurs qui vont travailler avec le DL7S ont intérêt à le connaître sur le bout des doigts et à se créer des habitudes de travail qui seront en rapport avec leurs besoins sur le terrain, sinon ils risquent d’y laisser leur raison… En revanche, quoi que vous vouliez faire et de quelque façon que vous aimiez travailler, la machine peut le faire et ne vous impose pas de travailler à sa manière. Respect.
Une autre option pourra encore satisfaire certains éclairagistes ayant des contraintes spécifiques par rapport aux prises de vue ou à la photo : un canal de contrôle réservé à différentes corrections de couleurs telles que le « minus-green », et le « plus green », linéaires de 0 à 100% permettant de corriger et de rattraper tout le verdâtre d’une dominante inadéquate en photo ou en vidéo. Pour ce qui est déjà de la couleur en tout cas, cette machine est tout à fait exceptionnelle.
Zoom, iris, focus, frost
Le zoom est rapide et fait varier le faisceau de 7° jusqu’à 43° (à la limite du 44° même…) Le focus met bien au net, et permet un morphing très efficace entre les différents effets. Chaque roue de gobo et celle d’animation peut être focalisée de façon nette et indépendante. Alors ça empêche de mixer les effets et de les jouer ensemble, par contre ça permet des fondus impeccables. L’iris dispose de différentes « macros » avec des effets de « pulses » très sympas et qui peuvent être vraiment très très rapides (annonçés jusqu’à 3 Hz).


Le Frost est progressif et s’engage linéairement dans le faisceau. C’est un frost assez léger, tel qu’on les aime en théâtre, ici 1°, permettant des flous sur des projections pour simuler des effets de lumière naturelle, ou encore pour mettre en retrait certains impacts d’éclairage.
Ce n’est pas le gros frost à sa mémère qui explose le faisceau dans un halo flou gigantesque mais il est interchangeable, la machine étant livrée avec en plus un Frost de 20°. Notons qu’un 10° et un 30° sont disponibles en option chez Robe.
Petit détail un peu ballot, le frost ne peut être appliqué que sur un faisceau dont l’angle est compris entre 20 et 43°. Mécaniquement, il ne peut pas être engagé dans un faisceau plus étroit où alors il serait percuté par la lentille du zoom. L’électronique du DL7S ajuste donc l’angle du zoom en cas d’introduction du frost, évitant la collision des systèmes de lentilles dans l’appareil. Ce n’est pas gravissime, mais c’est bon à savoir sinon on ne comprend pas pourquoi la machine réagit sur le zoom quand on actionne le frost.
Effets de gobos et prisme
Les gobos livrés d’origine vont certes décevoir les lighteux venus du touring variété et rock’N Roll ! Point d’étoiles, de cônes et de barres en tous genres, mais des textures de feuillages, de nuages, de fenêtres, quelques breakups, aptes à satisfaire les éclairagistes d’opéra ou de théâtre ! Mais oui, car cette machine est faite pour eux ! Alors pour faire du pouet-pouet dans la fumée, y’a mieux, mais pour un délicat effet de projection de lumière solaire à travers une fenêtre sur une cheminée ou pour des projections de textures sur un cyclo, ben ça le fait carrément ! AAAAhhhh LE Théââââtre !!!!
Rassurez vous, si vous voulez à tout prix faire autre chose, voire même mettre des DL7S en discothèque, le changement de gobos est ultra simple, comme vu plus haut, et roule ma poule !
Les effets de gobos peuvent être complétés par une roue d’animation qui permet de projeter des zébrures indexables dans n’importe quel axe, ou en mouvement continu dans n’importe quel sens.
L’ensemble des effets peut être également agrémenté de l’adjonction d’un prisme à 5 facettes, positionné à souhait par indexation, ou animé en rotation dans un sens ou dans l’autre.
Découpe asservie
Le DL7S est équipé d’un module à couteaux à 4 lames asservies, comme dans un projecteur de découpe traditionnel. Chaque couteau est motorisé sur deux axes, ce qui permet de l’orienter et de l’introduire dans le faisceau suivant deux paramètres DMX. L’ensemble peut aussi être orienté globalement par la rotation totale du module dans l’axe du faisceau. La vitesse de déplacement des couteaux est vraiment très très rapide et permet de rappeler une mémoire de positionnement de couteaux presque instantanément et avec une précision redoutable.
Un canal de « macro » offre la possibilité de travailler en « effet » avec ces couteaux, et exploitant au maximum leur versatilité et leur vitesse de déplacement. Ces macros permettent des ouverture-fermeture ultra rapides, des mouvements symétriques ou asymétriques particulièrement nerveux, et de nombreux effets de lignes en déplacement. Paradoxalement pour cette machine de théâtre, ces effets volumétriques sont particulièrement impressifs et efficaces. Excellent en tout cas !
Qui dit lyre dit déplacement…
Le DL7S est un projecteur sur lyre asservie. Et celle-ci est donc motorisée en PAN et en TILT avec une gestion en 8 ou 16 bits (comme la plupart des fonctions de cette machine), pour des déplacement fins et précis. A vitesse maximum, elle propose un déplacement vif et rapide correspondant à tout ce qu’on connaît des grosses lyres actuelles, performantes et versatiles.
A noter que Robe équipe son DL7S du système de stabilisation électronique réduisant l’oscillation du faisceau lorsque l’inertie de la lyre peut être amenée à faire bouger la perche sur laquelle elle est fixée…
En théâtre : Le bruit
Il faut dire ce qui est, le DL7S ne peut pas être totalement silencieux. C’est bien normal compte tenu de tout le système de ventilation nécessaire au refroidissement de son puissant moteur à leds. Mais Robe a œuvré intelligemment sur ce sujet puisqu’il existe plusieurs façon de s’affranchir d’une ventilation, qui est peu bruyante mais pouvant s’avérer gênante dans le silence total d’une scène nécessitant une absence de tout murmure parasite.


Tout d’abord, il est possible de paramétrer la machine directement dans son menu, en mode « Théâtre », qui réduit l’émission de bruit de ventilation au maximum (pratiquement à zéro), et dans ce cas, l’électronique régule l’alimentation des leds pour ne pas mettre les composants en danger. Au prix d’un peu de lumens, on a donc une machine presque totalement silencieuse, donnant le maximum de ce qu’elle peut avec une ventilation très réduite.
Deuxième solution, il est possible de déterminer un niveau de ventilation (de minimum jusqu’à maximum, sur 14 niveaux), depuis un canal DMX, l’électronique de la machine régulant automatiquement l’alimentation des leds en fonction de la température interne pour préserver les composants de la même manière qu’avec la machine configurée d’office en mode « Théâtre ».
La différence c’est qu’en fonctionnant comme cela, il est possible d’exploiter la machine à fond, avec toute sa puissance, et toute sa ventilation, pour n’avoir à souffrir d’un peu moins de puissance que lorsque le silence total est nécessaire lors du spectacle. En gros, on contrôle directement dans les cues de la conduite, non plus seulement la lumière, mais aussi les niveaux de bruit tolérables ou non des machines. Un compromis intelligent, encore une fois, des options de choix offertes à l’utilisateur qui permet de travailler comme il le souhaite.
Alors ? Elle fait quoi ?
Cette machine est réellement bluffante par bien des aspects. C’est probablement à ce jour la lyre motorisée spot/découpe la plus évoluée et la plus poussée en matière de qualité et précision de lumière pure à base de source LED.
Même si nous avons été parfois déroutés par un nombre de possibilités et d’options extrêmement riche (trop riche parfois peut-être…), c’est une machine qui est très spécifiquement orientée pour le domaine théâtral, classique, broadcast et prise de vue, mode, bref, là où on a besoin d’une qualité de lumière et de couleur sans aucun compromis, de faire dans le détail, dans la finesse.
Qui peut le plus peut le moins, et elle peut néanmoins faire bien d’autres choses et contenter la plupart des éclairagistes.
Nous lui avons trouvé très peu de défauts, et cette machine nous a surpris par le niveau d’exigence qu’elle permet d’avoir en termes purement « lumière », à une époque où on nous présente tous les jours des appareils qui ne sont que des gigantesques compromis et qui promettent tout mais en le faisant moyennement, simplement pour céder aux effets de mode.
Le DL7S permet à Robe de s’imposer une fois de plus parmi les quelques très grands fabricants de matériel d’éclairage professionnel, en apportant un produit d’exception dans un domaine qui ne lui était pas encore très familier.
Démo du DL7S Profile par Robe
[/private]